Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 09 Avril. Le courrier de Bruxelles. Accès à 18 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/sf2m61d19k/
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Jeudi il avril 1914. ABONNEMENTS i ru» tnatit noisi BELGIQUE, .fr. 10.00 5 00 2.E HOLLANDE- . .} -jg 20 9.60 4.Î LUXEMBOURG -S UNION POSTALE. 30.00 16.00 7.1 5 CENTIMES l.«e ««paiement» ne «ont pas mis an «Si TÉLÈPHONB SaBLOX 176* LE COURRIER / 53* aimés. — M* 99. \ ' I 1 ' 1 "X BUREAUX| A BRUXELLES i 52, rue de la Montagne 1 A PARIS i 30, rue Saint-Sufplce, 30 5 CENTIMES t-*» suppléments ne «ont pat mis on Ysntt T&i f)OHf\hïn G A Ol r%*t m» Prn aris fnrta . Les enterrements civil Il y eût, le 2 avril, à Ancierlues, trois terrements civils, prétextes comme d ha tude à d'odieuses manifestations anti( ricaîes et accompagnées d'une réclame pageu-e du « Journal de Charleroi ». La iibre-pensée et son triste organe ca lingïen se sont faits une spécialité d ploiter les cadavres et de transformer, a' le manque^ de convenance la plus élém taire, la chambre mortuaire en salle de m ting anticlérical. Yoici le résumé du discours du citoj iV. Destrebecq, d'après le journal précit Il fit ressortir d'une façon frappante le 1 4calvaire que doit gravir l'ouvrier depuis son trée à l'usine ou à lu mine, ne trouvant la mite do ce long martyr que le jour ou il toi exténué, n'ayant la tranquillité complété dans la mort, puisque aussitôt que leur ir vais état do santé est coirnu, des hommes 1 le harcèlent pour lui faire poser un dernier î qui prouverait que malgré tout on reste rn aux impressions reçues dès l'enlance. Heui sement, toutes les manœuvres échouèrent, l'oiseau noir en fut pour ses frais et ses deii ch?s (sic). Il est avéré que ceux qui harcèlent d; leurs derniers moments les moribonds, sont les libres-penseurs qui refusent à 1 hc me le droit de se déjuger en organisant sociétés de solidaires et en imposant à le adeptes un testament philosophique. > M. Charles Debiene, un libre-pense caractérise en ces termes les sociétés de lidaires : Les solidaires veulent se sau : garder en tous temps mais spécialemen l'heure de la maladie contre les retours p sibles de leur raison et de leur volonté, après la mort, contre les interventions pi sement secourables soit du prêtre soit < membres se leur famille. i La libre-pensée n'admet donc pas qu libre-penseur, après s'être laissé arrac! un testament-philosophique souvent sous pression et la menace, ait encore le droit se réconcilier avec l'Eglise. Les organes libres-penseurs conseill 'd'insérer dans le testament cette claus La famille du défunt, non seulement les ( latéraux, mais même ses propres enfa qui s'opposeraient à ce que les funérail fussent civiles, seront déshérités. Faisons remarquer que ces précauti odieuses et grotesques sont ridicules, il est du testament civil comme de tout tre testament : le dernier annule les pré dents. Les tribunaux ont reconnu, à la gr de colère des..libres-penseurs, qu'il suf même sans écrit que le défunt ait reçu Sacrements ou manifesté 1 intention de Recevoir pour faire annuler ces testamer Que penser des gardiens, ces soi-disa amis, qui souvent ont le courage d int dire, au nom des droits de la libre-pens au mourant qui s'agite et supplie, le prê qu'il appelle 1 Yoici un passage suggestif d'un au discours d'adieu prononcé par le citoyen 'Andris, dont le « Journal de Charleroi publie cet extrait en ajoutant qu'après, t< tes les-" personnes se retirèrent émues. I a do quoi! « Notre réunion autour de ce tombeau n pas pour implorer une puissance surnatur en faveur de celui qui n'est plus, ce n est pour faire fléchir un être .imaginaire que 1 prétend être le plus perfectionner de tout l l versj alors qu'en même temps on prouve o est capable des vengeances les plus cruel nous-ne venons pas nous incliner devant les îontés de celui dont quelques-uns nous en gnent que ses volontés sont immuables, et demander moyennant quelques pièces d'arg à ceux qui se sont arrogés le droit de le rej s'enter, de modifier ses volontés. A tout cela, nous répondons categoriq nient... Non Nous libres penseurs, dégagés de toutes suj Stitions, (!!!) nous venons en présence de dépouille mortelle de notre frère en libre 1 sée affirmer notre foi et notre croyance en Idéal plus grand et toujours plus noble monde et de l'Homme que celui qui tint si lo tomps, par le concours de ses intermédiaire raison humaine à l'état d'esclavage et pro mer enfin une religion toute d'Humanité. C camarade, cher ami, tu fus toujours du bon té de la barricade, ta vie a été utile, ta mém< Sera honorée.Dors en paix ton éternel somme Pathos, amphigouri, sottises, inepti tout se rencontre dans ces quelques lign Enfin, les mêmes citoyens conscients < éditeront un jour, nous l'espérons, 1 de leurs discours fnnèbr S pour la grande joie de la postérité, prono cèrent chacun un discours sur la tom ' d'une petite fille de trois ans!l an- Et le correspondant de cette feuille de ,bi- libre-pensée termine ainsi * •lé- En somme, cotte journée aura été favorai ta- aux idées rationalistes, car plusieurs se fc inscrire comme membres du Cercle de la Lil r0- Pensée, d'autres ont formellement promis de faire inscrire à la prochaine réunion. Nous ex~ attendons. '"ec . en_ Les citoyens libres-penseurs m auraiei ee ils pas profité de l'occasion pour exploit d'une manière répugnante la bêtise et la v ,en nité de ces naïfs en lisant cette réclame q « . le « Journal de Charleroi» publiait dans s< n° du 23 septembre 1910, en terminant eJf. compte-rendu d'un enterrement civil li- Gilly ; c,ue « Nous faisons appel à ceux qui désirent f au_ re partie de la Libre Pensée; ils peuvent se f 10ir re inscrire à la Maison du Peuple. Prix de lCte cotisation : 35 centimes par mois. U110 fem lèlo accompagnée de son mari ne paie que 10 oen •eu_ mes. Au décès, la société accordo la musiqi et drapeau, et convocation de tous les membri lar- ph,s une ristourné de 25 francs à la famille, c pour les membres âgés de cinq ans et plus. Pc ceux en-dessOus de cinq ans, le drapeau et ta inR bour (!), plus 15 fraucs. » Depuis, on a encore droit : à un ou dei ^es discours prononcés par des orateurs de urg valeur des citoyens Destrebecq. et Andris; un drap mortuaire avec les emblèmes de ur libre-pensée et à une nécrologie-réclame s0^. l'œil, dans le « Journal de .Charleroi ve_ Qu'on Se le disel [. ^ Tout ça pour 35 centimes par mois ! av os_ réduction par quantité et facilités de paj ment, vraiment c'est pour rien! et' N. L. BU- les » La paiTilm îarliitairî "• î! Fltt de C'est le mot que Maurice Barrés a j< ïnt dans la nuit de vendredi à samedi à " . Chambre française: «Nous touchons au d< ' nier degré de la pourriture ». Et la Cha :0l~ bre a écouté cela sans broncher, sans pi □its tester... Tout le monde acceptait tranqt; les lement cette affirmation. Preuve de pi que la pourriture en était bien au dern: degré, puisque sous le scalpel du chin >na gien et sous son effroyable diagnostic, en malade n'avait- plus la moindre réaction au- Maurice Barrè-s n'a pas été le seui d's c^.. leurs à conclure à la mortelle corrupti qui ronge le régime. M. Jaurès a parlé ~ déliquescence. M. Sembat, en accordant "V la France un brevet de santé, a situé les maladie dans la tête. M. Colly. dans les verve fruste d'ouvrier, a proclamé que ts scandale rejaillissait sur le régime. Enf * M. Briand, en dénonçant la mainmise s Qts la justice par les pouvoirs politiques, a n er- à nu la plus horrible plaie des sociétés, ée, . Tous, sont donc d'accord, dans tous I bre partis, pour proclamer la faillite lamenl ble du régime laïque. Cette morale dont parlait M Viviani, tre qui les sanctions terrestres sulfisent, pi R- duit d'étranges fruits dans le gouverr a ment comme ailleurs ! >u_ Devant l'étendue du maJ, en présence cette foule énorme qui s'était donné re • dez-vous à la Chambre poui assister l'ignoble agonie d'un pouvoir qui meurt est ses mauvaises actions, dans la crainte -He soulèvement du pays, il semblait que 1 P86 bandes ennemies se fussent entendues po -0*1 atténuer la honte du régime. La journée ne fut pas aussi violer qu'on l'aurait cru. Les attaques personn ^' les furent presque timides. Los uns et 1 se-_ autres craignaient de se faire du mal. Po ]u; éviter les corps à corps redoutables, 1 ent combattants se tinrent à distance les u ,ré- des autres et s'enfuirent dans le domai des idées générales. ue- Tout se termina par le vote des concl siens anodines de la Commission. Mais >er- coup d'éponge donné par cette Chamb mourante n'a pu enlever la boue, tachée en" sang, qui avait envahi le PaJais-Bourbo Ils sont partis, à 2 heures du matin, po * aller retrouver leurs électeurs. Après le ■ départ, les huissiers ont ouvert les fer 'ja_ très du palais, où régnait une atmosphè her pestilentielle. cô- p Nouvelles de Eome. ' Vendredi, le Saint-Père a assisté au s< mon de Carême, donné dans l'apparteme 1UI du Palais apostolique on présence des es ne dinaux, prélats et officiers, qui ont ra; es. dans la cérémonie. n~ «9)1 3e Mgr Ceppetelli, « vice-gerente » de Rc entouré de divers prélats et dignitaires ja clésiastiques, vient de bénir la basilique Sain te-Hélène, élevée sur la Via C.asi en souvenir des fêtes constantiniennes. >le La basilique "s'élève « extra muros » 1 nt kilomètre de distance de la Porta IV >re giore, sur la Via Labicana, où a été é< se ces dernières années un quartier, dit les Casilina, assez populeux. L'« Osservabore romano 1 publie à la le compte rendu de la oérémonie et la cription de la nouvelle basilique, constr dans le style de la renaissance a-ae: MHUTE ET PAUVRETE à On accuse souvent la pauvreté d'être matière do prolificat.ion mauvaise eon: 1ère. aî" Affirmer tout le^ contraire serait ce ai- plus que hardi; mais ce qui serait bien la téméraire encore, ce se/ait de poseï thèse que le bien-être est dans la soc contemporaine un facteur au peuplen >s \ des foyers. Une statistique de la natî aci Parisienne est singulièrement édifianI ur cet égard. ra. On a constaté dans cette ville que su] même nombre de femmes on comptait pectivement, indigentes : 144 enfants ; ] vres, 128; aisées, 111; riches, 90; opu la tes, 69. ^ A Berlin et à Londres les chiffres : • analogues. Si bien qu'on peut dire qu'à v tre epoque la croissance de la riches.se 11 respond à une décroissance du nombre » enfants. A première vue ces résultats semb ec Mais ils s'expliquent à la tlexion. Quelle est la vraie raison pour e~ quelle on évite ou supprime l'enfant? 1 ce qu'il coûte cher à nourrir ? Ce motif parfois sans doute, mais celui qui d<* mine le plus souvent la stérilité volonté c est que l'enfant est un obstacle au pl< . et a la vie mondaine. Or, à la tentatioi la jouissance et du luxe les pauvres moins sensibles que la classe aisée. D'c Q suit que lorsque ces dernières (et c'ea Us cas dans notre société qui compte tani , chretiens dégénérés) ne sont point r :te nues par un rrem moral très puissant, t la s abandonnent à la sensualité et à la îr- nite, et foulent aux pieds, pour satisf n- les instincts frivoles et coupables, les ■o- dmnes et les obligations sociales, il- Qu'on envisage le problème de la natf us sous I aspect que nous venons de cons er rer comme sous tous les autres, il faut ir- jours en venir à la même conclusion : le retour à l'esprit chrétien, voilà le salu S ÉTBENNES PONTIFICALE |ij trente huitieme liste Report des liste précédentes : 93 t Directeur. Couvent et élèves. Moorslede.-ce onbekend, Lichtervelde. n, R P Recteur du Noviciat de la Cle de Jésus Tro ur chiennes. lis Docleur Warcomme. Bruxelles, Geestelijkheid en eenige parochianen, Poelcapel] M. et Mme Francis Routard. es jos.. Aug-. et Céline Larnoline, ■&- Uit Clerken. M. François Tocli. Gand. ^ Famille Barbier, Nivelles, Clergé et quelques paroissiens, Hooglede, u" Anonyme. Mons. e- h. et Vr. Lamerant Carton. Reninghelst, Societeit S. Fr. Xav. in den Èecklioutte, Brugge M. Vader. liid voor mij. n_ Mme Gauthier, Soignies, » V. Goffinet.Carlsbourg, 5; M. Joseph Gardois L 10; L. Fr. Lippcns, pastoor, 20; M. Cnockaert, l-ne nyme. Looz, 10; a. D., id.. 5; V. H., Hervelé 2-' lu de goddelijk vcorzienigheid, Herzeie 2 05- Poùi es guérison. R. V. II. O.. 20; m. V. D. II., Uon'se.5; i Ur rL" Jermonde. 5; Naamloos, 5; Anonyme, Gan Ici.. Id.. 5; Sa Int.-Joseph, éclairez-moi 2- En 1 neur de St-Joseph et de St-Antoine. r»- m' v a C, te io; Om eene goede doed. Brussel. 5; Bijzondere il 3-1- tie, Wetteren. 0.50; O. D. C.. 4; H. Vader zegen de es gpns van M- 2; Om eene genezing in DuitschJ 2; V. M.. Lokeren. l; Eene Kristene dochter ? voor de, 1.25; c. v. 1.. Geeraardsbergen. 5; Pour chers défunts, 5: Bénissez le bienfaiteur 2-ns la conserv. de ma mère, 2; Clément Van' Zevi Gentbruggc, 2; L. et S.. 1; P. A.. i: Pour bénédi. et réussite, 0.50; Voor eene bijzondere gunst 2- 1 tert, l: S. II. 1: c. II.. prêtre. 5; II. Vader onze ii tien te zegenen, 1; M. le curé-doyen de Maeseycl; ic a. I,. Gent, l; Une Ecaussinoise remercie St-ï re çois. 0.50; Anonyme. Eghezée. 20; J. .1. D. n., Bri je 5; F H., 1; Anoyme. Fioidmont. 5; kl.. Tourn? n Etienne et Chrislino, 3; St-Pèrc bénissez mes enf. ' 5; Sœurs de la Compassion. Tournai, 5. - Ensem ltr 228.80. ur ®" Total : fr. 95.C re On peut adresser fes souscriptions au bu du ."journal ou à M. M allié, secrétaire, 7, ru; la Tête d'Or, Toui'nai. Pèlerinage de la presse .oathollque à Rome. -clôture irrévocable des listes d'inscription se foi 10 avril. Les personnes désireuses de participe; :r" voyage sont priées de s'adresser sans retard à nt gence François. 45, boulevard du Nord. Bruxell r- 1 g Erratum : Dans la 37e liste, lire : Vier parochia Hoesselt. au lieu de Hasselt. me, Eevus de la Près! ec-1 de iiaa chevalier défenseur de Mme Cail — Nous lisons dans les feuilles des i n du genre do celle-ci (elle est d'hier a [ag- midi . Est-il stipulé dans le texte du règk de qu'une détenue a droit: A une cellule-boi; à des tapis ; à des courro-lit de satin ; à 1' fois de son linge personnel — en l'occurence du ies- fin, earni de dentelles et do rubans —; cle liite voir des visites quotidienne» de parents 01 mis; à bénéficier d'un salon en fait do i>a à reoevoir des visiteuirs en dehors de la pré d'un gardien, etc... » ^ A notre txvur, nous ]x>urrions dema: • ^ « Qu'est-ce que ça peut bien vous f...? » ; en Vous croyez, cher lecteur, que ces 1 jeij. émanent de quelque journaliste défer des coffres-forts, méprisant les petits rtes pauvrrre ouvrier et justifiant tous le dIus ^es des grands notamment le crime de en Caillaux? iété Non, le chevalier défenseur de Mme lent lanx qui demande dans un langage flei: jité imagé : Qu'est-ce que ça peut bien ;e à f -: qne la femme du ministre des fini soit comblée de prévenances et que des • un heureux soient soumis au régime le plu: re» au nom de la « liberté », « l'égalité » >au- « fraternité »? C'est le citoyen Victor l len- qui a écrit ces lignes dans « Le Journ; Charleroi ». Evidemment. ;ont Et ce chevalier servant attaque les no- nalistes qui ont eu la grande audace de cor tester contre ce régime de faveur: des Ah ! la bolle, la noble victoire pour MA lent Journalistes si, pour leur donner satisfactio r^_ imposait à cette femme, jusqu'au jour d< ia_ .jugement une chemise grossière et des mou< -, à carreaux ! Quelle fierté légitime serait la et comme ils auraient conscience de s'être agit chiits en gentilshommes français»:.., ter- ire, Il n'y a qu'un journaliste gentilhor nsir c'est S-nell. Pour lui, le régime que l'oi » de subir à cette pauvre femme, qui n'a fail wnt tuer le directeur du « Figaro », est ei u ii beaucoup trop dur. t le Nous proposons au che^afier Snell - d^ nommé, d'ouvrir une souscription da « Jouirnal de Charleroi » pour élever Jles statue à Mme Caillaux et d'en offrir u Ya~ minutif à l'ancien procureur du Roi wandre comme pendant à celui de Fer i01ft II pourrait s'inscrire 011 tête de la avec cette mention : '.j. Pour que les naïfs lecteurs du « Joi lde_ de Charleroi » ne voient pas que je et 1 :0_u" nous f... d'eux, 0.01. Le t! — Mentalité radicale. — Du libéral « ^ nal de Liège » : ^ Le scandale qui vient de disloquer le mini radical-sôcialist0 français, a été sévèrememt par la presse Ibelge de tous les partis. Pour 85./,b jouinnaux, cependant, les a.ctes de 100 Caillaux, Monis et Donmergue, dans l'a: 50 Ivochette d'abord, dans le dobat qui a su: n- mort de M. Clalmette ensuite, 110 sont qu 100 pecc-adilles. Les vrais coupables ce sont 25 Briand et Barthou qui ont permis de découv e- 78 pot aux ix>ses. 0r Qu'on ne ko récrie pas; voici ce que l'« press » imprime sous la signature G. L. (Ge tr. Lorand) : r>o " ^ja Commission a constaté des choses i 71 testables, toutes les choses qui résultaient d 100 enquête et la> seules qui en sont résultées 25 a blâmé MM. Caillaux et Monis pour leur i 25 vention en faveur de la remise de l'affaire 4? chebte ; elle a flétri l'empressement des n , 25 trats à se prêter à cette re mise ; elle a blân îuS Briand et surtout M. Barthou oour l'usag* Voor eu'lior qu'ils ont. fait dn document- de M. F ma w a distribué le blâme avoe justice. ).Gr. M n€ pouivait évidemment aller au-dc J, 5; mettre 011 accusation des ministres qui so hon- renxlus ooupables, par camaraderie en ver and. avocat, d'une intrusion abusi've dans l'adr îten- tration de la justice nuis contre lesquels 0: .ion- pas même relevé une Apparence de forfaitu and. de concussion. and" » La Chambre ne pouvai j faire que cela. 3our M Q.uai1^ aîl gouvernement, il s'est ab: ■ren intei*vention et il y a lieu de l'en 1 ■tion * L'attitude de M. Doumergue a été < faei- correction parfaite. » îten- N'en déplaise à M. T/orand, nous ne pen . 20; pas que l'opinion libérale le suive dans sa tan- tative de blanchir les ministres qui ont ag Rge. les magistrats, non par camaraderie pou 1. 2; avocat, cela résulte à toute évidence do L ints, position de ce dernier et de l'affirmation d : client Eoeliette, mais à l'intervention de ce nier. 28.29 Quant à la correction de M. Ekyumergue fiimant à la Chambre avoir ignoré l'exil 'eaa (p1in document dont il avait eu parfaite - Q* eonnaissance. elle se révèle encore par sa à tirer do M. Fabre une vengeance qui ad rait de disqualifier le cabinet qu'il préside ■ La _a ,e Nous ne nous récrierons pas,lorsque 'l^u voyons un article signé: Georges Lor 23 nous disons avec le philosophe « Il s'attendre à tout tant qu'on est homi nen, rien ne nous étonne du prophète rai 53 Pantalonnade. — Du «Courrier du Soi) M. le citoyen Fléchet, rapporteur du p jet scolaire, déjà célèbre par d"antérieu: aux. bouffonneries, s'est surpassé, hier, au i îotes nat. près- Il a dégoisé de telles in&anités que journaux libéraux eux-mêmes évitent le dicule de les reproduire. ment ]ja <( Chronique » résume en six lignes isa<*e Pan^a^onnade en questions, laquelle tic linge ^eU!X grandes colonnes de l'« Ar rece- lytique »! i d'à- La « Gazette » (Péfcrus) consacre cinq •loir ; gnes aux divagations du rapporteur, sence Quand celui-ci a parlé d'Edmond Picai on se roulait. Edmond Picard avait mag ider: tralement défendu le projet scolaire gouvernement: l'Auguste Fléchet a réfi Picard par une... blague! £^es. Cette blague est en même temps la pl ^seur pra.f.fe qUe Fléchet pouvait commett: 30 le car Çicard a bec et ongles et il saura L.ac" mettre à sa place le maladroit qui s'en 1 Mme prj,s ^ ge rappejer l'incident Hubin p .. l'histoire du roquet qui fait pipi sur la C . lj" lonne du Congrès. ri et Notre glorieux sénateur local — il est t vous lement glorieux qu'il faut bien que nous ,nces reprenions aux Bruxellois —- a terminé p ir\ nn couplet contre les curés qui traîne J ^l.ir leur robe sacerdotale dans toutes les bou^ ^ Ces cures, ce bon Fléchet les voit partoi snell hormis peut-être dans les coulisses... ll dc II paraît que le rapporteur — il l'a ? r.onoé — parlera fréquemment durant le ( l°ur" bat. Nous lui conseillons d'annoncer à 1 Pr0" vance quel jour il prononcera ses discou Les amateurs de burlesque s'écraserc j dans les tribunes du Sénat. " son Vandervelde et le cartel. — Le citoy .jioirs Vandervelde a fait au meeting qui s'est leur, nu. dimanche à La Louvière la déclarati con- suivante à propos du cartel : « Branquart regrettait tantôt. Il faut reconnaître q rien ne l'empêchait dans l'arrondisseme îme: de Soignies. Ni au point de vue théoriqi 1 fait ni au point de vue pratique. Mais il fa ; que reconnaître qu'en ce qui concerne le pa; tcore l'alliance des capitalistes et des ouvriers fait le jeu des bourgeois cléricaux. Ain pré- nous allons mener une campagne socialii ïs le plus ardente que jamais. D'ailleurs, da une toute l'Europe, nous assistons à une off< n di- sive de plus en plus énergique-du proléi De- riat socialiste contre le capitalisme s'£ rer. puya-nt sur deux béquilles: l'église et le r liste litarisme. » Voici la péroraison du discours du cl irnal socialiste : « La fête de Pa'qiues, ne doit y ious, être uniquement la fête de la nature, e doit être la fête de nos espoirs socialisé Ayons notre œuf de Pâques, c'est-à-dire 1 ■ tre liste de pétitionnement (!) puisque semaine rouge commence. Et bientôt coi ront les petits poussins socialistes... ( ! ! !^ stère ' g Petite Chromqm ;fairo — Une gare anglaise. — Lundi, on a c vi la vert au public, la nouvelle gare de Charir Cross Einbarkment, à Londres. Quinze millions de voyageurs, prévoit-c rlr ie y passeront annuellement. j£x_ Cette gare est en réalité constituée p 3r^es l'ensemble'de cinq gares superposées. En bas, se trouve le « tube » WaterU icon- Piccadilly-Baker street; à 7 111. 50 envir e son au-dessus, se trouve le tube, de Charir : elle Cross-Hampstead ; 9 m. plus haut est npV" £are du District-llaihvay ; puis, à fleur : 1^°" terre, se trouve l'arrêt des lignes de tra é^vT way e.n^n ^>are Charing-Cross. j gin2 Ces diverses gares communiquent ent a-bre. eUes Par ^es ascenseurs, des escaliers des planchers mobiles. ilà et » 3°un Politesse chinoise, — Le* éditeurs, les t îinis- Fecteurs et secrétaires de revues et 1 n'a j°nrnaux sont souvent embarrassés de tre •e ou ver nne fc>rmule aimable pour aocompagn le refus d'un manuscrit. Nous leur conse Ions de copier celle-ci, qui vient de Chi ;tenu et qui a été libellée par le rédacteur >uer. chef d'un journal de Pékin : « Tsin pao ». I une (< Très honoré frère du soleil et dé la I sions ne ! ^.on esclavc prosterné à tes pied ten- ^a^se. S°1 devant toi et t'implore i sur m'autoriser à parler et à vivre ! Ton manv r un crit, très honoré, s'est laissé contemplé p 1 dé- nous et nous le lûmes avec enchantemer î son Je jure sur les tombes de mes ancêtres der- n'avoir jamais rien lu .de. plus élevé. C'€ avec crainte et teneur que je le renvoi ^nce me P^r.me^ais de faire imprimer ment trésor,le président m'ordonnerait immédi hâte tement de me servir de lui à tout jamz lève- comme d'exemple et de n'oser jamais imp. mer autre chose aur-dessous. Mon expérie ce littéraire m'autorise à affirmer que d aous ]>erles semblables ne se créent qu'une fo an.d, tous les dix mille ans, et c'est pourquoi faut prends la liberté de te le rendre. Je te su ne » plie, pardonne-moi I Je me baisse à t lical pieds. Esolave de ton esclave. , . 1„ ~L _e LA VILLE :o- 1y JLJLrU2r 5é- ^°i a visité mardi matin, Texposition des travaux des élèves fréquentant l'école [es c,,e dessin de Saint-Josse-ten-Noode instal-' rj_ lee rue de la Limite. Cette exposition est organisée à l'occasion du cinquantième an-niversaire de la fondation de l'école. nt _ ^ ♦ a" assistera, le 19, à la distribution des récompenses du concours annuel de la li- race bovine. Cette cérémonie aura lieu, comme de coutume, au palais du Cinquan- d, tenaire. is- « lIu La Famille Royale ira passer, pendant ite les vacances de Pâques, quelques jours de villégiature, à Ostende. us # ;®» Le duc d'Orléans est arrivé à Ostende, mardi. et ' » !o Le chef du Gouvernement, M. de Broque-ville s'est rendu mardi à Ostende. le Une manifestation en l'honneur de M. &r Hcllcputtc aura lieu à Maeseyck le 26 avril nt a 1 occasion du 25mo anniversaire de son ïb. élection au Parlement, it, —♦—.— La loi scolaire au Sénat. — Vingt-quatro j1} orateurs dont dix de Droite, sont inscrit! dans la discussion générale. nt L'Association catholique de St-Gilles s'est réunie le 6, en assemblée générale, sous la présidence de M. E. Reneon. en Après les rapports très clairs de MM. ;e_ Cauchie, secrétaire, et Berchmans, tréso-on rie,r, quelques mots de M. E. Neriucx, vice-[e président de la Chambre et président du ue comité directeur, M. Antoine, le premier nt catholique qui franchit, en conseiller com-16) munal, le seuil de l'hôtel de ville, est élu ài. ut l'unanimité, délégué au comité directeur, /s, Un poil pour choisir le délégué suppléant de l'Association au comité directeur donne sî. 36 voix à M. Evrard, élu, et 33 à M. Ter-;te linden. ns MM. Cambie et Dupret-Beco sont élus dé-n. légués au^ comité d'arrondissement, a- M. le ministre de la justice, acclamé i son ,p_ arrivée, félicite l'Association de ses efforts a;. et de ses succès. Il rend hommage à la maîtrise du chef du Gouvernement et il sa po-ef litiqujj loyale. L'orateur examine les ques-as M0"5 de l'enseignement, de la défense na-[je tionale, des finances, des lois sociales et ïs. conjure ^assemblée de continuer à marcher 0_ de l'avant. la " • ir- î » gardeii-party sera offert par nos sou- 1 y, verains, au commencement de mai, dans les serres du château de Laeken. 2 L'Harmonie Communale reprendra ses u. concerts quotidiens au Parc à partir du di-„ manche 12 courant. ° Ces concerts auront lieu comité d'habi- n tude de 15 à 17 heures. ar L'état civil de Bruxelles. — Du 22 au 28 mars, 54 naissances et 55 décès ont été con- 10- statés dans la population bruxelloise, soit ^n une natalité de 10.2 et une mortalité do g- 1G.5 pour 1000 habitants. La moyenno an-la nuelle de la semaine correspondante de la de période 1909-1913 a été de 63 naissances et B- de 61 décès. Lo groupe des maladies contagieuses n'a fait aucune victime. re Les 55 décès se répartissent comme suit et au point de vue de l'âge : moins de 1 mois, 3 ; de 1 à moins de G mois, 3 ; de 6 à 12 mois, 1 ; de 1 à 2 ans, 0 ; de 2 à 5 ans, 1 ; de 5 à li. 10 ans, 0; de 10 à 15 ans, 0; de 15 à 20 ie ans, 1 ; de 20 à 30 ans, 2 ; de 30 à 40 ans, u- 3 ; de 40 à 50 ans, 3; de 50 à 60 ans, 9; de Cl- SO à 70 ans, 10; de 70 k 80 ans, 11; de 80 11- ans et âu delà,' 8. Pour les faubourgs de l'agglomération 3n bruxelloise, le total des naissances a été de 216 et celui des décès de 134, soit une nata-u- lité de 18.5 et une mortalité de 11.5 par s i 1000 habitants. La moyenne annuelle de la le semaine correspondante de la période 1909-6. 1913 a été de 179 naissances et de 138 décès, ar Le groupe des maladies contagieuses a fait t. 4 victimes : rougeole, 1 à Koekelberg; scar-latine, 1 à Uccle ; diphtérie, 1 à Ixelles et 1 à Schaerbeek. e. Les 134 décès se répartissent comme suit ce au point de vue de l'âge: moins de 1 mois, a_ 7 ; de 1 à moins de 6 mois, 6 ; de 6 à 12 mois, ,is 7 ; de 1 à 2 ans, 10; de 2 à 5 ans, 9; de 5 à, lOans, 9; de 10 à 20 ans, 11 ; de 20 à 30 ans, n_ 15; de 30 à 40 ans, 10; de 40 à, 50 ans, 15; es de 50 à 60 ans, 9 ; de 60 à 70 ans, 10 ; de 70 s> à 80 ans.^ 9 ; de 80 ans et au delà, 6. je Pour l'ensemble de l'agglomération bru-p_ xelloise (Bruxelles et faubourgs), le taux eS correspondant sur 1000 habitants a été de 16.0 pour la natalité et de 12.6 pour la mor- FEUILLETON DU 9 AVRIL, 1914. ■ 8 Dans la Tourments pat- Marguerite Kegiiand Lauréate de l'Académie Française. « — Voua partiriez si tel était mon bon vouloir, répondit Mme Rinelli de ce ton sec et cassant qui, chez elle, indiquait la colère ; pour Hélène, je supporte votre détes table humeur: mais je ne souffrirais ni les insolences ni surtout la résistance. Mes plantes ont besoin d'être lavées; elles le seront. —- N'insistez pas, madame, je vous er "conjure, supplia Hélène; je vais aller 1& soigner moi-même. Laissons Nanne à sei caprices; elle reviendra d'elle-même. Mais, tout bas, elle songeait: Le désac cord a éclaté entre Nanne et ma belle mère; rien ne pourra enrayer les choses e faire que tout ce que je redoute n'arriv< pas en son temps, en son heure. Quelle perspective ! Au dîner, Mme Rinelli ne cessa d'entre tenir son mari de ses ennuis domestiques. Il n'y avait pas que la dispute du matir et que les refus d'obéissance de Nanne maio celle-ci s'entêtait à dire : Mme Over-nat au lieu de Mme Rinelli, se permettail des conseils et des remontrances sur les achats, les dépenses, critiquait sans se gêner la manière de faire ; bref, devenait in-.tolérable...Ayez de la patience, insinuait M. Ri-.nelli que ces racontars rendaient extrêmement mn.lViAiippn-r • oïl~ que,au fond c'est une très bonne créatur 11 avait un tel désir de tout concilier, cela lui semblait si simple et si naturel' c s'entendre qu'il proposait de s'en mêler d'aller lui même à la cuisine parler rtih( à Nanne. ^ Mais Hélène le retint: — Papa, je t'en prie, laisse-nous an a ger les choses et ne te fais pas de s uc tout cela n'est rien. Elle en voulait à Mme Rinelli d'ennuy ainsi son mari de toutes ces histoires pér bles et mesquines que les remmes seul . doivent connaître et apaiser. Que leur i fection se manifestait différemment! Hé] ne avait toujours eu un tel respect 0' tranquillité de son père. Quand il rentrait de ses leçons, las ! nerveux, elle voulait qu'il ne trouvât cb i lui que paix et gaieté ; elle savait les e , jets de conversation qui lui étaient cl er elle avait l'art de le distraire de ses préc . cupations de métier et de ne jamais le chfi . ger de ses ennuis personnels. • Il manquait à Mme Rinelli cette délie J tesse généreuse, cette finesse de sen ments qui étaient l'essence même d'B lène. Le repas fut pénible et attristé. — Je n'ai pas à sortir cette après-mi dit M. Rinelli en se levant de table. Vo ; lez-vous, nous ferons de la musique e ! semble? J'ai rapporté des choses intére , santés. — C'est impossible,_ répondit sa femm j'ai un essayage; puis, il faut que j'emm ne Hélène en ville; elle n'a pas de toilet convenable. Vous étiez lin père si nég! gent 1 — Moi, fit M. Rinelli, au comble de min/\ t T\r„:„ . : i_* . 3_ ces choses? Vous savez bien que ie n'y en-tends rien. je — Certainement, se hâta de iire Héiè-^ ne ; c'est Mme Rinelli qui entreprend de in me rendre coquette; mais je 'a prierai pour aujourd'hui, de me libérer une fris encore, afin que je puisse rester près de i- toi. j. _ Je vous répète que ce n'est f as possible, Hélène; je veux que vous assistiez ?r au prochain concert. Or, vous n'avez pas ii- de toilette, et je ne suis libre que cette es après-midi. f- La voix de Mme Rinelli se faisait impé-è- rative. la — Ta belle-maman a raison, fais ce qu'elle te dit, conclut M. Rinelli à regret. ...Et ce fut, tout le jour, le^ interminables rz station dans les magasins, le fastidieux dé-u_ filé des étoffes déroulées, drapées, tâtées, s. choisies, puis repoussées : le bariolage des c. couleurs, le chatoiement des soies, le miroi-r_ tement des velours; les discussions avec les employés maussades ou empressés, les cou-a_ turières prétentieuses, au milieu des allées (.j_ et venues fatigantes des acheteurs et des vendeurs et des clientes affairées. Lina, qui avait en toute c'iose la décision prompte et détestait les inutiles complica-i. tions, se prêtait avec une indifférence ennuyée aux exigences de sa belle-mère. u" — Je n'ai jamais rencontré de jeunes filles semblables à vous, rien de ce qui leur plait s' ne semble vous intéresser, déclara Mme Rinelli avec impatience pendant qu'elles s'as--seyaient toutes deux à une petite table dans une des pâtisseries les plus courues de la te rue de la République. i_ C'était l'heure du goûter. Les salles luxueuses, brillamment éclairées, étaient plei la nes d'une foule élégante d'où montait un bmp—■■MMOBBa—eno—m—— verres et des assiettes,le froufroutement des étoffes et le i internent continuel des timbres électriques. Ce n'était, sous l'étincellement des lustres, qu'enroulements de plumes souples, jolis minois pomponnés, gracieuses, silhouettes, soie et fourrure, et, sous les voilettes enlevées, quenottes agiles croquant les friandises avec des attitudes de chattes gourmandes. Silencieuse au milieu de tout ce mouve ment, ce va-et-vient de jolies femmes, dans cette atmosphère de frivolité et de papo tage mondain, Hélène mordait du bout- des lèvres un baba que sa belle-mère venait de déposer sur son assiette. On eût dit,à la voir ainsi, qu'elle éprouvait comme un malaise, comme un effroi de frôler ce monde élégant et léger qui lui était étranger. Subitement, Mme Rinelli demanda : — A quoi songez-vous? Très simplement, Hélène répondit : — Aux pauvres, aux malheureux, aux disgraciés, à ceux qui ont faim et froid, à mea pauvres du pont Saint-Jean, aux misères ignorées et que nul ne secourt^ aux souffran ces abritées par l'hôpital, et j'éprouve comme une honte et un remords d'être ici. — Mais vous êtes insensée, ma pauvre enfant, s'écria Mme Rinelli. Voulez-vous donc vous condamner à la tristesse et à la privation, parce qu'il n'y a pas que bonheur sur la terre? A chacun son lot et hélas! son tour, — Sans doute, madame,quoique toutes les inégalités du destin me révoltent et me poi-gnent; aussi remarquez que je ne condam; ne personne; je constate seulement que j'ai l'âme faite autrement que ces gens que je coudoie et qui, sachant la souffrance universelle, peuvent vivre comme s'ils l'ignoraient et jouir du luxe, de l'élégance, de " Cil LHfi, J le3 uns les autres, vous^ êtes tous frères ! — Utopie, pure utopie ; votre religion e; chimérique... — Oh! madame, je vous en prie... — C'est vrai; je ne veux ; as blesser vc croyances ; à votre âge, on tient h ses il 11 sions et l'on a raison, je vous souhaite mêm de les garder le plus longtemps possibli Mais alors permettez-moi de ne point di cuter avec -ous et de vous renvoyer simpli ment aux béatitudes : «Bienheureux les pai vres... etc... D'ailleurs, Hélène, laissez-m< vous dire qu'il m'est péni'Je de vous vo de telles pensées; c'est le fruit d'une sens blerie, ou î-ieux d'une nervosité excessiv et maladive. — Non, madame, i prit Hélène avec fe meté, la pitié telle que je l'éprouve n' rien à voir avec les névroses modernes qi nous rendent surtout sensibles à nous-im mes. — Je ne veux pas vous contredire; ma savez-vous où une telle disposition d'espr peut vous conduire si elle n'est pas con battue ? — Peut-être!... fit Hélène à mi-voix, ave un sourire très doux, très mystérieux. — Taisez-vous, vous êtes une enfant; 1 vie religieuse est un refuge pour les disgrj ciées, un asile pour les désespérées, les s< litaires... — Et la vocation? — Hélène, vous me faites beaucoup d peine, car vous me forcez à croire, en ce me ment, que je ne vous rends pas heureuse, e cependant Dieu sait si tel est iron désir e si je m'y emploie de mon mieux; il faut cro re que je suis bien maladroite! — Oh ! chère madame, qu'une telle per sée est loin de moi: je n'ai pour vous qu gratitude, et je m attriste, moi aussi, e semblables à deux étrangers qui parlent [t des langues différentes, nous ne parvenons pas à nous comprendre. Comme elles remontaient côte à côte la s ru~ de la République, particulièrement ani-i- mée à cette heure du soir, c.vec ses prome-e neurs attardés aux devantures rayonnantes de lumière^et aux terrasses de café,Mme Ri^ i. nelli s'arrêta tout à coup^ devant l'éblouis-» santé vitrine d'un bijoutier, et posant sa •- main sur le bras d'Hélène : >i — Ma chère petite, je voudrais, ce soir, r vous faire un plaisir, satisfaire un do vos i- caprices; elites, que voulez-vous? e Hélène hésitait. — Parlez-moi avec confiance; je vous lo dis, ce soir, je suis à vos ordres ; dites, que a voulez-vous ? ii — Eh bien, madame, répondit Hélène, î- avec un de ces sourires d'une suavité gui la transfigurait, lui donnait, comme élisait son is père, « un visage de sainte,auquel il ne man-it quait que l'auréole », je voudrais que nous i- entrions à l'église et que nous nous agenouillons dans l'ombre, l'une près de l'au-c tre,pour prier ensemble et demander à Dieu la grâe;e de nous mieux comprendre et de a nous aimer. t- Mme Rinelli retint un haussemnet d'épau-)- les et se tut. Elle suivit Hélène à Saint-Nizier et s'agenouilla à ses côtés ; mais elle ne comprit pas la pitié affectueuse cachée e dans son désir. )- Entre elles la divergence des sentiments t et des croyances était trop grande; la jeune t fille le sentit et éprouva un regret qui lui i- fit mesurer une fois de plus l'infranchissable barrière qui la séparait de sa belle" i- mère. c Son -cœur se reEerma tristement comme u la corolle d'une fleur meurtrie. / A î «

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Cet article est une édition du titre Le courrier de Bruxelles appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1861 au 1914.

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