3me Année - N. 682 - Ed. B CiHQ CENTIMES Lundi 21 Août 1916 ABONNEMENT POSTAL, ÉD. J Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 1 Les bureaux de poste en Belgique et à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les 1 Janv. 1 Avril 1 Juillet 1 Octob J On peut s'abonner toutefois pour les deux derniers mois ou même pour le dernier mois de chaque trimestre au pris de : 2 Mois 1 Mois 3.00-^^-2.40 Fr-1.50-Mk.i.20 TIRAGE : 75.000 PAR JOUR Le Bruxellois ANNONCES — La ligna Faits divers et Echos . fr. T.00 Nécrologie T.OO Annonces commerciales . l.Ofl » financières. . . 0.50 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.1 La grande ligne 0.50 TIRAGE : 75.000 PAR JOUR Rédacteur en Chef : Maro cl© S AI,M Journal Quotidien Indépendant Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS Derniers Communiqués Officiels allemands Quartier général, 20 août : Théâtre de la guerre â l'Ouest Peu à peu, l'activité combattive s'est attiédie au iwd de la Somme. Près d'Ovillers, les corps à corps ont encore duré jusqu'au soir; des attaques anglaises isolées ont été repoussas au nord ouest de l'osières et des deux côtés du bois d'S Foureaux. D'après des nouvelles parvenues a présent, au moins huit divisions anglaises et quatre divisions françaises ont pus part à l'attaque du 18 août. A droite de la Meuse, l'ennemi a renouvelé hier loir son attaque sur le secteur Thiaumont-/ Fieury. Il a pénétré de nouveau dans le vil-*• lage de Fieury, mais sur le reste du secteur, il a été repoussé. A l'ouest du mont de Thiau-munt et dans le bois du Chapitre, des attaques ennemies à la grenade sont restées infructueuses. Dis patrouilles anglaises ont été repous-si.es 2»'<s de Promettes et au nord-ouest de ïJêvin. Nous avons fait quelques prisonniers près de Lcintrcy. Théâtre <ie la guerre à l'Est Armées un ïeidmaréchal-géaéral von Hindeaburg : Sur la Dérésina, au nord-est de Djeljatit-fc/ii, des tentatives de traversée russes ont été déjouées. Des deux côtés de Bitdka-Czer-vipzeze, sur le Stochod, le combat continue av'c les troupes ennemies qui ont pénétré sur ta riv ouest. Une contre -attaque réussie nous a valu 6 officiers et J67 soldats prisonniers et un butin de 6 mitrailleuses. A t'est de Kisiclin, nous avons délogé les Dusses de quelques tranchées avancé s. Front du général de cavalerie archiduc Charles : l'as d'événements particuliers au nord des i'orp ■thés. Dans la région des montagnes boisées, les troupes allemandes se sont emparées de la hauteur Kreta au sud de Zabie et ont rejeté de fortes contre-attaques ennemies sur la Magitra. Dans les Balkans BikVsta, au sud du lac de Prespa, et Banica son t c- A u d-tc lac d'Ostrawo y la clc- vision serbe de la Drina est rejetée des hauteurs culminantes de Dpemaat Yeri et de Meta Tep'si. Les contre-attaques sont repoussées.Nouveau succès de nos sous-marins Par nos sous-marins, un petit croiseur et un contre-toipilicur ont été détruits le 19 août dans les parages de la côte est anglais« ; un autre petit croiseur et un vaisseau de ligne ont été endommagés par des torpilles. autrichiens VIENNE, 2u août : inculte ne la guerre russe. Année du général de cavalerie archiduc Charles ; A l'ouest de la Moldaua, en Bukowine, l'in-ianterie honved en coopération avec des bataillons allemands a pris d'assaut la hauteur chaudement disputée de Magura; les Busses y ont laissé 000 prisonniers et deux mitrailleuses; h m# contre-attaques ont échoué. /" A l'ouest de Zabie, après de violents combats f vous avons retiré des troupes avancées contre v. la crête de Crana ilora. Au nord-ouest et à proximité immédiate de Siamslau, n"o chasseurs ont reftidé une pous-)( e russe. Armée du général»feldiuaréclial von Utn-deiihupj : A -Szehoiv, nos troupes ont refoulé une atta-qu, russe. Une poussée, conduite par l'ennemi jusqu'à nos tranchées de Tebol sur Stochod, a été refoulé.e. Une nouvelle attaque russe est en cours i,l' exécution. Théâtre de la guerre italien. La journée d'hier a été passablement calme tiu littoral Légalement. Dans la zone de l'Isonzo, nos troupes ont, au nord-est de l'iava, débarrassé la rive gauche clc petits détachements ennemis qui s'étaient in-I,tirés jusque Globna et Britof, et lrur ont pris ÙO prisonniers. Une attaque nocturne des Italiens contre le tronçon de Jront situé au sud de la vallée de la W■pjutch a été 11 tte.mr.nt refoulée. An front de la vallée de Fleima, une expédition des nôtres contre une position avancée de l'ennemi au-sud-est de Lima di Bocche, leur a fan capturer 6 prisonniers et deux lance-bombes.Des détachements italiens qui commençaint à opérer le soir contre nos positions élans la zone du mont Zebio, ont été repoussés. iliéâtre de la guerre àud-hst. Bien de nouiéau ni au Monténégro ni en Albanie. français FA RIS, 1V_ août, 3 h. p. m. : Au nord dé la Somme, l'ennemi, au cours de la nuit, a lancé à plusieurs reprises dit contre-attaques violentes sur nos nouvelles 21"-siiions au nord de Maurepas-Cléry. Toutes ci tentatives, brisées par les feux de nos mitrailleuses et peu la contre-offensive én'rgique de nos grenadiers, n'ont eu aucun succès, sait) en un point, où l'ennemi a pris pied dans de petits éléments de tranchées au nord de Maure pas. Nous avons fait 00 nouveaux prisonniers pendant la nuit. Au sud de la Somme, la lutte d'artillerie ta été très vive dans la région au sud de Belloij f{ d'Estrée$f Sur la rive gauche de la Meuse, en fin di soirée, l'ennemi a dirigé deux attaques à la grenade sur un saillant au nord du réduit d'A-■vocourt et sur nos tranchées de la côte 30.'/ En aucun point l'ennemi n'a pu aborder noi lignes et a dû regagner ses positions en laissant des morts et des blessés sur le terrain. Sur la rive droite, les combats engagés hiei se. sont poursuivis avec acharnement. Nom avons conquis pied à pied un lot de maisom en ruines que l'ennemi occupait à la lisière est ere Fieury. Dans la région à l'est du bois de Vaux-Chapitret la lutte a la grenade s'est jtoursuivic assez vive aux abords de la route du fort de Vaux. Les réactions ennemies n'ont amené aucun changement appréciable. Le chiffre d?i prisosnniers valides faits par no-us dépasse. LiOO. Le bombardement a été très violent eh l^irt et d'autre dans la région des attaques, Cedme sur le reste élu front. PARIS, 19 août, 11 h. p. m. : A u nord de la Somme, en dehors d'une opération de détail qui nous a permis de rejetei l'ennemi de Vêlement de tranchée où il avait pris pied cette nuit au nord de Maure pas, h journée a été cedme. Nous avons poussé activement Us travaux de consolidation du front con-quis.Actions d'artillerie peu importantes en raison du mauvais temps. En Argonne} nous avons fait sauter une mine qui a bouleversé les ouvrages avancés de l'ennemi à Vauquo'is. Sur la rive droite ele la Meuse, la lutte d'artillerie reste toujours vive dans le secteur Fieury- Vaux-Chapitre. Aucune action d'infanterie.l'as d'événements importants sur le reste du front. russes PETROGRAD, 1S août. — Des forces ennemies considérables ont saisi l'offensive à la Zlota-Lipa, à l'ouest de Poclhaitze sans obtenir de succès. L'ennemi fut repoussé en subissant d'énormes pertes. A la By-stritza Solotw-nisha, nous a vous occujté sur.la ri ve uccUlenfnt Lissèt-êfaryi. Dans la direction vers Ardzeluze (dans les Carpathes boisés J nos troupes ont occupé une série de hauteurs. Dans la direction vers Koe-roesmezoe nos détachements ont poursuivi leur marche en avant et s'approchent des sommets a proximité de Koerofsmezoe. italiens HOME, 1 Saoût. — Au jront du Trentvm, continuation, par l'ennemi, de ses t ntatwes de déviation et de ses violentes canonnades contre nos ^positions. Dans la région du 'Tonale, nous avons refoulé, le soir du 16, une attaque dirigée contre nos retranchements au sud du défilé. Dans la vallée du Ledro, une irruption de l'ennemi dans nos tranchées aux versants du mont Sverone, a été promptem1'nt refoulée par notre contre-attaque. Dans la vallée de Ruffreddo (torrent Posi-naj, hier, échec d'une tentative ennemie de surprendre nos ouvrages de défense à Scato-lari.Des vallées de l'Adige et de la Posina ainsi que de la source du torrent C'osteano on annonce des canonnades ennemies. Notre artillerie a opéré hier contre la gar( de Sill'on et y a touché en plein un train en marche. Combats d'artillerie sur l'Isonzo supérieur et moyen. D ins ici région de Côrz ainsi que sur le Earst. situation inchangée ; en faisant irruption ù Villanova (Rwa Vosj nous avons détruit dei outrages de défense ennemis et fait des prisonniers.anglais l,ON DUES, 1S août. — Au nord-ouest d( Ber.cntin-le-Petit nous avons amplifié notrt progression dans les lignes ennemies par «/• petit combat localisé. Uni. nouvelle attaque ennemie a été complètement refoulée de Martinpiheh. LONDRES, 18 août. — Tout l'après-mid nous avons eu un combat sur tout le front cil lani de Poùèrës. à la Somme, et avons pu pren eh e possession cle plusieurs positions importun -lëroiilTpê'êi "iM Ve nnemi, puis réaliser un pro Ti'rcs'iTcuis la direction de Guicliy et de Quille inont; nous avons capturé plus de -00 prison mers, dont un certain nombre d'officiers. A notre eh oit e, les houpes françaises ont é gaiement progressé . Après Ti'il"coinEcit aérien qui eut lieu hier, ui anon ennemi fut descendu en flammes élan nos lignes; un second avion fut descendu pa. nos canons ciel hoc. Plusieurs cantonnements ennemis furent, ei outre, bombardés avec succès par nos aina tcurs. Dernières Dépêches Généraux italiens tués Lugano, 19 afiût. — Les. généraux italien Tuncredi Pitteluga ont été tués lors des 00m bâte de la région de Gorz. !.e « Doulschland » La Haye, 20 août. — Havas annonce de Lan ; dres : Les journaux apprennent de New-Yov 1 | que d e voyageurs venant de Boston asaurau l Qu'ils ont vu le 12 août le eous-marin ma: d oliand « Deutsoliland » à la hauteur du banc de Ne'wfo'iindland. La guerre maritime Ymuiden, 20 août. — L? capitaine du vapeur : suédois « Gothia » rapport© avoix vu, à 3 milles d'Ymuid-n, un zoppelin survoler un remorqueur hollandais comme poux parlementer a.-voe lui; puis le zeppelin disparut à l'ouest, suivi par le remorqueur allant à toute vapeur, probablement pour porter secours à un navire marelia.nd eai train de couler. DEPECHES (Reproduites de l'édition précédente.') ■Hosîililés sino-japonaises en Chine. Londres, 19 août. — On mande de Peking au « Times » que les rapports émis de source chinoise et japonaise diffèrent entre eux au sujet des collisions de Tsaheaitechiia.ntung. Ce qui paraît certain, c'est que les troupes chinoises ont tiré sur un policr-r japonais et sur un petit détachement japonais, mais que faisaient la police et les soldats du Japon à la frontière mongole? A Moukden, les autorités des deux nations auraient donné des instructions sévères pour mettre fin aux hostilités. Les autorités locales auraient examiné l'affaire dans l'espoir d'aboutir a un arrangement, de façon à ne pas en faire surgir de complications diplomatiques. , Liste de prisonniers de guerre français. La « Gazette des Ardennes » publie la nomenclature des prisonniers français détenus aux camps de prisonni rs d'Allemagne; elle avait publié, jusqu'au 14 août, 274,950 noms, parmi lesquels 8,974 hommes pris à Verdun; cFe arrive à présent à un total de 355,000 hc mmes. Morl de deux généraux italiens. Berne, 20 août. — Au cours des combats à Garitza Les généraux italiens Tancredi et l'ittaluga ont trouvé la mort. Les vacances parlementaires. Amsterdam, 20 août. — Le « Nieuwe B.ot-terdamsche Courant » annonce de Londres que le Parlement anglais ira mercredi en vacant s j et IO ^LlutUV, La guerre maritime Londres, 19 août. — Le Lloyd mand; que le vapeur italien « Stampaglia » a été coulé. Amsterdam, 18 août. — Les pêcheurs hollandais ont reçu instruction de faire immédiatement arrêt sur l'ordre d*is sous-marins allemands, et d'éviter d'aller droit sur ceux-ci, afin d; ne pas susciter l'impression qu'ils cherchent à les perforer, ce qui provoquerait immédiatement une canonnade de la part du sous-marin. Les bateaux hollandais sont également priés de r mettre leurs pap>rs à la première réquisition du sous-marin, et de ne pas cliercner à fuir, car ils s'exposeraient aux dangers d'être rattrapés et coulés. ETRANGER HOLLANDE. — Tnu..".atlantique réquisitionné par les Anglais. — Amsterdam, 20. — O11 a fini par savoir que le vapeur hollandais «Sfcat. ndam» était mis eu service par le Gouvernement anglais; les actionnaires de la ligue Holland-Amerika ont demandé à leurs administrateurs ce qu'il adviendrait du transatlantique; ceux-ci ont éludé la réponse, afin d; complaire aux Anglais. Et voici des mois que le paquebot, baptisé «Sealiorse», voyags au service de l'Angleterre. IiOLLAîS'DE. — Grains retenus par les Anglais. — Les Anglais petsi&tent à retenir les vapeurs hollandais charges ci. grains a 1 ordre du gouvernement. Cet état de choses dure depuis près de 2 mois, aussi le grain a-t-il déjà commencé à germtr dans deux de ces vapeurs. ALLEMAGNE. — La bienfaisance de guerre. — Tout-'s les rentes a indemnité et le reste continuent à être payées <n Allemagne malgré ia guerre. Voici quelques chiffres éloquents à ce sujet. « Toutes les rentes sont payés sans aucune retenue. Comme en temps de paix, 011 poursuit- les mêmes buts sociaux et cela même d'une façon p'us développée. Un, notice de propagande eu trois langues montre aux visiteurs de ce pavillon de quelle façon étendue oettr activité est pratiquée. Un secours ds guerre suffisant aux femmes en couches, alloué par les caisees de malades avec un subside de l'EtaV et des institutions d'assurances surtout aux femmes légitimes des soldats, a pour objet la formation d'une nouvelle génération vigoureuse. Les sanatoria, établissent nte de cure et de convalescence et sanatoria pour phtisiques appartenant aux assureurs, servent à l'admini-; stration sanitaire de l'armée. La longue expérience des assurerais vient bien à profit pour le traitement médical, l'assistance économique aux mutilés (conseils professionnels^plaocment piofrsoionnel) et pc'ur les soins à prçdiguer a-ax malades, aux ouvriers blessés et invalides. Les assureurs ont mis de grandes somiiies à la disposition de la bienfaisance de guerre. 3 Parmi ces sommes on distingue : 3 millions de marcs pour la Croix Rouge dont 426,000 marcs pour l'installation de trains-ambulance. 2 3/4 millions de marcs pour des vêtements 1 de dessous, 280,000 marcs pour l'installation b de voitures de bain et de désinfection pour l'armée. A 11 millions ds marcs aux assurés chômeurs ou nécessiteux par suite de la guerre et à leurs familles, 5 1,4 millions de marcs en: dons d'honneur et de remercumont aux familles des soldats tombés en campagne. On a organisé des installations spéciales d'assistance pour les orphelins de la guerre. 1 1/2 million de marcs ont servi à empêcher la déchéance de certains frais de l'assurance, 8 millions de marcs ont été enyiloyés à des buts divers de bienfaisance de guerr-1. Au total on a payé jusqu'à la fin mai 1916 plus de 30 millions de marcs au profit de la bienfaisance de guerre. 70 millions de marcs du capital des institutions d'assurances sont à la disposition de la bienfaisance de guerre d'après l'article 1274 du règlement impérial d'assurances. (Mesures pour prévenir l'invalidité et pour améliorer l'état sanitaire de la population obligée de s'assurer). Plus de 75 millions de marcs ont été prêtés jusqu'à la lin mai 191(5 par les institutions d'assurances contre de faibles intérêts aux communes, districts etc. dans le besoin et oe pour combattre le chômage, 125 millions de marcs sont encore disponibles dans le même but. ANGLETERRE. — La réponse anglaise et M. Asquith. — Londres, 19 août.— Le « Mor-11 i.11g Post- » écrit dans un article de fond : « Le gouvernement ne voit visiblement aucun autre moyen de venger le capitaine. Fryatt que de continuer la guerre avec énergie et de nj pas céder jusqu'à ce que l'ennemi, qui a perdu tout droit au ménagement,sentira toute l'amertume de la défaite, peut-être n'}' a-t-il autre moyen de venger Eryatt.S'il en est ainsi, il aurait été plus digne et p'us impressionnant si Asquith avait complètement renoncé à menacer au Parlement 1 Allemagne de ne reprendre les rapports diplomatiques que lorsqu'il aurait donné satisfaction pour le meurtre du capitaine Fryatt. C'est une faiblesse traditionnelle de notre pays de prendre les paroles pour des actes. Les expériences des deux dernières années auraient dû nous en, p-nr'nr Tja cure n â, visiblement pas tncore ete assez radicale. Le premier ministre fait à. la Chambre des Communes une déclaration énergique et se rassi'd sous l'approbation générale,- chacun sent qu'une grande victoire a été réimportée. Cela n'a rien changé et le cours des événements n'en est pas modifié d'un cheveu. » ALLEMAGNE. — Mort du prince de Salm-Salm. — Le prince hénti-r Emmanuel de Salm-Salm, blessé à la tète par un éolat d'obus, vient d'y succomber; il était le gendre de l'archiduc Frédéric, commandant d'armée. ALLEMAGNE. — nés futurs rapports anglo-allemands. — Berlin, 18 août. De. la « Gazette générale de l'Allemagne du Nord »: « Asquith 11e souffrira pas, dit-il, que les relations diplomatiques soient reprises avec l'Al-lemagn.; tant que celle-ci n'aura pas donné satisfaction pour l'exécution de Fryatt. U semble donc croire que l'Allemagne n'attend que la paix pour renouer diplomatiquement avec l'Angleterre. En réalité, on envisage très froidement, du côté allemand, les futurs rapports avec un pays dont les dirigeants rivalisent d'injures et de calomnies à charge de l'Allemagne. » ANGLETERRE. — Opinicfn anglaise sur la situation. — Londres, 18 août. — En lisant entre les lignes l'article de fond du «Times», on s® rend compte de son pou de satisfaction au sujet de l'offensive. « Nous avons encore devant nous, dit-il, trois mois de saison favorable, et si nous ne cessons pas de combattre avec acharn ment, il faudra, au bout de oe temps, avoir conquis de nouvelles posntions qui, pour le printemps prochain, faciliteront la reprise de la tâche commune. Les Allemands prévoient le danger; à propos de leurs projets, il circule toute espèœss de bruits. N'importe, l'unique objectif des alliés, c'est de les tenir sous leur botte. En Galicie, von Bothmer a été à même d'éviter un encercle- , ment, n'attendons rien de sensationnel de là-bas, l'ennemi y est enco>re maître, bien que diminuant de nombre. Les mouvements de l'adversaire, pour recul r sa ligne de défense, sont périodiques et montrent bien qu'il n'a ou-cuue intention de faire dégénérer sa retraite en fuite. En somme, ce qui caractérise les opérations de guerre en Galicie, c'est que Brus-silow ne cesse d'assailler son ennemi. » ANGLETERRE-, — Les sous-marins allemands calomniés. — Londres, 19 aoû'. — Lord Crewe aurait, au Parlement, répondu à une question ( apparemment provocatrice) que, récemment, on aurait constaté sept cas où les sous-marins allemands auraient coule des vaisseaux marchands sans l'a vei tisse ment préalable. Le sens de son discours donne même à entendre que les ^ous-marins auraient tiré sur les chaloupes de sauvotag contenant les hommes recueillis. U prétend que les sous-mari us ont forfait à l'engagement contracté par: l'Allemagne lors de la remise de la dernière note du gouvernement d s Etats-Unis. On voit aisé ment qu'il cherche à troubler les rapports germano-américains, et à mettre l'Angleterre sous 1; couvert des Etats-Unis. Toutes ces assertions sont fausses, et „il lui serait impossible d'en fournir la preuve. Ce qui est particulièrement indigne, mais dont il 11e faut pas s'étonner do la part d'un gouvern ment qui approuve les assassins du « Baralong » et du «Ring Stephen» et décore la. prétendue héroïne de Loos pour gies aseassiinja.ts. c'iest del pjrétben'drei que nos sous-marins tirent sur les fugitifs des chaloupes de sauvetage. ANGLETERRE. — Toujours la campagne de Mésopotamie. — Londres, 18 août. — A la Chambre des Communes ^'ex-ministre Midd-l.ton a déclaré,au sujet de la campagne do Mésopotamie, qu'au 21 juin encore, un officier a constaté la présence, dans un hôpital mal conditionné, d© soldats encore recouverts de leurs vêtements chauds et de malpropretés malgré la température de 115 degrés qui y régnait et n'ayant., pour se sustenter, que quatre biscuits et de l'eau du Tigre. Le ministre Isling-ton répond que la situation, bien que n'étant pas encore bonne, est cependant amélioréo. FRANCE. — L'accaparement des œufs. — Paris, 17 août. — Le « Matin » dénonce, avec chiffres à l'appui, les manœuvres auxquelles se livrent à Paris les accapareurs d'œufs. Il est d'autres pays où l'on f rait bien de s'inspirer de oette enquête : « Plusieurs fois déjà, dit-il, nous avons -a-û-noncé les combinaisons grâce auxquelles on espère nous vendra l'œuf huit sous pièce l'hiver prochain. Faites la baisse, ou nous n'achetons rien, déclarent chaque jour les détaillants. Les mandataires préfèrent ne pas vendre... Et voici la paradoxale si'-tuatùon à laquelle nous sommes arrivés : le 30 juin, la « resserre » — ou mise en stock — était de 342,000 œufs — un chiffre acceptable. Le 5 juillet, elle atteignait 925,000 œufs. Le 8 juillet,elle frisait 1 million 800,000 œufs, et les mandataires épouvantés se décidaient a jeter du lest. li y avait aux Halles, en effet, des piles de caisses qui dépassaient six mètres de hauteur, et dont certaines dégageaient une odeur plus que significative... Si un enquêteur officiel veut s'en convaincre, il n'a qu'à demander le résultat du mirage officiel. Il pourra constater ainsi, du fait des honteuses machinations que la resserre couvre, la réalité d'un déchet qui dépasse souvent 200 œufs par caisse de mille. Le 14 juillet, à 1a suite d'une liquidation 1-. 1 -J~ 1--- >•- posait, là'resserre retomba à 150,000 œufs. Mais après la baisse qui en était résultée, les mandataires avaient plus que jamais de sérieuses raisons de maintenir les cours. Le résultat ne se fit pas attendre. Dès le 19 juillet, la resserre était remontée à 1 million 800,000 œufs, et le 22 juillet elle atteignit le chiffre fantastique de 2 millions 100,000 œufs. Depuis, elle n'est jamais -tombée en-dessous de 1 million et demi d'œufs. Parisiens, voilà pourquoi vous payez actuellement des œufs de trois semaines le double de leur valeur ! U faut que cela cesse. Le Sénat a refusé, il est vrai, la taxation de l'œuf. Mieux informé, aujourd'hui, nul doute qu'il ne l'accepte à condition qu'on se hâte de lui demander à nouveau. En attendant cette mesure, ne pourrait-on rétablir aux Halles la criée dont les avantages sont certains quand il n'y a pas pénurie de marchandises, et limiter la resserre? Il faut agir, et frapper vite, car de tels agissements n'ont que trop duré. » FRANCE. — L'ordre du jour de la minorité du Cons'il socialiste français. — Du «XXe Siècle» • « La censure ne s'y oppceant plus, reproduisons le texte de l'ordre du jour proposé au Conseil national socialiste français par la minorité : « Le Conseil national, « Envoie l'expression de sa tristesse, de ses sympathies et de son espoir de revanche sociale aux prolétaire» de tous les p-ays; « U se déclare résolu à continuer son concours à la déf use nationale, mais à exercer, en même temps, son action pour une paix durable et sans annexion. « Afin de rechercher les moyens les plus ef-ficac s de rétablir la paix et de faire prévaloir, lors de la discussion des traités, la pensée et la volouté du socialisme organisé, « Le Conseil national : 1° ee déclare prêt, conformément aux décisions des congrès internationaux, à la reprise immédiat? des relations internationales; 2° 1! donne mission à la C. A. P. de provoquer sans retard un congrès des sections nationales des pays alliés; « En outre, justement inquiet du discours provocateur de Nancy et des prétentions de l'impérialisme russe et dans le but de dissiper toutes les équivoques : « L Conseil national demande au parti et à ses élus au Parlement de mettre en demeure le gouvernement : 1° de faire connaître publiquement et saus retard les buts de la guerre cle la France; 2° d- ses alliés, et d'accueillir : favorablement toute proposition de médiation ou d'arbitrage. « Oe texte est assez net et préc:s pour n'avoir pas besoin d'ètr_ commenté. » ITALIE. — La santé de la Duse. — On mande dé Lugano à la « Gazette de Voss » que Mme Eieonora Duse, la grande tragédienne est atteinte d'un grave affaiblissement nerveux. BULGARIE. — Au Sobramé. - &5fia, 20 août (ag. télégr. bulgare). — Le chef de Cabinet Radoslavow a déclaré à la Sobrauié: « La politique bulgare reste inchangée, tant à l'égard des Alliés que des neutres et que des voisins do Grèce et Roumanie. Leg troupes bulgares étant, depuis quelques jotirs, conv )

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