Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1918, 08 Mai. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Accès à 12 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/348gf0pd6c/
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Le Br uxcl lots JOURNAL QUOTIBÏBH INDEPENDANT ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger Les abonnements sont reçus exclusivement par tous les BUREAUX DE POSTES. Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement au bureau do poste qui a délivré l'abonnement, PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois : 2 mois : 1 mois : Fr. 9.00 Fr. 6.00 Fr. 3.00 Tirage: 125,000 par jour ANNONCES Faits divers et Echos la ligne fr. 6 00 t Nécrologie 3 00 Annonces commerciales..*•••• 2 00 Annonces financières 2 00 PETITES AJNNONCES : la grande ligne 2 Aû | Rédacteur en chef René ARMAND. Rédaction, Administration, Publicité, Vente BRUXELLES, 33-33, rue de la Caserne. Tirage: 125,000 par jour 3 eaaMriwiw.ju, ^ LA GUERRE Communiques Officiels ALLEMANDS 'BERLINj 7 mai, (Officiel, midi): Théâtre tic la guerre à l'Ouent. L'action d'artillerie sur les fronts de combat a été vive à l'aurore. Pendant la journée, elle est restée généralement minime. Sur la rive septentrionale de la Lys, des agressions de compagnies anglaises ont é. houe. Entre l'Ancre et la Somme, l'ennemi a engagé des Australiens pour une attaque entrefrise Va nuit. De part et d'autre de la route Corbie-Braye, ils ont pu atteindre notre ligne avancée. Pour le reste, leur assaut exécuté à deux reprises s'est écroulé avec des -pertes élevées devant nos postes. Le duel d'artillerie a persisté ici avec une grande force jusqu'à l'aube. Au sud de Brimontj des détachements 'd'assaut s'avancèrent au-delà du canal de l'Aisne dans les positions ennemies près de 'Courey et ramenèrent des prisonniers. Sur le reste du front, combats d'avant-tyostes isolés. A l'Est. Dans les installations de port de Mariou-pol, nous avons été canonnés -par des navires russes. Front de Macédoine : D'importants détachements anglais ont attaqué hier soir des positions bulgares au sud du lac de Doiran. Ils ont été repoussés. Théâtre de la guerre asiatique : Une agression de brigades anglaises partant, de Jéricho au-delà du Jourdain vers l'est et le nord-est a subi un échec. Après '■cinq jours d'un combat acharné, l'ennemi fut rejeté dans ses positions de départ. Des fractions de troupes allemandes se 'sont distinguées à cette occasion à côté de leurs camarades turcs. Le butin enlevé aux Anglais est considérable. y BERLIN j G mai (Officiel du soir): Rien de nouveau des théâtres de la guerre. La guerre aérienne. BERLIN, G mai (Officiel): lirais hydro-avions ont abattu le lt mai, quatre hydro-avions ennemis devant la côte 'flamande. Deux aviateurs ennemis ont été !grièvement blessés et recueillis par voie 'aérienne. La guerre sous-marine. BERLIN j 7 mai (Officiel): De nouveau 10,500 tonnes ont été coulées 'à la côte occidentale de VAngleterre. Tous les navires étaient lourdement chargés. Un 'des vapeurs a été torpillé hors d'un convoi 'ic;i tentent protégé. AUTRICHIEN VIENNE, G mai: Théâtre de la guerre au sud-ouest: Vive 'Activité d'artillerie. BULGARE SOFIA, 3 mai (Officiel): Sur le front en Macédoine, à l'ouest d'O-'chrida et dans la région de la Mogleva, nos postes avancés ont mis en fuite des détachements d'infanterie ennemis. Près du Dobro-polje, à l'ouest du Vardar, et au sud de Doit-an, la canonnade a été plus violente de 'fart et d'autre. Dans la vallée du Vardar et de la Strouma, grande activité aérienne de l'ennemi. i Sur le front de la Dobroudcha, armistice. FRANÇAIS PARIS, 6 mai (Officiai, 3 h. p. m.) : Au cours de la nuit, nous avons exé-icuté avec succès deux coups de main à l'ouest de Haogard et au sud-est de (Noyon. Nous avons ramené des prison-iniers. L'ennemi, après un violent bombardement, a tanté- d'aborder nos lignes 'a-u sud-ouest dis la ferme Anchin. Il a Complètement échoué et laisisé do nom-ibreux imonts sur le terrain. En Chairs-tpagne, un de nos détachements a pénétré 'daas les organisations ennemies de la (région au nord de l'Oivre (ouest de Reims) ; après un vif combat, au cours duquel il a infligé des pertes sérieuses (à l'ennemi, il est rentré dans nos lignes ramenant un nombreux matériel. En 'Lorraine, dians la région d'Abaoeourt, iun de nos détachements de reconnaissance la fait, après combat, des prisonniers 'sans subir de pertes. Rietn à signaler sur Je reste du front. PARIS, 6 mai (Officiel, 11 h. p. m.) ! Assez grande activité des deux arltlille-Siiets au nord et au sud de l'Avre, sans 'action d'infanterie. Rien à signaler suir iHo reste du front. ITALIEN 'ROME, G mai (Officiel): !Dans la vallée de Volsarsa, nous avons repoussé un détachement ennemi par le feu le plus violent de nos mitrailleuses et de !notre artillerie, comme il s'approchait de ?ios lignes, du fond de la vallée. Sur le plateau d'Asiago, une patrouille anglaise envahit les tranchées ennemies et ramena des prisonniers. S tir tout le front, action d'artillerie ennemie modérée, avec une intensité plus vive dans la région du Tonale, 1dans la vallée de Lagarina, dans la région de Posina et d'Astico, sur le plateau d'A* \siago et le long de la Piave inférieure, depuis Zens on jusqu'à, ta mer. En Albanie, pne de nos patrouilles franchit la Vojusa rpendànt la nuit du 5 au G mai et surprit un 'poste ennemi près de Remzi, lux infligeant des perles et faisant des pr(}pnnie/s. Dans la nuit du i au 5 mai, nos aviateurs ont bombardé à l'aube des buts militaires au sud de l'ieri. ANGLAIS LONDRES, 6 mai (Officiel): Une opération réussie de peu d'envergure a été exécutée par nous hier soir, entre la Somme et l'Ancre, à l'ouest et. au sud-ouest de Morlancourt. Notre ligne, dans cette région, fut avancée sur un front considérable, malgré la forte résistance de l'ennemi, qui a subi de graves pertes. Plus de 50 prisonniers, deux mitrailleuses et un mortier de tranchée ont été capturés par nos troupes. Nos pertes furent légères. Un engagement localisé, qui eut lieu hier soir, près de Locon et à la rivière de Lave, a eu une issue favorable pour nous. Nos positions dans cette région furent améliorées Sur le reste du front, la situation est inchangée. Nous avons fait plus de 200 prisonniers par une opération localisée réussie, exécutée pendant la nuit, près de Morlancourt. Des tentatives d'attaque ennemies, entreprises hier soir et ce matin au sud de Loken ont été chaque fois repoussées par des troupes françaises. L'action d'artillerie réciproque a été continuée pendant la jottrnée. Au nord de la Lys, notre artitlerie provoqua des incendies derrière les lignes ennemies. m Dernières Dépêches Le bombardement, de Paris. Lugano, 6 mai. — De Paris au «Se-coik», : En avril on a eu 280 victimes à déplorer du fait, de la canonnade à distance, dont 82 morts. La majorité des victimes a été observée dans les faubourgs du nord est, où tombèrent la plupart des grenades. D'après la «Gazette du Matin» de Zurich, les journaux parisiens disant que jusqu'ici on n'a pu encore répérer l'endroit où se trouvent les canons allemands à longue portée qui bombardent Paris, bien que les aviateurs français se. donnent une peine incroyable pour atteindre ce but. Un vaisseau à motion électrique. Londres, 7 mai (Reuter). — Prochainement un navire anglais de 6400 tonnes, mû par l'électricité, sera mis fcn service. Le navire pourra charger 8 à 10 p. c. de plus qu'un vapeur ordinaire de la même grandeur et nécessite moins de matériel de- chauffage. Le sort d'Amiens. Berlin, 7 mai. — De Lugano au «Berli-niar Lokal Anzeiger» : Le correspondant du «Piocolo» a visité Arnicas. et dit que l'aspect de la ville est navrant ; Amiens court au-devant do sa destruction complète. La cinquième parte de tous les édifices a déjà été atteinte, y compris la préfecture, l'hôtel de ville, ot le mu-sôfe- Les rues sont pleines de débrjs. Depuis 40 jours, la population a quitté la ville ; très peu de personnes sont restées. Faux communiqué de l'Entente. Berlin, 6 mai. — Le communiqué anglais publié le 4 à sepifc heures et demie du matin, était ainsi libellé: « Les troupes britanniques combattant à l'aile droite de nos alliés ont également progressé dans la région de Meteren ». Or, cette information est forgée de toutes pièces; en réalité, les Anglais n'étaient pas sortis de leurs tranchées durant la grande contrcnattaque française, bien qu'ayant reçu l'ordre d'appuyer les divisions françaises qui s'efforçaient de recon-1 quérir le terrain perdu, en partie tout au moins, par les Anglais eux-mêmes; ceux-ci avaient eu soin de laisser totalement à leurs alliés français- la besogne qui ne les tentait pas. « Les succès aïicmands. Berlin, 6 mai. —• L'importance des succès allemands est mise en lumière par ce fai: que, tant aux champ,s de bataille de la Somme que de la Flandre, le généralissime Foch s'est vu obligé de faire intervenir la majeure partie de ses réserves pour soutenir les Anglais vaincus. Il a dû envoyer déjà 44 divisions d'infanterie, dont trois s'y rendaient pour la seconde fois, plus cinq divisions de cavalerie, soit un total de 51 divisions françaises contraintes d'entrer dans l'action à cause de la défaite anglaise. Chacune de ces divisions a dû subir d'énormes nertes sanglantes au cours de l'offensive allemande ainsi que de la succession des contre-attaques françaises toujours vaines. Pour avoir une idée de la nécessité urgente, pour les Anglais, de recourir à l'assistance française, il suffit de considérer que, sur un total de 59 divisions d'infanterie anglaises cantonnées en France, il y en avait déjà eu 63 engagées au plus fort deis combatts, parmi lesquelles 23 y étaient envoyées pour la 2e fois; deux d'entre elles s'y rendaient même pour la 3e fois. Bref, l'Angleterre a lancé environ 80 divisions dans le combat de courte durée de l'offensive allemande; le total dos troupes anglaises et françaises qui ont dû accepter le combat aux fronts imposés par la tactique deiS chefs allemands, atteint déjà. 132 divisions, non compris les troupes belges, portugaises et américaines. Pertes françaises causées par la défaite anglaise. Berlin, 6 maî. — Les blessés allemands, qui pour la plupart 60nt encore aptes à marcher, s'accordent à confirmer que l'ennemi a éprouvé de lourdes certes sanglantes aux combat» des derniers jours. Ce furent surtout les contre-attaques opiniâtres et, .vainement ^répétées, des .Français qui donnèrent lieu à ces terribles hécatombes de tués et blessés qu'on voit, pour la plupart, gisants entre les deux fronts. Il est particulièrement frappant qu'en Flandre, les Allemands n'ont pour ainsi dire à combattre que des troupes françaises, rarement des Anglais; ce qu'on attribue fort justement aux pertes énormes subies par ces derniers, au cours de l'offensive allemande. Les blessés français, qui, dans les lazarets, reçoivent des soins identiques à ceux prodigués aux Allemands, confirment également les dires de ceux-ci relativement aux pertes colossales de leurs troupes d'attaque lors des assauts qu'on s'obstine à leur faire recommencer. Les divisions françaises, en remplacement de régiments anglais prenant du repos, furent envoyées par les Anglais aux endroits du front les plus dangereux, que ceux-ci étaient incapables de tenir; avant déjà qu'elles fussent mises en ligne et en ordre de combat, les batteries allemandes firent pleuvoir sur elles une grêle de mitraille; ce, pendant que les Anglais, selon leur habitude, se reposaient à vingt kilomètres en arrière, sans se soucier le moins du monde du sort des Français envoyés aux lignes antérieures. Il y eut même, par endroits, da ; cas où les troupes françaises en marche pour le combat durent subir des saluts ironiques de la part des Anglais. C'est ce qui contribue encore à envenimer le ressentiment du soldat français à l'égard de son allié britannique. La production do l'acier aux Etats-Unis. Amsterdam, 6 mai. — On mande de New-YoTk au «Times» qu'aux Etats-Unis, toutes les grandes firmes sidérurgiques auraient conitracté l'engagement de mettre la totalité de leur production d'acier à la disposition du gouvernement. L'accord entre /Allemagne et la Hollande. Amsterdam, C mai. — On lit dans l'uAl-gemeen Handelsblad» relativement à la déclaration d'hier du ministre Loudon au sujet de la solution du différend : « On apprendra avec satisfaction les paroles du ministre des affaires étrangères; les difficultés avec l'Allemagne sonçt donc aplanies sans la moindre atteinte aux droits néerlandais, sans déviation à la neutralité adoptée depuis le début ». Le journal hollandais pense que les gouvernements de l'Entente ne pourront rien entreprendre contre l'accord qui vient d'être conclu avec l'Allemagne, et qu'on ne peut blâmer le gouvernement hollandais de complaisance envers celle-ci, alors qu'il ne fait que s'en tenir à ses points de vue, adoptés de tout temps, pour le respect de sa neutralité.La Jungfrau survolée par un aviateur allemand. Berlin, 7 mai. — On mande de Bâle au « Lotkal Anzfciger ni L'aviateur militaire Schaedler, stationné à Thun, a survolé la cîoie de la Jungfrau, à 800 mètres au-dessus du sommet .11 montait un biplan, dans lequel il était accompagné du constructeur d'aéroplanes Haefali. Son vol s'est accompli en une heure et dix minutes; avant lui, aucun aviateur n'avait encore survolé la Jungfrau. Officier aviateur manquant en France. Genève, 6 mai. — L'«Echo de Paris» annonce que le capitaine-aviateur Manieu ne serait pas rentré de sa dernière expédition nocturne. La situation en Irlande. Berlin, 7 mai. — La nomkialikra de French op. qualité de vice-roi d'Irlande a causé d'autant plus de surprise en Angleterre, qu'on prévoyait généralement la nomination d'un politicien au courant de la situatum et des possibilités en Irlande. Les journaux suisses annoncent de nouveaux troubles en Irlande. Bien que les communications directes entre l'Angleterre t l'Irlande soient pour ainsi! dire suspendues', on annonce l'arrestation de plus de 200 politiciens irlandais. Berlin, 6 mai. — On peut se rendre compte de la manière donit les Anglais traitent les Irlandais! et des grandes punitions que ces derniers encourent pour des faits de minime importance, par le grand nombre d'Irlandais transférés en Ecosse pour y subir des peines de travaux forcés. Rien qu'à Londres, 1300 à 1400 Irlandais ooat été condamnés à 2 ans de « haird labour » pour avoir pris part aux troubles irlandais. Durant le jour, ils sont astreints aux travaux forcés, le soir on leur mot les menottes. La situation en Sibérie. Londres, 6 maî (Reuter). — On mandait de Peiking au «Times», le 21 avril: « Le chef cosaque Semeniow, qui, en Sibérie, combat contre les Bolchévistes, a fait avancer ses avant-postes jusqu'à Kharanow, sur la ligne de chemin de fer dirigée vers Khar-bine. Du pays transbaïkal, on annonce un mouvement favorable à ce chef; on envisage la probabilité d'une collision imminente entre ses cosaques et les bolchévistes. Ces derniers auraient occupé une importante tête de pont sur la rivière d'Onon. Quant au quartier-général de Semenow, il se trouverait encore en Mandchourie; la puissance de ce chef est considérée par les bolchévistes comme mettant la leur en danger dans la Sibérie, aussi vont-ils recourir à tous leurs moyens (par exemple, ceux-ci ne sont pas bien considérables) pour y -résister.Sasic d'un navire russe par les Américains.. Berlin, 7 mai. — On mande de New-York que lés autorités de Brooklyn ont saljsi le vapeur russe «Irtisch», jaugeant 9600 tonnes. Lo vaisseau avait à bord un chargemejat .de potasse d^iuve., va^eutjde 5 millions de francs. L'équipage, go compose do 20 matelots russes. Lorsque le navire sera déchargé, il sera probablement réquisitionné pair le gouvernement américain. Réouverture de la Bourse de Riga. Riga, 6 mai (Korresp.-Bureau). — Avant-hier 4, réouverture de la Bourse de Riga après trois ans d'interruption; jusqu'à nouvel ordre, les heures, de 10 à 11, ont été fixées pour les opérations de bourse. La lutte contre le «défaitisme» en Franoe Le «Journal du Peuple» de Paris, annonce que le parquet militaire se fondant sur les poursuites intentées contre Rappoport, actuellement détenu à la Santé pour ses propos autipatriotiques, a l'intention de sévir contre le «Journal du Peuple» ainsi que contre les autres journaux « défaitistes » de France. Le ((Populaire» proteste à ce propos contre l'organisation d'agenits provocateurs irresponsables et de mouchards, qui exerce une véritable terreur sur Paris, et jette en prison comme «défaitistes» des personnes honorables. Le journal .écrit que si cela continue, des incidents graves sont inévitables.Contre le pacifisme en France. Paris, 7 mai. — L'institutrice Hélène Brion a été informée officiellement qu'à raison de sa condamnation pifur propagande pacifiste, elle a été exclue d'office du corps enseignant. En même temps, quatre institutrices et deux instituteurs, qui avaient fait circuler une adresse de sympathie envers Hélène Brion, ont reçu un blâme sévère du ministre de l'instruction publique. L'instituteur Loriot, un socialiste minoritaire connu, ainsi qu'une institutrice parisienne, qui avaient attaqué le gouvernement dans une lettre à la Confédération générale du travail, ont été déplacés disci-plinairement.La situation en Chine. Le «Times» apprend de Pékin que la situation en Chine devient de plus en plus sérieuse. Quoique les troupes nordistes se montrent partout supérieures aux susdites, il n'y a que peu d'espoir de voir rapidement mettre un terme aux hostilités. Plusieurs provinces sont entièrement au pouvoir des bandes de brigands. Récemment, une de ces bandes a attaqué un train, tuant deux voyageurs et en blessant dix; douze autres voyageurs ont été emmenés comme otages. La disette de charbon en Angleterre. Bâle, 7 mai. — A raison de l'aggravation de la crise, lo contrôleur des charbons à Londres a ordonné un rationnement plus serré. Des feinmes-évêques en Angleterre. Le «Daily News» annonce que le chef de l'église anglicane propose que la dignité épiscopale puisse à l'avenir être conférée aux femmes. Interdiction d'un journal en Suisse. Berne, 7 mai. — Le Conseil fédéral vient d'interdire pour toute la durée de la guerre l'hebdomadaire «Le Document», paraissant à Genève. L'espionnage français en Suisse. Berne, 7 mai ■— La grande affaire d'espionnage Mougeot s'étend de plus en plus. D'après le «Band», le lieutenant Miiller, l'ancier secrétaire du juge d'instruction fédéral pour les affaires d'espionnage à Zurich, est accusé d'avoir été en rapports avec te chef de l'espionnage français Mougeot. ■■■ ■■■ ■ ■■■ ■- ■ -gfrO 1 ■■ ■- DÉPÈCHES L'état d'esprit dans l'année belge. Berlin, 6 mai. — Des prisonniers appartenant au premier régiment de chasseurs belge, qui avant-hier sont tombés en nos mains près de Kippe disent que leur compagnie aurait perdu au cours du dernier combat, da 125 hommes, environ 80. Jusqu'à présent, aucun renfort pour remplir les rangs ne serait arrivé. L'état d'esprit parmi les Belges est extrêmement déprimé depuis qu'ils ont dû évacuer l'ancien champ de bataille d'Ypres, vu que de jour en jour de nouvelles parties de sol belge sont cédées par la faute des Anglais, et ce qui reste du territoire belge est quand même à moitié détruit par les combats qui durent depuis des années. Tous les Belges accusent formellement les Anglais de la prolongation sans fin de la guerre et prétendent que ceux-ci n'auraient aucun intérêt pour le salut de la Belgique. Les soldats belges sont particulièrement montés contre les Anglais parce que les Anglais considèrent l'arméo belge çomme d'une valeur inférieure au point de vue militaire malgré que l'Angleterre-ait tiré continuellement les plus grands avantages de la bravoure ei du dévouement des Belges. Quelques résultats de l'offensive. Berlin, 6 mai. — Les relations de pertes anglaises continuent à s'accumuler. On annonce que la 8e division britannique a éprouvé de telles pertes sanglantes dans son secteur Demuin-Moreuil, que ses compagnies se seraient réduites à 20 ou 30 hommes ; quant au 2e régiment Middlefoy, il aurait, été presqu' entièrement exterminé et n'aurait pu revenir des combats qu'à l'effectif d'une trentaine d'hommes; sur quoi on lui adjoignit 1150 hommes, formant tout l'effectif d'un de eas dépôtsi de recrues en Angleterre, La plupart âgés de 18 ou 19 ans, dépourvus d'une bonne instruction militaire. Le régiment de Chester aurait sUr bi deâ pertes colossales au sud du front principal de bataille ; la division dont il faisait partie aurait été tellement mal-rqonég par l'atbaqye allemande, qu'on se serait vu contraint de la regarnir en totalité. Un bataillon aurait r>erdu 350 hommes lors d'un premier combat, puis^ dans une seconde action, 400 soldats et tous ses gradés. On aurait comblé ses vides en puisant principalement aux corps d'ouvriers, soldats du train et recrues très jeunes. Ces jeunes Anglais, âgés de 18 ans pour la plupart, n'auraient pas bien fait leurs preuves lors de la dernière attaque allemande. Conscients de ce qu'ils étaient mal dirigés, convaincus de l'inutilité de toute brat-voure personnelle, non initiés à la pratique des combats, ils prirent la fuite par bandes devant l'assaut allemand, à tel point que nombre d'entre eux furent abattus à coups de feu par leurs propres officiers. Berlin, 6 mai. — Parmi les contingents français ayant subi des pertes sanglantes particulièrement graves, on signale, en première ligne, un régiment de la légion étrangère, composé principalement de Bulgares, Russes, Luxembourgeois et prisonniers civils ; ces derniers avaient eu à choisir entre Le séjour en prison ou l'incorporation à la légion étrangère. Ce régiment subit des pertes au point de nécessiter un vide complet des dépôta pour le remplacement des hommes tombés. Quant aux renforts de soldats de couleur, il se fait de jour en jour plus difficile; on n'arrive plus que pénible;-ment à rassembler les soldats coloniaux pour les conduire au feu sous commande' ment français. La guerre sous-marine. La Haye, 6 mai. — Les nouvelles me» sures prises par l'Angleterre pçur renforcer le blocus maritime ayant pour résultait pratique de barrer au nord la mer du Nord, on dit dans les milieux parlementaires que des pourparlers ont été engagés entre les cabinets de La Haye, de Copenhague, de Christiania et de Stockholm. On essayera autant que possible de les activer avant la réunioa cles souverains des pays Scandinaves. La Haye, 6 mai. — Le navire américain «Ohio» (2800 t.) a été détruit par les flammes. Le vapeur japonais «Hata Ma-ru» (3200 t.) a coulé. Le paquebot anglais .«Etria» (5830 t.) a sombré, à la suite d'une collision; la perte de ce navire coûte 10 millions die fr. aux compagnies d'assurances londoniennes. La paix roumaine imminente. Berlin, 6 mai. — Tout le protocole de la paix avec la Roumanie sera signé ce soir ou demain. Un vapeur de 17,000 tonnes torpfclé. Genève, 6 mai. — On mande du Havre au «Journal» que le vapeur «Poitiers» de la ligne Paris-Orléans, jaugeant 17,000 tonnes et chargé de charbon d'Angleterre, a été torpillé dans le canal de Bristol. Dix hommes de l'équipage ont péri; 24 des survivants ont été amenés au Havre en chaloupes anglaises. Saisie de biens allemands à Gênes. Berne, 6 mai. •— Par suite d'un décret du préfet de Gênes, les biens de nombreux &uj<&ts ennemis y ont été saisis, notamment des œuvres d'art s'élevant à une valeur totale de 1,600,000 lire. En outre, les meubles et Le matériel domesu tique de 30 sujets allemands et autrichiens ont été saisis. Ils seront affectés aux réfugiés des pays occupés. Explication du différend hollando-allcmand.Amsterdam, 6 mai. — Suivant informa» tion transmise aux journaux de La Haye, le ministre des affaires étrangères aurait envoyé hier, tard dans la soirée, cette communication écrite aux deux Chambres: ((La tension qui s'est prolongée un certain temp3 dans les rapports hollando-allemands n'existe plus. Le gouvernement allemand ré. clamait que la Hollande prît certaines me« sures qui, dans la forme où elles étaient présentées, ne pouvait être que partielle» ment approuvées. Il réclamait: lo) la repri* se des transports de sable, gravier, béton et pierrailles envoyées d'Allemagne en Bel. gique par eau viâ territoire hollandais, tra« fie qui avait cessé depuis le 15 novembre| il ne prenait pas en considération l'objec-< tion du gouvernement hollandais comme quoi une commission d'examen devait préalablement déterminer, en Belgique, à quel but les marchandises de cette nature seraient utilisées. Le gouvernement hollandais s'opposa immédiatement à l'accord sans restriction de ces transports en transit, chose qui eût été contraire à ses devoirs de neutralité. Sur quoi le gouvernement allemand cita lui-même' un chiffre maximum! des quantités dont il s'agissait d'autoriser le passage, soit 1,600,000 tonnes par an. Ce qui suggéra au gouvernement hollandais l'objection par lui formulée, que ce chiffre cité par l'Allemagne était inférieur au chiffre déjà antérieurement indiqué, lors des échanges de vues par écrit avec les Etats généraux de Hollande, comme étant nécessaire» pour procéder à l'entretien et à la réfection des routes belges. Dans ces conditions, le gouvernement hollandais rie pouvait, sans grande difficulté, se désister def la condition par lui posée en dernière instance comme quoi une commission de contrôle devrait être instituée en Belgique avant de permettre la reprise du trafic en question, condition déclarée inacceptable par le gouvernement allemand. Le gouvernement hollandais pouvait d'autant mieux ajgir de ia /orte que, sur £a demande, le année. ■ H 1293 ■ EdL_B DIX CENTIMES Mercredi 8 Mai 1918.

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Cet article est une édition du titre Le bruxellois: journal quotidien indépendant appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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