Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1918, 21 Janvrier. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Accès à 23 septembre 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/930ns0nh5c/
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Le Bruxellois JOUKNAIv QUOTIDIEN INDEPENDANT ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger Les abonnements sont reçus exclusivement par tous lei BUREAUX DE POSTES. Les réclamations concernant les abonnements doivent Itre adressées exclusivement au bureau de poste qui c délivré l'abonnement. PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois 2 mois 1 mois 1 fr. 9.00 Fr. 6,00 Fr. 3,00 TIRAGE : 125,000 par jour ANNONCES Fait* divers et Echos La ligne, fr. 500 tyécroloçie 300 Annonces commerciales 2.00 Annonces financières 2.00- PETITES ANNONCES. . . L» grande ligne. 2.00 Rédacteur en chef : René ARMAND Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne TIRAGE : 125,000 par jour COMMUNIQUES OFFICIELS ALLEMANDS BERLIN, 20- janvier (Officiel), midi; Théâtre da ta tuerie de l'Ouest. Ostende a été bombardée du côté de la vier. 'De violents duels d'artillerie ont persisté dans la boucle de position au nord est d'V pr es jusque 'tari dans la nuit. De part et d'autre de la Lys, au canal de La Basse e, ainsi qu'entre Lens et St-Quentin, l'action a été renforcée. Toute la journée le feu d'artillerie anglais a été dirigé avec une m t usité particulière sur nos positions au sud de la Scarpe. L'artillerie française n'a ité vive que dans peu de secteurs. Le feu d'artillerie fut renforcé par moments dans la région de la Meuse ainsi qu'au nord et au sud du canal Rhin-Marne. 'rneâtie e la guerre à l'Est. Rien de nouveau. Froat en Macédoine. Théâtre de la guerre italien. La situation ne s'est pas modifiée. BERLIN, 13 jan 1er (Officiel du soir); Activité animée d'ariiUerie dans la boucle d'Ypres. Des autres fronts, rien de nouveau à signaler, BERLIN, 16 janvier ; Coiubi n peu les aviateurs anglais, dans leurs attaques aenennes contre ta région industrielle rhénane westphdtienne, respectent la neutralité hollandaise, peut etre démontré par une trouvaille faîte dans un avion anglais abattu. Nous avons trouve une carte d'état-major avec ind'ca-tion des voies aeiurines, "et une carte routière dessiuee sur un carton. La carte de l'etàt-ma/or m'outre clan entent ca voie d'atler tl celle de retour, que l'aviateur anglais àvk't choisie en méprisant la neutralité houandaise, afin d'atteindre de la manière ta plus rapide la région tndus-trieUe u,'Aix-la LhàfèUe-Lologne. Les deux vote* fassent au-dessus au territoire hoLandais, et notamment ta voie méridionale traverse, (voyage d'aller : Uunkerque, Gand, Maeitricht, Aix-la-Chapelle, L ologne) depuis L'ouest de Maestric/it jusqu'à l'ouest d'Aix-la Chapelle, sur un trafèt de c2Jf kilomètres, iexlrémitc mér dionale de la ■province du Limbourg holianda s. Le Uajet septentrional (retour Cologne, W eert, nord d'Anvers, sud d'/lulsl, nord de bruges, Ijunkerque) coupe même en trois endroits des parties du territoire hollandais ; a) par kuremonde-We'ert sur un trajet de km.; b) sud d'flulst-Axel à proximité, sur un trajet ae 21. km.; c) sud d'Aarden-burg, à proximité, sur un trajet de 7 km.; ensemble, 72 km.; voyage aller-r<itour, 8b km. m 71 r - ■ • eut /■ ii' p! nd ! i • /m djL~ Vexpédition pour les divers tronçons distincts du voyage méridional. La trouvaille est une nouvelle preuve qu'il s'agit dans lei violations de frontihes p"r des aviateurs anglais, non pas d'accidents, mais de violations conscientes, méthodiques de la neutralité hollandaise. Qu'on se rappelle les phrases vantant le droit des gens et le droit des petites nattons! Sur mer: BERLIN, 19 janvier (Officiel); Un de nos sous marins commande par le lieutenant capitaine hckmann, a coule reiemment six vapeurs, la plupart àrmn, > eprêsentant un tonnage brut d'environ 33,000 tonnes. La majeure partie des navires a été torpillée dans la mer d'Irlande, soit séparément, so't au sein de convois fortement protèges. Parmi eux se trouvait un vapeur de 12,000 tonnes, du type « A fric d. AUTRICHIEN VIENNE, 19 janvier (Officiel): Pas d'événements à signaler. TURCS CONSTANTINOPLE, 18 janvier (Officiel): Le temps s'étant éclaira, la canonnade est devenue un peu plus violente dans quelques secteurs. Les opérations sont restées mi tintes sur tout le front. Au large d'Alexandrie, un vapeur de tians-forl anglais chargé de troupes et un contre-torpilleur ont été coulés. .4 l'ouest d'Alexandrie, un vapeur de Port-Saïd, vraisemblablement chargé d'explàsifs, a aussi été coulé. Sur tes autres fronts, la situation ne s'est j>as modifiée. BULGARES *-SOFIA. 17 janvier : Front en Macédoine ; A l'ouest du lac d'O-thnda, dans la boucle de la Cerna, au Uobro-folje et dans la région de ia Moglena, le feu d'aitillérie a été plus animé par moments. Com-hal de' patrouilles dans lu région de la Moglena. Près du village de Dobropotu' et au nord du lac de • Tahvio, nous avons chassé par notre feu plusieurs détachements de reconnaissance. f ront de la Dobroudscha : Armistice. COmUNIQUES DES ARMEES DE L'ENTESng FRANÇAIS i i' 1 kl S j 19 janvier (Officiel), g h. P.M.: Pendant la nuit actions d'artillerie asse» vives jen Champagne, dans la région d'Auberive et sur la rive droite de ta Meuse au nord de Bczonvaux. Rien à signaler ailleurs. 'PARIS, 19 janvier (Officiel), lf h.~P.17~: 'Rien à signaler en-dehors d'une activité d'ar-ïillerie au nord du Chemin-des Dames et sur la five gauche de la Meuse. ITALIEN 'ROME, 18 janvier (Officiel) ; Tout le 'ong dit f>ont, brèves canonnades et tctiviiê limitée des patri ailles. Notre artillerie p concentré son feu sur la région située à l'arrière du col Caprile et du col délia Beretta. Les batteries anglaises ont rt$*ndu à la canonnade ennemie, devenue plus violente près des versants sud est du Montello; elles ont bombarde des troupes en marche entre Mine et Canudreg-gio.Dans la partie méridionale du Sassorusso et au nord du monte Solarolo, des patrouilles ennemies ont été forcées, à coups de grenades à main, de se retirer. Au cours des combats livrés les U/, 15 et 16 courant dans la région du monte Assolone, a l'est de Capo Si'e, nous avons fait prisonniers an total 13 officiers et J/.79 soldats; en outre, nous nous sommes emparés de 18 mitrailleuses et de lance bombes. ANGLAIS LONDRES, 17 janvier : La nuit dernière, nous axions attaqué avec succès au nord de St Quentin. L'artillerie ennemie s'est montrée active dans le secteur d'Ypres. LON DRES, 18 janvier : Rien de particulier a mentionner ait front anglais. Dernières Dépêches L'AFFAIRE CAILLAUX. Les documents contre Clemenceau. Cail'aux et ses défenseurs. Genève ,19 janv. — L'« Heure » annonce que le document saisi dans le coffre-fort de Caillaux à !• iorence et se îapportant au Président de ia République, consisterait dans un télégramme que Poincaré aurait adressé au Vatican, à l'insu du gouvernement, dans le but de conclura un nouveau concordat avec le Vatican; ce télégramme de Poincaié aurait été déchiffré par le bureau des télégrammes chiffrés existant au ministère des affaires étrangères, et récemment supprimé par Pichon; en diautres termes : au moyen de ce document Caillaux aurait pu prouver que l'accusation portée contre lui d'avoir entretenu des relations secrètes avec le Vatican, serait en réalité ..pplicable à Poincaré, avec des circonstances aggravantes; les rapports directs de Poincaré avec le Vatican dans cette intention équivaudraient à une violation de la Constitution qud interdit au Président de la République d'agir ainsr de son propre chef. En ce qui concerne les auttes documents trouvés dans le coffre-fort et se rapportant à Clemenceau, ils se compose-raient,, d'après I V Heure », de rapports émanant dé l'ancien cKef de la sûreté Cavad lors du scandale du Panama et se rapportant à l'ordre qu'il aav.t reçu du cabinet Waldeck-Rousseau, de surveiller Clemenceau lors d'un voyage de celui-ci en Angleterre et d'un rapport de Jules Camborr, tmbassadeur à Londres, au sujet des relations de Clemenceau avec le gouvernement anglais, vers la même époque. Genève, 19 janv. (fiavas). — MM. Démangé et Ceccaldi, défenseurs de Caillaux, ont adressé une lettre de protestation à Clemenceau au sujet des informations publiées par la presse concernant le contenu du coffre-fort de Florence; ces informations seiaient inexactes; il n'est pas exact que ce coffre-tort ait contenu pour trois, deux ou même pour un million de valeurs; tout aussi inexactes sont les informations concernant les bijoux; Caillaux aurait déclaré toute sa fortune à la commission des impôts; il demandera qu'aussitôt que possible, il soit procédé à une enquête estimative du m. niant de <a fortune et de celle de son épouse. La lettre des défenseurs conclut [ ar ces mots : « ;vous espérons que dans l'intérêt de la paix publique aussi bien que de la justice vous prescrirez des mesures, afin que de plus grandes garanties soient accordées à l'avenir, pour la défense de tous les accusés. Berne, 19 janv. — D'après les journaux parisiens, Caillaux a reçu, mercredi matin, la visite de son défenseur et ami personnel le député Ceccaldi et de l'expert Doyen, choisi pour l'estimation de sa fortune. L'administration des prisons a fait à Caillaux la faveur d'un fauteuil confortable et de couvertures chaudes. Il n'est pas as-tre.nt au nettoyage de sa cellule. Du « SchweiVer Press Telegraph » : Les documents trouvés dans le coffre-fort de Caillaux à 1" Iorence sont arrivés à Paris et seront publiés prochainement — Trois ou quatre cellules voisines de celle qu'occupe Caillaux ont été nettoyées ces jours-ci. On attend de nouveaux détenus politiques. On assure que lors de la séance de vendredi après-midi, Renaudel exigera à la Chambre une nouvelle déclaration du gouvernement en ce qui concerne l'affaire Caillaux. Genève, 19 janv. (Havas). — La commission d'enquête de la Cour suprême du Sénat a nommé M. Ernest Monis en qualité de président. Berne, 18 janv. — On mande de Paris : Le juge d'instruction a entendu MM. îlumbel et Percin dans l'affaire du « Bonnet Rouge » et l'actionnaire principal du journal «Le Pays», M. Paul Wertheimer, fabricant de parfumerie, au sujet des origines financières du « Pays ». Wertheimer déclara que Caillaux n'avait jamais donné de l'argent pour le « Pays » et n'avait d'ailleurs jamais rien eu à voir avec le journal. Le « Pays » abonde dans ce sens. Le nouveau discours de Clemenceau. Genève, 19 janv. — On est toujours sans nouvelles au sujet du discours de Clemenceau an-, nonce précédemment, mais il paraît que ce discours aurait indisposé la gauche de la Chambre, Clemenceau ayant mis au même niveau les bonapartistes, les royalistes et les réformistes républicains, c'est pourquoi une grande partie de la gauche s'est abstenue lors du vote. Les négociations à Brest-Litowsk. Brest-Litowsk, 19 janv. — Les commissions économiques germa no-austro-hongroise ont «Jéîi-beré aujourd'hui avec lès commissions économi ques russe et ooïkrainienne, la délibération s'est teiminée d'iine façon satisfaisante. Les délibérations politiques conf dentielles avec la délégation ©ukrainienne continuent. Intexyieuw de 1 ambassadeur ottoman à Earne. Berne, 19 janv. — Interviewé par un représentant du « Bund », au sujet des revendications de la Turquie à la Conférence de Brest-Litowsk, le représentant de l'Empire ottoman à Berne, Saad Selim bey, lui a fait les déclarations suivantes : _ — La Turquie apportera aveç enthousiasme sa collaboration à la grande œuvre de la paix. Nos exigences sont de deux sortes. Nous revendiquons d'abord l'intégrité du territoire ottoman et ne consentirons pas à des cessions territoriales décorées des noms d'autonomie ou de suzeraineté. Nous demandons ensuite qu'on nous reconnaisse, ce qu'ont déjà fait nos alliés, le droit d'être maîtres absolus chez nous, politiquement et économiquement. Nous sommes prêts à tous les sacrifices pour ces revendications. Il re te bien entendu que, sans tolérer une pression \e-. nant du 'dehors; nous ferons tcut pour assurer le . progrès de ■ t&utes les nationalités comprises dans. l'Empire ottoman. Ce qui est vrai pour .l'Autriche-Hongr'.e, l'est également pour nous : Nous entendons demeurer les maîtres dans notre propre maison, tout en y assurant à chacun une place qui' réponde à l'esprit des temps nouveaux.L'intégrité absolue de la Turquie est une condition « sine qua non » de la paix. Après les sacrifices inouïs que nous avons consentis dans l'intérêt de la cause commune, nous avons la ferme conviction que nos alliés ce toléreront jamais qu'on touche à l'Empire ottoman. Il est incontestable que la chute du tsarisme n'est pas due uniquement aux succès de Hindenburg, mais aussi, pour une borne pr.rt, à la défense de la fermeture, des Dardanelles. Nous- sommes prêts à entrer dans la Société des Nations, comme Mus somrr.es disposés k coopérer à l'abolition du militarisme. Quîon nous laisse en paix, une fois pour toutes; que les intrigues du dehors prennent définitivement fin, et l'on ce tardera pas à s'apercevoir que nous sommes en mesure de réaliser de profondes réformes sociales et économiques et que la nation turque mérite de poursuivre sa propre vie, dans le concert des peuples, » Interview du général vou Sfc&in. ffi»is're de la guerre prussien. Budapest, 18 janv. — Le ministre prussien de la guerre, général von" Stein, a été interviewé par le fcorrespondant à Berlin du « Pcsti Hirlap », à qui il a dit : — Notre situation sur le front , à l'Ouest est boniie; J» nos eiffienifs s obsVnVcni a "continuer la guefre, ils no tarderont pa's à s'en apercevoir. Mon devoir, comme ministre de la guerre, est d'attribuer une puissance pleine et entière à chacun de nos ennemis; je dois prendre mes mesurés en conséquence et, dans ces conditions, nous pouvons attendre lés événements de pied ferme. Si noiis constatons ensuite que nous avons surévalué les forces de notre ennemi, ce n'en sera que mieux et nous le repousserons d'autant plus facilement. Du reste, je ne connais pas les Américains et j'ignore quelle sera leur collabo-tation militaire. L'humanité tout entière dési.e la paix, moi-même aussi, naturellement. Mais quand viendra-t-elle? Je l'ignore et ne me permettrai jamais de pronostiquer à cet égard. Comme soldat, il n'existe poun moi qu'un moyen de mettre fin à la guerre, remporter la victoire. On dit que la paix se conclurait si nous consentions à certaines renonciations. Pourquoi renoncerions-nous prématurément aux avantages que nous ont donné nos armes ? Tonte renonciation est un signe de faiblesse et un aveu de défaite. Celuii qui renonce aux avantages remportés par ses armées permet lui-même à l'ennemi <le se considérer comme vair»qucur et l'aide à réaliser ses projets de destruction. D'autres parlent de compromis. Je puis comprendre un compromis entre deux bclligéiants si, pour .prévenir un danger plus grand, ils s'entendent pour tomber sur un tiers. Pour fixer les idées, supposons, par exemple, qu'en ce moment le Continent se mette d'accord contre l'Angleterre, et l'Amérique. Or, il ne faut pas escompter pareille éventualité, car nous savons tous que la France a toujours excité là haine contre l'Allemagne et l'avenir n apportera aucune modification à cet état de choses. Il est impossible de découvrir chez nos ennemis le moindre indice du désir de conclure une paix négociée. Au contraire, toute leur attitude prouve que leur but est plus que jamais ds nous ravir notre place au soleil. La guerre rie saurait donc finir sans décision que si les deux partis reconnaissaient qu'ils sont incapables de continuel à se battre. Qui fera pareil aveu? Chacun ne tentera-t-il pas, au contraire, à tenir jusqu'au dernier souffle? — Dans ces conditions, dit le correspondant du « Pesti Hirlap », il faudrait donc attendre c;ue tombât la décision sur le champ de bataille. Or, on estime généralement que cela est bien improbable, étant donné la gigantesque étendue du front. — El pourquoi non? réplique le général von Stein. La décision militaire existe déjà en fait. Nos alliés et nous occupons d'une part la Belgique, la côte et des provinces importantes du Nord de la France, d'autre part la Serbie, le Monténégro et des parties de la Roumanie. Dès l'instant .où nos ennemis reconnaîtront qu'ils sont incapables de nous en chasser, ils s'avoueront vaincus. Toutefois, la victoire finale peut aussi être remportée par les armes. Il ne m'est pas possible d'en dire plus long à ce sujet, mais ce que je .rvis affirmer, c'est qu'il ne faut pas perdre de vue que nos alliés, et nous avons désormais la conviction que nous saurons remporter pareille.victoire. Notre volonté et notre confiance nous donneront la force nécessaire, pour tsilir bon jusqu'au triomphe final, qui viendra t son heure. Du reste, l'attitude de l'Entente n'0us}prouve qu'il" rfexiste pas d'autre voie pour nous. Toutefois, il u'est pas impossible qu'une paix victorieuse puisse se frayer autrement passage; ce serait alors un soulagement pour l'humanité. » DÉPÊCHES (Reproduites de l'édition précédente.) L'AFFAIRE CAILLAUX. Les « Itocumentr. roses » L'affrestatioin de Mme Caillaux. Genève, 19 janv. — Il se confirme que l'arrestation de Mme Caillaux n'est plus qu'une question d'heures. La demeure de Caillaux, dans la rue Alphonse de Neuville, est surveillée nuit et jour par d'importantes forces de police. Dans sa cellule, Caillaux travaille à son mémoire de défense, lorsqu'il ne passe pas son temps à lire; II s'est fait venir un volume de Wells et les poésies de Baudelaire. Les amis de Caillaux assurent à nouveau que l'ancien président du Conseil n'a jamais entretenu les moindres relations avec le comte Luxburg, ambassadeur d'Allemagne en Argentine. Le journal « La Vérité » fait quelque» révélations sur les papieis, dits « Documents roses » trouvés dans le coffre-fort que Caillaux avait loué dans une banque de Florence et qui compromettaient aussi bien Clemenceau que Poincaré. De l'un de ces documents, il ressort que Clemenceau, lorsqu'il faisait partie du cabinet Waideck-Roussca-u, itait entré, pour son propre compte, en relations très étroites avec l'Angletejre et ce, de façon telle--ment insolite, que Wa'ideck-Rousseau donna l'ordre a IjMpolice politique française de surveiller très étroitement Clemenceau pendant son vo>a-ge à Londres. Les rapports du chef de la police secrète d'alors furent confiés par VValdeck-Rous-scau à Caillaux qui les déposa dans le coffre-fort de la banque florentine Un autre document se rapporte aux pourparlers engagés pour la conclusion d'un nouvau concordat, du temps du ministère Barthou, par Poincaré, avec l'appui des ministres Klotz et Pichon, et de Tittoni. Caillaux avait d ailleurs informé le j'ige d'in-stiuction de l'existence du coffre-fort florentin et avait prié qu'on l'ouvrît, en présence d'une personne de confiance désignée par lui. Mais huit jours après le coffre-fort fut forcé à l'insu de Caillaux par des agents de la police secrète italienne, en présence du consul de France. Le. «Journal du Peuple» et «La Vérité» vont maintenant jusqu'à insinuer que les documents de Florence fournis par le gouvernement italien peuvent n'être que des faux, tout comme le bordereau d'Esterhazy dans le procès Dreyfus.» La contrebande des en Irlaïade. Londres, 19 janv. — Comme la contrebande des armeo peur l'irla-n-ic prend des prcpçrrUoua de plus en plus importantes, le Directeur Géné-îal des Postes britanniques a ordonné que tous les paquets destinés à l'Irlande, seraient soumis à une minutieuse inspection de leur contenu. Pour le cas où des armes et des munitions y seraient trouvées, le destinataire aussi bien que l'expéditeur seront sévèrement punis. Une opinion du'maréchal Haig tur la coopération franco-britannique. Berne, 19 janv. — On vient de publier à Londres un rapport du généralissime anglais Sir Douglas Haig relatif aux opérations sur le front' Ouest pendant l'année 1917. Ce rapport s'étend en termes extrêmement prudents sur la manière de coopérer des Hauts Commandements français et anglais. Haig expose que, à la suite de représentations françaises certaines opérations anglaises ont dû être entreprises et qu'elles furent exécutées en vertu d'ordres venus de Londres. Sir Douglas Haig ne se permet aucune ciitique de même que toute la presse s'abstient du moindre commentaire. Par contre, le « Manchester Guardian » dit, à ce propos, dans un article de fond ; « Il est le plus grand temps que notre peuple renonce à son habituelle et extraordinaire amabilité en ce qui concerne la campagne à l'Ouest. L'armée elle-même n'est pas le moins du monde satisfaite. Malgré les pertes françaises énormes dans toutes les batailles, ces pertes furent l'an dernier, certainement moins importantes que les nôtres. Personne ne peut lire les communiqués du maréchal Haig avec soin et sincérité, sans arriver à la conclusion que, en y allant de ce train, aucune victoire décisive n'est à espérer. » Propagande pacifiste des socialistes de l'Entente. Lugano, 19 janv. — On mande de source au toiisée que Turati, le chef des socialistes officiels, a déclaré lors de la conférence socialiste de Monte Citerio, qu'un accord pourrait se faire entre les socialistes d'Angleterre, des Etats-Unis et d'Italie en vue d'une action commune des socialistes centre leurs gouvernements dans la question de la paix; la conférence des socialistes, alliés est aussi bien qu'assurée; c'est en se basant sur celle-ci qu'on examinera sous quelle forme possible un accord pourrait se trouver entre le programme de Wilson et les conditions proposées par les Puissances Centrales à Brest-I.itousk; si cette possibilité est trouvée, les socialistes des pav? alliés ne laisseront échapper aucun moyen d'obliger leurs gouvernements à réfléchir sérieusement à un commun accord. Berne, 19 janv. — De Londres au « Berner Tagevvacht »: L'urjion des métallurgistes anglais et écossais a posé un ultimatum au gouvernement anglais, en le menaçant d'un soulèvement révolutionnaire en masse au cas où les autorités ne convoqueraient pas d'ici la fin du mois une conférence générale de la paix. Naturellement, la presse bourgeoise se montre indignée de cette menace, car elle serait de nature à arrêter toute la machine de guerre, par le fait que la construction des navires, des munitions et des appareils serait complètement paralysée. Cologne, 19 janv. — De Lugano à la «Gazette de Cologne » : Le groupe des socialistes offic'els de la Chambre italienne a décidé, à la suite d'un discour« virulent, de convoquer le plus tôt possible à Florence, un congrès de tous le; socialistes antrbell queux. L'ordre du jour admet la nécessité pour le parti socialiste d'exer cer une critique de la guerre et de ses buts; il veut un exposé détaillé des buts de guerre pai le» gouvernements et exige une paix rapide. LE CONFLIT RCSSO-ROUMAIN. Confirmation du projet d'arrestation du Roi . de Roumanie. Amsterdam, 19 janv. — L'agence Reuter annonce de St-Pétersbouig ; « Le Comité révolutionnaire do la IXe armée a lancé aux autorités roumaines urj ultimatum demandant, dans le délai de deux heures le libre passage des tioupes russes,par Jaçsy. Amsterdam, 19 janv. — On mande de St-Pétersbourg, le 18 courant, à l'agence Reuter : « L'information d après laquelle les Commissaires du Peuple russe auraient décidé de faire procéder à l'arrestation du Roi de Roumanie, a été confirmée. » LES EVENEMENTS EN RUSSIE. La Russie et 1a Roumanie. Lagano, 19 janv. — Du « Corriwe délia Sera » : Toute ia représentation diplomatique roumaine quittera Pétrograd. Londres, 19 janv. — Les tonds d'Etat roumains à la banque do Pétrcgvad ont été saisis.Ouverture de la Constituante russe. Pétrograd, 19 janv. — L'assemblée constituante a été ouverte hier après-midi à 4 lieu-rus au palais cle ïauride par M. Sveralow, présidfeai de la commission principaie de» Conseils d'ouvriers, so.dabs ©t paysans, qui a donné lecture d'une déclaration de la Commission principale. Pétrograd, 19 janv. — ïcher no w a été ciu présideaiL provisoire de l'Assemblée Constituante par 244 vo.x contre 151 accordées a Mme Spiridowna. Désaccord entre Lénine et Trotzki. Berlin, 19 janv. — De la « Gazette de V osis » : L03 tirailletnemtis entre les deux chefs de la Hévolulaon ne font que s'accentuer de jour eii jour. Les cercles Léninistes w émettonl l'opinion que Lénine démissionnera afin de fournir à ia conférence imminente des Soviets, la possibilité de prendre position ec. ce qui concerne la scission entre Le-nine et Trotzki; entretemps Lenine est rentré de Finlande. La situation daas l'aimée russe. Berlin, 19 janv. — Du « Berlu .er LokaJ Auzeiger » ; On mande die source autorisée que 1 année russe est en train de se disloquer complètement. L'armée qui manque de chefs, s'effrite à cause du îua.uque d'influence des officiers et de la suspension des industries de guorre. Le fait principal c'est que les so-da^ts sont fatigués cle la guette. Un total de 200 kilomètres environ, du front russe, est déjà évacué. LES NEGOCIATIONS US FAIX A BREST-LITOWSK, Berlin, 19 janv. — La «Gazette de l'Allemagne du Noid » estime qu'un accord en principe fît intervenu à Brest-Litovvsk en ce qui regarde les îelations poliiiques qu'auront dans l'avenir les Puissances Centrales et l'Ukraine. Les négociations avec la délégation de Pétrograd se trouvent reléguées un peu plus à l'arrière-plan. Elles ont pris une allure plus lente, et il est inutile de dire d'où viennent les difficultés qui entravent leur marche. Les négociateurs russes ne veulent pas comprendre que le pouvoir sur lequel ils veulent appuyer la paix n'est qu'un pouvoir de caractère provisoire qui ne pourra être considéré comme définitivement as-sij que lorsque la paix, venant à le consolider, aura démontré qu'il, correspond aux réelles as-. pirations, du, peuple. Londres, 18 janv. — On mande de Pétrograd au «Daily News»; Les commissaires du peuple ortt fait savoir à la délégation russe à Brest-l.itowsk que la Russie reconnaît aux Arméniens des territoires occupés par les troupes russes lo .riioit de décider d'eux-mêmes. Les soldats russes quitteront le pays et une milice arménienne sera créée. L'opinion du comte Czernia, Brest-Litowsk, 19 janv. — Le comte Czernin s exprime çomme suit tu sujet de l'état des négociations : « Les négociations avec les délégués des gouvernements de Pétrograd et de Kiew battent leur plein. Leur cours est en tout cas long et difficile. J'espère et je me porte d'ailleurs garant que la paix n'échouera pas du fait de visées annexionnistes de notre part. Je ne retranche aucune parole de ce que j'ai dit et défendu lors de la rédaction du programme de paix des monarchies. Nous ne voulons de la Russie, ni des cessions de territoires, ni des indemnités de gueirc. Nous voulons des relatioijs de bon voisinage, établis sur 'une base solide et durable de confiance réciproque. » Scission dans la délégation russe à Brest-Litowsk? Pétrograd, 19 janv. — Le « Nasch Wjek » (ci-devant « Rjetscù ») prétend avoir appris à l'institut Smolny qu'une scission se serait produite dans la délégation russe à Brest-Litowsk; Ka-menetz, Joffe et Madame Bitschenlco seraient d'avis que les conditions de paix des Allemands ne sorçt pas absolument inacceptables; l'autre groupe auquel appartiennent Pawlowitsch et les techniciens militaires, considère les conditions de paix offertes comme absolument inacceptables.Le sort, ces Romanofi. Stockholm, 19 janv. — Le « Djen » annonce que le comité radical du Conseil des délégués paysans près le Conseil des ouvriers et des soldats a exigé le transfert de la famille impériale de Tobolsk à Cronstadt. Simultanément, tous les membres de la famille Romanoff se trouvant encore en liberté, seront déférés à un tribunal révolutionnaire. Condamnation d'un ancien ministre, Amsterdam, 19 janv. (Reuter). — L'ancien ministre russe Puriskewitsch a éié condamné à 4 ans de travaux torcé:- avec circonstances atténuantes; il sera libérable dans un an à condition qu'il promette de ne rien entreprendre contre les Bolschewikis. La guerre sous-marine. Pétrograd, 19 janv. — De New-York au «Herald » ; La liste officielle des torpillages sur- , vpnus du 1er décembre au 1er janvier contient j Is noms de 19 navires améucains. O™ année. - N* 1188 - Ed. B DIX CENTIMES Lundi 21 Janvier 1918

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Cet article est une édition du titre Le bruxellois: journal quotidien indépendant appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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