Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1917, 17 Octobre. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/rr1pg1kf50/
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4"** Année N. 1096 £<l S citut centimes Mercredi 17 Octobre 1917 ABONNEMENT POSTAL, É0. g Bruxelles - Province - Etrange» 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 Les bureaux de poste eli Bclglqu» et à l'Etranger n'uccepten; que dei «boiinemen ts T Ri MiS'J'ftIELS : ceux-ci prennent cours les IJA.VV. IAVWL 1JUH.LBT t OcTO». On peut s'abonner toutefois pour le* deux derniers mois ou même pour le dernier mois d* chaque trimestre au prix de • 2 Moi» 1 Mo» Fr. 3.00 - Mk 2.40 Fr 1.50 Mk.1.20 TIRAGE : îiO OOO PAR JOUR Le Bruxellois RÉDACTEUR EN .CHEF : _ Hené Armand ™ Journal Quotidien Indépendant pa Rédacîion, Administration, Publicité, Vente : ® BRUXELLES, ANNONCES — Lâ (fgtn Faits divers «t Echos . ft„ 'y* Nécrologie Annonces commerciales » financières- . , PETITES ANNONCES La petite ligne ....... La grande ligne Tiff AGE : ISO.OOO PAR JOUR Les bureaux du « BRUXELLOIS » 6e trouvent RUE DE LA CASERME, 33 et 35, à Bruxelles (près de la place Ânneessens). LES ALLIANCES i OU LES AMITIES DES PEUPLES1 Le.-, Français Imaginatifs et suggestionitabies se sont rîguré être devenus réellement les « alliés et amis » dos Russes, selon l'expression consacré par F. Faurc, et se sont, morne mis à les chérir ett'tkît'v. ment. Rappelez voua ia visite fastueuse de l'Osoadre russe à Toulon, le voyage de l'amiral Avellaue, <!<• sea officiel» et de ses marins à Paris, leur réception, les fêtes, le délire des foules, toi femmes qui lca oouvraie.ni de lle-urs et même de baisers. Rappelez-vous ltis visites du Tsar a Cherbourg et à Oompiègae. En Russie, la population a-t-el!o aussi ma-nifesté «n l'honneur des Français? Pour ce qui as1 du vrai peuple, non. Le peu-pis russe, tjj disparate eu ses éléments, sait a peine le nom de» Français. Voici le oas qu'il en fats-ut, s'il faut en croire le journal « No. voie "Vremia » yZ), au moment même où Russes et, Français aJlai* ut ceun battre ensemble, dans la présente gu. rré. Le commandant de l'armée do Yilna avait alors fait poser à ses soldats La- question suivante . « Frères, nous sommes mobilisé; contre qui lions nous nous battre? » Parmi les réponse, 65 p.c. disaient : comte les Français, (Khranzouzi), 20 p.c. contre le» Allemands (Niémzt-i) et les Français ensemble, 10 p.c. contre les antechrists (Niekhnstis), 5 p.c. seui' meut on. donné la réponse ■ xaote. Lia ci as- . pi u> conscient , éclairée, qui lit, étajt sympathique à l'idée de 1 Alliance qui flattail fctfn amour-propre uataoïiai, mais ehe restait très loin de j enthousiasme de» Français Tout lioiuîHe du Nord qu il est, le Russe a un cœur très ardent et une âme très sensible facile à enthousiasmer. Son indifférence relative en l'occurrence s'explique pourtant : il n'avait pas les mêmes motil» que le Français. Ceiui-cd se rapprochait du Ru-se parce qu'il fuyait l'Allemand; son engouement, basé en somme sur rien, pour le n-nivej all é, c'était le contrepoids d< son avers.» n pour 1 ancien adversaire. K'étaient Ls Russes, les Français gi> serai ut j<tés dans les bras de toute autre nation d.spo-ic à 1 a 1- ur uuvi .i. Or, tout oela n existait pas pour le- Russe, qui n'avait de haine pour aucun autre peuple, pas même- pour le Turt ou le Japonais. Ensuite, malgré la. «réduction qu'exerce le Fianças» on Russie, on y a pour lui quelque prév ntion. On craint sa frivolité et. son inconstance, ^t. on dout-*' de sa sincérité; sa réputation serait à reiaire. Des Français même s'en aperçurent. L<-ur façon déraisonnéo de sauter au'cou d's gerts qu'on ouj.naît à p m , devait leur nuire, auprès des caractères plus calmes. C'est oe qu'a bon vu l'écrivain français Alexandre Hepp, qui s était rendu, en 1899, en Russie pour y fonder un journal franco-russe. Il allait, îà ' n partisan de Delcaasé, de Félix Faure et de leur œuvre, en étrang' r gnorant même La ."igue du pays et regardant tout à travers des verres colorés. M-ais J^s aspects des deux côtés de l'A!liane étaient tellement dissemblables, le contraste était sa grand, que Hepp ne pouvait p 6 ne pas le voir. On le lui montra : tant les Russes que les Français résidant à Saint-Pétersbourg. C'est ainsi qu'on pariant — dans son livre Ciel ae Bus ie — de l'Alliance et de l'effet plutôt contrariant qu-e devaient [>roduire sur les Russes les etlusions, excessives des Français, Hepp d t : « Cette illusion que les Français n'ont qu'à se présenter pour rencontrer sans exception es qu'ils attendent et.recevoir la mesure de ce qu'il,.- donnent, tout cpla est. d'une mousse psychologique exquise. Et je ne e. ;s rien de plus joli, de plus touchant même, qu® cette Hii.nière d'envisager le mariage et de soupirer toujours après un peu plus d amour. « Mais il n'en va pas tout à fait de même, en Russie. Le jour où, oonimc .je i'aj marqué, j'eus l'honneur d être reçu par le comte Mou ravie-w (3), ntte deux appréciations flatteuses .pour notre pays et très signilioatives, il me dit tout a ooup : « — Vous serez .-ans doute frappé ici par quel, eues particularités, en dehors de ce qui fut toute un. série d'affirmations' admirables, on m'eaitend guère le bruit de cette All.ance... En France, pour y croire, on a toujours besoin de manifestations, il en faudrait à doses continues; ici, non... On sait que l'Alliance existe, qu'elle est, qu'elle tient par la volonté de 1 Empereur, et cela suffit. « Cli z nous, 1 Alliance représente l'élan d'un peuple- là-bas, elle est l'effet d'un ordre. En France, elie a- son jf-ssort dans une masse unie; en Russie, dans une sphère. En France, elle est affectueuse; en Russie, géographique. En Franc, elle est sentiment; eu Russie, elle est d'intérêt.bien 'nit"udu. L Russe ,est pour le Français un ami par-dessus le marche utile; le Français est pour 'e Ku?se un facteur politique... » Quant aux préventions que les Rues.s ont à l'égard dos Français, voici ce que HV'pp.-iin dit : « Nous passons toujours pour ê.re atiss légers que charmants. Nous restons affublés de . ces travers que dans tous ses- romans ToLstoï n'a jamais manqué, avec une bien curieuse jouissance d'antipathie (?), de marqu i de sa griffe. S.'iii demeure très difficile d'obtenir que l'on envisage un Français sous d'autres espèces (1) En Marge du la Guerre, par Ain. Jakow-lewiteh. Complément à la brochure L'i Kussie au Tournant de son Histoire. (2) Cité dans la Revue Iiiternatiwialé cl'Eco-nomie Po/'liqud et de Pirnnrc*, du 24 mars 1917. (3) Ministre des affaires étrangères d alors. que celles du précepteur, de l'artiste, du tail-tosr, du placeur de vins, du cuisinier ou du - coiffeur, il ne l'est p;ta moins d obtenir que dans certains milieux on le considère autrement que peur sa causerie, sa tournure, sa.fri-vohté même et sa nature changeante. Cosn une réputation faite. Sans doute, c'c.t une sa-titefactti.il gi'.uide d'entendre parler notre langue à peu préo partout en Russie (4). Tolstoï affirme que dans les haute» classea, on ne parle le français qu" pour n'être pas compris des domestiq nos. « MaJs on aimerait pourtant à voir se modifier une opinion sur notre compte et à rencontrer un p1 n moins de préjugés adoptés. « Ce qui s. passe chez nous n est guère pour provoquer une .mpressiou plus favorable; l'instabilité des choses de France n'est pas pour faciliter une opinioat « autre » des hommes. Que de fois j'ai entendu c lté exclamation de pitié, à laquelle j'aurais préféré cent attaques; v Quel dommage qu ce soit « comme ça » dans votre beau pays!... » Sur quoi d ne les c< amitiés françaises » pou vaent-eli.e se fonder?... « Parce que, disait Tolstoï dans L'Esprit Chrétien et ie Patriotisme, une escadre française vint à Cronstadt, et que ses officiers descendus à terre, burent et mangèrent beaucoup, tout oui écouta n; et en prononça,tut des parole8 mensongères et sottes; et parce qu'une escadre russe se présenta à son tour à Toulon et que ses officiers venus à Paris, burent et mangèrent beaucoup, en écoutant et en prononçant des paroles encore plue mensongères et sottes, pour cette double raison, voici ce qui arrive ; non seulement ies gens qui avaient bu, mangé et discouru, mais encore tous ceux qui avaient été présents à c<"s fêtes, tous ceux qui n'y avaient, même pa3 été, des millions do Russes et de Français, en un mot, se prirent à penser tout à coup qu'ils s'aimaient d'une affection toute particulière, que tou^ les Russes adoraient tous les Français que tous les Français adoraient tous les Russes. » Pour que deux êtres arrivent à s aimer — sans que c la soit passion aveugle — il faut qu'ils se comnaissent intimement, qu'ils s'apprécient et que chacun a t appris le caractère et les qualités die l'autre. Or, comment voulez, vous que cela soit possible emre être-s collectifs, qui ne ont que de pures fictions? Et quel rajtpor , v;ir*! rotïtec; p^ut-il y avoir,1'"ntre une entité réelle, l'individu, pris isolément, d'un pays et, de tout un p uple, c'est-à-dire une entité conventionnelle, un corps imaginaire, un met? Comment vouie-z-vous, en admettant même qu'on puisse attribuer à un peuple une individualité effective, que des homme» ordinaires puissent la dégager, saisir ce qu'au point de vue moral et i.nt- llectuel, il y a chez eux de différent avec d'autres nationaux et en tirer enfin une caractérist que^qui leur soit générale, quand déjà des ethnographes, deb sociologues le savant à peine? Peut-on même, ethnographiquemont, se servir encore du mot peuple, quand de nos jours, ;1 n'y a plus en vérité, dans chaque pays,qu'un mélange do )>?upies formant un groupement humain tout à fait hétérogène1? Non, l'amour entre -pCupitis est un vain mot. Ils ne peuvent pas phi; s'aimer rais una'.lement que dos cité3, des v lies, des communes, d.s viL la.ges. Cennaissta-vous même des familles qui s'aiment réellement, dont tous les membres de l'une aiment teu3 les membres de l'autre, alors cependant, qu'ils doivent avoir plus de points dp ressemblance entre eux'que ceux des nations et- plus de rapports intimes les uns avec les autres que ceux de ces dern ères? On trompe les peuples, même sur leurs propres s. trtimente, et ou finit quelquefois par leur en faire aceroire ou par leur en suggérer .C'était le cas des Français à l'égard des Russes, et c'est le cas aussi partout où le peuple lit et oo la partfie t la presse ont sur lui une influence décisive. Mais, c'est aussi là qu'on peut radicalement lui fair ' vite changer ses sentiments. Qui ne se rappe.-le pas, par ex mpie, qu'au mot Angieterr on ne manquait pas en France d'ajouter ; « la perfide Albion »; et voilà que c s deux mêmes peuples « s'aiment- » maintenant 1... Cec. prouve que les dirigeants d'un p"uple peuvent L tourner comme ils veulent, même da.ns le domaine de la pensée et' des sentiments, là où il se crout le plus libre, le plus indépendant. Ils p.uvént lui faire brûler les idoles que 1a veille il a adorées et inversement. Ils ont pour cela un levier tout-puissant ; la presse et... la tourbe des journalistes vénaux, le fléau de la soc été moderne. Mais si les peuples se laissent tromper sur leurs véritables sentiments, combien plus facilement se lai-sent-ils leurrer de faux intérêts et d décevante espoirs. Telle est pour eux la question des alliances et la politique en géné. ral, auxquelles, à force de leur an parler, le3 politiciens et les journalistes arrîv nt à les intéresser et à les persuader que c'est leur affai re, alors qu'à tout prendre, elhs let r.gardent, peu ou point. . . Qu'a-t-il politiquement à craindre, l'homnie clu peuple, le prolétaire? Est-ce pour son maigre bien que p rsonne — même au pis aller — ire convoite ni ne conteste? Est-ce pour son patrimoine qui est presque nul et qu'aucun ennemi ne 30ngp à ,'iu enlever, ou est-ce pour sa lib 'rté dont il jouit si peu et qui est en définitive rarement, ou très peu, en cause de nos jqurs ? Et que peut-il, lui, retirer des alliances et de la politique, dans leB meilleurs cas?... Il a même tort de s'en occuper, surtout qu'il ne s'v entend guère. Il ress mble à ces gens vides d'esprit qui, sans jouer eux-mêmes et s;-us connaître los règles du jeu, s'y attardent néanmoins en regardant jou^r ks autres. (4) Qu'on r.e s'y t.rcmjie pas, oe n'est que dans .es milieux aristocratique» Au lieu de a»- soucier dos questions d'Etat, auxquelles l'homme simple n'est nullement préparé et qui fout rarement à sa portéu, il ferait mieux de donner ternie son attention aux questions qui le touchent de près. Que <ie sots qui ne savent pas arranger leur vie privée, régler leur propre conduite, mettre ordre dans leur propre ménage, diriger leurs propres affaires et qui discutent celles de l'Etat J (5) Que de plue sots encore qui se passionnent, se sacrifient même à des choses indifférentes pour eux, en délaissant des occupations, des plaisirs ; ot des agréments que la vie et la nature leur présentent sous leurs ps*»! Que de vies détournées de leur vrai sens, faussées, gaspillées par le fallaoeux attrait de la politique ! NJa-t-on pas mieux à faire dans le court séjour qu'on fait ici-bas? Ne l'aurait-on pas mieux rempli sans l'action néfaste des politiciens et des journalistes (je ne parle que des mauvais) qui parviennent à «nvoûjter It® gens, à Ice : hypnotiser, à leu.r,donner des sentiments et de6 goûts dénaturés, à déformer leurs caractères, à leur faire perdre la conscience et la liberté d'esprit, à les abrutir, à les subjuguer, à en faire des pantins et a leur faire manquer tout but propre dans la vie? C'est déjà bien triste pour l'homme de ne pas savoir quel est le but absolu de celle-ci ; mais combien plus encore désolant et absurde que de la passer sans au moins s'en forger un qui soit digne d'elle et qui fasse que œlle-ci vaille la pj.ne d'être vécue. Or, pour le plus grand malheur du peuple, ces tristes sires l'en empêchent par leurs hâbleries et leurs jongleries qui l'absorbent et en font un simple spectateur de ia vie, ne vivant pas pour lui-même, ne faisant que ®e mouvoir et figurer pour les autres,pour les premiers rôles, j>our les quelques heureux de la terre, pour les ]>rivilcgés qui occupent les premiers pians de la scène du monde, pour le pst.i nombre des principaux exploiteurs de la comédie humaine,dont les démêlés et les intrigues changent souvent celle-ci en drame social. Le ]> uple, pêur exercer et assurer la souveraineté à laquelle il a droit — devrait se borner à choisir ou à agréer «es conducteurs, en se guidant non pas sutr leurs p r c g ra m m es, m a is uniquement sur la confiance et la sympathie qu'ils inspirent : sur la réputation de leur dignité, de leur honnêteté, de Unir intelligence et de leur capacité. Il aurait ainsi mille fois moins de chance de se tromper et ce choix ne lui demandera, t ni initiation ni j>réoccupation spéciales. .. . g Agi . -ulrer. flt .:v£o " ■ inducteurs, l'a mécaniciens de tout autre engin : chemin de fer, auto, tramway, bateau, etc., auxque's on confie journellement sa vie bien plus qu'à la machine gouvernementale ?.. Septembre 1917. A m. Jakowl':wrtch. (5) Voyez nos états-majors de carrefour et de cabarets.) LA GUERRE SlÉIKti&g ÂLLE&1AN£»S BERLIN, 16 octobre. (Officiel de midi.) ï;:éaa'e ae la guerre a l'Oaesi. Groupe a armee eiu leld-jnaréchai général prinee héritier Kupprecht de Bavière : L'action des artilleries en Flandre, a été semblable hier, a celle des jows précédents. Des combats d'infanterie cl un* centaine envergure n'ont yis eu lieu.Des pointes de reconnaissance des Anglais oui été re poussées en plusieurs en-tiroi'g, également en Artois. ta1 ou;..a d'armée- uu prince impérial aiiemaud : Le duel d'artillerie au nord-est de Soissan* a encore été v%] la journée durant à l'ouest de Craonne également, d s'est élevé au cours de deux''nouvelles attaques françaises mfrutPueu->en contre les tranchées que nous avons gagnées récemment au nord du Moulin de Vauclerc. Plusieurs engagements ae reconnaissance s<e sont déroules favorablement pour nous. -1 l'ouest de'la Surpjye, des grenadiers saxons, à l'ouest de la Meuse des groupes d'assaut bavarois,, ont ramené un nombre assez grand de prisonniers et plusieurs mitrailleuses des poskions françaises L action d'artillerie au front septentrional de V('rdun, a été plus vive qu'en ces deniers temps. rih&aire fie la guerre à l'Est, te* troupes combattant sur l'île d'Ocsel, sou6 les ordres du général d'infan rte von Kathen, se sont emparées l/K'r complètement de ki majeure 'partie de l'île. Sur la jrresqu île Svorbe, s étendant vers le sud, 1rs trourpeg russes, coupées en cet endroit, ont encore oppose une op ntâ're résistance Les lourdes batteries de la côte ont été réduites au sdence par le jeu de nos navires. Vers la côte orientale, Vennemi a été presse si vivement, que quelques fractions seulement parvinrent à se sauver par la digne conduisant vers l'île de Moon. Au cours des combats autour de la tête de pont à'Amssar, à la lis ère orientale d'Ocsel nos forces navales se trouvant au nord, ont collaboré avec succèfs au moy< n de leur artillerie. Jusqu'ici, nout, avons Compté plus de 2,400 prisonniers; ceux qui sont encore dispersés, viendront grossir ce nombre, 30 canons, 24 mitrailleuses, quelques avïom et beaucoup de véhicules sont tombés jusqu'à présent entre les mains de nos troupes de débarquement qui, a :i'c l'excellente colla-buratxon des parties de la flotte /-ommandée par le cou re-amira! S chut dt, ont rempli en qua-tfi' jours la ],artvi essentielle de leur tâche. Dan* le golfe de Riga, nout avons occupé les île» i de Rume et d'Ebro. ' Sur le front .continental à l'Est, il n'y a pas d'événements emportait's. Front en macédoine. Dans la al (line, de la Strinima. les Bulgares owi abandonné anx A ngl/iû quelques localités. BERLIN, 15 octobre. - Officiel : .i l'ouest fi n'y a pas d'opérations de combat de certaine envergure. Arent.burgt capitale de t'île Oesel est en noire pouvoir. Les attaques aériennes sur le territoire allemand en septembre. BERLIN. 14 octobre. (Officiel.) Les conditions atmosphériques •partlcvbère-mCnt favorables en septembre ont incité l'adversaire à entreprendre des attaques aériennes plus fréquentes en lerrnotre allemand, que les mois précédents. Des attaques d'envergure (12 en tout) ne furent emrepriscs q-ue contre les régions industrielles lorraines situées immédiatement derrière ie front. tyuatone autres attaques furent dirigées contre la ville de Trêves et plusieurs vdtages de l'Eifel, les villes de Tubingen et de Stuttgart, ains que contre plusieurs t/Ules du bassin du à eckar, et ta ville de Saarbrucken. A la suite des attaque# contre la région industrielle lorraine et luxembourgeoise ie» dégâts se bornent, grâce à nos mesures de précaution, à une interruption de n he-urd-s dans l'exploitation d'une usine de Laminage, qui fut touchée par une bombe; les autres attaques ne causèrent que des dégâts tout à fait insignifiants, consistant surtout en bris de vitres. l'ar ces attaques, onze personne» furent tuées et treize blessées. Cinq des avions d'attaque furent, descendus par nos canons de défense, au-dessus de notre territoire, ou obligés d'atterrir. Les résultats des attaques ne sont, grâce au bon fonctionnement de nos mesurés de précaution, d'aucune façon en projiortion avec les forces mises en action et avec les buts poursuivis par l'adversaire. Notre industrie de guerre n'a été entravée en rien dam son oeuvre importante, sauf dans le seul cas précité, et le fait que parmi la population des régions les plus menacées il n'y a pas eu à déplorer dt pertes sensibles,démontre que l'aitkude intelligente et l'observation consciencieuse des prescriptions de l'autorité, pour les cas d'attaques aériennes, constituent une protection efficace contre les bombes d'aviateurs..Le débarquement sur l'île d'Oesel. BERLIN, 15 octobre. — Officiel ; En g ta se de complément aux communiqués de la direction supérieure de l'armée au sujet de l'occupation ae l'île Oesel, opérée de commun accord jtar l'armée et la flotte, on publie encore ce qui suit concernant nos forces de combats' na va- es. En vue du débarquement d'une partie de notre armée sur Oesel, nos forces de combat commandées par le contre-amiral Elirhard Schmidt ont pris le 12 octobre au lever du /iur, les for : zf • earéWïJis russes île. èerbuee de T<*ggà et du Svilosund sous leur feu et les ont rajrule-ment abattues. Simultanément des torp Heurs et des canots automobiles, débarquèrent des troupes par surprise. B.entôt suivirent, sur des vapeurs de transport, de plus fortes parties de troupes, grâce à l'appui desquelles une tète de pont fut bientôt établie. Afin d'ap^,uyer le dé. /•arqueruent dans la baie de Tagga, d'autres parties de la flotte prirent sous leur feu les fortifications de Ce^erei et près de Ktlkund. l'ers 7 heures du matin, les premières troupes débarquaient également près d'Amerort. Après que les batteries de la côte près d'Huml&ori et Ninnast eurent été abattues, les bat„trtes cétiéres du Cap Toffri sur l'île de Dagoe furent également abattues par les ca-noils de nos navires. A ous forçâmes le passage à travers le Sôlosund entre Tagga et Oesel. Des parties de nos forces de combat maritimes ont pénétré dans les eaux du Koffer-W%k et • ont refoulé des destroyers russes, jusqu'au Moon. Ce rapide début de nos succès a été obtenu outre celui de nos sous-marins et de notre reconnaissance aérienne, grâce à l'excellente collaboration des troupes déblageuses et pêcheuses de mines. C est grâce à elles qu'à bref délai un chemin a pu être frayé à travers les champs de m ne russes. Le 14 octobre, des combats se développèrent j/rès de Koffer-Wik tt se terminèrent à notre avantage en refoulant de nouveau les forces de combat russes. A cette occasion nous nous sommes emparés du grand destroyer russe de tor-pilliurs « Grom » et avons fait prisonniers 8 hommes de son équipage. La guerre sottS-Eiaîiue, BERLIN j 15 octobre. — Officiel ; Dans la zone barrée autour de.J'Angleterre de nouveau une série de vapeurs et de voiliers ont été détruits par nos sous-marmà. Parmi les navires ioulés figuraient le vapeur-thank anglais armé « Vienne » qui naviguait comme at-trape-sous-marins,ainsi qu'un vapeur de plus de 7,000 tonnes qui a été rencontré sur la route d'Angleterre vers Le Havre et qui avait selon les apparences une cargaison de munitions en outre te voilier français « La Martina » avec du poisson salé pour la France et A cran Bi th. AUTRICHIEN VIENNE, 15 octobre. — Officiel ; l; ecitre ce la guerre a J'tasï et en Albanie : Pas d'événements particuliers- chez les trou-pet, impériales et i oyat es. ïheaiîe ne . ,,uerre italien : Vu le temps constamment défavorable, l'activité comba-ttive n'a augmenté, hier également,d'intensité que s'il/- i emonte San Ga0r.e% le et dans la vuliee du Vtpacco. Des entreprises de nos troupes d'assaut ont abouti à des svce.s Sous avons repoussé des attaques italienne».TURCS C'ONSTA NT IN OP LE, 14 octobre I''roat de Sinai: Feu d'art.llerie modéré et activité de patrouilles.Front persan: Un détachement de cavalerie ennemie venant de la Jrontière qvt cherchait à franchir la >i vièrt dr Sab a été repoussé par votre contre attaque. front du Caucase : A u centr'', nous a-cori. capturé, au cours d'i^n combat d'avdin poste qu- s est terminé en noire faveur, des pièces d'équipement et du matériel. Sur le- antres fronts il n'y « pas d'évene-ments d'imp ii t'tice. FRANÇAIS PARIS, 15 octobre. (Officiel de 3 h.p.m.) Sur le front de l'Aisne, l'activité des deuxt artdleries s'est, maintenue très itve dans t» région des plateaux entre, Adles et Craonne.En, Champagne, nous avons' effectué un c'Jup d« main dans les tranchées ennemies à l'est dt. Maisons-deAJhampagne et ramené 3es prisonniers. Sur la rive droite de la Meuse, actions, d'artillerie violentes au nord de la côte 344.' Rien à signaler sur le reste dit front. Aviation » L*eis avions i.nfinxs ont bombarde cette nuit la regimi de Dunkerque. On signale plusieurs victimes detns la pejndatÂoni c'vile. l'AlîlS ,15 octobre. (Officiel de 11 h.p.m.J. Dans la région de» plateaux entre Aillet et Craonne, l'activité de l'artillerie, s'est montré* violente a/u cours de la journée.^Rencontres d9 jiatrouilles en Champagne à l'u,t"st dAuberl-ve. Canonnade inle.rrnh tente sur le reste dit front. Deux ballons captifs ennemis ont, *tt abattus aujourd' hui, l'un par le tir de nets cet* nons spéciaux, l'autre par un do nos aviateurs, KUSSE PET UOG 11 AD, 14 octobre : Aux fronts nord, nord-ouest, ouedt et roun main, fusillades et entreprises de reconnaur sance d!éc'aireurs. Au front du Caucase, le il octobre, les Turcs forts d'un baUidlon environ, ont pris l1 offewswa dons la direction de Kehnach, dans la régions au sud-est d'Ersvnghian. Malgré le feu de no» avant-postes, ils s approchèrent de nos tranchées, mats furent repousses et dispersés dt coups de grenades A main et par notre fusil* lade. Dans la vallée de Mortwan, au sud-est du lac de Sehbar, il y eut des rencontres cn.tr,t nos avant-gardes et des éclaireu-rs ennemis. Au froiu de la. mer Noire, su-r la cote de l'A« sic-Mineure, nos torpilleurs ont détruit onzd voiliers à charge coin pli te. Nous avons fait 20 prisonmers. Au front de la Baltique, le 12 octobre, l'en« nemi, qui a débarqué sur l'Île d'Ocsel, a réussi à occuper une partie de l'île. Le soir du 12 octobre, nous avons constaté que des détachements d'automobiles ennemis s'approchaxent d« la 'partie orientale de l'ile et projetaient de, s'emparer de l'île de Moon; ils furent' réponse sés. Le 13 octobre, le débarquement de troupes ennemies sur l'île d'Oesel a continué. Sunulta^ nément, le détachement ennemi de terre com* tlnua à pêcher nos mines de la côte de Co-ur*. lande et du détroit d'îrbm. Au cours -'e nombreux vol> d' reconruinssunc^i il y eut des rencontres aériennes. Dam la ré* gion décile d'Oesel, noter e aviateur Saleikti» noff a abat- u un avion ennemi. * ITALIEN ROME, 14 octobre. (Officiel.) Depuis le Stilfser Joch jusqu'au Rombon, opérations d'artillerie séparées mais nombreuses. Sur le plateau de Batnsizza et le front méridional du Carso, violentes canonnades inopir-nées réciproques. A l'ouest de Chiepnvanoi des détachements ennemis ont essayé dt s approcher de nos positions, mais ils or»i été repous-* sés. ANGLAIS» LON DR ES, 14 octobre : Au nord-est d'ï'près l'ar illerie ennem e s'est montrée active pendant la nuit. A l'ouest do Becelaere et au nord de PoelcapClle des détachements de reconnaissance ennemis ont été repoussés. Dans le voisinage de Hulluch nous avons effectué un ra d heureux. Cet, après-ninli les troupes des comtés orientaux ont prononcé due poussée heureuse dans le$ tranchées ennemies au sud-est de M onchy-le-Preux et fait quelques prisoimi: rs. Sur le front de bataille une activité intense de l artillerie a régné pendant la journée; des combats d'infanterie n'ont pias eu heu. Le chiffre to'ta des prisonniers, faits le 12 octobre a été défU nitrivement établie à 943, dont 41 officiers. Aviation : Par suite des cond/lons atmosphériques les vols ont été restreints hier. Pendant des accalmies un certain trava,l a été quand même effectué par des reconnaissances pour l'artillerie pur prise de photographies pour reconnaître les nouvelles positions ennemies. » Une de nos ïru* trouilles aériennes s'est, rencontrée avec un dé* tachement supérieur en nombre d'avions tinné* mis. Un violent combat s'est déchaîné, dont, quatre de nos appeueds ne sont jias revenus... Par suite de l'acharnement du combat, le nom. Ire exact des avions ennemis n'a pu être fixé 'b'ir nos ploies; d'autres avions dt-s alliés, qui arrivèrent trop tard, pour pouvoir /sirticiper, au combat ont vu de disiaflce plusieurs avions ennemis contraints de descendre avec des dé* gàts. ■ "■ un irnitj&at'flrfflrayf ■ ■ ■ Deruieres Dépêches La forma. :n du ca.iaei. suédois. Stockholm, 16 oct. — La solution de la crisifli ministérielle suédoise paraît imminente. La « Journal du Commerce » de Gotlr mbottrgjqui est souvent bien inlormé, publie déjà une lsta du nouveau cabinet, qui comprendrait de nouveau ie général Tings'en, mimstr» de La justice, comme conseiller d'Etat, et en cuire Nilson e|j ' Rranting. Le fait est que Widen a de nouveau été reçu cm audience, samedi Soir, par le Roà,-La Grec» « se » réorganise. Geifcve 16 oct. — Véziuélos, le dictateur grec, semble approeher de la rôal aation de se» rêves les plus chets. Ses plans de réformes sont) activement poussés, «t. I on p ut dire que, du train où il va, La Grèce, sous peu. « se » sera c -mplèternent réorganisée .On peut 5e fairentng idée d" l'œuvre essen-ti. Bernent patriotique « nationale » de Vénizélos eu enregistrant lea voies et, les moyens employés par le d.cdateur peur « régénérer n son pays. Un Commission! militaire française a été chargée de la réorganiu sation de l'armée., et de tous ses services; elll? se trouvera placé'.' sous la direction du généra^ Braquet, auquel seront adjoints le oolonel 3>u. | plessis.et le capitaine Pollet, tous deux du oorpj^

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Cet article est une édition du titre Le bruxellois: journal quotidien indépendant appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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