ABONNEMENT POSTAL, ÉD. g Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 Les bureaux de poste en Belgique et à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les IJanv. 1 Avril 1 Juillet 1 Octob. On peut s'abonner toutefois pour les deux derniers mois ou même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : 2 Mois I Mois Fr.3.00-Mk.2.40 Fr.1.50-Mk.l.20 TIRAGE :1Ω.©0© PAR JOUR Rédacteur en Chef : Kené Armand 3 Iffliraal MigeaSaBi (Rédaction, Administration, Publicité, Vente : jj BRUXELLES, j ANNONCES — La ligne Faits divers et Echos . fr. 5.00 Nécrologie 3.00 Annonces commerciales . 1.50 » financières . . . .1.00 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.50 La grande ligne. . . . . • 1-00 TIRAGE :S!0.©®0 PAR JOUR Les feureaisît du « BSSU2CELLOIIS » £©rat transférés à la KHE DE LA CASERNE, @3 et SS, à (près d@ Sa plas® Annesssans). COMMUNIQUES OFFICIELS ALLE^IA^IDS BERLIN, 4 août. — Officiel de midi : Théâtre de la guerre à l'ouest. Groupa d armée du ïeld-maréclîai générai prince héritier Rupprecht de Bavière : Sous l'influence d'une forte pluie, le combat a subi une pause, hier également, au front de bataille en Flandre. Au cours de la nuit, la canonnade s'est élevée par moments jusqu'à une grande violence. Des attaques de quelque envergure n'ont pas éclaté. Dans l'Artois, à l'exception de l'action d'artillerie assez vive près d'Hulluch et de Lens, ainsi que de combats aux avant-posies à l',est de Monchy, Iff calme a régné. Groupe d'armée du Kronprinz allemand: Rien d'essentiel. Groupe d'armée du duc Albrecht : Des détachements d'assxiut de l'Allemagne du Sud et du Pays Rhénan se sont introduits dans les positions ennemies au sud-ouest de Leintrey et sont revenus avec un nombre assez important de prisonniers de couleur. Théâtre de la guerre à l'Est. Groupe d'armée du ield-maréchal général Grince Léopoid de Bavière: Croupe d'armée du colonel-gînéral von Boehm-Ermolli : Au nord-est de Czernowitz, la frontière russe a été franchie. Au cours d'une campagne de 15 jours qui représente une marche triomphale ininterrompue pour les troupes allemandes, austro-hongroises et turques, la partie de la Galicie occupée jusqu'ici a été arrachée ■à l'ennemi, à l'exception d'une étroite bande de terrain de Brody jusqu'à Zbasaz. Front d'armée au général colonel archiduc Joseph: La délivrance de la Bucovine fait de rapides progrès. Les colonnes des corps d'armée coalisés ont talonné de près Vadversare reculant dans les vallées de rivières qui vont s'élaigissant vers l'Est, au delà de la ligne Czernowitz - Petroutz - BHka-Kimpolung.Au front de Moldavie, les Roumains ont de nouveau essayé, sans le moindre succès, de s'emparer par de fortes attaques du Mgr. Casinului. Groupe d'armee du ieiamaréchal général von Mackensen: Au Sereth inférieur, l'activité coynbattive a aug-tr.cr. Lt uoinpar activement aux jours précédents. # —s- Front en Macédoine: Pas d'opérations de quelque envergure. BERLIN, 3 août. — Officiel du soir : A l'ouest, la Galicie est pour ainsi dire complètement déblayés d'ennemis ainsi que la majeure partie de la Bucovine grâce à la marche triomphale des troupes coalisées. La guerre aérienne. BERLIN, 3 août. — 0,ficiel v Des hydro-avions allemands ont attaqué à coups de bombes et avec succès, le 2 et le 3 août, la station aérienne sur l'île de Thasos dans la mer Egée. De violents incendies et ae nombreuses explosions ont pu être constatés. La guerre sous-majrine, BERLIN, 3 août. — Officiel : De nouveaux succès de nos sous-marins Sur le théâtre de la guerre septentrionale : 20,000 tonnes de jauge. Parmi (es navires coulés figuraient te vapeur armé anglais « Vatencia » (3,212 {.), avec un chargement de houille, deux grands vapeurs aimés, dont un torpillé hors d'un convoi solidement protégé et le trois-mâts anglais « Harald » (1,370 t). D'un vapeur neutre qui avait à bord un commandement de prise anglaisy l'officier des prises a été fait prisonnier. AUTRICHIEN VIENNE, 3 août. — Officiel ; Théâtre de la guerre à l'Est. Ce matin de bonne heure Czernowitz a été délivrée des Russes pour la troisième fois. L'ennemi n'a abandonné la ville qu'après des combats acharnés. Près de Komanestie les troupes du colonel-général von Kôvess ont rejeté hier les lignes russes au cours de violents combats, ce qui permit au régiment d'infanterie n. 101 de Bekes-Csaba, de déployer son acdviié guerrière. Simultanément les Russes durent reculer sous la pression des baïonnettes allemandes et austro-hongroises et se replier contre la frontière. Tandis que des détachements croates, venant du Sud, pénétraient dans Czernowitz par le pont du Pruth, nos régiments ayant à leur tête le commandant de front d'armée colonel-général archiduc Joseph, faisaient leur entrée dans la ville délivrée au milieu des acclamations de la population. Au nord du Dniester l'ennemi tenta à diverses reptises de se dégager par des contre-attaques. Partout il fut repoussé. Le déblaiement de l'angle du Zbrucz est chose faite. Dans la Bucovine méridionale, nous avons occupé Kimpolung et à l'angle des Trois-Pays nous avons atteint la Bistritza roumaine. Diverses attaques de %'ennemi prononcées avec des forces considérables ont échoué entre le défilé d'Oïtoz et la vallée de Casinu. Théâtre de la guerre italien et Théâtre de la guerre aux Balkans. Rien de nouveau. TURCS CONSTANTINOPLE, 3 août. — Officiel : Smyrnff a été attaqué le 1er août par des aviateurs ennemis. Les dégâts sont insignifiants. Un des avions ennemis a été abattu par notre artillerie. Les occupants, deux officiers de marine anglais,sont morts. L'avion ,est complètement détruit. iTont ae Smai : Dans la nuit du 2 août, nos yxirouilles des trou- ; pes de Gaza ont capturé plusieurs grenades à main, des pistolets légers, des coupe-fils de fer et un fu-sit. Un# autre patrouille, qui s'était avancée plus à l'est, a tué six Anglais et en a ramené 3 comme prisonniers. Dans la nuit du 2 août, une tentative d'attaque de deux compagnies anglaises contre nos positions à l'est des troupes dr Gaza, a été repoussée par notre feu. CONSTANTINOPLE, 3 août. — Officiel ; A la frontière persane et au front du Caucase, nous avons infligé de lourdes pertes à l'adversaire, au cours de plusieurs combats de patrouilles. La vaillance d'une de nos patrouilles, commandée par un de nos officiers d'état-major, jusqu'au loin derrière les lignes du front du Caucase, mérite une mention toute spéciale. BULGARES SOFIA, 3 août. — Ojficiel ; Front en Macédoine : Feu peu animé entre les lacs dans la boucle de la Czerna et sw le Dobropolje e/ au sud de Doiran. Dans la région de la Moglena,des détachements ennemis furent repoussés à coups de bombes à main. Sur la rive gauche du Vardar, un de nos détachements d'éclaireurs a pénétré dans les tranchées ennemies et a occasionné de sensibles pertes à l'ennemi. A la Strouma inférieure, une troupe de re-cotinaissiance ennemie a été repoussîe par notre <eu près de Christian-Cumila. Front en Roumanie: Fusillades près d'isaccea. SOFIA, 2 août ; Front en Macédoine : Feu d'artillerie animé de temps à autre entre les ■acs dans la boucle de la Czerna et sur le Dobro-'iolje. A la Krusc'na-planina nos défrichements d'é-•.laireurs ont pénétre en plusieurs endroits dans Ifs ranchées ennemies et causé des dégâts considéra-iles.Front en Roumanie : Faible jeu d'artillerie près d'isaccea. FRANÇAIS» PARIS, 3 août. — Officiel de 3 h. p. m. : Le mauvais temps persiste sur tout le front de Belgique. A l'est de Cerny, après des bombarde-nents d'une extrême violence, l'ennemi a lancé ur un front de 1,500 mètres environ de violentes •Itaques Qui ont toutes été repoussées par nos feux, lu cours de ces combats, nous avons infligé à l'en-wmi de lourdes pertes. Lutte d'artillerie sur les !eux rives de la Meuse, particulièrement vive dans a région bois d'Avocourt - côte 304. Rien à signa-er sur le reste du front. PARIS, 3 août. — Officiel de 11 h. p. m. : En Belgique, situation sans changement. Le mauvais temps continue. Journée relativement cahnei ur la plus grande partie du front au nord de l'Ais-le. A l'est de Cerny, l'ennemi a tenté d'aborder ios lignes. Arrêtée par nos feux, l'attaque ennemie ■ complètement échoué. Sur les deux rives de la /leuse, activité intermittente des deux artilleries, lien à signaler sur le reste du front. Armée d'O r i e. nt. — faible activité de 'artillerie sur l'ensemble du front, sauf dans la ■oucle de la Czerna, où nous avons procédé avec uccès à des tirs de destruction sur les batteries nnemies. Les avions alliés ont bombardé les cam-ernents ennemis dans la région de Demir-Hissar l dans celle du lac Malictc. RUSSE PETROGRAD, 2 a ût. — Officiel : Front à l'Ouest: Au nord-ouest de Ciwtin, entre le Zbrucz et le Dniester, nos troupes ont évacué leurs positions établies dans le secteur compris entre Kudrince et 'helnica. Entre le Dniester et le Pruth, l'ennemi a conti-,ué à développer son offensive et a surtout déployé ses forces le long de la rive méridionale du tniester. Hier, au crépuscule, l'ennemi a occupé >erebikovee, Czernyipotek, Dobritiovec, Horo-chutz et Kuczurmik, au nord de Czernowitz. Nos roupes se sont retirées ve>s l'est. Dans les Carpathes, l'ennemi a repoussé nos Houpes à l'ouest de la Putna. Dans le secteur de Russa-Moldavica, après avoir epoussé une attaque des Autrichiens, nos troup&s ni pris l'offensive; e'ies ont rejeté l'ennemi et oiif ait prisonniers 2 officiers et 152 soldais. En outre, mitrailleuses sont restées entre leurs mains. Sur le reste du jront, fusillades et opérations de cconnaissance. Le 31 juillet, des avions ennemis ont survolé à ept reprises la côte de la Baltique et celle du golfe e Riga; ils ont lancé sans résultat vingt bombes ur le secteur d'Arendsbnrg. Les avions ennemis e sont avancés jusqu'à Kuivata, où ils ont été re-us par le feu de nos canons. Nous avons aussi perçu un Zeppelin au-dessus de la Baltique. Front en Roumanie : Dans les environs des villes de Pauch (?) et de .amuntelu, l'ennemi a refoulé légèrement nos troues vers l'est. Sur l'est du front. fusillades. ITALIEN! ROME, 2 août. — Officiel : Hier, l'ennemi s'est montré plus actif. Des pa-trouilles et, à certains moments, des détachements autrichiens ont attaqué nos positions les plus avancées dans le Councei-Langhi (Posina), à l'est de la vallée de Maora (Brenta), au sud-ouest du Monte Crcce, sur les versants du Rizone (vallée de San Pellegrino) et au nord-est de plava. Arrêté partout par le feu de notre vigilante artillerie, l'ennemi a été forcé de se retirer; U a subi des pertes et a laissé entre nos mains du matériel et quelques prisonniers.Sur le front des Alpes Juliennes, la canonnade continue assez violente à certains endroits. ANGLAIS LONDRES, 2 août. — Officiai ; Pendant les dernières quarante-huit heures, la pluie est tombée sans interruption. Dans les environs de la voie ferrée Ypres-Rou-lers, l'ennemi avait réussi, hier midi, au prix de fortes pertes, à prendre pied dans notre position la plus avancée. Par une contre-attaque, nous avons repoussé l'infanterie allemande sur tous les points et rétabli entièrement noire ancienne ligne. Sur le reste du front de bataille près d'Yprès, pas de modification. Au sud-est d'Hargicourt, nous avons efficacement attaqué les positions ennemies et fait des prisonniers. A u cours de la matinée et à midi\ l'ennemi a fait une série de tentatives acharnées et infructueuses pour reprendre Je terrain perdu au nord-est d'Ypres. Sans souci de leurs pertes croissantes, de forts détachements ennemis ont attaqué à plusieurs reprises nos positions établies de la voie ferrée Ypres-Roulers jusqu'à Saint-Julien. Partout, les foicss allemandes ont été brisées et dispersées par le feu de noire artillerie, notre feu de barrage et nos fusillades.Im nuit dernière, nos troupes ont attaqué des retranchements ennemis établis au nord-est de Gou-zeaucourt et infligé de fortes peites aux Allemands. • 1 "■ ■'"» 'r'-,yl.$i£^g3s5r--. - ■■ Dernières Pépêclies 0e Ribot à Miohaëlis. B:rn-s, 3 août. — Les journaux lyonnais mandent à titre complémentaire ce gui sr'Jt au sujet des dis. eussions à la Chambre française : Pour étayer son interpellation} Renaudel a déclaré que la France se trouve aujourd'hui au seuil de la quatrième année de guerre, dans la même situation terrible qu'en 1914, et encore ne vcii;-on point la nn de la guerre. Le gouvernement français actuel, tout comme celui qui le précéda, manque de clairvoyance. Les sccia'istes français se sont toujours montrés partisans d'une paix sans annexions ni conquêtes. Les nouvelles organisations devraient organiser la paix, car cela seoii serait une défaite de l'Allemagne : cela signifierait la banqueroute des Puissances Centrales. Ribot est l'homme d'Etat français qui, lorsque la guerre éclata, inspirait le plus de confiance à la Chambre. Mais si l'on avait pris des mesures en temps utile, on ne se trouverait pas actuellement en état d'infériorité vis. à-vis des propositions ennemies. En présence d'une manœuvre connue, celle du chancelier de l'Empire, on ne croira pas qu'une séance de la Chambre suffira pour détruire l'effet produit sur certains de nos allies et sur la nation française. Les actes doivent suivre de près les paroles. La manœuvre du chancelier de l'Empire se rapporte à la question de la rive gauche du Rhin, qui a produit une certaine discussion dans la Chambre française. (Vive approbation sur les bancs socialistes. Long tumulte.) Dans cette question, il y a plus que des erreurs. (Protestations sur divers bancs.) Si donc, ni le Gouvernement, ni le Parlement, ne sont responsables do ce motivement,on suscite cependant momen. tanément un tel mouvement. En ce qui concerne l'exigence de la publication des mesures prises pour la préparation de la constitution des nations, Reuau-rel objecta au Gouvernement que sous le couvert de l'unité nationale, elle ne faisait que renforcer les anciennes prérogatives en matière de politique intérieure. Ribot, dont la réponse est transmise de façon assez détaillée par Hava£, a demandé à Renaudel plus de clarté dans sa critique et lui a exposé que c'était une révision de la Constitution qu'il demandait, tandis que le Gouvernement défendait ce point de vue qu'une révision de la Constitution en ce moment était chose inopportune. Le Gouvernement est d'avis que des propositions de paix ne pourraient être faites que lorsqu'il n'existerait plus de Français. Sur ces mots, Deschanel le rappelle à l'ordre. En oe qui concerne la socié'é des nations, Ribot déclare qu'il en était partisan, mais s'il n'avait que cela pour assurer la bonne cause, il considérerait la France comme en danger. Pugliesi-Conti a attiré l'attention sur le danger de l'internationalisme. C'est là 'e sieul exposé de ''Allemagne. Il exigea une interdiction pour les Français d'entrer en relations avec des sujets ap partenant à des Etats ennemis en vue de négociations; de telles négociations ne peuvent servir qu'à entretenir une disposition d'esprit dangereuse en France. Montet demanda, avant le vote, que le gouvernement français accordât sa confiance aux socialistes français et russes, sinon cette journée équivaudrait à la perte d'une bataille, car alors Ribot aurait favorisé la manœuvre du chancelier allemand. La manœuvre a été surtout dirigée contre la politique intérieure des pays de l'Entente. « No-us sommes pris dans une souricière, s'esit écrié Montet, car demain tes socialistes ne voteront pius pour la majorité. Mais, si vous voulez que les socialistes adhèrent à l'ordre du jour Klotz ig demande d'autres actes. » i Ribot regrette que l'on pût révoquer en doute ses sentiments à l'égard de la démocrate russe et célébra les louanges des Russes et en particulisr de Kerenski. Il engagea les socialistes à voter pour le Gouvernement. (Interruptions répétées sur les bancs de la gauche.) Pertes françaises. Berne, 2 août. — Comme l'annonce le «Temps», le lieutenant aviateur Favre a été descendu le 23 juillet. I/o capitaine aviateur Augre, si souvent signalé dans les communiqués français, a été tué dans un combat aérien au-dessus des lignes d'Ypres. Une constatation neutre. La Haye, 2 août. — Le collaborateur militaire du « Nieuwe Courant » écrit : « Il devient de plus en plus évident que c'est l'Angleterre qui non seulement dirige 'a guerre, mais qui veut aussi la continuer, malgré toutes les tentatives pacifistes de l'Allemagne et les penchants pacifistes de ses alliés. » Tristes aveux anglais. Berlin, 3 août. — Le « Manchester Guardian » écrit dans un artic'e de fond : « Après que les Allemands se sont tenus partout i sur la défensive depuis le début de l'année, ils attaquent mainteniamit sur tous Ie9 fronts. Leurs communiqués démontrent que l'ancien enthousiasme reprend. Ils semblent dans un état d'esprit qui leur promet 'e succès. Nous avons commencé notre offensive de printemps, espérant percer les lignes allemandes. Mais les Allemands ont échapipé à l'effondrement, pendant que nous subissions une désillusion. La cause en a été l'insuccès de l'offensive française, insuccès qui était plus relatif qu'absolu, car les Français ont gagné autant de terrain que nous, mais au prix de tant de sacrifices humains, qu'ils n'ont pu la continuer. La raison de leurs pertes extr'aordinairement considérables giit peut-être dans la confiance illimitée en leurs canons 75 mm. et dans le fait qu'ils n'ont pas fait un usage suffisant de leur artillerie de gros calibre. Le résultat en fut que le général Pétain succéda à Nivelle. Une autre raison de l'insuccès de l'offensive était le fait que les Allemands ont appliqué dans leur défense une nouvelle tactique que nous ne sommes par parvenus à surmonter immédiatement. Les pertes des Français sous le comniay,. dement de N'velle, l'ont convaincu que l'offensive française a été fausse. La nouvelle taetique française consiste donc à conserver ce qui a été gagné et à restreindre les attaques à des points locaux, où on peut surprendre l'ennemi. Soi's Nivelle, les Français étaient partisans de poussées énergiques; sous Pétain, i's sont plutôt partisans d'une certaine réserve. Nous avons observé dans notre tactique militaire le développement inverse des Français. D'abord, nous étions partisans d'une certaine réserve, parce que nous n'étions pas prêts ; les Français étaient par contre partisans de fortes poussées. Maintenant nous préconisons l'attaque, et les Français le repos, pairoe qu'ils attendent des renforts de nos nouveaux alliés. » La véracité des communiqués anglais. Berlin, 3 août. — La nouvelle publiée clans le communiqué Polda anglais, disant que les Anglais ont descendu, à la fin de la semaine, donc le samedi 28 et le dimanche 29 juillet, 61 aéroplane® allemands et n'auraient perdu eux-mêmes que 16 aéroplanes, ne correspond pas à la réalité. Au front anglais, 11 a été rescendu, les 28 et 29 juillet, 36 aéroplanes angla's et 1 aéroplane belge, dont 19 anglais et 1 belge en-deça de nos lignes. Les Allemands ont perdu, les 28 et 29 juillet, au front anglais, 6 aéroplanes, dont 3 manquent à l'appel ; 3 aéroplanes ont été descendus en-deça de nos lignes. La révolution russe. Du « Birjewia Wjedomosti » : Les équipages de la flotte de commerce de la mer Caspienne se sont mis en grève. Plusieurs grandes villes sont ainsi menacées de disette, car les vivres qui arrivaient jusqu'ici, en petites quantités, il est vrai, ne pourront plus arriver du tout. Du « New-York Herald » : L'Assemblée constituante ne sera pas convoquée avant le mois de décembre.Le nouveau ministre de l'Intérieur, M. Tseretelli, a invité tel ©graphiquement les commissaire^ <iu gouvernement dans les provinces d'agir énergique-ment oentre toute tentative tendant à résaudre la question agraire avant la convocation de l'Assemblée constituante. Le gouverneur-général de Finlande a repris ses fonctions. La situation militaire en Pologne est considérée en Russie comme désespérée. D'après le «Rjetch», le ministre du ravitaillement procède avec la plus grande diligence à la mise en sûreté de la récolte derrière le front sud-ouest, ce à la suite de communications émanant du grand état-major. A Molo-detchno, le commissaire du gouvernement délégué au front a été assassiné. LA GUERRS1 SOUS-MARINE, La Haye, 3 août. (Officiel.) — Le gouvernement allemand a exprimé ses regrets de la capture injustifiée du trawler à vapeur « Kaningin Emma » et s'est déclaré prêt à indemniser. DÉPÊCHES (Reproduites de l'édition précédente.) L'écroulement de l'offensive en Flandre. Berlin, 3 août. — Le troisième jour de combat en Flandre confirme l'écroulement complet de la grande offensive anglo-française. Malgré la mise en ligne colossale d'une ceinture de batteries massée sur plusieurs rangs, malgré des essaims compacts d'artillerie,d'escadrons de tanks et d'un grand nombre de divisions fraîches, les Anglais n'ont point dépassé leurs gains minimes de la première poussée. L'esprit combattif de notre infanterie résistant opiniâtrement dans les posiitioms d'entonnoir n'a pu être davantage ébranlé en quoi que ce soit par le feu terrible de ces 15 derniers jouns,, tandis que nos réserves se son' jetées avec une fougue sans égyla, contre tes Anglais. Des .co-combatîants dépeignent las pertes des Anglais comme extraordi-nairement élevées! Pour un Allemand de tué, 10 Anglais au moins sont tombés. Fréquemment aussi les colonnes d'assaut anglaises ont été prises sous le feu de bar. rage allemand et moissonnées.Nos aviateurs ont attaqué les divisions d'attaque ennemies à coups ue bombes et de mitrailleuses et leur occasionnèrent de lourdes perles. Durant la nuit du 2 août le feu ennemi est resté animé jusqu'aux premières heures du jour, pour augmenter d'intensité après une accalmie passagère à la côte. De la côte jusqu'au sud, du oanal ae Nieuport, un violent feu roulant s'est engagé suivi d'une poussée locale sur la route Nieuport-Westende et près de oalle-ci. Elle fut re-poussée ou au cours de corps à corps ou par notrt. artillerie. Au nord de la route Frezenberg-Zonnebeke une forte patrouille ennemie fut repoussée vers 7 heures. L'après-midi à partir de 2 heures, le feu ennemi fut extrêmement violent entre Mercken et Westhoek, mais surtout de Draaibanck à Lar.ge-marck, ainsi que dL<s deux côtés de la route d'Ypres-Roulers. Une attaque ennemie engagée en cet endroit sur une largeur de front de 2 kilomètres a é é repoussée par notre feu avec des pertes sanglantes pour l'ennemi. Le soir également et jusque minuit, violent combat d'artillerie. Des poussées ennemies à l'est de tirkschote et au sud de Lange,mnrck ont été repoussées. A l'ouest de St-.julien nous avons pris des rassemblements ennemis sous notre feu de destruction et avons étouffé 1'a'taque projetée. C'est avec la plus grande confiance que nos troupes attendent les prochains combats. La marche en avant des Centraux à l'Est. L'attaque stratégique magistrale en Galicie oriental© a abouti après une poussée en avant inouïe de . 15 jours et une série de combats acharnés, à la reprise de Czernowitz, à la délivrance de la Ga'icie de l'ennemi, à part une étroite bande de terrain au nord-est et à la reconquête de la moitié de la Bucovine. Dans l'angle de rivière entre le Zbrucz et le Dniester, les Russes ont encore cpposé le 2 août une résistance acharnée, qui fut toutefois brisée par la marche en avant Impétueuse* de nos troupes. Les débris des troupes russes furent chassés de l'angle de la rivière et rejetés au-delà du Zbrucz et du Dniester. Au sud du Pruth et au cours de combats acharnés, nos alliés ont progressé considérablement à l'est, des vallées du petit Sereth, de la Suczawa, de la Moldawa, de la Bisitrifza ei de la Nsagra. Les hauteurs au nord de Kimotmtng ont été prises d'assaut. On se bat encore pour Kimpolung. A 40 kilomètres au sud de cette localité, nous av'ons enlevé aux Russes le Pal tin ul mi dans ies Carpathes moldaves. En dépit de deux jours ae combats et d'efforts sans trêve, l'esprit d'attaque et l'attitude des troupes allemandes et austro-hongroises sont excellents. Czernowitz:. Lorsque les Russes eurent inondé de leurs troupes la Bucovine au début de la guerre, et utilisé Czernowitz comme station de passage, celle-ci fut de nouveau délivrée le 21 octobre 1914 aux acclamations de la population, par les Autrichiens qui s'étaient emparés le 9 août de Nowosielica, localité de frontière russe située en face. La retraite russe fut tellement rapide, qu'il n'y eut pas de dégâts considérables dans la ville. Seuls les bâtiments deg postes et de la police, la gare de chemin de fer et quelques maisons particulières furent endommagées. Le 20 novembre 1914, Czernowitz fut de nouveau évacuée par les Autrichiens. Au début de février 1915 les opérations de nos alliés en Bucovine prirent de nouveau une tournure favorable, le 12 février ils atteignirent la ligpe du Sereth, après que les Russes eurent entamé leur retraite le 10 février. Le 17 février, les Autrichiens réoccupèrent Czernowitz qui fut reprise par les Russes' après d'âpres combats le 18 juin 1916. La voici de nouveau enlevé à l'ennemi. Czernowitz, située sur la rive droite du Pru'h au-dessus duquel passe un pont de 232 mètres, est la capitale de la Bucovine et constitue par sa situation avantageuse un point de carrefour important. Czernowitz compte environ 70,000 habitants. La guerre sous-marine. Berne, 3 août. — De 1' « Echo de Paris » : Le vapeur « Marisson », jaugeant brut 2,908 tonnes, à été coulé le 15 juillet, par un sous-marin allemand. Kaa-lsruhe, 3 août. — On mande de Londres : Un«s grue gigantesques montée sur une allège,et destinée aux réservoirs d'Uruguay, a été coulée par un sousu mai-in allemand, en même temps que le remorqueur à vapeur anglais chargé de le conduire en Amérique.Francfort, 3 août. — On mande de Berne à la « Frankfurter Zeitung » : Il a été établi à la Chambre des Communes anglaise,que le « Mongo-lia » s'était engagé le 24 juin dans un champ de mine® près de Bombay, posé par le croiseur auxiliaire allemand « Wolf ». Le gouvernement anglais dût concéder que le crofseur-auxiliaite « Wolf » se trouve encore en liberté. Les pluies en Hollande. La Haye, 3 août. — Des pluies torrentielles tombent depuis trois jours sur toute la Hollande. Il en est résulté die nombreuses inondations, qui ont interrompu le trafic des chemins de fer près d'Amers-foort.Autour de la conférence de Stockholm. Stockholm, 3 août. — La proposition faite par les socialistes français de convoquer la Conférence socialiste pour le 5 septembre, sera probablement acceptée; par contre, la proposition de choisir 1? ville de Christriania comme lieu de réunion sera re. jetée. Le comité hollando-scandinave a demandé à M. Tscheidze s'il était disposé, en sa qualité de président du Conseil des ouvriers et des soldats, à assumer la présidence de la Conférence générale- 4m® Année - M. 1©24 - Ed. E GIMQ CE fi Tiff S* S Lftmanciie 5 Août 1917

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