Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1915, 16 Avril. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/3x83j3bj96/
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DEUXIEME 'anneb. — 198. Ttraff* fwrtlf# BStOOO • ©^W'ïriIRSES© ®®IT§®&§ m KENLEEDI 16 AVRIL' 181», LE BRUXELLOIS L. ..... lî^.;.. .- :,-ia..i C; -.i .*■••: Ï-- - - ABOJVNTHJIWCBIIfXS S an, 12 francs. — 6 mois, 7 francs. — 3 mois, 4 francs. 1 mois, 2 francs. Journal c£TLO,1bici±||:n, ±xa.c5Lê;£>@:ia.cl.£ir3X<t RÉDACTION, ADMINISTRATION, PUBLICITE 45, Kue ïïeiari Miaus, 45, Oruxello» S'&ùS ' jSs&Ê&kWtéSi m&kJ M££S* -A.ISTIVOIVG3H2S ï 'aits-Divers, la ligne 2 francs. Nécrologie, la ligne 1 Ënmo Petites annonces, la ligne 20 centimes Crimes et criminels ignorés "sT_x£=*S3; «s. Ain «*=M» Appelé récemment à soigner les conséquences redoutables d'une parturition prématurée qui-me parut provoquée, je reçus de la patiente l'aveu que c'était au moins le douzième a accident semblable » qui lui arrivait. Le reste de la confession se devine. Depuis la guerre le veuvage forcé de certaines femmes à tempérament exigeant, infiniment plus nombreuses qu'on ne se le figure communément grâce à l'hypocrisie de nos mœurs, a incité une quantité considérable de ces cortiuentes malgré elles, à des écarts de conduite, qui, malgré la vulgarisation excessive des procédés anticonceptionnels, ne sont pas toujours restés sans conséquences sensibles ni visibles. Aussi les avorfce-raents sont-ils devenus d'une fréquence insolite. Certain cabinets de « consultations secrètes » (discrétion-secret, deux entrées) sont assaillis de clientes de toutes conditions. Le parquet, en l'absence de dénonciations précises et surtout de preuves formelles, se sent désarmé, les complicités féminines étant de celles, qu'il est le plus malaisé de déjouer et d'atteindre. Aussi le crime occulte fait tâche d'huile et il sied de pousser un nouveau -cri d'alarme. Le mal ne date pas d'hier. La détestable pratique de l'avortement, se retrouve chez les peuples les plus anciens. La loi, qui l'interdisait aux Romains, ne fut jamais sérieusement appliquée. (Voir Juvenal, Horace et les satiriques latins). A Rome l'avortement était même pratiqué publiquement chez les grandes dames et jusque dans le palais des Césars, témoin Julie, fille de l'empereur Titus qui se fit avorter plusieurs fois et succomba finalement après l'absorption d'un breuvage abortif. Les manœuvres savantes d'aujourd'hui étaient- encore, sinon inconnues, <lu moins fort peu pratiquées à Rome à cette époque. Cependant c'étaient déjà les fmuUoui» ) et les Ilourricca fj u r a valent la spécialité de3 avortements. Ce vice était mains répandu chez les Grecs et l'on s'en cachait davantage. On trouve cependant, dans les Dialegues de Platon, une invective aux sages-femmes, qui, dit le divin disciple île Socrate a facilitent et hâtent la mort précoce de l'enfant quand la mère veut cacher une faut® ou, par coquetterie, garder une virginité apparente n. A notre époque l'avortement se retrouve chez tous les peuples civilisés ou non; déjà trop fréquent. en Europe, il l'est plus encore en Afrique (au Congo notamment), et en Asie il s'étale dans toute sa hideur et au grand jour. Le bouddhisme et le brahmanisme, en préchant le veuvage forcé (et. perpétuel parfois), y conduit fatalement, de là sa fréquence incroyable dans l'Inde, en Cochin. chine et môme au Cambodge. On sait comment en Chine se font les mariages où l'époux achète une- ou plusieurs fillettes. Aussi l'avortement y est monnaie courante. Le 1t. P. Lebbe, lazariste, évèque de Tieif-Tsin (Petchili), nous racontait,il y a deux ans et demi, à Bruxelles, qu'à Pékin on affiche même publiquement les remèdes ®. qui dégagent... et rendent la virginité ». En Europe, et notamment en France et en Belgique, l'avortement n'est pas assez rigoureusement. puni par la législation qui, si elle se montre parfois sévère pour les coupables, n'a rien fait ! pour prévenir le crime. La suppression des tours, l'absence de protection accordée à la fille-mère et à la femme isolée, la persistance archaïque, surtout dans les campagnes du préjugé ridicule contre les bâtards, et, en France encore, l'interdiction de la recherche de là paternité, votée naguère en Belgique, sont autant de causes provoquant ou expliquant l'infanticide et l'avortement, auxquels secourent parfois des malheureuses abandonnées lâchement par un séducteur et vouées à la misère ou à la honte au milieu d'une société qui ne les secoure pas. Toutefois très nombreuses sont les femmes mariées qui pratiquent ce crime odieux avec l'assentiment et la complicité, et parfois sur l'ordre de leurs maris, soit pour diminuer les charges du ménage, soit pour assurer à l'enfant déjà né le bénéfice d'une situation plus brillante. Très rares heureusement sont les médecins qui se déshonorent à ce coupable métier de faiseur-d'ange. Certaines sages femmes, hélas ! sont moins scupiileuses. A Paris, un professeur a pu dire naguère, en plein cours de l'Ecole de Médecine, qu'une accoucheuse lui avait avoué faire en moyenne cent avortement-s par an. Ici on se rappelle encore les retentissantes révélations faites jadis par la Réforme et le Patriote. Malheureusement comme les moyens employés laissent peu de traces et qu'il est facile de faire disparaître le corus du délit, les neuf dixièmes des coupables échappent à la loi. La possibilité de naissances illégitimes cause, dans cette catégorie, une plus forte proportion d'avortements. Cela se conçoit aisément et la guerre actuelle corroborera cette triste constatation sur une très grande échelle assurément.. Il serait urgent do rétablir les tours supprimés à tort, mais il faudrait les rétablir comme au temps jadis, c'est-à-dire oue 1» a^sie cioit pouvoir, ! prjf I» v.fcuiÇ laisser son eiuîant sms' être freinte à montrer son visage, même à un inconnu. Quant aux acquittements scandaleux des coupables d'infanticide, ce serait facile d'y remédier en soustrayant ces affaires au jury qui siège trop avec sos nerfs pour les rendre aux tribunaux ordinaires qui jugent avec plus de calme. La recherche de la paternité a du bon — la question du chantage étant réservée — mais elle n'est, après tout, qu'un palliatif sans efficacité quand le père est un indésirable, un indigent ou qu'il est en fuite. L'avortement est spontané (ou pathologique) ou accidentel ou provoqué. Ce dernier genre est seul réputé criminel. Des médecins légistes éminents, comme Orfila et Deverjrie, confondent au point de vue de la culpabilité l'avortement et l'infanticide. Tardieu eu Tourde déclareut également. » Que le fœtus soit mort ou vivant, enseignait Tardieu, qu'il soit récent ou déjà viable, l'essence de la responsabilité criminelle d'un avortement ne varie pas-et la culpabilité fondamentale reste identique. » C'est ce aue trop souvent la justice a l'air d'oublier. Au surplus quelques châtiments i pour l'exemple d'autrui », comme proclamait le vieux droit liégeois, commencent à devenir plus que jamais nécessaires pour mettre un frein à l'audace cynique de certaines faiseuses d'anges. Que la police et. le parquet sévissent sans pitié ou merci. D' BEWARE. caaEwattFMHfe* jh «actKr mtwMaa—ata—aaaaaiCT :. Lisez en TROISIÈME PAGE les derniers télégrammes arrivés pendant îa nuit, DEPECHES LE BLOCUS Rotterdam, 13 avril. — Le vapeur anglais Servis, entré hier dans le Nieuwe Waterweg, a été .at taqué dimanche après-midi, vers 4 heures, par deux aéroplanes allemands; ils ont jeté 20 bombes qui n'ont pas porté. Liverpool, 13 avril. — Le vapeur torpillé Wayfarer a échoué à la plage, près de Queens-town.Londres. 13 avril. — Le vapeur de pêche Stra-hisla, de Luth, a reçu de l'Amirauté la récom-; Mise de £. 120 pour avoir causé la perte du sous-marin allemand TT-12. Hambourg, 12 avril. — Le vapeur russe Fe-'.t, amené daps le temps et déclaré de. bonne prise, a été vendu aujourd'hui à un Armement ■111111 '11 nwi—^gaawi1 ji i»—i j , 11 ■ u 11 ■ iiuhi .i de Hambourg, Le vapeur, mis à priç à 100,00C marks a été adjugé pour 298,000 marks. FRANCE. — Les prisonniers allemands Dans la Neue Zuricher Zeitung le Dr. Muellei parle sur un ton élogieux du traitement des prisonniers allemands en France. La nourriture e1 l'hygiène sont excellentes dans les villes qu'il a visitées. Le journaliste suisse note surtout les bons rapports qui existent entre les surveillants et les prisonniers. FRANCE. — Paris s'éclipse... De la Gazette de Magdebourg : Après avoii constaté que l'éclairage de Paris est encore visibk sur use distance de 80 km. et à une hauteur df 6,000 mètres, les autorités parisiennes ont décide de réduire davantage le nombre des becs de gas ! et des ampoules électriques afin de mieux cachei la capitale aux yeux scrutateurs des équipages des Zeppelins. Tandis qu'en temps ordinaire Paris est éclairé par 55.000 lumières électriques, grandes et petites, ce nombre sera ramené à 1( mille jusqu'à 10 heures du soir et à 5,500 à par. | tir de ce moment. I FRANCE. — Journal suspendu Lyon, 12 avril. — D'après le Nouvelliste, 1î TAhre Parole a été suspendue de nouveau poui Ideux jours, en raison d'un article au sujet d< l'acquisition d« matériel de guerre par le gou vernemont français. LA GUERRE Oemmunig-aés officiels FRANÇAIS i Paris, 12 avril (15 heures). — Depuis le 11 \ avril, l'infanterie n'a pas été active. En Bel-[ gique, à l'Ancre, entre l'Oise et l'Aime ainsi qu'en Champagne, canonnade réciproque. Entre la Meuse et la MoselleJ. nous avons organisé les positions conquises dat\s les derniers combats. L'ennemi n'a pas exécuté de contre-attaques. Le 10 avril nous avons pris dans le bois d'Ailly et dans le bois Le Prêtre, S mitrailleuses et 1 lance-mines.Paris. 12 avril (23 heures). — A Eparges les Allemands ont exécuté au cours de la nuit du 11 au 12 avril, à 4 h. 30 du matin, après un feu vif d'artillerie et d'infanterie, une contre-attaque, qui fut repoussée. Dans le bois d'Ailly et dans la région de Flircy des combats violents d'artillerie eurent lieu sans être suivis par des attaques d'infanterie. Dans le bois Le Prêtre une tentative d'attaque de Vennemi, réalisée vers S heures du soir, dans la partie N ord-Ouest du Ouart-en-Réserve fut arrêtée sans peine- Au cours de la journée du 12 avril nous avons chassé les Allemands d'une partie d'une rangée de tranchées qu'ils nous avaient enlevées et dans laquelle ils avaient réussi à se maintenir. Pendant la nuit du 11 au 12 avril, vers 1 h. 30, un dirigeable allemand a lancé 7 bombes sur Nancy, 1 bombe tomba dans le voisinage d'une ambulance et une autre près d'une école. Deux incendies qui éclatèrent furent vivement éteints. RUSSES Pétrograde, 13 avril. — A l'Ouest du cours moyen du Njemen des combats partiels eurent lieu pendant la journée du 11 avril. 4 Ossowietz, dans la région de Jedwabno, ain si qu'entre Pissa et Omulew, des combats d'artil* lerie. Une attaque vigoureuse des Allemands con* tre le village de Szafranki a échoué. Dans les Carpathes nous avons refoulé par no• tre feu, tiré dans de courts intervalles, de forts' détachements ennemis, qui nous avaient attaqués' Par une attaque vigoureuse nous avons gagné un peu de terrain dans la région des défilés d Uzsok, qui se trouve encore entre les mains de l'ennemi. Nous avons pris 3 canons. Dans la direction de Strij nous avons repoussé une attaque ennemie sur le front Rosachacy, Cra-wezik, KosinwJca et Rosanka, en infligeant des pertes sérieuses à l'ennemi. L'ennemi se maintient sur la hauteur 992, il tient également occupé Iioszinwka, depuis le 9 avril. Les positions voisines sont en notre possession.Sur le restant du front, pas de changement à enregistrer. I " FRANCE. — Un feont de 2,668 kilomètres Paris, 12 avril. — L^ Matin calcule, d'aprè des données autorisées, que l'étendue des front de combat des alliés atteint 2,6.68 kilomètres, s répartissant comme suit 870 kci. sur le fron français, 50 km. sur le front anglais, 28 km. su le front belge, 1,370 km. sur le front russe e 350 km. sur le front serbn. ANGLETERRE. — Les 'Ghurkas en France Dunkerque, 13 avril. — Le bruit court que le Ghurkas no se trouvent plus au front. ANGLETERRE. — Réfugiés ivrognes flétris par ui. juge anglais Londres, 13 avril. — Plusieurs réfugiés bel f <• <?»* ■*** condamnés pour ivresse par le tri bunal de _iialicp »-.X—— • ' - f-- ma sévèrement la conduite d un ^ ertam ilomor de fugitifs et dit : On dirait que nous avons ic le rebut de la population belge. Il y a là df Belges assez robustes pour se battre pour leu pays. On devrait les envoyer sur le théâtre d la guerre au lieu de les entretenir en Angleterre ANGLETERRE. — Les pertes anglaises Londres, 13 avril. — Les listes des pertes ps rues hier, contiennent respectivement 1,100 < 1,230 noms. Les pertes publiées depuis mercrec ; dernier, atteignent donc plus de 6,300 homme: ! Les plus grandes pertes peuvent être attribué* aux combats près de Neuve-Chapelle ét Sain Eloi. Les pertes en officiers s'élèvent, depuis ! 10 mars à 1,008. RUSSIE, — Les pertes en officiers russes Bâle, 12 avril. — Les 257 listes des pertes d'o ficiers russes, parues jusqu'au 20 mars, vieu style, contiennent, d'après la statistique d Russkoje Invalid, 71,608 noms II y a 18,6< tués et blessés. RUSSIE. — L'état des esprits darjs la flotte Rotterdam, 13 avril. — On annonce de Péta-grade à un journal suédois qu'un mouvement < révolte se serait produit dans la flotte russe de Mer Noire. L'état de siège aurait été déclaré Odessa et à Sebastopol. Trois membres socialist de la Douma auraient été emprisonnés à Odess AUTRICHE. — Un voyage en Galicie Vienne, 11 avril. ■— Le journal de 8 heures p blie le rapport d'un correspondant de guerre q a visité pendant les fêtes de Pâques les endroi principaux dans la vallée libérée de la Galic méridionale et de la Bukovme. Les communic tions détruites par les Russes sont rétablies remises en exploitation. Partout on voit des tr ces de la domination russe. Sur toute l'étendi du terrain entre Kolomea jusqu'à C'zernowitz 1 dévastations sont terrililes. Il y a eu des pillage des spoliations, des meurtres. Trois hommes q ont voulu s'opposer au déshonneur de leurs fei mes, ont été massacrés. Un négociant a été ma tyrisé au pont d'en devenir fou. A Kolomea le correspondant s'informa au suj de la situation du groupe d'armée du colonel B | lin qui y opère. Le groupe, qui alla de succ j en succès, devient maintenant la ligne retra j chée du Dntrj, contre un ennemi n.umériqu | ment supérieur. Toutes les tentatives de débe , { dement des Russes ont échoué. Dans la totali , 'j des Russes faits prisonniers en mars, le grou F d'armée du colonel Baltin a" la part du lion. • A Czernowitz, le correspondant rencontra ; lieutenant de la landsturm Russ, qui, avec s | petits détachements de soldats de la Tandstur âgés de 38 à 45 ans, a tué 449 Russes, ble | sés 734 et fait 156 prisonniers. Les Russes o ; mis sa tête à prix pour 2-5,000 roubles. . ■< Les faits d'armes du lieutenant-colonel • ' l'état-major du génie Poil ne sont pas moins g] ' | rieux. Celui était commandant indépendant da la contrée de Czernowitz. Le système Popn. coi jj me d'ailleurs dans tout le groupe d'armée, cô siste en ceci : c'est qu'il ménage les sacrifices en 3 hommes et est très prudent en raison des retran-3 chements formidables qui sont difficiles à con-i quérir par la supériorité numérique de l'adver-t saire. AUTRICHE. — Dans les Carpathes Ofen-Pest, 13 avril. — Les journaux expriment leur grande satisfaction au sujot du communiqué du quartier de la presse de guerre, d'a-s près lequel l'offensive persistante russe sur tout le front des Carpathes depuis la chute de Prze-mysl est arrêtée. Le Lloyd de Pest dit : , La solution russe comprenait d'abord la poussée au cœur de la Hongrie, ensuite la poussée au 'cœur de l'empire allemand. Ce plan a main-. p. - i —.... î.i. 1 r —a^ip e en chei du isar a réussi a prodiguer msenseï ,ut i des vies d'hommes, mais ses bandes se sont bu-s tées contre l'héroïsme inébranlable de nos trou-r pes accru surhumainement ^ar la pensée que e le combat se livre maintenant plus que jamais :, pour l'existence et l'avenir de la Hongrie et pour l'existence ou la perte de toute la monarchie.,t TURQUIE. — La guerre jusqu'au bout [i Constantinople, 13 avril. — Dans une série i. d'articles, au sujet du but de la Turquie dans s la lutte actuelle, le Tanin conclut, que la Tur-> qui ne peut cesser le combat avant d'avoir ac-e quis la sécurité contre les tentatives d'oppression russes. C'est alors seulement que la Turquie pourra vivre en paix. f, TURQUIE. — Le sultan Mahomet V décoré x Constantinople, 13 avril. — Le général feld-u maréchal von der Goltz Pacha a été reçu en au-:2 dience, hier par le Sultan. Il a remis au Sultan la Croix de fer de Ire classe lui octroyée par l'Empereur d'Allemagne. ETATS-UNIS. Croiseur allemand interné [e Londres, 13 avril. — On annonce de New-[a port-News à l'agence Reuter en date du 11 avril: à le secrétaire de la Marine a été informé de l'ar-;s rivée du Ilronprinz Wilhelm. Le gouvernement 1, prendra les mêmes mesures que celles prises "Our le Prinz Eitel-Friedricli. Le Kronprinz Wilhelm a à bord 62 passagers des derniers vapeurs Tamer et Daleby coulés par ce croiseur, k, ETATS-UNIS- — Pour importer des je marchandises allemandes a,. Washington, 13 avril■ — Le département de et l'Etat a invité les négociants et importateurs a- de soumettre à l'ambassade anglaise, les docu-ie ments relatifs aux marchandises qui ont été as achetées et payées en Allemagne avant le 1er S) mars ; l'ambassade anglaise a assuré que ces ai marchandises peuvent être importées sans em-a. pêchement. r- <»-•-* et A travers Bruxelles a- Le parc Duden à St Gilles et les environs a- s e- Anciennement il existait à Forest un endroit r- très animé situé à gauche de la chaussée de Foie rest, à l'entrée du village. On y voyait d'abord ie le château Zaman avec son parc et son étang entouré de belles pelouses vertes qui longeait, toute le l'avenue du même nom jusqu'au mur de clôture es du cimetière communal. M. Zaman était un ri-m che banquier le la ville qui occupait le château s- en été et y réunissait souvent ses amis; il avait nt des écuries et un sellerie superbes. Après M. Zaman, le château passa à M. Varninet, il fut ven-:1e du ensuite à une compagnie qui traça une voie o- publique à travers le parc et convertit celui-ci en ns terrains à bâtir. L'étang fut remblayé et les nc-n- louses disparurent ; le corps de logis existe encore n- au sommet du versant. A gauche de l'ancien château Zaman est situé le château Duden, entouré d'un parc immense avec des frondaisons superbes ; les deux parcs se touchaient et ne semblaient faire qu'une seule propriété. Par acte du 20 octobre 1884, devant M. le notaire Scheyven et confirmé par son testament olographe du 24 octobre 1913, M. Guillaume Duden, né en Allemagne, et en son vivant conseiller intime du commerce prussien, décédé à Saint-Gilles lez-Bruxelles, a légué au Roi régnant sur la Belgique et à défaut d'acceptation par le Roi, à l'Etat belge; et à défaut d'acceptation par l'Etat belge, à la Ville de Bruxelles, ce qui suit : a) La campagne qu'il habitait imo'Jufrmmf Yauf i ?ori -t» chaussée de ""Tiff,J>l de Forest; c) la nue propriété d'une somme de 200,000 francs à prendre sur la masse de la suc-" cession, inscrite au Grand-Livre "le la Dette Bel< ge dont les intérêts sont destinés à l'entretien en bon état de la campagne léguée. Ces trois legs faits sous la condition expressd que sa femme aurait l'usufruit des dites propriétés et de la somme et que la campagne avec le terrain deviennent parc public sous la dénomination a Parc Duden » après le décès de sa femme.- M. Guillaume Duden, décédé en 1894, a dono légué à S. M. Léopold II la nue-propriété de la moitié de la campagne d'une superficie de 23 hectares. Le bénéfice de ce legs est passé en vertu de la donation royale du 9 avril 1900 à l'Etat belge et celui-ci a recueilli l'autre moitié de la campagne, sous la condition de la convertir en parc public, dans la succession de Mme Duden, décédée le 30 août 1911. L'Etat, depuis, assure l'entretien du parc et y crée des avenues de façon à le relier au parc public de Forest. Dans le château, jadis occupé par la famille Duden, l'Etat a. installé l'année dernière l'Ecole de M ode ci^ie tropicale dirigée "par le docteur Brodden. Au Sud-Est, et contigu au parc Duden, existait la ferme Eggerickx, à laquelle donnait accès une grande allée,- appelée « Allée du Château », et qui communiquait avec la chaussée d'Alsemberg. Cette ferme avait été transformée en villa mais celle-ci a actuellement disparu pour faire place à des voies nouvelles. V, D. H — i » ETRANGER t ITALIE. — Au Vatican. — Rome, 10 avril. —• Le Pape a reçu en audience privée l'ancien ministre français Hanotaux. ITALIE. — Emeute de sans-travail. ■— Milan, 12 avril. — Le Corriere délia Sera annonce que les ouvriers sans travail ont envahi hier l'hôtel de ville de Teglio (Venise) et y ont détruit le mobilier. Les soldats ont arrêté vingt révoltés. ETATS-UNIS. — Un discours de M. WUson, — Londres, 11 aval. — On annonce de New-York au Daily 7'elegraph ". Le Président a pris la parole dans une conférence qui a eu lisu dam l'église des méthodistes à Marvland. Il se borna, à des observations généralement résarvées et * dit qu'il est convaincu que personne n'est assez intel, ligent pour se prononcer dès à présent sur ls, guerre européenne. Chacun toutefois devra s» préparer à entendre la vérité au sujet de cette lutte gigantesque, quand elle sera publiée. C'est comme si de grandes puissances matérielles aveugles qu'on ne pouvait plus retenir avaient, été lâchées, mais sous elles on peut apercevoir l'impulsion de grands idéa s. Sans cela il sorait humainement impossible d'achever ce qui s'effectue actuellement sur les champs de bataille de l'Europe.

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Cet article est une édition du titre Le bruxellois: journal quotidien indépendant appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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