Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1917, 16 Octobre. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/m901z4300r/
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ETRANGER ANGLETERRE. — Encore l'Irlande... — M. CUmiUe Guttenetein, correppondamt dtu u XXe Siècle », à Londres, expos© dans œ jjournal que la situation eu Irlande est loin d'être rassurante. Il déclare, dans un article fortement « blanclu » par la censure, que « la question irlandaise est d'autant plus dangereuse, qu'on refuse à en apercevoir l'ampleur, à la discuter telle qu'elle &e présente. De» faits très graves a» «ont pusses ces jours-ii On Irlan. de. Lee journaux étrangers n'en ont rien dit. Les journaux anglais le® ont relatés sans attirer parbicwlflàreineiDit sur eux l'attention du toublic. C'est ainsi qu'un nommé De Valer», tonds inné à mort à La suite du dernier mouve-n«nt insurrectionnel, mais dont la condamna, fckm n'avait pas été exécutée, hu élu il y a queiqiAs mois, à une écrasante majorité,membre du Parlement par la circonscription de Cla-re. Cotait, sous une forme latente, U renaia-gance du mouvement de révolte. De Và-lera, l'un desohefB du parti des « Smn-Feiners », e.n devint ie maître iucontes'Dé. Et l'empria^ du parti sur le pays s'accrut de jour en jour. La lutte aujourd'hui est établie entre Constitutionnels (ulstéri&iis ou homeruli&tea) ©t Sinn-Eei-ners, o'fc'art-à-dire révolutionnaires. Oe que veulent ces derniers, on ne le taie pas exactement. Mais un die leurs buts avoués «st. le renversement du régime actuel — *ant> l'emploi des méthodes parlementai r+a. Ce qui est grave.c'est qu uu tel pami ait pu se former. Ce qui est plus grave, c'est que sa puissance grandit. On l'a bien vu dimanche dernier, quand, à l'oo-v casion des funérailles d'un des récents « martyrs » irlandais, ent lieu une imposante manu festation. De Valera présidait. Il fut le héros de la journée, beaucoup plus que le « martyr ». Accooipagnr de trente prêtres Sinn-Feiners — une des caractéristiques du mouvement est la propagande nuée par le clergé local contre l'Eglise anglaise — vêtu d'uniformes de capitaine deg volontaires... (Censuré) Il serait exagéré de conclure, d'après ces éléments, qu'une révolffc nouvelle se prépare. Le moins qu'on puisse dire, pourtant, est que la situation apparaît sérLuse. L Irlande esit plus loin de l'Angleterre, plus toin de la guerre, qu'un lointain Dominion, que le Canada ou !'Australie. Dt démonstrations anti-gouver-mementiles, sans ombre d'une intervention des autorités... (Censuré) f Que cette situation ait attiré latbention du ' gouvernement britaninique, cola paraît certain. ! Qu'il ait dès maintenant pris d.s» mesures pour * éviter tout renouvellement des troubles, c'est i le moindre crédit qu'on puisse lui faire que de i répondre affirmativement. Mais quelles sont l ces mesures? Je crois que bien peu de gens se-! raient à même de le dire. Le secret qui les 1 entoure est certainement bien gardé... » ! EGYPTE. — Du Congo au Caire. — Le oom- 1 mandant Tilho vient de rentrer en France, ] après avoir traversé l'Afrique de Brazzaville à i Alexandrie par le Borkou et le Tibesti. Le > commandant Tilho a emprunté, pour rentrer ' en France, l'itinéraire encore inconnu du Bor_ f kou au Darfoux par l'Enuedi, la T^ma et le i Guiniar. A o^'hte occasion, il reçut mandat du , gouverneur-général de l'Afrique Equatoriale ! française, die se concerter avec les autorités : britannique» pour assurer la liaison des efforts ; des méhéristes français ' et anglo-égyptiens, en . vue de la répression du brigandage. Le com- j mandant Tilho continua aa route à travers le 1 Parfour, le Kordofan et la vallée du Nil pour i attendre Karthoum, capitale du gouvernement i angt-égyptien. Le trajet s'effectua à etha- i meau, sur 2,000 kilomètres, entre te Bcrkou et j Ei Obeid, et eu chemin de fer sur 700 kilomètres entro El Obeid et Kao-thoum. De son ! long voyage, le commandant T;lho a rapporté | de3 documents cartographiques, olimatologi- ' quts, ethnographiques, manéraJogiquc-s et bota- t niques qui sersont examinés avec le plus grand i intérêt par les savante du Muséum d'histoire 4 naturelle. ; Eehos et Nouvelles Pour conserver les pommes de terre. On se livre en ce moment à Parracliage d-s pommes de terre. Nous croyons utile de rappeler ces conseils pour la conservation de» approvisionnements dans les ménages : Un triage soigneux est neccfciiaire après la récolte. Les tubercules reconnus parfaitement sains seront déposés à la cave sur un plancher à clair-voie placé à 10 -ou 20 centimètres au- 1 dessus du soi, et ou éviter» que le ta» ainsi o etitué dépasse 70 à 80 oentemè'-rea d'épaisse A défaut de cave, les mêmes dispositions ront adoptées dans le local (cellier, ban^ granget etc.), dont on pourra disposer. Il s prudent, dans ce cas, de se prémunir oon les fortes geléea d'hiver en garnissant d'i rangée de bottes de paille les murs contre ! quels seront depoeét® les Dorâmes de terre, même matelas protecteur sera utilisé pour couvrir le tas pendaut les fortes gelées. En tre, oin agira sagement, dans le courant l'hiver, eu procédant à un ou d''ux dépla m tilts c}ea pommes de terre. Entre autres av tages, ces opérations permettront d'élimi. lefa tubercules plus ou moins avariés dont i partie pourra encore être utilisée. Enhn, au début du printemps, lorsque germes commenceront à se développer, il s bon, à nouveau, de passer en revue les pomi de terre pour détruire les pouss s émises, recommande même de supprimer, à cette é que, tous les germes développés ou non, utilisant, pour ce faire, la pointe d'un coufci ou mieux un porteplum'-' armé d'une plu retournée qui le transforme en une petite g ge très pratique. Si io» pommes d terre ont gelé, il est j sible de les utiliser pour la cousommaïUon lhomine. Il suffit do les laisser tremper d l'eau de façon à dissoudre le »ucre qui comi nique un goût douçâtre et désagréable. . pommes de terre gelées et sucrées, soit fri soit cuites au four, sont meilleures qu'on rée. A UGOL2. — Aiïaires commua Le» aoJumOjj portées au budget de 1917 p< l'entretien des ruet, et d_e chemins étant ioxs fixantes, le Conseil communal vient de voter crédit supplémentaire de 20,000 francs pour oontinuai-iou de ces travaux. A titre documentaire, le montant des dép ses dites « de guerre », supportées par ied nanoea communales depuis le début des ho3t tîss, s'élève au 1er octobre oourant à l'énor somme de 1,533,345 fr. 57. Par comparaison, chiffre donnera une idée de oe qu© doiv être les mêmes dépenses pour les commu plus importâmes e-i surtout pour oellee ay. subi des dommage» ou ayant étié éprouv d'une façon directe par les événements. A la suite d'un accord avec le*, propriétai riverains, la commune a décidé de rectifier 1 lignoment du chemin de la Forêt, à Ver winkel, chemin aboutissant à celui des H°t ces. Il s'agit ici de supprimer certains ant morts et de redresser c rtaines courbes, de fa< à réaliser une régularité continue dans le tra Le Conseil communal a voté le piineipe la création d'une Ecole des Arts et Métiers d'une école du 4e degré pour filles. Lii création d'une Ecole d'estropiés sera p tée à l'ordre du jour de la prochaine séance Conseil communal. N otre édiiité a mis à 1 ordre du jour le pre d'exproprier des immeubles de la rue du 13, li et de créer une nouvelle artère entre ce rue et la rue de la Halle.C'est un travail d'i réelle utilité publique. Les Commissions compétentes du Cont communal étudient le projet de cciiiiruct d'un petit local d'exposit.on, de 8 mèires i 5, pour servir aux expositions particulières < art.stes. Le marché charbonnl Si les baasins ds Liège et de Chairl'-'roi di nent surtout des charbons maigres et aaithr; teux et des demi-gras, ainsi que subaidiai ment des tro.s quarts gras et d s gras bitui neux, le bassin du Centra produit, . n out des quart gras, des demi-gras ,ainsi que ^ trois quarts gras et des g-as bitumineux cl longue flamme, le bassin du Boainage se spw lise par sa production dj charbons tro's qu-a (charbons à coke) et de charbons gras comp nant ceux dit « Flénu » à très longue flamr louant au bassin de la Basse-Sambre, sa p duction consiste en charbons anthraciteux quart gras. Pour le base n de La Caanpuie, qui sera i ploité d'ici deux ou trois ans, les sondages oj jxb de 600 à 1,200 met-et, ont recoupé dea gi ments de ciiarbons gras. Daks lu très graadv généralité des cas, majeure partie d.s différentes catégories combustibles, ainsi extruts par nos charbt nage», est écoulée co-.ime chaibons industri et le solde comme charbons dotmeetiques. 1 ! premiers sj vendent sous forme d pousaiery 0 8a 0/10 m/m, de memu maigre de 0/50 à 0y rn/m et de gras de 8/10 à 10/20 m/m. Les ahi bons industriels maigres et anthraciteux, q mélangea avec des gras, servent à l'alimeni m», tioai des chaudières quelconques, conviennent ur. aussi spécialement pj-ur les moteurs à gaz pause- vre, les briqueteries et les fours à chaux, ainsi ht, que peur les usines à zinc; le» quart gras et era demi-gras, également employés à chauffer les tre chaudière», se transforment aua^i eu. briquet-ine tes, tandis que les trois quarts gras (charbons je», à coke) et les gras, en outre, des mé! anges aux-Le quela ils donn.nt l.eu, comm'1 nous venons de re. le dire plus haut, sont particulièrement con->u. sommés par la métallurgie, ainai que spéoiale- ment par les verreries et les glacent, ce. Quant aux charbons domestiques, epéciale-mtnt ntércssan.ts aujourd'hui, ils se classent je*- surtout en braise'tes de 20 à 30 m/m, têtes de taie moineaux de 30 à 50 m/m, gailletins de 50 à 80 m, m et de 80 à 120 in./m et s'écoulent sous ies forme de- tout-venant et de gailleterieg diver-ses. Les charbons domestiques maigres et an-Qes thraeiteux qui, <L.ns c.s dernières aninées, ont ^ trouvé des débouches énormes dans les poêles 0_ à feu continu e^ les imstallations de chauffage en central avaient conservé une clientèle fidèle ,au jusqu'à la déclaration de guerre,non seulement me en ■'*elgi(lue> mais en Hollande, ea France, dans le Grand-Duohé de Luxembourg, en Alle-' niagae (Grand-Duché de Bade, Wurtemberg, i06 Alsaoo-Lorraine, district de Trêves), en Suis-se, et même jusqu*. dans le nord de l'Italie. Lee in charb'sna domeôt.quea quart gras s'exportaient nI^ spécialement en France et les trois quarts gras et La gras s'écoulaient surtout dans les Flandre^.•09 [)U' La proportion, de l'extra©tiom écoulée comme ' charbons domestique^ étant très variable, de jes, l'un à l'autre de nos charbonnages, il n'est pas )ul. possible de déterminer, par un raisonnemefflt générai, l'influence probable, sw leurs résul-lm tas d'exploitation, des ordres considérables quj leur sont parvenus dans (fi genre de combustibles. Tout en considération cette proportion comme trè6 approximative, suivant que les ex-QT1" ploitations en cause sont plus ou moins favori-séce comme rendement en gra6, on peut néan-1 moins estimer de 20 à 25 p.c. de leur extraction m0 le quantum de charbons domestiques livrés à c' la consommation par la généralité de nos char-bonnages, et il va de soi que les ordres d'ex-pédit.on, dépfssadit la production jourj»ilière, , aient permis l'écoulement d® tous les stocks dïs-063 pMiiblea. A oe propos, ajoute le « Lloyd Anversois », la situation du marché des charbons pour foyer» a" domestiques a eu une répercussion très favora-ble e® permettant à nos maîtrea charbonniers P1" d'écouler un pourcentage appréciable de leur s production destinée à l'industrie sous forme de 'a,a charbons domestiques; la clientèle, surtout dési-06• reuise d'être rap dement servie, est, en effet, la de première à ne pas insister sur uk<? classification et rigoureuse des expéditions. Bref, s'il tsb excessif de prétendre qu'après °r- la période que noue venons de "traverser, nos <iu charbonnages belges vont entrer d'emblée dans une nouvelle période de prospérité, il serait non jet moins Inexact de prétendre que la situa-tion de iil- ces entrepr ses ne s'est pas très favorablement tbe modifiée depuis le début de la guerre. me r~i- i. ann s EU PROVINCE ,ur A MONS. — Un pé èrinage abo.i. — Jadis, ies à la Sa-.nt-Calixte (14 octobre), les populations du Hainaut sj renda.enit à la chapelle du châ- 3ï. tfcau a Mons, peur ecjximcmor r la délivrance ,n- dL' ce chateau, qui, au IXe siècle, échappa aux ici- ravages des Normande. En 881, lorsque ceux-a re- se répandirent dans le pays, les religieuses du ni- monastère d Sainte-Waudru, leurs serfs et re, quelques lisbitinte des environs cherchèrent un ies refuge dans le donjon seigneurial, où le comte a Régnier au Long Col, comte de Hainaut, ia- avait"fcit apporter et mur r dans les caves, les rtg rei-ques des saints et les châsses qui les conte. re. naiemt. Ce fut à ces reliques qu'on attribua la je. préservation du châte u de Mons. Le souvenir ro- de cet événement fui conservé au château, ain- et si qu'au monastère de Ste-Waudru : l'anniversaire en était régulièrement célébré. Et lorsque, ;x- en 1051, la cornteueC ilaohilde eut fait construi- ;é. re au château une chapelle dédiée à saint Ca- ie- lixte, Pape et martyr, . t eut placé une relique de ce saint, ce fut le jour de la fêta de saint la Calixte, q e le peuple alla visiter le château, de L'entré-' des cave^ ^tait surtout l'objet des n- racontars do la foulé : un escalier dont on ne els voyait que le commencement semb.ait d.nuer ^■<a accès à d'immenses souterraims, et l'on préten. de dait qu'ils allaient de Mons à Saint-Ghi^lain. Le pèlerinage attu-ant les dévots et KJs cu- ir- ri une foire se tanait» à l'entrée du châ- J1> teau et formait le pompLément de la fête reii- 3- gi/ius". Un autre motif encore engageait les ha- FEUILLETON DU BRUXELLOIS. Mes Pontons ♦ A-tX/I- » » » » * PAR LOMIS Mon fabricant, qui avait plutôt besoin d'in-? dications de sujets qu5 de dessins finis, et qui, [ surtout la modicité du prix qu'il me payait, i n1-' pouvait guère se montrer bien exigeant, me i iL-procht.it amicalement que je me donnais j trop de mal et perdais trop de temps à iiair j mes petites compo.>in«ns. Mais j'ava s pris les ; choses tellement à cœur que je travaillais plu-] tôt p^-ur moi que pour' lui, et que, ne m'eut-U p.us voulu payer ma pe.ne, je uVn aurais pas ; nioms continué mes dessins, pour mon seul i plaisir personnel. 1 J'étais telkiiieiit absorbé, et je me trouvais, | relativement parlant, si h ureai, que je pas-; sais parfois des journéc'3 ent-c- s s-us songer ■une seule fois à Surcoiu et à .1. Thomas; ma ; pœiiion à bord du ponton me paraissait, par ; moments, c'est-à-dire lorsque j'avt.s réussi j dans mon travail à vaincre une difficulté ou a ] et;>er"r un progrès, assez eupportablc. j Aussr-, malgré moi, je ne nitintrais plus pour • Bertaud, quoique mes sentiments à son tg.trd fuss?nt toujours les mômes,la même amitié qus i par le passé. Je lui en voulais presque de la i ténacité qu il montrait pour reconquérir sa i liberté, et cette ténac té je ne pouvais la com-1 battre: le lecteur peut se souvenir que je m'é-— j taia engagé, vis-à-vis de lui, à passer par tcu-! tes les angoisses d'une nouvelle évasion, et je J ne me trouvais plus assez malheureux pour m'Rxposrr de gaieté de cœur à uae mort presque certaine. « Quand bien même ma captivité durerait 1 un an, deux ans, plus encore, me disais-je, ce : qui n'est eep^n^nt pas probable, car il faudra çsesessi-.ar. i^iexu^îsn-irts» bien que la guerre finisse, l'avenir m'en tcs-ti ra^-t-ii moins pour cela î Qui pourra m'em-pecher alors de m'adonuer à la peinture dans les loisirs que me laissera ma proférao-n de marin? Je suis et je dois être encore heureux. » — G..rneray, me dit un certain soir Bertaud aj)rès ie dîner, peux-tu me suivre, j'ai à te parler î — Quel air solennel! tu me fais peur, lui répond.s-je en souriant, car, me sentant întS-ri'-urement coupable, je dédirais éviter une explication sérieuse et donner un tour lc.ôer à notre conversition. — Je suis sérieux parce que j'ai à t'entre-nir de choses térieuses. Mais gagnons aupara-vant%le b:v-;c sioué sous ton hamac... Il n'y a là ni meurtrières qui puisent nous trahir, ni prisonniers qui nous écoutent. — Comme tu voudras. Je n'ai, quant à moi, rien à cacher. Lue fois que nous fumes assis l'un près de l'autre, le Breton, après s'être assuré par un rapide coup d'oeil que personne ne prenait garde à nous, se retourna yars mei et engagea ù conversation. — Louis, si jt ne t'ava.s juré une^-mitié jusqu'à la mort, je ne serais pas en ce moment à tes côtés, et je ne dirais pas oe que je vais te dire. Toutefois, avant ds commencer cet entretien, il faut que tu me jures de me répondre francherni nt à une question que j'ai à t'a-drtaser.T'y engages-tu? — Tu sais .Bfrtaud, que js suis, oomme toi, loyal et franc. Tu peux parler. — Oui, je t'estime, car sans cela... mais tous ces discours sont inutiles: as-tu toujours envie de recouvrer ta liberté? — Oui, toujours, seulement... — N'oublie pas la promesse que tu viens de me faire... Seulement? Va, poursuis. — Seulement, la déplorable issue de notre première tentative m'a, sinon découragé, du moins considérablement refroidi.Je ne me soucie pas de mourir lâchement égorgé. Il faudrait que l'occasion fût bien telle. — Oui, je comprends! Tu voudrais un ordre d'élargissement signé des autorités anglaises...— Non, tu exagères, mais je désirerais ne plus paeear un mois à creuser un trou que la délation, il y a pour cela cent à parier contre un, révélerait aux Anglais avant qu'il fût terminé.— Je conçc.s, cela t irait assez que l'on vînt te trouver pendant la nuit et que l'on te dit: Garneray, lève-toi; voici ton sac, le trou est fait, partons ! — J'avoue qu'une évasion dans de semblables conditions me tenterait fort. — Eh bien ! si on t'offrait une pareille chose, acc ptereis-t-u? Voyons, réponds-moi, la main sur le cœur. — La main sur le cœur, j'acoepeteraia, Ber. taud. — Oui? Eh bien, voilà qui est convenu. Je viendrai cetts nui, te réveiller à minuit, je t'apporterai ton sac, et le trou s ra prêt. Tu n'auras plus qu'à te mettre à l'eau. — Que me dis-tu 'à? Bertaud! m écriai-je avec étoomeinent et émotion. Quoi? tu comptes t'évader cette nuit même ? • — Oui, cher am., cette nuit même. Dame, cela t'étonne. Que veux-tu? Quand j'ai une idée, cette idée m'empoigne tellement que je me trouve forcé de m'en occuper sans ccese. Voilà pourquoi, pendant que tu t'amusais à barbouil er pour quelques sous des petits carrés de papier, je travaillais, moi, à préparer nos moyens de fuite. — Et de l'argon;, Bertaud? — Une fois à terre, je m'embusque derrière une haie, dans un champ, absolument comme font les chouans dans mon pays, puis, Le pre-misr Anglais qui passe, je lui saute dessus et je lui empoigne sa monnaie. — Ton moyen me semble assez risqué. (A suivre.^ j bltants à se rendre *au château : dans sofu enceinte se trouvait la prison, et chacun regardait comme un devoir de faire l'aumône aux pauvres détenue qui se pressaient derrière le» lourds barreaux de fer. A la fin du XVIlIo siècde, l'invasion française mit fin au pèlerinage. A GAND. — L'ajfaire de la Cutsme' centrale. — Le mandat d'arrêt à charge du directeur de la Cuisine centrale de l'œuvre communale de la Soupe, un nommé Van D. M., a été confirmé. Le prénommé est accusé d'avoir emporté du faiiinctoux de la cuisine qu'il dirigeait. D'autres arrestations ont été coouirmées . ooile du batelier P. J., aoousé de vol de lard au préjudice du Comité provincial; celle du charcutier J. D. V., inculpé d'avo.r vendu les marchandises volées. La nommée J. D. P., qui conservait le lard volé chez elle, a été mise eu liberté provisoire. Cette affaire a provoqué un vif émoi parmi les bénéficiaires du repas populaire. (Bavon.) LES TRIBUNAUX TRIBUNAL DE COMMERCE DE BRUXELLES. — l'<'Ur les employés. — Il n'est p .s sans intérêt de signaler aux intéressés, qui sont en n >mbre imposant dans le pays, que le jug ment qui fixe i< mieux la jurisprudence actuelle relative au contrat de louage dj services a été rendu par le Tribunal de Commerce de Bruxelles et dont le texte vient da nous ètra apporté par la Pas'.crisie 1915-1016, III, 354. Voici, au surplus, le résumé de sies dispositions essentielles : « Le patron ne peut imposer à 1 employé une réduction des rémunérations qu'il lui a promises, en raison de la survenante de la guerre, si celle-ci ne rend pas impossible l'exercice do son industrie ou de son commerce et ne l'empêche pas totalement d'utiliser lfc> servie s de l'employé. Mais l'on ne peut voir, dans le refus du préposant, mot,vé par la guerret de payer dorénavant au préposé l'intégralité de son traitement, une in.xécuton grave d'engagement justifiant une rupture de la part de l'employé, si celui-ci avait consenti antérieurement a une réduction provisoire de ses appointements fixes. Le prépose est en droit d'exiger que le patron le maintienne dans les fonctions pour lesquelles il l'a engagé; qu'il lui conserve dans le personnel de son établissement le rang et la situation que son emploi ku assigne; qu'il ne l'abaisse pas aux yeux du personnel subalte>me, de la clientèle ou d» fournisseurs en le soumettent à des employés sur lesquels il exerçait auparavant autorité, et en lui marquant, sans motifs plausibles, un manque de confiance ou de considération. L'employé victime de semblables agiss.ments, lesquels constitueraient uin manquement grave aux obligations du patron, serait autorisé à refuser tout service à ce patron et à le quitter. Le préposant qui aurait a.nsi rendu impossible la situation du préposé et l'aurait amené à rompre le contrat, lui devrait les mêmes indemnités que s'il l'avait lui-même rompu. » JURISPRUDENCE DE GUERRE. - Les arrêtés de l'oceupant. — M. Lucien Jamar, présidant de la Cour d'Appel de Bruxelles, vient de publier les tables du recueil de la ra&.crisie. On sait que notre Cour de cassation a eu à se prononcer sur la force obligatoire des arrêtés de l'autorité occupante, il n'est pas sans intérêt de signaler qu'on trouvera dans la Pa-sicrisie, 1915-1916, 1,375, ;e texte de l'arrêt qu'elle a rendu le 20 mai 1916, sui' les conclusions de M. le procureur-général Terlinden, et que M. Lucien Jamar résume ainsi : « En cas d'occupation de guerre, les décrets de l'occupant ne sont pas des lois, au sens juridique de ce mot, main bien d s ordres d'une autorité militaire étrangère (Convention de La Haye de 1907, règlement des lois et coutumes de la guerre sur terre, art. 42 et suivants, loi belge des 25 mai-8 août 1910). Par l'effet de la troisième des conventions énumérées en l'article unique de la loi belge des 25 mai-8 août 1910, si i un des oo-contractants occupe une partie du territoire de l'un d s autres, le premier doit faire "prendre par ses autorités militaires des mesures pour cet objet déterminé qui est de rétablir et d'assurer, dans le territoire occupé, la vie publiquej et les ressortissants du second doivent se conformer à ces mesures. La loi des 25 mai-8 août 1910 ayant ordonné que cetto convention sortira, en Belgique, ses pleins et entiers effets, l'obligation résultant de ces ordres est générale et s'impose aux citoyens et aux autorités, notamment aux tribunaux, à chacun pour ce qui les concerne. Si l'occupant, eu vue de rétablir et d'assurer la vie publique, prend une mesure consistant précisément dans une injonction, adressée directement aux tribunaux du territoire occupé, ceux-ci doivent se conformer à cette mesure. Il en est notamment ainsi de l'article 10 de l'arrêté de l'occupant du 10 février 1915, qui prescrit au juge saisi d'une contestation en matière de loyers et pan. dante lors de la publication de cet arrêté, de s'en dessaisir en faveur du tribunal d'arbitrage institué par l'occupant. L'article 43 du règlement annexé à la convention susdite, dét'Ji mine diverses modalités suivant lesquelles l'occupant doit s'acquitter de la mission qu'il a assumée, et prévoit notamment que, en prenant dCs mesures en vue de l'objet si-deseus, il respectera, sauf empêchement absolu, les lo^s en vigueur dans le pays. La solution des difficultés relatives à la manière dont l'occupant s'acquitte de cette mission appartient, au pouvoir national compétent et échappe à l'appréciation du pouvoir judiciaire. » TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE MONS. — Fetits profits Miettes. — L'arrêté du 10 février 1915, instituant les tribunaux d'arbitrage pour les contestations relatives au contrat de lou'ge, porte, en son article 19 : « Les citations ee font sans frais. Tous tes actes de procédure sont exempts des formalités et droits de timbre et des droits d'enregistrement. Lorsque la valeur du litige est inférieure à 1000 francs, les jugement sont enregistrés gratis. » En dépit de cette disposition formelle, le principe de la procédure gratuite reçoit, de ci, de là, des accrocs... Il convient donc de rappeler aux intéressés que le Tribunal correctionnel de Mons a déclare coupable de concussion le greffier de justice de paix, qui perçoit à sou profit una- taxe poux fra,i6 de citation dans les affaires déférées au tribunal d'arbitrage auquel il est attaché : « C'est à tort, dit notamment la sentence, que le» prévenus tentent de justifier la taxe perçue par la nécessité de couvrir les frais d'imprimés et de registre, le coût dis déplacements pour le port des citations, et qu'ils prétendent avoir agi de bonne foi. » C'est net et formel... Çà et là —■m Une orc/ndéc rare, m Le Jardin des Plantes de Prancfort-sur-te» Main possède un exemplaire d'une plante p», r-asite originaire de l'archipel indien, qui a ôUI baptisée par les botanistes du nom de K/inan-i thera Lowii; cette plante a été découverte ea 1846 dans l'île de Bornéo, dans le voitin tg"S des sources chaude» du pied des monta Penni. jan, dans la province de Sa-warak. Cette orchU dée est caractérisée par des pousses très loua* gués et robustes et par un leuillage vert foncé très touffu. Elle lleuriit généralement en été ou en automne, et des fleurs admirables s'épanouissant alors au bout de jets prenant naj&-sanoe à la base des feuilles. La floraison de cette plante offre une particularité très curieuse: leii deux — qu.lquerois aussi trois — fleurs^ qui se trouvent te plus près de la tige, sont dimorphes, c'es'.-à-dire qu'elles diffèrent entièrement de oouleui, d. rorme et de parfum, des nombreuses autres fleurs, dont elles sont au surplus &> p.rt-f's par un interva'îe considérable. Lee premières sont de couleur jaune orange, tacheié légèrement de rouge et répandent un étrange parfum très pénétrant; toutes les autres fleurs, par contre, yont de couleur jaune clair, avec des taches brun froncé très irrégulières et n ont qu'un faible parfum, da plus chez elles les petales sont pius effilés. D'ap.-ès les botanistes, les premières seraient en général de sexe féminin et serviraient donc à la formation de La graine, tandis que les fleurs à oouleur piu» vive, produiraient ie pollen. Le Renanthera Lown conservé à Francfort montre en oe moment deux jets, — dont le plus long mesure deux mètres et demi -— qui portent ensemble 65 fleurs. 1N FOR MOTION B. FINANCIERES iiOUSSS OS-yiGIETJJS D2 BEITXELLES. Les cours du jour. - Lundi 15 octobre. Rentes et Lois de vides, — Rente Belge 3 p.c. 72 1/2; Anvers 1887 84; Anvers 1903, 68 1/2; Bruxell-.s 1902 85 3 4; Liège 1897 65 1/4; Lots du Congo 93. Haiiqutis. — Caisse Reports 1525; Crédit Anversois 412 1/2; Crédit Nation. Industr. 5550, 5650. Chemms de fer et Tramways. — Byalisuxak jouis. 30, 37 1/2; Bruxellois priv. 525, 530; Espagne Electr. cap. 137 1/2, 138 3/4; id. divid. 65 1 2, 66; id. jouiis. 1395, 1405; Rosario cap.t. 87 1 2; Secondaires cap. 512 1/2; id. fondât. 1460; Vérone priv. 160, 165; Sofia cap. 155; id. priv. 120. Métallurgie. — Alliance 700, 740; Baume-Marpent 1205; Monceau-St-Fiacre capit. 120; id. oird. 140. Mines. — Baccarès 115; Malogne priv. 195, 205; id. ord. 115, 125. Charbonnages. — Abhooz 750, 740; A le''au 1190, 1200; Bois d'Avrcy 910, 920; Bois Saint. Gliisiain priv. 207 1/2, 217 1/2; Charbonnages Belges 620, 630; Forte Taille 710, 715; Grand Conty 770, '775; Grand Buisson 2200, 2270; Gr. Mambourg 155; Centre Donetz 160; Couroelies 2350; Amercœur 2375, 2400; Hainaut capital 640; Bonne Espérance Batterie 5100, 5125; Bo-rinage 270, 280; Ham-sur-Sambre 635, 650; Ha» zard 940; Contre Jumet 2295; Houillères U u sej 1000, 1025; La Louv ère 320, 325; Laiura div. 1300, 1305; Levant Flénu 6200, 6225; Maxcmellô Nord 672 1/2, 680; Nord Gi'.ly 3700; Nord Fié-nu ord. 77 1/2; Nord Rieu 650, 655; Produits Flénu 5375; Ressa.x 3000; Willem-Sophia 2330, 2300; Strcpy 2500, 2525. Valeurs culom des. — Culture Java cap. 215, 217 1/2; :d. fond. 1225, 1235; Haut-Congo ord. 900, 885; Zuid Preanger 225, 227 1/2; Kassai 80, 82; Katanga. 3260, 3270; Sennah Rubber 74, 74 3/4; Siimkat div. 490, 495; Soenghei Lipoet 507 1/2; Union Minière 1900, 1940; Tanga 129 1 2, 129 3/4; Selangor 500; Lacourt fond. 650, 645. Valeurs diverses. — Sucreries St-Jean cap. 140; id. fond. 270, 275; Sucreries Europe:mnea fond. 79 1/2, 80 1/2; Floridienne fond. 300, 305; Pétroles Boryalaw cap. 68, 69; id. ord. 235, 250; Brasserie de Haecht 280; Pap. Gaetuche 247 1/2. Valeurs étrangè/es. — Cie Agric. Égypt. div, 242 1/2, 250; Dyle Baoalan oïd. 1075; Lujar 715, 725; Ligure Toocana 297, 300; Kolomna 502 1/2; Poa-tof Para 332 1/2, 330; Dniéprovien-ne 2680; Nitrates Railway 405, 410; Savigliano 1270. ÂNKQ&CES. 2 fr. la ligna grr-t.- --j ' am ' -y? C;ii désire louer deux chambres avec cuisine, meu-' blées, pour le le' novembre, à proximité de l'Ecole Militaire ou de la place Madou. 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