Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1915, 19 Mars. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/319s17tw15/
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DEUXIEME ANNEB. - N° 171 CINQ CENTIMES EDITION B VENDREDI 19 MARS 1915. LE BRUXELLOIS ABonrivBMaMTS : 1 an, 12 francs. -— G mois, 7 francs. — 3 mois, 4 francs. 1 mois, 2 francs. joiajrmaiJ- l^a.clox>©3Gtc2.ie»,a3Lt; RÉDACTION, ADMINISTRATION, PUBLICITE 45, Hue Htenrl ^VEaitis, Bruxelles Faits-Divers, la ligne 2 francs. Nécrologie, la ligne 1 franc Petites annonces, la ligne 20 centimes Du Combat homérique aux Tranchées actuelles Les premiers peuples ne sont que des tribus groupées autour d'un homme plus fort et plus vaillant que les autres. Il s'ensuit que la guerre d'alors est dominée par la figure du héros. Souvent même la bataille s'arrête pour laisser le champ libre à un duel entre deux combattants de marque (Horaces et Curiaces). Peu à peu, les Etats s'étendent .et s'organisent : nu lieu de peuplades on a des peuples, au lieu de tribus, des cités. La guerre pareillement se développe.Que ce soit en Egypte, en Grèce, à Rome, la bataille antique se ramène toujours à rengagement individuel, au corps à corps. Les archers et les frondeurs n'avaient pour rôle que d'amorcer la lutte. Le trait ne servait qu'à se ficher au bouclier de l'adversaire, à l'embarrasser pour qu'il le jetât et se découvrit. Après Pharsaïe, un soldat montra à César son bouclier percé de deux cents flèches. Mal montée, mal armée, la cavalerie ne faisait ni charges ni manœuvres ; elle mettait pied à terre pour combattre. Quant à certaines machines étranges, chars armés de faux, tours portées par des éléphants, elles n'étaient guère redoutables. A leur première affaire contre Pyrrhus, les Romains, déconcertés par la masse, les barrissements, l'odeur des éléphants, se laissèrent écraser; dès la seconde rencontre, ils ouvrirent leurs rangs, laissèrent passer les monstres et les détruisirent par derrière tout à leur aise. Rien de tout cela n'était la lutte véritable. Celle-ci se faisait au javelot et à l'épée. Son javelot lancé, -— et il ne sortait qu'à cinquante pas, — le soldat n'avait plus qu'à tirer l'épée. Ainsi tout aboutissait au combat individuel où la victoire appartient à celui qui est le plus brave et aussi le plus adroit, le plus souple et le plus fort. Dans ce corns à corps, le soldat procède comme l'athlète et il lui ressemble. Comme l'athlète, le soldat grec ou romain a les jambes et les bras nus. Le Gaulois et le Germain chargent la poitrine découverte. Aussi, le combat antique a-t-ïl quelque chose de sculptural et c'est pour cette raison que la sculpture l'a pris si souvent comme sujet. Avec le moyen-âge, nous sommes en pleine épopée. La guerre qui s'y fait est celle des temps héroïques ; seulement, le héros transformé est devenu le paladin, le chevalier. Il a des vertus nouvelles que le christianisme lui a enseignées : humanité, pitié, courtoisie, d-évouement à un idéal. C'est l'époque ou deux siècles de combats auront pour objet la conquête d'un tombeau, celui du Christ à Jérusalem. Au point de vue matériel, un grand changement se produit : toute la guerre se fait désormais à cheval. Chevalier, c'est cavalier. En outre, l'homme et sa monture portent tout un vêtement de fer. Le cavalier est d'abord serré dans un souple maillot d'acier qui recouvre ses membres comme les écailles d'un poisson ; bientôt ces écailles se soudent, se raidissent, forment armure, cuirasse, brassards, jambards, tout un homme d'acier articulé. De même, le cheval a la croupe enveloppée de housses, le chanfrein et le poitrail bardés de fer. Il y a bien dans l'armée des soldats de milice qui ne portent pas ces magnifiques armures, des goujats qu'on paye, des « soudards j qu'on enrôle en Suisse, à Gênes, à Ma.yonce, des archers surtout, des a vilains > armés de couteaux, d'é-pieux, d'arbalètes. Mais cette canaille encombre plus qu'elle ne sert : et il arrive que, la. trouvant fênante, les seigneurs des deux partis lui tom-ent snr le dos. Le chevalier, sur sa bête armée comme lui, est invulnérable. Sur cette tour d'acier, la lance se rompt, l'épée se fausse ou éclate. Nul moyen de démolir ces masses; elles se heurtent, se fracassent l'une l'autre à grands coups de hache ou de massue, comme des forgerons battent leur enclume. La tactique consiste à se' charger deux à deux en pesant de tout- son poids; puis on prend du champ et l'on recommence jusqu'à ce qu'un des deux se rende ou succombe. L'adresse est d'attraper le heaume avec la lance à la jointure de la visière, ou bien au trou de l'œil : la tête alors est traversée de part en part. Ensuite, le meilleur coup est de foncer si roide et si juste, lance baissée, que l'adversaire tombe désarçonné, culbuté; s'il ne se casse pas les reins dans sa cuirasse, il se trouvera bien un ribaud pour lui enfoncer un poignard par le joint de l'armure, à moins qu'il ne fasse sa fortune en le prenant à rançon. Sinon, il ne reste qu'à l'assommer à coups de masse d'armes, jusqu'à ce que la ventaille du heaume éclate, laissant à nu la tête, comme une noix dans sa coque. Le chef, prince ou connétable, joue le même rôle, court les mêmes risques que le valet, que l'écuyer. Subitement, l'aspect du champ de bataille va être totalement renouvelé. La poudre a fait une première victime : elle a tué la guerre héroïque et chevaleresque (guerre de Cent Ans). Il en résulta d'abord une coufusion inextricable. Les canons faisaient plus de bruit que de besogne. L'arquebuse, peu maniable et qu'il fallait assujettir sur sa fourchette, tirait moins vite que l'arc et portait moins loin. Peu à peu on perfectionne cet « artifice du diable », et l'on apprend à s'en servir. Le changement le plus apparent qu'introduit l'usage des armes à feu, c'est qu'elles obligent lés combattants à s'écarter, à se dissimuler derrière les accidents de terrain. Ils ne pourront plus être masséi dans une plaine, comme dans la plupart des grandes batailles antiques. Le « paysage » y joue un rôle tout nouveau. Un autre grand changement se produit dans la longueur de l'action. Les plus longues batailles du moyen âge se terminaient en une heure ou deux. C'est seulement quand le canon permit d'arrêter l'attaque, d'attendre les renforts, de combiner les armées, que la durée de la bataille s'allongea jusqu'à occuper plusieurs jours. Enfin, la poudre diversifia à l'infini les fonctions des combattants. Ceux-ci, les tirailleurs, ne sont vus qu'un à un ; ceux-là, les canonniers, qu'en groupes; ces autres, enfin, les troupes de ligne, marchant sur une position, ne manœuvrent qu'en masse. L'armure d'antan, brillante, de fer et d'acier, ne sert plus à rien ; la balle ou le boulet la fracassent, la trouent; elle ne protège plus le cavalier et elle l'alourdit. Aussi tcmbe-t-elle pièce à pièce : et l'on voit apparaître le gentilhomme vêtu d'un justaucorps de buffle, casaque de daim, coiffé de feutre à plumes, à arpettes, à panache, avec l'habit à crevés, à brandebourgs, bariolé de toutes les couleurs. Parfois un casque léger, mo-rion ou barbute, un mince gilet de fer, se rencontrent, souvenirs de l'anci'enne armure. Rien de plus pittoresque qu'une troupe du XVI" siècle. Ainsi allégée, elle se rue à la charge dans une fièvre d'enthousiasme et de mouvement. C'est le temps des guerres de partisans, des luttes théâtrales plus que meurtrières entre les bandes que conduisent les condottieri, ces entrepreneurs de combats pour le compte d'autrui. La guerre coûte trop cher pour se faire au hasard. Il faut ménager les hommes, les finances. C'est l'avènement de la guerre savante. Les chefs de cette guerre savante sont pour la plupart des grands seigneurs; ils transportent à l'armée les manières de la Cour. Au camp, n'étaient la tranchée,le bruit du canon,tous vous croiriez au Louvre ou à Versailles. Une campagne, c'est une partie de plaisir, avec cette pointe d'agrément qu'y ajoute le danger. Grand échange de correspondances, grand va-et-vient de courriers entre la contrescarpe et le salon. L'armée s'informe des nouvelles de Paris, Paris des nouvelles de la guerre. Un jour vint où le vieil échiquier, sur lequel manœuvraient les beaux soldats de parade de l'ancien régime, fut culbuté. De ce jour, en effet, date la grande nouveauté de la guerre moderne : l'armée est le peuple lui-même et des milliers d'hommes, de tout rang, de toute classe, fondus par un même sentiment. Un homme comprit ce qu'on pouvait tirer de cette armée et inventa pour elle une stratégie nouvelle : ce fut Napoléon. Le Titan disparaît; ses maréchaux, sa garde de géants le suivent dans sa chute. La face de l'Europe est changée. Alors paraît sur la scène une nouvelle race de soldats. Cette armée, fille de la conscription, ne ressemblait ni aux troupes de l'ancien régime, ni aux volontaires de 92, ni aux grognards de l'Empire ; c'étaient les ouvriers, des provinciaux, des campagnards matois, vite débrouillés et mis au ton des villes; des petits hommes drôles, hâbleurs, alertes, joyeux loustics, ayant bon pied, bon œil, qu'on appela, en les comparant aux colosses de la génération précédente, les petits troupiers, les petits soldats. Il n'y eut plus, dans tout le régiment, qu'un homme de haute stature, exaltée encore par son bonnet à poil et sa superbe canne, le magistral tambour-major.Le combat d'aujourd'hui a. perdu son pittoresque. Mais l'âme en est la même. Isolé, le,soldat attend, sans la craindre, une mort invisible et LA GUERRE Gomxuuniq[ués officiels FRANÇAIS Paris, 15 mars (15 heures). — L'armée belge a progressé près du coude de l'Yser. Les troupes inglaises qui ont été attaquées avec véhémence lier soir près de Saint-Eloi, au Sud d'Y près, ont lû d'abord céder, par une contre-attaque, toutefois ils purent reconquérir une partie du terrain lerdu. Le combat continue encore. Dans la région le Neuve-Chapelle aucun changement n'est, à $i-inaler.Dans les Argonnes V ennemi a tenté, vers la fin le la journée du 14 mars,. une troisième contre-attaque particulièrement violente pour reconqué-'ir les tranchées, prises par nous hier entre F ourle-Paris et Bolante; comme les précédentes, cette 'ontre-attaque fut renoussée. Paris, 15 mars (23 heures). — La journée Vivier se distingue par de nombreuses actions de '.ombat favorables pour nos armes. Da?is la rélion de Lombartzijde, notre artillerie a bombar-lé efficacement les ouvrages retranchés alle-nands. I^es Allemands ont tenté de reprendre un nivrage retranché, enlevé par nous au cours de la mit du 11 au 12 mars; ils lurent toutefois re-mussés et abandonnèrent 50 morts sur le champ le bataille. Nos pertes sont insignifiantes. Au Sud d'Ypres, Varmée anglaise, qui fut obligée, par une attaque allemande, de se retirer derrière Saint-Eloi, a repris le {village et la pius grande partie des tranchées avoisinaiites ; ces posi- ? tions furent maintenues malgré plusieurs contre- à attaques ennemies. n Au Nord d'Arras, une attaque de notre infan- 9 teri.e nous a permis de prendre trois rangées sur la. hauteur de Notre-Dame de Loi'ette et d'attein- a dre le bord du. plateau. Nous avons fait environ ^ 100 prisonniers, y compris plusieurs offioiers et 1 ^mis-officiers; 2 mitrailleuses ainsi qu'un dépôt s' de munitions furent détruits. Plus loin, au Sud, 11 dans la région d'Ecurie d-es Rocbincourt, près de la chaussée vers Lille, nous avons fait sauter ^ quelques tranchées allemandes et avons empêché l'ennemi de les reconstruire. t( Dans la région d'Albert, près de Carnoy, les £ Allemands ont fait sauter, moyennant une mine, ,p une de nos tranchées et occupèrent l'excavation produite par V explosion ; nous les avons chassé. Sl Les Allemands reprirent de nouveau Vexcava- jt tion, une nouvelle contre-attaque nous a permis a de reconquérir la position. Nous avons réussi à p réparer immédiatement toute l'organisation de défense. A l'Aisne, à Kassens, au N ord-Ouest de Vau- a vron, nous avons pris sous notre feu deux comr- pagnies allemandes qui subirent des pertes. ^ En Champagne, nous avons obtenu de nou- p veaux progrès; nous avons gagné du terrain dans q le bois situé au Nord-Est de Souain et au Nord- le Ouest de Perthes. Devant la hauteur 196, au le 1 ord-Ouest de Le Mesnil, nous avons refoulé eux contre-attaques et avons élargi ce secteur de os positions. Ne/us fîmes des prisonniers et quel-■ues lance-mines furent pris. Dans les Argonnes, une grande activité règnç epuis hier dans la région de Bagatelle. Deux ontre-eittaques aïïememdes furent repoussées. Jous avons détruit un bloclchause et nous nous jmmes emparés de Vemplacement où nous nous laintenons. Entre Four-de-Paris et Bolante, Vennemi a mtê deux nouvelles contre-attaquequi ont :houé. A Vauquois, notre infanterie a. exécuté une at-ique, qui nous a mis en possessio?i de la jtartie, ■uest du village. Nous avoîis fait, de nombreux nsonniers. Dans le bo/s Le Prêtre, les Allemands ont fait luter par des mines quatre de nos tranchées, qwi irent complètement détruites. Ils y prirent pied urès l'explosion. Nous avons reconquis les deux dernières et la moitié de la troisième. Entre le bois Le Prêtre et Pont-à-Mousson, non 1in de Haut de Roeupt, Vennemi a exécuté une \teique qui fut refoulée. Le mdnistre de la guerre a rendu visite hier au znéral Manoury, avec lequel il a pu s'entretenir ?7idant quelques moments. Le ministre de la \ierre s'est rendu ensuite auprès du général Vil-ret à qui il a conféré la croix de commandeur fie : Légion d'honneur. accomplit sans angoisse une tâche dont, il n'aperçoit pas l'effet. Il a donc besoin plus que jamais de cette force d'âme qui se puise dans le sentiment du grand devoir accou'i li. Et c'est cela qui fait que la guerre, en dén'/.lo iou$ les changements, restera toujours essentiellement semblable à elle-même. Le succès, en définitive, revient au sang-froid du chef, à l'endurance des soldats, à la valeur morale de tous. LECTOR. Lisez en TROISIÈME PAGE les derniers télégrammes arrivés pendant la nuit. DÉPÊCHES LE BLOCUS DES COTES ANGLAISES Liverpool, 16 mars. —• Malgré les procédés des sous-marins allemands, les plus grands arrivages en viande conservée et autres vivres, depuis le commencement de la guerre, sont parvenus la semaine dernière à Liverpooi. 13 navires sont arrivés avec 140.000 moutonset. agneaux et 110,000 quartiers de bœuf. Christiania, 15 mars. — On a trouvé à la côte des mines de nouvelle construction. D'après les experts, elles seraient sans danger. On pense à Gottenburg, où des mines Semblables ont dérivé, que ce sont des mines de sbus-marins. Londres, 16 mars (Reut.tr). —: L'Indian City, qui a été torpillé par un sous-marin allemand, a été attaqué samedi matin, à 8 h., en vue de St-Mary (une des îles Scily au Sud-Ouest de la pointe Sud occidentale de l'Angleterre). Le sous-marin resta une heure dans le voisinage. La foule rassemblée au quai pouvait se rendre compte du spectacle. Le sous-marin n'empêcha pas que l'équipage de Y Indian Ci y se mit dans les canots. Deux bateaux-police sortirent du port, naviguèrent vers le sous-maitin qui se trouvait à 10 milles de la côte et ouvrir >nt le feu sur le navire ennemi. Le sous-marin plongea, mais revint à la surface deux minutes plus tard à 2 milles plus loin à l'Ouest. La chasse au sous-marin continua, mais il échappa facilement à la poursuite des navires. Le sous-marin apelçut alors le Iieadland et rejoignit bientôt, celui-ci. Le Headland fit crânement et en pleine vitksse une conversion afin d'échapper au sous-marii. Plus tard, le sous-marin alla plus à l'Ouest : il paraît qu'il poursuivit un troisième navire. Berlin, 16 mars. — Contrairement à la statis tique officielle publiée le 13 mars par l'Amirauté anglaise, d'après laquelle les pertes totales de la marine marchande anglaise s'élèveraient depuis le commencement de la guerre à 87 navires, les journaux de Berlin apprennent de source bien informée que la statistique anglaise est inexacte; les pertes réelles de la flotte marchande anglaise seraient beaucoup plus élevées. Le nombre de leurs navires de guerre s'élève à 124; à ceux-ci s'ajoutent les bateaux de pêche perdus, qui s'élèvent à 47, selon la statistique anglaise, de sorte que la perte totale anglaise est de 171 navires. ANGLETERRE. — Le prince de Teck blessé Londres, 14 mars. — Les journaux anglais annoncent que le prince Alexandre de Teck, qui se j trouve parmi les troupes du continent, serait lé- j gèrement blessé. Le prince de Teck est le beau- ? frère du roi George. TURQUIE. — Le bombardement des Dardanelles Constantinople, 15 mars. — Un croiseur fra.n- S çais, entra le 10 mars dans le port de Haifa et fit 1 faire des sondages par un petit vapeur. Il s'éloigna lorsque parurent des soldats turcs. Athènes, 16 mars. — Le correspondant spécial du Neon Asti annonce de l'île de Tenedos, que, d'après les constatations d'aviateurs anglais, les j Turcs disposent de batteries automobiles, qui i permettent de changer raoidement leur position. ' La direction de l'armée turque serait économe de ses munitions; par contre, les obus tirés jusqu'ici par les Alliés auraient coûté au minimum 150 millions de francs (F). Berlin, 16 mars. — On annonce de Constanti-| nople au Lolcal Anzeiger qu'un torpilleur turc a torpillé, dans la nuit de vendredi, par un épais brouillard, un transport ennemi à l'entrée des Dardanelles. Le torpilleur serait, rentré intact. ARGENTINE. — Le « Dresden » dans le Sud-Atlantique Rotterdam, 16. — On annonce de Punta Are-nas qu'une escadre anglaise fait toujours la chasse au croiseur Dresden, qui se réfugia parmi les îles de l'Archipel de Patagonie, après la bataille des îles Falkland. CHINE. — Les exigences du Japon Pétrograde, 16 mars. - - Le Retsch écrit sous la date du 8 mars : La loi américaine au sujet du renforcement de l'armée a produit une grande sensation au Japon. Les Nippons réclament catégoriquement une réponse définitive sur les exigences du Japon. En cas de refus, le Japon prendra des mesures énergiques contre la Chine. ALLEMAGNE. — A la Chambre des Seigneurs de Prusse Berlin, 15 mars. •— La Chambre des Seigneurs a voté le budget en bloc et sans débat. Le vice-président du ministère d'Etat, M. Del-bruck, a dit : Cette décision sans précédent est dictée par la conviction qui uous anime tous que x)ut ce qui divise doit reculer devant un seul but : Sa fin victorieuse de la guerre qui nous a été imposée. Après que les armées ennemies se sont tou. fours brisées contre le rempart inébranlable de nos troupes, nos adversaires veulent maintenant. uoiîs affamer; ils-veulent se battre avec nos femmes et nos enfants au lieu de combattre nôtre armée et notre flotte. Lorsque le ministre Viviani parle de la déroute financière et économique de ' Allemagne (grande hilarité), je ne vois rien de cette déroute. N os conditions de crédit sont mieux organisées, notre établissement de banque central est en meilleure situation qu'au commencement de la guerre (approbation), nos chemins de fer circulent comme en temps de paix et donnent approximativement le même résultat au point de vue du trafic de marchandises (approbation). Les fabriques et l'agriculture travaillent à la prospérité du pays pour la nouvelle année de guerre. Mais je vois aussi la force économique :i une organisation comme elle n'a jamais été observée dans un pays qui est en état de guerre depuis si longtemps. Toutes les fractions des peuples se sont unies pour transformer l'économie politique en problème de guerre. Nous ne sommes pas déroutés, mais nous sommes organisés du premier au dernier homme. Elles sont unies par la pensée de continuer la guerre avec les succès déjà obtenus ot dans la conviction que même dans nos foyers nous serons victorieux, comme l'ont été jusqu'ici nos troupes et comme elles le seront- encore. (Vive approbation sur tous les bancs.) A la levée de la séance, le président déclara : La jalousie de nos voisins a réuni les puissances de 1 Entente : la France veut les provinces perdues en 1871, la Russie veut la Prusse, l'Angleterre veut la destruction de la puissance marchande allemande sur mer. Et qu'ont-ils atteint? La perte de la grands partie de nos colonies n'est, pas décisive; par contre, le territoire allemand est délivré de l'ennemi, lu Pologne, la Belgique et une partie de la France sont, en nos mains. De ce fuit l'intention de l'ennemi d'anéantir l'Allemagne a échoué. Si nous ne désirions rien d'autre que de repousser l'ennemi, il ne serait pas difficile d'avoir la paix en peu de temps. Mais de cela l'Allemagne ne peut pas se contenter. (Vive approb. sur. tous les bancs.) Nous ne rengainerons l'épée que lorsque nous aurons l'assurance que nos voisins ne pourront plus nous assaillir. Une discussion sur la point de savoir en quoi consiste cette assurance,ne serait pas de circonstance en ce moment dans l'intérêt de l'Allemagne. (Très juste.) Le président remercie, sous l'approbation répétée de l'assemblée, l'Empereur, toutes les forces militaires, l'administration des chemins de fer et des finances, et- termine par les mots : Que Bureau de vente du BRUXELLOIS : 15, Rue des Teinturiers

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Cet article est une édition du titre Le bruxellois: journal quotidien indépendant appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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