Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1918, 22 Mai. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Accès à 16 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/j678s4mf3f/
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Le Bruxellois ANNONCES Faits divers et Echos »••••• la ligne fr. 6 0 Nécrologie 3 0 Annonces commerciales........ 2 0 Annonces financières ........ . 2 0 PETITES ANNONCES : la grande ligne 2 0 Rédacteur en chef René ARMAND. Rédaction, Administration, Publicité, Vento BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne Tirana : 125.000 ka? imu JOURNAL QUOTIDIEN INDEPENDANT abonnement % Bruxelles ■ Frovince ■ Etranger* Les abonnements sont reçus' ^clusivement par tous les BUREAUX DE POS rES. Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement au t>ir.roau de poste qui a délivré l'abonnement, PRIX des abonnements : 3 mois : 2 mois : l m0Î6J^ # Pr. 9.00 Fr. 6.00 Fr. 3.00 Tirage: 125,000 par jour jggHHBBMWPSlMMBW—PM—WSHB8— MB LES ACCAPAREURS LLu niii-uiiu Tous les jours, on signale la hausse rapide de certains articles de première nécessité. Le. producteur seul doit-il être mis en Cause 1 Noua verrions plutôt- le spéculateur dans un intermédiaire entre le producteur dt le consommateur, car c'est ainsi que s'explique depuis trois ans la hausi-6e injustifiée des denrées alimentaires. Cet intermédiaire, prélevant le plus possible de bénéfices, en arrive à faiire payer fort cher par le consommateur un article d'alimentation que celui-ci eût acheté très bon marché au producteur. Le producteur n'est naturellement pas contant et le consommateur est d'autant plus furieux que ses ressources en ce moment sont de plus en plus restreintes. Et ces inconvénients seraient incontestablement bien plus graves encore si la presse n'était pas là pour mettre le public en garde. La presse, c'est entendu, est une grande malfaisante; mais elle est) aussi, comme la langue d'Esope, éminemment bienfaisante. Et en faisant connaître le prix de? denrées alimentaires dans les piinc'paux centres, en attirant constamment l'attention des consommateurs sur l'exploitation dont ils sont victimes, elle rend l'immense service d'entraver — partiellement au moins — les menées des spéculateurs et des acca-pa.reu rs. Pourtant, malgré les efforts des journaux, malgré les arrêtés pris par les autorités occupantes — grâce à l'inerte Binon à la complaisance des autorités communales ■— les accapareurs continuent leur petit jeu. Il faut bien l'avouer, il y a, par les temps troublés que fxous vivons, nombre de personnes qui, p'ayant jamais touché en quel que ce soit au commerce ou à la finance, se mêlent de spéculer sur les valeurs et sur les marchandises les plus diverses : sucres, cafés, alcools, pommes de terre, pal, farine, etc., dans l'espoir de gagner la forte somme sur le dos de leurs mai- heureux compatriotes. * * * Pour les bonnes gens qui ignorent la pratique des échanges commerciaux, il ne devrait pas exister de spéculation. Pour eux, le prix des denrées devrait s® fixer normalement par la loi de l'offre et de la demande, toutes opérations se passant légalement entre acheteurs et vendeurs, par l'intermédiaire des courtiers. Les gens mieux informés affirment au .contraire que ce simple échange direct ,— ou à peu près, puisqu'il n'y a entre 'l'acheteur et le vendeur qu'un intermédiaire tout naturel — serait absolument insuffisant et n'établirait nullement la yaleur réelle des choses. 1 Dans les moments de crise, ce système par trop simpliste produirait des cai-tasitrophes autrement redoutables que celles auxquelles nous assistons de temps en temps à la Bourse du commerce aussi bien qu'à la Bourse des valeurs. Et il faut reconnaître — pour peu que l'on ait pratiqué les affaires — qu'il y a là une grande part de vérité. Un petit exemple : Supposons un producteur apportant sur le marché une énorme récolte le jour où il ne se trouve pas d'acheteurs sérieux ou solvablas : le vendeur Eera bien ennuyé de ne pouvoir se débarrasser de sa marchandise. De même si un acheteur, à un moment donné, se 'trouve avoir un besoin absolu d'une, den-•rée quelconque et que l'on n'en ait apporté que très peu ce jour-là, on la lui fera payer un prix exorbitant. Supposons, d'autre part, qu'au lieu de ces deux êtres qui ne se connaissent pas, la chose se passe entre intermédiaires qui pratiquent ce genre d'opérations et »ont continuellement renseignés sur la quantité et la valeur des diverses récoltes, ainsi que sur les besoins du comj-pseroe et de l'industrie ; le prix s'établira .tout naturellement, avec les seules différences résultant de la mentalité des deux 'parties; car chez les spéculateurs comme chez les stratégistes en chambre, il y a des intermédiaires « tant mieux », qui voient toujours la hausse, et des intermédiaires « tant pis » qui voient toujours la baisse. * * ■* l'r La place qui nous est réservée ici est trop réduite pour que nous puissions .«étudier le rôle que devrait jouer la spéculation dans le domaine commercial ioomme dans le domaine financier. Mais Ice qui est certainement extravagant,c'est ique le cours d'une denrée importante,inj-jklispensable à l'alimentation populaire, pomme c'est le cas pour les pommes de 1er ne et pour le lailt, puisse dépendre non 'pas de la qualité et de l'abondance de {a récolte, mais de la rivalité ou de l'entente de quelques spéculateurs cri-toiaels. \ - f- • fcîl est Croyable que des particuliers ijffui ne savent même pas comment se révoltent les tubercules, puissent en ache>-îbë.r des/ milliers eb des milliers de sacs et /établir ainsi un prlix de vente fictif à •ikW choix. -, ■' , . f; ;- M.vOe qui est particulièrement triste à c'est que les administravions t communales continuent à fa;re le jeu des ) accapareurs. C'est l'administration belge, ce sont les bourgmestres et éehevins 3 de nos communes belges qui —1 en se re-& fusant à appliquer les arrêtés — favorisent ces spéculations criminel Les. 1 Gin. Milo. LA GUERRE *• Communiqués Officiels re ALLEMANDS rn BERLIN, 21 mai (Officiel, m >'Pi * • ûk Théâtre de la.guerre à l'Ouest. r" Hier encore, le Kemmel a été le but de as vigoureuses attaques ennemies. Elles ont n'k échoué avec des pertes sanglantes. 06 Les défenseurs du mont Kemmel ont ob ss. tenu un succès complet. Au front de Voor-;s- mezeele jusqu'à l'ouest de Dranoeter. le -plus la vigoureux duel d'artillerie a fr éludé à une u- attaque d'infanterie. La -poussés principale u était dirigée contre le mont Kemwl et ses -pentes occidentales. Les trouves françaises placées en avant se laKclre-"f r- -t>7-"?ieurs vagues. Le feu d'infanterie et d'artillerie a al" fait échouer leur assaut et les a co^-trah-tes os à faire volte-face avec les i>ertes les plus ln'fc graves. Des pénétrations localisées far Ven-a- nemi dans notre zone d'entonnoirs furent rê-nt parées par des contre-poussées. ce A l'est de Loker, il est encore resté un — nid de Français. D'après les déclarations ^ de prisonniers, des divisions anglaises se tenaient prêtes en troisième ligne. Tout suc-[r_ ces restant refusé aux Français, elles ne furent plus engagées. u" Dans la soirée et pendant la nuit. le duel d'artillerie a revêtu fréquemment la plus es grande violence. tl- De nouvelles attaques ennemies pendant a- la soirée, partant. de Loker, et des agrès-ue sions partiellesj exêc-utées la nuit, au nord-xi, est de Loker, furent repoussées. oe Sur les autres fronts de combat, la jour-née se passa dans un calme relatif. Un feu ur d'artillerie assez vigoureux fût dirigé sur nos positions de batteries et sur des locali-' tés reculées de part et d'autre de la Lys, notamment en liaison avec des engagements ®r localisés d'infanterie au nord-ouest de Mer-li- ville. Dans la soirée, prit de Bucquoy et d'Hébuterne, au sud de Villers-Brétonnevx et de l'Avrej une recrud Passagère la du feu d'artillerie se produisit il Sur les autres fronts, rien de saillant. n Pendant les trois derniers jours, 5V avions ennemis et trms ballons captifs furent abat , tus. Le lieutenant Lbwenhardt réalisa sa S^e, le sergent-majof Kutiey sa 20e et sa 21e s* victoires aériennes. n~ BERLIN, 21 mai (Officiel d'hier soir): s' De fortes attaques françaises contre le 111 Kemmel ont échoué avec de lourdes pertes. ofc La guerre sous-inarine. r,e BERLIN, 21 mai (Officiel): e" Dans la région de barrage autour de l'A'n-ut gleterre, nos sous-marins ont coulé 6 va-la peurs et 2 voiliers, jaugeant un total brut de 21,000 finnes. Les succès ont été princi-è- paiement obtenus à la côte ouest de l'Angle-ai- terre et dans le canal de la Manche. Le ue sous-marin, commandé par le licutenant-ca-je pitaine Hundins, y a pris une part prépon-déraiite A l'exception cCun seid, tous les vaisseaux étaient lourdement chargés, priv-' cipalement d? cha-bon. Un vapeur a été ]'}1 torpillé hors d'un convoi particulièrement bien protégé par des destroyers et des croi-1 n seurs. ™ AUTmCHSEN VIENNE, 20 mai (Officiel): ur Au front sud-ouest, les troupes de reconnaissance et les aviateurs ont déployé des €)" deux côtés, après comme avant,Ja plus vive a® activité. Z TURC p- CONSTANTINOPLE, 20 mai: ui ' L'Ag. télégr. Milli reçoit cette information de Batoum. Aux termes des derniers j rapports reçus, les bolchewistes auraient oc-6 cupé Oerentka-pow et Petrowok; ils s'effor-jS' ceraient de prendre le défilé de Darton, si-BS tué entre Wladikawkas et Tif lis, ce qui ne leur aurait toutejois pas encore réussi, grâ- la ce à la défense héroique des Musulmans. CONSTA NTINOI'LE, 19 mai (Officiel): Front de Palestine : ',a Feu actif de reconnaissance réciproque e" par endroits. Nous avons prononcé des at-1X taques de reconnaissance près de Rafat et rî'" contre la position du Jourdain. Des atta ^ ques des rebelles' contre Maa:n ont'été re-», -poussées. n_ Front de la mer Egée : u" Un ds nos aviateurs a attaqué la position d'artillerie ennemie sur l'île de Meist (?) avec un suc ce r marqué et est rentré indemne st en dépit du feu de défense ennemi. as Rien d'important sur les autres fronts. FRANÇABS js PARIS, 20 mai (Officiel, S h. P. M.): Actions d'artillerie assez violentes dans ^ la région de Hangard et au sud de l'Avre. Nos patrouilles opérant à l'est de Castel f' ont fait des prisonniers. Au nord-ouest de Reims, vers Berméricourt, nos détachements >n ont pénétré jusqu'aux troisièmes tranchées le ennemies. Ils ont opéré de nombreuses des- I le tructions et ramené des prisonnier- dont un •i- officier et du matériel. De son côté, l'ennemi a tenté des coups de main dans nos li rs Snes, dans la région de Vauclerf, et du bois des Chevaliers sans obtenir de résultat. Nuit 6i_ calme partout ailleurs. -> . •. . « < PARIS, 20 mai (Officiel, 1 h. P. M.): > Pas d'action d'infanterie. Au cours de la journée, actions d'artillerie parfois violeu-. tes au sud de l'Avre et en quelques points de la région Montdidier;La$sjguy^ fournee 1S > Çrf-jn? part01 tf ailleurs* f / " ' """ V.. Armée d'Orient : Ac-tivité réciproque d'artillerie dans la région de Doiran. Canonnade et fusillades intermittentes sur le front serbe où une reconnaissance bulgare a été repoussée par e feu avant d'avoir pu aborder les fils de fer. Activité d'artillerie et d'engins de tranchées dans la boucle de la Cerna et dans la révîn-.i de Monastir où une reconnaissance bulgare a été également repoussée sans avoir pu aborder nos lignes. Activité croissante de l'artillerie bulgare dans le secteur de Po-gradec.L'aviation britannique a bombardé avec succès les établissements bulgares de la région de Demir-Hissar. ITALIEN ROME, 18 mai; ; Dans la Vallarsa, l'ennemi a tenté hier au ! lever du jour de reconquérir vainement et pour la Se fois, le Monte Corno, conduis par nos troupes le 10 mai. Deux détachements ennemis, armés de Mitrailleuses et de Ivn ce-flammes et appuyés par une fnartillerie, attaquèrent nos positions. Pris sous an feu de barrage efficace et atteints par un violent feu de mitrailleuse? et terie, ils furent obligés de reculer en désordre. Deux lance-flammes restèrent entre nos mains. Le Monte Cnrno est rnmrtlèfement en notre pouvoir. D'autres détachements ennemis furent de nouveau dispersés par vo tre feu sur le Dosso Alto, sur le versant, septentrional de l'Altissimo, dans la "•/iJJ*" la Frenzela et près de Fener. Au Piave moyen, nous avons abattu 3 avions ennemis dont deux dans nos lignes et le Se dans la région de Papadopol. ANGLAIS LONDRES, 18 mai (Officiel): La nuit dernière, une activité réciproque considérable a régné entre G^-'""rhy et Ro-becq. L'artillerie ennemie a déployé "unique activité dans les secteurs de Lens, d'IIaze-brouck et d'Y près. A part cila, rien à signaler. Aujourd'hui, au lever du jour, nous avons exécuté des raids couronnés de succès dans le secteur de Morlancourt et au sud de Hulluch, qui nous ont valu vi certain nombre de prisonniers et 2 "nitrniJ.leilses. Au cours d'une entreprise antérieure, des troupes australiennes ont surpris un poste ennemi à l'ouest du village de M orlancourt et ont culbuté la garnison. 9.1 soldats furent faits prisonniers et 1 fut cap turée par nos trouve*, sans e «n#c.mêmes ayons éprouvé des pertes, L'artillerie ennemie s'est montrée quelque peu plus active ce matin, de bonne heurt:, dans te secteur d-e Villers-Bretonneux. La guerre sous-marinc. LONDRES, 18 mai (Officiel de l'Amirauté);Le H mai, un contre-torpilleur britannique a été torpillé et coulé. Deux matelots ■ ont été tués à la suite d'une explosion. La guerre aérienne. LONDRES, 20 mai (Officiel) (Reuter): Des avions ennemis ont croisé la nuit d-! dimanche au-dessus de la côte de Kent et d'Essex. Peu après 11 heures, ils sitrvolè-! rent L.ondres. L'attaque continue. Dernières Dépêches Un convoi de navires surpris par la tempête. Copenhague, 20 maii. —■ De Christiania à 1 ' «Extrablatdet1» : Un convoi marchand de 2Y navires, qui avait quitté, mardi dernier, l'Angleterre, à destination de la Norvège, fut surpris et dispersé dans la mer du Nord, par une tempête. Des 27 navires, 20 seulement sont arrivés à Bergen. Un vapeur est entré en collision à la côte norvégienne avec des torpilleurs anglais qui l'esoortaient et a coulé en quelques minutes. L'équipage a été recueilli par les torpilleurs. Il s'agit probablement du vapeur danois « Alexy », qui, d'après une information du ministère des affaires étrangères danois, a sombré à la suite d'une collision avec deux torpilleurs anglais. L> groupage des troupes alliées. Zurich, 20 mai. — La « Nouvelle Ga zefebe de Zurich » annonce que le groupage des troupes alliées semble être terminé. En, ce qui concernes les| forces de combat alliées l'année belge se trouve de la mer jusqu'au sud de Dixmude ; le secteur suivant est occupé par l'armée anglaise jusqu'à La Olytte. De là jusqu'à la. région de Metenen, se trouve un groupe de réserves françaises. Entre Metenen et Béthuna il y a- des divisions portugai-<yes engagées, concurremen^b avec la seconde armée anglaise ; quant à la 4e armée anglaise elle se trouve entre Bé-thiine et Arras. De là jusque) dans la région de Villers-Bretemneux se trouvent les restants de la 3e et de la De armées anglaises, à laquelle vient se joindre un groupe, d'armée française qui s'étend jusqu'à l'Oise. Mort d'un littérateur viennois. On annonce de Luoerne la mort de M. Ermst von Hesse-Wartegg, auteur de rév-ci;bs de voyage, né à Vienne ie 27 mai 1854. La dernière attaque aérienne confite Paris. L'agence Havas annonce officiellement que 15 appareils ont bombardé plusieurs localités situées derrière le front français. Quelques avions ayant pris la direction de Paris, l'alarme fut donnée à 10 h. 35, pour finir) à 11 h. 20. Des bomj-bes ont été lancées en plusieurs endroits dia;ns la grande baaliejie cle la capitale. La Francis et les pourparlers germano-suisses.Paris, ai mai (ag. Havas). — Le gouvernement français savait que le gouvernement suisse se trouvait sans appui ; dans ses négociations avec l'Allemagne concernant la fourniture de charbon, et, d'aocord avec ses alliés, sans indemnité t quelconque relativement à la moitié de ? la quantité de charbon indispensable, savoir 85,000 tonnes par mois, il a fait offre à 150 fr. la tonne, alors que l'Allemagne demandait 180 fr. Si la Suisse avaiit accepté l'arangement, elle eût été débarrassée de la demande de l'Allemagne, tandis que le gouvernement de Berlin est obligé, aux termes du contrat pré. : codent, à fournir mens u e/llement à la : Suisse 75,000 tonn, à titre de dédommagement ponr le courant électrique pro-' du:it en Allemagne, en utilisant, comme force motrice, les chutes d'eau suisses. ; Le Gonsei! fédéral, qui, au début, avait accepté avec beaucoup d'empressement l'offre de la France et des Alliés, a reculé devant le mécontentement de l'Allei-: magne, dont les calculs se trouvaient contrecarrés et il conclut avec l'Allemagne une nouvelle convention dont les conditions ne sont que partiellement connues, mais qui, dans ses lignes essentï?!-' les, implique le maintien presque absolu ; des clauses dont la France procurait à la Su'isse les moyens de se libérer. Nous n'avons pas à nous immiscer dans les arrangements traités entre la Suisse et l1 Allemagne, aussi avons-nous été fort surpris d'apprendre qu'un article du traité sur le point de se conclure entre les deux gouvernements, mentionne expressément nos propositions, qui ne concernent, en somme, que les puissances alliées et la Suisse. Nous ne pouvons que nous en tenir au point de vue invay-riablement adopté par nous dès le début de l'affaire, savoir, le maintien de notre offre de fournir 85,000 tonnes par mois pour dédommagement d'une nalture quelconque ; si elle n'test pas acceptée, nous n'avons plus qu'à laisser le. gouvernement fédéral et le gouvernement allemand régler leurs affaires entra eux. Les télégrammes de source allemande prétendent que nous avons fait peser sur la Suisse, la menace, d'une guerre économique. Jamais, il est même superflu de le dire, il n'a été question de guerre économique entre la France et la Suisse. Mats nous ne voulions pas laisser celle-ci dans l'ignorance d'un danger: si FAl-; lemagne en arrivait à abuser de sa situation _vis)-à-vis de la Suisse pour imposer à oette dernière un régime violant Ees droit souverains, il y aurait eu inévitablement répercussion sur la France, qui, alors, aurait pris les mesures compatibles avec la sauvegarde de ses intérêts : mesures qui eussent atteint, non pas la population de la confédération helvétique, mais les Allemands et leurs intérêts dans les régions qu'ils veulent exploiter. Si, au demeurant, le Conseil fédéral persiste à vouloir conclure le traité, dont la signature a été déclarée très prochaine, nous n'en resterons pas moins suir pied d'amitié avec lui comme \ avec la nation suisse. Pour en donner une 1 nouvelle preuve, nous serions prêts à envoyer aux exploitations travaillant pour nous et pour les Alliés les quantités de charbon nécessaires, afin d'empêcher nos ennemis de provoquer le chômage, la misère et les désordres chez des populations adversaires de ces maux. (Note de l'ag. Wolf) : Oette fourniture mensuelle de 85,000 tonnes est une impossibilité pour l'Entente, et la Suisse n bsisib pas capable de laj faire prendre en ports français. Les ressources de l'Oukraine Berlin, 19 mat. — La « Germania » donne. à ses lecteurs un complément d'explications au sujet de l'Oukraine en tant que mère nourricière : « La superficie de l'Oukraine dépasse de 100,000 kilomètres carrés ©elle de l'Allemagne, mais la population n'est que de 34 millions d'habitants. Le pays a récolté de 1909 à 1914, l'énorme proportion de quatre dixièmes de, toutes les oéréafes produites par la liussile; ij s'est engagé à envoyer, jusqu'à fin juillet, 60 millions de ponds (à peu près un million de tonnes) aux puissances centrales, savoir : 6 millions de ponds dams la 2e quinzaine d'avril, 15 millions en mai, 20 millions en juin, 19 millions en juillet. L'une des difficultés réside dans la différence d'é-cartement des rails dans les chemins de fer de l'Oukraine et des Centraux. Outre les fournitures de grains, le pays s'est engagé à fournir jusqu'à fin juillet, 160,000 bêtes bovines, 400 millions d'œufs, 50,000 tonnes de sucre. Bref, conclut le journal berlinois, ce n'est pas sans mo(tif que le comte Czernin qualifiait de « Brotfrieden » le traité de p£tix conclu avec l'Oukraine. ; Dépopulation française. ^ Berlin, 18 mai. — Le «Tag» publie une étude documentée qui nous apporte quelques détails sur le décroissement de population en France: If fer- •- fr*. Déjà, le recensement de 1911 accusait un nombre de Françaises dépassant' de 7t)0,000 celui deis Français mâles; il y a un an, le , -député Brçl.ataifc ^n chiffre d'un mil* i lion et demi de soldats tombé.-: M. Dcu-rnergue, à titre d'ambassadeur à P.'frograd, citait le chiffre de 140,000 hommes Dcrdutf chaque mois, et les derniers ealcuk con^ ^ cluent par un total de 35 millions d'habi-y taints français pour tout le nays; la mortalité est en progression, la natalité en ré-; ! gression. II n'est pas téméraire de prévoir ^ qu'après la guerre, le total d.es Française# : dépassera de plusieurs millionis rrhn des , Français; on serait tenté de croire la Fran-fc ce prédestinée à l'autorité du sexe féminin,' tantôt une Jeanne d'Arc, tantôt une mon-* daine, n'en déplaise à Pelletan, furieux da I ce qu'on tenait les assemblées nationales dans des locaux naguère affectés aux séances fètardes de Mme de Pompadour et de la Du Barry. I La situation en Extrême-Orient Washington, 13 mai. (Reuter). — Le ministère dec affaires étrangère: vient dac-, cuser réception d'une confirmation officielle de la convention entre la Chine et le' ; Japon, relativemeent au maintien de la ' paix en Extrême-Orient. Les effets de la guerre sons-marine Berlin, 21 mai. — Le «Daily News» évalue les dégâts- causés par le coulage de chaque vapeur marchand; il s'exprime en ces termes: On apprend de souirce compétent* 5 que, dans les conditions ouvrières qui prévalent aujourd'hui en Grande-Bretagne, il est impossible de consacrer moins de huil I mois, à dater de la pose de la première tôle( 1. au parachèvement d'un vapeur de 5,000 ton-3 nés. La construction conforme à un modèle» étalon et la fabrication en quantités d? - pièces pour navires, dans l'intérieur du [. pays, ont eu, à vrai dire, l'effet d'accélé, ( rer la confection de ces pièces; toutefois, leur montage entraîne une grande perte d« 5 temps. En comptant neuf heures de travail par jour, il faut, à 400 ouvriers exercés, six mois et demi pour que le navire soit prêt 3 au lancement au terme désigné, puis encore 3 six semaines pour la mise en ordre do service. Voilà toujours un exem^1'5 mH»"!1 si - l'on multiplie ces chiffres par 1,086, nombre , de vapeurs maritimes coulés au préjudice j de l'Angleterre seule, ainsi qu'il ressort du «Times», en date du 7 février, propre à donner une idée des pertes incalculables 3 causées par l'Allemagne à ses ennemis au moyen de ses sous-marins, La situation on Oukraino ^ ÏCiew, 20 mai. — M. Schelugin, fédéra< liste social et ministre de la justice dans le cabinet Holubowitsch, a été désigné au pc>3te do président de la délégation oukrai< L nienne pour les pourparlers de paix avec 5 la Grande-Russie. j Kiew, 20 mai. — Hier, l'hetman a participé, ainsi que les représentants de l'Allema< gne, Autriche-Hongrie et Bulearie, à la cérémonie d'ouverture du nouveau local du club Odkrainien, dont les membres sont 3 choisis parmi les personnalités distinguées des milieux fédéralistes socialistes et démo< criates-nationalistes do l'Oukraine. Le généJ ' ral Sporopaisipi, dans un discours en 1 an-5 gue oukramienne, aussi remarquable que chaleureusement applaudi, a désigné, com- II me objectif capital, l'édification, en travail commun avec le peuple, d'une Oukrai-ne indépendante et puissante. D'autres orateurs ont, les uns en oukrai-[ nien, d'autres en allemand, fait l'éloge de 3 l'Allemagne, à laquelle ils sont redevables de la constitution du pays ©ukrainien, et ont exprimé le vœu de voir celui-ci unit i étroitement son existence à celle de l'Empire allemand, source de tant de bienfaits ; pour lui, tant aux pointe de vue de la ci-1 vilisation que des sciences et de l'indus-t trie. Le discours de réponse de l'ambassadeur, le baron von Mumm, peut se résumer par les mots «Vivat, Crcscat, Floréal» à l'adresse du club et de l'Etat oukrai-s «iens, qui, tous deux, viennent de s'écha-fauder une demeure durable assurant à la politique du jeune état républicain une } base de progression rapide, grâce principalement â l'institution de l'enseignement na-y tional d'où le plus sûr garant d'une solida L indépendance politique et économique du plus jeune des adeptes de la grande confrérie des peuples d'Europe. DÉPÊCHES as B-4 11 iuwïu v '■•S? La guerre sous-siiariuc. Berlin, 21 mai. — De Stockholm au «Beorliner Tageblatt» : D'après une int-formation russe, un vapeur rus.-:e portant 3000 réfugiés russes, femmes et enfants, venant de Finlande, a touché une mine et a sombré. ^ Lord Ehoudda reste à son poste. Londres, 20 mai (Reuter). — Lord Rhondda, contrôleur du ravitaillement, qui comptait prendre sa retraite, a renoncé à son projet, sur le vœu qu'en a exprimé le premier ministre. U se trouvera néanmoins dans l'impossibilité de remplir ses fonctions pendant quelques semaines. U sera remplacé par Clynes dans l'intervalle. Arrestation du comte Plumkett. Londres, 20' mai (Reuter). — Les journaux annoncent que le comte Plumkett, député irlandais et l'un des chefs dea Sinn-Feiner, a été arrêté. ' Le chancelier von Hertling et !a ' nouvtelle duplice. ., > 1 Budapest, 18 mai. — On relève cette déclaration du comte von Hertling au correspondant berlinois de 1' «Az Est», dans le discours par lequel le chancelier, témoignait sa joie de s'adresser à l'opinion publique hongroise en même temps que les troupes d'Allemagne et de Hon:. grie luttaient coude à coude en Transi Sylvanie et en Roumanie : ~ V- 5me annês> ■ IW" 1305 ■ M* 8 DIX CENTIMES Mercredi 22 Mai 1918*

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