Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 17 Mars. Le courrier de Bruxelles. Accès à 24 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/rj48p5wp4w/
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|Mardi H mars 1944, ABONNEMENTSt f£S «H SIX «GIS TllOfS BCIt BELGIQUE, .b. 10.00 5,00 2.B0 HOLLANDE. . *| -jg 20 9.60 4.80 LUXEMBOURG TJNION POSTALE, 30.00 16.00 7.50 5 CENTIMES suppléments ne sont pas ml» en*ent» ;! TÉLÉPHONE SABLON 176» LE COURRIER DE BRUXELLES S 3* annfo. î«f r— m BUREAUXg A BRUXELLES s 52, rue de la Montagne A PARIS « 30, rue Salnt-Snlplce, 30 S CENTIMES Les suppléments ne sont pas mis en yenit TÉLÉPHONE SABLON 175»' Pro ans et focis • L'indépendance politique des femmes. 'Que demandent les féministes du suffrage Rectoral 1 Ils demandent pour les femmes l'entrée dans l'action politique, et, par lui-même, leur indépendance de leur mari dans cette action. Est-ce bon, est-ce un principe de bon or-ïlre dans la société? Nous avons dit hier que nous ne le pensions pas, sauf en cas de Ranger, d'intérêt majeur religieux. Le principe d'autorité dans la famille âcTest que l'autorité réside dans le père de famille, dans le mari. C'est d'ordre naturel, d'ordre religieux, d'ordre politique, toutes nos lois jusqu'ici consacrent ce principe. Il est d'ordre universel, d'ordre traditionnel dans le monde entier. Sans cela la iamille se désagrège. Nous disons « jusqu'ici » parce qu'il y a î>ien quelques tentatives, que' ues essais île suffrage féminin, très peu, à droite et à ■gauche, mais pas encore d'expérience sérieuse, durable, dont on puisse voir les conséquences de toute nature. sa * 4 Mettons-nous en présence des faits. Il faut $>e résigner aujourd'hui à démontrer les choses les plus claires, les plus universellement admises jusqu'ici.Mettons-nous donc en présence des réalités de la vie et de la nature humaine. La mission de la femme dans le monde n'est-ce pas de donner naissance aux enfants, de les élever, de les soigner, «l'organiser le ménage de la famille, de pour-Toir à la nourriture, au vêtement? Qui fera itout cela ei elle ne le fait pas, et n'y a-t-il pas de quoi remplir sa vie, car à côté de tout ce côté matériel il y a tout un côté moral et d'éducation et d'intelligence. Est-ce que tout cela ne nécessite pas sa présence continue au foyer, sauf les délassements,- bien entendu. Voulez-vous" y ajouter les journaux, les discussions, les réunions, meetings... .etc., que devient le repos, la paix du foyer, pour l'homme aussi bien que pour la femme? La femme investie de tous les droits politiques va-t-elle en avoir toutes les charges 1 Ce ne serait que justice,égalité ! Et les charges militaires que deviennent-elles ? L'apanage ~de l'homme qui n'a plus de supériorité politique? Vraiment tout cela est-il con-fciliabie avec la mission naturelle de la iemme ] Et si les femmes devenaient électeurs, "pourquoi pas éligibles? Imaginez nos conseils communaux composés d'hommes et de femmes, dans chaque ville,dans chaque commune! Et alors encore une fois qui soignera Ja famille, le ménage? Sans doute le mari ùe celles qui seront élues '? Dès lors aussi ne faut-il pas que l'instruc-Vion, que l'éducation des femmes soit la même que celle des hommes? C'est d'une fifcricie logique. La femme élevée comme les hommes,plus de différence entre les hommes et les femmes, comble d'égalité... et d'aberration. Que devient au milieu de tout cela la vraie nature, la bonne nature humaine qui, grrâce à Dieu, a établi une harmonie si douce, si fécondé, si réconfortante entre l'homme et la femme, et par là même line véritable influence de la femme et une coopération efficace piême L tout ce que fait l'homme. Harmonie divine sur laquelle il ne iaut pas porter une main coupable 1 « Yous avez gagné Tout à l'heure, sur le boulevard, j'ai été 'témoin d'un accident, d'ailleurs banal : un tamponnement do bicyclistes, cui, chargés de paquets et se renversant l'un l'autre, vinrent former sur Je sol un confus amalgame, d'oéii jaillirent ces interjections : — Va donc, eh! fourneau! — Outil!... Fumier!,.. Raclure de pneu!... .Etc., etc... Bref, ainsi qu'il arrive trop souvent à Paris, en pareille occasion, d'effroyables, invectives s'échangèrent. En les entendant, ; Je songeais avec mélancolie que je venais j précisément de lire dans les notes rapportées du Japon par M. Brieitx : « Au Japon, les hommes même dont la j situation sociale est égale à celle de nos cochers et de nos charretiers sont polis... A Kyoto, au croisement de deux rues, deux bicyclistes se heurtent et tombent... J'ai vu chaque bicycliste se relever, s'ébrouer, ramasser sa machine : puis, ils sont allés l'un vers l'autre, se sont fait des révéranccs, et, après un échange do sourires, ils ont parlé de l'accident... » Il n'y a pas à dire : en matière de politesse,les Japonais sont nos maîtres. Et aussi les Chinois. Qu'on en juge par ^ cette formule, dont se sert à Pékin le rédacteur en chef du journal de « Tsin-pao » pour retourner aux auteursi les manuscrits non insérés : « Très honoré frère du soleil et de la lune ! Ton esclave est prosterné à tes pieds ! Je baise le sol devant toi et t'implore de m'autoriser à parler et à vivre! Ton manuscrit, très honoré, s'st laissé contempler par nous et nous le lûmes avec enchantement. Je jure sur les tombes de mes ancêtres de n'avoir jamais rien lu de plus élevé. C'est avec crainte et terreur que je le renvoie. Si je me permettais jamais de faire imprimer ce trésor, le président m'ordonnerait immédiatement de me servir de lui à tout jamais comme d'exemple et de n'oser jamais imprimer autre chose, au-dessous. Mon expérience littéraire m'autorise à affirmer que des perles littéraires semblables ne se créent qu'une fois, tous les dix mille ans, et c'est pourquoi je prends la liberté de te le rendre. Je te supplie, pamdonne-moi ! Je me baisse à tes pieds. Esclave de ton esclave. » Il faut reconnaître que, chez nous, les renvois de manuscrits s'opèrent en général de façon moins galante... A noter pourtant une plaisante exception. Dernièrement, une femme-auteur adressait à un directeur de théâtre un manuscrit accompagné d'une épitra que terminaient ces mots insinuants : « Hélas ! je parie un louis que vous ne lirez même pas ma pièce!... » Le lendemain, la dame recevait en effet son manuscrit... flanqué d'un louis qu'enve-lopait un billet du directeur, ainsi conçu : — Bravo, madame : vous avez gagné ! (L'Eclair.) ,W. SERIEYX. e Les lipes ûe GfiBîoin ôe fer su iisîiiGî île Liège. Une des causes importantes du_ désarroi qui a régné sur nos lignes de chemin de fer, c'est^l'encombrement des voies et des ga-rod du réseau des environs de Liège. C'est en effet vers ce point central quj convergent : 1° les lignes venant d'Allemagne par Verviers et Chênée; 2° les lignes du Luxembourg par Trois-Ponts et Pepinster d'une part et d'autre part par la ligne de l'Ourthe ; 3? les lignes du Nord-Belge aboutissant à Liège par Kinkempois d'une part,par Tilleur et Val-Benoît d'autre part; 4° les lignes des plateaux de Herve à une seule voie par Chênée et Angleur; 5° les lignes du réseau liégeois-limbourgeois par Herstal et Vive-gnis ; G0 la ligne Liége-Maestricht; 7° la grande ligne de Liège vers Bruxelles, Anvers et la Hollande. Tout engorgement qui se produit sur ce réséda si compliqué se répercute sur tout le railway. Le moindre accident rend inaccessible la gare de Liège où passent journellement plus de 750 trains... L'administration a conçu un i îan de travaux, qui sont à l'étude et pour la plupart déjà en voie d'exécution. Le voici : Les travaux do la quadruple voie entre Liège ei Chênée qui ont pour but de permettre de réaliser une circulation indépendante pour les trains de l'Ourthe vers Liège et vice-versa sont exécutés en quatre étapes : Ire étape.— Tronçon de Liège au Val-Benoît. — Ces travaux sont subordonnés à la réalisation du plan d'aménagement approuvé de la gare de Liége-Guillemins et notamment : a) à la construction de nouvelles cours aux marchandises du quai de Fragnée: on exécute actuellement les terrassements; l'entreprise doit être terminée pour la fin de 1914 ; b) à la construction du viaduc au-dessus de la rue du Val-Benoît : une adjudication a eu lieu le 30 novembre; le délai d'exécution est de'250 jours. c) à la consolidation du pont du Val-Benoît : le projet est soumis aux P-onts et Chaussées ;'les travaux seront entamés le 1er avril. 2e étape. — Tronçon du Val-Benoît aux Aguesses. — Ces travaux comportent le déplacement de la route de Liège à Chênée et le ripage des voies principales pour lesquels le projet est à l'étude. 3e étape. — Tronçon de la bifurcation des Aguesses à Angleur. — L'établisseWnt d'un viaduc' de 16 mètres et de murs de soutènement est nécessaire. Ces travaux sont en cours d'exécution. On pourra alors faire circuler d'une façon indépendante les trains de la ligno do l'Ourthe vers Kinkcmpois et vice-versa. Fin des travaux : décembre 1914. 4e étape. — Tronçon d'Angleur à Chênée. — Ces travaux sont subordonnés à la suppression des arcades d'inondation d'Angleur qui ne peuvent disparaître qu'après les travaux de rectification du cours de l'Ourthe; à la construction d un pont-rails sur l'Ourthe à Chênée et d'un pont-route destiné^ à remplacer la partie du pont actuel de Chênée sur laquelle a lieu la cir culation des piétons et attelages. Ces deux ponts seront terminés en juillet 1915. *** Ligne de Fexhe-le-Hauî-CIocher à Kin.kem-pois. — Cette ligne est en projet depuis longtemps. Elle doit avoir une longueur de 12 kilomètres. Le coût de la construction est évalué à 8,500,000 fr. et la durée des travaux à 6 ans. Il reste encore 34 emprises à acquérir. La mise en service de la ligne Fexhe-Kinkem-pois est, avec l'établissement de la quadruple voie entre Chênée et Liège et l'électrification du plan incliné de Ans à Liège, lo remède radical au désarroi. Cette ligne détournerait de la gare de "Liège et surtout du plan incliné la plupart des trains de marchandises qui les encombrent. Plan incliné de Liège à Ans. — Gare d'Ans.— Le plan incliné de Liége-Ans qui compte des rampes allait jusqu'à 3 centimètres, 5 par mètre constitue tme des grosses difficultés de l'exploitation de la ligne Liège-Bruxelles. La traction se fait par locomotives. On attèle trois et quatre moteurs au même< convoi pour le hisser au-dessus de la côte, mais ce système est défectueux. On propose l'électrification du plan incliné, les moteurs électriques étant susceptibles de donner sur de petites étendues un effort plus énergique que les moteurs à vapeur. Un. rapport a été fait sur cet objet. Il est à l'étude. A l'extrémité du plan incliné se trouvent deux gares : Ans-Etat où passe la ligne de Bruxelles et Ans-Est, tête d'une ligne à simple voie allant vers FlémaDe et desservant des charbonnages et des industries. Cette ligne sera dédoublée. Elle a B kilomètres de long ; les ouvrages d'art sont faits pour 2 voies ; les terrains sont acquis ; la ligne coûtera 500,000 fr. ; les travaux dureront deux ans. A Ans-Etat 6 voies do garage de 600 mètres de long seront prêtes pour octobre prochain. Une quadruple voie sera construite jusque Bier-set.En attendant, des travaux importants sont en exécution dans les deux gares d'Ans. La ligne des Plateaux de Herve qui est à simple voie est dédoublée par sections. La première section entre Beyne et Micheroux sera mise en service dans un mois ou deux ; la section de Chênée à Beyne sera mise en service clans le courant de l'été, c'est-à-dire dès que le viaduc de Homvent dont les travaux sont très avancés, sera terminé. De Micheroux à Battice, les travaux de mise à double voie commenceront en août. Il restera alors à dédoubler la ligne do Battice à Bleyberg qui soulagera la ligne de la Vesdre; le tracé est fait, on s'occupe des acquisitions de terrains. Entre la frontière allemande et Liège, d'importants travaux sont en cours aux gares de Welkenraedt, d'Olne et d'Ensival. A Olne, les travaux seront terminés pour fin 1914. A Welkenraedt, la gare comprendra 20,000 mètres de voies de garage soit pour 2,500 wagons et il restera 5 voies à voyageurs de 300 m. de long chacune. La remise aux machines pourra contenir 72 locomotives. La persécution en Russie. Fermeiure ae l'Hôpital Belge Dour cancéreux. Depuis quelques mois le gouvernement du Tsar met en œuvre un nouveau moyen de persécution contre les catholiques établis dans l'Empire. Profitant de la lutte de races et de langues qui est très ardente dans les provinces de l'Ouest où résident les catholiques, il a ordonné que le russe soit désormais la seule langue véhiculaire de l'enseignement religieux dans les écol.ô. Il atteint air: ,i un double but : rendre la leçon de religion odieuse à l'enfant, qui désire entendis parler sa langue à lui et non pas celle dn> ses tyrans; empêcher souvent J ut enseignement lu catéchisme parce que nombre d'instituteurs refusent d'enseigner en russe. Pour la Pologne, on veut essayer d'un moyen plus radical : la convertir au schisme ! A cet effet, le procureur du Saint-Synode a décidé de fonder à Vilna, en plein pays catholique, un séminaire pour former des missionnaires schismatiques, qui seront chargés de convertir Polonais et Lithuaniens à l'orthodoxie pravoslave. On prévoit pour la première année de cette fondation, une dépense de huit -'liions qui seront d'ailleurs prélevés sur les impôts payés par les malheureux Polonais eux-mêmes. A côté de. s grands desseins pour l'avenir, les autorités schismatiques ne perdent pas de vue les menus ennuis qu'elles peuvent causer journellement aux catholiques. Le « Patriote » a dénoncé, il y a quelques mois, une tentative de la police de Saint-Pétersbourg, qui menaçait de fermer un hôpital pour cancéreux, fondé et dirigé par une dame belge. Devant les protestations que souleva cette nouvelle, la poli. - fit mine de céder et n'exécuta pas de suite sa menace. Mais ce ne fut qu'une feinte; et l'on écrit maintenant de Saint-Pétersbourg que l'hôçital est définitivement fermé depuis plusieurs semaines. On voit que le gouvernement de Nicolas II ne perd pas une occasion de faire la guerre à l'Eglise; les ministres peuvent changer, mais 1 antipapisme reste toujours la règle de conduite die tous les ministères. Cependant les résultais'ne correspondent j;n à leurs efforts et dans ces derniers temps, la Pologne catholique a été consolée par un mouvement religieux des plus heureux. On se rappelle qu'il y a quelques années se répandit en Pologne une herésie étrange sur une réincarnation de la Vierge et autres théories .abracadabrantes. Les hérésiarques, qui avaient avec eux plusieurs prêtres, furent excommuniés et formèrent une secte qui prit le nom de Mariavites. Le mouvement était ouvertement protégé par les autorités impériales, qui y voyaient un moyen de détacher la Pologne de l'Eglise Romaine; la presse schismatique encourageait les nouveaux sectaires et le « No- /ié Vremia » allait jusqu'à appeler du ncm de renaissance religieuse cette hérésie basée sur l'absurde. Dans ces conjonctures, la secte progressa rapidement et elle compte encore aujourd'hui,d'après les statistiques officielles, 50-720 adhérents. Mais depuis deux ans, on peut dire que le mouvement est enrayé. Le clergé a organisé la résistance à l'erreur; l'enthousiasme du premier moment est tombé et, d'après les mêmes statistiques officielles^ pendant les deux dernières années dix-huit mille hérésiarques ont fait retour à l'Eglise catholique. Ces jours derniers, l'archevêque de Lemberg recevait l'abjuration d'un des chefs de la secte, un prêtre du nom de Marks, qui avait apostasié lorsqu'il était vicaire et qui avait entraîné avec lui dans l'erreur plusieurs milliers de fidèles. Espérons qu'ils suivront aussi maintenant leur ancien vicaire dans sa conversion. Une pareille suite d'événements n'est explicable que par l'ignorance crasse dans laquelle végète le petit peuple de^ l'empire russe. Le gouvernement s'ingénie à maintenir la population dans cet état lamentable et ses nouveaux règlements sur l'instruction de la religion en Pologne est destiné à contrecarrer toujours davantage le développement intellectuel des catholiques pauvres. Les Mariavites reviennent au culte ancestral e. le gouvernement du Tsar en e^fe pour tout l'argent qu'il a dépensé à soutenir l'hérésie. Eevue de la, Presse Mobilisation allemande sur la frontière belge. — Un démenti. — Un journal de Paris, ayant repris et commenté une information d'une feuille d'Anvers,d'après laquelle les garnisons rhénanes se trouveraient ac-teullement, par suite de manœuvres^ brusquement ordonnées, presque sur pied de guerre, et des régiments de cavalerie feraient à la frontière belge, des manoeuvres d'exploration et d'embarquement en chemin de fer} la « Gazette do^ Cologne » oppose à ces informations ce démenti : « Tout ce que dit ce journal ne constitue nu'une manœuvre sans aucune raison pour prêter à l'Allemagûe des intentions belliqueuses s». Les dessous du poil libéral gantois. — On écrit de Gand à une feuille- libérale flamande de Bruxelles: Après le premier scrutin, on a demandé à M. Lippens de ne pas entrer en ballottage, pour la Ire place, avec M. Braun. Celui-ci n'avait pas obtenu la majorité des suffrages. Voilà comment s'explique le silence des délégués des cercles libéraux, lorsque nous leur demandions, lundi, le résultat du poil. On ne pouvait pas dire _ que M. Braun avait obtenu un nombre insuffisant de voix et que, d'après le règlement, il eut fallu procéder à un ballottage entre M. Paul Lippens et M. Braun. Il s'agissait d'arranger tout d'abord, les petites combinaisons en comité secret.- C'est pour le même motif quo le bureau de l'Association a refusé de faire connaître le nombre de voix obtenues par les candidats. Au surplus, s'il n'y avait pas eu 200 bulletins nuls, M. Braun très certainement aurait été jeté à la porte. Petite Chronique Un acte d'héroïsme. — Sous ce titre, un journal de Shanghaï publie l'information que voici : « Les brigands avaient volé la femme, la fille et le tout d'un Chinois notre ami, et-voulaient tuer celui-ci lorsque se présente devant eux le Père Gilbert, disant: « C'est bien assez de l'avoir pillé, pourquoi voulez-vous tuer un innocent1? Si vous voulez absolument tuer quelqu'un, tuez-moi. :> Ni le Père, ni le Chinoise furent tués. « Telle est l'étoffe dont sont faits les prêtres catholiques! r> On se rappelle que c'est ce même Père qui a traversé tout seul .la ville de Louagan en feu et pleine de pillards pour essayer de porter secours a un de ses confrères.Le dévouement d'un missionnaire catholique n'a rien qui puisse surprendre. Ce qui, dans cette nouvelle,est caractéristique,-c'est qu'elle est, dans les termes élogieux où elle est rapportée, due à la plume d'un ministre protestant et qu'elle a paru dans un journal franc-maçon de Shanghaï. — L'amitié d'un empereur... est un bienfait. cl'es dieux. Guillaume vient de signer la promotion du général von Plueskow au commandement du 11e corps d'armée à Cas-sel. Il était l'un des jeunes amis de l'empereur quand celui-ci était lieutenant au premier gardes à pied. Tous ses camarades d'alors ont reçu un avancement considérable ou des postes d'e choix... Le prince Lichnowsky est ambassadeur à Londres ; le général van Treutler est ministre de Prusse à Munich ; le baron de Bo-delschwingh est devenu comte et membre de la Chambre des seigneurs; le général von Chelins va comme plénipotentiaire militaire à Saint-Pétersbourg et cinq autres commandent actuellement des corps d'armée.Le frein Westinghouse. — M. Georges Westinghouse vient de mourir à New-York, à l'âge d'e 77 ans. Il avait inventé le frein qui porte son «nom et qui est en usage sur toutes les voies ferrées. Ce n'est pas sans peine qu'il parvint à faire apprécier son invention. Il s'était adressé au « commodore » Vanaerbilt, l'ancêtre d'e la dynastie des richissimes américains bien connue des Parisiens. On sait que le frein Westinghouse est un frein à air dont l'idée fut, paraît-il, inspirée à son inventeur par les machines perforatrices du Mont-Cenis. Sollicité de s'intéresser à l'invention, M. Vanderbilt, le roi des chemins d'e fer, ré-ipondit : « Vous prétendez arrêter un train avec du vent# Allez-vous en ! Je n'ai pas de temps à perdre avec des sots! » Ce jour-là, le commodore .-manqua vraiment de flair. ». Eglises et presbytères. — Divers travaux seront très prochainement entrepris, no-itamment les suivants : Travaux ù l'église et au presbytère de Vivy; Travaux à l'église de C-rand-J aminé ; Construction d'un trottoir autour de l'église do Peer; Réfections au presbytère d'Hemixem"; Travaux au presbytère de Heinstert, commune do Nobressart; Ameublement de l'église de Musson ; Restauration des tourelles de la chapelle du Saint-Sang, à Bruges ; Placement de vitraux dans l'église de Remi-couTt;^Placement d'un chemin de la croix dans l'église de Lobbes ; Placement d'un confessionnal dans l'église de Peer; Agrandissement de l'église de Housse ; Agrandissement do l'église de Beersel; Construction d'un presibytère à Massul, commune de Longlier. » Eloquence parlementaire. —- «: Avec toutes ces lois, on liera tellement les bras de nos agriculteurs, qu'ils ne sauront bientôt •plus sur quel pied danser.. > LA VILLE Les Arts de l'Extrême-Orient. — La Société « Les Arts de l'Extrême-Orient », section des Sociétés d'Etudes « Sino-Belge » et « Belgo-Japonaise » sous la présidence d'honneur de S. Exc. M. Nabeshima, ministre du Japon et de S. Exc. le marquis Li-Ko-Tchié, ministre de Chine, a tenu samedi, à 3 heures, son assemblée générale en son local de fè/*fiue de la Tribune. M. Segaert, préposé au service de l'Ex-p.osition de la Tour Japonaise de Laeken, présidait en l'absence de M. Warocqiié, en voyage aux Indes. M. le docteur Spruyt a fait valoir les services rendus par la Société depuis ses trois années d'existence, aux amateurs d'art et les avantages qui ont résulté pour les collectionneurs et les connaisseurs spécialisés dans les branches nombreuses se rattachant aux arts de l'Extrême-Orient, do leur groupement en associations. Grâce à la combinaison de3 efforts particuliers, l'Art d'Extrême-Orient, si original, sipcurieux, si précieux, jadis délaissé, est aujourd'hui tenu en la haute estime qu'il mérite à tous points de vue. Le comité de la Société a été ensuite complété. — Mauifeàtafion de sympathie. — M. J.-B. Anot, comptable des Musées Iioyaux du Cinquantenaire, vient de prendre sa retraite. Le gouvernement lui a accordé la croix de Chevalier de l'Ordre de Léopold II. A cette occasion, il a été l'objet d'une manifestation de sympathie de la part du personnel des Musées. Un magnifique souvenir lui a été offert. « Les militaires autorisés ù quitter le camp de Heverloo du samedi après-midi au dimanche soir peuvent disposer des trains suivants, qui leur sont exclusivement réservés depuis le 14 mars : Départ de Bourg-Léopold, le samedi, à 16.55; arrivée à Bruxelles-Nord à'19.12; Départ de Bourg-Léopold, le samedi à 17.5; arrivée à Anvers-Sud à 18.49; Départ de Bruxelles-Nord le dimanche, à 18.49; arrive à Boui^-Léopoîd à 20.54; Départ d'Anvers-Centre, le dimanche, à 19.40; arrivée à Bourg-Léopold à 21.2.J Les mesures prises pour ea^ayer le trafro (les éeus ont porté leurs fruits : depuis qu'elles sont mises en application,aux seuls guichets, bruxellois de la Banque Nationale, il a été échangé en moins contre des billets une moyenne de 150,00Q francs par jour. — Les tableaux-pliotogrfijpîites des serTt-ces de la police bruxelloise qui ont déjà figuré à l'Exposition de Bruxelles, en 1910, dans le pavillon de la ville, vont partir pour l'exposition de Lyon. Le tableau représentant notre police à cheval fait bel effet, ainsi que celui des chiens policiers. Mais les tableaux représentant les services télégraphiques et téléphoniques,, établis à la permanence de police de la Grand'Place, attireront surtout l'attention des Français. Le téléphone et les administrations publiques. — Le département do M. Segers dispose de 52 lignes pour l'administration des chemins de fer et de 20 appareils pour les administrations de la marine, des postes, télégraphes et téléphones. Le ministère des colonies en utilise 10, les départements des affaires étrangères 5, do l'agriculture et des travaux publics 10, des finances 6, de la guerre 4, de l'industrie, et du travail 10, de rintérieur 8, de la justice 7, des sciences et arts 6. soit au total 138. Lo record est tenu par l'administration communale d'Anvers. Les services de l'Ec-tcl de Ville utilisent 36 abonnements, la voirie 10, le port et les travaux 93, soit un total de 139, non compris la police — 26 — et les pompiers ! Le bourgmestre et les éche-vins disposent aussi d'ajppareils téléphoniques ; le Guide en mentionne deux pour le* bourgmestre. La cartelliste administration communale d'Anvers utilise plus d'appareils téléphoniques que tous les départements ministériels réunis ! Le gaspillage est tel qu'à la dernière réunion du Conseil, il a provoqué une interpellation de M. Royers, conseiller et député libéral. Bruxelles vient ensuite avec 37 appareils * Ixelles en a 12, Saint-Gilles 10, Saint-Josse 5, Schaerbeek 7, les autres communes d<? l'agglomération moins. Pour les^ autres chefs-lieux de provinces la proportion va décroissant. L'administration communale de Liège a fait installer 25' appareils, Gand II, Tournai 4, Arlon 2, Bruges, Charleroi et Mons 2. Hasselt n'en & pas* TJnc exposition qui sort iïe l'ordinaire. — On vient d'ouvrir, à Bruxelles, une exposition certes peu ordinaire. Elle est due à l'initiative du personnel de la police et elle est installée (entrée libre et gratuite), 30, rue du Marché au Charbon, à la division centrale. On y voit pêle-mêle, des tableaux, des bijoux, des vases, des cuivres, etc., etc... Et, comble de comble, aucun de ces objets exposés n'est à vendre... On se contente de les remettre gratis à ceux qui, par déveine, ont reçu, quelque nuit, ia visite de cambrioleurs...0'e6t en effet de l'exposition des objets volés que nous parlons — et Messieurs les cambriolés peuvent y aller rechercher leur bien. Touring Club de Belgique, — Pour rap-tpel, jeudi 19 courant, 20 h. 30, salle Pa-tria, rue du Marais, conférence, sur l'Auvergne, par M. l'abbé Coupé. — « — Noms de rues. — A Anderîeoht, le nom de rue Alphonse Demunter a été donné à la rue des Fuchsias (ancienne rue de là Carpe). — + Expansion belge en plein ©eéaa. — Nous publions avec plaisir la communication suivante ; Le steamer « Kroonîand », capitaine Kraai-boom, de la Red Star Line, qui â quitté Anvers le 21 février dernier, emportait lin assez grand nombre de passagers de cabine, Américains et Anglais pour la plupart. Parmi les Belges ee trouvait M. Glanden, fonctionnaire, envoyé en mission aux Etats-Unis par les Départements des chemins de fer et> de la marine. Lorsque le capitaine vint prendre place à table pour présider le dîner, M. Giandem so leva, et, en anglais, retraça la conduite glorieuse du capitaine Kraaiboom en octobre dernier, lorsqu'il vint au secours du « Volturno j> en détresse, recueillant à bord du « Kroonîand » 89 personnes qu'il sauva d'une mort affreuse. 11 rappela que le roi Albert, dès le lendemain de l'événement, envoya un rnarconigramme de félicitations au brave capitaine qui fut décoré récemment de l'Ordre de Léopold-. Ce speech fut accueilli par des applaudissements unanimes et par un triple bip! bip! hur-rah ! en l'honneur du capitaine belge j -la musique du bord joua la « Brabançonue*'» et le dîner s'acheva au milieu du plu3 vif enthousiasme. FEUILLETON DU 17 MARS 1914. T 1 i Les Liens invisibles par Victor JPÈLÏ * 9'fst fr°P drôle! dit en riant la jeuno iiile il faudra' aller le chercher. iiu même instant; le domestique rentra, foans mot cure, il sé hâtait vers les dessertes, niais son regard rencontra celui de l'amiral qui i interpella encore ave3 sa bonhomie narquoise : Inutile 'î t'en cacher, va, je l'ai vue! Quoi donc'? demanda Anio étonnée. i ~ï * Sv 'arme> dope!... conclut le vieillard, tandis que le vieux maître d'hôtel se «etournait avec confusion, ' c est que, mon cher art'. -,te, je vous ai dit souvent qu'il y a bien' cinquante ans que Justn^ Renaud et Georges de B rênes ne se sont "point quittés, l'un soignant l'autre, l autre rabrouant icelui... , T7 ! ne put s empêcher de s-'exclamer anuigne le pauvre Justin, qui, penaud, reprit îvito ses façons discrètes et gourmées, pendant que les trois convives éclataient de ïire. 7- Oui! continuait l'amiral malicieux, on «ait qu'il a do grandes manières, Justin Renaud grand style !... pmn» les jours où, par ma foi, on n'en avait.guère,., do l'autre côté ,ug la terre, sur cette eau... mauvaise... et Qu'on adorait, pourtant! Ah! nous en avons entendu des trémolos.» l'orchestre! Et nous en avons dansé des pas endiablés! C'était le bon temps I Et le vieux marin se frottait 1:- mains,emporta par ses souvenirs. — Grand'père! intervint à mi-voix la petite-fille. — Ah ! oui ! je ne suis pas convenable, n'est-ce pas, Annie? de tenir ainsi des discours à mon maître d'hôtel?... — Oh ! grand-père ! protesta la jeune fille. — Soyons sérieux! conclut l'amiral gaiement. Justin, je ne te^connais plus. Un regard d'adoration glissa des veux du vieux serviteur vers son maître, qui reprit presque aussitôt : — Décidément^ je suis incorrigible aujourd'hui... au risque ds t'indigner encore, Annie !... — Mais, grand-père, balbutia la jeune fille, un peu gênée, je ne suis point indignée du tout... — Mais si! mais si! Et tu as parfaitement raison, car je veux absolument iaanquer de tenue en ce moment. Ah ! si tes duègnes n'avaient pas pris le large, ruelles figures feraient-colles ! Et pendant que la jeune fille riait à cette évocation : — Justin! interrogea-t-il, ^dis-moi à qui ressemble le portrait qui t'a fait pleurer comme une l ête? f \ Le domestique sourit, sans répondre tout d'abord. — Réponds, animal ! commanda son maître.— A mademoiselle! dit à demi-voix le vieux domestique. Et... à Mme Elise... Une sourde exclamation passa entre les favoris blancs de l'amiraJU — Il a raison, dit-il, soudainement ému, et regardait sa petite-fille : — C'est sa mère à#vingt ans! Comme sous l'empire d'une idée subite, il se tourna vivement vers le peintre : — Mon cher Hiétinger, je n'avais qu'un unique portrait de ma pauvre petite bru, portrait assez mauvais, et votre tableau me donne désormais Te plaisir d'avoir à la fois la mère et la fille. Mais ne pourriez-vous, avec ce portrait et mes indications, donner à ma petite-fille une image de sa mère plus agréable^ que celle que nous possédons, et plus vraie, car elle était ravissante, cette pauvre enfant morte -i jeune! Devenue toute pâle, Annie suivait les paroles de ; a grand-père avec la plus vive émotion. — J'en serais bien heureuse! dit-elle. Vivement Jo peintre assura : — Je ferai tout ce qui dépendra de moi pour arriver à ce que vous désirez et que je désire aussi moi-même. Toujours rêveuse, Annie continuait à mi-voix presque involontairement : — Elle m'a tant manqué, ma mère! — La mienne aussi, murmura Jacques. —- Allons,# - nous attristons pas, dit l'amiral très simplement, îq c'est une coïncidence vraiment bizarre que vous soyez tous deux privés de vos parents et réduits, toi, ma petite Annie, à ton vieux bonhomme d j grand-père, et vous, mon ami, à madame votre grand'mère. — Mais il est si bon et si aimé, ce cher grand-père, disait la ieune fille avec une exquise tendresse, si ) n et si aimé qu'il .tient lieu et de père et de mère et de grand-père et de ttrand'mèro. « Comme elle saurait aimer », pensait le jeune homme, le cœur battant, les yeux rivés sur le charmant visage penché vers le vieux comte. Celui-ci souriait, le dei^t levé vers sa petite fille : — Vile flatteuse ! — Point Tu tout, protesta le peintre. Je comprends parfaitement mademoiselle de Brènes, car moi-même j'adore ma grand-mère. Elle est tonte ma famille et Je suis persuadé que pour elle aussi, la vie commence et finit à son petit-fils. — A mon tour, c'est moi qui comprends parfaitement ce sentiment en votre grand'mère, et c'est un lien de plus entre nous, conclut l'amiral. Décidément, ajouta-t-il en riant-, je subirai l'horreur Ce .'aris pour aller présenter mes hommages à Mme Hiétinger...Tout à coup, il continua vivement r — ...A moins qu'elle ne veuille bien nous faire l'honneur d'accepter l'hospitalité de Brènes l'été prochain ? Ce serait pour nous un très grand plaisir de la voir vous accompagner, mon cher ami, et nous reparlerions tous deux, elle et moij des mauvais jours... que nous avons vécus. Annie appuya aussitôt, avec amabilité, l'affectueuse invitation do l'an'rai, et le jeune homme assura qu'il ferait part de ce projet à sa grand'mère, dès sa rentrée à Paris.Ce soir-là, veille do Noël, 1 amiral, sa petite-fille, le docteur et Jacques Hiétinger étaient réunis dans le cabinet du vieux marin, après le dîner. Depuis bien des années, c'était la première fois que toute la maisonnée de Brènes n'allait point s^sdsd^r. k la messe cle minuit, au village- distant de quelques kilomètres; mais la légère "bronchite dont souffrait le vieillard avait motivé, à ce sujet, une défense formelle du médecin, qui la réitérait encore, et Annie concluait avec rigueur à ce que la prescription médicale fut scrupuleusement observee. — On n'a pas idée d'une histoire pareille ! maugréait l'amiral, fort ocupé d'un cigare qu'il tournait et retournait en abattant quelques bribes avec un canif. Vous êtes une poule mouillée, mon pauvre^ docteur! Vous et Annie, me traitez en vieux barbon!... Noël sans la messe de minuit n'est pas Noël 1 — Grand-père, la messe du jour sera tout aussi méritoire, disait la jeune fille, encourageante.— Toutes tes consolations ne feront point qu'il ne soit particulièrement humiliant d'aller s'étaler sous ses couvertures à l'heure où le Christ a pris la peine de naître pour nous!... Mais... Une idée! Pourquoi n'iriez-vous pas à la messe tous les deux, Hiétinger et toi, tout à l'heure, pendant que je resterai dans mon lit, flanqué de guimauve et de bourrache? La façon coléreuse dont l'amiral fit sonner les r de bourrache provoqua un triple éclat de rire, mais un émei profoud agitait déjà le cceur .de Jacques... Quel rêve' que ce projet!... Annie réfléchissait : — Grand-père, ne vaudrait-il pas mieux rester près de vous 1 — Mais enfin, mon^enfant, 30 ne suis pas un moribond. Il est ridicule de te priver de cette messe que tu aimes beaucoup, je le sais... Et la jeune fille pe leva pour donner quel ques crdres. Le docteur, encore souriant de ïa colère do l'amiral, l'interpella malicieusement : — Il n'était pas question de bourrache ni de guimauve, il y aL quarante ans lors de... — Oh ! docteur ! interrompit Annie avec reproche, vous allez vous-même donner la, fièvre à grand-père!... Mais déjà l'amiral, les yeux brillants, répondait : --- Non, par ma foi ! Justement j'ai mis la main, hier, en recherchant d'autres documents, sur les carnets de ce pauvre Roger. C'était mon frère, expliqua-1-il en se tournant vers Jacques. Il était capitaine de cuirassiers et pendaut toute la campagne a collectionné nombre de croquis. Ï.1 avait un coup de crayon remarquable. $0 vais voua montrer çk. Vivement, il ouvrit le tiroir d'un bahut et en tira une série de petits calepins usés, flétris. Jacques les regarda longuement et murmura ; — On voudrait avoir eu ça en poche! Il en ouvrit un au hasard. Sur la première feuille jaunie et tachée, le dessin,, sommaire, représentait des maisons écroulées ou en flammes à droite et à gauche d'une rue où passaient des cuirassiers, lancés en folie, quelques-uns tombés à terre, chevaux et cavaliers disparaissant dans la fumée. Au bas du feuillet-, en caractères hâtifs presque effacés, 011 pouvait lire : « Charge des 8e et 9e cuirassiers (brigade Michel), dans la grande rue de Morsbronn (6 août) ». Le docteur se penchait sur le petit livre : —Que de fois votre frère ra'a-fc-il raconté les détails de cette charge héroïque! (A suivre)

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Cet article est une édition du titre Le courrier de Bruxelles appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1861 au 1914.

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