Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1917, 22 Mars. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Accès à 24 septembre 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/8p5v699x2r/
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4m* Année N. 89Î Ed. B C1HQ CENTIMES Jeudi 22 Mars 1917 »B09B£»ERÏ POSTAL, ÉD. ] Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4,50. - iYïk. 3.89 Les boréaux de poste en. Belgique et à TEtranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS, ceux-ci prennent cours les 8 Janv. 1 Avril 1 Ju,llet 1 Octob. On peut s'abonner toutefois pour tes oeux derniers mois on même pour le flerniat ir.ois de ebaoue trimestre slu prix de : 2 Mo» 1 Mon rr.3.00-Mk'2.40 Fr.1.50-Mk.1.20 TiRÂGE : iîG„GGO PAR JOUR Le Bruxellois znn. | a Journal QuefidiéjQ Indépendant m ANNONCES — La ligne Faits divers et Echos. fr. 5.00- Nécrologie 3.00 Annonces commerciales . 1.50 » financières. . . 1.00 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.50 La grande ligne. ..... LCQ TSRAGE.-HO.GCG PAR JOUR DERNIERS COMMUNIQUÉS OFFICIELS ALJUuCdAftUa BERLIN, 21 murs. — Ofjiciel de midi : ïheâîre de la guerre à l'Ouest. Par un temps de pluie et de rajales de neige, l'action a été minime. Entre Arras et Bertinconrt, ai nord-est de Ham et au nord de Soissons, nos posisi de couverture ont obligé quelques détachements mix■ tes de l'adversaire à lu retraite en «lui infligeant de • grosses pertes. De bonne heure ce matin, sur la rifi droite de 'a Meuse, deux poussées françaises at bois des Fosses ont échoué. Théâtre ae ia guerre à l'Est. Engagements sans importance entre avant-postes, Front eu Macédoine: Des attaques françaises partielles près de Nizopo-le. Trnova et Rastani (à Vouest et au nord de Mo-nasiirj ont été enrayées ou repoussées par notre feu. Des hauteurs au nord-est de Trnova et près de Sne-govo, restées récemment au pouvoir de l'ennemi, ont été reconquises par nous aans un assaut. L'adversaire a évacué ensuite le terrain intermédiaire ; ses tentatives au cours de la nuit imir reprendre les hauteurs, ont échoué. Dans la boucle de la Czerna, notre feu d'artillerie a abattu un ballon captif, qui est tombé en flammes. BERLIN, 20,maés. — Officiel du soir-: Il pleut à l'ouest et il n'y a que quelques combats dans la région âe l'Oise. A l'est il dégèle et il n'y a pas d'événements particuliers, AUTKICtti£Nl VIENNE\ 19 mars. — Officiel : Après une préparation fondamentale pendant des mois, un de nos détachements alpins s'est emparé, le II) mars, vers minuit, de la erme de Hohenschneid située enire le Passo del Ables et les rochers de Cristal. Le sommet de rocher appartient au groupe des Ortier et est situé à une hauteur de 3,300 mètres environ,- en territoire italien, à 5 kilomètres environ au sud du Stilfjer-Joch. Cette poussée extrêmement dangereuse a été exécutée au moyen de tunnels creusés à grande difficulté dans les glaces.Des explosions encerclantes furent nécessaires }x>ur s'emparer de cette cime, et nous eûmes à vaincre au cours de cette opération aes difficultés inouïes. Ces explosions, ainsi que ta rapidité de nos hommes montés à l'assaut, anéantirent jusqu'au dernier un grou- dc- cimctfj. uuî au. pd -rt". ao ions cote*. Ce.Te en;, epnse itou a aww puis vtre estimée, que l'ennemi y était préparé, comme le prouvant les patrouilles anéanties hier en cet endroit, et oyait occupe à cet effet le sommet du ro-i cher, avec 10 hommes environ. Noire détachement n'eut qu'un seul homme légèrement blessé. Le sommet du Hohenschneid, qui représente le prix d'efforts et de'dangers qu'on ne peut sous-évaluer, se trouve mainunqrtl au pouvoir de notre détachement qui, par cette conquête, a en même temps accompli une brillante performance alpine. VIENNE, 20 mars : xheâUe de la guerre à l'Est. Dans les Çarpaihes boisées à l'ouest de Luzk et au Stochod nous avons prononcé des attaques d'avant-postes, couronnées de succès. —• A part cela, rien d:intéressant. Xneatre ae «t guerre italien. Au front de la vallée de Fleim l'activité d'Srtille-rie s'est considérablement accrue, à part cette région, activité d 'artillerie habituelle, i neste a - lé ae nouveau récemment l'objectif de nombreuses bombes jetees par aes aviateurs ennemis. ïùeâîre ae ia guerre au isud-3£st. Au nord de Tepeleen à la Vojusa, nos attachements d'éclaireurs, ont balayé une troupe ennemie. A l'est du lac d'Ochrtda nous avons en dernier lieu repoussé de fortes attaques irsnrsises. S'ORCS CONSTANTINOPLE, 21 mars. — Officiel du 20: jâ'ront ûu Uaucarse : Sur l'aile droite, rencontres de détachements de reconnaissance, avan. âge uses pour nous. Sur l aile gauche, un détachement de reconnaissance ennemi a été mis en laite. Sinon pas d'événements essetiels des autres fronts. CONSÏANnNOPLE, 20 mars. — Officiel du 19: Aucun événement qui''vaille la peine d'être signalé sur aucun front. ' BULGARES SOFIA, 20 mars; ± j oui eji i&ac<SdGiae : Entre Ochrida et ''e lac de Prespa l'ennemi a alitaqué à diverses reprises, mais il fut repoussé partout. A l'est du lac de Prespa de forts détachements ennemis, appuyés d'ariùieiie, ont a^.aqué nos positions près de Tschenv iia-Sicna. Us jurent repoussés avec des pertes sanglantes. Dans secteur de Braiiendol sur la hauteur 124$, près ae Smego;no et de Hasiatu des combats acharnés eurent lieu durant toute ia journée ; ils s'étendent davantage. Feu violent d'artillerie ennemie tiras te coude de la Czerna sur la hauteur 1050. Sur le restant d/u front jeu ^d'artillerie et échange de feux entre pestes avancés. Dans ia vallée du Vardar nos aviateurs ont déployé une grande activité. ï'roat en JtCoam&nie : Rien à signaler. FRANÇAIS PARIS, 20 mars. — Officiel de 3 h. p. m. : De l'Avre à l'Aisne, peu de chargements au couri de la nuit.Nos éléments avancés ont l gèremeni progressé et tiennent toujours le contact avec l'ennemi, l'avance est devenue difficile en raison de la destruction de toutes les voies de communication et di mauvais temps. En Champagne, la lutte d'arlillerii signalée hier a cessé cette nuit. Aucune action d'in fanterie. Sur la rive'gauche de la Meuse, Tenue m a lancé à plusieurs reprises de nouvelles aitaquet sur nos positions enire le bois d'Avocouri cl la côti 304. L'ennemi a été chaque fois repoussé par no: {eux et a subi des pertes sérieuses sans obtenir au curi résultat. En Alsace, rencontres de patrouilles dans le bois (le Carspach. Nous avons fait des prisonniers. Nuit calme partout ailleurs. PARIS, 20 nwrs. — Officiel de 3 h. p. m.. i %De la Somme à i'Aisne, nos troupes tout en réalisant de nouveaux progrès, ont procédé à l'occupa-tiû. d? la zone reconquise. Au nord de la Somme, noi <; cavalleric a poussé jusqu'aux environs de Rou py. à kilomètres environ de Saint-Quentin, où - - elle a donné la chasse à des patrouilles de cavallerie en de. An nord-est de Chauny, notre infanterie a occupé Tcrgnier dans ta journée et franchi le canal de Saint-Quenun. Quelques escarmouches assez vives avec des détachements ennemis, se sont terminée:- à noue avantage. Au cours de cette poursuite de plusieurs jours, nous n'avons su'cri sur tout lensemble du front que des pertes insignifiantes. Partout sur notre passage, nous avons pu constater les preuves d'un vandalisme systématique ; les destructions accomplies par l'ennemi n'ont la plupart du tem^s'-aucune utilité militaire. Cet après-midi même, nos aviateurs ont signalé que tes ruines historiques du ' -lateau de Couvy avaient été détruites par ane explosion. En évacuant Noyon, l'ennemi a emmené de force cinquante jeunes filles de quinze à vingt-cinq ans. fournée relativement calme sur le reste du front. K KÛiiïiïL PETROGRAD, 19 mars : ' \ - Au front à l'ouest et en Roumanie, lutte d'artille vie c-L ucUvii*' des rv6onitfhS6(Mce$. Duhs la région (lu sud-ouest de Riga un Zeppelin a jeté- des bombes. iïAUEN ROME, 19 mars : Sur ta front enuei la plus intense action d'artillerie a règne, inniculierement violente dans la vallée de la Lagartna. Quelques oous ont atteint nos ambulances a (joritzia et a Kenchi et ont fait des victimes parmi les blesses. Des tentatives ennemies d'invasion dans le vaiiee ae la Oiuneha ( Tonale-tiarda), et dans le secteur de Lucau (KarstJ ont échoué à ia vigilance contiuelle ae nos troupes. Le beau temps a favorise l activité aérienne. Au cours de bridants combats aériens deux avions ennemis ont été abattus, aont - ■ tombé dans no* ngnes.Dans ia nuit dernière un de nos dirigeables a ^upv(teL<:..£OPM'nV.''&,,Vni}3uÙâr.Yinv'( vartEC~ de ia Lagarinaj, sur laquelle il a jeté avec succès une tonne ae maiieres nautement explosives, ainsi qne sur la vote ferree au nord de ccff localité. Dans ia direction de Mattarelle il a été exposé à an violent feu d'artillerie. Le dirigeable est revenu indemne dans nos lignes. Une escadrille d'hydro-avions ennemis a jeté des bombes sur la lagune de Grado, sans faire des victimes et n'occasionnant qne des dégâts légers. AKGLA1S LONDRES. 19 mars ; La poursuite de l ennemi a conUnné aujourd'hui, au cours de laquelle la cavalerie et des postes avancés om repoussé les ailières-guides ennemies. Le terrain conquis s'étend sur une profondeur de 8 milles. Une quarantaine de villages sont lor~'~ -s entre nos mains. L'ennemi a effectué ce matin des coups de main contre nos tranchées à Lo&s et au nord d Y près. Quelques-uns de nos solaats sont portés manquants. Nos aviateurs ont fourni hier à plusieurs reprises de l'excellant travail. Ils ont attaqué des détachements avec la mitrailleuse et ont lancé des bombes sur un certain nombre de points des lignes ennemies. Au cours des combats aériens, un appareil al- Ilemand a été détruit et un autre a été forcé à'atterrir avarié. Deux des nôtres ne sent pas revenus. Dernières Dépêchés La Révolution en Kussie MOUV£âUX DEYAILS L'attitnde de là Hotte. Rotterdam, 21 mars. — L'Agence Reut&r annonce: La flotte de la Mer Noire s'est jointe aux révolutionnaires.Pétrograd, 21 mars. (Ag. Télégr. de Pétrograd.)— Un communiqué ofiiciei relatif aux troubles qui ont eu lieu le 16 mars sur les vaisseaux russes de la flotte de la Mer Baltique <iit qu'une partie de la flotte a exprimé sa confiance au commandant suprême, l'amiral Nepenûv tandis qu'une autre parue a exprimé sa défiance. Pendant les troubles, une partie des officiers ont été tués ou blessés. Le gouvernement provisoire a envoyé 2 députes, qui ont réussi après queiqi-es discussions, à rétablir le calme et à engager les équipages de la flotte à se joindre au nouveau gouvernement. Le ca'me est complètement rétabli au sein de la flotte ; malheureusement l'amiral Ne-penin a été tué le 17 mars. L'attiUîf e des socialistes. Paris, 21 ,i:zrs. — Le « Journal des Débats » annonce de Pétrograd : Le Comité révolutionnaire spécial des radicaux et des socialistes à OsTOvï, près de Pétrograd, a élu le socialiste Tscheidse comme président du Comité. Tscheidse s'est retiré du gouvernement proviso:re. Le Tsar à Livadia. Amsterdam, 21 mars. — Le correspondant de Pétrograd du «Times» annonce qu'on est mécontent de ce qu'on a permis au Tsar d'aller à Livadia, à cause du danger d'une contre-révolution .Les nouveaux mi-i rustres suivent toutefois la tactique raisonnable du comboy américain, qui est en lutte avec tin tre-upeau de vaches débridé. II doit s'efforcer de courfr encore i plus vite, afin de pouvoir couper le chemin au trott-; peau. 11 semble que ceci constitue la seule manière par laquelle on peut éviter une nouvelle catastrophe à Pétrograd. Au sein du Comité des ouvriers, règne une certaine hésitation à la suite de l'arresta tion de deux de ses membre?., dont les noms ont étti découverts sur une liste d'ejpions de police, qu'on a trouvée dans le ministère 1 e l'Intérieur. Dans les hôpitaux de Pétrograd, on a traité au cours de la semaine dernière, 1,960 bless<%. Le nombre total des morts et blessés à Pétrograc^est supérieur à 2,500. A Moscou, 6 personnes ont 'té tuées ot b blessées. On maude de Stockholm, me le nombre des vie-times à Pétrograd des combats de rues, s'éiève au moins à 4,000 morts. Le nombre des blessés n'est pas à évaluer Approximativement ; on oit cependant qu'il dépasse le double de Ccîui des morts. Les hôpitaux et ambulances milita >;s sont encombrés. Rotterdam, 21 mars. — L'ancien ministre des finances, M. Bark, a été de nouveau mis en liberté. Le bilût court qu un grand emprunt de libération doit être émis dans un bref cc'.ai. Genève, 21 mars. — L'Age ice Havas annonce de Pétrograd, que le gouvernement a décidé que tous 'es gouverneurs et vice-gouverneurs de province doivent être révoqués et doivent ùire remplacés momentanément par les présiaents des Zemstvos. La police locale sera remplacée par ia milice. Louares, 21 mars. — Lt: « uany ic tgraph » annonce de Pétrograd, dimanche matin : Le générai Rousski a tait arrêter les envoyés spéciaux au gouvernement iévounionnaire iors de tour arrivée au quartier de l'armée. Berun, 21 mars. — D'apn-i le « Berliner Lokal-Anztiger », l'anarchie et la fiopagande cmigee contre ja guerre, revêtent casque jota- une iuirae pias grave à St-Petersbourg. Partout aans les rues et sur Its piaces, des discours s^ut prouoiictti en faveur ae J^poiisique ouvrière socialiste, cwntre le -gouverne-itu.'it provisoire. L'&tdmse ats masses se monire chaque >our p>us bosiite vis-à-vis tes memb.es oe la Douma, (.a police est renr _3cee en granae psitie par des étudiants, qui ne possèdent » eune autorité sur les masses populaires. La première invitation ou Comité de sa:ut pub;x, pour reprenare le travail, n a été suivie que par que,q:ies magasins, mais par aucune fabrique. L attuuae des soiua^s envers les officiers est tout h tait dépou. v ue ae uiscip-ine. Les solaats ne saluent plus leurs ofîiciors. La « Gazette de Voss » décrire qu il est impossible de transmettre des aépêciies objectives ae presse, aux pava neutre» f-p np niL'un-^.^ r~ do monopole pour la» transmission aes aopêcnes de presse, rédigées sous ta airection de Mijoukoii.L'attitude de la population doit être coasiaotee comme très déprimée. Au moins les trois quaits de k population de St-Pétersbourg considèrent l'ensemble de ia situation comme le début d'une série dorages. La pressa parisienne transmet d^s dépêches ae St-Petersbourg abso uraent conîraasctoires. D'après elles, 'a résistance de i armée envers le nouveau régime ne paraît pas entièrement brisée; d'un autre côté, on prévoit des luttes contre les socialistes par trop dangereux. Rotterdam, 20 mars. — Du « Nieuwe Roiierdarn-sche Courant » ; Oa mande de St-Pétersbourg ou a Times » : Après une interruption de quatre semaines, les journaux ont fait leur réapparition dimanche matin. Les marchands de journaux sont littéralement assiégés. Les socialistes éditent leurs journaux propres. Le ton de la nouvelle presse non censurée est en général patriotique. Les journaux dirigeants démontrent la nécessité de continuer la guerre en collaboration étroite avec les Alliés. On y dit que divers bruits qui circulent n'ont d'autre but que de décourager les soldais ei les ouvriers défi munitions. On affirme notamment que les Allemand» ont cessé de combattre. Les chefs populaires usent volontiers de .cet aiguraent, qu'il y exia-te un danger de contre-révolution des réactionnaires. Ils exposent aux soldats et aux ouvriers, qu'il serait dangereux de reprendre le travail dans les circonstances actuelles. Sous l'influence des éléments modérés, ils ont toutefois consenti à la réapparition aes journaux et au rétablissement de la circulation des tramwsys.La garnison s'est refusée à tirer sur les citoyens, mais lorsque le but de la Révolution fut atteint, elle ne voulut point reconnaître le mérite des officiers qui avaient évité une effusion de sang inutile. Pour obvier à une propagande nuisible,le nouveau gouvernement a estimé nécessaire de nommer, en qualité de commandant en chef, une personne non apparentée aux Rcmanoff. Pour te même motif, on a cru utile de laisser en suspens, la question de la succession au trône. Le Comité des soldats et des ouvriers a tenu une grande réunion au jsaîais de Tauride, où assistaient i,ô00 personnes. Comme il y a seulement 400 sièges de députés disponibles, oa casa l'excédent sur les bancs ihiuistéxiels et dans les tribunes de la presse. Tscheidse présidait et annonça, au milieu d'un grand succès, l'arrivée des internationaux. Ccmme l'on s'apercevait que l'assemblée n'était pas en état de liquider les affaires, on décida de limiter le nombre des délégués. St-Pétersbouvg, 20 mars. (Ag. Télégr. pétersb.). Le Conseil des députés ouvriers a décidé la reprise immédiate du travail à St-Pétersbourg, vu qu'il serait d'é ira' le que les forces économiques si bouleversées du pays reprennent leur niveau. L'opinion en France sa ïéssrve. Bâ!e, 20 n;Ars, — Dans la presae parisienne, il ne manque pas d'opinions qui jugent prudemment le développement de la révolution russe. C'est ainsr que le journal « L'Oeuvre » dit que la révolution russe est à peine commencée. L'« Intransigeant » écrit que le danger existe que la nouvelle Russie ne sera pas assez réservée dans sa victoire. On ne doit pas oublier la déclaration dt nouveau ministre Kerensky : « Je suis républicain », Le « Gaulois » écrit sous le titre « Le Danger »: que par la renonciaion provisoire du grand-dite Michel, l'autorité fait défaut en Russie. La situation es donc remplie de dangers. Comme l'autorité suprême est abandonnée à un caprice et aux passions d'um foule anonyme, on doit craindre que la nation russ Ine soit livrée à l'auarchie et ne verse dans l'inconnu. Ce journal dit ensuite : Le premier acte du dra me est terminé, le second commence. Quelles surprises nous réserve-t-il? Une prédiction est impossible. Hier nous étions en 1789, demain peut-être er 1793. On doit toujours craindre que le programme de ia Douma ne soii dépassé et qu'elle ne soit pas assez puissante pour rester maîtresse du mouvement révolutionnaire qu'elle a provoqué. Piehon dit dans le « Petit Journal »: Ne nous étonnons pas si tout ne se passe pas si simplement et si tranquillement que le pensent des personnes mal informées. Miljoukoff a déclaré avec raison : La plus grande partie de-s devoirs de la nation est encore à accomplir. Le Nouveau Cabinet français Bâle, 21 mars. — Le a Press Teiegrapn » suisse annonce complémentairement au sujet de 1a transformation du cabinet français. A la surprise de beaucoup de gens, le nom de Briand manque dans la liste des ministres publiée. On avait espéré généralement •tue M. Poincaré eut au moins confié à l'ancien président des ministres ie portefeuille des Affaires étrangères. On s'adonne à plusieurs hypothèses au sujet des motifs de la complète élimination de M. Briand. Ce qui est le plus vraisemblable, c'est que M. Briand ni les chefs de l'opposition qui sont entrés dans ie nouveau cabinet,ne considéraient comme pcssible une coopération d aucune w. èce. Le nouveau président du cabinet, M. Alexandre Ribot, âgé de 75 ans, a été plusieurs fois président des ministres et cans les derniers cabinets de MAL Viviani et Briand, minisire des Finances. M. Ribot a incontestablement une expérience politique et parlementaire extraordinaire. Comme il réunit en sa personne la confiance générale du peupie, il parait être ie chef approprié d'un cabinet d'entente, tel que le nouveau cabinet se présente. MM. Viviani, Lacaze, Thomas, Malvy et Clémentel gardent leurs portefeuilles antérieurs. Les hommes nouveaux sont choisis dans l'opposition parlementaire. Comme l'en s'y attendait, M. Painlevé, mathématicien et physicien, qui fut ministre de l'instruction publique dans le cabinet Briand, jusqu'à sa modification, le 13 décembre 1916, a pris le portefeuille de la Gmr^ f' nomina-tien est ><n r.»?inn- à. ta -t» .... —■ mais des parlementaires. L,e ministre des colonies Maginot, était jusqu'à présent président de la Commission de 1 armée de ia Chambre. Lui et Painlevé étaient les chefs principaux de l'opposition de la Chambre. Par l'admission de M. Maginot au Conseil de la guerre, des concessions étendues furent faites à l'opposition. Le nouveau ministre de 1 Agriculture David a été déjà plusieurs fais ministre de ce département. Il occupait ce poste également au début de la guerre et était récemment président de la Commission d'agriculture de la Chambre. Comme il a été annoncé, le parlementaire M. Violette reprend te poste des Transports, démissionnaire M. Herriot, l'ancien ministre des Finances. M. Tîiierry, le portefeuille des Finances, par la rentrée de M. Léon Bourgeois au cabinet, le gouvernement s assure les conseils d'un homme d'Etat d'expérience gagnée au cours d'une longue activité politique. Les ministères du Travail, de l'instruction et de l'Agriculture, qui avaient été supprimés le 13 décembre 1916, sont rétablis à nouveau comme ministères indépendants .En résumé, le cabinet peut être considéré comme un ministère de compromis, par la composition duquel M. Ribot veut, assurer par l'entrée des chefs de l'opposition, ia situation politique intérieure et notamment l'apaisement au Parlement.> Les crédits militaires américains. Washington, 19 mars. (Reuter.) — Lé Président \Y? son a autorisé le Département maritime à dépen-sei.liô millions de dollars pour accélérer la construction de navires de guerre et pour acheter des navires auxiliaires. Les élèves de première classe de l'Académie navale seront promus officiers le 29 mars; ceux de ia deuxième classe, quelques semaines plus tard. On espère ainsi augmenter le corps d'officiers de 374 ofeicisrs. Marcel Sembat et la politique française. Berlin, 20 mars. — D'après une iriferr- 'on du Havre, parvenue à La Haye, et transmise par le « Beriiner Lc-k^t'.-Anzeiger », l'ancien ministre Sem-bat a déclaré au cours d'une interview avec les socialistes belges : « Le Français ne liait l'Allemand qu'avec sa langue ; l'Anglais, par contre, porte cette haine dans son cœur. Si l'Allemagne voulait traiter avec nous, sur des bases d'accord durable, au sujet de l'avenir de l'Alsace- Lorraine, nous conclurions la paix sans nous soucier de l'Angleterre. » Sembat a assuré que la chute de Briand avait consolidé d'une manière irrévocable l'influence des socialistes dans le nouveau cabinet et provoquera sans pu! doute un courant anti - annexionniste'. Il considère comme nulle l'influence ds l'Angleterre, de même que celle de Viviani. La guerre sons-mâxine. Christiania, 20 mars. — L'amirauté anglaise annonce que ie vapeur « Expédient », de Stavanger, jaugeant 680 tonnes, a été coulé dans la mer du ' Nord. i— i ■ ■ DEPECHES (Reproduites de l'édition précédente.) la dévolution en Ryssls Los péripéties do l'abdication. Amsterdam, 20 mars. — Le correspondant dt « Times » à St-Pétersbourg mande ce qui suit; « Je suis en mesure de vous donner un expos-complet et fidèle des diverses phases de l'abdica e tion du Tsar: Nicolas II se trouvait en gare de Bologoji lorsqu'il reçut le conseil de ne pas poursuivre son voyage jusqu'à St-Pétersbourg. il paraît qu'il 9 é.i assez sage pour suivre ce conseil et renoncer à se visite à St-rétersbourg. C'est pourquoi il se renûii à Pskow, pour y attendre son sort. £ -ait aux personnes de sa suite: « Le mouvement révoiutK.n-naire finira probablement en'même temps que la rnyiiarciue. » il e-fait aonc préparé au pire. Aiexanare Gouscnsoff et le «eepttte «easM'vatcta Scnuigin reçurent *e Kodzianko, 1 orare ae se rea- -are au quaruer générai au g?itéra! jKousjfei, ott iti arrime,^ ie jeuui seir. î^e A.,ameureuK wéma» les reçut clans une petite chambre parsinœuiêuW meut c*jaire«. 11 etau pariaitenrent catrne et nia!ir« de tut. il se tourna »ers ot»^»nK.oû « ici uit: « Lares-moi tome ia vérité. » Ceftu-ci réçonsiù; « sommes venus p»ur aanoi;«*r à V**e j&a-jesté que toutes les troupes s»nt en notre pouvoir, il est superiiu ' tt envoyer d'autres regraseats, car i>s itvsti .-.artviit aussitut arrivas a, la gare. » « — « je> la sais » répondit le Tsar, « des ordres ont éie uéja uonnes aux troupes, pour qn etfua retournent au front. » Apies une pause le Tsar demanda encore: a Que desirez-vous ue moi? » ueutsenkeH repondit; « Votre Majesté devrait renoncer au uone en la-teur au pi iace-nerititr s®us ta regsi.ee au grenu-a uc Kit-c*ei Aiexanurowncù. Ainai te veut le nouveau gsix-Vwriiefiieùi, que nuus avons constitué sous ia pre,*-aeuce au prince JLwow. » — a Je ne puis me sep-arcr de mon îîis » répondit le ixa, a une voix «nue, a mais je veux fc.-sa cea»r te troue a mon iieie. » l-*is il aj*is*a ûu meute tun, que s 11 s agissait ce traiser u*e a&aurs; « A>e2-vuus une Ieuiue ae papier ? » ht la prec.a-ruatiixi lut noeiioe. i.e comte fredenek lie mceia août te frère estait minisiie à la Cour et ittt an été a iH-reter&oourg; et l'aiae-ue-camp ae service étaient présents iersqu avcc une parîaiîa raattme ue lui-i&teiue, Ù signa sa pivjsrs MmuaajssÉUua. Avant ceia, ie Tsar signa un orure mutn-au. -e prince Lwow premier ministre et ie grand-auc Ni-cj.as cuiinnanuant en enei. Ensuite u resta ta tèle ce.uroee penuaat que.qucc instants, récrit sa IKusâtes, » "loute ia scene u avait Uure minu tes. il avait appris avant son abdication que ses entants etaient tous gravement malades de la rougeoie, et que son fils chéri était en uanger de mort, ^/ue.ques tautes qu il ait pu ;eure et il est în-contestanle qu elles ont causé grand pïéjûûic» à son pays, sa souffrance en tant qu'homme privé aoit émouvoir ie plus dur.Le bruit co«rt qu'il a été auorisé à visiter sa femme et ses enfants/Le nouveau gouvernement témoigne à sa famille les plus granses prévenances. Aies Kcmaaoxi indésirables. Londres, 20 mars. — On m£*...e de St-Pétersbourg au « limes » ; Le gouvernement provisoire a été forcé de faire des ccncess' ns devsr - :iîude dea révolutionnaires. Lorsque le Tssr abdiqua, il nomma le grana-duc Nicotsïewitch, en qualité de commandant en chef. Malgré la popularité de ce dernier, h gouvernement provisoire a jugé nécessaire d'annuler ta nomination pour mettre fin' à une pre-apafl-de malveillante et proclamer par un décret que la commandement en chef ne peut-se trouver entre les mains d'un membre de la famille des Romaaoff. Le grand-duc Micuei également écarté, Berne, 20 mats. — L' « Information tKSgî-i.iii-' que suisse » annonce de Paris : D'après des télégrammes de St-Péters'oourg, ie nouveau gouvernement russe a prié le giand-tluc Michel ae renoncer à la régence. Le,-, révoltés de paysans en Bussie. Berlin, 20 mars. — Une information ce Stockholm, à ia « Gazette de Voss »■ nous transmet ies premières nouvelles d un commencement de troubles agraires. Dans les villages au gouvernement de Sarta-toff, et notamment dans les districts de Volak et d-a -Syf» an, des appels circulent d après lesquels le Tsar serait prisonnier des grands seigneurs et des corn, merçants, qui sont en train de gagner de nouveaux millions sur le théâtre de la guerre en versant le sang des enfants de paysans, a-ors que le Tsar voulait redevenir un fondateur de la paix. Les soldats eux aussi souhaitent ie retour au travail pacifique, i> "is les officiers feraient cause commune avec les ennemis du Tsar,«c est pourquoi et; "lt les :v • uir. Des milliers de paysans affluent à Syran et ont t «gné à leur cause les soldats du 179e régiment de réserve, qui ont fusillé leurs propres officiers. Au nord ds Voronetsch, on signale également des troubles ai, aires, à caractère nettement socialiste. Certains nii-lieur qui en 1905 ont déjà détruL des biens et incendié des propriétés seigneuriales, ont recomintn-cé leurs exploits. Toute une s rie de propri aires auraient déjà é-'é assassinés. Le gouverneur de Wo-ronetseh qui s'était personnellement mis à ia disposition du parti des cadets, a ordonné à ia garnison, appartenant partiellement au régiment de fantassins de Mofcileiî et au 16e régiment de uh'.ens, de marcher contre les paysans révoltés, mais les sel-da.s refusèrent d'obe,r et fusillèrent les officiera qui avaient approuvé cet ordre, notamment le ff. de chef de la 6e division.' Tout danger n'est pas écarté. Amsterdam, 20 mars. — De Londres à 1' « Alge-meen Handelsblad » : Lloyd George a communiqué hier à la Chambre des Commîmes, qu'une dépi ^a-1 tion chargée de, remettre une adresse de félicita» tiens partirait jeudi pour St-Pétersbourg. Le premier S ministre a déclaré en outre qu'on ne pouvait pas dé. duire, des informations uarvanties, aue toy? d&ngsï était-écarté.

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Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

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