Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1918, 24 Fevrier. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/d21rf5n278/
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S*» année. - N» 1222 • Ed. B ABONNEMENT « Bruxelles - Province - Etranger Le* abonnements sont reçus exclusivement pàr tous le« JBUREAUX DE POSTES. i Les réclamations concernant les abonnements doivent être a< îssées exclusivement au bureau de poste qui 4 délivré abonnement. PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois' 2 mois 1 mois : | .Fr. 9.00 Fi 6.00 Fr. 3.00 TIRAGE : 125,000 par jour Le Bruxellois DIX CENTIMES Dimanche 24 Février IÔ18 111 ' i ——< ANNONCES F*It« dlvsr» et Echos I.8 Ug,,. fr, 500 Annonces commerciales • 2.00 Annonces financières 2.0O PETITES ANNONCES. • . L"a grande ligne. 2 00 Rédacteur en chef : Rexê ARMAND Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne TIRAGE : 125,000 par jour L'Ukraine r- i . • .1 r\ ' _. ' ■ ... _ i)T Sur les rives du Dniéper qui traverse l'I kiaine sur tout son cours, florissait dès le IX ' .siècle la « Vieille Russie », dont Kiew était ] capitale. Empruntant les voies de communie tions qui reliaient l'Orient et les Latins de B îance à la Germanie, des moines grecs initi rent les Russes aux pratiques de la religion o thodexe. C'est ainsi que les populations de l'L kraine devinrent les coreligionnaires de ses f-turs dominateurs, les grands Russiens, dont • race ■ est loin ' d'être aussi pure que celle c l'Ukrainien Toute l'histoire de ce peuple supérieuremei doué dont les monuments religieux de Kie attestent encore le degré de civilisation qu' avait atteint, n'est qu'un long et lamentab martyre. Le vieux royaume ukranien fut d'; bord soumis par les Tartares. Lorsque la dom nation de ces derniers prit fin, ce ne fut qi pour faire passer ce pays sous lf joug, no moins dur, des Polonais. En 1G51, les Uktainder conclurent une alliance avec le Tzar de Ru.-sie fatale erreur qu'ils expièrent d'une bien lourd manière, bien que les Moscovites les détivr! rent du joug des Polonais. Après l'avortemtnt de la révolte de Mazepp; organisée, soudoyée et soutenue par Cha: le.- XII, roi de Suède, ils durent subir encoi durant deux siècles la domination moscoviti De 1720 à 1905, il lut notamment interdit au Ukrainiens d'écrire ou dé publier des livres e Ieu<r langue qui n'a guère de ressemblance ave le Russe. Si d'aucuns assurent qu'avant la guerre le Ukrainiens ne se souciaient guère de leur iï dépendance ou de leur autonomie, cette affii mation, démentie par les événements actuel est relative : il faut faire remonter cet éta d'âme aux soûffrances d'un long asservissemen ■Mais ce sentiment national ne s'éteignit jaxnai complètement, et il a suffi à la révulutio triomphante de secouer les chaînes de la tyrat nie des Tzars pour le réveillei et le faire rc vivre plus vivace que jamais. La superficie de l'Ukraine représente 680,00 kilomètres carrés, alors que celle de l'Aliéna gne entièee ne se chiffre que par 513,000 seule ment ! Sa population au 1er janvier 1918 étai e.-timee à 32 1.'2 millions d'habitants. Sous 1 gouvernement des Tzars, l'Ukraine était divi »ée en huit gouvernements : celui de Kief, ca pitale Kief (600,000 habitants); Volhynie, ca p-.tale Chitomir (90,000 hab.); la Podolie, cheî lieu Kamenoz-Podolok (50,0(i0 hab.); Khefson chef lieu du même nom (90,000 hab.); Poltava :Poltava T, liw.n:. capitale du mêui,e nom (53,000 hab.); Iékatéri i.oslaf, chef-lieu du même nom (220,000 hab. et Karkoff, chef-lieu Kharkoff (248,<i00 hab. Rappelons pour mémoire que les Ukfanicn émirent des prétentions sur la ville d'Odessa qui n'appartient pas à proprement parler aui huit gouvernements précités. Les gouvernements ukra:niens sont les plu peuplés de l'ex-empire des Tsars. Alors que 1; population relative de la Russie ne compte qui b.o habitants et celle de la Russie d'Europe 2. habitants par kilomètre carré, les 8 gouverne nients ukraniens précités accusent respective ment le chiffre de 105.8, 0-1, 100.3, 57.9, 85.5 Ci.9, 58.7 et 70.9. L'on peut englober dans les territoires de l'U kraine les régions les plus fertiles de l'ancien ne Russie qui s'étendent depuis le centre d< l'ex-empire moscovite jusqu'aux rives de la me Noire. Ces contrées, univei sellement connue' /- ' pour leur extraordinaire fertilité, étaient con sidérées jadis comme le grenier d'abondance di la Russie, et la paix que les Centraux vien lient de signer avec la République ukrainienne a une importance économique autrement con si dérable que le facteur 'diplornatico-pWhtique d< cet événement historique. Invoquons à ce suje l'avis du « Lokal Anzeiger » dont le correspon d lit écrit de Byda-Pesth : « Les journaux ukra niens annoncent que la nouvelle république dispose encore d'immenses réserves de blé. Lor de son dernier séjour à Pétrograd qui ne re monte qu'à quelques semaines, le ministte dv ravitaillement avait annoncé que l'Ukraine était à ce mome.it en état de fournir à la Rus sie quatre-vingts millions de pouds de blé à ur prix à convenir. Dans certaines parties de l'U kiaine, les réserves de la moisson de Vanni\ 1915T91G ne sont pas épuisées. » Rien n'est plus suggestif que les chiffre; pour faire comprendre l'importance que pré sente au point de vue russe la nouvelle Répu bàique sous le rapport économique, agricole e, pastoral tout à la fois; il nous suffira de rap peler les renseignements statistiques suivant; empruntés à des documents offices : En I9l( et en 1911, l'Ukraine prod-nsit 38 et 5o p. c. de 1 i récolte totale du blé en Russie; 20 et 21 p. c du seigle; 4G et 49 p. c. de l'orge et 10 et 2; p. c. de l'avoine; 83 et 82 p. c. du sucre, 2É et 42 p. c. du tabac ! La nouvelle République 1 osSède environ la moitié du cheptel russe. Non-moins important est l'appoint économi ejue envisagé au point de vue industriel, cette luis; Le bassin ou Donetz a produit, en 1905 785 millions de pouds de charbon; en 1911, ce chiffre monte à I,?l ^ millions de pouds'de combustible. En 1905', 1910 et 1911, l'apport de l'Ukraine repiésente 85, 87' et 89 p. c. de la production totale russe. En ce ejui concerne le: minerais de fer, ics clrffres ne sont pas moin; significatifs : dînant les mêmes années, l'extraction en représentait G3, 74 et 72 p. c. de la production totale. Au point de vue belge, ces constatations ont une grande importance, nombre d'entreprises industrielles ayant leur siège d'activité élans 1 Ukraine : c'est par centaines, dr millions que se chiffrent les capitaux nationaux investis du ,s ces ent) Prises. Depuis la guerre, de nombreuses entreprises des autres gouvernements russes sont venues s'établir en Ukraine : les firmes commerciales et industrielles les plus importantes des régions menacées y ont transporté leur siège se>cia.l et leurt usines et, par répercussion, contribueront dans l'avenir à l'épanouissement économique . du nouvel Etat dont, dans l'état actuel des oho-t ses, il serait téméraire de vouloir préjuger les destinées et le rôle qu'il est appelé à jouer sur la scène du monde oriental de l'Europe. à • Si la Russie n'a pas su tirer, durant la guerre, f, tout le parti convenable de ces richesses, c'est à la crise des transports, devenue chionique, c qu'il faut en faire remonter la source. Il n'a , pas encore été paré à ces difficultés, cela va , sans dire. Mais se figurer que l'impossibilité ne p sera pas tentée pour y remédier, pour surmonter t avec succès les obstacles que la proverbiale incurie russe n'a pu vaincre, serait peu connaître l'initiative et l'esprit d'organisation qui caractérisent l'Allemand et dont il a donné de si c éclatants témoignages durant la guerre. Le gou- d vernement impérial sait trop bien ce ejjr'il en h dépend au point de vue de l'alimentation de « [ ses nationaux pour négliger ce facteur primor- V dial de ses destinées. Mieux que cent discours » ou articles de journaux, cette théorie de chif-' fres plus significatifs les un, que les autres ex- d plique la folle colère de la presse de l'Entente >i dès qu'elle put se rendre compte de la brèche b c,v.e la paix ukrainienne avait pratiquée dans les b< tuailles du filet du blocus anglais. Ai Pour aujourd'hui, contentons-nous de citer un extrait d'un article de Polybe, paru dans le h c Figaro » du 9 février, écrit avant la conclu- «' sion de la paix : « Nous avons, dit-il, depuis quelques mois, m négocié avec l'Ukraine. Les empires centraux, it eux aussi, a Ici, il y a eu, chez quelques-uns, de ces il- h lusions sentimentales, littéraires, qui font par- a, tie du charme d'un pays à l'âme généreuse, V mais qui n'ont rien à faire avec la politique. tr Nous avons Vu l'Ukraine à travers les roman» de Gogol et de Sienkiewicz, des vers de By- di l'en, des enluminures romantiques (Mazeppa au g-sur un cheval au galop), etc. f, Il y a Kosaks et Kosaks. Les meilleurs (1) de cett vieille nation guerrière avaient re- fi joint Kalédine, Alexeïeff, Kornilof. Les autres br las de se battre, ayant, eux aussi, subi la con% tagion d'un pacifisme de tsahison Uf), étaient î entrés dans leurs camp-gnes, les plus fertiles de la Russie et parmi les plus fertiles du monde. » Il s'en faut de be ucotip que Rome et Cons- ^ tantinople, qui ont d .miné sur tant de nations, f [ soient des pays comparables pour la fertilité à celui de l'Ukraine. La nature s'effe>rce d'y faire V du bien aux hommes... » « Les ressources immenses » de V UkraineJ ses champs de blé ondulants, à Ict belle saison, L~ ■—jftirjr </'um ;<>•>■, s? greniers regorgeant d'une récolte tovfoitrs ■?«- y, pèrieure aux besoins de la population, c'est l'objet des éternelles convoitises qui four sut-vcril les vastes plaines qu'arrose le Dnieper et dont le spectacle, du haut de la terrasse de Kief, est l'un des plus beaux qui soient ». Ajoutez à cela que la capitulation de la Roumanie, proefa line semble-t-il, va singulièrement alléger les soucis des Centraux, et il sera facile de déduire, au point de vue du tranr-port g par le Danube, tous les avant*»es et les pos- ,L., sibilités économiques qu'ils pourront en retirer C\A tians un avenir relativement peu éloigné, LA GUERRE CMMNMMHiS Mmau ALLEMANDS BEÈL1 ;V, 23 février (Officiel), midi; Théâtre de la guerre à l'Est: En Esthonie nos troupes continuent à pàn tier vers l'Est. En Livonie, elles ont occuf. T1 aly. Eu Ukraine, les forces s'aimiçant au Su de ■ Luckj sont arrivées à Dubno. Pour le r 'est les opérations suivent Leur cours. Le nombre d. prisonniers ramenés a augmenté de deux gen taux, 12 colonels, 433 officiers et 8,770 soldai Des autres théâtres de la guerrerien de noi i eau. ' BERLIN, 22 février (Officiel du soir): A l'Est, les opérations pour su vent leur cour Des autres theâtres de ta guerre, rien■ de nos iTeuu. BERLIN j 22 février (Officiel) .■ S. M. VEmpereur Charles a séjourné aujou d'Uni au grand quartier -général pour y dis'ci ter les questions pendantes. Il était accomp• gné du général von A rz, chef de l'êtat-man austro-hongrois el du plénipotentiaire militai; von Cramon. Le général-;eld-maréehal et • premier quartier-maître général ont cgaletnei pris p.art aux poûrparleis entre leurs Majestés. Sur mer: BERLIN, 23 février (Officiel): Nouveaux succès sous-marins sur le thââtt de la guerre septentrional : 18.000 tonnes o juuge brute. Parmi les navires coulés se trm vait un grand vapeur de plus de 10,000 tomu de jauge"biute et ayant l'aspect du vapeur et glais « Orarna ».— AUTRICHIEN VIENNE, 22 lévrier (Officiel) ; Pas d'événements particuliers. Les troupes à groupe d'armée von Lmsingçu ont atteint N(ne-grad-Wolynsk.BULGARES SOFIA, 20 lévrier (Officiel): Front en Macédoine : A l'ouest du lac d'L cfirida, notre artillerie a dispersé plusieurs groi ■pes d'infanterie française. Dans la boucle de l Czerna et sur le Dobropolje, courtes attaqiu d'artillerie à certains endroits. Dans la région de là Moglena el sur les deu rives du Vardar, canoimade habituelle. Dans i i allée inférieure de la Strouma, grande act tité de nos détachements de reconnaissance. • Front de la Dobroudscha : Armistice. COMMUNIQUES DES ARMEES DE L'ENTENTE FRANÇAIS PARIS, 22 février (Officiel), 3 h. P.M.: Lutte d'artillerie asses violente sur l'ensemble du front, principalement dans les régions de la forêt de I'inon, Chevreux, Cal.forme, Bmte-du-Mesnilj Hartsmannswe lerhupj et la Doller. Aucune action d'infanterie. PARIS, il jevrier (Officiel), 11 h. P.M. : Aucun événement important a signaler sur l'ensemble du front. ITALIEN ROME, 21 jevrier (Officiel): - T oui le long du front, opérations modérées cl canonnades a certains endroits, plus violente dans la vallée de la judicanç et à l'ouest de la vallée de la Brepta. Au nord de Valstagna, nos patrouilles ont fait quelques prisonniers. A l'est de C apo Sue, après avoir fait sauter une >nme, nous avons çnlevc un petit poste ennemi. Dam. la vallée de Lampomulo, nous avons descendu un av. on runemi. Nos escadrilles aériennes et celles des Anglais ont efficacement bombardé des champs d'aviation ennemis établis près de Côme, d'Avtano, de Vtsna et de Motta di Livcnsa. Nos hydro-avions ont ensuite jeté deux tonnes de puissants explosifs sur Motta dt Livenza. 7 otts tics appareils sont rentrés ivdemncs. Hier, entre 10 heures du soir et 1 heure du matin, les avions ennemis ont survolé des villes italiennes et gravement endommage des trésors artistiques et des habitations. Padoue a été bombardée à trois reprises. Un grand nombre de bombes ont été jetées sur Vicence, Mestre, Venise et Ire basseleghe (no*d-ouest de Mestre). Il y a eu malheureusement un petit nombre de victimes, tous civils el pour la plupart du sexe féminin. Nos canons spéciaux ont étier-; gigue tu ent combattu les avions ennemis, dont i l'un est tombé en flammes prés de Volpasso. Hier matin, une escadrille italienne a très efficacement bombardé l'importante gare d'Inns-bruck.ANGLAIS LONDRES, 21 février (Officiel): Hier, nos patrouilles ont fait quelques prisonniers dans le secteur méridional du front britannique. Nous avons repoussé un coup derirtain tenté par les Allemands a l'a.ibe, à l'est d'Ar-mentiàrcs. L'artillerie ennemie a été activeSârès de Saint-Quentin et au sud-ouest de La Basse». Aujourd'hui à f'aifbe, des troupes de la Nou-%ellc-Zclayite ont e.éculé une fructueuse atta-•jue à Çest du bois de Polygor^ct'fait quelques prisonniers. Hier soir, l'artillerie ennemie a bombardé nos positions établies près de F les: quières. Dernières Dépêchés Une nouvelle violation d« la neutralité. Berlin, 22 fév. — Le lt> février 1918, peu après 8 heures du soir, un avion lança des bombes sur territoire hollandais, entre Bruges et l'embouchure de l'Escaut. Le soir du 17 février un au-Ue avion jeta de nouveau des bombes sur territoire hollandais, au canal de l'Ecluse. Dans l'es trois cas, le gouvernement allemand fut de suite en mesure de constater, en se basant sur des informations irréfutables de son service aérien, que la neutralité hollandaise-avait été violée par des avions anglais. Il est notoire qu'il peut se présenter des cas où des ' avions sont obligés pour des raisons de force majeure de suivoler un territoire neutre où sont forcés d'y atterrir. Mais il est inconcevable que dans l'espace de 48 heures trois cas de violation de neutralité se soient présentés. La mauvaise vole nté, une indifférence complète ou une incapacité technique à peine croyable peuvent seules en être les motifs. Cet abus constitue de nouveau une preuve du. mépris de la souveraineté des états neutres, de la part de l'Angleterre et jette un jour caractérrstiqu sur l'affirmation répétée, et frisant la réclame, de l'Angleterre, qui se prétend la protectrice des petites nations. La vi.'le d'Iunsbruck (Tyrol) a ,aquée par des avions Innsbruck, 22 fév. — Quatre avions ennemis, venant du Sud, survolèrent notre ville hier après-midi; l'un d'eux, de forte dimension, était pourvu de mitrailleuses et de trois lance-bombes. Ils jetèrent une huitaine de bombes .pesant 10 a 20 kilos, dont trois bombes incendiaires e;ui causèrent des dégâts matériels peu considérables en différents points de la ville. En fait de victimes, on signale une femme tuée, deux personnes blesses gravement, quelques autres légèrement. Le grand avion de combat étant descendu h 300 mètres, fit feu de ses mitrailleuses sur un train pour blessés (heureusement vide), ce qui donne une idée des sentiment; d'humanité de ses occupants; les toits de certains wagons furent défoncés; ces toits étant marqués de signes distinctifs visibles à longue distance, les aviateurs descendus à 3Ô0 mètres ne pouvaient confondre ce train avec un convoi ordinaire. Dans !e parti ouvrier anglais. Londres, 23 fév. — Le « Manchester Guardian » apprend que le parti ouvrier indépendant ne prendra point part à la Conférence de. Londres, parce que d'après une décision du parti ouvrier et du Congrès interallié, il n'a aucun droit à une représentation spéciale. Anderson et Jo-wett qui appartiennent tous.deux au parti ouvrier indépendant ,avaient été élus par le Conseil exécutif du parti ouvrier en qualité eie délégués à la Conférence socialiste de l'Entente, mais comme ils devaient y défendre le point de vue du parti ouvrier rouge et non leur propre parti, ils ont refusé. Ramsay A'iac Donald prend part à la conférence, non pas en qualité de membre du parti ouvrier modéré, mais en qualité de trésorier du parti ouvrier rouge. Ajournement ds la Chambre italienne. Le ei Giornale d'Italia» annonce qu'en raison des soucis sérieux que la situa£on politique internationale inspire au gouvernement italien, la Chambre sera ajournée « sine die » immédiatement après la séance de samedi. A propos de l'heure d'été. Berlin, 22 fév. — De la « Gazette Générale de l'Allemagne du Nord»: Après les expériences de I91G et 1917, quant à l'introduction de l'heure d'été, on en arrive à avancer celle-ci pour 1918. Ou se rappelle qu'en 1&1G l'heure d'été se comptait du 1er mai au 30 septembre; en 1917 du 15 avril au 16 septembre. Or, cette année, "la période parira du 1er avril (lundi de Pâques) pour se terminer le dimanche 14 octobre. Nor-malem ut, le soleil se lève au 1er avril, à 5 heures 55 et se couche à G heures 40. L'heure étant avancée de G0 minutes, on aura le levei du so-lil à 6 h. 55, son coucher à 7 h. 40; ce qui correspond aux conditions normales du 2 mars pou-r le lever, du 9 mai pour le coucher du soleil. LA SITUATION EN FINLANDE. Un succès des Gardes blancs. Stockholm, 22 fév. — D'Uleaborg à l'eiAfton-bladet » : Les troupes finlandaises ont remporté une victoire sur les Gardes rouges près de Var-panon, au nord de Konvola. Au front de Carilie des Gardes blancs se trouvent près de Viborg. à Villanstrand. Stockholm, 20 fév. — Les \îardes blancs sont fermement décidés à mener la lutte jusqu'à bonne fin. Dans la commune d'Ilms, des socialistes ont mis la propriété de l'Union ouvrière à la disposition du corps de protection. Impressions des pourparlers entre Maximalistes et Centraux. Christiauia, 22 fév. — De l'a Aftenposten « : Ces grandiloquents Bolchévistes, passés maîtres en l'art de guerroyer contre • des compatriotes sans défense, n'osent plus accepter le. combat contre les Allemands; à l'approche des ennemis la Garde rouge ne trouve rien de mieux que de preaelre la fuite. Vicau, 22 fév. — Le e< Fremdcnblatt » conseille d'user de prudence vis-à-vis de l'acceptation des conelitions de paix des Centraux pat Trctzki, vu l'attitude précédente des Bolchévis tes; il ne faut pas qu'ils recommencent leur dou ble jeu, et il faut une clarté absolue quant à la réalisation des principes posés à Brest-Litowsk par les Centraux. Ceux-ci demeurent résolus à amener honorablement et loyalement la tin a hostilités par en traité de paix en règle; ils i>. se prêteront plus à l'expérimentation par Trotj-ki, des combinaisons diplomatiques et autres qu'il à vouhi 1 ei»r appliquer. Aussi longtemps eju'il n'a pas dissipé tout point douteux et signé uue convention en règle, il exmvient de poursuivre les représailles qui ont eu l'heureux effet de ranimer en lui les tendances pacifistes. Ac~a&$inat du général Ja..u>clikewitsch. Bâle, 22 fév. — On mande de Pétrograd à l'ag. Reuter que l'ex-géuéral chef d'état-major Januschkewitsch aurait été massacré par la Garde rouge. i-es relations roumano-hongroises. Budapest, 22 fév. — Le premier ministre hongrois Weckerlé a parlé en ces termes à la Chambre, des négociations de paix avec la Roumanie: et Nous discutons avec les Roumains sur des questions que je puis vous exposer, et espérons aboutir à des pourparlers de paix. Il va de soi que nous sauvegardons les intérêts de l'Etat a tous égards. Les conditions de paix n'étant pas encore fixées, je ne puis donner aucune explication relative aux questions territoriales dont il a été cjuestion dans la presse et dont la solution dépend d'accords internationaux. Toutefois, je tiens à certifier que notre droit sera mis en avant: 1) au point de vue de la défense nationale; 2) au point de vue économique;; 3) à celui des transports pai eau; i) eu vue d'empèchei toute immixtion ultérieure de la Roumanie dans Jios affaires. Celle-ci ne fait pas mention d'un facteur qui, loin de n >us laisser indifférents, est d'un grand poids pour la Hongrie : je \eux parler de nos frères de race habitant la Roumanie et ei6nt l'avenir devra être assuré: quant au point relatif à la participation de Transylvanien- aux négociations de paix, je tiens à déclarer qu'il s'agit ici, non pas de la question de Transylvanie, mais de la Hongrie entière; non contents d en saisir l'importance, nous devons en être "pénétrés et la tenir à cœur. La Roumanie et le.3 Alliés. D'; près le « Secolo-» le gouvernement roumain aurait rctiié ses pleins pouvoirs au délégué roumain, qui devait assi-ter à la nouvelle conférence pour la fixation des buts de guerre, qui cbmmencera à Versailles le 21 mars. D'après l'« Echo de Paris », l'Angleterre aurait déjà tiré le- conclusions qui résultent de la nouvelle situation. Dans le comté de Londres, on aurait déjà commencé à immatriculer les sujets rou-m: ins. / La guerre souj-marine et £63 eiiete. Berlin, 23 fév. — Le croiseur anglais « Ora-ma » était un vaisseau neuf et rapide, pourvu de turbines et d'une installation de télégraphie sans fil jaugeant brut 12,027 tonnes, qui fut coulé le 19 octobre 1917. En 1914, la flotte marchande anglaise ne comptait que 71 navires de plus de 12,000 tonnes de jauge brute. Les penes Stratégiques influencent également d'une façon sensible l'approvisionnement de l'Angleterre, car la pêche de haute mer et la consommation de poisson y joue un rôle plus important que chez nous. Pour autant que nous sachions, la plus grande partie de l'ancienne flotte de pèche s'éle-vant à environ 2,200 vapeurs se trouve au ser- ' vice de la marine eu qfialité de pêche-mines, de navires conducteurs ou de surveillance. Se référant à cette situation critique le député Bellains a proposé le 29 janvier a la Chambre des Communes de libérer 2,000 \ apeurs de pêche pour la navigation. Le représentant de l'Amirauté anglaise répondit que par suite de l'augmentation des besoins, il ne pouvait être question de libé-ion rer des vapeurs de pêche. Comme la pêche d'un in- chalutier en temps de paix s'élève à 100,000 li-la vres ele poisson et davantage, pour une traversée te- de deux à trois semaines on peut- calculer le déficit subi dans ce domaine par l'approvisionnement anglais, du fa?t de la guerre sous-manne.(X Londres, 23 fév.— Dans le eeTimes» du lti fév., 'Cs . . Sir Mony, répondant à une interpellation à la Chambre des Communes a répondu que durant J' l'année 1917, 69 navires anglais de plus des ljfiOO tonnes et leprésentant un tormage-totfll de 256,559 tonnes avaient été perdus par des sinis-f très maritimes. Cette perte vient encore grever 'S / ✓ les grandes pertes résultant de la guerre sous- >r- manne u- TVf DÉPÊCHES Vftfi 9 fit* /'fyiit-tsui nïfl0r*10 J (Sfproduitet de l'édition prtefdtnfe.) M La convention fc.illando-américaine sur le tonnage. Amsterdam, 22 fév. — Le et Handelsblad » j_ dit tenir de bonne source que l'on peut consi-^ dérer comme réglées les négociations entre la r_ Hjllande et les Etats-Unis au sujet du tonn, ge, :e concédé par le gouvernement hollandais en i échange de eieuiées alimentaires. La Hollande jecevrait toutefois, uon pas des grains, mais la lt farine panifiable américaine en quantité suffi-santé. Elle a conclu, en outre, avec l'Empire . allemand une convention aux termes de laquelle a ce dernier lui passera un surplus de 25,000 tonnes de houille en échange de tonnage destiné à assurer les transports depuis Ruhrort jusqu'au Haut-Rhin; les ïumateurs semblent très satisfaits de l'accord intervenu. „ L'Angleterre écomduite par l'Autriche-Hongrie. -, Zurich, 22 févr. — L' Echo de Paris >> écrit ccmment l'Angleterre a été éconduite dipio.ua-s tiquement d'une façon éclatante par l'Autriche. e Antérieurement déjà, il avait été question à la Chambre des communes anglaise d'un incident diplomatique en Suisse, entouré de circonstances mystérieuses. De l'aveu du journal parisien, il j s'agit de ceci • Le général Smuts, membre dn ministère de la guerre anglais, aurait essayé, il y a plusieurs semaines, de prendre centaçt en ^ Suisse avec le comte Mensdorff, ancien ambas-c sadeur austro-hongrois, en vue d'une paix se'pa-^ rée avec l'Angleterre. Tenant natuiellement s compte des circonstances d'alliance de l'Autri-che, le comte Mensdorff déclara nettement que l'Autriche-Hongrie n'entendait pas faire baneic , à part et se refusait à toute discussion n'ayant s point p<>ur but la paix générale. L'« Echo de j Paris» fait remarquer que cet incident a donné lieu à un mécontentement de l'ftal e et de la t Roumanie contre l'Angleterre. Au Re'.chstaj. Berlin, 22 févr.. — Le lîeichstag a adopté ea i uoisième lecture le traité de paix avec l'Ufcrai-r lie et le tra~ié annexe prévoyant l'expropriation sans indemnité des colons allemands en Ukraine. Les deux traités ont été aeloptés à l'opposition des S. U. et des Polonais (Vives approbations). Le Reichstag commencera lundi la discussion des budgets. Le comte von Hertling, chancelier e'.e l'Empire, et M, von Payer, vice-chancelier, prononceront ce jour-là un discours qui sera suivi . de l'ajournement au Reichstag et de la réunion des fractions. Mardi prochain, Je comte Roe-dern, secrétaire du Trésor de l'Empire, prononcera son discours au sujet de la situation financière et de l'emprunt de guerre se ratta-j chant à la discussion générale. i Appei de la Finlande à une intervention suédoise. Steickholm, 21 févr. (Office télégr. suédois). — Le délégué finlandais Gripenberg aurait, selon urçe information de presse, prié le gouvernement suédois d'intervenir en Finlande. Quant à la rumeur suivant laquelle les délégués de France et d'Angleterre-auraient également, aû nom de leurs gouvernements, demandé cette intervention à la Suède, elle a été catégorique.^ ment démentie, à la séance d'hier, par le président" du Conseil des ministres. Les négociations avec la Roumanie. Berlin, 22 févr. — De la «'Gazette de Voss » ; Les négociations a\ec la Roumanie seront menées directement par M. von Ktihloiann et par le comte Czernia avec le général Averescu, le nouveau président du Conseil. Elles auront lieu à Bucarest et non à Focsam. Le choix de la ca-' pitale se mùti'"e par le fait que les Puissances Centrales veulent inviter manifestement aux " pourparlers une série de politiciens roumains, ' restés à Bucarçst pendant l'occupation, et pou-' vant offrir par leur attitude loyale certaines : garanties sûres autorisant la confiance en l'Etat a rétablir. • Modérons noï esnérancîs Vienne, 21 fév. — Nos milieux politiques, dit la » Wiener Mittagzeitung » du 20, font ressoitir que, dans les commentait es relatifs aux pour-parlers imminents avec la Roumanie, on n'a nullement cherché à provoquer le pessimisme, ni a préparer le pu'ol.c à l'idée d'une inefficacité de ces négociations; il s' :git tout simplement d» mettre la nation en garde contre toute supputation exagérée du résultat «t contre l'espoir injustifié que l'affaire est terminée. En ces der-i.iers temps précisément, après la rupture de» négociations à Brest-Litowsk avec la Grande Russie, les personnalités compétentes avaicn fait valoir avec une in-istance particulière qus" les informations îeçues ne justifiaient pas une espérance exagérée. Néanmoins la nation, d'ailleurs incitée à cet optimisme par certains journaux, avait fait -lausse toute, d'où» le pro- -fond désappointement à la nouvelle que non seuv lemetit la réalité ne répond.ih pas à ce qu'on en attendait, mais qu'il s'agissait de reprendre lej hostilités contre la Russie. Concernant la Roumanie, il n'y a pas le moin-î dre indice permettant de croire qu'elle se ren^

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Cet article est une édition du titre Le bruxellois: journal quotidien indépendant appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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