Le courrier de Bruxelles

1793 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1914, 14 Janvrier. Le courrier de Bruxelles. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/j678s4kz68/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Mercredi H janvier I9K I ABONNEMENTS s .- I mm ssxbois troisaan BELGIQUE, .fr 10.00 5 00 2.50 HOLLANDE. . .{ 13 20 9.60 *.80 LUXEMBOURG \ UNION POSTALE. 30.00 15.00 7.50 5 centimes l»«s suppléments ne sont pas mis en»anl» TÉLÉPHONE SABLON 175» LE COURRIER 5 3* itnnëe. —H BITî^E^.TJX: t A BRUXELLES : 52, rue de la Montagne A PARIS i 30. rue Saiut-Sulpice, 30 5 CENTIMES L«» suppléments ne sont oas mis en vent* TÉLÉPHONE SABLON 175» DE BRUXELLES Pro arts et focis - Les anesthésiques et les mourants. rAfin de supprimer les souffrances d'un mourant et de lui permettre do décéder sans conscience de la douleur, un medecin peut-il licitement priver un malade de l'usage de la raisoii, par l'emploi d'aneethésiques? Il ne s'agit pas ici de 1-8 euthanasie » : un malade incurable demande qu'on supprime ees interminables souffrances en lui don-• nant une mort sans douleur; on accède à kon désir. Le plus ou moins d'éléganco dans l'exécution n'empêche pas que ce soit un véritable suicide, un homicide directement voulu. Ici, quo veut-on? Le mourant souffre;-ou veut uniquement d'une façon immédiate, calmer ses douleurs. A cette fin, on emploie un «remède qui, de sa nature, a une action purement sédative. Peut-être, à causo de l'état du malade, le remède accélérera-t-il la mort : au médecin de doser le médicament dans des proportions convenables; l'emploi sage et normal de ces anesthési-ques ne détermine que l'insensibilité du malade; mais cette anesthésie, par suite de l'état du mourant, dure de fait jusqu'à la mort. Il n'y a donc point d'homicide, puisqu'on ne cause pas la mort. La question est donc celle-ci : Et-il permis, dans les circonstances données, d'endormir un malade, alors qu'on sait bien que le sommeil ainsi provoqué sera « définitif » '? Avec le consentement, au moins légitimement présumé, du malade, le médecin peut faire licitement tout ce que celui-ci pourrait faire lui-même licitement. Avec le consentement du malade, cela va de soi : on ne peut attenter en aucun moment au droit quo chacun a d'user librement de sa raison et do sa volonté. Or que pôut faire licitement le mourant: Est-il en état de péché grave, cet état de conscience est-il simplement douteux, il serait déraisonnable pour lui de perdre sor âme ou de faire courir à son salut un dan ger sérieux, en s'accordant, par la priva tion de la raison, le soulagement de ee: souffrances. La proportion entre ces deus biens manque tout à fait. Tout le monde ei convient et.déclare illic^e l'emploi des re mèdari indiqués; Mais dans le cas. où le malade est bien préparé, peut-il licitement vouloir échapper aux douleurs de la maladie et do l'ago nie? La plupart des théologiens lui dénie-nl ce droit. Wouters (Nederlansche Katholiec kc Stemmcn, 1912, p. 350) discute les rai-60us proposées. L'orsqu'il s'agit d'apaiser de violente? douleurs, dans une opération chirurgicale par exemple, les théologiens ne font aucune difficulté pour permettre l'usage des ânes ihésiques; pourquoi, lorsqu'il s'agit de vjo lentes douleurs,au moment de la moirt,l'em ploi de ces remèdes est-il interdit à un mourant bien préparé? Dans les deux cas, il > a privation de l'usage de la raison ; dans leî deux cas, les malades perdent l'occasion de mériter. Ne peut-on admettre qu'il n'y a, entre ces deux cas, qu'une différence de de gré? Au moment de l'a.gonic, il faudra seulement un motif plus grave que dans le pa-ï d'un malade ordinaire. Ce qui établit pourtant une différence plus profonde, c'est le fait que le sommer du mourant à l'agonie est définitif. Sclor toutes les probabilités, il n'y a plus de ré vo-il à attendre. Or, un malade, môme biev préparé, doit conserver toutes les chance: que lui laisse la na/ture, pour parfaire s.' préparation; qui sait? pour suppléer pai une préparation efficace à celle qui pour rait n'avoir été satisfaisante qu'à l'exté rieur, en apparence. A ce moment, il serai gravement imprudent au malade de se sup primer quelques chances, alors qu'il pré voit qu'elles sont pour lui les dernières Ainsi s'explique l'opinion des moralistes Dans le cas seulement où le mourant, biei prêt à la mort, serait dans un danger rée I do pécher gravement, s'il conservait l'usage de sa raison, le prêtre pourrait se tenir sut la négative, tolérer en silence l'usage de ces anesthésiques. (z Vie Diocésaine ».) Les gravas jocitfsnts du Coossil lias MÉm fia Unix?,Iles. Un médecin qui 'assistait à la donnero séane : du Conseil communal do Bruxelles écrit à 1 « Défense médicale » I Ce fut l'EngueulacIe, pas d'autre mol 1 que l'interpellation de ces messieurs d s Conseil dos Hospices. Ils n'ont répondu ^ Brassine, à Demot que par des hurlement j épileptiques, des vociférations de ménage rie, des invectives de la halle! « Vous été un infâme personnage ! C'est dégoûtanl » ignoble, c'est un scandale, etc., etc. » Bai , wens lui-même, qui n'avait pas montré 1 même bravoure envers Thoelen, oh! con bien peu ! s'essayait à être courageus ' C'était épique, plutôt drôle. Ah! la vérit ^ a dû les cuire au bon endroit, leurs cla l meurs, leurs injures indiquaient^ bien con . bien ils avaient été touchés. Mais quant . répondre aux questions posées, non, n'est ' ce pas, estait trop embarrassant. Il Of-plus facile de traiter d'invertis les journt - listes. r, ... Co ne sont pas les hurlements de 1 t ménagerie radico-socialiste, les glapisse ments des Huysmans, les cabrioles de jockeys de la majorité, les hennissement t de Lômonnier et les e infâme personnage - de Max HaJlct qui ont pu réfuter quoi qu ce soit des griefs avances par la presse, qi ' ont si violemment monté le public contre c Conseil incapable et bassement politicien. Le D* Philippe constate, dans le même joui , nal que Karaiel « qui avait son petit questioi : îmire » et qui connaissait les « questions nette b et précises » n'a rien répondu: " Ni 1° aux suspensions illégales de Chevr k et Verhoogen ; ni 2° aux accusations d'avoi - tronqué les textes lors de l'incident lloui i fart; ni 3° donné des explications sur les in cidents Lorthioir et Stiénon ; ni 4° sur le 0 nominations népotiques et illégales du fil • Spehl et c tutti » à l'Orphelinat; ni 5° sù e le cas d'Albert Delcourt, évincé contre tou - droit; ni G° sur le cas de Thoelen ; ni 7° su le cas Delbastée, ni aucun petit aperçu su les petites entrevues et confrontations qu l'on sait avec" l'infirmière W... chez le prn dent notaire. llion non plus, ajoute le D1' Philippe « quai K aux voyages de MM. Siuys et consorts et le n imputations des 80(K) frs. de ces messieurs si: les postes a frais divers et imprévus », q'uar aux adjudications qui favorisent toujours i même entrepreneur oh sont toujours cass'lc.^ pr ,v là dépuration permanente, quant à la questio du déficit qui s'entîfc d'une façon déplorable : r etc. t Le zèle de TV. Karoiel à défendre les gre ~ bourgeois radicaux du Conseil des Iîosp ces et son emproc s ornent, à lâcher un « con paguon » de vieille date, l'ex-éclievin e s député socialiste Delbastée suggèrent à 1 e c Défense Médicale » cette observation : 0 — Voyons, Kaioieî, vous n'êtes pas membr •- du Conseil dss Hospices, mais 6i les su baient do ces établissements que l'Europe a cesse d nous envier, pouvaient voter, votre nominatio serait assurée et ee, jo crois, ù uno forte maj< [- rité. Car vous auriez les voix do vos très pr< y ches, employés aux Hospices, n'est-ce pas? Ce to petite constatation permet de c-omprendi s l'enthousiasme que vous avez oéployé à lu de] e nière séanco. Il vaut avouer que les amis, h f»areets, les alliés des conseillers radico-socii istes sont légion dans les établissements rég par le prudent notaire, et que cela devient u - vrA.- ;|..aW,-, rJo. ♦— Ce pi se passé dans « l'antre d'exploitation ouvrière » fin citoyen fleseele. 1/INDUSTRIEL IK « VÔORUIT » PRO-MET V SES OUVRIERES UNE AUGMENTATION DE T>0 CENTIMES PAR SEMAINE A CONDITION QU'ELLES EN ABANDONNERONT 40 AU SYNDICAT SOCIALISTE. Le « Waarheid », organe des socialistes indépendants guutois raconte comment furent accueillies les dovicîeuses de la filature socialiste « La Liniore du Canal > qui avaient demandé une augmentation de salaire parce qu'elles ga-guent moins que les ouvrières des autres U- La direction de l'usine leur ayant répon • du qu'il était impossible d'accorder l'aug , mentation demandée, elles menacèrent d< se mettre en grève. La direction l'ayant appris, décida d'à voir une nouvelle entrevue avec les dévi deuses. Anseele présida cette réunion ; il dit au? ouvrières : s« Il m'est impossible de voui donner satisfaction ; nous avons subi troj de pertes cette année et avons dû achetej trop de mécanismes, a Une dévideuse répondit: « Dans ces con > ditions, il nous est impossible de repren k dre le travail samedi^ matin. Elle fit une violent sortie et termina comme suit: « Vous nous avez appris jadis et instiguï ii nous rendre aux bureaux des usines pou] défendre nos demandes; nous le faisom ; maintenant et Ton s»e débarrasse de nou; (L'une façon beaucoup plus brutale qu'ail | leurs. » • Anseele proposa alors do donner uni augmentation de 2 1/2 centimes par dév: doir (les ouvrières ne demandèrent que : ; centimes) mais de supprimer le supplément de 1.10 fr. par semaine. En un clin d'œil les ouvrières calculèreni que de cette façon elles n'obtenaient qu'une augmentation de dix centimes pai semaine ; elles refusèrent et la discussior ' reprit de plus belle. Finalement Anseelt consentit à donner une augmentation de ut ; centime par dévidoir, ce qui fait 45 à 5( centimes par semaine, mais il posa les conditions suivantes: « Vous donnerez toutef votre nom et votro adresse ; celles qui ne sont pas syndiquées au « Vooruit » s'y syndiqueront ou seront renvoyées. Il faut même vous affilier à la boulangerie et faire tous vos achats d'ans les magasins di « Vooruit ». Les ouvrières qui obtempéreront à cette injonction recevront une augmentation de 50 centimes maximum, mais auront à verser une cotisation hebdomadaire de -10 cen-■ times au syndicat! ; Une dévideuse qui a 63 ans protestai! parce qu'elle devait se syndiquer encore à cet âge. Anseele lui répondit ironiquement; « Payez, et pensez que bientôt vous célébrerez vos noces d'or de dévideuse! » De t Waarlieid » annonce que les ouvrières. d< la préparation et de la^cord-erie (de l'usine socialiste) vont demander également une augnuui-' tation, leur.-5 salaires étant inférieure aux salaires payés dans les autres usines. IC •— - Dt Bevue de la Presse es J"' Le mahouiétisme au Congo. — Un vieux r; congolais communique; à î' < Indépendance > . les réflexions que lui suggère la campagne menée par certaines feuilles maçonniques belges, à la suite de F.'. Detry, en faveur de la propagande musulmane au Congo. Le corresponelant du journal bruxellois se dégage des préoccupations décliristiani-v, satrices qui inspirent les missionnaires Jaï-ques du Grand-Orient. D'autre part, il n'_ n'envisage pas le problème musulman au. point de vue eles intérêts de la civilisation" i- et de la moralisation des nègres. Son avis, confiné dans le3 considérations exclusivement politiques n'en a que plus de poids: "Cç La France et l'Angleterre, écrit ce correspon-dant, sont les deux puissances qui comptent le 5n plus de sujets musulmans; certaines de leurs oo-Q lonies s'en trouvent presque exclusivement peu-^ plées. Si l'on considère la carte de l'Afrique, en partant de la Nigérie, et contournant par le re nord toute l'Afrique jusqu'au Cap, on a démar-r_ qué l'immense région où sévit l'Islam, bien e3 qu'en Nigérie les populations n'aient pas une \ connaissance bien approfondie des préceptes du ris Coran. Les Musulmans comptent en Angleterre ' et en France des défenseurs ardents, comme des adversaires irréductibles. Certains esprits pondérés, sans méconnaître la possibilité d'une entente générale du monde musulman pour se soustraire à l'influence européenne, mais s'in-elinant devant la situation de fait, sont parti-sans de la neutralité : ni i>eur ni contre ; il faut 1 bien subir l'inévitable. Mais ces seules oonsta- Dtations mettent en lumière qu'il s'agit de quelque chose de gravo, qui force l'attention. Seulement il y a plus. C'est qu'en outre des musulmans de la zone côtièro subissant avec plus ou moins de résignation le joug de l'Européen, il existe à l'intérieur du contineut africain, ce qu'on ne peut perdre de vue, uno secte nom-*" breuse, qui prétend- avoir conservé intactes les R vraies traditions de Mahomet, et qui reproche violemment à ses coreligionnaires d'avoir traité I- avec l'étrcnger, d'en subir l'influence; elle a des affiliés à là côte, des émissaires partout. Elle s'impose férocement quand il en est besoin e- dans tout l'intérieur do l'Afrique, en arrière du c- Maroc, de l'Algérie, de la Tunisie, de la 'frite politaiue, et étend son action à l'Egypte. Cetto lé secte innombrable, celle des Sénoussis, a voué a- une haine implacable à tout ce qui est chré-U- tien. N'est-ce pas elle qui a empêché puissamment le Sultan de Turquie de réunir sous son - autorité religieuse unique tous les partisans du - prophète? Voilà ce qu'il faut considérer pour 3 apprécier en Afrique l'action du monde islamique. Les Italiens nouveaux venus ont vite ap- . prie ce qu'il en coûte de se trouver en présence d'adversaires aussi audacieux, et qui ont pour retraite d'immenses régions presque inaccessibles. Et diie quo des télégrammes publiés par k les journaux annonçaient fréquemment que les 3 Sénoussis avaient'fait leur soumission aux Ita- > liens. Mais le Sénoussi qui fait cause commune l' avec l'Européen, n'est plus un Sénoussi. Est-il nécessaire vraiment qu'au Congo nous fassions - quoi que ce soit pour que de pareilles influences . puissent avoir accès auprès des populations? La » réponse ne peut être douteuse, bien qu'évidemment le danger ne soit pas imminent. En effet, l de toute la population indigène du Congo, seuls ' les noirs «voisinant la route d'invasion des Arabes ont subi l'influence de ceux-ci. Cette zone i s'étend des rives du Tanganika vers Hyangmé J jusqu'au Lualabi, dont elle suit la rive droite, - pour aboutir à Stanley ville. Dans cetto région, certains centres, ayant servi de lieux d'etape ) aux esclavagistes, ont ' subi leur influence reli-: gieuse, donnant naissance à uno population > composée de co qu'il est convenu d'appeler les ^ Arabisés. Seulement, les Arabes avaient d'autres pré-, occupations que colles de s'adonner au prosély-? tisme, et les indigènes n'ont été que bien faS-u bloment initiés à la fois religieuse do leurs tyrans. Il en résulte que, depuis l'écrasement des Arabes par les vaillants qui avaient pour chef Dhanis, l'Islam est en recul sérioux. Et il est fort douteux qu'il ee présente des prédicateurs nouveaux. C'est un bien et un grand bien, car nous avons tout intérêt à ce que la population du Congo reste isolée du monde musulman, comme elle en est isolée actuellement. Ce point de vue, plutôt politique, à lui seul semble devoir trancher la question plus sûrement que toutes les discussions théologiques, h propos desquelles il ne pourrait se produire que froissements nouveaux et absolument superflus. Les Arabes qiii ont sévi au Congo, il y a un quart de siècle, étaient, avant tout, pourvoyeurs des marchés d'esclaves. Leur influance serait autrement dévastatrice si le prosélytisme s'en mêlait. « Pour mettre le comble aux difficultés qu'entraîne l'organisation coloniale, il ne manquerait plus que cela, en effet, de nous trouver avec une colonie mahométane sur les bras ! » ajoute le « Bien Public >. LA VILLE A l'Emulation. —- Une petite fête intime et charmante réunissait lundi soir dans les locaux de « Patria :•> une centaine de membres du cercle catholique l'Emulation. Les tables étaient dressées dan-s une salle du rez-de-chaussée pavoisée aux couleurs nationales et papales, délicatement ornée de massifs de verdure sur le fond desquels se détachaient les bustes du Pape et du Roi. Turmi les personnalités pre: cm tes, invités ou administrateurs de l'Emulation, on remarquait, entourant Mgr le duc d'Ursel, président d'honneur du cercle et M. le notaire Richir, président en fonction,MM. le^ ministres de la Justice et des Colonies,MM. les sénateurs Dupret et Braun, M. le vicomte de Jonghe d'Ardoye,M.le comte de He-m-rieourt de Grunne, MM. Bertin, Devadder, Mertens, de Buisseret Belym, Quinet et Be-hets.Mgr le duc d'Ursel a, en termes élevés, porté le toast au Pape et au Roi. Saluant les invités, il a regretté l'absence de M. de Broqueville qu'une circonstance indépendante de sa volonté a empêché de se rendre aux familiales agapes de l'Emulation. Levant son verre à la santé de M. le notaire Richir il a exprimé sa eonfiauce de voir sous sa présidence sage et éedairée l'.Emu-laifrjon continuer et améliorer encore les bonnes traditions auxquelles elle doit ses succès. (Acclamations.) M. Carton de Wiart a remercié et a rendu hommage à Mgr le duc d'Ursel. M. le notaire Richir a rappelé les débuta de l'Emulation dont la fondation s'imposait, dit-il, pour grouper quelque peu la vie intellectuelle catholique de la capitale. Le cercle compte aujourd'hui de 80Ô à 1,000 membres et l'honorable président ne doute pas que cet effectif puisse augmenter très considérablement si les sociétaires actuels1 veulent faire l'effort nécessaire. ...Et la fête s'est continuée pend-ant longtemps encore animée et cordiale. L'honneur et la morale. — Sur ce sujet, le Père Honusse a donné le lundi 12 janvier, à la Salle Ste-Elisabeth, de la rue i Mercelis, devant un auditoire d'élite, une conférence fortement pensée autant que personnellement et artistiquement écrite. Une morale, clit-il, se définit d'après son principe central et substanciel... La morale de l'honneur est celle qui a comme base, l'honneur, l'idée fortement ancrée en nous de la dignité humaine. On en fait aujour-i ild'hui grand état. Elle est une survivance i" du moyen âge et de la chevalerie. Le chc-" valier se créait un amour terrestre idéalisé et pour se rendre favorable l'objet de cet amour, vivait en honneur, en dignité, en _ bravoure, en héros. Cet idéal, cette con-, ception de l'honneur chevaleresque sur-i vit au chevalier dans le gentilhomme, au . gentilhomme dans le galant homme; il ac-i tionne tout le théâtre de Corneille; il tra-l versa la Révolution, constitua un des élé-3 ments vivaces du romantisme et même à s notre époque surnommée irrévérencieuse-1 ment l'âge du mufle, s'atteste en des manifestations diverses. ' On l'a, de nos jours, érigé en doctrine, [ en momie, qu'on oppose à la morale, à la J doctrine chrétienne. Ce sentiment très î haut, très noble, très vif de la dignité hu-j maine qui n'admet rien qui y soit contrai-, re, a produit au cours de l'histoire quelques ' belles vies et quelques belles morts. Mais - elles n'en sont pas, à parler juste, issues en i totalité, d'autrs idées de religion de plii-5 -losophie, de race, de caste y mêlant leur force motrice et agissante. D'autre part, certes, la doctrine du devoir ' social en sourd, la doctrine du devoir per-' sonnel aussi, mais aucunement la doctrine , du devoir religieux. A lui faire rend e tout ce qu'elle contient, ce dernier devoir, à ■ vrai dire, en devrait sortir. Mais ce n'est ; pas de cette façon cju'on l'entend communé-• ment. i ^Morale incomplète donc, d'abord, et qui ■ n'atteint pas le fond de nous-mêmes, le î cœur, l'amour, la volonté. Le sentiment de la dignité est une façon d'orgueil, senti-5 ment ele tête, amour-propre, ce qui est le " contraire donc de l'amour. Elle est une morale de^ l'élite et une aristocratie. Elle ne peut pénétrer dans la masse. Elle ne peut , donc féconder que les sommets. Morale de patricien et de paladin. Elle est aussi morale de sage, de juste. La dignité humaine, une fois perdue, comme la virginité, ne se recouvre plus. Le sentiment intime de cette dignité évanoui, la base de la doctrine et de la morale croule. Le découragement, le désespoir suivent, s Or, une morale est incomplète et impuissante qui ne s'adresse qu'aux lettrés et aux justes. Une morale doit s'adresser toute à tous. Ainsi fait la morale du "Christ. Elle est une morale d'amour. Elle emporte la volonté par amour, par aspiration à l'union avec l'infini, au delà de tous et de tout. . pdle est une morale sociale, une morale d'intérêt, une morale d'honneur, elle est tout cela et, en plus, une morale el'amour. Cette morale sourd ele l'amour et l'amour est de toutes les forces les plus dynamogé-; niques, morale de la volonté donc, de la ' recherche du bien," du beau, par-dessus tout, avec toute la gamme des mobiles, tout le clavier des raisons qui imposent le | devoir à l'encontrc de nos résistances et de : nos répulsions. Ceux qui en font une morale uniquement 1 de crainte, ou ,d'espoir, n'en saisissent qu'une partie, la moindre. Les accidents du travail au département de la guerre. — M. de Broqueville vient de . signer une circulaire visant la réparation des accidents du travail, dont les ouvriers civils de l'armée-pourraient être victimes. département de la guerre déclare qu'il ne se considère pas lié par la loi du 24 décembre 1903 sur la rénaration des ac-, cidents du travail, parce que dans ses établissements de" fabrication et de manutention, il agit, ne?n comme chef d industrie niais comme pouvoir public. Néanmoins il accepte le principe de l'indemuité inscrit dans la loi; il accordera à ses ouvriers, blessés en service, des indemnités qui ne sont jamais inférieures à celles que prévoit la loi, et qui dépassent souvent celles aux quelles les ouvriers pourraient prétendre C'est, ainsi^qu'il accorde: 1° une indem nité alors même que l'accident n'a causé qu'une incapacité'île travail d'une semaine au moins; 2® dans certains cas. une quotité supérieure à la moitié du salaire et pouvant atteindre jusqu'à la totalité de ce salaire; 3° lorsque le salaire moyen de l'an-, née «lui a précédé l'accident est inférieur , h la moyenne calculée sur le salaire normal au moment de l'accident, c'est sur cette , dernière moyenne que l'indemnité est fondéeQuant au salairë à payer aux ouvriers malades, il est calculé comme suit: 50 pour cent aux célibataires veufs ou divorcés, sans enfant; 60 pour cent. 70 pour cent et 75 pour cent respectivement aux mariés, divorcés ou veufs sans enfant ou avec un en-, ! fant. avec eleux ou trois enfants, et avec plus de trois enfants Cette instruction concerne les ouvriers permanents des divers service et établissements do l'armée; elle n'est applicable aux ouvriers temporaires engagés à la tâche qu'en cas d'accident du travail dont la réparation incomberait au département de la ♦ Disciples de Cnjas. — An tableau des avocats exerçant près la cour d'appel do Bruxelles, figurent 919 noms (750 avocats et 169 stagiaires). Le barreau de cassation compte 12 avocats. Au total, on enregistre cette année, chci! Thémis, uue augmentation de 19 unités. Le doyen des avocats jsst Me Adnet. inscrit au tableu le 14 avrir'857 Le doyen aes. avocats de cassation est Me Charles Wocste, inscrit au tableau en 1858 Pour les instituteurs. — Un instituteur nous écrit: Le vote de la Chambre, relatif au traitement des instituteurs, a provoqué uno grosse déception, parmi le personnel enseignant des écoles primaires. Sans doute, une amélioration notable est apportée à leur situation ; au fond, cependant, cette amélioration consiste uniquement dans l'indemnité de résidence sccoixléo aux instituteurs. Mais, dans bien des cas, cetto indemnité sera insuffisante. Comment se loger décemment dans une ville avec 400 fr.? Prenez, à titre d'exemple, ce cas particulier absolument authentique. Un instituteur, en fonctions depuis 13 ans, est marié et père de 8 enfants. Son traitement atteindra 22ô0 fr. (1800 fr. du barème+ 400 fr. pour indemnité de logement +50 fr. pour un diplôme spécial). Dans la ville où il habite, la location d'une maison pas bien grande d'ailleurs, s'élève au minimum à 650 fr plue environ 100 fr. do contributions, soit 750 fr La retenue faito pour la Caisse des Veuves et Orphelins s'élève à fr. 112,50 ; soit, an total, fr. S62,50 de dépenses obligatoires. Restent donc fr. 1387,50 par an, pour l'entretien de 5 personnes. La situation des instituteurs mériterait «n examen plus bienveillant de la part do la Chambre. Les intéressés espèrent encore qu'une heureuse modification sera introduite, eu seconde lecture, à l'article 14 du projet scolaire. Il suffirait de changer la classification des communes pour les indemnités de logements. Lors de la discussion de la loi militaire, or s'est montré très large vis-à-vis des officiers et sous-officiers. Les instituteurs seront-Us traités moins favorablement? Les nouvelles voitures des tramways bruxellois ont été très remarquées dèe leur sortie de l'atelier. Peintes en jaune clair, elles sont plus coquettes, plus longues et plu* spacieuses que les anciennes voitures vertes, dont les parois pleuraient comme la careiasse des vieux bateaux. Les nouvelles voitures, prises d'assaut, ont circulé sur les principales lignes. La société de6 T. B. en a commandé cent. On dit que les Bruxellois ont déjà donné un nom à ces nouveaux véhicules jaunes : le € tram canari ». La rage. — Au cours du dernier moisj 10 têtes d'animaux suspects ont été soumises à l'examen des médecins de l'Institut Pasteur. Parmi les animaux soupçonnés, 6ô trouvaient 6 chiens, 1 chat. 3 bovidés. Un seul cas a été reconnu fonjé; t'animai enragé était un bouvillon de Roehe-fort. On signale cependant certains faits suspects, notamment à Wasme^ où un forgeron, sa femme et leur fillette ont été grièvement mordus par un chien. Il y a eu. en traitemeut. au cours du mois de décembre, h l'Institut Pasteur de Bruxelles, 6 personnes. A propos de la collection Spoelbereh. — On pourrait utilement méditer en Belgique les règles sévères qu'on France on vient do prendre à l'égard de la collection bpoel-berch de Lovenjoul. Dans sou testament le vicomte de Spoelcerch avait clairement exprimé la volonté d'être utile aux seuls travailleurs. « Qu'on soit sévère et difficile pour la communication de mes papiers, avait-il écrit. » L'Institut de France, l'heureux légataire des trésors documentaires du vicomte, a répondu à ses désirs. Il a édicté une série de dispositions dont l'application protégera les richesses en bibliothèques et des archives contre l'indiscrétion de simples curieux * pour être admis à les explorer il faudra, comme on dit» « montrer patte blanche ». et savoir obéir à des prescriptions rigoureuses, mais excellentes. La photographie des pièces ne sera autorisée que souî- la surveillance da conservateur. Ceux qui rendront visite aux collections dans le but de travailler — efe il n'y aura pas beaucoup d'autres catégories de visiteurs — ne pourront prendre et remettre eux-mêmes sur tas rayons de la salle du travail les volumes dont ils désirent faire usage II y aura de multiples dispositions d'autre (ïaractère. Les Capitawx belges h î'EIranger, — D'une étude faite par M de Laveleye, il résulte que. de 1891 à 1911 des capitaux belges pour plus de deux milliards ont été engagés dans des affaires à l'étranger. l'EUILLETOiN DU 14 JANVIER 1914. Esclave... ou Reins par M. DELLY. Aux derniers mots du prince, elle lais, échapper une sorte de gémissement : — Vous me chassez! Elle glissa à genoux, en levant vers Se ge ses yeux à elemi découverte qui su pliaient. — Serge, pa-r pitié... Pardonnez-moi c folles idées, cette sympathie déjà évanou pour des doctrines que vous réprouvez ! J mais vous ne les retrouverez en moi! ( sont des divagations de cerveau en délir auxquelles, pauvre isoléo, j'ai pu me lai ser prendre un instant... Serge, pardonne moi! Ne me chassez pas de votre demeui de votre présence. Ma vie e3t ici, dans I'oj "bre de celui que l'humble Varvara vénè comme un dieu, et qu'elle voudrait servir genoux 1 Elle parlait d'une voix basse et trembla te, en courbant la tête et en joignant 1 mains. — Je n'ai vraiment quo faire d'un aus ardent dévouement! dit la vpix mordan de Serge. Vous pourrez trouver à l'employ plus utilement ailleurs, Varva-a Petrowna pour la cause, de la révolution, par exei pie. Vraiment, qui se serait douté que vo cachiez de telles flammes sous uue auf paisible apparence! Je ne parle pas po moi, naturellement, car depuis longtemps vous avais devinée. Les yeux baissés i m'ont jamais trompé. Varvara leva la tête, et cetto fois, les pr nelles jaunes apparurent tout entières, éti celèrent sous l'ombre légère- des cils pâle — Vous save« alore que, si vous m'avie s V0AUS aur^ez trouvé en moi l'esc!a\ ■ de vos rêves, dont vous auriez posséc 1 âme tout entière, et qui ne vous aurait p£ 7 disputé une hribe de sa conscience, elle f Un regard d'indicible mépris tomba si elle. — Une âme d'esclave? Avec de l'or, j'e achèterais. Mais une belle âme pure et ii trépiele, que l'attrait du luxe et de la vanil ssa ue peut réduire, qui résiste à la force tout, puissante et préférerait mourir plutôt qi de céder à ce quo sa conscience réprouv er- voilà ce qui ne peut s'acheter, — voilà < up- que j'admire, ce que je respecte, ce que ; vénère au-dessus de tout. ces Varvara se releva brusquement, le visàf uie blêmi. Ja- — Cette âme-là ne vous aime pas, Serf Ce Ormanoff dit-elle d'une voix rauque. re, Le front de Serge eut une imperceptib lis- contraction. ez- — Qu'en savez-vous? riposta-t-il d'un te ire, hautain. Mais, du reste, cela vous impor >m- peu, j'imagine? Vous vous êtes égarée ère dans des sentiers qui nous éloignent de n r h tre sujet, — c'est-à-dire de votre dépar Réflexion faite, je crois que voug pourrii an- être prête à quitter Kultow dans huit jour les Vous trouverez toujours bien un couve] pour vous recevoir provisoirement,— à moi] issi que ejuelquo sœur en révolution ne vous c nte tre l'abri do son toit. yer Un sursaut secoua Varvara. Sur son teii a... blanc, uno pâleur livide s'étendit, gagnai ?m- jusqu'aux lèvres. Lentement, les paupièn 3us s'abaissèrent sur les yeux où venait de pa issi ser une lueur étrange, — désespoir, furet ^ur ou haine, tout cela ensemble peut-être, s je — Je partirai avant, Serge Vladimir ne witch, dit-elle d'un ton calme. EUe se détourna. |£agna la porte... mai ru- au moment do l'ouvrir, elle se détourna c An- nouveau... es. — Vous êtes vaincu cette fois, prince O ez, manoffl o ,EHe sortit sur ces mots, jetés d'un to é d'ironie mauvaise qui fit tressaillir Serge, s — Vaincu! vaincu!... et par une enfant murmura-t-il en retombant sur son fauteui r Un Ormanoff!... Elle l'a deviné, cette vipè re ! Ah! mes aïeux doivent s'agiter dan n leurs tombes, devant la lâcheté de leur de< i- cendant! C'est son âmo qui m'attire, qi é m'émeut jusqu'au fond du cœur! et je 1 i- martyrise ! En ce moment, elle pleure san e doute, elle souffre... Et un mot de moi -», que je brûle de lui dire — sécherait les la] c mes de ces yeux admirables que j'aime plu e^que tout, parce qu'ils reflètent son âme. J la verrais sourire peut-être ! — non clu soi e rire contraint et timide qu'elle a toujoui devant moi, mais du sourire de la femm e confiante et aimée... Il se leva si brusquement que son lour e fauteuil tomba à terre, réveillant en sursau Fricka et Ali. n — Je divague! Elle me fait pea'dre 1 e tête!... Stépanek!... Ramasse ce fauteuil e à préviens qu'on me serve à dîner ici, ce 6oi] j- II ouvrit une porte, s'engagea dans un e: t. ealier eïouvert d'un épais tapis et gagna 1 :z bibliothèque, où il s'absorba dans l'exame ?. des vieilles paperasses. it is XIV E- La tempête de neige avait cessé le lend( it main, et le ciel était si pur, le soleil si dou it que Lise 6e décida vers dix heures à fair s une courte promenade dans le parc, pour re î- mettre un peu son visage défait par un r nuit d'insomnie. Sacha ayant uno bronchite, elle ne poi )- vait demander sa compagnie. Et d'aileuri aujourd'hui, elle préférait être seule. Un i3 lourde tristesse pesait sur son cœur. La sci c ne de la veille l'avait, bouleversée profondt ment, e*t d'autant plus que l'attitude d > prince Ormanoff, depuis ouelque temp: avait pu lui donner un très V'^er espoir d )n le voir s'adoucir quelque peu. Rien n'éta changé : il était toujours l'implacable ele (• ; pote qui prétendait annihiler en elle tou 11." liberté morale; il était toujours l'être sai è- pitié et sans justice qui se jouait de/la sou 1S france d'une jeune femme sans défense, maître ombrageux qui ne craignait pas e ni s'attaquer au souvenir d'un mort." ja Qu'allait il faire aujourd'hui ? Commei 1B punirait-il l'enfant audacieuse qui avait os __ hier, lui lancer au visage de telles parolei j.. En se les rappelant, Lise se demanda js comment elle avait pu les prononcer... rc comment surtout il ne l'en avait pas châtn u. sur l'heure. rs Elle ne perdrait rien pour attendre. Ma ie après tout, un peu plus, un peu moins c souffrance!... La douleur silencieuse sera rd le lot de son existance, près du tyran £ ut cœur impitoyable qui la tiendrait en se pouvoir jusqu'au jour où Dieu la elélivrera la par la mort. et Ello marchait lentement, les yeux fix> r. droit devant elle, l'esprit tout occupé de s s- tristes pensées. Un bruit de pas derrière el la lui fit pourtant tourner la tête. C'était Va îd vara, enveloppée dans sa pelisse fourrée. — Vous vous promenez, princesse 1 di elle en serrant la main que lui tendait jeune femme. Moi, je vais voir une pauv famille misérable, tout près d'ici. e- _ Vous vous occupez des pauvres? ix — Un peu, oui, autant que me le pe re mettent mes faibles moyens, e- — Je voudrais bien le faire aussi! ie — Oh ! certainement ! le prince Ormanc ne vous le permettrait jamais. Il ne se so u- cie guère des malheureux, du reste... Cei s, quo je vais visiter ont été jetés dans la n îe sère par ses ordres, pour une peccadille è- Le cœur de Lise eut un sursaut d'indign é- tion. Ah ! comme elle le reconnaissait nie lu là ! >s, Lentement, Varvara se remettait en ma le che. et elle la suivait, écoutant la voix ar lit toyée qui disait avec une pathéique émotior se- les souffrances de;ces pauvres gens... ite — Mais je vais trop loin ! dit-elle tout è ns coup. Il faut que retourne... jf- — Ne voulez-vous pas venir jusque ches le ces malheureux? C'est si près maintenant de Et ce serait une telle consolation pour eux Lise hésita un instant... Mais, après tout nt pourquoi pas ? Elle essaierait ainsi de ré ?é, parer quelque peu, par sa compassion,la du s? reté du prince Ormanoff. lit Elle suivit donc Varvara, cette fois horf et du parc. Mlle Dougloff marchait d'un pa* ée sûr, en personne qui connaît son but. Tout à coup, un hurlement retentit, lis Lise s'arrêta brusquement, de _ Qu'est-ce que cela? lit — Les loups, dit tranquillement Varva.ra, au — Les loups! balbutia Lise en pâlissanl on d'effroi. lit — La tempête les avait confinés dans ls forêt; ils sortent aujourd'hui et se rappro :és chent des lieux habités pour trouver une ;es proie. Mais ne vous tourmentez pas, nou< lie avons le temps d'atteindre une isba toute ar- proche. Rassurée par ce calme, Lise suivit sa com-it- pagne, qui marchait hâtivement. En quel la ques minutes elles arrivaient à une isba de rre minable apparence. - Elle est désert0, mais nous pourront nous y enfermer, dit Varvara. sr- Au même moment, des hurlements se firent entendra tout près c®tte fois. Lise et Varvara^ s'élancèrent à l'intérieui ")ff et refermèrent soigneusement la porte. >u — Les voilà ! dit \Tll« Dougloff. oui s'é-ux tait approchée de l'étroite petite fenêtre ni- Lise s'avança à son tour et réprima tir cri de terreur. 11 y avait là sept ou huit ia- loups dé forte taille, qui dardnirut leurt en yeux jaunes sur cette demeure où se cachait la proie convoitée. *,r- — Oh! Varvara, comment allons-noue pi faire î on — Mais simplement attendre cju'on vienne nous délivrer. S'il n'y avait que moi, co ; à pourrait être plus long, car varvara Dougloff est un personnage de si petite impor-iez tance qu'on ne s'apercevrait pas très vito it ! de son absence. M ai s il n]en est pas de mémo x ! de la précieuse petite princesse dont la mort ut, jetterait dans le désespoir ce pauvre Serge.., ré Pourquoi me regardez-vons comme cela lu- Ignorez vous qu'il vous aime comme un fou? — Vous divaguez, je pense, Varvara? bal-)rs butia la jeune femme. ias Un léger ricanement s'éehappa des lèvres de Varvara. — Ah! pauvre innocente! Je le connais, moi, voyez-vous. A force d'hypnotiser mon regard et ma pensée sur lui, je sais uiscer- ra. ner toutes les impressions sur cette physio-int nomie qui est pour les autres une éoigme^ J'y ai lu son secret dès le jour de voto-e aria rivée à Cannes... et j'ai prévu d'avance quel ro serait le vaincu dans la lutte soutenue entro ne son orgueil et son cœur. Je le connais, voua >us dis ie ! Un jour,je l'ai vu ramasser une fleur ite tombée de votre ceinture, la porter ù se9 lèvres, puis la jeter au loin avec exdère. Vous m- comprenez, Serge Ormanoff obligé de s'iu-el- cliner devant une femme, devant une enfant de de seize ans qui lui a t^nu tête, c'est dur, et la résistance est terrible... Mais la' viotoiro m8 n'en aurait été que plus enivrante, o'est-co pas, princesse? fi- Lise, les veux un peu dilatés pav la stupéfaction, 1 écoutait, interdite e>t troublée* ;ur par l'étrange r^ward qui l'enveloppait. Au dehors, les louos hurlaient... 'é- - Et, pendant ce temps, un autre cœur endurait tous les tourmenta Tl y a treizo un ans, une fillette arrivait avec sa mère à Knl-uit • tow, et était présentée au prince Ormanoff, irs un tout jeune homme nlors, mais aussi or-ait guèilleùx, impénétrable ci dédaigneux qu'aujourd'hui Un regard empreint de la •us plus indifférente froideur tomba sur l'en' . fant...

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Le courrier de Bruxelles appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1861 au 1914.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Périodes