DEUXIEME ANNEE, — N" 843, TiRÀ@i JUSTiPié 38O30 EXEMPLAIRS: CiïMô CENTIMES EDITION A SAMEDI ô j' tTXN 4816. LE BRUXELLOIS ABONIVKMBIVTS ! 1 an, 12 francs. — 6 mois, 7 francs. — 3 mois, 4 francs 1 mois, 2 francs Journal Quotidian IndLépend.ant REDACÎION, ADMINISTRATION, PUBLICITE -4 S, Rue Henri Maus, 45, Bruxelles A3MisroisrG3HïS : Faits-Divers, la ligne 2 francs. Nécrologie, la ligne, 1 franc Petites annonces, la ligne 20 centimes leprise de Przemysl par les tronpes Austro-Allemandes L'Angleterre économique et la Guerre A cause de sa situation insulaire, l'Angleterre de l'autre côté, le fabricant anglais doit lutter souffre moins de la guerre européenne. Tandis contre la concurrence sans frein des Etats-Unis, que l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et la Eus- du Japon et de l'Italie. Les Etats-Unis ont sie sont isolées pour leur commerce et .leurs rela- conquis presque * définitivement les débouchés tions extérieures du reste du monde, tandis que de l'Amérique du Sud, l'Italie s'efforçait de con-]a France souffre au point de vue de l'occupation quérir l'Orient et les Balkans, et le Japon s'est d'une partie de son territoire (surtout le Nord- adjugé, (sans rivalité désormaisi possible, tout Ouest) qui est la plus industrielle, l'Angleterre l'Extrême-Orient. L'exportation de l'industrie jouit de la liberté d'entretenir ses relations éco- eotonnière anglaise depuis le mois d'aout'est toin-nomioues et commerciales avec le reste du monde bée d'environ 42 p.c. Le prix de revient augmen-et cela malgré la guerre sous-marine et le blocus te à cause des prix élevés des matières premiè-de la côte anglaise. Cette situation privilégiée res ; le prix de vente diminue à cause de la con-de l'Angleterre faisait espérer dès le commence- currence et, du manque de débouchés, par consument de la guerre au monde capitaliste et indus-, quent, l'industriel anglais ne réalise plus guère triel anglais que la guerre ne la toucherait pas de bénéfice. En fait, les grands industriels et les et même lui permettrait d'anéantir le capitalisme commerçants anglais commencent à se plaindre et l'industrie du continent. et à le comprendre surtout, en présence des coups Toutefois, pour l'économiste, qui ne se paie terribles do la concurrence de l'Amérique et ils pas- de sentiments mais considère la réalité maté- ne sont pas du tout hostiles à la paix. On le voit rielle, la situation économique de l'Angleterre se très bien dans leur presse. Le commerce anglais présente absolument sous un autre aspect. Les devient de plus en plus passif. grands commerçants, industriels et financiers Au point de vue financier, l'Angleterre perd de commencent à comprendre aussi cette réalité et plus en plus son marché international des finan- ne sont, pas hostiles à la conclusion d'une paix ces. Londres est la grande chambre de compen- prochaine, au contraire. sation, la « clearing house » mondiale. En 1913, Examinons d'abord le commerce extérieur et ses transactions financières étaient de plus de l'industrie de l'Angleterre. L'ambassadeur bri- 2,400 millions de livres sterling. tannique à La Haye annonce que l'importation Le capital anglais est placé partout en Amé- ___isjip-lais ■ pondant le mois d'avril e-i évaluée ù lirjue: il est domin <) t. dm-w 1 ' A i.wi -'nu . In 73,678,000 livres sterling. Aussi, pour tes autres Sud et détient les difiéreirëës concessions et mo- mois, nous trouvons un chiffre égal à celui avant n'opoles. Il est placé aussi en Extrême-Orient et la guerre. dans leis colonies.D'après une estimation de î£. Donc, dirait-on, la guerre n'a rien changé Llovd Georges, la dette contractée en Angleterre dans les importations ; on continue, pendant les par les Etats-Lnis est à peu près de 1 milliard mois de la guerre à importer autant qu'aupara- de libres sterling. Mais, aujourd'hui, l'Angle- vant. Mais on p. rd de vue que la valeur des im- terre perd de plus en jplus sa prépondérance |api- pcrtaiioiH dans un pays ne consiste pas dans le taliste. Avant la guerre, une livre sterling coû- chiffre exprimé, mais dans la valeur et l'utilité tait 5 dollars ; actuellement, elle vaut 4 d. 79 et. dits 'articles 3mnorté,s. Le premier- poste dans jusqu'à 4.8 dollars,La valeur du dollar augmente l'importation anglaise revient au matériel de donc. Cela constitue une perte énorme dans le "lierre : or, ce matériel n'a aucuue utilité éco- cours pour le commerçant et l'industriel anglais, nomique et il n'augmente en rien, la richesse A cause du placement solide du capital aux Etats- nationale. Cette importation, au contraire, con- Unis, à cause du taux de change très élevé et stitue une double perte : 1. elle fait profiter les de la. dépréciation des billets de banque, qui fait fabricants étrangers et 2° provoque une expor- préférer l'or dans les paiements, on constate ac- tation de l'argent. Le second poste dans l'impor- tuellement une 'émigration du capital anglais -.tation est constitué par les vivres pour les trou- vers l'Amérique. Le bilan de la Banque d'Angle- pss et pour la population. A cause de ln fermeture terre nous montre que, depuis le commencement de certains marchés et de l'augmentation énorme de l'année, l'encaisse oi de cette banque a dimi- <3es frais de transport et des primes d'assurance nué de 13.86 millions de livres sterling. L'Angle.- causée par la guerre sous-marine, les prix des terre s'efforce naturellement à tout prix de con- vivres ont augmenté considérablement. On les server son privilège et son monopole sur le inr.r- paie actuellement 40 à àô p.c. plus cher. Au ché financier international en essayant surtout m'ois de mars, d'après VEconomist., de Londres, d'empêcher l'exportation de l'or vers les Etats- lé îirix des céréales et de 1® viande a été 50 p.c. Uni», autrement elle affaiblirait constamment, plus élevé que pendant le mois de l'année dernière, son expansion et sa doiuiiMjfcfl» économique sur Le' prix du thé du café, du sucre, dit beuws, rte., le reste des pavs. Aussi voyons-nous le gouverne- s'esf élevé de 22 P. c. Cet renchérissement de la ment anglais émettre une quantité illimitée de -ri" a naturellement une lourde répercussion sur- lions du '.trésor déférentes obligations, faisant tout pour la masse du peuple Anglais. La misère lui-même une spéculation financière „t prenant augmente • le salaire doit aussi augmenter, vu des engagements pour maintenir artificiellement la cherté des denrées. C'est, pourquoi on consiste le cours normal de la livre sterling et des billets actuellement, eu Angleterre, très souvent des con- de bîjncju,e f.t conserver 1 or en Angleterre. Sans 'dits entre les' ouvriers et I?s patrons. (Les mêmes eu avoir besoin, il contracte les engagements à ras se présentaient naguère pour ]ps grèves liouil- un taux très cUué; espéjant nunutenir arfcifi- 1ères de Liéo-e. ; ciellement à la même place les finances »n- Vient ensuite l'iri*pprtation du coton, d'autres glp-ises sur le marché iuternational. Cette nia- matières textiles et des produits simplement pré- mère d'agir pst beaucoup plus nefaste- pour la parés et finis Leur prix a haussé de 40 h 50 p. c. richesse et la prospérité uu M7? et ce système de- Pertes, il existe aux Etats-Unis une crise dans i«j vient même impossible puisque c'est 1 Angleieire marché du coton; le prix peut être avantageux, qui cherche maintenant l'argent aux Etats-Unis, L'industrie eotonnière européenne «tarif eu état surtout pour payer ses énormes iourmtures en de crise ne peut pas consommer la même quan- matériel et en vivres. Avec une dépendance pa- Stité de coton brut qu'auparavant, Toutefois, l'on reille, la gouvernement anglais ne pourra pas, -ne doit pas oublier que le prix de transport et même artificiellement. maintenir le taux d'es- 3es primes d'assurances sont quintuplés. En outre, compte normal. Dernièrement, le gouvernement le monopole de transport revient aux armateurs anglais a adopté yne aut^-e voie pour sauver les des Etats-Unis qui augmentent, librement le prix finances nationales. II. a. permis l'exportation de du transport Actuellement le fabricant anglais toutes sortes de papiers, créés par lui vers les reçoit la matière première à un prix plus élevé, Etafs-TInis, en vue de maintenir toujours la pré- ce qui diminue son bénéfice. pondéj'ence fctarrg De là, la grande D'après la statistique officielle, le chiffre de animation il ln Bourse (le Net* York. j.,ela ii.a l'exportation anglaise est de 38,170,000 liyres pas réussi davantage. sterling. pendant le mois d'avril de cette année. Déjà plusieurs banques américaines ont coiî- La réexportation, pour le même mois, est de clu une entente entre elles pour remplacer la livre 9,957,000 livres sterling. Par comparaison avec sterling par le dollar. Les dépenses énormes pour les mêmes mois avant la guerre, pendant les der- la guerre ont aussi une srrande signification pour niers mois l'exportation est. tombée jusqu'à 46 les finances de la Grande Bretagne. Pour les- p.c. Tandis que, comme nous fivons dit, les prix huits premiers mois de guerre, d'après l'exposé des matières premières importées sont relative- du budget du ministre élu Trésor, les dépenses ment très élevées, les prix des marchandises an- s'élèvent à 307 millions de livres sterling. L'Eco- glaises à l'étranger se sont élevés dans une pro- nomist les estime à 376 millions de livres ster- portion moindre. D'un côté, le marché européen, ling et M. Llovd George à 480 millions de livres le plus important pour l'Angleterre, est fermé sterling, mais, celui-ci, jusqu'au mois de septem- (par la guerre et par le blocus des sous-marins) ; bre de cette année, sans faire rentrer dans ce LA GUERRE Gommunigiiés officiels ALLEMANDS l* Théâtre d« «irre de l'Ouest l Berlin, 3 juin. \ Midi ) — A3 kilomètres à ■ Vest d'Y près, un combat, qui nous est favorable, dure encore, dans le village de Hooge, que les ^ Anglais ont solidement o 'gamsé. Nous avons été ^ obligés de détruire, hier, h tour de Véglise Saint-3 Martin, à Y près, sur laq^-zlle nous avions aperçu un poste d'observation < e l'artillerie ennemie. Dans la région au no: l d'Arras, sur le front de Souchez à Neuville ec au sud, la lutte a été de nouveau très intense. Les Français y ont entrepris plusieurs attaquas importantes Vaprès-> midi et dans la nuit, et, ir différents points, des 3 corps à corps acharnés se. sont produits. Partout , Vennemi a subi des pertes très fortes sans rem-5 porter 'le moindre avant tge. On se dispute en-, cor<e la sucrerie de Soiic'hez. Le bombardement (. par Vartillerie française lies localités situées der-, rière notre front a de novlveau causé de nombreuses victimes parmi les habitants, par exemple à 3 Méricourt 2 femmes, et n Angres 5 hommes, 16 femmes et 10 enfants tue ou blessés. Dans le bois Le Prêtre les combats durent encore. Dans les Vosges * wos aviateurs ont lance des bombes sur Vétape ei lu jonction de chemins de fer de Remiremont el -ur les camps militaire de Hohenech. / i- Tu ru/i rlo-u iP.re.. i1 i /7.-C ^rin/hnfe ,'ç/o7/. et peu importants da'ns rcjjim ae a vailee du f Fecht, près de Metzeraîjl Théâtre de la Buerre de l'Est 3 La situation n'a vas changé. I Théâtre de la s uerre Sud-Est Ce matin, nous avons\ pris d'assaut la place forte de Przemysl, après i nous être emparés, peu-WÈ * -V dant la nuit, des forts du front nord qui résis taient encore. Il n'est pas encore possible de dé nombrer le butin. L'armée du général von Linsin gen progresse dans la direction de Zudaczow, ai nord-est de Stryj, et dispute aux Russes la pos session du secteur du Dniester à l'est de Miltola jcw. Notre butin de la bataille de Stryj est < présent de 60 officiers, 12,175 soldats, M canon <et 35 mitraileuses. AUTRICHIENS Vienne, 3 juin. — On publie. officiellement Depuis aujourd'hui, 2 h. 30 min. du matin, Prze mysl est de nouveau en notre possession. Théâtre de la guerre Nord-Est Vienne, 3 juin. — Des troupes allemandes on pris d'assaut cette nuit les dernières, positions rus ses au front septentrional de Przemysl et vénétrè rent aujourd'hui à 3 h. 30 min. du matin, de le direction du Nord, dans la ville. Notre 106 cor p. y a pénétré de l'Ouest et du Sud, ses premier, détachements atteignirent la place principale d( la ville peu avrès 6 heures du matin. On ne peu pas encore se faire une idée de la portée de ce suc ces. L'attaque des troupes coalisées dans la régio? au Nxd de Stryj progresse toujours efficacement •ÇoAnièn ' Ul. ?rJ. canons, 35 mitrailleuses. Théâtre de la guerre Sud-Ouest (Italie) Les Italiens continuent le bombardement inef ficace de nos fortifications sur 'plusieurs points d lii frontière du Tyrol et de la Carinthie. Là où de. ' détachements ennemis vinrent sous le feu, ils pri ■ rent la fuite; il en a été ainsi d'un régiment d'in. fanterie italien sur le haut plateau de Folgaria, - de plusieurs compagnies près de Misurina et de i détachements de cavalerie et de bersaqlieri surpris par une de nos patrouilles d'officiers à Gra- ■ disca. ï , FRANÇAIS Paris, 2 juin (15 heures). — Dans le secteur au Nffrd d'Arras, le combat s'est poursuivi cette nuit. Dans le « Labyrinthe n, au Sud-ESt de Neu-, ville, nous avons pris quelques tranchées en faisant des prisonniers. A N■euville-Saint-Vaast même nous avons conquis un groupe de maisons, où nous nous sommes maintenus malgré plusieurs' : contre-attaaues. ■ Sur le reste du front rien à signaler si ce n'est Ain bombardement-deux fois répété de Reims. Paris, 2 juin (23 heures). — En Belgique, les trouves britanniques ont occupé le château Hooge, près de Zonnebeke. Au Sud-Est de Neuville-Saint-Vaast l'ennemi ■ a contre-àttaqué dans le « Labyrinthe », nous l'avons repoussé. En Cliamvaqne l'ennemi a tenté une attaque de nuit nrès de Beauséjour, il a été rejeté dans ses tranchées. ...... ' Ttii UU O'. /jC.. 7( —c poussé deux violentes attaqués ennemies. i ANGLAIS 3 Londres, 6 juin. — TSAmirauté annonce que ; tous les officiers du vaisseau de guerre Majestic, torpillé dans les Dardanelles, ont été sauvés. chiffre les engagements flottants et autres comptes. Quoi qu'il en soit, ces énormes dépenses ont une lourde répercussion sur la richesse et sur toute la nation anglaise. Le fait capital à constater, c'est la délivrance et l'émancipation complète des finances américaines vis-à-vis du capital anglais, Justement la guerre éclata quand la réorganisation du système bancaire aux Etats-Unis était achevée. Aussi la doctrine de Monroë y a pris une nouvelle application et il est très douteux que l'Angleterre, avant une dizaine d'années puisse reconquérir sa situation antérieure en Amérique du Sud, Le but immédiat, du gouvernement américain et spécialement du président Wilson est la conquête définitive de ce débouché. Les banquiers, les commerçants et les in-dwstnel© 5-ankees se hâtent d'améliorer et de fortifier lèur situation en Amérique du Sud ; déjà on a organisé les banques, on facilite le crédit, on établit des bureaux de renseignements et des comptoirs. On s'empare de toutes les nouvelles concessions et monopoles, on augmente le trafic, etc. Tandis qu'on se bat en Europe pour l'anéantissement de telle ou telle industrie, tandis qu'on se dispute le marché mondial, ce sont les'Etats-Unis et le Jsppi; oui vqnt retirer le plus grand profit de la guerre. L'ébranlement de la vie économique et financière de l'Angleterre, malgré sa situation géographique privilégiée, fournit, un exemple frappant et. historique de ce qu'une guerre peut provoquer de graves perturbations économiques dan^ un pava. Line guerre est toujours terrible pour le peuple. Aussi faut-il espérer que quoi qu'il advienne de la fin de cette grande guerre, elle nous apportera [enfin une paix durable et fera le rapprochement entre les pays européens d'abord èt'mênie eptre toutes les nations du globe,Le progrès, l'industrie et le capital n'ont pas de patrie ». Nous devons être dès lors nécessairement tôt ou tard internationalisés et nous placer au-dessus des sentiments hostiles et des haines barbares, entre l»s nation -, qqi ;.ont en contradiction flagrante avec Té progrès économique et ipec les fondements mêmes (|e la civi- liôâbïôn. P. HANTCHEEE Lisez « LE BRUXELLOIS » Edition B paraissant à 6 heures du matin. Cette Edition contient en troisième page ies derniers télégrammes arrivés pendant la nuit. DÉPÊCHES ITALIE. — Excès de la populace Genève, 3 juin. — On mande de Turin que des magasins suisses y ont été dévastés par la populace. Plusieurs Suisses ont été attaqués. La police fit quelques arrestations, mais les délinquants furent immédiatement relâchés. ITALIE. — Le coup de pied de l'âne Lugano, 2 juin. — D'après VOrdirvi, la république de San Marino songe à déclarer la guerre à l'Allemagne et à l'Autriche-Hongrie, sur la sommation de MM. Sonnino et de Salandra? ANGLETERRE. — L'attaque aérienne contre Londres L'Ecluse, 3 juin. — Les journaux anglais ne contiennent presque toujours rien au sujet -de ^attaque. On signale encore que les 90 bombes, qui étaient pour ta plupart des bombes à feu, sont tombées à des distances relativement minimes l'une de l'autre et que tous les incendies ont été causés par ces bombes. XJn de ces incendies mit l'alame dans tout le quartier de la ville.Le chiffre exact des victimes ne peut encore être déterminé d'après les données mesquines des télégrammes. Le Daily Chronicle approuve la répression des nouvelles au sujet de l'attaque aérienno et dit qu'on aurait dû agir ainsi dans les cas précédents. A Londres, le publie ue sut rien de l'attaque, avant d'avoir lu les journaux du matin. Ce mystère semble avoir occasionné les rumeurs les plus aventureuses, car le Star, démocratique, annonce qu'au dehors de Londres, les bruits courent au S'^jet ,Vuno terrible catastrophe qui fyur&it frappé la capitale. On ait même que plusieurs édifices public,s auraient été détruits d'après les nitlK-Urs .répandues. Le Times écrit : l'ïuua'M&ment, de nouveaux troubles anti-allemands outils èolaté à Londres. A Soreditoh, la populace a'attrou-pa devant des maisons qu'elle croyait Labitées par des Allemands. On attaqua des magasins qui avaient été dévastés lors des derniers troubles et qui étaient barricadés d'opuis lors. Sur quelques points, les barrages furent détruits. Les pervurbateurs pénétrèrent dans les maisons et y causèrent de grands dégâts. Un propriétaire d'un magasin, qui prit la fuite, a été poursuivi longtemps par la populace. Amsterdam, â juin. — Comme l'apprend de source autorisée le correspondant du bureau télégraphique Wolff. un zeppelin,dans sa dernière attaque aérienne, a atteint Finchley, au nord extrême de Londres. Il doit avoir survolé la plus grande partie de la ville. Les dégâts causé; seraient, d'après la môme sourco, beaucoup plus considérables qu'on ne l'a avoué. ANGLETERRE. — La retraite de Sir E. Grey Copenhague, 3 juin. — Les Berlinshe Tidende, appren nent de Londres, que les oercles politiques pensent qu< la retraite de Grey n'est non seulement temporaire, mais serait redevable au désir que l'Angleterre commence une politique plus vigoureuse, ANGLETERRE. — L'avis d'un américain Londres, 3 juin. — On annonce de New-York au Times, en date du 1er juin : h'Evening Post publie dans une article en vue les impressions d'un négociant très connu qui a séjourné pendant plusieurs semaines au front. Il cHt : L'Allemagne a suffisamment de vivres pour soutenir la guerre. L'armée allemande esti évaluée à 7,000,000 d'hommes et 3,000,000 reçoivent leur éducation militaire. La levée da 1915 n'a pas encore été appelée. Lo cuivre y est en abondance. Toute le -^ays est constitué économiquement. Les agriculteurs reçoivent des ouvriers deis camps d'internementi. Au sujet da l'Angleterre, le négooiant dit : .T'ai eu l'impression générale que le pays ne comprend pas la gravité de la situation. ANGLETERRE. •_ L'or italien Berlin, 2- juiiï, On annonce de Bruxelles au B.erliner Bôrsen Zeitung : La Banca d Italia s est engagée à envoyer toute sa provision d'or a la Banque d'Angleterre" dès que celle-ci ,1e Jugera nécessaire. Le 10 avril, la provision d'or de l'Italie s'élevait a 1.135 millions, contre une circulation de billets de banque de 2,269 millions de lires. ANGLETERRE, - Pertes douloureuses Londres, 2 juin,. — La dernière liste des pertes anglaisés contient les noms de 90 officiers et de 1.6-32 hommes, dont 28 officiers et 300 hommes tués, SUISSE. — Erreur ne fait pas compte Innsbruck, 1 juin. — Un détachement de chasseurs alpins italiens a franchi, hier, la frontière suisse ; il dut se rendre et fut désarmé par les Suisses. GALICIE. — La fuite de Lemberg Vienne, 3 juin. — Beaucoup de Russes s'enfuient de Lemberg, surtout des commerçants. Tous les objets appartenant à l'Etat, particulièrement les caisses, sont, emportés vers l'intérieur de la Russie. AUTRICHE. — La reprise de Przemysl Plus vite qu'on pouvait le supposer le sort de la forteresse de Przemvsl s'est décidé. Mardi trois forts au front septentrional tombèrent, pris d'assaut par des troupes bavaroises. Par ce succès une large_ brèche était faite dans l'ouvrage fortifié extérieur qui rendait possible l'entrée dans la cercle de la ligne des fortifications intérieures. ' Par ce fait ou pouvait prévoir une ohute de lai

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