3me Année - W 614 -v •-'amflk'utfa1 " 1!jx!jdc*hi£ ■ Ed. B ClSa CBHT1HES Mardi 13 Juin 1916 ABONNEMENT POSTAL. ÉD. g Bruxelles - Province - Etranger 3 mois s Fr. 4.50. - Mk. 3.60 Les bureaux de poste en Belgique et à l'Etranger n'accoptent que des •bonnement» TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les 1 Janv. 1 Avril 1 Juillet ! Octob On peut s'abonner toutefois pour les deux derniers mois ou même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : 2 Mots 1 Mois F'-3.00-^2.40 fr-l.50-MM.20 TISSAGE : 75.000 PAR JOUR Le Bruxellois Rédacteur en Chef : Maro de S ALM limai QatHitit Indépendant ■ j Rédaction, Administration, Publicité, Vente : I BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS ANNONCES — La ligne Faits divers et Echos . fr. 2.00 Nécrologie. » 2.00 Annonces commerciales . 1.00 » financières. . , 0.50 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.20 & grande ligne 0.50 TIRAGE : 75.000 PAR JOUR Démission du Cabinet Italien S Derniers Communiqués Officiels ALLEMANDS BERLIN, 12 juin. Midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest En Champagne, au nord de Perthes, cUi détachements de reconnaissance allemands ont pénétré dans les positions française, ont fait prisonniers après un court combat, 3 officieri et plus de 100 soldats, ont capturé i mitrailleuses et sont revenus dans leurs propres tranchées, d'après les ordres reçus. Des deux côtés de la Meuse feu d'artillerie invariablement intensif. Théâtre de la guerre à l'Est Des troupes allemandes et austro-hongroises de l'armée du général le Comte de Bothmer, ont rejeté des détachements russes, qui s'avançaient le long de la Strypa, au nord-ouest de Buegacz. Plus de 1,300 Eusses sont restés pri-tonniers entre nos mains. A part cela, la situation des troupes allemandes n'a pas subi de modification. Théâtre de la guerre aux Balkans Pas d'événements. BERLIN, 12 juin. — (Officiel de hier.) Théâtre (le la fluerre a l'Ouest. jDes deux côtés de la Meuse, de violents tumbats d'artillerie ont eu lieu. Le butin annoncé hier et émanant des attaques à l'ouest du fleuve, s'est augmenté de 3 canons et 7 mitrailleuses. A l'ouest de Harkirch, une pat/ouille allemande, qui a pénétré dans les tranchées françaises, a fait ■prisonniers un officier et 17 hommes. Théâtre de la guerre à l'Est Au sud de Krewo, des détachements de reconnaissance allemands se sont lancés dans la position russe. Ils ont démoli les installations ennemies et ont ramené plus de 100 prisonniers, ainsi qu'une mitrailleuse. AUTRICHIENS VIENNE, 11 juin. — Midi : Théâtre de la guerre russe -A u-fràirt . J. c, i-enn'.mt a gagné arant-l i'.r scir lu rive gauche du Styr avec trois régiments. Mais il a été rejeté hier de l'autre, côté de la rivière par une contre-attaque enveloppante des troupes austro-hongroises, qui ont capturé aux Russes 8 ofjiciers, loOO hommes et 13 mitrailleuses. Au nord-ouest de Tarno-■pol, nous avons opéré une contre-attaque et reconquis une hauteur qui avait été occupée par l'ennemi avec lourdes perles de ce dernier. Au nord-est de la Bukowine, on a recommencé à combattre violemment partout. En présence de la poussée de forces ennemies numériquement supérieures, prodiguées par l'ennemi avec une complète insouciance des pertes en hommes, nos troupes ont dâ quitter le contact avec Vennemi et se retirer. Théâtre de la guerre iïalien Au front italien, l'ennemi a renouvelé tes attaques contre certaines parties de notre front, mais a été repoussé de partout avec des pertes sanglantes. Sur le Monte Lemerlo, nos troupes ont attaqué par surprise les divisions italiennes qui se tenaient encore à proximité du sommet; elles ont pris pleine possession de }a montagng et fait P^s de 600 prisonniers. Nos aviateurs ont jete des bombes sur la gare de Cividale. Théâtre de la guerre Sud-Est Rien d'important au théâtre de la guerre du Sud-Est. Evénements sur mer. Le 8 courant, au soir, un de nos sous^ma-rins a torpillé le grand croiseur auxiliaire italien « Principe Umberto », qui avait des troupes à bord et était escorté de plusieurs destroyers. Le croiseur a coulé en quelques minutes.TURCS CONSTATTINOPLE, 12 juin. (Du quartier général.) — Aucun événement important au front de l'Irak. Au front du Caucase, rien à signaler à l'aile droite et au centre; à l'aile gauche nous avons repoussé plusieurs attaques par surprise sur nos postes avancés, en faisant perdre aux Russes plus de 100 morts et blessés ainsi que quelques prisonniers. Un navire ennemi qui, au détroit de Alamboghaz, s'apjnochait au nord de Kuchada, fut chassé par notre artil-l: rie; deux autres vaisseaux ennemis jetèrent sans succès quelques bombes sur Rout'lc, au nord de Bodrum cl sur les environs de Mc-Jci-i, puis se retirèrent. Un autre navire ennemi a bombardé des troupeaux de bétail au pâturage dans les environs de Jaffa. ANGLAIS LONDRES, 9 juin. — Nous avons assailli des tranchées ennemies au sud de ÎS euve-C ha-peîie et capturé une mitrailleuse. A part cela, pas de combat d'infanterie. Notre artillerie lourde a détruit la gare de chemin de fer de Salome et a canon né quelques places fortifiées en arrière de l'ennemi. En différents endroits, activité considérable d'artillerie et de mines. FRANÇAIS PARIS, 10 juin — Officiel, S h., A.P.M. : En Champ igne une forte reconnaissance ennemie a été dispersée à coups de grenades à l'o-uest du mont Têtu. s Sur la. rive gauche de la Meuse, bombardement continu du bois d'Avocourt. Sur la rive droite action violente des deux artilleries dans la région de l'ouvrage de Tliiau-mojit, des bois du Chapitre et du Finavn.Bombardement assez vif des secteurs de Souvillc et de Tavannes. Aucune action d'infanterie. PARIS, 10 juin. — 11 h., A. P. M. : En Belgique un tir de destruction de notre artillerie sur les organisations ennemies du secteur des dunes a provoqué deux incendies suivis d'cxplosiois. Sur le front nord de Verdun la lutte d'artillerie t'est maintenue très active sur les deux rives de la Meuse. Aucune action d'infanterie au cours de la journée. Nos batteries ont pris sous leur feu des colonnes ennemies au nçrd du village de Douuumont. Dans les Vosges au sud du col de Sainte-Marie des fractions ennemies qui tentaient d'aborder nos lignes après un violent bombardement ont été rejetées dans leurs tranchées par les feux de nos mitrailleuses. PARIS, 11 juin. — Officiel, 3 h., A.P.M.: Entre Oise et Aisne notre artillerie a détruit un ouvrage ennemi dans la région du bois Saint-Mard. En Argonne, lutte de mines à notre avanta-ge. A la Hautc-Chcvauchée nous avons fait jouer un camouflet qui a détruit des travaux souterrains ennemis. L'explosion de deux mines ennemies a provoqué, un seul entonnoir de SO mètres de diamètre dont nous avons occupé les bords sur trois côtés. Sur le front nord de Verdun intense lutte d'artillerie sur les deux rives de la Meuse. Sur la rive gauche deux coups de mains dirigés par l'ennemi, l'un sur nos positions de la côte 30^, l'autre à l'est de cette côte ont complètement échoué. Aucune action d'infanterie sur la rive droite. En forêt d'Aprcmont deux petits détarhements ennemis qui avaient péné- tré (IjLIlSt lf S! £.7"--*r al)i £l tés avec des pertes, aj,rès un combat corps à cor pis. Dans les Vosges à la suite d'un violent bombardement l'ennemi a pu aborder nos tranchées au sud du col Sainte-Marie. Une de nos contre-attaques à a grenade, déelanchée par nous, l'a aussitôt repoussé. PARIS, 11 juin. 11 h., A. P. M. : Sur le front nord de Verdun, on ne signale aucune action d'infanterie au cours de la journée. Notre artillerie a contre-battu activement les batteries ennemies qui ont bombardé particulièrement la région au sud de la ferme Thiaumont et à l'ouest du fort de Veux.Journée calme sur le reste du front, sauf en Champagne où la lutte d'artillerie a pris une grande intensité dans le secteur de Tahure. RUSSES PETROGRAD, 10 juin. — Les troupes du général Brussilow ont continué leur offensive et la poursuite de l'ennemi. Combattant avec les arrières gardes ennemies nos troupes ont traversé le Styr au nord et au sud de LuzJc. Des détachements déjà arrivés sur l'autre rive poursuivent l'ennemi, qui cherche à se maintenir dans d'-'s positions, situées plus en arrière, Dans la région Illadki-Cebrow, au nord-ouest de Tarnopol, le combat continue autour de que'ques hauteurs qui ont changé de maître à plusieurs reprises. Les automobiles blindés belges ont rendu des services éminents à nos troupes. L'enfoncement du front ennemi à la Strypa a eu pour nous la conséquence de l'occupation de toute la rive occidentale fortifiée de la Strypa. Le 10 juin, à la pointe du, jour nos troupes ont pénétré à Buszacz et au cours de l'attaque le long du Dniester elles ont conquis le village de Scianka (16 km. au sud-ouest de laslowice. Dans la région Potok-Zlo-ty (10 km: au sud-ouest de Jazlowice), nous avons capturé un grand parc d'artillerie avec munition d/infanterie et d'artillerie. L'attaque progresse. Au cours de la journée d'hier nous avons nouvellement fait 97 officiers et 5,500 soldats prisonniers et avons capturé 11 canons.La somme totale des prisonniers, faits au cours d s opérations s'élève jusqu'à présent à l,2Jfi ofjiciers et environ 71,000 soldats. En outre, nous avons capturé en tout 9Jf canons, lance-bombes et beaucoup d'autre matériel de guerre. Au front de la Dima, des combats d'artillerie en maints endroits.Dans la nuit du 8 au 9 juin, les Allemands ont développé une grande activité d'artillerie et de mines, dirigée contre quelques secteurs des 'positions à Dunabourg. A Ercuo, au sud de Smorgon, l'ennemi a tenté à itlusieurs reprises de s'approcher de nos tranchées. Il a été repoussé chaque fois par notre feu. Au canal d'Oginsky des combats de feu par rafdei. PETROGRAD, 9 juin*— La bataille en Wolliynie et en Galtcie continue. Les Allemands tentent d'arrêter le développement de notre offensive au front enfoncé. On a constaté l'arrivée d'éléments de troupes allemandes, venus de la région au nord du Po-lesje. Parmi les prisonniers faits, on annonce une certaine quantité d'Allemands. Malgré la résistance opiniâtre opposée en maints endroits par l'ennemi, notre offensive perdure sur tout le front du Pripet jusqu'à la fron tière roumaine. En pAisieurs secteurs, notre cavalerie a eu l'occasion d'attaquer l'ennemi. Parmi, les incidents du combat, oïl annonce : 1) à Susk, situé à l'es' de Luzk, un escadron de cosaques a attaqué l'ennemi dans ses derniers retranchements et lui a pris deux canons, 0 caissons et 62G0 caissons de munitions ; 2) à Boriatip■>, au sud-est de Luzk, nos éclai-reurs ont capturé 2 canons de 10 cm. et ont fait prisonniers ^ officiers et 160 hommes, et à Dubariatsne, sur l'ikwa, en aval de Mly-noiv, ils se sont emparés d'un canon de 10 cm. et de 35 caissons. Dans un des secteurs, nous avons pris, entre autre butin, 3 ballons rem-pis de gaz asphyxiants. Les éléments jeunes de nos troupes ont rivalisé d'action avec nos vieux régiments. De même, les régiments d'une division composte uniquement de vieilles troupes de la territoriale, ont refoulé l'ennemi par un assaut au Styr, l'ont poursuivi,"ont pris d'assaut la téte de pont du bourg Rojit-sche, ont fait environ 2,500 prisonniers allemands et autrichiens et capturé des mitrailleuses et un riche butin. Nous avons traversé la Strypa et nos troupes ont atteint le fleuve Zloty-Potok, à 6 km. à l'ouest de la Strypa inférieure. Le général Uikulin, qui commandait le combat dans un secteur de l'offensive, a été grièvement blessé. Le nombie des pri-tonniers faits s'est encore accru. Au chiffre déjà annoncé de 9ô8 officiers et 61,000 prisonniers allemands et autrichiens, il y a encore à ajouter 186 officiers et 13,7^1 soldats, qui ont été faits prisonniers au cours des combats d'hier, ce qui donne au total le chiffre de 1,11(3 officiers ei de 6J,,71J/. hommes. Au cours de la soirée du 7 juin, l'artillerie ennemie a canonné violemment la région au nord-est de Krc-iev, au iitd de Smorgon. Bientôt le feu s'est étendu ''plus vers le Nord, et, pendant la nuit du 7 au 8, l'ennemi a prononcé une offensive, opérée par des forces considérables. Toutes ses tr Zlpen'^""— river a ilTélïïrïTiïges, ont été repoussées. Dans la région de la gare de Molodeczno,un avion ennemi a lancé 1/ bombes. Cinq avions allemands ont effectué une attaque contre le bourg Logischin, au nord de -Pinsk et y ont jeté environ 50 bombes. Un avion a été abattu par notre artillerie et est tombé dans une ligne des tranchées ennemies. ITALIENS ROME, 10 juin. — Après le feu violent et les grandes pertes que l'ennemi a subis le S8 mai, il a borné hier son activité à un feu d'artillerie moins violent. Pour le reste, nos trou-pts ont entrepris en plusieurs points du front des contre-attaques, par lesquelles elles ont attiré les masses ennemies hors de leurs abris et les ont exposées au feu de nos batteries. Nous avons fait quelques progrès dans la vallée du Brand supérieur, dans le secteur du Monte Novegno (torrent de la l'osinei), dans le fond de la vallée de l'Astico et sur les versants occidentaux du Monte Ccngio. Nos troupes ont continué à exécuter leur pénétration systématique dans les ■vallées de Botte et Ausiei. Le lo-ng du restant du front jusqu'à la mer, combats habituels des artilleries et des lanceurs de bombes de part et d'autre, et petites escarmouches de nos détachements. Des avions ennemis ont jeté des bombes sur plusieurs localités situées dans la plaine de Vénitie. Sept personnes ont été blessées et tjuelqucs dégâts ont été occasionnés. Une de nos escadrilles de Capironi a bombardé des campements et des ouvrages défcnsifs ennemis dans les vallées de l'Assa et de l'Astico. Nos avions sont rentrés tndemnes. ROME, 9 juin. — Dans la région de l'Adige, combat d'artillerie. Noiie artillerie a provoqué des incendies et des explosions da7is des dépôts de munitions à Anghebeni f Vallarsa). Au front, entre la Posina et l'Astico, une masse de troupes, concentrée vers 7 heures du soir entre le San Ubaldo Vélo d'Astice, ont fait mine de pronocer une attaque contre le Monte Giovc et le Monte Bra-zome. Elle fut rapidement dispersée par le tir bien dirigé de notre artillerie. Sur le plateau élevé des « Sept Communes », la bataille et le combat particulièrement acharné autour de nos positions, à l'est de Campomulo, se poursuit. Il a duré le 7 juin jusqu'à 11 heures du soir. Notre infanterie a cause un bain de sang parmi les assaillants. Sur le front d'une seule compagnie, on a compté pendant la nuit 203 ennemis morts. Hier, l'adversaire ayant reçu des renforts nombreux a renouvelé ses attaques à l'est d'Asagio et de Campomiùo. Nos chasseurs alpins et Vinfanterie ont rejeté les colonnes ennemies à jl'usicurs reprises, au cours d'une contre-attaque courageuse à la baïonnette. Vers le soir, les nôtres ont pu se dérober à la ■poussée efficace ci incessante de l'ennemi et se sont retirés dans des nouvelles positions, situées quelques centaines de mètres en arrière, à l'est d:s anciennes. Dans, la vallée de la Sugana. des combats d'artillerie cur .nl lieu. On annonce des attaques, effectuées à notre avantage, de la région de Podestagno (vallée du Reres et du Boite) et dans la valh e du Rievz .t oir. En Garinthie et à l'Isonzo, activité de l'artillerie tt des combats à coups de bombes. Dernières Dépêches L'Offensive liasse Vienne, 10 juin. — D'après les nouvelles de c© jour, les assauts des Russes entre Puti-lowka et le Prutli semblent avoir diminué d'intensité. Dans le secteur Dobrououcz-Ok-na, vies attaques de l'ennemi on été repoussées avec les pertes les plus considérables pour celui-ci. A Purkanow et au nord de cette localité, l'infanterie rusee e'eet éoroulée devant nos obstacles. A Ja&îowice et à Sapanow, les poussées russes ont été refo-uléee avec des pertes sanglantes dès le début, de manière qu'elles ne renouvelèrent plus. L'ennemi procède a.vec un acharnement particulier contre l'armée Bothmer et le plus violemment au nord-ouest de Tarnopol, où il a subi des pertes exfcraordinairement graveB. Au front bessarabique, l'activité de l'artillerie est un peu plus faible que la veille. Par contre, il y a des corps à corps acharnés avec des grenades à main, dee bombes et des mitrailleuses1. Les clom.bata à Dobrommicz . et Okna sont particulièrement intensifs dans la région des combats d'hier et d'avant-hier près des localités où les adveraires ee trouvent très rapprochés entre eux. Le champ de la bataille est semé de cadavres russes, les Russes ayant fait des pertes énormes dans les corps à corps, notamment au moment où ils assaillirent pour la treizième fois sur différents points du front, en vue d'une tentative de débordement. Peu avant la mort de Kitchener, la grande offensive russe commença sur un point où on le présumait, mais toutefois si intensivement et avec des masses qui ont dépassé toute attente. Le 4 juin, les Russes ouvrirent le combat sur une très grande éohelle sur tout le front de Rafalov.'ka, commençant au St^r inférieur (très connu des temps de l'époque des combats de Linsingan, autour de la position do sortie russe près de Czartorysk), jusque dans le dernier coin de la Buccvine. Les Rus- — -ï-c. '■«buté par une ait" •*" sur un front acs plus largo écrira troupes de première ligne, dans le but de lier tout le front austro-hongrois et de voir, pendant le combat, où l'énergie de leur offensive pouvait atteindre des résultats stratégiques.Oet-te voie est sans doute praticable; on prévoit la concentration de masses gigantesques et un grand mépris de pertes éventuelles. Les Russes paraissent s'y résigner. Il est relativement facile pour les Russes d'exercer une forte pression sur son front de l'Ouest. Elle ne combat, en définitive, que sur un seul front, car en Arménie la situation est telle qu'une retraite éventuelle des Russes n'entraînerait aucune menace pour des parties intégrales de 1 Empire. Il est donc probable que des forces russes considérables seront transférées de l'Arménie au front européen. Les deux points principaux favorables à l'attaque définitive ont été découverts relativement vite par l'état-major russe et dans ces derniers jours, toutes les forces retenues ailleurs ont été transportées sur ces points. Dans la partie septentrionale du front d'attaque, c'est la région d'Olyka, dans la partie méridionale, la région entre Ôzernowitz et le Onjeh. Les points culminants de l'offensive se trouvent donc sur les deux ailes, tandis que les autres combats au centre ne tendent qu'à empêrker le déploiement des îorces de la défensive vers les positions menacées du front. Les Autrichiens et Hongrois ont reculé sur les deux ailes. Au nord de Czernowitz il lie s'agissait que d'une correction de peu de kilomètres, imposée par la situation, tandis qu'au nord de Dubno la retraite de la région d'Olyka jusque derrière le Styr, des deux côtés de Luck, constitue une modification du front. Les Russes ont suivi. On se demande maintenant quel sera le résultat stratégique de ce succès. Nous pouvons admettre que l'ensemble des masses de l'armée austro-hongroise ne se trouve pas dans les premières lignes, et qu'elles sont donc liées par les combats. On dispose encore des renforts considérables qui sauront empêcher une extension du front de débordement russe. Les jours prochains nous éclaireront à ce sujet. 11 serait insensé de ne pas tenir compte du fait d'un succès russe, mais il est aussi inutile d'en être trop inquité. Comad von Hoetzen-derff a déjà fait face à de nombreuses situations plus difficiles et plus dangereuses et a finalement remporté un avantage personnel. L'offensive rus^e n'a provoqué un effet visible sur les autres fronts qu'en Arménie en tant qu'une offensive turque se développe contre le centre russe. Il est bien entendu que, si réellement des troupes russes sont déplacées de l'Arménie, ce fait devra décider l'état-major général turc à exécuter une poussée vigoureuse. Un soulagement pour les Autrichiens ne pourrait pas être amené par une pareille opération, mais elle peut provoquer la réoccupation des provinces turques perdues et de ce fait une reconquête de poiivis de compensation tics importants pour les Russes dans l'Anatolie orientale. L'oJïonsive prononcée dans la direction de Mamaehatun-Erze-roum, a un résultat favorable, d'après les communiqués turcs. Elle a atteint avec son centre Asahkala (50 km. à l'ouest d'Erze-roum), tandis que l'aile du front, d'attaque, I large d'environ 50 km., suit, dans de violents combats, le centre progressant. Les Turcs ont ici devant eux deux mois d'été entiers, au cours desquels il peut se passer beaucoup do choses. Berlin, 10 juin. — Le général Mikulin, commandant des troupes assaillantes russes, a été grièvement blessé à la Strypa., d'après un communiqué officiel de Pétrograd. Pertes anglaises Londres, 12 juin. — Les listes des pertes anglaises du 8 ei du 9 juin portent les noms d« 167 officiers et 1.624 soldais, plus 1.781 hommes de la flotte. Les listes du 10 juin mentionnent 76 officiers et 1.060 soldats. Parmi les cadavres rejeiés à la côte on a retrouvé ceîui du lieutenant-colonel Fitzgerald, secrétaire de Lord Kitchener. Inquiétude en Angleterre au sujet des progrès allemands devant Verdup La Haye, 11 juin. — D'après des télégrammes de Londres au « Ivieuwe Courant », de La Haye, la prise du fort de Vaux a provoqué quelque inquiétude dans la presse anglaise. Le «Daily News » dit que la perte de Vaux n'a pas grande importance pour la défense de la forteresse, parce que le fort est devenu un monceau de décombres sous le bombardement ininterrompu des lourds canons allemands; mais on songe avec inquiétude au sort des autres forts de Verdun, notamment des forts voisins de Tavannes et ■de Souville, qui peuvent également être détruits d'ici quelque temps par le feu de l'artillerie allemands'. Le « Daily Chronicle » dit que les Allemands essayent lentement, maie méthodiquement, à faire une brèche d'invasion vers la véritable forteresse dans la ceinture avancée. Du côté français, on n'a certainement paa exactement apprécié la force endurante offensive des troupes allemandes. Le « Daily Mail » dit que les Anglais sont eux-mêmes exposés à une forte pression, au front ouest septentrional et ils doivent s'attendre journellement à des surprises; maia la question si les Anglais ne peuvent pas ap- Ar'"a3i .Y&ir.iownenl les .'levant \ erdun, doit eti e trasiee maintenant a ïonu. La France boiteuse Genève, 12 juin. — La « Bataille » dit dans un article de fond : que sont devenues toutes les prédictions de nos « spécialistes », de nos auteurs, de ncs diplomates, qui ont déclaré que l'ennemi était au bout de ses forces? Malgré cela, il se permet partout, près de Verdun, au Tyrol méridional, eu Macédoine,comme dans la mer du Nord, le luxe d'une offensive dont les succès relatifs peuvent être contestés. Nos poilus font merveille dans l'Argonne, mais ce sont les Allemands qui prennent l'assaut neuf fois sur dix. Les Italiens se retirent, probablement en bon ordre, mais l'initiative des opérations part de l'état-major général autrichien. L'armée franco-an. glaise de Sarrail constitue un obstacle sérieux, mais là aussi les adversaires annoncent l'offensive. La flotte anglaise, dit-on, a forcé les marins allemands à se retirer dans leurs parts. Mais si on se rend compte de la bataille navale, comme la décrivent les communiqués anglais, les Allemands ont « manœuvré » de telle façon, qu'ils ont infligé à nos alliés des pertes considérables, avant leur rentrée au port. Cette si grande activité de nos ennemis esb qualifiée par nos optimistes incorrigibles —! avec leurs tentatives d'apaisement si dangereuses — comme le commencement de la lin.. C'est une appréciation. Nos préparatifs pour l'offensive et l'offensive même auront lieu à une époque où ils ne nous seront pl us nécessaire. Depuis deux ans on nous dit : « Les autres étaient prêts, nous ne l'étions pas ! Nous devons d'abord noua préparer ! Si on retarde maintenant encore oee préparatifs, ce sera un jeu dangereux; attendu qu'il ne manque à l'ennemi ni la ténacité ni l'audace-et parce que le moral qui forme chez nous le facteur piincijial, est menacé de s'affaiblir, pour ne pas dire de s'affaiblir beaucoup plus qu'il ne l'est déjà actuellement. » La bataille navale Berlin, 11 juin. — D'après un télégramme de La Haye au « Tagliche Rundschau », un voyageur revenant d'Angleterre a déclaré que depuis la bataille du Skager Rack l'entrée de plusieurs ports à la côte septentrionale anglaise est interdite. Un destroyer anglais, en danger de couler, a été retoué au nord de Newcastle. Un ingénieur maritime à Middle-borougli, lui a déclaré que la remise en bon. état des navires de guerre anglais, qui. ont) été particulièrement exposés au feu allemand, exigera plusieurs mois. Quelques destroyers remorqués au Tayne, n'ont pu atteindre la côte que par miracle., S'il ne s'était pas agi d'une question d'honneur de ramener les navires le plus près da l'Angleterre pour alléger la liste des pertes, en les aurait laissé couler, car plusieurs destroyers ne forment plus qu'une carcasse. La Haye, 11 juin. — Router annonce : Des télégrammes de Copenhague, annoncent qu'un, vapeur a repêché, à 35 milles à l'ouest du Skager Rack et a transporté à Fredcriksha-fen, le cadavre d'un marin anglais. On a trouvé dans 1a- poche du matelot une carte postale avec l'inscription : A. Grey, à boïdi du navire de S. M. « Carysfort ».

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