Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1917, 19 Octobre. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/h707w68x2p/
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4"* Année N. 1098 Ed. B CINQ CENTIMES Vendredi 19 Octobre 1913 «BONNEMENT POSTAL, ÉD. £ Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 les bureaux «Je poste en Belgique tt à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours le» I Janv. 1 Avril 1 JnaiHT 1 Octoi. On peut s'abonner toutefois pour les deux derniers mois ou même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : 2 Mois î Mois Pr. 3.00-Mk 2.40 Pr.l .50 - Mk.1.20 TIRAGE: no.OOO PAR JOUR Le Bruxellois Rédacteur en Chef : René Armand •tournai Quotidien Indépendant Rédaction, Administration, Publicité, Vente : I BRUXELLES, j ANNONCES — U lign« Faits divers et Echos . fr. Nécrologie Annonces commerciales . » financières . . . PETITES ANNONCES La petite ligne La grande ligne TIRAGE : IfO.OOO PAR JOUR Les bureaux du « BRUXELLOIS » se trouvent RUE DE LA CASERNE, 33 et 35, à Bruxelles (près de la place Anneessens). PROPOS LIBRES ET VARIES < Le Théâtre et la Guerre ! J'étais l'autre soir, bout, près de la rampe, et 3 là, — privé de l'illusion que donne le recul, la < perspective, voyant trop le faux et l'artificiel j de la scène et de ceux qui s'y démenaient, — 3 j'ai d'autant mieux senti lie grotesque, poils- ne < pas dire plus, des représentations burlesques j aivec lesquelles on se plaît à gâter le publie. ^ 5 Je ne dis rien des pauvres acteurs astreints à faire lea bouffons et les histrions publics, à rire, à chanter. Ifs sont plutôt à plaindre. « 3 A plaindre aussi, quu que à un degré inoin- ] dre, ces artistes en vedette qui condescendent , à prêter leur concours à des œuvres insipides. ( Oh ! la désillusion qu'on a de voir un #tre en- <; touré d'une auréole se ravaler à accomplir des 3 choses idiotes I Oh, quelle déception de voir un artiste en renom, grimacer, singer et dire des fadaises tout comme un oabotân ordinaire ! Quelle pitié de voir cet artiste languir dans un tôle qui ne lui sied pas, dans un rôle ingrat où il est presque réduit a de simples gestes, à se déplacer sùr la scène alternativement de droite à gauche et de gauche à droite et à se prendre des contenances qu'il n© réussit d ailleurs pas toujours ! Combien comiques ses efforts visibles de paraître naturel, sans y parvenir, et d'avoir l'air de s'intéresser à es qui se dit et se fait à côté, tout en tournant le regard yers le publie ou ailleurs ! Un bon acteur doit pouvoir être un bon cri- i tique, il doit être à même de juger l'œuvre de » l'auteur, tout au moins le rôle qu'on veut lui * donner, et ne doit dans tous les cas accepter <-que des rôles qui lui plaisent et avec lesquels <■ il se sent capable de s'identifier. Tel comédien •< pour la comédi j qui est lamentable dans l'opé- ; reite et vice versa. *■ Je ne parlerai pas beaucoup des directeurs et c des entrepreneurs de théâtres, auxquels l'on <■ pourrait reprocher de ne pas faire un choix plus judicieux des pièces à présenter. Ils auraient pu en effet ne monter que celles qui, tout en distrayant le' public, ne provoquent toutefois pas chez lui une hilarité idiote et un débordement de joie puérile, ce qui est, toujours choquant. M ais enfin, on ne peut pas trop leur demander: l'entreprise pour eux est a^aîit tout une question d'argent, et ils ont là-dessus d'autres, considérations à faire valoir. Je serai encore plus indulgent pour le public. U y a des natures gaies, que rien n'assombrit. D'ailleurs la vie ne perd jamais ses droite : si quelquefois elle s'en trouve privée, elle ne tarde pas à les reprendre. Or elle est liée pour jouir de l'heure présente. L'homme n'est pas fait pour se lamenter et se mortifier 6ans trêve ; il dépérirait. C'est le contraire que lui commande son instinct de conservation.Une étreinte trop prolongée étoufferait ou ferait éclater son cœur : il faut à celui-ci une détente immédiate. U y a en plus le moi qui domine chez chacun et qui y fait ordinairement taire tous les autres sentiments. On serait parfois j ihonteux de s'avouer la place qu'on accorde à f co moi dans les circonstances les plus pénibles et. les pensées égoïstes que l'on admet à l'esprit, ou que l'en ne peut pas empêcher d'y venir, t dans les moments des plus grandes afflictions. C'est l'action do l'homme primitif, de la bête, "f qui est en nous et que nous n.e pouvons extir- ; per quoi que nous fassions. Nous avons beau- -la chasssr,' par l'éducation, par l'instruction, t elle revient. Nous cherchons à l'enfouir sous ( un amas d'habitudes et de sentiments acquis : elle remonte. Nous voulons l'a noyer dans une masse de péojptes religieux, philosophiques et ? humanitaires : elle surnage. ? L'accoutumance nous plie du reste à tout, j même aux souffrances et à la douleur, pour { peu que cela dure. Et comme c'est le cas pour ( les maux de a guerre, rien d'étonnant qu'ils . n'affectent plus autant qu'au début et que les horreurs — étant éloignées ou hors de vue — laissent les gens sinon indifférents, du moins lf froids ou oublieux. Un clou chasse toujours ( l'autre. U y a même dans le public beaucoup f de gens qui, n'ayant eux-mêmes rien à souffrir de la guerre, s'en fichent pour les autres. Us ne sont jamais bic-n nombreux ceux qui, par un retour sur eux-mêmes ou en vertu des principes élevés, se laissent fortement et longuement affecter par les spectaces attristan's. Pour le commun des hommes, ce n'est le plus souvent qu'une affaire d'émotion passagère, c et pour peu que la chose ne le concerne pas ' trop, il se laisse facilement distraire par les ' autres spectacles qui s'offrent à ses yeux ou absorber par les autres occupations que la vie .' lui fournit. , Mais que penser des auteurs? Je veux dire .de» auteurs des pièces bêtement joyeuses,qu'on 7 joue. Sont-ils donc, ces auteurs, aveugles ou ' voient-ils quand même la vie si en rose ? Est-ce ' que celle-ci ne serait pour eux qu'un incessant vaudeville? N'ont-ils •donc pas le sens de la féalité? La loi de» contrastes domine le monde. Au c moment même où ici au théâtre on joue des 1 bouffonneries stupidea, là-bas, sur d autres ' théâtres, se déroulent des drames affreux et 1 ^'exécutent des danses autrement macabres. Que les auteurs idiotement gais lisent,»: leur imagination ne va pas si loin, les quelques lignes suivantes tirées du récit d'un aumônier l • ambulancier : l 1 « Hélas! qui n'a pas vu un champ de ba- ? taille couvert de morts et de blessés, ne peut l comprendre ce qu'est la guerre. U faut enten. 1 dre ces gémissements étouffés; il faut voir ces (• 'larmes couler, silencieuses sur ces joues pâlies; / 'il faut étudier ces traits décomposés par l'af- l 'freuse souffrance; il faut contempler ces corps, c. i naguère si beaux et maintenant tordus, broyés, ' hachés, sanglants; oui, il faut voir toutes ces t hoses pour comprendre combien la guerre est pouvantable... » (Mémorial du siège de Paris, >ar J. d'Arsac.) Et aussi ces autres lignes extraites d'une ettre d'un soldat à sa mère (Ibid.) : « Quand je monte ma faction, tout seul, la luit, au milieu des champs dévastée, à quelles pas seulement dos sentinelles ennemies, nos pensé.s sont avec vous. Qu'une balle vien-ie interrompre mon rêve en me frappant au œnr, je resterai là, couché sur la terre glacée, icrsonne autour de moi, aucun ami pour me élever, aucun secours à espérer... » Bella matnbvs detestatal a dit le poète latin. Les auteurs gais doivent-ils pour cela s'abste. lir? Que non l La vie a des exigences. Le pu-jlic est en droit de se distraire et d'oublier ses uisères. C'est un besoin vital, et il est même baritacle que des auteurs avisés s'en chargent t répondent à ce besoin. Ils doivent seulement Le pas dépasser la mesure. Ne qvnd nim's! FranH. LA GUERRE Officiels ALLEMANDS BERLIN, 18 octobre.- (Officiel de midi.) 'i'iiéatre de la guerre a l'Ouest. Groupe d'armée du îeld-maréchai général prince héritier Eupprecht de Bavière : Au centre du front en Flandre, le duel d'ar-illerie a été vigoureux hier encore. La canon-iade s'était accrue principalement pendant la <urée et ce matin, à la forêt de Houthulst et \v sud de Passchendaele. D'importants deta-hements de reconnaissance, attaquant à plu-■eurs reprises près de Draaibank, ont été rehaussés. Entre le canal de La Bassée et la ïearpe, ainsi qu'au sud de St-QuetUin l'action Vartillerie également s'est accrue à l'occasion l'engagements aux arum-postes." Groupe d'armée du prince impérial allemand : Au nord-est de Soissons, l'action vive depuis plusieurs jours s'est développée en bataille î'artillerie, qui perdure depuis hier matin Icpuis le fonds d'Ailette jusqu'à Broyé, avec 'e brèves interruptions seulement. Les batte-■ils des secteurs voisins ont participé également \u duel d'artillerie. De mime, la canonnade a /rossî considérablement depuis t'Aisne jm-iu'à la rive orientale de la Meuse, dans heau-oup d'endroits du front. Au front nord-est de 'erdun, des troupe* d'assaut badoiscs ont atta rU'i pour un hardi coup de main, hier matin, es tranchées françaises près de la côte 344, 0, 'est de Samagneux, ont détruit 5 grands abris 't ont ramené prisonniers les occupants qui l'étaient pas tombés au cours du corps-à-corps. )ans la soirée, l'ennemi a prononcé deux coure-attaques contre les fractions de tranchée irises. Il a été repoussé ces deux fo-is. Aviation : Au total, 13 avions ont été abattus hier. Com. ne riposte à une attaque aérienne contre i'rancfort-s/Mein, Nancy a &é une- fois encore '.ttaqué hier à coups de bombes. Tîiéâtre &e la puerre à l'Est. L'examen du butin fait sur l'île d'Oesel a lomi-é jusqu'ici le résultat suivant ; 10,000 pri-onnicrs appartenant à 2 divisions russes; quel, 'lies centaines d hommes à peine ont réussi à ayver Moon; 50 canons, dont quelques bat-tnes côiières lourdes, intactes et quelques bat-erics de campagne; de nombreuses armes et ''autre matériel de guerre. Des part es de nos orces navales ont pénétré à travers les champs le mines du golfe de Riga jusqu'à l'issue m,ê-idionale du grand Moon-Sund, où environ 20 ia vires de guerre russes se sont retirés après un iref combat. Les batteries russes près de Wo* ur l'île de Moon et près de Verder, à la côte vEsthonie, ont été réduites au silence. D'au-'reg unités de notre flotte se trouvent à la inrtie orientale du Kassar- Wik et barrent le lassage vers l'ouest. Entre la Du-ina et le Dar nibe, il n'y a pas d'opérations de combat de nielque envergure, à part quelques vaines at-aques d'éclaire ur s russes. Front en Macédoine : La situation est inchangée. Sur iner. BERLIN, 17 octobre. (Officiel.) Sur le théâtre de la guerre dans la mer du \'ord, I6,0G0 tonv.es de jauge brute ont été cmlées de nouveau par l'activité de nos sous-lurins. Parmi l-s navires anéantis figuraient a voi'ier « Jacqueline» (2,899 tonnes) ainsi que e vapeur belge «Nerv.en» (1,759 tonnesJ, chargé de planches, et un voilier anglais inconnu, hargé d^ poisson pour l'Angleterre. En outret f. vapeur anglais armé «Peterson» (3,381 ton-xesj a êïré to. pillé dans le voisinage de la côte rUtnclaise; il put néanmoins être amené à le cte, gravement atteint par bâbord. BERLIN, 17 octob/e. — Officiel ; Après avoir abattu les batteries lourdes à 'extrémué méridionale de l île Oesel, nos fores de combat navales, ont pénétré dans le golfe 'e Riga. Elles ont poursuivi leur marche en vant vers l'est et dominent 'la région manti-%b jusqu'au Moonsund. Aviation : BERLIN, 17 octobre. — Officiel ; En septembre nos adversaires ont perdu par 'activité de nos ressources de combat, sur tous es frvnts, un total de 374 avions et 22 ballons. \'ous avons perdu 82 avions et 5 ballons. De ce \ombre 38 avions sont restés au-delà de nos ignés; les 44 autres ont été perdus au-dessus de <otre territoire. Sur le seul front de l'ouest 362 vions ennemis ont été mis hors de combat sur 374 mentionnés, et 76 sur les 82 avions al-".mands. Le détail des pertes ennemies s'établit omme suit : 324 avions ont été abattus en com-at aérien et par nos canons de défense aérien• \e, 6 autres par l'infanterie. 4 ont atterri in volontairement derrière nos hgnCs. De ces a-novs 167 se trouvent en notre pouvoir, 207 se sont abattus visiblement au delà de nos lignes. Ce nombre d'avions abattus est le plus élevé qui ait été atteint dans l'espace'td^un mois. AUTRICHIEN VIENNE, 17 octobre. — Officiel : L'activité combattive s'est ravivée par endroits à nertre front de l'est et en Albanie.Dans le secteur du Gabriel e, nous avons de nouveau repoussé des attaques italiennes. TURCS • CONSTA NTINOPI.E, 17 octorbe. — Commun que du 16 octobre ; Rti'n de spécial. bulgares SOFIA, 17 oct. — Communiqué du 16 oct. : i'ïont en Macédoine : En plusieurs endrods du front vive canonnade, plus violente dans (a boucle de la Czerna, Vive action aérienne dans les vallées du Var-dar et cle la Sorcruma. A l'est du Vardar, engagements entre patrouilles se déroulant favorablement pour nous, au cours desquels nous avons fait des prisonn.ers. front de la Ikibrouscha : Près de Tulcea et d'IssaccCa, faible action d'artillerie. FRANÇAIS PARIS, 17 octobre. (Officiel de 3 h.p.m.). En Belgique, nos patrouille», au cours de reconnaissances poussées en avant Se nos nouvelles lignes, ont ramené une trentaine de prisonniers. Nous avons repoussé plusieurs coups de main au sud-est de Juv.ncourt, vers le mont C'ornillet et sur le front au nord du bois de Chaume. Dans cette dernière région, la lutte d'artillerie a pris vers la fin de la nuit une grande intensité. De notre côté, nous avons ré,ut: i vu coup de main sur une tranchée en-neviiC au pied des côtes de Meuse qui r.ovs « permis de ramener des prisonn.ers. Rien à signaler sur le reste du front. Aviation : Hier, vers 19 heures, des avions ennemis ont violemment bombardé Nancy. On Signait de nombreuses victimes dans la population civile. Dix tués et une quarantaine de blessés. Dans les journées des 15 et 16 octobre, cinq avions ennemis ont été détruits, quatre par nos pilotes et un par le tir de nos canons spéciaux. En outre, vingt appareils ennemis sont tombés désempares dans les lignes ennemies à la suite de combats aériens. Notre aviation de bombardement a effectué diverses sorties. Les établissement: nul Wircs de Volklw-gen, les gares de Thionvdle, Méz èris-lez-Metzt 'Woippy, tès usines d'Hagondange et celles de Romba-r.h, ont reçu de nombreux projectiles. PARIS. 17 oaobre. (Officiel de 11 h.p.m.) Vives action:, d'artillerie en divers points du front, particulièrement dans la région du plateau cl' Aille i et sur la rive droite de la Meuse. En Argonne, deux coups de main ennemis ont complètement échoué. RUSSE ' PETROGRAD, 16 octobre. (Officiel de VA-m rauté.) Le 14 octobre, à 4 heures de l après-midi, notre détachement de patrouilles composé de 4 torpilleurs et de 2 canonnières, a été canonné en traversant le détroit du Chien (SœlosundJ, par des navires de grand combat allemands se trouvant à la côte à l'ouest du détroit. Notre torpilleur «Grom» a subi de fortes avaries. lm-méd.atcment après, 12 torpilleurs allemands du nouveau modèle, escortés et couverts d'autres, pénétrèrent à travers le feu des navires de grand combat dans le Scelosund. Notre détachement de patrouilles accepta le combat-, au cours duquel la canonnière cuirassée «Chrabry» 'put deux fois en remorque un torpilleur, sous le violent feu ennemi. Les autres torpilleurs couvrirent l'opération en entretenant un jeu acharné avec l'ennemi, qui braqua particulière, ment son feu contre le «Chrabry», le «Grom» et la canonnière uNeord» ('!). Après que tous ses canons eurent été mis hors d'usage, un violent incendie se déclara à bord de cette dernière. Les cordages de remorque se brisèrent et peu après le navire sombra. La canonnière cuirassée «Chrabry» s'approcha de nouveau du torpilleur «Grom», en dépit du feu violent, et tenta de le remorquer, sans y réussir. La majeure partie de son équipage passa ensuite sur le «Chrabry», tandis que le torpilleur coulait-Le «Chrabry» ouvrit un feu violent et coula un torpilleur ennemi. Bientôt d'autres torpilleurs virent à la rescousse et les navires ennemis rebroussèrent chemin. Nos pertes en autres navires sont insignifiantes Le commandant de la flotte a pu constater ta persistance et la violence de notre feu, ainsi que la résistance de nos canonnières et de jms torpilleurs, notamment celle de la canonnière eu. rassée aChrabry», de la canonnière «Chiuinecz» et des torpilleurs «Sabijlco», .«PobaediiCl» et «Constantin»/ ces derniers notamment ont eu à supporter tout le poids du combat contre l'adversaire, supérieur en nombre. Aux dires de témoins, deux torpilleurs ennem s ont été coulés et deux autres ont été sérieusement endommagés. L'ennemi se fortifie constamment sur l'île d Oesel. Des nouvelles inquiétantes nous parviennent au sujet de la situation des batteries près de Zerel, et sur la presqu'île de Swor. be, qui barrent l'entrée du golfe de Riga. ITALIEN ROME, 16 octobre. — Officiel ; Sur le front du Trentin, opérations modérées. Au nord-de Lansuino (lac de Ledro), au cours d'une escarmouche entre avant-pontes( les patrouilles ennemies ont été mises en fuite. Sur le front en Caririthie et sur celui des Alpes Juliennes, depuis i'aralla jusqu'au Rom-bon, duel d'artdlerie à certains endroits. Sur le haut plateau de Bainsizza, violent duel d'artillerie. Sur le Garso, canonnade h 'bitui'llc. ANGLAIS LONDRES, 16 octobre ; Nos patrouilles ont déployé pendant toute la, humée leur activité au front de bataille et ont ramené quelques prisonniers. L'activité d artillerie réciproque fut considérable. Le temps clair aidant, nos batteries ont fourni une con-tre-Ooùon fréquente et efficace. Un petit détachement de troupes du South-Midland a pénétré la nuit dernière dans la région de Rceax, dans les tranchées ennemies et causé des pertes aux occupants. Durant la nuvt, nous avons exécuté un autre ra d, au nord de Lens, qui nous a valu quelques prisonniers. Ct matin un détachement de patrouilles ennemi qui cherchait à s'approcher de nos tranchées au sud-ouest d'Acheville a é-ié repoussé avec pertes par notre fusillade et notre feu de mitrailleuses. Aviation : Le matin du 15 oaobre nos aviateurs ont accompli des performances nombreu. ses et brillantes d'artillerie et pris de nombreux clichés. L'infanterie ennemie a été incommodée à faible hauteur par le feu de nos mitrailleuses. Dans le courant de la journée nous a~ vons jeté deux tonnes de bombes sur un grand dépôt de munitions allemand, près de Courtrai tt sur les positions ennemies et abris du champ de bataille. Dans la nuit nous avons également jeté bon nombre de bombes sur divers objectifs dans l'avant-terrain occupé par l'ennemi. Nous avons abattu 3 avions allemands en combat aérien, deux autres ont êié obligés d'atterrir désemparés. Trois de nos avions ne sont pas rentrés. Londres 18 octobre. — (Officiel.) On annonce quo la semaine derrière 12 navires de plus et 6 navires de moins de 1,600 tonnes ont été coulés. Cinq autres ont été attaqués sans succès. Dernières Dépêches Charbons allemands pour la Hoilande. L'Agence Vaz Diaz mande de la station frontière dé Zevcnaar, que mardi matin, lès premiers wagons de charbon allemand ont passé la gare à destination dfe la Hollande. A partir de ce jour, des trains spéciaux transporteront du charbon allemand vers Amsterdam, .Rotterdam, La Haye et les stations intermédiaires. Ces wagons seront expédiés avant toute autre marchandise. Un grand incendie à K an sas City. L'Agence lieu ter apprend de K.ansas City, qtu plus d© la moitié des parcs à bestiaux de Kansas City, qui sont les seconds des Etats-Unis, ont été détruits par un incendie. Plusieurs milliers de têtes de bétail oùt été brûlés. Les causes de l'incendie sont inconnae». Les dicicuit-és du ravitaillement en Ecosse. Le « Vaderland » apprend de bonne source que des troubles graves se sont déclarés à Glasgow, où les ouvriers de l'arsenal ont déposé le travail à cause des défectuosités du ra. vitaillement. Les Etats-Unis à la conférence des Alliés à Faris. D'après un radiogramme, lan é par la station de Poldhu, le général Per&hing représentera, selon toute apparence, les Etats-Unis à la Con. férence des Alliés à Paris. Un peu de vérité. Rotterdam, 13 oat. — La revue anglaisa « Journal of Commerce », s'occupairt des difficultés créées au transport des troupes par m«r, par le danger" des sous-marins, examine d'un peu plus près les poss:bilités ct les aléas du transfert des armées américaines en Europe. La revue anglaise* calcule que, pour réaliser la « tâche monstre » de transporter sur le continent européen une armée de 500,000 Américains il faut un tonnage de 750,000 tonnes de jauge brute, c'est-à-dire une flotte équivalent© à celle du Danemark. « Dès le début donc, dit la « Journal of Commerce », on mettrait à contribution, de façon considérable, les disponibilités de l'Entente en matière de moyens de transport. par mer, disponibilités déjà réduites à l'extrême. Cela occasionnerait un désarroi bien plus grand encore que celui qui existe déjà, dans le ravitaillement des pays alliés. Mais les difficultés se trouveront encore immensément accrues pour maintenir ces troupes américaines dans la ligne de combat, pour les approvisionner de tout ce qui leur est nécessaire, vivres, ^finitions, vêtements, matériel de guerre, avions, fourgons, etc., etc. » Le « Journal of Commeroe » estime qu'il faudra pour cela em-ploj'er de façon permanente 1,700,000 tonnes de jauge, c'est-à-dire autant qu'en possède en tout et pour tout la France. « Ces chiffras, dit la revue,- v"ont bien au delà de ce que l'on s'était imaginé en général.Ou se trouv? réellement et sérieusement en face d'un problème très difficile à ré-oudre, celui des moyens de transport, et- les Etals-Unis auront beau faire, les « redora entades » allemandes renfermant tout de même un grain de vérité. » La conquête d'Oeeei par les Allemands. Rerl n, 17-cot. — Les forces cle combat navales russe^, comprenant des vaisseaux de ligne, des croiseurs cuirassés, des torpilleurs et un sous-marin, ont mis, dans leur fuite rapide, le cours sur l'Est et se retirent derrière leur-barrage de mines^oursuivis par des fractions de la flotte allemande. Les troupes russ.s so trouvant encore sur la presqu'île de Sworbe se voient ainsi privées de toute poss bilité de s'enfuir. La conquête d'Oeeei n'a pas seulement as. suré à la marine allemande, la possession du golfe de Riga, dominé jusqu'ici par les canone lourds anglo-russes près de Zerel (côte méridionale d'Oesel), mais a également modifié coin* plètement la situation stratégique dans la Baltique, au profit de l'Allemagne. Les deux piliers angulaires de notre situation actuelle sont; à l'ouest,'la baie de Kiel, et à l'est le golfe de* Riga avec Oesel comme couverture. De même que Kiel domine simultanément l'accès méridional vers la mer du Nord par le canal Guillaume, de même Oesel représente de l'autre côté l'aile-porte mérid onale qui commande le golfe de Finlande, et par cette double signification vers l'ouest et vers le nord, elle est le point saillant de notre prédominance dans la Baltique. La possession de cette position sera également de couverture à nos armées se trou- vaut à l'est de la Dwina; ©lie couvre la Cour» lande et menace le® Russes en ouvrant la voitf vers l'Estbonie. En ce qui concerne la collaboration d© l'ar, mée et de la flotte, toujours extrêmement dit fi., ci le vu la répartition du commandement ramifiée et se présentant sous un aspect différent:, l'expédition contre Oesel restera- un exemple classique. Quant à citer des détails sur la part prise à celle-ci par les différentes classes de navires. en ce moment où Pentreprise n'est pas encore terminée, ce n'est certes pas encore 19 moment, mais l'escorte d'une assez grande flotte de transport, de même que la. composition des forces de combat russes mentionnées plus haut qui nous étaient opposées, démontrent que les ressources de moindre importance de la guerre maritime ne peuvent opérer dans ce <mb que les mesures préparatoires, en dépit de leur brillante activité, prête à tous les sacrifices et dent la réputation est suffisamment établie.Au cours de la ' continuation des entreprises, elles ne constitueront en première ligne qu'une couverture et une arme isolée pour le succès qui seul pout être obtenu par l'intervention dea navires de grand oombat. L'impression en Russie. Pétrograd, 17 oct. — Dans les milieux ma» rit:mes autorisés, l'on envisage la situation actuelle dans la Baltique, de la façon suivaatc : Alors que dans la zone de combat, notre flotta se trouve menacée par dea forces allemandes, quatre fois aussi fortes, notre armée se trouva dans une situation plus favorable. La. baie do Tagelacàt, lo seul endroit où des renforts puissent être débarqués, est expo-sée aux vente du Nord, qui y soufflent depuis deux jour3. Le transport die nos renforts sur Oesel ne dépend pas des conditions atmosphériques. Ceci explique les tentatives continuelles des torpit* leurs allemands de s'avancer jusqu'au Moon-Sund pour y menacer nos communications, et» les attaques acharnées de l'ennemi contre no^ troupes qui surveillent les communications. La question doit être prochainement résolue.C'est pourquoi il nous faut envoyer rapidement dea renforts, la contre-attaque étant imminente. Garisnike, 17 oct.. — De Péteograd au « Dal iy Ma l » : Une vive inquiétude règne à Per. nau au sujet de la poussée. al leniaaide contre Oesel. Depuis trois jours, on y entend un fort grandement de canons venant du sud-ouest. Toute la région du littoral de Peraau est barrée pour la population civile. Les journaux londoniens disent que le quartier-général russo a été transféré de Mobileff dans la région da Dorpat. Opinion neutre peu flatt-cune pour les Russes. Bâle, 17 oct. — Le colonel Egli, correspondant militaire du a Basler Nachrichten », aprèa avoir fait remarquer que cette occupation n'ep^ que la suite logique de la. prise de Riga et de Dunamunde, s'exprime en ces termes : « La. première tentative allemande de mettre sur. pied une opération de guerre commune, a net. tement réussi. Préparer une chose pareille aveo tant de soin et tant de prudence, c'est bien allemand et ce n® doit pas nous étonner. Mai3 que la défense a été aussi complèement impuissante. c'est là une chose qui dépasse tout c& que l'on pouva t attendre de la. faiblesse intérieure de l'armée russe. D n'est pas encora clairement établi actuellement si cette nouvelle défaite russe est de nouveau imputable à la renonciation des cbefs, comme ce fut le caa à Riga, ou aux troupes, ou aux deux réunis. » L'importance stratégique d'Oesel. La perte de l'île d'Oesel a, pour le6 Eusses, une très grande importance stratégique, ca.r cette île, solidement fortifiée; dominait La golfe de Riga, dont elle défendait l'entrée e& permet de m nacer de flanc les bases nava}©3 de la Russie dans la Baltique. Le golfe de Riga, que les deux îles d'Oesel et de Dagœ défendent comme deux vigilantes sentinelles, a una largeur moyenne de 90 kilomètres et une longueur de 150 kilomètres, ce qui lui donne une surface d'environ 13.000 kilomètres carrés, qui lui permet de donner asile à la r.lus grande flotte du monde entier, et même à plusieurs flottes réunies. U comprend d'ailleurs une in. fruité d'anses et de petits poris très abrités qui fournissent de merveilleux points d'appui pour les sous-marins, les avions et les dirigeables de marine. Les Allemands, en prenant possession des îles d'Oeeei et da Dagœ, se sont mis à mémo de procéder, quand il leur plaira, à la marche .en avant vers d'autres but- importants L'île d'Oesel constituait pour la Russie la base par excell nce d'une attaque vers l'Ouest. Maintenant, c'est la Finlande qui se trouve exposée, et le coup d'échec effectué avec succès par lea Allemands est de nature à oapt r grandement l'attention des pays scandinaves, car il va y uv^r certainement, par la suite, un problème à résoudre de ce côté-là. La garnison des îies Aaland pose des conditions. Stockholm, 17 oct. — L'attitude des troupes de la garnison des îles Aaland, provoque una vive indignation chez la partie non-maxima-liste de la population de Pétrograd. En réponse à un télégramme du ministre de la marine Wer. derewski au Comité permanent des troupes d'Aaland concernant les mesures défensives à prendre contre une attaque éventuelle allemande, celui-ci a répondu que les troupes des îles Aaland no défendraient énergiquemeint les lies qu'à la condition que le Gouvernement ' prov soire 6'obligeait à entamer des négociations de paix par la voie la plus rap:de,et s'il offrait des garanties à cet effet.. Par contre, si' le cabinet veut prolonger la guerre, les troupes des îles Aaland se rendront directement à Pétrograd, pour y demander le châtiment des mi^s nistre®. L© Parlement préparatoire russe. St-Pétersbourg, 17 oct. — Lfe gouvernement provisoire a remis au 20 octobre la date de l'ouverture du Parlement préparatoire. Les travaux de ce Parlement devront prendre fin huit ^ jours avant l'ouverture de l'assemblée consti- ' tuante. Le président de la Fédération de Presse ainsi qu'un certain nombre de rédacteurs en

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Cet article est une édition du titre Le bruxellois: journal quotidien indépendant appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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