Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1916, 12 Août. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/nc5s757g2h/
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3me Aimée - N. 674 - Ed. B CINQ CEKTIHES Samedi 12 Août 1916 ABONNEMENT POSTAL, ÉD. J Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 les bureaux de poste en Belgique et à l'Etranger n'acceptent que des abonnement* TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les Uanv. 1 Avril 1 Juillet 1 Octob On peut s'abonner toutefois pour tes deux derniers mois eu même pour le dernier mois de chaque trimestre an prix de : 2 Mois 1 Mois Fr 3.00-M* 2.40 Fr-1.50-» 1.20 TÏKAQE : 75.000 par jour Le Bruxellois ANNONCES — La ligne Faits divers et Echos . ». ".00 Nécrologie -'00 Annonces commerciales . 1.00 » financières. . . 0.50 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.1 La grande ligne 0.5C TIRAGE : 75.000 PAR JOUR r Rédacteur en Chef : Maro de SALM Journal Quotidien Indépendant Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS Derniers Communiqués Officiels ALLEMANDS QUARTIER GENERAL, 11 août : Théâtre de la guerre à l'Ouest Au nord de la Somma les Anglais ainsi que leurs soldats de couleur, ont attaqué séparément et inefficacement. De même l'assaut fréquemment répété de troupes françaises au nord et tout près du fleuve a échoué devant la ferme attitude de détachements de réserve saxons. Pour le reste on ne mentionne aucun événement de particulière importance. Théâtre de la guerre 6 l'Est Armées du feldsiaréchal-général von Hind2nl>iirg i Entre le lac Wisznieu et Smorgon ainsi que dans la région au nord-est de Krewo de nombreuses attaques russes de faible importance ont été repoussées sans peine. Sur le front du Stochod l'adversaire après ses défaites de ces dentiers jours s'est borné en général à une vive action d'artillerie. Les attaques partielles tentées par lui à l'ouest du lue Nobel près de Lu-blieaow et au svd de Zarecze n'ont pas réussi. Les combats commencés au sud de Zalocze ont fiix une p'us grande extension. L'attaque rus-■tt qui d'abord entre Bicdoglowy et Horodys-c-33 avait gagné du terrain a été enrayée par une foutre-attaque allemande. De fortes attaques .nnemies dans la région de Troszianiec ont été rep-mssées av°c des pertes sanglantes. Les tentatives de l'ennemi d'obtenir des avantages sur le Sereth au sud-est d'Ilorodyszcze ont ■fOinplèi em&nt écho ué. I* rum (lu leidmareelial archiduc Charles Au sud-est de Monasterzyslca ainsi que dans l'angle élu Dniester et de la Bystrizca, de grandes forces russes ont attaqué. Devant la supériorité numérique de l'adversaire le vaillant défenseur a dû reculer sur quelques points isolés. D s contre-attaques ont de nouveau tenu iête à l'assaut de l'ennemi et ont apporté dans ',e combat un t-.mps d'arrêt. Le mouvement de transformation en cours dans le groupement des troupes aliiées a été donné pour tenir compte des mouvements des forces russes et conii-nut à s'exécuter. Dans las Car pat lies, l'ennemi s'cet efforcé en vain au sud de Zabic de'nous i;. ;«cher les a uantifj:,s qjtc nous avons obtenus,. Dans l'zs Balkans Au sud du lac Doiran l'adversaire entreprit avec de faibles détachements des attaques par-t\fUes isolées qui ont été repoussées par notre feu sans combat sérieux. AUTRICHIENS VIENNE, 10 août : llieâlre lit: la tjuerre russe. Année «lu lieutenant feMinaréehal archiduc Charles : Sur les hauteurs situées au sud de Zabie, des troupes austro-hongruilses ont repoussé une. attaque des Russes en l tir infligeant de lourdes pet tes. L'ennemi est arrivé hier en contact p us prononcé,dans la région de Delatyn, i,v c l'armée du colonel général von Eoven. Au nord de Nizniow, les Russes ont recommencé leurs vaines attaques, l'artout ils o: t été repoussés, par endroits après des corps à corps. ■Yrmée «in (jéaéral fehimaréchal von Ilin-danbury : Au sud de Zalocze, de nouveaux combats sont survenus depuis ce matin. A l'ouest et au nord-ouest de Luzk, accalmie chez l'adversaire, après ses graves échecs du 8. Par contre-, au nord, du chemin de fer allant de Sarny à Kowel, ù a recommencé, de jour et de nuit, à lancer ses masses à l'attaque au delà du Sto. chrid. La plupart de ses colonnes assaillantes se sont écroulées déjà devant nos obstacles, ce qui a infligé de lourdes défaites à l'ennemi, d'jnt les pertes redeviennent très fortes. Théâtre de !a çjusrre italien. Kn conformité avec la situation créée par l'évacuation de 1a tête de pont de Gôrz, la vdte a été abandonnée, et, après un choc sanglant de nouvelles attaqua italiennes sur le h ut plateau de Doberdo, l'alignement de nos -position^ a pu être rectifié sans entrave de la pri. t de l'ennemi. Nos troupes ont. ces derniers jours, fait, dans cette zone, ilOO Italiens prisonniers. Lorsque l'ennemi entra dans la tète de pont de Gôrz, six de nos canons ne purent être emportés. Hier, les Italiens ont dirigé leur maximum d'efforts contre le s'ct'ur de Plava. Après 12 heures de j^u concentré d'artillerie,l'infanterie ennemie attaqua à quatre reprises Zago-ra, à trois reprises les hauteurs situées à l'est de Plava. Tous ces assauts s'écroulèrent devant h ferme résistance de nos troupes, parmi lesquelles des détachements des 22e et 52 régiments d'infanterie se sont distingués à nouveau.Au front )ijt nlien,échec de plusieurs tenta-t>vef d'atta'juet ennemies dans les Dolomites, ai h si que d- trois attaques contre nos positions de lu zone du l'asubio. i iic.'Ure de la 'jfuerre Sud-Est. Aucun événement mportanf. Sur, mer. En riposte à la visite clcs graud-s avions de tombât italiens à Fiume (le 1er dt ce mois), nous avons, ta nuit du 0 au 10, fait attaquer Venise par une escadrille de 21 hydro-avions ■L. marine qui a j le, avec effets destructeurs trois tonnes et demie de bombes sur l'arsenal, la gare, des installations militaires et des établissements industriels, ce qui a provoqué une iouzame d'incendies dont deux de très vaste tnvergure, à la filature de coton et dans la ville, qu'on voyait encore à 25 milles d'éloi-gnement. Le feu violent des batteries de défense a été totalement inefficace.Tous les avions sont revenus indemnes. TURCS HO N ST AN IN OP LE, 11 août. — Vu grand quartier général : Au front de l'Irak, pas d'événement important. Les campements ennemis situés à Nas-sirieh dans le secteur' de l'Euphrate, ont été ravagés par nos attaques nocturnes, qui nous ont permis de capturer du butin à l'ennemi. En l'erse, l'aile droite de notre armée continue à poursuivre les Russes dans la direction d'Hamadan. L'ennemi chercha vivement à se défendre dans le défilé à l'est de Sakna, mais fut contraint à se retirer vers Eangeivar,nous laissant bon nombre de prisonniers, 2 chariots de munitions, des attelages pour 8 canons et une foule d'autres engins militaires, l'n obu-sier ennemi fut détruit par notre artillerie. Les prisonniers disent qu'un général français a été, dès h' début, chargé de fortifier le défilé à l'est d? Kangavar. Au front du Caucase, ù l'aile droite, nos troupes continuent à avancer contre les défilés de BitUs et de Musch. L'offensive que nous avons commencée contre les pisitions ennemies aux environ? du village d'Ognott, au nord-vwst de Musch, à environ 80 kilomètres d'Er-zeroum, prend une tournure favorable à nos armes. Par un violent assaut, une partie de nus tioup"s s'est emparée"dt la hauteur d* Bu-gham et du plateau élevé d'Elgw>n, entre Mwch et Ognott, ainsi que de la hauteur Ta-chodi-Geul, à 2 kilomètres d'Ognott, et des positions ennemies, à l'ouest du village précité, sur une étendue de 8 kilomètres. ?, ous avons capturé, lors de ces combats, JfiO fusils, une quantité dt munitions et de matériel du génie, et 11 fi prisonniers. Une autre jM-rtie de nos trouves, qui opérait à l^G kilomètres au sud de Mamaclieitum, dans la direction de Ei-ghi, s'est, approché de ce dernier village. Au centre et à l'aile gauche, l ennemi a été p « actif hier. Au front d'Egypte, pas d'événement im-■priant au A- C'a. Vt'^'Tïé ICC ÀxCiîiCi. COMMENTAIRE CONSTANTINOPLE, Il août. — Le dernier rapport arrivé concernant les combats des 22 et 23 juillet dans la région de Romani et de Eatia, s'exprime ainsi : « .1 os détachements, qui avançaient avec le projet d'opérer une tournée de reconnaissance, se sont sacrifiés pour assaillir des positions très fortifiées pat l'ennemi, et ont occupé la première ligne des tranchées ennemies ; le soir, ils sont arrivés aux fils barbelés des principales positions ennemies. Entretemps, des tempêtes de sable entravaient le mouvement de noire aile gauche et il jut impossible de prolonger la reconnaissance. C'est ce dont l'ennemi profita pour envoyer des detachemeuts de cavalerie et des renforts des directions de K(Mitara et de Dncidar, et pour opérer son attaque de dos sur notre aile gauche, dont une partie fut faite prisonnier, après un combat pénible et long. Quelques-unes de nos mitrailleuses,qui étaient restées dans l'i position ont ete abandonnées après leur détérioration. C'est par suite de ces circonstances que nos troupes furent retirées, tu nuit du 22 au 2-j juillet, dans la direct ion de Ea-tia. Le 23, l'ennemi fit attaquer ]Kir toutes ses forces et sês renforts précipitamment appelés de Iiantara, nos troupes cantonnées dans la zone de Eatia. Jhiis notre contre-attaque l'en repoussa avec de lourdes pertes. La nuit du 23 au 24, nous avons retiré nos troupes sur la ligne située à l'est de Eatia. FRANÇAIS PARIS, 10 août. - Officiel. — S, li., p. m.: An nord dt la Somme au cours de la nuit nous avons accompli des progrès au nord de la rég.on du bois de Hem et porté à une centaine le chiffre des prisonniers faits par nous hi r dans cette région. Nous civms en outre capturé six mitrailleuses. La pluie et It brouillard. gênent les opérations. Au sud de la Somme une reconnaissance ennemie qui tentait d'aborder nos lignes en faisant usage de liquides enflammés a été dispersée -par notre f u à l'ouest de Veimaiidovdltrs. Sur la rive droite de la Meuse bombardement intermittent de la région de Fleury et de Vaux-Chapitre. Dans les Vosges un coup de vicun ennemi précédé d'un bombar-d m-nt sur un sad:ant de nos lignes au nord-ouest d'Altkirch n'a eu aucun succès et a coûté des pertes aux assaillants. Aviation c Sur le front de la Somme nos a-■qiofïs ont hvré hier quinze combats. Un appareil a été abattu entre Ilerby et Rethonvillers. l'xvj autres appareils ont été contraints d'atterrir dans la région de Combles. Dans la journée du 9 et dans la nuit du 9 au 10 des escadrilles de bombardement ont jeté quatre-vingt-dix obu* sur 1rs gares du front Lassigny-Com-bles, trente-huit obus sur la gare de Vigny, quarante sur celle, d'Appillg, trente-huit sur une batterie en action dans 11 région de Noyon, quinze sur la gare de BazancOurt (nord-est de Reims), punir• -vingt douze sur les gares de, Sp ncourf, Danvdlers et des bivouacs environnants. i l'A RIS, 10 août. - Officiel. — 11 h., p. m.: < E déliées d'unt canonnade assez vive au 1 nord de la Somme et dans la région de l'ouvra- i ge de Thiaumont la journée a été calme sur i l'ensemble du front. Le mauvais temvs conti- \ nue à gêner les opérations » . I RUSSES PETROGRA D, 9 août. — Dans la région à l'est de Swiniuchy nos troupes s'emparèrent par un coup de main d'une pxirtie de tranchées ennemies et s'emparèrent de 13 officiers et d'environ 600 soldats. Sur la nvtère de Eorope! nous délogeâmes l'ennemi d'un ouvrage fortifié et nos troupes le poursuivirent jusqu'au confluent du Dniester.Au sud du Dniester, les troupes du genéred Letschinsky continuer nt la poursuite de l'ennemi, le délogeant consécutivement d'une série de villages et de hauteurs qu'elles occupèrent. Elles atteignit ent la rivière de Tlumatcli, un confluent du Dniester. Le 8 août, à 6 heures du soir, nos troupes s'emparèrent de la ville de Tysriienica et du col et des hauteurs au nord-est de cette ville, jusqu'à la rive droite élu Dniester et la rive dioite du Voron; au sud dt J'ysmenica jusqu'à la source. ITALIENS HOME, 9 août. — Nos triupes sont entrées j « Gôrz aujourd'hui. Notre infanterie avait, le matin déjà (après une vigoureuse canonnade préparatoirey complété la e nquête des hauteurs d'Osiavia et de, Podgor.t en en expulsant les détachements enmrms qui y étaient encore blottis. Nous avons trouve Us tranchées et les abns souterrains remplis d§ cadavres d'ennemis, et, partout, dis urnus, des munitions et du matériel de toute ispèce abandonné par l'ennemi complètement désagrégé. A la tombée de la vv.it, des detat'u n ' nts des brigades de Casale et L'avie franchirent un passage à gué dans l'Isonzo, où i'enpënit avait fait sauter une partie des ponts, et se retranchèrent sur la rive gauche. U ne colonne constituée de cavalerie et de bcrsaylteri ayehstes fut aussitôt dépêchée sur l'antre ru pour la poursuite. Nos infatigables trou-.is du génie pro. cédèrent rapidement, sous t> » /h.s canons ennemis, a a construction ponts et à la réfection de ce un afîrorét par l'adversaire.Sur le Earst, de hou-r ll'^ttfeones rie l'en-nemi ont été repoussées sur i. 'e sommet du mont San Michèle, et de nouvelles tranchées ont été pris s d'assaut élans le voisinage de la commune de Sein Martino. Le chiffre total des prisonniers capturés jusqu'à présent dépasse 10,000, et {l en arrive continuellem'nt d'autres. Il n'est pas encore passible d'évaluer le total du butin acquis, en tout cas, il sera très abondant. ANGLAIS LONDRES, 9 août: Communiqué officiel. — Au nord-ouest de Poz'ères, les. Australiens oui avancé leurs lignes de 200 yards sur un front de 000 yards. LON DRUS, 9 août. — Aujourd'hui, de grand malin, la côte d'Angle. terre et du nord de l'Ecosse a été visitée par des dirigeables ennemis. Sans aller loin à l'intérieur du pays,ils ont jeté un certain nombre de bombes, et, en différents endroits, ont été chassés par les canons de déjnise. Il y a 4 p rsonnes tuées, 14 blessées et des dégâts militaires insignifiants. Dernières Depêches i.es pt'ries aB<j;ai&;s. Berlin, 11 août. — On mande de Bâte au «Lokal Anzeige>r» qu'à Londrée les listes officielles font voir, à propos dee pertise d'ei'fi-c-crs, que d-pirs le 1er août, on a encore nus «a ligne huit divis ons entièrement nouvelles, de formation la plus récente. Les l'orliKjiùs {>our ie front de i'Ouesl. Berlin, 11 août. — Les journaux français confirment que l'armée expéditionnaire portugaise co-mpoirtera déc'.démetnt deux divi-sions, soit donc 40,000 hommes. Vicloire allemande en Afrique orientale. Berlin, 11 août. — Les journaux de Parie sont informés d© Lisbonne que, dans la zone de Kiongo (Afrique orientale), les Allemands armés d1; mLfcraàïleusies, ont viotori.euBemetnt attaqué Naigadi et ont causé des pertes aux Portugais. î'roinbe meurtrière aux Ktats-Unisï Oliariestown (Virginie), 10 août. — L'Ag. Rcuter signale tes ravages d'un© trombe qui; dus la vallée de la Coal River a tué plus de 100 personnes et causé des dégâte évalués à un million de dollars. L'Offensive anglaise jiiijéti par Cadorna. Le général Cado-rna vient de déclarer, au jours d'un entretien avec un reporter du sud de l'Italie : « Ou m'a souvent reproché de n'être pas parvenu à percer le front autrichien, malgré ma forte mise de troupes, ni à l Isonzo, ni à la frontière du Tyrol ; des cou-?eils m'ont été donnés par des profanes et d^s ineompétencee; tes alliés de l'Italie voulaient me rendre responsable de oe qu'on n'a pis i/u m s troupes aux portes de V.enne un mois après leur entrée en guerre. Je suis tenté d'en rire; qu'on veuille bien noter qu? le succès iêpemd non seulement des facultés d'un obef Famée, mais de celles de son adversaire. Et es chefs anglais peuvent s'en rendre compte i présent; je me doutais bien que leur offcn-ave tant claironnée à l'avance, n'aboutirait jas si promptement an succès qu'on l'a cru à Londres; le gain de terrain des Anglais ©t L des França.ig ne constitue pas un succès définitif et, a été acheté au prix de pertes qui, en un mois, atteignent le total d'-s pertes de l'Italie depuis quinze mois; si je voula'e sacrifier une telle proportion d'homuies, j'arriiveiiais aussi à enlever deux ou trois mon^agnee et quelques kilomètre^ de terrain. En somme, le front allemand a un peu reculé, ma s nulle part il n'a été percé; le gain de terrain anglo-français ne représente pas la millième partie du territoire occupé par les Allemande ; les gros effectifs de l'Angleterre n'arrivent pas à délivrer la Belgique et le nord de la France. U ne faut guère compter que sûr des succès partiels d s Alliés, et ils seront équilibrés par les Allemands à l'occasion qui se présen 1er a pour eux die contre-attaquer. Aussi n'aiVje garde de faire miroiter des espoirs chimériques aux yeux de la nation italienne. » DEPECHES [Reproduites de l'édition précédente.j L'évacuation de ia tête de pont de Coerz. Le correspondant du « Derimer Tageblatt » écrit à son journal du quartier de la presse d -guerre, en date du ri août : La garnison héroïque, de la tête de pont d-Gorz s'est maintenue brillamment depuis 14 m oie contre la supériorité numér que italienne daiiÊ une posit on qu on ne comptait pas maintenir à» début de la guerre, car la première ligue de défense projeté courait le long de la rive gauche'de l'Isonzo. Grâce à la bravoure de l'armée de l'Isonzo, il éia.t donc possible d empêcher la prise de Gôrz. Les dern.ers combats ont également, prouvé la supériorité morale et physique dt défenseur. Depuis le G août, dans l'après-midi, uos troupes ont. constamment repoussé les attaqu.s italiennes, sans exemple jusqu'ici. Elles ont, lait dans oe temps 72 officiers et p'us de 2,900.hommes pn-sonmere. Aujourd'hui les troupes de la détense ont évacué sur ordre supérieur, après a-voir fait sauter complètement les ponte de l'Isonzo de Gprzj la tête de pont et se sent-retirées sur la rive gauche de l'isonio. La raison en éta,t que la ne:"r 1 ' 't:"g r, mm'gié «t persévérance héroïque, la ville de Gorz, contre le bombardement et la destruction perfid s p:ir les «libérateurs» pour lui épargner de nouvelles, pertes inutiles et pour mettre l'Isonzo entre elle et l'eim mi. Gorz, qui malgré qu'elle soit située derrière notre front, est toujours sous le feu de la lourde art.llerie italienne, et brûle sur différents points. Au plateau de Doberdo-, toutes les attaques ont été repoussées avec des pertes très cons dé-rables pour les italiens. Des aviateurs navale ont bombardé avec grand succès les positions de l'artillerie ennemie prêt de l'embouchure de la Sdobba ©t le dépôt d'hydrcp^anes près de Grogo. Une ci'ilisjue anyjaise des ttîïieiers britanniques. Londres, 10 août. — La feuille militaire an-giaitk- « Brôad Arrow »> dcplore l'allure trop peu martiale, affectée depuis quelque temps par les officiers anglais. Le journal d t entre autres à ce sujet . « L'ancien espr.t militaire soucieux de la tenue et d'une attitude irrépro-prochable dans la rue, qui était ancré dans « l'ancienne armée », semble devo r être cherché en vain dans la « nouvelle armée ». Un officier ne peut rien o-btenir d; ses subordonnés, lorsqu'il leur donne le mauvais exemple. Que doit-on penser de oe qu'on peut voir couramment clans les rues de Londres, des officiers en uniforme poussant devant eu d'-s voitures d'enfant, fumant la pipe en public, ou se bal-ladant dans une attitude négligée, les mains einfoncées jusqu'au fend des poches de leur pantalon. » Les combats à Cor 1. Genève, 10 août. — Du «PeUi Parisien» : « Le bombarde m nt de Gôrz a commencé dimanche matin avec une effroyable violence. Lin grand nombre d'obus touchèrent la ville; les gares Saint-André et Sa.nt-Pierre en furent incend éee. Les Aul ulriens résistaient vaillamment dans tes maisons où avaient- lieu d.e sangiante corps à corps. Les lourd1 s pertes des Italiens sont avouées dans les journaux français, de même que l'imminence de nouveaux combats acharnés. Bâte, 10 août. — On annonce que tes journaux italiens renier ment des colonnes entières d'annonces nécrologiques "d'officiers, dont un grand nombre de majors et de capita.nes. A Udine, Trévise et. Venise de nomureux édifices publics et écoles sont transformés en lazarets. Tous l?s hommes légèrement bleesés actuellement soignés dans les lazarets de la haute Italie, ont été tiansiérés en Italie centrale pour faire place à ceux, gravement blessés, qui arrivent du front. Destruction d'un grand \ aisseau de iront bai italien ? Genève, 10 août. —- On mande de Turin au :<Peitif Journal» que le sup'-rdreaclnought italien «Leouardo da Vinci» aurait été détruit dans te port de Parente. Ou ne sait pas qu'il s'a-git d un torpillage, oh oc de m.11e ou combat naval. Ce navire avait été lancé eu 1911, jaugeait 22,500 tonnes et portait 1000 hommes i'équipage; sa vitesse était de 22 milles ma-:111s à l'heure. Le yénéral koumpatkinè mis à l'ombre. Petrograd, 10 août. — De l'Ag. télégraph. pétersb. : Le général Kouropatkme, chef suprême au front de l'Est, vient d'être désigné ux poste de gouverneur général du T u rkest an. L'explosion de lîucaresi. Bucarest, 10 août. -- C'est à 10 heures du matin qu'eut lieu l'explosion de la poudrerie et fabrique d'armes de Dudest kz-Bucarest; deux réservoirs d'étiur ont sauté i'uu après l'autre, puis un réservoir d'.alcool; les magasins principaux d'essences et d'akool ne sont pas atteints. Comme ravages, on dite 10,000 k los d'éther, 6,000 kilos d alcool, 62 pîreon-nts tuées, 108 bleseés. L'explosion a Bucarest. Bucarest, 11 août. — 11 a été établi ofiiciel-1 ment que l'exploeion dans la poudrière de Dudesti s'est produits par hasard et non par acte criminel. La protection des neutres. Berne, 11 août. — On mande d A thème au «Temps» :Lcs ambassadeurs des Puissances de la Quadruplioe ont fait savoir au gouvernement grec, que leurs gouvernements ont fixé l'importation des vivres pour la Grèce de la façon suivante : Blé et farine, 36,000 tonnes par mois; sucre, 2,000 tonnes par mo.s; maïs, 3,000 tonnes par mois; charbon, 25,000 tonne? par mois (les quantités nécessitées par la marine et l'Etat n'y sont pas comprises); riz, 17,000 sacs par mois. L'importation du café a été interdite jusqu 'à nouvel ordre, des stocks importants se trouvant encore dan6 le pays. I.'Espa<jnc et le Portugal. Berne, 11 août. — D'après une nouvelle du «Tempo», de Madrid, un conseil des ministres, sous la prés<dence du Roi, s'est tenu afin de délibérer au* sujet, des relations de l'Espagne avec le Portugal. Des négociations privées ont _u lieu également hier et avant-hier entre les ministres &t te prée.d nt du conseil. Le roi A'phonse reste à Madrid afin de> confirmer tes résolutions définitives adoptées par le Cabinet dee mhrstres. La guerre aeriemte. Berlin, 11 août (officiel). — Un aviateur ennemi a jeté pluseurs bomb e sur Bottweil en Wurtemberg dans la nu.t du 8 au 9 aoiit. Une maison particulière a été atteinte, plu-s.eurs,personnes furent, bleeeees. D s dégâts militaires n'ont pas été occasion nés. La (juelre màrUjmç. Christiania, 10 août. - Ôr. n .fe Ber gen que le grand vapeur anglais «Jupiter», dont l'arrivée était attendue vendredi déjà, a été torpillé par un sous-mann allemand. L'équipage, débarque a Bergen, raconte avoir vu, dans le trajet de Londres vers la Norvège, trois grands navires en flammes; leur nationalité n'a pu être tixée, car us étaient déjà incendiés jusqu'à la ligne de tiotta.son. Le vapeur norvégien qui a recaeiîli cet équipage a été témoin de l'attaque nocturne des zeppelins sur l'Angleterre. Londres, 10 août. — On mande d; Washington que 1e tribunal cantonal a rejeté le pourvoi en libération de 1' «Appam» et qu'on attend la décision de la Cour suprême. Les experts évaluent à 2 millions de iivree sterling la valeur du navire av c sa cargaison. ETRANGER ALLLivl A G i\li. — on u.-ui lu type de zeppthn. — Le correepondant du «Tjjd» à Berlin prétend savoir que d ici quelques mois, lés plus grands zepp-lins qui aient jamais été construits, entreprendront ia traversée de l'At-knt.que. Les zeppelins deeUnév, a aseimr des communications aériennes régulières avec 1 Amérique ne sont pas armés et ue s 1 v.iront qu'au commerce. Le «Tijd» ajoute que le nouveau type de z ppclin aura une toree ascensionnelle et portative très puissante et pourra développer une vitesse maxima de 2U0 kilomètres a 1 heure. Sa vitesse, a.nsi que la bi-lité de voyager à des haut lus extraordinaires, te préserveront efficacement contre toute attaque des aéroplanes ennemis. ANGLETERRE. — Encore ta question irlandaise. — Dans son billet à 1' «Echo de Pans», Junius étudie 1e problème irlandais. U est persuadé qu'on finira par le résoudre, maia au prix de quelles pemee 1 « La difficulté que 1e gouvernement anglais trouve a régler ia question d'Irlande démontre une fois de pius, dit-il, combien sont complexes les problèmes où une longue histoire est engagée. Je n'ai pas visité la «Verte Erin» depuis un quart de siècle, mais je doute que ces vingt cinq ans aient beaucoup changé la mentalité de ces insulaires qui me parlaient do la capitulation de Limerick, arrivée en 1691, comme d'un événement datant de la veille. A cette époque, je m en souviens, 1111 voyageur demandant à un paysan d. l'ouest. : « A qui appartiennent ces terres? » s'attira cette réponse : « C'est la terre des Mac-Mahon. Ils la possédaient boute depuis 6 milles au delà d'Ennis, jusqu'aux rochers de Loop ile-ad. C'était une grande race, monsieur. Mais ils ont quitté le pays. » Et quand ces Mac-Mahon étaient-ils partis? En 1688, quand Jacques II tomba du trône et que. tes nobles Irlandais cniigrèrent avec lui. La tradition populaire appelle encore cet exode 1 « L'envolée des oiea sauvages. » Pour le rustre qui prononçait avec un resp et admira.tif cette phrase : n They were a great pcople, sir », ces chefs de son clan étaient encore les vrais propriétaires du soi. C ux d'aujourd'hui lui paraissent, d«s> usun>a-teurs. II u'eet que juste de dire qu», peml&titi tout 1e XVIlIe siècle, les' domaines d'Irlandto

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