Am® N. ÎS36 Ed. 1 Eli® IIIT11II Samedi 1S Août 1917 m sfcnijOTjm» m «WIII «ni un ».a««A*g.-ii IHM fiatKC**tt*stnnnr**atœz2îztB*cilm3aicw ABONNEMENT POSTAL, ÉD. B Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 Les bureaux de poste en Belgique «t à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les ) Jahv. 1 Avril 1 Juillet 1 Octob. On peut s'abonner toutefois pour les ceux derniers mois ou même* pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : î Mois 1 Moi» rr.3.00-Mlt.2.40 Fr1.50 -Mk l.20 TIRAGE: 130.©©© PAR JOUR Le Bruxellois pi' i ii i>«ii« im im ci n»>n i«b>miiiiii iiiipi iw,i «.n m mm i.>.»whii«i m~w ii—ri Rédacteur en Chef : TTT© ^ --m A 7%. -K-v loBfGil iHSililiii Ifflilpisiiaal Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, ANNONCES — La lignf Faits divers et Echos . fr. 5.00 Nécrologie 3.0G Annonces commerciales . 1.50 » financières ... 1.00 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.5( La grande ligne 1-00 TSRÂGE : ISO.OOO PAR JOUR Les bureaux du « BRUXELLOIS » s© troisvea'S HUE DE LA • ÇASO£S$£, 33 et 35, à Brwxoiïes (près && 3a plas© ÂBsse®s3©B®>. COMMUNIQUES OFFICIELS — ~ ^ BERLIN, 17 août. — Midi ; 'iTacaïra ûa la guerre a l'ouest, â-ioup# d'année du îeïd-marécfcal général prince héritier -Ruppïeeht de Baviaie : Une niuvelle grande journée de combat, la deuxième de la bataille en Flandre, s'est décidée en notre faveur, grâce à lu vaillance de toutes les armes, grâce à la force d'alteque inlassable de notî~e infanterie allemande incomparable1 Après un feu roulant d'une durée d'une heure, dans la matinée du 17 août, la fleur de l'armée anglaise, accompagnée de forces françaises, en rangs épais, s'est élancée à t'attaque à l'aile septentrionale. Toute la journée, t-a bataille s'est déchaînée sur un front de 30 kilomètres depuis l'Yser jusqu'à la Lys, Les postes avancés près de Driegrachten sur le canal de l'Yser ont été culbutés. L'ennemi s'est emparé également après combat de l'aviint-U rrain de notre position de combat sur le Martje Vaart au nord et à l'est de Bikschote, cédé, pas à pas, par nos treupes de couverture. Les Anglais ont enfoncé noV'e ligne près de Langemarck, et se Sont avancés, en amenant dvs renforts, jusqu'à Poelkapelie. ]ci ils ont rencontré les contre-attaques de nos réserves de nommai. Dans un assaut irrésistible les parties ■ avancées de l'ennemi ont été maîtrisées, ses rangs postérieurs rejetés. Dans la scurée, après une lutte tenace, Langemarck et. notre positon perdue étaient également de nouveau en noire pouvoir. Près de Si-julien et en de nombreux endroits plus au sud jusque vers Warm'ton également l'adversaire dont les troupes d'attaque disloquées étaient constamment complétées par de nouvelles forces, s'est introduit dans notre zone de combat. L'infanterie enraya partout la violente poussée et a rejeté de nouveau l'-ennemi par l'étroite colelabornlion de l'artillerie et des aviateurs. Sur les routes conduisant de Roulers et de Menin vers Y près, elle avança au-delà'de notre ancienne position par une attaque couronnée de succès. Dans tous les autres secteurs du vasta champ de bataille, l'assaut anglais s'est écroulé devant nos obstacles. En dépit des sacrifices las plus lourds,les Anglais n'ont rien réalisé. Par notre défense nous avons remporté une victoire complète. Inébranlable et animé d'un esprit enthousiaste notre front est prêt à de nouveaux combats. En Artoisj les Anglais ont de nouvt\m violemment attaqué près de Loos. Des irruptions locales ont i-neutralisées par d'énergiques contre-attaques. St-Quentin a de nouveau été exposé au feu français. La voûte de la cathédrale s'est effondrée et l'intérieur de ce bâtiment historique a été incendié. Groupe d'armes du prince impérial allemand : Au front de l'Aisne, des attaques françaises partiales ont échoué au nord-est de Cerny. Près de Verdun, la bataille d'artillerie a de nouveau acquis la plus grande intensité vers midi. Jusqu'ici l'ennemi n'a pas attaqué. Sur la rive orientale de la Meuse des régiments badoist éprouvés au combat, ont fait soudainement riruption dans la forêt de Caurrièresi détruit les travaux d'attaque ennemis et ramené plus de 600 prisonniers appartenant à trois divisions françaises. Aviation. 16 avions ennemis ont été abattus. Le capitaine t ron von Richthojcn a remporté sa 58me victoire aérienne et le premier lieutenant Dostler sa 25me. Théâtre de la guerre à l'Sst. Groupe a aruse du i<îid-ma,réehai général Grince Lôopcld de Bayière ; Pas de grandes opérations de combat, activité d'artillerie fréquemment ravivée et combats d'avant, postes. tfrent d'armée du générai colonel archiduc Joseph: Au nord de tiolda à là Bisiritza et au sud de la vallée au Trolus, des combats partiels se déroulent à noire avantage. troupe d'armée du ieldmaréchal général von Mackensen: Des poussées russo- roumaine s au nord de Focsani et au Sereth ont échoué avec des pertes considérables pour l'enn mi. ?roui en Macédoine; Rien de nouveau. BERLIN, 1G août. — Officiel de ce soir : L'assaut ennemi en Flandre, qui s est étendu sur 30 kilomètres, s'est échoué avec des partes considérables. Ce n'est que près de Drijgrachten, au canal d'Ypres et près de Langemarck, que l'adversaire a réalisé des avantages locaux. En cet endroit, l'on combat encore. Devant Saint-julien, au nord-est d'Ypres, jusqu'à Warneton, à la Lys, l'ennemi a été refoulé partout sans trêve. En Artois et près de Verdun, violent feu d'artillerie. A l'Est, rien d'essentiel. iia guerre sous-marine. BERLIN, 16 août. — Officiel Par l'action de nos sous-marins, ont été nouvellement cou'ées, 25,000 tonnes de jauge dans le golfe de Gascogne et dans la zone barrée autour de l'Angleterre. Parmi les navires coulés figuraient : le vapeur anglais armé «Fort-Curies », chargé dt S,000 tonnes de froment, détruit après un combat d'artillerie qui a duré deux heures; en outre, un vapeur-tank armé, torpillé ensemble avec un autre vapeur hors d'un convoi; ainsi qu'un autre vapeur, escorté également, apparemment avec un chargement de pétrole. Un vapeur avait une cargaison de houille. Un de nos sous-marins, opérant dans la Méditer ranée, a bombardé le 30 juillet les installations militaires de Homa (Tripo'Maine)t avec une ejficacité dûment constatée. Lê~~feu de défense intense de plusieurs batteries de la côte est resté stérile. autrichien VIENNE, 17 août ; 'A'heâfcre ae la guerre à l'Est. Pas de changement en Roumanie. Le butin total depuis le d- but des combats au nord de Fc-csani comporte : 200 officiers prisonniers, plus de 1100 soldais, IIS mitrail'-euses et 35 canons. Au suit de Grozi'szci des troupes honved et d& cavalerie impériale et royale à pied ont refoulé plus loin l'ennemi pat de vives attaques. A cette occasion 45 ojii-ciers, 1,600 soldats, 18 mih aiileuses et 1 canon ont été capturés. La 8me compagnie du régiment honved de Trenssen n. 15 a fait à lui seul 600 prisonniers. Sur les hauteurs au nord de Holda jusqu'à la Bist-ritza des détachements du régiment honved de Szeged n. 302, ont mis en fuite un bataillon russe qui montait à l'assaut. A cette occasion beaucoup de matériel de guerre resta entre nos mains. Théâtre de la guerre italien. et Théâtre de la guerre aux Balkans : Situation inchangée. VIENNE, 16 août. — Officiel : •ï'iiéatre de la guerre à l'est A l'est de Marsesci, aes régiments allemands om rejeté l ennemi au delà du Sereth, ce qui leut valut la capture de 3,500 prisonniers, lô canons et 50 mitrailleuses. Près de Stracani, de fortes attaque s t appuyées par des renforts considérablesj ont échoué. ifrons d'armée du colonel-général, arcmduc Joseph A la Susila supérieure, l'adversaire a reculé sur les hauteurs a l'ouest de Racasa, à l'esi de Soveja. Des régiments honveds lui ont enlevé le Monte Resboigulus. 'i'àfiiiïre de la guerre italien et Théâtre de la guerre des Balkans : Rien à signaler. rùfrcs CONSTANTINOPLt, lo août. — Officiel Sur la côte a.'Asie-Mineure, un de nos vaisseaux gardes-côtes, commandé par le premier lieutenant Hesselberger, a coulc un sous-marin anglais et fa'-t 3 prisonniers. La vive actiué de l'exploit accompli avec une grande bravoure par ce navire, mérite une mention toute particulière. Au front du Sinai, 100 Anglais qui se heurtèrent à une de nos patrouilles, ont du rebrousser chemin après combat. Notre. patrouille a capturé quelque matériel de guerre et détruit des obstacles ennemis. La cavalerie ennemie, qui s'avançait en reconnaissance jusqu'à la Tousiae Tell Scheria - Bir es Saba, se retira après quelques décharges de notre artillerie. BULGARES SOFIA, 15 août. — Officiel ; iî'roiit en JSlacedcitte : Faible activité combaltive sur tout le front. Feu d'artillerie un peu plus anime à l'est de la Czerna et au sud de: Doiran. Sur les deux rives du Vardar et à la Strouma inférieure, activité de patrouilles. j^iont en iioumauie : Près de Mahmudieh et au sud de Calatz, canonnades isolées. PARIS, 16 asdi. — Officiel ae 3 h. p. m. : En Belgique, après une violente et minutieuse préparation d artillerie nous avons déclart"/ié ne matin une attaque en liaison à aroiie avec L'armée britannique. Avec un superbe entrain l'infanterie s'est elancée à l'assaut des positions ennemies de part et d'autre de la roule ae Sleenstraaîe à ùixraude enlevant tous ses objecifs; franchissant le Steenbeek, nos troupes progressent sur la rive droite en contact avec nos alleiés. Au éud d'Ailles, une attaque vigou-reusemJnt menée nous a rendu maures sui un front d'un kilomètre d un système de tranchées solidement tenu par l'ennemi. Quatre contre-attaques dirigées par l'ennemi sur nos nouvelles positions ont été facilement repoussées. 120 prisonniers dont un ■c<jjità i sont actuellement déinombrée. Dans la région du monument d'Hurtebisy nous avons également progressé el fait une vingtaine de prisonniers. Activité des deux artilleries en Champagne et sur les deux rives de la Meuse. Nous avons exécuté vers Louvemoni un coup de main et ramené sept prisonniers. Rien à signaler sur lt reste du front. Aviation : Notre aviation o copieusement bombardé cette nuit çt dans la matinée les cantonnements et bivouacs ennemis au nord et à l'est de la forêt d'rlq&Lulst ainsi que la gare de Lichtervelde. Au cours de notre attaque dans le secteur Ailles-Hur-tebise nos avions n'hésitant pas à cause du mauvais temps à voler très bas ont accompagné la progression de notre injanterie et mitraillé à faible altitude les alris et réserves ennemis. PARIS, 16 août. — Officiel de 11 h. p. m. : On Belgique, notre aliaque s'est poursuivie avec succès au cours de la journée. Noire injanterie dominant l'adversaire a brisé sa résistance à l'ouest de Steenshoek et continuant à l'est sa progression en liaison avec les troupes britanniques, elle s'est emparée de toutes les positions ennemies, plus de trois cents prisonniers dont quatre officiers sont tombas entre nos mains ainsi-qu'un nombreux matériel qui n'a pas encore été dénombré. Activité des deux artilleries dans les régions de La)faux e d Hurtebise. Sur la rive gauche dé la Meuse dans U région de la côte 304 une de nos patrouilles a ra mené des prisonniers. En Alsace, thème coups d< main tentés par l'ennemi au Barenkop et au sui de l'Hartmannsweilerkopf ont complètement échoué SiUSSÊ PETROGRAD, 15 août. tfront a i'Ouest: Fortes fusillades dans la direction de Volma e de Tarnopol. ê'roût en ftouinania : Dans la région d'Ocna, le combat perdure. Apre; plusieurs attaques l'ennemi s'est emparé des hauteurs situées à 7 versles d'Ocria. Dans la vallée de la Dolina et dans cette du Casinut les Roumains oni repoussé l'ennemi. Dans l>a région de Kretuiecheny l'ennemi a pronœé lie violentes attaques contre no tre position. Il a été repoussé. Nous avons rétabli la situaiien. HA ROME, 15 août. — Officiel ; La nuit au 13 au 14, escarmouches enl-e détachements de reconnaissance qui se sont terminés en notre laveur dans le secteur du Monte Piario, près de Spanzapam et sur le Dosso Faiii. Une attaque dirigée par des dcuichernenis ennemis contre notte position ctab'ie à l'entrée du val Parola (Rio An-dralzj a été repoussé par un copps-à-corps acharne. Hier matin, une de nos escadrilles ae lanceurs de bombes, composée d'un grand nombre a'appa-reili, et protégés par des aviateurs de combat, a survolé l'importante jonction des chemins de fer de Asshng, dans la vallée de San (Sava)j au sud-est de Viliach; elle avait pour mission a entraver l'important trafic lie l'ennemi. A midi, une seconde escadrille aérienne a renouvelé cette opération; elle avait peur objectifs les hauts-fourneaux établis au même endroit. Il a été constaté que les résultats des bombardements ont été satisfaisants. Six tonnes et demie d'explosifs de tout genre ont été jeles et ont touché-en plein certaines installations, tandis que d'autres bâtiments prenaient feu. Après avoir accompli leur lourde tâche, nos aviateurs sont rentrés indemnes dans nos lignes, traversant sains et saufs les lignes de feu ennemies. Au cours de nombreux combats aériens, ils oni descendu des avions de chasse autrichiens. ANGLAIS LONDRES, 15 août. — Oijiciel ; Ce matin, nous avons prononcé une attaque sur un large front, depuis le noia-ouest des jaubowgs de Lcns jusqu'au bois de Hugo au nord-est de Loos. Sur tous les points, nous nous sommes emparés de la première ligne de déjeuse allemande et progressons maintenant d'une manière satisfaisante. Des contre-attaques ennemies ont été complètment rc-jx)ussées à l'est de Sainte-Emilie. Celte nuit, les Français ont encore gagnj du terrain à l'ouest de Bixschoote. Des détachements ennemis ont attaque, la nuit dermere, nos nouvelles positions établies a t'est de Klein-Zillebeke; ils ont été repoussés et ont laisse quatorze prisonniers entre nos mains. Le vent souffle toujours avec violence et la pluie est tombée à torrents. Dans la matinee, des troupes canadiennes ont assailli les positions allemandes au sud-est et à l'est de Loos, sur un front de 2 milles anglais (3.2 km.). Les formidables installations de défense de la hauteur 70, qui avait résisté à notre attaque lors de la bataille de Loos en 1915 et avait été fortifiée depuis lors de toutes les jaçons possibles par nos ennemis, ont été prises d'assaut. Après que nos troupes se furent emparées au premier système dé' tian-chées de l'ennemi sur toute l'étendue du front attaqué, elles pénétrèrent jusqu'à hauteur des installations défensives à l'ouest de Cité-St-Auguste, où elles pénétièrent dans les positions allemandes, sur une profondeur de un mille (1.6 km.). Outre une série organisée de lignes de tranchées et de points d'ajipui constituant tes installations de défense de la hauteur 70, les viilagss ( O de CHé-Ste-EUsabeth, CUè Sl-Milie, Ché-St-Laurent, ainsi que le bois de Raze et la moitié occidentale du bois Hugo, sont actuel'ement en notre pouvoir. Tous nos objectifs ont éie pris; nos pertes sont minimes. LONDRES, 14 août. — Ofjiciel de l'Amirauté : Un de nos contre-torpilleurs a touché une mine et a coulé dans ta mer du Nord. Le capitaine, 2 officiers et 43 hommes oui éic sauvés. La Note ûu Pape Le Texte de la iMoie Pacifiste Roms, 10 a:,ùt. (Sœîani.) — Lv texte ce la note du Pape adressée aux chefs des Etats belligérants, a été publié aujourd'hui. Le Pape fait d'abord ressortir qu'il s était efforcé depuis le début dis la guerre d'observer une neutralité p&rf&ite, de se charger des victimes de la guerre ^aas différence de nationalité ni de religion et enfln de hâter à mesure du possible la fin du malheur actuel. Sa Sainteté regretta que ses exhortations sont restées stériles jusqu'à présent. Au contraire, la guerre devient de plus en plus cruelle. Le Pape demande si l'Europe veut se laisser entraîner jusqu'au suicide. En vue de cette situation alarmante, le Pape renouvelle son appel à ceux qui tiennent en leur pouvoir le sort des nations, sans aucune intention politique quelconque, sans écouter l'impulsion de l'un ou de l'autre des psr^is belligérants, uniquement poussé par Son devoir comme Père commun des croyants. La note pontificale dénombre eusuite les points, qui de-viaient d'après les vues du Pape devenir ls base pour l'établissement d'une paix juste et de durée. En première ligne la foi ce matérielle des armes doit faire place à la force morale du droit et par oonséqu-ent un désarmement simultané et réciproque doit avoir lieu d'après des règlements et des garanties à fixer en tenant compte des exigences de l'ordre public. ' Ensuite le Pape recommande l'introduction d'u 1 tribunal arbitral international doué de sanctions d< terminées. Après qu'ainsi le règne du droit soit fixi - chaque obstacle qui entrave les relations entre i< l' peuples doit être écarté, la litorté et la communaut des mers doit être assurée, ce qui écarterait d nombreux motifs de contins et ce qui fera inaugurer de nouvelles ressources dj ^aja-être. E ce qui concerne le paiement des indemnités de guei ( re et le recouvrement des frais de la guerre, 1 Pape pos.3 comme principe, la renonciation compté te et mutuelle d'indemnités et de remboursement d ; frais de guerre, exception fai>e pour certains es pour lesquels des raisons particuliers existent, qt seraient a peser avec justice et équité. Le Pap exige ensuite la restitution mutuslle de tous le territoires occupés, le rétablissement de la Beig que et de son indépendance complété au point d vue politique, militaire et économique, l'évacuatic: du territoire français, la restitution des colonies al lemandies. Quant aux questions particulières terri tonales, comme celles de l'Alsace-Lorraine, di ïienîin' et Trieste, de l'Arménie, de la Pologne, i-Pape propose de les examiner dans un esprit con cillant et de les résoudre en tenant compte des as pirations des populations et du bien-être général d( l'humanité. Le Pape croit que la réorganisation fu titre des peuples devrait pouvoir se iaire sur ce bases. Celles-ci seraient aiers propres à ce que 1* retour d'un conflit semblable soit écarté pour tou jours. Enfin le Pape fait, ressortir que tout U monde reconnaît que 1 honneur des armes est gas-d< des deux côtés. Le Pape invite les cliefs d'Etat d< toutes les nations belligérant-s à accueillir Ses propositions favorablement et à réfléchir 'à lettr lour. de; responsabilité. Le Pape souhaite que les généra, tiens futures puiss; l'investir du beau nom de pacificateur. Que Dieu veuille les éclairer et les conseil. 1er ! Le document est daté: Au Vatican, le 1 août 1917 La Haye, 16 août. — Le correspondant du «Times» à Rome télégraphie : L'impulsion pacifiste du Pape, projetée déjà pour Le commencement d< la quatrième arssiée de guerre, a été préparée d< longue msin. Le reproche des journaux anglais qut cette impulsion a attendu intentionnellement le; succès austro-allemands, est donc infondé. Berlin, 15 août. — Le « Secolo » publie qu^ la note pacifiste du Pàpe a été remise au cours d« la semaine écoulée, à i'iriterve'Jtkwi du gouvernement espagnol, aux neutres, à l'Angleterre, à la France, à l'Italie et aux Etats-Unis. La note est rédigée «sa ijunçais. L'altitude soi-disant bieuveii. lante de l'Autriche aurait influencé la note. Le « Secolo » écrit que le Pape aurait fait sonder d'abord très habilement ]e terrain par le secrétaire d'Etat, le cardinal Gaspari. Avant d'envoyer- la note, elle a été discutée à fond par le Collège des cardinaux. C'est un procédé qui ne répond pas aux habitudes du Pape. Le document aurait été conçu et achevé par le Pape personnellement et soumis aux puissances dans les premiers jcurs du mois d'avril. D'accord avec les nouvelles du journal catholique, le « Corriere d'italia », une autre nouvelle de l'Agence de la presse suisse dit encore : On attribue d'autant pius d'imporiai-ce i. la note pacifiste du Pape, d'après le col labo-râieiu' du « Corriere délia Sera » au Vatican, que le Vatican a pu prendre ses renseignements au sujet des intentions dfss gou vernemeins et au sujet de la situation morale et matérielle des groupes belligérants. Si 'e Pape fait donc des propositions de paix pesiti.<-s, on peut cioire qu il sait que les Puissances Centrales les accepteront dans It.urs caractères principaux, et qu'il existe probablement aussi chez l'Entente un arrangement fondé sur ces principes. Cela est d'autant plus probab'e qu»; l'envoyé plénipotentiaire de l'Angleterre près le Saint-SiCge s'est chargé de remettre la note papale au gouvernement italien. Au Vatican, on en attend une profonde impression, non seulement parmi tous les peuples du monde, mais principalement chez les gouvernements des belligérants, d'autan, plus qu'on affirme que la note tient compte des points de vue fondamentaux de la Quadruplice, îelativement à un armistice et à la paix. La presse allemande. De la « Gazette de Cologne » : Nous apprenons de source ecclésiastique autorisée que le Pape Be. noit XV a effectivement entrepris une action pacifiste et notamment sous la îonne d'une note de la plus haute importance, à toutes les puissances belligérantes et neutres. Cette note diplomatique a déjà été remise à certains gouvernements. Quant au contenu, qui a été publié bientôt par l'a Oosej-vatore Romano », on peut dire aue l'action pccifiste du Pape repose sur les bases d'une paix équitable et durable en se plaçant au point de vue neutre, d'un accord entre tous les belligérants. Toutes les appréciations de la presse, et surtout l'information Router du 15 août, celles du « Morning Post », du « Daily Express », du « Times », du « Journal des Débats », ainsi que celles des journaux italien», s'accordein.t à déclarer que les propositions k^s~z concrètes du Pape ne doivent être accueillies qu'avec une grande prudence. Au Vatican, on se met particulièrement en garde oontre une hypothèse qui n'est que trop transparente, d'après laquelle le Pape Benoit xv aurait été influencé par une personnalité quelconque des Puissances Centrales; au contraire, l'action pacifiste du Pape est due à l'initiative la pius purement personnelle du Pape, qui a travaillé dans l'intérêt de l'humanité souffrante tout entière. De toutes les appréciations recueillies, celle du « Corriere délia Sera » se rapproche le plus de la note papale. Commentaires italiens. Lugano, 16 août. — L' « Agence r :r>akic d'informations » écrit que la démarche du Pape est vive- !mcttt appréciée dans les milieux politiques et diplomatiques;, on estime généralement que nj l'Enten- n te, ni les Puissances Centrales ne pourront se r >_ fuser à examiner matériellement cette démarche. Berne, 16 août. — Du « Giornale d'italia » : I :S Pape s'est décidé à une note pacifiste diplomaîiqt é après que les informations lui eussent fait naUemci e comprendre que les projets des deux groupes bell it gérants ne se trouvaient pas en contradiction invii n { cible avec ses propres idées. i Du « Secolo » . Avant que de voir le jour, la no 6 papale a été soumise à l'approbation d'une Corrmi :- sion caadiualice et a ensuite é o transmise à. la Frai e ce -t a>ux Etats-Unis, pair l'ambassadeur anglai ® Mi.an, 16 août. — Du « Carrière délia Sera » IJ La démarche du Pape est ncadirérée par la press 3 de l'Entente, comme une nouvelle attaque de flair s contre l'Enteste, qui fait le pedsnt à la Conférera " de Stockholm, organisée apparemment par l'Ail* ' magne, sous la forme d'une Conférence de la pai> 1 organisée par l'Autriche catholique. Commentaires américains. Amsterdam, 16 août. — L- « New-York Times ne trouve dans les propositions du Pape, attcttn®(de conditions pariioulièpsment importantes et « sin quae non » de l'Entente, mais admet que les prope s.tion® sont acceptables pour les Puissances Centra les, abstraction faite de la pe-sition qui seia fait " aux Alsaciens-Lorrains, aux habitants de Trieste t Trente, et de la question polonaise lors de la Con féir.nce de la Paix. Commentaires français, ! Lugano, 16 août. — Du « Journal » : Ces p/repo | sitions constituent un coup de théâtre qui ne ncu surprend guère. Le Pape se vante de son impa.rtia lité sincère, ce qui ne l'empêche pas en attendait d'afficher une prédilection marquée pour les Etat restés fidèles à l'Eglise. Cette circonstance doi être particulièrement notée si l'on s? souvient de relations etroi.es qui existent entre le Vatican e Sa Majesté Apostolique. Le chef acttv] des Kabs bourg maintient avec le Pape les relaîons soigneu semc.ni entretenues par feu l'Empereur François joseph et nous nous r&pp Ions on- "-«<i<v>.'s-JosepJ voulait rendre visite à ses ailliés italiens dans li ville éternelle. Paris, 16 août (Havas). — Le « Temps » constat ' que le mémoire papal sacrifie complètement la Rus sie et les affaires de l'Entante en Orient, m pas sont celles-ci sous silence. On ne fait ptriru; mentioi de la Serbie et de la Roumanie, bien qu'en ce mo m-ni même, une armée roumaiitv combetf» héroï quement pour 'e so' natal. Les AUiés ne peuven abandonner des nations qui se sont confiées à eu; et qui constituent une muraille absolument n'xes naire contre la pression germanique. Us ne peu veut trahir la cause de la Russie libérée, don l'unité ne survivrait point à un© telle catastrophe Soiait ce là une paix, oet record qui livrerait è l'Allemagne, le centre ef- l'est de l'Europe, une partie x l'Asie et les moyen$ de menacer le mond: •entier? Le «Temps» insiste encore sur une lacune autrement grave pour les Français, en dtetra : « En examinant de près le document, on ne trouve aucune mention de l'AIsacs-Lorr ine. Une voix qu: s é'ève au nom de la justice divrTe nobliera-t-ells le châtiment des coupables et la réparation de Fin. injustice, aussi bien pour 1871 que pour 191-Lorsqu'on veut se poser en arbitre de la paix en cê monde, on a pour premier devoir de prendre partj soit pour le bien soit pour le mal, comme le ptésf" dent Wilson en a donné l'exemple. » Le « Joufénal des Débets » dit que les proposi tiens du Pape, abstraction faite des hâbleries au sujet de 1 arbitrage des nations et d® la liCverté des mers,contient des clauses qui impliquent la rétro, cession complète des territoires occupés en France et en Belgique et peut-être au^sî des dédommage-rnenits pour la rétrocession des colonie; allemandes Mais il serait nécessaire que cette idée s'étende également à l'Alsace-Lorraine e-t à l'Irredeinta, dont il n'est fait mention que dans quelques phrases. Le « Journal des Débats » est d'avis que l'entrée en scène du Pape ou oe to-uee autre tierce personne ne pourrait avoir d'utilité qu'au cas où une partie des belligérants aurait été conoaltée préctlafcle-ment. Cette fraction ferait alors des propositions précises auxquelles on opposerait les offres de paix de l'autre parti. A présent, on ne trouve dans la soi-disant propositbn du Pape, qu'une invitation à ©manier des pourparlers, sur des bases très incertaines. C'est pourquoi on ne peut faire que la repousser. Les tiers qui entrent ainsi en lice, favorisent sciemment ou non le maintr<i des emp-'res autocratiques en Europe Centrale. Les Alliés ne saura.cnt accep:tcr un Congrès de la paix que pour régler les détails à mettre en exécution d'une paix souscrite au préalable. Avant ceJa nous ne déposerons point les armes. C'est ainsi aussi que les catholiques français le jugeront gsns doute. Les fidèles de France prennent une trop grande part aux sacrifices de toute la nation et s'intéressent trop à nos prêtres Qui ont acccpïé jcy • tsasraQat une tâche, dont la prêtrise est libre en d'autres circonstances, à oeux qui, nombreux, tombèrent sur le champ do bataille, que pour accepter une paix, qui de que'que ■côté qu'elle vienne, serait un vol envers nos morts, si elle survenait en oe moment. ■ ■ ■ — ■■ ■■ — Dernières Dépêches La fermeture de la frontière française. D'après le journal « La Suisse », la fermeture da la frontière française a été effectuée plus sévèrement que jamais. Ni les télégrammes, ni les lettres ne peuvent quitter la France ; même les marchandises, qui sont en route depuis des semaines, sont retenues dans le pays. G ise ministérielle en Angleterre. Londres, 17 août. — L' « Extrabladet » de Ca penhague apprend de La Haye, que M. Bal four, aurait quitté le ministère et que M. Winston Churchill reprendrait le portefeuille des affaires étrangères.

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.