Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1917, 15 Août. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/br8mc8sf5d/
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LE BRUXELLOIS \ Le Dernier Autocrate Dams dieux articles, intitulés « La nouvelle Amérique », que «Times» a publiés les 17 et 18 juillet, on commente également les faits qui ont précédé la déclaration de l'état ds guerre avec l'Allemagne par Wilsori, et à cette occasion l'orateur élogieux anglais dit au sujet du rôle que le Président y a joué : « Si profondément que nous soyons reconnaissants vis-à-vis ds l'Amérique, nous ne l'avions pas encore suffisamment appréciée. Qu'on se rappelle que cette aide, tout au moins au défaut de la guerre, ne nous fut accordée que paa' un groupe relativement restreint d'Américains. Parmi ceux-ci se trouvait en premier lieu le Président. 11 savait que s'il intervenait immédiatement dans la guerre pour des raisons d'honneur national et d'humanité en général, le peuple ne l'aurait pas suivi. H att?nda:t donc et n'essayait pas d'influencer l'opinion publique, hors du sens d'une stricte neutralité. Il s'obstinait jusqu'au moment où E pourrait aller de l'avant avec 100 millions d'hommes derrière lui... Aussi longtemps quie son élection n'était pas assurée, Wilson ne pouvait pas prendre une attitude franche. Lors de l'élection de novembre 1910, Wilson résista à toutes les tentatives de ses adversaires pour le décider à lever la visière. Il se porta candidat à la rélection comme l'homme « qui avait épargné la guerre au pays ». Wilson fut réélu. Alors il fut fort, plus, il fut tout-puissant. Depuis la c.huie du Tsar russe, le Président des Etats-Unis est bien le seul véritable autocrate du monde. Nous qui vivons dang une monarchie où, un vote populaire peut renverser le Gouvernement en une nuit, nous comprenons difficilement ce que peut être un citoyen d'une grande démocratie où un seul homme gouverne comme Roi et ministre-président, qui peut imposer sa volonté o la législation, qui n'est responsable d'aucun ds ses ac-<es et qui est inamovible pour quatre ans II ETRANGER DANEMARK. — Pertes navales. — Copenhague, 12 août. — Ls « Berlingske Tidende » publie : Les pertes de la forte marchande danoise s'élèvent depuis le 1 août 1914, à 186 navires; on a payé 58 millions de couronnes à titre de primes d'assurances de guerre. 7 navires danois ont péri en 1914, 23 en 1915, 56 en 1916 et 100 dans le premier semestre 1917. ANGLETERRE. — Des siocks de poisson pour l'hiver. — Selon le correspondant parlementaire du «Times», le gouvernement britannique a acheté en Norvège une grande quantité de poisson qu'on est en train de répartir entre les maisons de salaisons d'Angleterre. Ce stock est destiné à constituer une provision poux les mois d'hiver, où le public pourrait manquer de poisson. 1m§ ie la Presss A propos des incidents du Havre. — Nous avons signalé dernièrement, d'après le « XXe Siècle », leg rixes sanglantes qui ont éclaté au Havre entre soldats français et ouvriers havrais d'un côté, et des soldats belges, qui parlaient flamand, de l'autre. Ces bagarres, qui ont nécessité l'intervention de la police et de la gendarmerie, furent gi graves qu'elles ont eu leur écho au Conseil municipal de cette ville. L'« Opinion Wallonne », paraissant à Paris, consacre à ces faits regrettables un article fortement élagué par la censure parisienne, mais où l'on s'étonne de voir s'étaler impunément des sentiments séparatistes fort P©u patriotiques, et tels, qu'on les taxerait certainement de trahison, si on les retrouvait ailleurs : « ...Nous ne voulons pas tenter de rechercher ici les causes profondes ou occasionnelles de ces incidents, non parce que ce ne serait pas intéressant, mai® bien plutôt, parce que la censure nous empêcherait de nous livrer à ce genre de besogne. Qu'il nous suffise de constater avec tous ceux qui eurent une connaissance exacte des faits mentionnés, que les soldats flamands (Censuré) dans ces déplorables conflits entre Belges et Français. Evidemment, et comme me le disait un brave homme, « il y a des torts des deux côtés »... On jie saurait trop regretter, en effet, la confusion que nos alliés et amis français établissent trop souvent, par pure ignorance, entre la langue flamande et l'allemande.D'autre part, les Flamands devraient comprendre que leur chère « moedertaal » apparaît à beaucoup de latins comme un idiome (Censuré) moins agréable à entendre. C'est là un phénomène tout naturel et contre lequel il serait vain de protester. Je sais d'ailleurs beaucoup de Wallons qui partagent, à cet égard, l'opinion de leurs frères de race et de langue, les Français. Un grand malheur aussi c'est que trop de Flamands aient l'intolérable prétention de vouloir iniroduire dans un pays où les mœurs, même celles du peuple, sont affinies au suprême degré (Censuré) mais qui ne peuvent être admises, pas plus a Paris ou au Havre, qu'elles ne l'étaient à Liège ou à Namur. Que nos amis français, dont la bonté de cœur égal® l'intelligence, soient donc plus tolérants à l'avenir à l'égard d'à1 liés dont il serait injurieux de nier la loyauté et les services qu ils ont rendus à la cause du droit. Un mot pour servir de conclusion.Nous aurions désiré de tout notre cœur ne pas devoir écrire les lignes qui précèdent. Et si nous les avons écrites, c'est que des incidents du genre d; ceux dont nous avons parlé ont pour nous, Wallons, les plus déplorables conséquences.Alors que tout notre effort tend à rendre plus puissants les liens séculaires qui nous unissent à la France, nous voyons certains Belges flamands s'emparer de regrettables malentendus pour entretenir entre deux nations faites pour s'entr'aider, des différends et des suspicions d'autant plus remarquable, qu'ils atteignent 1e fond même de la mentalité du peuple. Nous ne saurions assez protester contre de telles manifestations. Mais que des wallons égarés ou inconscients s'associent à des manœuvres criminelles, c'est peur nous (Censuré) de Belgique, une incomparable douleur. » La duplicité de Ribot. — Berne, 11 août. — Le « Tagwacht » de Berne publie une intéressante nouvelle.A l'occasion d'une polémique avec le « Suisse », le « Tagwacht » fait remarquer que ce journal, passionnément francophile, a déjà communiqué le 10 juin au cercle de ses lecteurs, les incidents divulgués par le chancelier allemand, en faisant ressortir ce qui suit : La majorité des députés a vivement applaudi Ribot quand celui-ci confirma que la lutte effrayante qu'on a imposée à la France, lui donnera, pour la sécurité de son développement futur, non seulement l'Alsace avec une Lorraine agrandie, mais aussi le bassin du Saar et presque partout 'a frontière du Rhin. Et la Syrie? interrompit quelqu'un. Ribot répondit, : Cette Syrie que la France aime autant que la Patrie et où on parle le français que la population apprend en même temps que sa langue maternelle, a e'ie-même exprimé le vœu, par une délégation reçue en audience par Briand, de devenir française à la conclusion de la paix. L' « Avanti au sujet de la divulgation de Michaë-lis. — Berlin, 7 août. — L'article de fond de 1' « Avanti » du 5 août fait remarquer que la divulgation sensationnelle du chancelier de l'Empire, Michaëlis, au sujet du traité secret d© Poincaré avec le Tsar, qui assurait à la France des territoires sur la rive gauche du Rhin, est supprimée par la censure dans les pays alliés. Le journal écrit qu'il ne veut pas juger le traité secret français au point de vue du soi-disant droit international — traité d'après lequel dïs races allemandes, dont la descendance est indéniable, seraient arrachées à la mère-patrie, pour former, contre leur volonté, un Etat tampon. Le journal termine comme suit : Nous devons constater que les gouvernement de l'Entente ont fourni la preuve éclatante, non seulement dang des traités écrits, mais aussi dans des démonstrations verbales au 9ujet des buts militaires de l'Allemagne, pour démontrer au peuple allemand qu'il ne combat pour rien d'autre que pour sa défense nationale. Les protecteurs de la Grèct. — Bâle, 6 août. Le service général de la presse suisse emprunte le passage suivant à la lettre d'une haute personnalité grecque à Athènes à un parent domicilié en Suisse ; Tu ne peux pas t'imaginar par quelles épreuves nous passons à Athènes : îa famine, la misère, la démoralisation. Tous volent, tous sont devenus de véritables brigands. Les femmes, les enfants meurent d'épuisement sur la voie publique. Ma femme a sauvé la vie à des centaines de nourrissons qui ne peuvent plus être nourris par leurs mères. Le blocus de la famine est criminel. Les chiens et les chats périssent dans les ruelles. Les chevaux ont de la peine à marcher. Depuis trois mois, la ville n'est plus éclairée. Comme elle est complètement dans l'obscurité et que les gendarmes et les policiers ont été embarqués pour la Pélopouèse, les criminels ont le champ libre et attaquent les citoyens pour Les voler et les maltraiter. Ceux que l'Entente a voulu frapper par ces mesures inhumaines, ne sont pas atteints, mais bien le malheureux peuple grec. Echos eî Nouvelles . U., J». ■ ■ ■ L'alimentation, des tuberculeux et pré-tuberculeux. Le public n'est pas suffisamment informé des régi s qui ont été édictées concernant l'aesistance alimentaire aux tuberculeux et aux pré-tuberculeux. Il importe donc de préciser afin que chacun soit à même de se rendre compte des obligaions des Comités compétents. L'assistance alimentaire des tu-bîrculyux comporte l'octroi des quantités de produits suivants : 1 1/2 kilo de lard par mois, 1 kilo de haricots par mois, 1 litre de lait par jouir. Il est entendu qu'il s agit de quantités maxima, qui ne peuvent être dépassées. Il appartient au médecin de déterminer l'importance des rations supplémentaires qu il y a lieu d'accorder dans chaque cas,sans pouvoir dépasser lesdites quantités. Pour l'obtention de la ration supplémentaire, un certificat médical quelconque est insuffisant: les intéressés devront se munir d'une attestation du médecin du dispen-sair,< compétent.Les tuberculeux comprennent deux catégories : les indigents et les non-indigents. En ce qui concerne les indigents, la distribution de la ration supplémentaire se fait soit par les soins du dispensaire, soit par les comités locaux, suivant les arrangements oris à- cet égard, de commun accord, par les sections provinciales de la Ligue Nationale Beige contre la Tubeiculose et kg Comités provinciaux de ravitaillement. Il importe de faire observer que les non-indigents ont le droit d'obtenir la ration supplémentaire moyennant paiement, par l'intermédiaire des Comi és locaux. L'importance des mesures que nous venons de signaler tst telle, en matière de lutte contre la tuberculose, qu'il est d'intérêt général que chacun y prête la plus sérieuse attention. La briqueterie mécanique. Il se crée actuellement une énorme entreprise de briqueterie appelée à révolutionner la légion de Boom et la Gain pi ne. Il s'agit d'une briqueterie mécanisée industriellement jusque dans les moindres détails et où la cuisson des produits se fait avec une consommation de charbon insignifiante. La main-d'œuvre d'enfants n'est plus nécessaire et le netn-' bre d'ouvriers adultes est réduit conaidérablemem*. Les procédés sont d'une nature telle que avec de l'argile non employable autrement, on fabrique des briques d'une résistance dépassant les plus hautes exigences des cahiers de l'Etat. La briqueterie nouvelle débarrasse les fumées de leurs éléments délétères et peut s'établir partout dans les milieux agricoles comme près des grands centres sans le moindre inconvénient. La briquf.teiie à la main et même la briqueterie semi-mécanique avec les fours de campagne ont vécu. Les fours Hoffmann, qui constituaient un progrès sérieux sont détrônés par les nouveaux procédés. • Au moment de la reprise, les briquetiers se trouveront en face de l'application de la loi sur le travail des enfants de moins de 14 ans : leur industrie n'avait pu se maintenir que grâce à l'existence de la maiin-d'œuvre des enfants et celle-ci leur est enlevée.Une autre difficulté grave réside dans la surélévation des prix du charbon et dans la peine qu'il y aura à se procurer le combustible après la guerre. L'âge d'er -que certains briquetiers avaient escompté par un cours anormalement élevé de la brique risque fort de se transformer en période pénible pour eux. Encore une mesure illogique. Un lecteur de Malvoisin nous fait remarquer ce ce qui suit : Le Comité National ou Régional de l'Alimentation a pris la mesure de ravitailler complètement en farine pour la première quinzaine du mois d'août ceux qui ne l'étaient que partiellement. Ceux-ci qui en somme sont des petits cultivateurs dont la production en céréales avait été estimée comme pouvant leur suffire partiellement, recevaient donc au ravitaillement la quantité de farine nécessaire pour arriver au ravitaillement complet. Mais voici qu'en sus de ce qu'ils possèdent ils se voient ravitaillés complètement au même titre que celui qui n'a pas récolté un grain de céréales. Cette mesure qui, à mon humble avis, est d'un frappant illogisme aurait été mieux établie si elle avait donné aux ravitaillés complets comme aux partiels le même supplément ou bien si elle avait été prise de façon à augmenter un peu la ration padn ou farine des malheureux dans les pays'industriels. Cette mesure a été appliquée dans 'a commune dî Malvoisin (commune essentiellement agricole) au grand ébahissement de tous ses habitants qui se sont empressés d'acoepteir ce qui leur tombait ainsi du ciel. Il en est cependant un qui a refusé son supplément de farine à cause que ce qu'il a récolté additionné de ce qu'il reçoit au ravitaille- 48 Feuilleton du Bruxellois. PLIE ET PLOE paa: EUGEJSIJS SUE. Oui, quand moi je racontais mes combats pour l'indépendance de l'Espagne, qui m'avait proscrit; quand, mon exaltation africaine arrivant jusqu'au délire, haletant, je m'écriais encore : Liberté ! Liberté!.., eux disaient; « C'est vraiment un bel homme I qu'il jouerait bien Brutus! » Et puis, quand ils avaient assité à cette tortuire morale qu'ils m'imposaient en exaltant mes souvenirs, il s'en allaien froidement au bal, à leurs affaires, à d'autres plaisirs ; car pour eux tout était dit: la pièce était jouée. Alors, je croyais me réveiller d'un songe, et Je me trouvai seul avec mon ami le capitaine de navire, fier de moi comme d'un tiS1"0 apprivoisé, que l'on montreI — Les infâmes 1 — s'écria Fasillo. — - Non, Fasillo; ces braves gens cherchaient des distractions. Le jour est si long, et d'ailleurs de quoi me plaindrais-je? ils ne m'ont pas sifflé; au contraire, ils m'ont applaudi. Que veux-tu, ma vie était mon rôle; car là comme ailleurs tout est rôle : amitié, courage, vertu, gloire, dévouement. — Oh! commandant! — dit Fasillo avec amertume.— Tout, enfant, tout ! même la pitié des femmes pour le malheur. Tiens, vois-tu, Fasilio, j'aimais avec passion une femme belle, jeune, riche et brillante. Un soir, je m'étais glissé avant l'heure dans son boudoir, et, tapi derrière une glace, j'attendais. Tout à coup la porte s'ouvre et Jenny entre avec une femme belle, jeune aussi. Bientôt vinrent les confidences; et comme son amie lui enviait mon ItaiOW, Jenny lui répondit: — Crois-tu pas que je î'aîme ? non, comtesse, non ; mais il m'étonne eî m'attendrit ; il me fait peur, enfin il m'amuse. Qu< les lamentations d'un héros de roman sont pâles auprès de son désespoir; car, ma chère, quand je mets le pauvre garçon sur le chapitre de s®s chagrins d'autrefois, il pleure de vraies larmes, et 1< croirais-tu? j'en suis tout émue, — ajouta-t-ell« en riant à gorge déployée. Vois-tu, Fasilla, elle avait trahi ses devoirs; eîîf s'était donnée à moi pour me faire jouer aussi toua à tour le remords, la fureur ou l'amour: j'en eus pitié, Fasillo. A boire, enfant — Voilà pour l'hospitalité de la France, comme tu disais ; voici poui la liberté: — Un matin, mon ami le capitaine df navire vient m'apprendre que ma présence à Pa ris était dans le cas de rallumer le flambeau df la révolte en Espagne, et que, si je n'avais pas quitté la France dans trois jours, je risquais for d'être arrêté et conduit jusqu'aux frontières; di là... tu comprends ce qui m'attencait. Voyant moi embarras, Fasillo, ce brave homme, qui allait pren dre à Nantes le commandement d'un négrier," m< proposa de partir avec lui: j'acceptai, et dix jours après nous étions en vue du détroit de Gibraltar Mon bon ami voulut bien relâcher à Tanger, oi je restai quelques temps ; là, un juif, Zamerith affilié à une de nos sectes de l'Orient, un dei chefs, me céda les deux tartanes avec leurs équipa ges de nègres muets; et toi, caio mio, par-desau: le marché; toi, pauvre aspirant de marine, quoi avait pris à bord d'un yacht dont on massacra lei passagers, tu t'attachas à mon sort, pauvre enfant — Tu aimes le damné, dis-tu? bien vrai, tu m'ai mes? Le Gitano prononça ces derniers mots d'un ai ému. La seule larme qu'il eût répandu© depuis biei longtemps brilla un moment dans ses yeux et i tendit la main à Fasillo. qui la saisit avec un< exaltation inconcevable, en s'écriant: — A la vie, à la mort, commandant. Et une larme aussi obscurcit le regard de Fasillo; car tout ce qui impressionnait l'esprit ou la figure du maudit se reflétait chez lui comme dans un miroir. Pourtant, quoiqu'il adoptât les idées du Gitano, ce n'était point la pâle et serville parodie de ce caractère saillant ; mais, ce caractère résumant à ses yeux tous les traits qui font l'homme supérieur, il le copiait comme une belle âme copie la vertu. S'il voulait partager ses périls, c'est qu'il était mû par une espèce de fatalisme, persuadé qu'il vivait de sa vie et qu'il mourrait de sa mort. Enfin cet homme bizarre était pour cet enfant passionné plus que père, ami, maîtresse, c'était une croyance. Et de fait, ce composé d'audace et de sang-froid, de cruauté et de sensibilité ; ce coup d'œil sûr et perçant du profond tacticien, joint à une promptitude d'exécution toujours justifiée par le succès; ce langage tantôt chargé de couleurs orientales, tantôt dur et abrupt ; ces vastes connaissances, ces crimes que l'on comprend et que l'on excase, cet intérêt qui s'attache au proscrit, cette existence flétrie sitôt, les révélations amères de cette âme forte et généreuse, que le destin amène à prouver l'amour filial par un meurtre, et l'amour fraternel par un meurtre encore ! enfin la vue de ce réprouvé, grand de tant de malheurs, tout cela devais fasciner une tête ardente et jeune. Aussi le Gitano exerçait sur Fasillo cette inévitable et puissante influence qu'un homme aussi extraordinaire devait imposer à tout caractère exalté ; en un mot, Fasillo éprouvait pour lui ce sentiment qui commence à l'admiration et finit au dévouement héroïque.\A suivi* j ment comme ravitaillé partiel suffit amplement à l'alimentation de sa famille. Les malheureux des pays industriels pourroni peut-être maintenant se procurer à 8 ou 9 fr. le ki'c la farine que les ravitaillés partiels des pays agricoles auront en trop. Ceux qui n'ont pas l'argen; nécessaire pourront continuer, à maintenir serré* au dernier cran la ceinture qui leur serre le ventre depuis trois ans. -, FAITS-DIVERS LA VITE&SE DE L'ELECTRICiTn. — D'après une expérience faite par le « New-York Times », ur télégramme a besoin de 16 minutes 30 secondes pour faire le tour du monde. LE BON VAGUEMESTRE. — Un simple soldat René des Touches, raconte en des « Pages de gloire et de misère », une histoire qui «st arrivée. Il y avait, dans un régiment d'infanterie souvent envoyé aux tranchées de première ligne et soumis à de vioknts bombardements, un brave petit « bonhomme » qui s'ennuyait parce qu'il ne recevait jamais de lettres. Chaque jour, la venue du vaguemestre apportait au pauvre abandonné une déception nouvelle. Tandis -que ses camarades avaient le bonheur de recevoir leurs lettres, et se retiraient dans les coins pour mieux savourer, à loisir, en silence, l'eniretien de leurs parents, de leurs amis, celui que le vaguemestre n'avait pas appelé par son nom, comme tant d'autres, pour la distribution attendue avec une impatience angoissée, s'enfermait dans un silence farouche, et souffrait d'une effroyable crise de « cafard ». Un jour vint cependant où ce malheureux garçon, qui était né sous une étoile maligne, éprouva, lui aussi, la joie de recevoir une lettre, — une vraie lettre, bien écrite, délicieusement longue... Et voilà qu'une contespondaince s'ensuivit, bientôt interrompue, hélas 1 par la mort du petit soldat, tué dans une pairouille. Avant de mourir, il avait eu la consolation de penser qu© quelqu'un pensait à lui, là-bas, loin du front. Or, c'était le bon vaguemestre qui, voyant la désolation peinte sur le visage de l'abandonné, avait écrit la lettre; c'est lui qui avait motivé par une fable ingénieuse et assuré par des complicités bienfaisantes la correspondance consolatrice. Ce trait méritai d'être rapporté, afin de montrer un émouvant exemple de camaraderie fraternelle. M. CHURCHILL L'A ECHAPPE BELLE. — M. Winston Churchill et Mme Churchill, qui rentraient à Londres, revenant de leur propriété située près de Lingfield, ont eu leur voiture heurtê« à un croisement de routes par une autre automobile, dont les occupants leur ont porté secours. M. et Mme Churchill, dont l'automobile a été mis; en pièces, sont rentrés à Londres. INONDATIONS DANS LE NORD DE LA FRAN-CE. — Du « Matin » : Les pluies persistantes on] provoqué des inondations. La vallée de la Slak, de Marquise à Audinghem, n'est qu'un immense lac de plusieurs milliers d'hectares. On évalue la perte subie à plus de 400,000 francs, rien que pour les foins empoisonnés par le limon ou roulés par les eaux. LES TRIBUNAUX TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE LIEGE. -Devant le tribunal correctionnel ont comparu P Pierre et sa fille Marie, de Rccour, du chef d'avoir, en 1917, falsifié le lait destiné aux nourris sons. Le père P. prétend qu'il ne s'occupa pas di laitage; quant à sa fille, elle rèccnriaît avoir mé-lancé journellement 30 p.c. d'eau au lait. Elle ajoute que le Comité ne voulait payer que le prij de 40 centimes pour le lait et qu'il était impossi'Wie de fournir du lait pur à ce prix. Lorsque M.Othon, inspecteur des denrées alimentaires, s'esit rendu at domicile de P. pour prélever un échantillon, h fille P. s'y est opposée. Après plaidoirie de Mtre Wigny, le tribunal acquitte le père P. et condamna la fille à 1,000 fr. d'amende pour falsification de lait à diverses reprises indéterminées et à 100 fr, d'amende pour s'être opposée à la prise d'échantillon.Çà et là Une chandelle économique. — Dans une feuills de journal, découpez une bande de 12 centimètres Enduisrz-là d'un côté de graisse hors d'usage vieille friiire, graisse rance, etc. Laissez-la à pla' et pliez-la en trois. Graissez les parties qui, s'é tant trouvées en-dessous sont maintenant en-dessus Ensuite, laissant la bande non graissée à l'extérieur, roulez le papier sans trop serrer et maintene; le tout par fll ou ficelle. Tire-bouchonnez une ex trémité en forme de cône et... allumez. Vous aur«; une bougie qui ne coûtera rien. Bien faite, ell< brûlera vingt minutes. Sa flamme, sous une casse rôle couverte, posée sur un trépied, fait bouillir tu demi-litre d'eau en un quart d'heure. Le climat de l'Italie. — Le climat de l'Italie quoique varié en raison de l'altitude et des vent: de mer, est généralement tempéré et agréable. Eî été, les côtes du sud-ouest sont exposées au « si rooeo », vent brûlant et malsain d'Afrique, et à lj « malaria », fièvre des marais; Rome a des cha leurs de 40 degrés et reçoit à peine 600 mm. d'eai par an, tandis que les Alpea et les Apennins ei reçoivent plus de 2 mètres. Il y a deux périodes di grande pluviosité, qui tombent respectivement eî mai et novembre dans l'Italie septentrionale, ei novembre et avril dans le reste de la péninsule C'est donc en novembre qu'il pleut le plus partout Le mois de mai devient de moins e>n moins plu vieux, quand on se dirige du nord vers le sud, tan dis que mars et avril le sont de plus en plus. I y a même deux périodes sèches. L'une se présent au mois d'août dans le nord de l'Italie, et au moi de juillet dans le reste de la péninsule, tandis qu l'autre tombe en février. Remarquable est la sé cheresse de l'hiver dans ia haute plaine du Pô qui se trouve encerclé dans les Alpes coitiennes les Alpes maritimes et l'Apennin de Ligurie. S l'on excepte la région montagneuse, c'est la Sicil qui a le moins de jours de pluie (43 seulement Catane), tandis que le plus grand nombre s'observ dans la Toscane, l'Omcrie et la campagne romain (plus de 100). La plains du Pô, qui s'étend entr les Alpes et l'Apennin, jouit d'un climat extrême hiver relativement froid, été chaud. La quantité d pluie n'y est pas très grande. L'âge de la lime. — On peut estimer l'âge de 1 lime à 5,000 ou 6,000 ans, de toute façon, elle cor stitue un des plus anciens outils de l'humanité, < les Egyptiens, les Romains, les Vénitiens et le Grecs s'en sont beaucoup servi. D'anciennes ta-oi >«( , vailles semblent démontrer que dans les âges reculés, on se servait d'une lime pour faire des dentg aux autres. La taille des dents ne semble dater qu® des dix derniers siècles. Au moyen-âge, Nuremberg était le centre de la fabrication des limes, bien/ que la ville de Remscheid, où 1 on fabrique encore actuellement la plupart des limes allemandes, eût dans ses murs un giand nombre de tailleurs de limes. La guerre de Trente Ans porta un coup mortel à toute l'industrie allemande, y compris celle de la lime, qui se transporta vers 1816 à Shcffield, qui détient encore aujourd'hui une place prépondérante ■ dans cette industrie. Ce n'est qu'après l'exode des Huguenois, dont un grand nombre s'établirent cg Allemagne, que l'industrie de la lime prit un nouvel es:or en Allemagne, surtout dans la région de Rcrrt-scheid. Vers la fin du XVIIe siècle, on installa dans cette région les premiers marteaux hydrauliques, qui marquèrent d'emblée un grand développer ment de cette industrie ; les procédés de fabrication furent encore perfectionnés par les propres réalisé^ par la technique et au XIXe siècle, la taiilerie des limes, qui jusqu'alors avait été pratiquée par les artisans à domicile, s'industrialisa et se transporta dans les grandes usines qu'on a vues naître en Allemagne à cette époque. INFORMATIONS MNANG1EREB Les cours du jour. — Mardi 14 août. Rentes et Lots de villes. — Rente belge 3 p. Ci mai-nov. 72 ; Bruxelles 1905 70 ; Liège 1905 65 3/4, Liège 1897 67 1/4; Congo 4 p. c. 1903 90 1/4; Trésor 4 p.c. 101 3/4. Banques. — Banque de Bruxelles 927 1/2; Outremer cap. 635; id. div. 127 1/2. Chemins dti fer et Tramways. — Caire jouis.550; Espagne Electr. div. 61 3/4; Madrid Espagne ord. 148 3/4; Railways div. 535; Tfcntsin fond. 1830; Biibao jouis. 82; Secondaires cap. 492 1/2. Métallurgie. — Aumetz-La Paix 885; Email, dei Gosselres 145; Tambow priv. 220; Toula cap. 325; Tôleries Constanonowka cap. 605. Charbonnuges. — Houillères Unies 775, 780; Ham-sur-Sambre 480; Grand Conty 587 1/2, 582 i/2; Hasard 8i5, 825; Concorde 1575; Forte Taille 700, 760 ; Laura div. 1370, 1350 ; Charbonnages Belges 500, 505 ; Levant fiénu 5500 ; Marieinont 2675 ; Wilhem-Sophia 2325, 2375 ; Nord Fiénu priv. 260; Trieu-Kaisin 1295; Monceau-Bayemont 350; Bois Saint-Ghislain cap. 68 3/4. Mines. — Baccarès 118 3/4; Prayon ord. 1375. Textiles. — Lainière St-Léonard ord. 115; Huil- I lerie Odessa tond. 33 3/4. Valeurs étrangères. — Batangara 185 ; Comp. du I Congo Belge 177 1/2, 190; Culture Java cap. 178 3/4, 181 1/4; id. fond. 1225, 1260; Hévéa 215; M Kassaâ 82 112 ; Katanga 2870, 2875 ; Lacourt fond. I 635, 650; Soenghei-Lipoet 490, 485; Union Miniè-, re 1735, 1730; Tanga 115 1, 2, 114 3/4 ; Zuid Prean-ger 200, 195. , VaL 'urs diverses. — Sucreries St-Jean cap. 152 1 1/2; 150; id. fond. 312 1/2, 316 1/4; Sucreries Européennes cap. 103 1/2, 104; id. fond. 91 ; Pétroles Tust&now cap. 72 1/2; id. fond. 85; Belgo Can. H Pulp. priv. 657 1/2; id. ord. 1590; Brasserie de Ha.cht 261 1/4; Moulin Trois-Fontaines jouiss, ■ 667 1/2. Valeurs coloniales. — Barcelona 125, 124; idem obi. 380; Comp. Agric. Egypt. cap. 270, 268 3'4; ■ Dyle et Bacalan ord. 957 1/2; id. priv. 960; Brazi- lian Traction 347 1/2; Ligure Toscana 300; Kolonv, H na 5 C0U3g Dtf CHANGE. Zurich, 13 août. — Angleterre A 21.08, V 21.16; France A 75.80, V 77.25; Allemagne A 61.75, V 63.25 ; Autriche-Hongrie A 39, V 39.65 ; Italie A ; 60.15, V 60.90 ; Ho! lande A 184.75, V 185.50 ; New-, York chèque A 4.42, V 4.46 ; Madrid A 100.20, V Berlin, 13 août. Acheteurs Vendeurs rlollande 296.7o 297.25 Danemark 213.50 214.00 Suède 227.25 227.75 Norwège 214.25 214.75 Suisse 147.75 148.00 Autriche-Hongrie 64.20 64.30 Turquie 19.90 20.00 Bulgarie 80.50 81.50 Espagne 127.50 128.50 Paris, 10 août. — Londres 27.155; New-York 5.70 ; Pélersbourg —.— ; Italie 77.50 ; Suisse 131 ; I Espagne —.— ; Hollande 243 ; Norvège 174. Amsterdam, 13 août. — Londres 11.38; Berlin- H Hambourg 33.45; Paris 41.45; Suisse 53.75; Vienne 21.325; Copenhague 72.50; Stockholm 78.80; New-York 2.37 3/4, Cable Transfers 2.38 1/4 ; Coupons dollars 2.29. Le mouvement du service des comptes-chèques en Belgique. 1 1. Nombre des ccmptes de chèques postaux exist- H tant dans le territoire du gouvernement général, ht la dato du 31 juillet 1917 : 1,295. , 2. Opérations effectuées sur les comptes, en H ï juillet 1917 ; 16,257 inscriptions au crédit pour H 1 50,265,414 marks; 16,687 inscriptions au débit pour 49,982,903 marks, soit 32,944 opérations pou® 1 100,248,317 marks, dont il a été liquidé, sans mon-! vement d'espèces, 58,049,173 marks. 1 3. Avoir moyen des comptes de chèques postaux, 1 en juillet 1917 : 11,236,455 marks. î 4. Montant des virements effectués avec l'AUe- H 1 magne : 2,337,918 marks. NÉCROLOGIE I Mort de M. Porel. — Le « Temps » annonce lâl H - mort de M. Porel, directeur du Vaudeville, qui » 1 succombé presque subitement à un accès de périto-î nite aiguë. M. Paul Parfouru, dit Porel, était né ai 5 Lesaay, dans la Manche, en 1842. ANNONCES . « . . » 2 fr. la Signe. I , Soîfoo couvertures poui paletots d'hiver. H \ sr ctllwO LCBitvaiiÇ; «Tailleur» pour dames exécuté à 1 façon, à 18 irancs, avenue Ducpéliaux, 53. 277 ? On désire acheter Piano, rue Vonck, 9ï, Schaerb.2S6 ; Lessiveuse AKi le linge. Remplace avan- l I tageusemenl les douches, 199, rue Royale. 1I# I |J£LCH!N. Place de second instituteur comm. sera I e ■■ vacante à partir du 1er octobre. Traitera, prévu par ■ la loi. Ecr. à l'adm. comm. avant le 1er septembre. 20 fl ^aiadias du fols, ds 3a wessSs et des I a reirïs sont radicalement guéries à tout âge par les I Capsules blanches du Dr Davidson, 20 ann. de succès. Dépots : BRUXELLES, hhârm , 15,t. des Cioisades; ANVERS, De Beul, 57, Longue r. Neuve; LHARLEROl, Letèvre, 63, r. de g Marcinelie ; LIEGE, Goosens; GAND, De Moor, r. de Bruges. H u JmDrim&rie internationale, 9, rue Ruysdael, I

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