Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1917, 03 Août. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/5d8nc5t286/
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4™* Année - N. 1022 - Ed. B CINQ CENTIMES Vendredi S Août 1917 ABONNEMENTJ'OSTAL, ÉD. B Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 Les bureaux de poste en Belgique et à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les IJanv. 1 Avril 1 Juillet 1 Octob. On peut s'abonner toutefois pour les deux derniers mois ou même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de . 2 Mois 1 Mois Fr 3.00-Mk 2.40 Fr1.50-MU.20 TIRAGE : IIO.OOO PAR JOUR Le Bruxellois ANNONCES La ligne Faits divers et Echos . fr. 5.00 Nécrologie 3.00 Annonces commerciales . 1.50 » financières ... 1.00 PETITES ANNONCES La petite ligne ...... 0.50 La grande ligrte. ..... 1.00 TIRAGE :SIO„GÛ© PAR JOUR Rédacteur en Chef : René Armand Journal Quotidien Indépendant Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES. Les bureaux du « BRUXELLOIS » sont transférés à la RUE DE LA CASERNE, 33 et 35, à Bruxelies (près de ia piace Anneessens). COMMUNIQUES OFFICIELS ALLEIVIA^DS BERLIN, 2 août. -- Gfjiciel de midi : Iheâtre de ia guerre à l'ouest. Groupe d'armée du ield-maréchal général prince héritier Kupprecht de Bavière : Sur te champ de bataille en Flandre, l'après-midi seulement les combats d'artillerie violents se sont déchaînés de nouveau. Depuis Langemarck jusqu à la Lys, un jeu roulant d'une durée de plusieurs heures a été dirigé contre nos lignes, avant Que l'ennemi déclanciiât vers le soir de nouvelles vigoureuses attaques sur ce jront. De nouveau, d'âpres combats se sont déroulés, dans lesquels les divisions tnenèes au feu par l'adversaire ont été partout repoussées, fréquemment aussi nos lignes de combat ont été portées plus avant pur des contre-poussées couronnées de succès. En aucun endroit, l'ennemi n'a remporté d'avaniage. Par contre, ù a perdu beaucoup de morts dans notre défense non affaiblie ainsi que plusieurs centaines de prisonniers par nos contre-attaques aux endroits de pénétration. Après une nuit troublée, des attaques anglaises déclancliées à nouveau de grand matin à l'est de Wijtschate ont également échoué. Crï&ape d'arnise du K-ionpriaz aireiaana; Au Chemin-des-Dames, les Français ont renouvelé leurs assauts infructueux contre les positions de hauteurs conquises pai nous au sud de Filain et au sud-est de Cerny. Pétulant la fournée et dans la nuit, ils se sont portés jusqu'à cinq reprises contre nos lignes. Toujours, ils ont été repoussés par nos troupes de bataille rompues au combal.Sur la rive occidentale de la Meuse égalemeni) l'ennemi a déclanche le soir une conire-attaque infructueuse en vue de reconquérir la positions que nous lui avons arrachée. Le nombre de prisonniers faits dans les combats d'hier couronnés de succès, auquel outre les troupes badoises, les troupes hanovriena,es et de l'Oldenbourg ont une part glorieuse, s'est élevé à plus de 750 soldais. •A'héaire de la guerre à l'Est. Groupe ct'armee du îatd-mar#chal général jfrinee Léepold de Bavière: Groupe d'armée du colonel-général von Boelim-Ermolli ; Dans l'angle compris entre le Zbrucz ei le Dniester, des arrière-gardes russes ont été battues près de H-ygorffl, sur la route vers Chotin. Au nord de Czernowitz, nos divisions s'approchent également au sud du Dniester de la froniière russe. Front d'armes du général colonel archiduc Joseph : Le front, russe dos Ca'rpathes cède actuellement entre le Pruth et la pente sud-est des montagnes de Kelemon. Des divisions allemandes et austro-hongroises refoulent l'ennemi, qui fréquemment oppose une résistance acharnée. Nous nous trouvons devant Kimpolung. Entre les vallées de l'Oitoz et du Gasinu, l'ennemi a fait intervenir hier également de nombreuses forces pour conquérir le Mgr. Casi-nului. Plusieurs attaques déclancliées après un feu violent ont échoué devant la fermeté des défenseurs. Sur mer. BERLIN, 2 août. — Officiel ; Nouveaux succès sous-marins sur le théâtre septentrional de la guerre : 24,000 tonnes de fange brute. Parmi les navires coulés figuraient les vapeurs anglais «Valelta» (5,871 tonnes), à charge complète, faisant route vers l'Angleterre; uLi-ing-Choonn (5£07 tonnes), chargé de marchandises diverses, pour compte du gouvernement anglais; «Castleton» (2,395 tonnes), chargé de minerai de fer de France pour VAngleterre, et un grand vapeur à charge complètet assuré par des destroyers, à destination de l'Angleterre. AUTRîCHiEt* VIENNE, 1 acùl ; Théâtre de la guerre à l'Est. Au nord de la vallée de Casinu de violentes at-iaaues de l'ennemi ont encore échoué. En cet endroit le régiment d'infanterie de Szek n. 82, combat avec une force rompue à l'f preuve. Dans la région de l'angle des Trois Pays nos troupes ont progressé par surprise contre les hauteurs occupées par les Russes. L'adversaire fut refoulé. Dans la Bucovine méridionalq nous marchons sur Kimpolung.Au sud-ouest et au nord-owst de Czemowitz nous avons brisé au cours de violents combats la nouvelle résistance de l'ennemi appuyée par ses contre-attaques. Les Russes reculent. A l'angle de l'embouchure du Zbrucz, les coalisés ont réalisé de nouveau progrès. l'héâtre de la guerre italien. et Théâtre de la guerre aux Balkans. Situation inchangée. rustes CONSTANT1NOPLEt 31 juillet. — Officiel „• Front du Caucase; Simples combats de reconnaissance. Front du Sinaï: Feu d'artillerie léger près de Gaza et anim.é plus à l'est. C ON.ST AN TIN OPE, 1 août. — Officiel du 31 'juillet : Au front du Caucase des combats de patrouilles seulement. Jront de Sinaï: Près de Gaza canonnade faible.i. plus 'à l'est elle a été plus intense. BULGARES SOFIA, 31 juillet. — Officiel ; Front en Macédoine : Feu d'artillerie assez animé entre les lacs dans la boucle de ta Czerrn et par endroits sur la rive droite du Vardar. Dans la région de la Moglena, une troupe ennemie de reconnaissance fut complètement repoussée par notre fusillade et noire bombardement. Dans la boucle de la Czerna, un avion ennemi fut obligé d'atterrir dans nos lignes après que nous l'eûmes incendié. i ront en roumaine : Fusillades près de Mahmudia. SOFIA, 1er août. — Officiel : i ront en Macédoine : Feu d'artillerie assez animé à l'est de la Czeina et sur les deux rives du Vardar; c\ms la région de la Moglena. des détachements de reconnaissance ennemis furent repoussés près des collines de Ba-hove et de Buynktasch. A la Strouma inférieur?,des troupes anglaises de reconnaissance composées d'infanterie et de cavalerie ont tenté de s'avancer près de Christian Kamila, mais elles furent repoussées par notre feu. Frono en Roumanie : Feu d artillerie, peu nourrit près de Tulcea, SOFIA, 1 août. — Officiel du 31 juillet ; Front en Macédoine: Canonnade assez vive entre les lacs et la boucle de la Cerna et par endroits sur la rive droite du Wardar. Dans la région de Moglena un détachement de reconnaissance ennemi a été totalement refoulé par notre fusillade et nos bombes. Dans la boucle de <a Cerna un avion ennemi a été contraint à atterrir dans nos lignes, après avoir été atteint par notre feu. ii'ïoat en .Roumanie : Fusillade près de Mahmudia. FRANÇAIS PARIS,.1 août. — Officiel de 3 h. p. m. : En Belgique, après nos brillants succès de la veille, nous avons, sous une pluie torr-Miielle, consolidé les positions conquises. Lutte d'artillerie soutenue sur tout le front de l'Aisne. A l'est de Cerny, une vigoureuse contre-attaque nous a permis de progresser sur plusieurs points et de faire une trentaine de prisonniers. Sur la rive gauche de la Meuse, dans la région comprise entre Avocourt et la côté 304, l'ennemi, après une préparation d'artillerie qui durait depuis plusieurs jours^ a attaqué ce matin (es positions que nous lui avions enlevées le 17 juillet; l'ennemi n'a pu atteindre que certains éléments avancés de notre première lignet où il a été arrêté sous nos feux. Rien à signaler sur le reste du front. PARIS, 1 août. — Officiel de 11 h. p. m. : En Belgique, sou s la pluie persistante, nous continuons à organiser les positions conquises. Au nord de l'Aisne, activité des deux artilleries, principalement dans le secteur Craonne-Huriebise. A l'ouest de Cerny, l'ennemi a attaqué à diverses reprises, mais nous l'avons repoussé partout en lui faisant trente nouveaux prisonniers. Sur la rive gauche de la Meuse, dans la région du bois d'Avocourt - côte 304, l'ennemi n'a pas retiouvelé ses attaques de la matinée. Sur la rive droitej lutte d: artillerie sans action d'infanterie. Armée d'Orient. — Activité moyenne de l'artillerie sur l'ensemble du front. Rencontre de patrouilles dans 'a zone de la Strouma. Des détachements bulgares qui essayaient d'aborder nos lignes vers Staravina ont été repoussés. CSALÏÉH ROME, 31 juillet. — Officiel : Sur tout le front, cunonnack-'s modérées. Dans la vallée de Travignoli, une de nos patrouilles a mis en fuite un détachement ennemi trois fas supérieur en nombre; elle a 1ué quelques soldats autrichiens, parmi lesquels l'officier qui les commandait. Au cours d'un combat aérien, un avion ennemi a été descendu; il est tombé en flammes près de p, ■ A or m ANGLAIS LONDRES, 31 juillet. — Officiel ; Aujourd'hui, malgré le temps défavorable, les opérations des troupes alliées ont fructueusement continué dans les environs d'Ypres. Nous avons pénétré dans aes positions ennemies et nous avons avancé notre ligne sur un front de plus de 15 milles, depuis Basseville, sur la Lys, jusqu'à Steen-stra'-te, sur l'Yser; nous nous sommes emparés àff ces deux villag s. Sur l'extrême aile gauche> nous avons collabore avec les Français qui protégeaient celte aile. Nous nuus sommes emparés de Steenstraele et nous avons pénétré rapidement, sur une profondeur ds près de 2 milles, dans les positions da défense allemandes. Après que nos troupes curent atteint les buts visés pour la journée déjà tôt dans la matinée, elle continuèrent l'attaque avec la plus grande bravoure, prirent Bikschoote- et les positions ennemies au sud-est et à l'ouest de Bikschoote sur un front d'à peu près deux milles et demie, y compris un estaminet de Kortekeert. Dans l'après-midi une contre-attaque ennemie a été reponssée au centre et à l'aile gauche. Les divisions britanniques ont pénétré dans les positions ennemies sur une profondeur de deux milles et se sont mises en possession des passages sur la rivière de Stecrbeek, ce qui constituait leur visée finale. Au cours de leurs attaques nos troupes ont Pfis d'assaut deux puissants systèmes de défense de l'ennemi, ont enlevé les villages : Vejlorenhoek, Frcyenberg, SI-Julien, Pilhèn et beaucoup de points d'appui fortement organisés et des secteurs, bien préparés pour la défense. Plus au sud, juste au centre de notre attaque, nos troupes ont atteint tous leurs premiers buis viS's, dont le village de Hooge, le bois sacté, et combattirent ensuite contre une résistance opiniâtre dans un terrain difficile dans les alentours de la route d'Ypres-Menin, où elles prirent le village de Westhoek. Dans cette région où d'âpres combats eurent lieu au :ours de la journée, qui perdurent encore, nous avods pénétré à travers les installations de défense ennemies dans une profondeur d'environ un mille. Un certain nombre de puissantes contre-attaques ont été repoussées avec succès. Sur l'extrême droite, au sud ia la route Zillebe-ke-Zandvoorde nos troupes ont atteint leurs visées de bonne heure et ont enlevé les villages La Basse, ville et Hollebeke. A part de lourdes pertes que nous avons infligées à l'ennemi,nous avons déjà ra. mené plus de 3,500 prisonniers. Une indication précise du nombre des prisonniers faits,n'est pas encore possible. Dernières Dépêches La bataille en Flandre. Du front flamand, 1er août, — La bataille près d'Ypres, qui s'est déroulés depuis dies semaines dans un combat d'artillerie monstre dont elle ne parvint pas a s'arracher, est entrée dans une nouvelle phase, hier, à. 6 h. 30 du matin. Après un dernier feu roulant, dépassant toutes les mesures, l'attaque die l'infanterie anglaise se prononça, des deux côtés d'Ypres, sur une étendus de 25 km. contre les positions allemandes de défense.Des escadrilles de tanks en files étendues, comme autrefois à la Somme, conduisant, sous la protection de l'artillerie, 'vo pro-; fondes lignes d'assaut formées par les meilleurs éléments de l'armée anglaise. Notre infanterie aecueil-' lit les vagues assaillantes par un feu destructif, et le brillant exemple qu avait montré l'artillerie allemande dans sa longue lutte avec les batteries ennemies, qui n'ont pu dominer nulle part, nous garantissait, dès la première heure, qu'elle n'abandonnerait aucun avantage aux adversaires, même dans leurs grandes poussées d'assaui«BMp^us réservons de donner plus tard i 'a*s de la journée. Eu. généraTffa jour de bataille d'infante.j^^^^^kenstitue un succès complet de trois armes allemandes, que l'adversaire, malgré l'immense 1 mise en jeu de matériel et les sacrifies humains incommensurables, n'est pas parvenu à remporter un succès digne d'être signalé : quelques bandes de ' terrains d'entonnoirs sont restées en ses mains, parce que nous avons justement renoncé à reprendre les champs d'entonnoirs démolis et devenus ' inutiles à la défense. C'est tout. Notre ligue est restée intacte malgré l'abandon de ce terrain qui touche à peine l'épiderine de nos profondes lignes de défenss. Soumission nosx conditionnelle de la Grèce. Lugkio, 1er août. — La « Gazetta del Popolo » de Turin apprend : Beviene, qui a participé au Congrès lie Paris, a déclaré que les Puissances de l'Entente ne peuvent pas retirer leur armée df, saiorn-que et de la Macédoine. Celle-ci est la seule garantie que la nouvelle attitude de la Grèce ne change subitement. La Grèce s'est miss inconditionnellement du côté des Alliés, parce que Veaizelos a reconnu qu'on a laissé échapper l'occasion de profiter d'une alliacce. Nouvelle avance à la S'assie. Paris, 1er août. — La Commission des finances de la Chambre française a évalué l'avance que les Alliés doivent encore faire à la Russie à 8 milliards. LA KEVOÏ.ÏIÏÏON EtTSSE. Berlin, 2 août. — Du « Beriiner Tageblatt » : Kerenski a exigé, par vois d'affiches, que la population remette ses armes aux autorités. LA GUEKBÎ! SOUS-MAIÏINE. Stockholm, 1er août. — Le va-peur allemand «Ingrid-Horn» est entré en collision cette nuit, au large. de Dalaro, avec le vapeur suédois «Bergvik», Tout l'équipage du vapeur allemand, s'éievant probablement de 20 à 30 hommes, a péri, à l'exception d'un homme, de même que deux pilotes suédois. DÉPÊCHES (Reproduites de l'édition précédente.) A la Ohambre française. Paris, 1 août. — La Chambre a voté un projet d« loi qui autorise le gouvernement à incorporer dan§ l'armée française, après un accord avec les gouver, nements alliés, des sujets de nationalité d'un des pays alliés, aptes au service militaire. Le premier assaut anglais ea Fiaadre. Berlin, 1 août. — La grande attaque des puissances de l'ou-st en Flandre, s'est étendue de Nooid-schote jusqu'à la Lys. Les Français avaient repris l'aile septentrionale, que ies Belges leur avaient récemment céc'ée. Pénétrant au delà du champ d'en, tonnoirs de la zone de défense, les Français parvinrent jusqu'à la route de Li?eroc-Dixmude jusqu'au village de Bixschoei© qui fut repris en cçn, tre-attaques, Bes forces françaises très considérables, parvinrent à se réempar?r_ de Bixsohoote.Les lignes allemandes encerclent cette localité à l'est et au nord. Le choc principal svait été donné par leg Anglais, qui cherchaient à pousser de l'avant dans la région d'Ypres, ainsi que dans la direction du sud- et du nord-est. Il est vrai que les Anglais parvinrent à envahir les premières positions nivelées par le feu roulant, mais dans la zone de comBat du système dç dafrase allemand la contre-attaque allemande les at- | teignit de toute sa force. Les Anglais furent rejetés de Langsmarck et de St-Julien jusque derrière le Steenbacb. Plus au sud les Anglais parvinrent à réaliser un gain de terrain insignifiant. Nous avons gardé la lisière occidentale de la forêt d'HerSntha-ge. De là jusqu'à Wsrneton la première ligne allemande court encore pour le moment, en partie dans l'ancisnne position de première ligne, en partie dans les lignes préparées d'avance immédiatement derrière celles-ci. De fortes attaques prononcées le soir du 31 juillet contre la forêt d'Herent-hage jusqu'à la Lys, ne sont point parvénue.s à modifier ia situation. Après un cOirps-à-ccps sait glant ies positions allemandes sont restées totalement inchangées. On ne ptut vraiment s'apercevoir jusqu ici de l'appui de la grande offensive anglaise par les Français que dans l'étroit secteur flamand de Noordschote jusqu'à Steênstraete. Au front de l'Aisne, les Français ne se maintiennent qu'avec peine contre les attaques partielles des Allemands. L'assaut allemand du 31 juillet vers 2 heures de l'après-midi, leur a enlevé s«r une largeur de 2 kilomètres et une profondeur de 700 mètres, tout le sys-ième de tranchées qu'ils gardaient encore au plateau de Bovelle. Les prisonniers que nous avons faits, appartiennent à 6 régiments différents. Des contre-at taques françaises qui durèrent jusqu'à 11 heures du soir, restèrent aussi infructueuses que leg attaques françaises réitérées jusqu'à quatre fois au sud de Filain. Les attaques allanamdes sur la rive occidentale de la Meuse qui ainsi que nous l'avons dit nous valurent plus de 2 kilomètres de tranchées françaises sur 700 m. de profondeur, représentent un succès complet pour les armes allemandes. La percée en Galicie. Berlin, 1 août. — Dans l'angle de la rivière entre Zbrucz et le Dniester nous avons atteint la ligne Zalesie-Mielnica. Des troupes d'avant-garde ont déblayé les hauteurs près de Saworow-Olchoviecz. Entre le Dniester et le Pruth la forte résistance des Russes, n'a pu entraver la marche en avant des coalisés. Les hauteurs dominant Cosiama au sud-est) ont été prises d'assaut. Dans les Carpathes boisées la marche en avant germano-hongroisie a atteint les localités de Wega sur le cours supérieur du petit Sereth et Pal tin dans la vallée de Suczawa. Au nord de la vallée supérieure de la Putna, nous avons repoussé de fortes attaquas et pris d'assaut les hauteurs de Popsa. Le butin des Alliés s'accroît constamment. Beaucoup de matériel roulant notamment et de locomotives, ainsi que des wagons de chemin de fer-chargés de matériel de gferre et de matériel technique %ont tombés entre nos mains sur la route de Czernowîtz. Ua recul de deux millions d'hommes. Amsterdam, 31 juillet. — De St-Pétersbourg au « Morning Post » : La retraite en Galicie continue. Les dérails officiels démontrent que l'armée toute entière a abandonné 'a région de combat. Plus de 2 millions d'hommes reculent constamment. Les poursuivants allemands essaient de cerner la 8me armée, tandis qu'ils poursuivent constamment les millions d'hommes reculants de la lie et de la 7me armée. La Se armée et celle de Kornilof avaient pénétré fort avant vers l'ouest et se trouvent maintenant dans une situation précaire. La situation dans laquelle la Russie et les Alites se trouvent est sans exemple dans l'histoire entière. Ces millions d'hommes en recul, ne sont pas des fuyards pris de terreur, que les officiers espèrent ressaisir tôt ou tard sous leur domination. Pendant cinq mois on a implanté aux troupes cette idée fixe qu'ils étaient de libres citoyens d'un Etat libre df.ns lequel l'égalité existait peur tous. On ne peut qualifier ces gens de soldats. Leur uniforme est le seul chose militaire qu'ils possèdent et c'est ainsi que itndice militaire qu'ils possèdent et. c'est ainsi que eux en uniforme, poursuivis par les Allemands. Que veut l'Entente? Copenhague, 1 août-, — Sous ce titre, 1' « Extra-bladet » commente les derniers discours du chancelier de l'Empire et du comte Czernin çt conclut ainsi : S'il nous faut dire ce qui se dégage immédiatement de la situation actuelle, c'est le vœu ardent que l'Entente possède au moins un homme d'Etat transcendant, capable d'oublier ce qui doit être oublié, de se souvenir de ce dont on doit se souvenir, et d'agir au lieu de prononcer des discours. Lloyd George aurait pu être cet homme. Mais peu à peu Je doute s'élève s'il n'est pas plus démagogue qu'homme d'Etat, plus rhéteur pédagogue et homme d'église que politicien transcendant. Il existe à présent dans la politique mondiale, une situation qui pourrait nous préserver d'un quatrième hiver de guerre si elle était traitée avec l'art d'un homme d ttat supérieur. La discours de Czernin nous indique assez clairement le point saillant. Mais nous concédons que nous avons fort peu d'espoir que les signes du temp8 scient compris et utilisés. M, RMï répond au Ghaisoelier Paris, 1er août. — Voici, d'après l'Agence Ha-vas, le texte des déclara ions faites à la Chambre par M. Ribot, président du Conseil ; « Le chancelier de l'empire allemand a osé demander publiquement au gouvernement français de dire s'il n'est pas vrai qu'il ait donné connaissance à îa Chambre, à la séance secrète du 1er juillet, d'un traité sesret conclu par lui à la veille de révolution en Russie et aux termes duquel le Tsar ss serait engagé à appuyer nos pré. entions à 1 annexion de territoires allemands siiués sur la rive gauche du Rhm, Après avoir conféré avec le Tsar, M. Doumetrgue a demandé à M. Briand et a obtenu de lui l'autorisation de prendre acte de la prorceese de Nicolas II d'appuyer, nos exigences relativement à la rétrocession de l'Alsage-Lorralne et de nous laisser les mains libres dans la recherche des moyens de nous garantir contre toute nouvelle agression, moyens consistant non pas en l'annexion de territoires situés sur la rive gauche du Rhin, mais bien en la constitution de ces territoires en un Etat autonome destiné à nous protéger, et la Belgique avec nous. Le chanceler allemand s'est bien gaidé de par. 1er des déclarations dans lesquelles j'ai, le 21 juillet, repoussé, au nom de la France, toute politique de conquêtes et d'annexions forcées, ici même, la 22 mai, j'ai déclaré que nous étions disposés à conférer avec 'a Russie sur nos buts de guerre, en ajoutant que si la nation a'iemande comprenait notre volonté de conclure une paix basée gur le droit des peuples, la conclusion de la paix s'en trouverait facilitée. Il a en outre passé sous silence l'ordre du jour voté à l'unanimité après vos séances secrètes du 1er au 5 juin. En me ralliant à cet ordre du jour, j'ai dit que nous ne poursuivions pas une politique de conquête ou d'hegémonie, que-tel n'était point l'esprit de ia politique de la France. La vérité est que noue voulons aujourd'hui non pas seulement prendre notre revanche, mais encore faire donner au droit des gens l'empreinte des idées de justice, de liberté et d'égalité dont ia France s'est faite le champion. Nos ennemis voudraient nous représenter comme des gens ambitieux de conquêtes. Non, nous nV von» pas de telle» visées. Nous cherchons le triomphe du droit et de la justice. Noug vouloirs ^prendre des provinces qui n'ont jamais cessé d'être françaises et qui l'étaient par leur volonté, puisqu'elles s'étaient données à la France en venant, pendant la grande Révolution de 1790, assister à la fête de la Fédération et apporter à la France leur adhésion. Depuis lors, elles avaient vécu la vie de la nation française, elles étaient devenues une partie intégrante de la France, et lorsqu'elles nous furent arrachées, tous nous avions senti que quelque chose désormais manquait à notre pays. Il faut qu'elles fassent retour à la France. j> Ayant rappelé le texte de l'ordre du jour que la Chambre a voté à l'issue de ses-séances secrètes du 1er au 5 juin juin, M. Ribot a ajouté : « On ose aujourd'hui proclamer à la face du monde que nous voulons des annexions. Le chancelier s'efforce de céler la difficulté qu'il éprouve à préciser les buts de guerre de l'Allemagne et les conditions auxquelles il consentirait à faire la paix. C'est le lendemain même du jour où venaient d'être publiées les décisions prises le 5 juillet 1914 à Potsdam au cours de délibérations où avaient été envisagées toutes 'es conséquences de l'ultimatum qui allait être envoyé à la Serbie et duquel devait résulter la guerre, c'est le lendemain de cette pu-biication qui. !e chance 1.: a ' r^> r- ■ ■ ■■ diverTion. Au surplus, ce n'est pas à l'Allemagne que je m'adresse ici • c'est à tous ceux qui assistent comme témoins et comme collaborateurs à la bataille que nous soutenons depuis trois ans ; eux du moins savent qu'au fond de l'âme de la nation françaises vivent une profonde attache aux principes de la jus? tîce, un profond respect du droit, des gens et un» véritable générosité. » Berlin, 1er août. — L'Agence Wolff fait suivre de ce commentaire les déclarations de M. Ribot : M. Ribot avoue que la France réclame l'Alsace-Lcrraine et exige la cession par l'Allemagne de sea . territoires de la rive gauche du Rhin, et que des accords existaient à ce sujet avec le Tsar, et il n'appelle pas cela de la politique de conquête! A a surplus, le télégramme suivant démontre combien les indications fournies par M. concernant la prétendus conférence de Potsdam, sont erronées : Berlin, 31 juillet. — Le « Times » répand des informations tendancieuses au sujet d'un Conseil de la Couronne qui aurait eu lieu à Potsdam, le 5 juillet 1914, gous la présidence de l'Empereur, et auquel auraient assisté des personnalités politiques <t militaires de l'Allemagne et de l'Autriche-Hon-grie. Cette Conférenc aurait élaboré le projet as déchaîner la guerre mondiale. L'Agence Wolff est autorisée à déclarer formellement que ces informations sont inventées de toutes pièces. Ni le jour indiqué, ni un autre jour du mois de juillet, pareille délibération n'a eu lieu, en présence ou hors de la présence de l'Empereur. Devait les affirmations du « Times », il y a lieu d'affirmer à nouveau que le gouvernement allemand s'est abstenu d'influencer, de quelque manière que ce soit, la rédaction de l'ultimatum de l'Autriche à la Serbie ; qu'au contraire, le gouvernement allemand n'a connu la teneur de. cet ultimatum que le jour de sa signification, Le « Times » tâche da corroborer ces fausses affirmations à l'aide de déclarations que le député Cohn aurait faites à la Com< mission principale du Rçîehstag. Or, leg affirmations de ce député ont été immédiatement déclarées inexactes par le gouvernement. Berlin, 1^-r août. -- Le ministre-président français s'est vu obligé maintenant à s'expliquer au sujtt des conventions secrètes qui ont été conclues entre le gouvernement de Poinc&ré et celui du Tsar. M. Ribot circonvient encore toujours les documents dont il avait déjà promis la publication 11 y a des mois, mais n'a PU s'empêcher d'avouer que 'es conventions secrètes ont assuré à la France l'appui à ses convoitises sur l'Alsace-Lorraine et sur les autres territoires de l'Allemagne situés à la rive gauche du Rhin ; que notre pays rhénan ne serait pas formellement annexé, mais deviendrait, pour autant que cela convienne à la France, un Etai-t&mpon français. Prenons-en bonne note. Pour la première fois, on avoue donc officiellement à la tribune de la Chambre française jusqu'où vont les vœux 'français stipulés dans les traités. En un mot, il nie les projets de morcellement et du dépouillement de l'Allemagne. Mais il ne se risque pas à donner un démenti formel aux déclarations du chancelier de l'Empire. D'après oeci, on peut juger la valeur des paroles d'un ministre-président français. M. Ribot revient'également, dans son discours, gur les fausses déclarations au sujet d'un Conseâl de la Couronne du 5 juillet.Nous avons déjà détruit cette légende hier.Rien n'est vrai dans cette histoire, dans laquelle M. Ribot essaie vainement de détourner l'at-, \ tentlon des traités sénateurs secrets.

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Cet article est une édition du titre Le bruxellois: journal quotidien indépendant appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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