ABONNEMENT POSTAL, ÉD. 2 Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 Les bureaux de poste en Belgique et à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS j ceux-ci prennent cours les IJanv. 1 Avril 1 Juillet 1 Octob. On peut s'abonner toutefois pour les deux derniers mois ou même*pour le dernier mois de ehaque trimestre au prix de : 2 Mois 1 Mois Fr.3.00-Mk.2.40 Frl.50-Mk.l.2O TIRAGE : ffO.OOO PAR JOUR Le Bruxellois . ANNONCES — La lign» Faits divers et Echos . fr. 5.00 Nécrologie 3.0C Annonces commerciales . 1.50 » financières. . . 1.0G PETITES ANNONCES La petite ligne 0.5C La grande ligne 1-00 TIRAGE : IfiO.COO PAR JOUR [ © Journal Quottëlea iœilpgnissl a S v"": j Les bureaux du « BRUXELLOIS » s© troMvesst FlilS DE LA CASERNE, 33 et 33, à Bruxelles (près de Sa place Anneessens). ALLEStâAUDS BERLIN, 17 août. — Midi : i'iifcatïsj cte la gueirs à l'ouest. Groupe d'armée du leld-maréch&l générai prinea Héritier JSupprecht de Bavière : Une niuvi'de grande journée de combat, la deuxième? de la bataille en Flandre, s est decidee en notre faveur, grâce à la vaillance de toutes les'armes, grâce à la force d'atttique inlassable de noire infanterie allemande incomparable! Après un feu roulant d'une durée d'une heure, dans la matinée du 17 août, la fleur de l'armée anglaise, accompagnée de forces françaises, en rangs épais, s'est élancée à l'attaque à l'aile septentrionale. Toute la journée, la bataille s'est déchaînée sur un front de 30 kilomètres depuis l'Yser jusqu'à la Lys, Les postes avancés près de Driegrachten sur lb canal de l'Yser ont été culbuiés. L'ennemi s'est emparé également après combat de l'awnt-tcrrain de notre position de combat sur le Martje Vaart au nord et à l'est de Bikschote, cédé, pas à pas, par nos troupes de couverture. Les Anglais ont enfonce nol'e ligne près de Langemarek, et se Sont avaru.es, en amenant des renforts, jusqu'à Poelkapelle. ]ci ils ont rencontré les contre-attaques de nos réserves de nombat. Dans un assaut irrésistible les parties avancées de l'ennemi ont été maîtrisées, ses rangs postérieurs rejetés. Dans la soirée, après une lutte tenace, Langemarek et notre positon perdue étaient également de nouveau en noire pouvoir. Près de Si-Julien et en de nombreux endroits plus au sud jusque vers Wariielon également l'adversaire dont les troupes d'attuque disloquées étaient constamment complétées par de nouvelles forces, s'est introduit dans noire zone de combat. L'in jante rie enraya partout la violente poussée et a rejeté de nouveau l'ennemi par l'étroite colelabomlion de Vartillerie et des aviateurs. Sur les routes conduisant de Roulers et de Menin vers Ypres, elle avança au-delà de noire ancienne position par une attaque couronnée de succès. Dans tous les autres secteurs du vaste champ de bataille, l'assaut anglais s'est écroulé devant nos obstacles. En dépit des sacrifices les plus iynrds.les. Anglais n'ont rien réalise. Par notre défense nous avons remporté une victoire complète. In branlable et animé d'un esprit enthousiaste notre front est prêt à de nouveaux combats. En Artois, les Anglais ont de nouvtwu violemment attaqué près de Loos. Des irruptions locales ont /■ neutralisées par d'énergiques conire-atiaques. Sl-Qut ni.n a de nouveau été exposé au feu français. La voûte de la cathédrale s'est effondrée et l'intérieur de ce bâtiment historique a été incendié. Groupe d'armée du prince impérial allemand : Au front de l'Aisne, des aliaques françaises partielles ont échoué au nord-est de Cerny. Près de Verdun, la bataille d'artillerie a de nouveau acquis la plus grande intensité vers midi. Jusqu'ici l'ennemi n'a pas attaqué. Sur ta rive orientale de la Meuse des régiments baxiois, éprouvés au combat, ont fait soudainement riruption dans la forêt de Caurrières, détruit les travaux d'attaque ennemis et ramené plus de 600 prisonniers appartenant à trois divisions françaises. Aviation. 16 avions ennemis ont été abattus. Le capitaine l-ron von Richthofen a remporté sa 58me victoire aérienne et le premier lieutenant Dostler sa 25rae. Théâtre de la guerre à l'2st. Groupe a armée du îald-maréchai générai Grince Léopold de Bavière: Pas de grandes opérations de combat, activité d'artillerie fréquemment ravivée et combats d'avant-postes.i?reint d'armée du général colonel arcùiduc Joseph: Au nord de Rolda à la Bisiritza et au sud de la vallée du Trolus, îles combats partiels se déroulent à notre avantage. (groupe d armée du feldmaréchal général von Macijenîjoa : Des poussées russo-roumaines au nord de Focsani et au Sereth ont échoué avec des pertes considérables pour l'ennemi. jÈ'ront en Macédoine; Rien de nouveau. BERLIN, 1C août. — Officiel de ce soir : L'assaut ennemi en Flandre, qui s'est étendu sur 30 kilomètres, s est échoué avec des partes considérables. Ce n'est que près de Drijgrachten, au canal d'Ypres et près de Langemarck, que ."adversaire a réalisé des avantages locaux. En cet endroit, l'on combat encore. Devant SaM-Julien, au nord-est d'Ypr.es, jusqu'à Warneton, à la Lys, l'ennemi a été rajouté partout sans trêve. En Artois et près de Verdun, violent feu d'artillerie. A l'Est, rien d'essentiel. La guerre sous-marine. BERLIN, 16 aAt. — Officiel .-Par l'action de nos sous-marins, ont été nouvellement coûtées, 25,000 tonnes de jauge dans le golfe de Gascogne et dans la zone barrée autour de L'Angleterre. Parmi les navires coulés figuraient : le vapeur anglais armé uFort-Curtes », chargé de 6,000 tonnes de froment, détruit après un combat d'artillerie qui a duré deux heures; en outre, un vapeur-tank armé, torpillé ensemble avec un autre vapeur hors d un convoi; ainsi qu'un autre vapeur, escorté également, apparemment avec un chargement de pétrole. Un vapeur avait une cargaison de houille. Un de nos sous-marins, opérant dans la Méditer ranée, a bombardé le 30 juillet les installations militaires de Homa (Tripoliiaine), avec une efficacité dûment constatée. Le feu de défense intense de plusieurs batteries de la côte est resté stérile. VIENNE, 17 août .- 'i'fceatie de ta guerre à l'Est. Pas de changement en Roumanie. Le butin total depuis le début des combats au nord de Focsani comporte ; 200 officiers prisonniers, plus de 1100 soldais, 118 mitrail'euses et 35 canons. Au sud de Grozeszci des troupes honved et de cavalerie impériale et royale à pied ont refoulé plus loin l'ennemi par de vives attaques. A cette occasion 45 ojii-ciers, 1,600 soldats, 18 mitrailleuses et 1 canon ont été capturés. La 8me compagnie du régiment honved de Trenssen n. 15 a fait à lui seul 600 prisonniers. Sur les hauteurs au nord de Holila jusqu'à la Bisiritza des détachements du régiment honved de Szeged n. 302, ont mis en fuite un bataillon tusse qui montait à l'assaut. A cette occasion beaucoup de matériel de guerre resta entre nos mains. Théâtre de la guerre italien. et Théâtre de la guene aux Balkans : Situation inchangée. VIENNE, 16 août. — Officiel : ïnéatre de la guerre à l'est A l'est de Marsesci, des régiments allemands ont rejeté l'ennemi au delà du Sereth, ce qui leur valut la capture de 3,500 prisonniers, 16 canons et 50 mitrailleuses. Près de Stracani, de fortes attaques, appuyées par des renforts considérables, ont échoué,, irront d'armée du colonel-général, archiduc Joseph A la Susita supérieure, l'adversaire a reculé sur les hauteurs à t'ouest de Racasa, à l'est de Soveja. Des régiments houveds lui ont enlevé le Monte Resboigulus. ï'fiéâfcre de la guerre italien et Théâtre de la guerre des Balkans : Rien à signaler. rmc%> CONSTANTINOPLb, lo août. — Officiel ; Sur la côte d'Asie-Mineure, un de nos vaisseaux gardes-côtes, commandé par le premier lieutenant Hesselberger, a coulc un sous-marin anglais et faii 3 prisonniers. La vive actiite de l'exploit accompli avec une grande bravoure par ce navire, mérite une mention toute particulière. Au front du Sinoï, 100 Anglais qui se heurtèrent à une de nos patrouilles, ont du rebrousser chemin après combat. Notre patrouille a capturé quelque matériel de guerre et détruit des obstacles ennemis. La cavalerie ennemie, qui s avançait en reconnaissance jusqu'à ta Tous'.ae Tell Schena - Bir es Saba, se retira après quelques décharges de notre artillerie. BULGARES SOFIA, 15 août. — Ojficiel : ifroat (»a j&acèdoine: Faible activité eombahive sur tout le front. Feu d'artillerie un peu piuz anime à l'est de la Czerna et ail sud de Doiran. Sur les deux rives du Vardar et à la Strouvia intérieure, activité de patrouilles. .front en iiounianie : Près de Mahmudieh et au sud de Qalaiz, canonnades iso:ées. PARIS, 16 août. — Officiel ae 3 h. p. m. : En Belgique, après une violente ei minutieuse préparation d'artillerie nous avons déclan:hé ne malin une attaque en Liaison à aro'.ie avec l'armée britannique. Avec un superbe entrain l'infanterie s'est élancée à l'assaut des positions ennemies de paît et d'autre de la rouie de Steenstraate à Dixmude enlevant tous ses objectjs; franchissant le Sleenbeek, nos Iroupe-s progressent sur la rive droite en contact avec nos alleiés. Au éud d'Ailles, une attaque vigoureusement menée nous a rendu maîtres sut un front d'un k'iomèire d un système de tranchées solidement tenu par l'ennemi. Quatre contre-attaques dirigées par l'ennemi sur nos nouvelles positions ont été facilement repoussées. 120 prisonniers dont un ■bjfiixr nom aeiuellienient dénombrés. Dans la région au monument d'Hurtebise nous avons également progressé et fait une vingtaine de prisonniers. Activité des deux artilleries en Champagne et suites deux rives de la Meuse. Nous avons exécuté vers Louvemoni un coup de main et ramené sept prisonniers. Rien à signaler sur le reste du front. Aviation : Notre aviation a copieusement bombardé cette nuit et dans la maiinee les cantonnements et bi vo'uacs ennemis au nord et à l'est de la forêt d'Houihulst ainsi que la gare de Lichtervelde. Au cours de noire attaque dans le secteur Ailles-Hur-tebise nos avions n'hésitant pas à cause du mauvais temps à voler très bas ont accompagné la progression de notre infanterie et mitraillé à faible altitude les abris et réserves ennemis. PARIS, 16 août. — Officiel de 11 h. p. m. : On Belgique noire attaque s'est pou, suivie avec succès au cours de la journée. Notre infanterie dominant l'adversaire a brisé sa résistance à l'ouest de SteenShoek et continuant à l'est sa progression en liaison avec les troupes britanniques, elle s'est emparée de toutes les positions ennemies. Plus de trois cents prisonniers dont quatre officiers sont iombes entre nos mains ainsi qu'un nombreux matériel qui n'a pas encore été dénombré. Activité des deux artilleries dans les régions de Lafjaux et d'Hurtebise. Sur la rive giuche de la Meuse dans la région de la côte 304 tuus de nos patrouilles a ramené des prisonniers. En Alsace, deux coups de main tentés par l'ennemi au Barenkop et au sud de l Hartmannsiveilerkcpf ont complètement échoué. RUSSE PETROGRAD, 15 août. i'roiit a l'Ouest: Fortes fusillades dans la direction de Volma et de Tarnopot. JTront en Roumanie : Dans <a région d'Ocrui, le combat perdure. Après plusieurs attaques l'enne.ii s'est emparé des hauteurs situées à 7 verstes d'Ocna. Dans la vallée de la Dolina et dans celle du Casmu, les Roumains ont repoussé l'ennemi. Dans ta région de Krendecheny l'ennemi a pronocé de violentes attaques contre notre position. H a été repoussé. Nous avons rétabli la situation. k i'AiAEN ROME, 15 août. —- Ofj-ciel : La nuit du i3 au 14, csc-irmouches enUe détachements de reconnaissance qui se sont terminés en notre faveur a^ns le secteur du Monte Piano, piès de Spanzapant et sur le Dosso Faiti. Une attaque dirigée par des déUiclu ments ennemis contre notre position ctab'ie à l'entrée du val Parota (Rio An-dralz) a cié repoussé par un corps-à-corps acharné. Hier malin, une ae nos escadrilles de lanceurs de bombes, composée d'un grand nombre d appareils et protégés par des aviateurs de combat, a survolé l'importante jorw:ion des chemins de fer de Assling, dans lu vallée de San (Sava), au sud-esi de Villach; elle avait pour mission d'entraver l'important trafic de l'enn mi. A rruai, une seconde escadrille aérienne a renouvelé cette opération; elle avait pour objectifs les hauts-fourneaux établis au même endroit. Il a été constaté que les résultats des bombardements ont été satisfaisants. Six tonnes et demie d'explosiis de tout genre ont été jeles et ont touché en plem certaines installations, tandis que d'autres bâtimmts prenaient feu. Apiès avoir accompli leur lourde tâche, nos aviateurs sont rentrés indemnes da,:s nos lignes, traversant sains et saufs les lignes df-u ennemies. Au cours de nombreux combats aériens, ils ont descendu des avions de chasse auirichieiïs. AWGLAiS LONDRES, 15 août. —.-Oh ciel : 1 Ce matin, nous avons prononce une attaque sur un large front, demis le i^'djihsst, des faubourgs de Lens jusqu'au bois de h'Igo au nord-est de Loos. Sur tous les points, nous nous sommes emparés de la première ligne de ai jense allemande et progressons ma'.nienant a'une manière satisfaisante. Des contre-attaques ennemies ont été complétaient repoussées a l'est de Sainte-Emilie. Cette nuit, les Français ont encore gagne du terrain à l'ouest de Bixschoote. Des détachements ennemis oui attaque, la nuit demiere, nos nouvelles positions établies à l'est de Klein-Zille'oeke; ils ont été repoussés et ont laisse quatorze prisonniers entre nos mains. Le vent souffle toujours avec violence et la pluie est tomb e à torrents. Dans ta matinée, des troupes canadiennes ont assailli les positions allemandes au sud-est et à l'est de Loos, sur un front de 2 milles anglais (3.2 km.). I.es formidables installations de défense de la hauteur 70, qui avait résisté à noire attaque lors de la bataille de Loos en 1915 et avait été fortifiée depuis lors de toutes les façons possibles par nos ennemis, ont été prises d'assaut. Après que nos troupes se furent emparées du premier système de tian-chées de l'ennemi sur toute l'étendue du front attaqué, elles pénétrèrent jusqu'à hauteur des installations défensives à l'ouest de Cité-St-Auguste, où elles pénétrèrent dans les positions allemandes, sur une profondeur de un mille (1.6 km.). Outre une série organisée de lignes de tranchées et de points d'appui constituant les installations de défense de la hauteur 70, les villages (!) de CUé-Ste-Elisabeth, Cilè St-Milie, CiU-St-LaurerU, ainsi que le bois de Raze et la moitié occidentale du bois Hugo, sont actuellement en noire pouvoir. Tous nos objectifs ont de pris; nos pertes sont minimes, LONDRES, 14 août. — Officiel de l'Amirauté : Un de nos contre-iorpiiieurs a touché une mine et a coulé dans la met du Nord. Le capitaine, 2 officiers et 43 hommes ont été sauvés. La Note du Pape Le Texte de S& Pacifiste Rom-", 16 août. (S^efani.) — Le texte de 'a note du Pape adressée aux chefs des Etats belligérants, a été publié aujourd'hui. Le Paipe fait d'abord ressortir qu'il s'était efforcé depuis le début de la. guerre d'observer une neutralité parfaite, de se charger des victimes de la guerre sans différence de nationalité ni de religion et enfin de hâter à mesure du possible la fin du malheur actuel. Sa Sainteté regretta que ses exhortations sent restées stériles jusqu'à présent. Au oontraire, la guerre- devient de plus en plus cruelle. Le Pape demande si l'Europe veut se laisser entraîner jusqu'au suicide. En vue de cette situation alarmante, le Pape renouvelle son appel à ceux qui tiennent en leur pouvoir le sort des nations, sans aucune intention politique quelconque, sans écouter l'impulsion de l'un ou de l'autre des parais belligérants, uniquement poussé par Son devoir comme Père commun des croyants. La note pontificale dénombre ensuite les points, qui devraient d'après les vues du Pape devenir la base pour l'établissement d'une paix juste et de durée. En première ligne la foice matérielle des armes doit faire place à la force morale du droit et par Conséquent un désarmement simulîané et réciproque doit avoir lieu d'après des règlements et lies garanties à fixer en tenant compte des exigences de l'ordre public. Ensuite le Pape recommande l'introduction d'un tribunal arbitral international doué de sanctions déterminées. Après qu'ainsi le règrue du droit soit fixé, chaque obstacle qui entrave les relations entre les peuples doit être écarté, la liberté et la communauté des mers doit ètr-j assurée, ce qui écarterait de nombreux motifs de conflits et ce qui ferait inaugurer de nouvelles ressources ùj bim-être. En oe qui concerne Le paiement des indemnités de guerre et le recouvrement des frais de la guerre, le Pape pose comme principe, la renonciation complète et mutuelle d'indemnités et de remboursement de frais de guerre, exception faite" pour certains cas pour lesquels des raisons particuliers existent, qui seraient à peser avec justice et équité. Le Pape exige ensuite la restitution mutuelle de tous les territoires occupés, le rétablissement de la Belgique et de son indépendance complète au point de vue poliique, militaire et économique, l'évacuation du territoire français, ia restitution des colonies allemandes. Quant aux questions particulières territoriales, comme celles de l'Alsace-Lorraine, du Trentin < et Trieste, de l'Arménie, de la Pologne, le Pape propose de les examiner dans un esprit conciliant et de les résoudre en tenant compte des aspirations des populations et du bien-êtie général de l'humanité. Le Pape croit que la réorganisation future des peupies devrait pouvoir se faire sur ces bases. Celles-ci seraient alors propres à ce que Je retour d'un conflit semblable soit écarté pour toujours. Enfin le Pape fait ressortir que tout le monde reconnaît que l'honneur des armes est gardé des deux côtés. Le Pape invite les chefs d'Etat de toutes les nations belligérantes à accueillir Ses propositions favorablement et à réfléchir à leur lourde.1 responsabilité. Le Pape souhaite que les générations futures puiss; l'investir du beau nom de pacificateur. Que Dieu veuille les éclairer et le9 conseiller 1 Le document est daté: Au Vatican, le 1 août 1917 La Haye, 16 août. — Le correspondant du «Times» à Rome téiégraphie : L'impulsion pacifiste du Pape, projetée déjà pour Le commencement de la quatrième année de guerre, a été préparée de longue main. Le peproche des journaux anglais que cette impulsion a attendu intentionnellement les succès austro-allemands, est donc infondé. Berlin, 15 août. — Le « Secolo » publie que la note pacifiste du Pape a été remise au cours de la semaine éeouiée, à l'intervention du gouvernement espagnol, aux neutres, à l'Angleterre, à la France, à l'Italie et aux Eiats-Unis. La note est rédigée eu trauya,is. L r.ttitude soi-disant bienveillante de l'Autriche aurait influencé la note. Le « Secolo » écrit que le P2pe aurait fait sonder d'abord très habilement le terrain par le secrétaire d'Etat, le cardinal Gaspari. Avant d'envoyer la note, elle a été discutée a fond par le Collège des cardinaux. C'est un procédé qui ne répond pas aux habitudes du Pape. Le document aurait été conçu et achevé par le Pape personnellement et soumis aux puissances dans les premiers jours du mois d'avril. D'accord avec les nouvelles du journal cathodique, le « Corriere d'Italia », une autre nouvelle de l'Agence ae la presse suisse ait encore : On attribue d'autant pi us d'impor-ance à la note pacifiste du Pape, d'après le collaboranjeur du « Coniere délia Sera » au Vatican, que le Vatican a pu prendre ses renseignements au sujet des intentions des gou vernemems et au sujet de la situation morale et matérielle des groupes belligérants. Si 'e Pape fait donc des propositions de paix positives, on peut croire qu'il sait que les Puissances Centrales les accepteront dans iivurs caractères principaux, et qu'il existe probablement aussi -chez l'Entente un arrangement fondé sur ces principes. Cela est d autant plus probable qu; l'envoyé plénipotentiaire de l'Angleterre piès le Saint-Siège s'est chargé de remettre ia note papale au gouvernement italien. Au Vatican, on en attend une profonde impression, non seulement parmi tous les peuples du monde, mais principalement chez 'es gouvernements des bel IL gérants, d'autan: plus qu'on affirme que la note tient compte des points de vue fondamentaux de la Quadruplice, relativement à un armistice et à la paix. La presse allemande. De la « Gazetti'j de Cologne » : Nous apprenons de source ecclésiastique autorisée que le Psp-e Benoit XV a effectivement entrepris une action pacifiste et notamment sous la forme d'une note de ia plus haute importance, à toutes les puissances belligérantes et neutres. Cette note diplomatique a déjà été remise à certains gouvernements. Quant au contenu, qui a été publié bientôt par l'« Gssei-vatore Romano », on peut dire oue l'action pocifiste du Pape repose sur les bases d'une paix équitable et durable en se plaçant au point dé vue neutre, d'un accord entre tous les belligérants. Toutes les appréciations de la presse, e; surtout l'information Reuter du 15 août, celles du « Morning Post », du « Daily Express », du « Times », du « Journal des Débats », ainsi que celles des journaux italien?, s'accordent à déclarer que les propositions sesez concrètes du Pape ne doivent être accueillies qu'avec une grande prudence. Au Vatican, on se met particulièremenl en garde oontre une hypothèse qui n'est que trop transparente, d'après laquelle le Pape Benoit XV aurait été influencé par une personnalité quelconque des Puissances Centrales; au contraire, l'action pacifiste du Pape est due à l'initiative la plus piyement personnelle du Pape, qui a travaillé dans l'intérêt de l'humanité souffrante tout entière. De toutes les appréciations recueillies, celle du « Corriere délia Sera » se rapproche le plus de la note papale. Commentaires italiens. Lugano, 16 août. — L' « Agence romaine d'informations » écrit que la démarche du Pape est virement appréciée dans lcs milieux politiques et diplomatiques; on estime généralement que ni l'Enten- n te, ni Les Puissances Centrales ne pourront se re. fuser à examiner matériellement cette démarche. Berne, 16 août. — Du « Giornale d'Italia » : Le s Pape s'est décidé à une note pacifiste diplomatique é après que le® informations lui eussent fait nettement e comprendre que le® projets des deux groupes belli-it gérants ne se trouvaient pas en contradiction invin. n cibl.o avec ses propres idées. Du « Secolo » . Avant que de voir le jour, la note e papale a été soumise à l'approfondi d'une Commission cardinalice et a ensuite été transmise à la Fr?n e oe f,t Etats-Unis, par l'ambassadeur anglais. s Milan, 16 août. — Du «.Corriere délia Sera » t, 1 La démarche du Pape est nendirérée par la presse 3 de l'Entente, comme une nouvelle attaque de flan^ s contre l'Enteste, qui fait le p&dûnt à la Conférence de Stockholm, organisée apparemment par l'Alite" 7 magne, sous la forme d'une Conférence de la paix, 1 organisée par l'Autriche catholique. Commentaires américains. Amsterdaan, 16 août. — Le « New-Ycck Times » ne trouve dans les propositions du Pape, aucun© des conditions parJcuîièr;ment importantes et « sine quae non » de l'Entente, mai9 admet que les propo-s.tioas sont acceptables pour les Puissances Cent rales, abstraction faite de la position qui sera faite ^ aux Alsaciens Lorrains, aix habitants de Trieste et ' Trente, et de la question polonaise lors de la Conférence de la Paix. Commentaires îrangais. Lugano, 16 août. — Du « Journal » : Ces propositions constituent un coup de théâtre qui ne noua surprend guère. Le Pape se vante de son impartialité sincèr;, ce qui ne l'empêche pas en attendant d'afficher une prédilection marquée pour les Etats resté® fidèles à l'Eglise. Cette circonstance doit être particulièrement notée si l'on ai souvient des relations étroi.es qui existent emtr© le Vatican eit Sa Majesté Apostolique. Le chef actuel des Habsbourg maintient avec le Pape les relations soigneu-seront entretenues par feu l'Empereur François-Joseph et nous nous rapp.lons o" ■ F—n<ws-Joseph voulait rendre visite à ses alliés italiens dans la ville éternelle. Paris, 16 août (Llavas). — Le « Temps » constate que le mémoire papal sacrifie complètement la Russie et les affaires de l'Entente en Orient, en passant celles-ci sous silence. On ne fait point mention de la Serbie et de la Roumanie, bien qu'en ce moment même, une armée roumato' comlyft^ héroïquement pour le sol natal. Les Alliés ne peuvent abandonner des natic-ns qui ae sont oomfi'es à eux ei qui constituent une muraille absolument n'ees-naire contre la pression germenjïue. Us ne peuvent trahir la cause de la Russie libérée, dont l'unité ne survivrait point à une telle catastrophe. Sciait ce là une paix, oet accord qui livrerait à l'Allemagne, le centre et l'est de l'Europe, une 'partie i - "'Asie et les moyens de menacer le monde entier? Le «Temps» insiste encore sur une lacune autrement grave pour les Français, en disent •' « En examinant de près le document, on ne trouve\ aucune mention de 1'Alsace-Lorr;ine. Une voix qui s élève au nom de la justice dfvfo* r»;:bliera-t-elle le châtiment des coupables et la réparation de l'ininjustice, aussi bien pour 1871 que pour 18!4? Lorsqu'on veut se poser en arbitre de la paix en ce monde, on a pour premier devoir de prendre part£ soit paur le bien soit pour le mal, comme le piésf" dent Wilson en a donné l'exemple. » Le s Jourdnal des Débats » dit Que 'es profosi tions du Pape, abstraction faite des hâbleries au sujet de 1 arbitrage des nations et d» la liberté des mers,contient des clauses qui impliquent la rétrocession complète des territoires occupés en France et en Belgique et peut-être aussi des dédommagements pour la rétrocession des colonie.- allemandes Mais il serait nécessaire que cette idée s'étende également à l'Alsace-Lorraine et à llrredente dont il n'est fait mention que dans quelques phrases. Le « Journal des Débats » est d'avis quie l'entrée en scène du Pape ou de toute autre tierce personne ne pourrait avoir d'utilité qu'au cas où une partie des beiligéiianis aurait o:é conciultée pr>:ia.laible>- , ment. Cette fiaction ferait alors des propositions précises auxquelles on opposerait les offres de paix de l'autre parti. A présent, on ne trouve dans ia soi-disant proposition du Pape, qu'une invitation à entamer des pourparlers, sur des bases très incertaines. C'est pourquoi on ne p.»ut faire que la repousser. Las tiers qui entrent ainsi en lice, favorisent sciemment ou non le maintien des empires autocratiques en Europe Centrale. Les Alliés ne saura.ent accepter un Congrès de la paix que pour régler les détails à mettre en exécution d'une paix souscrite au préalable. Avant cela nous ne déposerons point les armes. C'est ainsi aussi que les catholiques fiançais le jugeront sans doute. Les fidèles de Fiance prennent une trop grande part aux sacrifices de toute la nation et s'intéressent trop à nos prêtres qui ont scct-pté joyeusement une tâche, dont la prêtrise est libre en d'autres circonstances, à ceux qui, nombreux, tombèrent sur le champ de bataille, que pour accepter une paix, qui de que1 que côté qu'elle vienne, serait un vol onvecs nos morts, si elle survenait en ce moment. ■ -- Dernières Dépêches La fermeture de la frontière française. D'après le journal « La Suisse », la fermeture da la frontière française a été effectuée plus sévèrement que jamais. Ni les télégrammes, ni les lettres ne peuvent quitter la France ; même les marchandises, qui sont p,n route depuis des semaines, sont retenues dans le pays. C.ise ministérielle en Angleterre. Londres, 17 août. — L' « Extrabladet » de Co. penhague apprend de La Haye, que M. Bal four, aurait quitté le ministère et que M. Winston Churchill reprendrait le portefeuille des affaires étrangères. 4m* Année - N. 1036 - Ed. S • CiHÉI CENTIMES Samedi 18 Août 1917

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