Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 04 Janvrier. Le courrier de Bruxelles. Accès à 24 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/k649p2xg5f/
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Uiinauéf 's 1914! abonnements « HHH (mets llltMOI» JJELOÎQUË • & 10.00 S.00 2.50 HOLLAJN'Dl - '^iQ 20 9.60 4.00 LUXEMBOURG UNION POSTALE 30.00 15.00 7.50 5 CENTIMES «j3(n>lêrtsents ne sont sas ml* *•»!* rrfi.it fi-<r>99.r\*ic cNDf nà? H "VRA. LE COURRIER DE BRUXELLES 53* anak — H' 4-S> '■ ii i ij BUREAUX| A BRUXELLES g 52, rue de la Montagne A PARIS i 30, rue Saint-Sulpice, 30 5 CENTIMES La» suppléments ne sont pas mis en rantt TÉLÉPHONE SABLON 175* .«mm,mm Pffl arîft M foCIS «• Mute de le société par le capitaliste Soivay L'impôt successoral. Xou-s avons promis d'exposer, pour autant r,,i'H soit possible de le faire, les moyens « r»ratiqufeë 1 par lesquels M. Solv<i\ pre-Mi rrfoodre la weiété. Non» avons îihH- \,UÔ iifer es qu'il dit do la transformation fie jtotites le» sociétés commerciales et indus-t'inilcs. Parlons auj<iui-rt'hm dit moyen do 1 >• n««formation w>r.Me économique qu'il met "on ; iî-stt îxothbç le plus efficace : litnpôt successoral. Il expose d'aiborel îc but «» à/bte-iuelre : « un «*!■ ;t- df1 régime sodal où ko trouvwait réalisée ce qu'on peut- appeler Végalité du point fie départ pour tous los hommes, chacun Aya-î'i imc-ia-lcmetd du capital; et l'inégalité idtédettre ne poin-ant plus dépendre que de îi/vav* productivité* sociales respectives. » >}'{>uv ,;,nrivw à l'égalité entre le capital et te travail, qu'il importe d'établir, M. Sol-iV&y constate que «• élans la société actuelle, telle qu'elle est agencée rien n'est plus contraire au principe de l'égalité du point de départ pour tous lés hommes, que ce qui .existe actuellement en ce qui concerne les impôts. » Et il est d'avis que le seul impôt qui puisse répondre au but indiqué, « répondre aux conditions .énergitb-productivis-}fces, c'est l'impôt successoral, c'est-à-dire ' impôt après soi. L'impôt fin de vie qui vaut évidemment mieux que l'impôt de fin d'année sur le revenu. Voilà le grand mot lâché, un impôt « après .lu vie » ! pour réduire la fortune des enfants <M laisser leur père jouir en paix. Après moi •îc déluge, après moi je veux bien du socialisme pratique, mais pas avant! C'est un - omble d'#goï&nie, c'est d'un égoïsme lâche et- c ruel envers les enfante qui souvent, très -unvent ont coopéré à la f estime. Car enfin, pour remplacé « tous les impôts » par un impôt successoral et arriver vio^i à P* égalité du point de départ * pow le capital de chacun comme dit mathémati-' juement M. Solvay, il faudra des impôts •normes et cela devient une véritable expropriation, sans indemnité, malgré le principe de notre Constitution qui interdit l'ex-<piopeiafcion sans indemnité - préalable, tes chefs socialiste? eux-mêmes n'ont pas eneo ■re osé formuler complètement cette expro-' /priai ion des fortunes san^ indemnité. Voila où en arrive l'ami des -socialktea . Solvay ; voilà son premier et principal facteur du redressement social, il croit qu'il ■-1 découvert- l'impôt sur les successions ; ce * qu'il a découvert c'est un droit successoral exorbitant, inique, spoliateur. Il n'en a du reste.pae étudié* la portée ni les conditions. Nous avons ici noté tout ce qu'il •en a dit. Pas de chiffres sur la hauteur de l'impôt, sera-t-il payé par tous? par les 'pères de famille et autres? n'importe le nombre d'enfants? n'importe l'âge du tré-Tpais,Tun mourant à 90 ans l'autre à 25 an$ ï 'Combien d'années faudra-t-il pour que tout ^es héritages aient passé sous le niveau\ iQuèUoi situation sociale en attendant, dam tout le pays pour ceux qui attendent, poui ç&ttx qui sont- déjà exécutés? Uien, pas tin mot de plus: uu impôt suc cesserai réduira toutes les fortunes à uiw -égalité de capital on point de départ, poui t"U* les hommes Il conclut en disant: c I •n'y a pas de doute que l'impôt successora-j'iô devienne un jour, a&sêz prochain, l'.u -nique impôt et agisse puissamment comme facteur de redressement social! Est-ce ineptie ou habileté? Comme Van 'dérveldè pour le collectivisme le réforma tour Solvay propose des choses impottsi-' -ibles ; n'est-ce pas pour cela qu'ils les pro posent? 11 leur suffit de tromper le peu 7>lc ignorant- et de se servir de lui poui lotir# ambition®. Ilii acte <le Foi. Do M. Franci/Vincent, dan* la - Croix -s à propos de la publication d un livre sur saint- -Augustin par M. Louis Bertrand : « Le magnifique acte de foi qu'est- son Saint- Augustin » suffirait à nous rappeler, que M. Bertrand n'est pas un dilettante gui s'enferme en sa tour d'ivoire ni un égoïste qui s'en va rêver sous sa tente au lieu d'entrer dans la bataille. Il s'indigne, quand il le faut, 'des froissement* que les -éetnrc d'aujourd'hui infligent aux âmes croyante? : il sait dire aux imbéciles que le catholicisme- n'est- l'ennemi d'aucune •science et qu'il est- même une - religion à qui l'éternité est promise r ; mais il se tait •sut les mouvements de la grâce en son coeur. Ne forçons pas le secret du roi! Sait-il parfaitement lui-même, d'ailleuns, comment s'est opéré le prodige de son retour à Dieu? c; La conversion, dit-il, est un fait divin qui échappe à toute discipline rationnelle. Avant d'éclater h la lumière, il se prépare longuement >:. Par quels cheminements invisibles la vérité a-t-elle reconquis son cerveau subjugué son coeur? Elle rentra sans doute obscurément, favoric-éc dans sa marche par des circonstances fortuites dont il ne sut pas lui-même discerner le grand rôle bienfaisant. Sur des menus indicés peut-être pourrions-nous conjecturer qu'il y eut dans sa vie des expériences passionnelle*, suivies de dura déboires, et- qu'il parvint à la lumière par l'habituelle c via dclorosa », par la voie douloureuse du désenchantement. c L'histoire d'Augustin, écrit-il, se répète pour chacun de nous. L;> perte de la foi coïncide touj ^ avec l'éveiî des sens... / Nous avions r' leilii pareil aveu sur les lèves de Ooj 1 e l'âme de lier ban d ne saurons-no u*> "ffi. jamais que ce qui la fait semblable à'Wùtes les autres âmes'^ Consolons-nous par la pensée que cette âme est nôtre et que sa foi chrétienne reconquise 6*épanouit mainteaiant en des H vjes qui sont la gloire des lettres françaises.ALCOOL ET TABAC A l'occasion de r&oentes -statistiques sur la consommation du tabac, M. Halpcrine-Kaitinsky reproduit, dans îc #: Gaulois du Dimanche », les resultate d'un référendum organisé par hû: ay^rès de diverses sommités du monde infceîlActuel, voilà une vingtaine d années, à propos d'une étude dé Léon Tolstoï, récemment parue sur « l'Alcool et le Tabac ». Le Dr Charcot- répond : L'alcool ot le tabac peuvent nuire; m»îs «ï {>eut eu user ïnedérér^ent : il y a de cela de nom-breu* 0Kenip4as. D'ailleurs, arant l'alcorf et U tabac, H se é«.us 'o mondo « dcz ehoczÉ abomifiei»i€c4 », ot les moeurs se sont, depuis leia intronisation, plutôt adoucies. Est-ce h dire qut l'alcool et le tabac soient des moralisateurs c En tout j'abomine les thèses excessives: je croii au bon sens, efc je ne. rois pas que, dans la thè se qu'il soutient. Totetoï se conform-o à ses dé crets. Voici ce que pense Alphonse Daudet : Eîif oui, l'abus du talrôc et de l'aleoet! est îm bécild, raais n'empêche qu'après dîner, rien n'es l>on comme une bonne pipe coupée d'un ou deui petits rerres cl'excellente eau-de-rie. En ce qn rne i-egajxie, je n'ai jamais cherché et ne cher cherai jamais dans l'aloool un adjuvant, ui montant pour le travail ; jeun®, quand il ro'eai arrivé do me griser, j'étais incapable d'éair< ou de concevoir une» li^ne. En revanche, j'a fumé beaucoup en travaillant, et, plus je fu mais, mieux je tf availlais. Je ne me suis jamais aperçu que le tabac me fût nuisible, et, par ui bénéfice de nature, quand je ne me porte pa< bien, l'odeur tnfme d'une cigarette rae devien1 odieuse. Gounod dit : Je pense que Pusage du tabac produit un en gourdissement de» facultés; que cet engourdis seinent est en raison de l'usage, et peut aliej jusqu'à l'atrophie par l'abus. Je ne suis pas aussi convaincu qu'il puisse al 1er jusqu'à l'oblitération de la « conscience » dont le témoignage est trop éclatant pour subi) aussi aisément une éclipse aussi fatale. Je dis U . « conscience », remarquez-le ; je ne dis pas h « volonté *. La f-onscienco e-t une juridictior diripe ; la vC'onté une énei^ie humaine. Celle ci peut être débilitée par les abus qui attaqueni ses organe?; celle-là, au contraire ,mo sembh au-dessus de toutes atteintes, parce qu'élit crée la i responsabilité », en dehors de iaqueiU l'homme cesse d'être justiciable. J'ai beaucoup, fumé; je ne me rappelle p»j que cela ait jamais modifié le c jugement » de ma conscience sur la « moralité » de mes actes La réponse de L. Pasteur est très brève : Vous mo laites l'honneur de me demande! mon appréciation sur ce travail. J'ai lo ro^rei de ne pouvoir vous en donner aucune, n'étant ni fumeur, m buveur de liquides alcoolique*. Celle de Francisque S««reoy presque autant ; Je ne puis vous donner aucun renseignement personnel. Je me suis toute ma vie rigoureusement interdit tous les narcotiques, tous le3 stupéfiants: Je ne fume pas, je rte bois pas d'oau-de-vie, ni de liqueurs, ni d'éther, ni do morphine.J'attiibue cette abstention la santé dont je jouis à mon âge, malgré un travail enragé, malgré mon assez mauvaise hygiène, je marche peu ot- passe tontes mes soirées, sans exception, dans l'air vicié du théâtre. De Jules Simon, pas moins : Je suis grand oanerai, de l'alcool qui est plus; dangereux quo la po«te, puisque c'est une peste, l>erpofcuelle. Tolstoï, tout grand qu'il est, ce peut pas augmentor l'énergie'de ma réproba^1 lion, li gagnera peut-etre quelques pestiférés à eè<s convictions, et ce sera ùn chef-d-œuvre di-pne de lui. Je doute qu'il convertisse pcrc»onue a sa pratique. De E. Melchiov de Togué, ces quelques mots : Pour contrôler les diras de Tolstoï, il faudrait des connaissances physiologiques approfondies et de nombreuses expériences comparées; je n'ai que mon expérience personnelle. Il m'est difficile de travailler sans ni mer. Quand je ressens U.R ' malaise qui provient peut-être au tabac,. ie consulte :un médecin; si ce médecin ne fume ts, il accusé la cigarette; s'il fume, il attribue le m&laisè à d'autres csmseT; et ce dernier ar^s m© parait le meilleur, parce qu'il ne contrarie pas lues habiiisdes. Voici ce que pensait Jules Claretie "î Il m'est asser. difficile de vous répondre en ce .qui touche à des observations personnelles. Je ne bois pas de eipiritueux et je n'ai jamais famé. Je n'ai pas besoin d'adjuvant» a mon travail. Je crois bien que la fumée de la nicotine et les fumées de l'alcool sont, comme le dit Tolstoï, de* endonueurs de la oonsciencs. Mais il me semble que l'admirable romancier est un peu bien sévère et pour lo vin ot pour le tabac. Le vin est souvent un viatique cl la cigarette une oceapaticn. La bête fume, l'« autre » rêve et tout ne se termine pas toujours par le meurtre ou la folie Eu suite h ces diverses opinions, M. E. Halpérine-Kaitinsky conc-lui : En définitive, quelle que soit l'opinion sur les effets du tabac et de l'alcool exprimée par les écrivains et les savants dont nous venons de reproduire les missives, il en résulte çjue tons, sauf deux ou trois exceptions, n'ont ni fumé ni usé d'alcool; et cette abstention même n'apparaît-elle pas coiriho une condamnation impli-cite? >- Mais la consultation que j'avais provoquée devient plus édiffaïte encore lorsqu'on U confronte arec Celle du docteur Maurice de Fleury qui, dar^s une étude déjà ancienne, montre les plU3 grands maîtres du siècle dernier comme les iidversaiires absolus du tabac. Au premier rang, sont Victor Hugo, . Balzac, Miohelet. Dumas père, en France ; Costhe ot Henri Heine, en Allemagne. Balzac a même écrit tout un e Traite , des excitante modernes », où il fulmine autant ; contre ïe t^bac nue GonU'e les autvc.- t evei-. lants s. Victor Hugo disait à Villiors de l'Isle-, Adam: « Cioyo^-moi, le tabac nous est plus nuisible ou'utile: il change la pensée on reverie ». t Ec celui-ci, converti, écrivit dans^ « l'Eve fu-. tare » : « Le tabac change en rêverie les projets . virils a. M. de Fleury cite encore^ Barbey d'Aurevilly qui. disait dans le.? « Diaboliques » : « Le tabac engourdit l'activité » ; Emilo Aiigier qui dut « renoncer à cette douce intoxication » ; Octave ■ Feuillet, et nombre d'autres. ; • Finalement, d© l'ensemble àjçs d(-cumonts re-: cueillis par lui, notre savant contrçre, membre i de l'Acad<?mie de médecine, conclut": Jo II est d'observation historique que les écri-l vains de grand génie ne fument pas: il semble : même que îenr nature d'exception ne puisse pas ► s'asservir au tabac. i 2* Parmi nos littérateurs de talent, beaucoup • fument ; presque tous avouent en avoir sour-t fert, et, môme quand ils continuent h fumer, i consciîtent aux autres de ne pas les imiter. Esrae de la Pressa TiC discours du Roi. — Le« premières appréciations des i ou/maux : Le « Journal de Bruxelles : 1 Le disC'Oitrs du Roi pœ< ht question de la re-vi-rion de La Charte coloniale devant- le grand pu-blac et la livre en quelque sorte à. ses disçus-i on mentionnant dès maintenant, les poiuts" - principaux autour desquels le débat doit se con-; centrer... ' «Sa Majesté a ent-ouré,.avant-liier, l'indication : rkt problème colonial « soumettre aux Chambres > de queiqucis considérations où se manifeste une toi* de plue la générosité de ses vues, son ardent • patriotisme, son appréhension de voir la rivalité 1 des partis entre. « enfant^ d'une même patrie » dégénérer en divisions compromettantes pour l'unité nationale... Grâce à Sa Majesté 3 la quest ion de la réforme coloniale est introduite devant le pays au milieu d'une âtmosphère de patriotisme ot do paix publique. C La K OuzetlK1 - langage esrt- intéressant. Il diffère quelque peu des couplets que nous entendîmes naguère. Au moment de l'annexion, on ne nous parlait que _de bénéfices opulents et certains. Aujourd'hui ,1e Ttoi, tout en formulant- la plus grande confiance, les plus grands espoirs — puieso-t-it avoir raison — ne dissimule pat* le» dit'ficultiés tfia 'siLrgjf^ent. la gravité des problèmes k .i'éeou-dre, la nécessité dé sacrifices... Qu'il y ait quelque chose à faire, nul n'en doute. Et pourvu que l'on ne fasse rion qui rappelle un pa<vsé plein d'erreurs plus graves que celles que l'on a pu commettre depuis cinq ans, que l'-qii se préocciipo de sauvegarder d'autres intérêts qde le; intérêts matériels, toiit le monde apportera " évMémnient à cetto étude de la l'olonté. „..Il y -a heu d'éeput or - les? fonctionnai res oo-•j<»4ki»ux, "î la ooudit-ion, b eu entendu, de ne di--iBjftfuer en riên le droit de contrôle du Parlo-1 ■ fît ce ne sers un remède que si — le dis-V du !k»i semble" le dire également —■ on le mode de recrutement de ces fonc paires. i. XX° Siècle » ! L ^ airteui's de la c-lvarte de l«JOH ont fait a notre jeune colonie un vêtement idéologique, si nous osons nous exprimer ainsi, alors qu'il lui ont fallu-un vêtement à la mesure, et tailJé sur le patron des chartes données à stv- nouvelles colonies par la libre Angleterre. Tout le mal vient de là, comme un fleuve de sa source. Si c'est être 'courtisan que d'admirer Part nuance et <lé-liçat qui it permis ail Roi de dire tt ce propo?; les cJioses lès pins forte*; sans froisse** qiw que ce soit, eh.bian nous nous déclarons cowt sans... « Partout, sur îa terre d'Afrique, une auto 'x: autonome et responsable doit être h même de s'affirmer, sous la direction et le contrôle de îa souveraineté métropolite ne. » Cette simple phrase est- tout un programme. L' c: lodcpendaucc : paroles du Roi seroiit 'cd^ainemint en-ir-P.duts par la repliés en tat i on nationale et nous uVons l'intime conviction que le Parlement exa-raiO.era le problème colonial, air. point de vue fi-«iincicr comme au point de vue administratif et |wïÎttique, dans un loyal esprit d'entente et de concordi*-. Ce serait mal comprendre lo caractère du coutrôlô pxtrkînenlai-.e que de vouloir le t.m-diere par une minutieuse et mosqniuo tutelle «le l'adminîitration colonial. Il est grand tempe que la Belgique fasse preuve de ses capacités colonial* ; qu'elle démontre qu'elle est capable dt mettre en valeur la grande colonie africaine dont ^jéopold U l'a dotée et qu'elle entend ne se soustraire à aucune, des responsabilité^ morales et politiques qu'elle 'a librement assumées. Le s Peuple >: : 31 s'agit en somme de rètranclier de la C-onsti-J.vakm colon.isi-lc- ^ rois principes, .trois garanties .données.k la métropole, de.trahir trou-; engage-îîHXite snîcimel4emeut pris vis-à-vis du pays piai 'y-'/gouvernement," la màiorité, les protagoiutof de/la reprise... , - ...Mai,;, par contre, on nous accordera le droit de paye1.'. Le déficit pour l'annee courante est- u ai: moi us vingt- millions. Nous aurons clone une prompte occasion d'exercer" notre droit. LA LUTTE* SOCIALE Nous ex trayon- du premier volume de: fleuries pastorales de S. È. le cardinal Merci©! les lignes- ci-après qui terminent un discours prononcé à Braine-1'Alleud le Ter septombn 1907. aux membres de la Société S vint I' raneor Xavier. Vous 'pourriez croire- Mes cher,» Ami*. — et eertîwns décslàma-toiirs qui vous ilat^enl voudraient vous faire croire, — que -la lutte Kociaie est un antagonisraé purement ccono Jiomicjue de. deux cl-'fesses : la élusse ouvrière est exploitée.-disent-ils; la clause bourgeoi se ou capitaliste l'exploite. Au pôle opposé, il ne manque pas de cou sénateurs a courte vue pour dire : qu* tous lcà ma.ux de l'heure présente viennent de l'esprit de révolte de la classe ouv nerf et que seuls, lès propriétaires sont autour d'hui les remparts de l'ordre social. Eh bien. Mes chers Amis, Jes uns et le' autres sont, au moins en partie, dans U faux. Ni Y égoïsme ni le désintéressement ne sont le monopole d'une classe social î quelconque, soit prolétaire; soit capitaliste Je lisais, l'autre -jour, un charmant petil discours d'un professeur de l'Université dt France, M. Ernest La visse, à une distribu lion de prix. Vous savez qu'en France, un Itomrne qui plus que personne, a préparé la Uévolut-ior fia-nçaisa de- 1180, J.-J. Rousseau, a préconisé et popularisé l'idée que chaque enfant s'il était, livjpé « lui-même, serait bon, tota leme-ot bon, deviendrait un être^ humaii parfait, un auge sur terre ;s'il devient rnau v-ak — et J.-J. Rousseau comptait lui-mênu parmi Us pi ras — ce n'est pas sa fàuto l lui, c'est la faute aux auti-es, à ceux qu font son éducation, à la société. Tolstoï va plus loin encore. L'enfant, d'après lui, a cummo l'adulte droit à la li berté : il faut respecter son droit. L'école devrait, selon Tolstoï, èe borner à aider l'enfant à so développer suivant ses in-gfcinçts propres, sans jamais le;s contrarier. Vous sentez, n'est-il pas vrai, la fausset c de la théorie et de ses conséquences ? Vous avez observé vos jeunes enfants; n'avez-vous pas remarqué que, dès leur plus bas âge, au berceau même, ils ont déjà leurs petits caprices, leurs instincts malicieux? L'un est- né paresseux, colère; l'autre envieuse, dissimulée, menteuse ; s'ils n'avaient autour d'eux que les tendresses et les caresses et l'admiration de leur mère, ils deviendraient des enfants c gâtés ,peut-être un jour des enfants pervers ; heureusement la main ferme, rude .au besoin, de l'autorité paternelle est là pour les redresser et pour en faire des jeunes gens disciplinés, rangés, actifs, des jeunes filles hon-iictes. droites, dévouées. « Mes entants, disait donc Ernest Lavia-se, si, à l'école, vos maîtres et vos maîtres ;sea n'étaient là pour vous surveiller, vous en feriez de belles. Vous n'êtes pas de bonnes âmes, mes chers petits. Pour qu'un de vous soit persécuté par ses camarades, il suffît qu'il ait une certaine couleur de cheveux, un œil irrégulier, une jambe qui boîte, un nom qui prête à sobriquet méchant. Vous êtes jaloux les uns des autres. Et vous vous disputez à propos de tout .et toujours vous êtes prêts à vous prendre aux cheveux ». Entre les grandes personnes, les raisons de ne pas s aimer sont autres, paraissent 'plus sérieuses, mais ne font point défaut. Un de mes amis me disait un jour : c. Quand j enseignais la philosophie, je définissais l'homme c un animal raisonnable depuis que je pratique l'humanité, je suis tenté d'appeler les hommes < des animaux qui. se disputent >.. Où donc est la vérité ? Qui a raison, de ceux qui ont foi en la bonté native de l'homme ou de ceux que frappent surtout se,s méchants travers ? En réalité, le vrai est dans un juste milieu.Trop d'optimisme d'un côté : l'homme de vrait être raisonnable, il ne l'est pas ton jours. Trop de misanthropie de l'autre : des honunes se disputent, a leurs heures, mais, Dieu en soit béni, nombreux sont- les hommes qui s'aiment les uns les autres. Il faut donc, en somme, garder confiance dans la nature humaine. N'empêche pourtant que J.-J. Roasseau était un rêveur, Tolstoï est un illuminé. La cause principale des désordres qui troublent la société, ne doit pris se chercher en dehors de nous, ni parmi les capitalistes, ni parmi les prolétaires, mais au dedans de nous-mêmes. Et chacun de nous doit se ddre que le premier sujet à réformer, dans l'intérêt général, c'est le moi égoïste que chacun porte dans sa poit inc. Franchement, vous, Mesideurs, qui employez à votre service les trâ-vailleurs manuels, dites-moi : Si vous étiez vous-même-ouvriers, croyez-vous qu'il n'y aurait- plu-dans la classe ouvrière, ni murmures, ni revendications menaçantes ou violentes? Et vous, mes chers ouvriers, sij par un c^oup de baguette magique, je pouv.^, faire de vous tous, du jour au fendemain, des propriétaires d'usines, dos ingénieur, des ; directeurs de travaux et si, par contre,tout ' ceux pour qui vous travaillez devenaient 1 vos ouvriers, croyez-vous qu'aussitôt^ fini ^ quité aurait disparu du monde du travail, 5 et qu'aux pl-aintas que vous faites entwi dre aujourd'hui .succéderait-, comme par en . chantement. un concert d'universelle harmonie? ' • , Vous en doutez n'est-ce pas? J'en doute . aussi. , Et voilà'pouijquôà, au lieu de nous plain <lre les uns des autres, de nous jeter la pierre les uns aux autres,appliquons-nous tous, à nous-mêmes » tout d'abord, la parole de . notre divin Sauveur : « Aimez-vous les wm les autres, comme moi-même, le premier, je , vous ai aimés ». Ne dites pas, vous, employeur du travail. « Le travail de mon ouvrier est une marchandise; je l'achète, je la paie ; nous som . mes quittes ». Ne elifces pas, vous, employé : c Jo travail ie, parce qu'il faut vivre ; mais, si je pouvais jouir de la vie sans travailler, je passe rais mes jours dans l'inaction ». , Non, le travail est, pour tous, ppur celui . qui travaille de la tête comme pour celui qui travaille des bras, la loi de la vie et la condition du progrès. Le but de notre existence n'est pas seulement de nous assurer à chacun les conditions les plus favorables à notre bien-être personne]. S'il en était ainsi, nous ne serions, pa^ dos homDies, c'est-à-dire des êtres intedli-, gants et libres, capables de dignité morale. Nous serions comme des animaux, nous dis pufcant une pâtée ou une proie et dont l'instinct ne s'étend pas au delà du boire, du manger, de la jouissance physique. Non, au-dessus de notre satisfaction personnelle, de ce que l'on peut apoeler d'un mot, l'intérêt propre, il y a lôs droits de !«. faniille, ceux de la patrie, ceux de la société chrétienne. Ces intérêts supérieurs, nui s'imposent à notre conscience sont au tant de formes de ce que l'on appelle le Devoir. Et le Devoir, dans une conscience honnête, prime tout. Il doit occuper la place d'honneur, La première, dans nos préoccupations. Celui qui met l'intérêt au premier plan et le Devoir au second se dégrade, abdique sa dignité d'homme. Oh ! comme il savait bien cela, Mes cheiB Amis, celui sous le patronage duquel vous avez fièrement établi vos associations ; saint François Xavier ! Le 7 avril 1541, à l'âge de 0t> ans, Xavier, qui avait quitté ses études, ses amis, sa famille pour aller à la conquête des âmes, s'embarqua pour des mois et même pour des années, non pas sur un ele ces steamers, aussi confortable^ que puissants, sur lesquels sont agréablement bercés nos contemporains qui voyagent, mais sur un chétif et incommode bâtiment à voiles. Il part, non en quête de richesses ou d'émotions aventu-leuises, mais pour réveiller, dans l'âme de ses compatriotes, une foi qui sommeillait,et pour convertir, les infidèles. Durant neuf ans de labeur ininterrompu et proeligieux, à Sumatra, à Bornéo, aux Philippines, au Japon, il réconcilie avec Dieu plusieurs millions de pécheurs. En neuf ans, à lui seul, il baptise plus d'un million d'infidèles.Il conquiert k Jésus-Christ plus ele provinces qu'Alexandre n'en avait soumis à ses armes ; il inscrit son nom sur plus de rivage# que les plus fumeux explorateurs. Et cet apostolat merveilleux, Messieurs, qu'est-ce qui l'inspire? Cette parole de ('Evangile, résumé ele la doctrine du désintéressement. que nous rappelions tout a l'heure : « Que sert à l'homme de s'enrichir, d'arriver se rendre maître de l'univers entier, s'il vient à perdre son âme? > Je vous laisse sur cette parole. Messieurs. Il n'y en a pas de plus bienfaisante pour chacun ele nous; il n'y en a pas de plus féconde pour le progrès moral de l'humanité. LA VILLE lia prélai français décore de l'Ordre de Léopoid. — Le Roi vient de conférer à Mgr Bêrteaux, archiprêtre de Roubaix Tourcoing, la décoration d'officiel' de l'Ordre de Léopold. En faisant connaître à Mgr Berteaux cet* te marque de sympathie et de gratitude de la, Belgique, M. Achille Rousseau, consul de Belgique à Roubaix, a joint à sa lettre ses félicitations personnelles. Mgr Berteaux, doyen du clergé de la frontière est entouré à Roubaix de la vénération de là population ; au cours de son ministère déjà long, il a rendu de nombreux services aux Belges immigrés dans le Nord. # — « Fumeur* » el « non fumeurs ». — Un vieux chef-garde nous écrit : J'ai lu avec intérêt les notes que vous ftvez insérées. Perroette«-rnoi de vous dire pourquoi gardes et chefs-gardes ne font pins attention aux. nombreuses infractions qui so commettent-dans los trains. Fréquemment, les voyageurs ne tiennent pas compte des observations que les agents leur adressent-. Il arrive même qu'ils y répondent grossièrement. Si le garde veut iaire cesser Vinfraction ou obtenir réparation d'uno insulte, il doit recourir à l'intervention du chef-garde, ou contrôleur on du chef do station chea, qui l'on ne peut- pas élire qu'il soit toujours bien reçu. Parmi ces chefs, il en est qui, déranges ou ennuyés des plaintes, réponelent au garde zélé : — « C'est, toujours à vous que ces histoires arrivent ; vous manquez de tact!... etc. » Que voulez-v-ous 'f On n'aime pas toujours les agents .subalternes qui provoquent des enquête.1* ou font faire des procès-verbaux en quintuple expédition. J'ai, pour ma part, provoqué deux enquêtes pour contravention aux règlements interdisant de fumer élans certaine compartiments. Je vous assure que je n'en provoquerai une troisième que «i j'y suis contraint. (Tu voyageur à qui j'avais demaudé oè cesser de fumer m'avait froidement répondu : « — F... la paix; saltimbanque! » A l'enquête, le contrôleur a conclu qu'il n'y avait la aucun ou trage derihitif et caractéri&é ; qu'il y avait.parmi les saltimbanques ele très braves gens ; que j'étais un monsieur susceptible... etc... Alors! Une autre fois, deux voyageurs s'étaient installés en « réservé ». Après observations, j'ai dû verbaliser. Finalement, je me suis entendu reprocher mon manqne de tact. J'aurais élu me borner, d'après mes chefs, à « inviter » simple-memfc voyageurs — dont l'un était parent du «mtroleur enquêteur — à reprendre leurs places en seconde. A mon avis, les gardes ne feront respecter .scrupuleusement les instructions du Ministre que lorsqu'ils no seront plus en butte u do pa-re-ils procédés. Pourquoi les gardes no seraie«.nt-i!s pas assermentés et autorisés à envoyer leur» procès-verbaux des contraventions à M. l'officier élu ministère public? Ces observations judicieuses méritent d'être livrées à la publication. HISOI ITS PAJÎËIN, Goûtez Petit-Beurre. FEUILLETON DU A JANVIER 1914. i Esclave... ou Eexne? i • ?•«».• 31. DELLY. l'^'Ciaément-,. ce jour-là, élis savait- pî *ïu d était rentré en meilleure dispt «tson tiuei de coutume, à la suite d'ut a 1 our& seroéo de péripéties, et a ■cours de laquelle il avait failli périr. C'i • ®ait le bon momeqt pour lui faire cot) ■ponomunication, qui ramènerait sa pensé sfor in priBoim^rr objet de son reesentimer lo ressentiment d'un Ormauoff éta -out autre chose que celui du commun d( wortelB, surtout lorsque l'orgueil, si e trayant chez les hommes de cette famille, 5 trouvait en jeu. fille 3 arrangea poiîr le rencontrer ce soi comme il sortait de son appartement 4 heur© du Qi^cr, ©t, .en tremblant un pei car (05 vieux serviteurs eus-mêmes n'( feient jamais très à l'aise sous U rega.r fe-ouolant dp princ? Serge, ~ elle dit ou •!a jeune princesse était malade. — Séneusemcnt ? interrogeait-il. eaii "Q muscle do son visage bou«cit — s est évanouie cet après-midi, A ti-sse. Et elle ne ros-nge p!ns, Pt e]]e . un romo i... — C'est i> ï en. •v>wVIa c?î>«<di,u,t du «est*, il se dirige vers rescalier. 0 1r„? .PougfS "3»'a la. fasse soigner! songe S'il avait l'idée do la laisser «1er comme cela!. . Non, non, c'est tro ce que je pense li ! , ss davantage eoeore eo< 'kS'^ -es introduisant lo lendemain matii " -» jeaae maîtresse !» «ortwr dine, le médecin aWaclic à Kultow. envoj -* par lo princo Ormanoff pour donner à 'e femme les sôina nécessaires. C'était un homme d'une cinquantair d'années, grisonnant-, de mine douce et syn patbique. Il interrogea paterpelloicent Lit et lui déclara qu'elle était seulement ani raique, •qu'il n'y avait pas lieu de s'inqmi ter.,. J — Oh ! je ne m'inquiète pas ! dU-e]îe av< )- un pâlo et mélanéolique.sourire. Je ne craii e pt-ji-la ni'irt, au. contraU-el 11 Le- médetiu enveloppa d'Un regard c >- compassion narrée !» délicieuse créatiire q' e prononçait ces pa-roles avec tant do cj,1k e et une si visible sincérité. Elle niétait e: it oore qu'une enfaxit, et déjà la mort lui a it paraissait comme le seul bien désirable, s En sortant do c-hoz la jeune femme, lo do t- tèur Vaguédine se rendit cî»ez le prince 0 e manoff. Il le trouva dans son cabinet t travail parcourant 6es journaux, > — Ed bienî interrogea Serge d'un te à bref, 1. — La prineesse est extrêmement affaiW; i- par une anémie très sérieuse, rnaia encoi d très susceptible de guérison. t.e3 norfs ai1.; e si ont- besoin d'être soignés. Il lui faudrai outre une nourriture très fortifiante, c s l'air, beaucoup d'air, des promenades et é la distraction sans fatigue. Un autre mot, « de l'affection », était si e les lèvres du médecin. Mais il ne le pronoi ça pas. Ce mot-là ne pouvait être compr du princo Orrn&noîf. 1 — C'est tout? demanda Serge, qui l'ara écouté en frappant sur son bureau do pi 1 tite coup--, secs avec le coupe papier qu' J tenait à la main, > ~ J'ai prescrit à la prineosse quelques ml dicaraents... Mais je dois dire qu'an otwitï 1 ele sérieux me parait se drees&r devant f 1 guérison. La malade ne la désire pa« ; ell - nemWe wmplMïment résignée \ la mort, ^ On croraib MÈine qu'elle la souhaite. a Un imperceptible tressaillement c-ouru sur le visage de Serge. e — C'est bien, j'aviserai, dit-il d'un toi laconique. ,c ...Çe même joui', vers deux heures, Dâclu entra toute joyeuse chez sa maîtresse. L prince faisait prévenu- sa femme qu'elle e-fi à s'habiller piomptemsnt pour faire avec lu e une promeoado on tfaineau. '* Cette'nouvelle stupéfia Lise, sans lui eau sçr aucun plaisir. Saits doute,son tyran ima \ ginait quelque nouveau genre de perséc-u 11 tiou fuis, dans l'état de- i'atigue où elle si e toruvait, elle ne désirait que le repos. 1 Pourtant elle so laissa babiller et enve ? lopper de fourrures, puis elle descendit pou rejoindre le prince, qui l'attendait dans li ® jai"din d'hiver. Son cœur battait à grand coups précipités, à l'idée de tp retrouver ei Ie face de lui, et elle, dut faire appel à touti *>"U énerçie pour réprimer l'étourdissemon D qui la saisissait en pénétrant dans la serri superbe qui était une des merveilles de Kul fi tovr. 'c II se leva à son entrée. Et comme l'an s goisse obscurcissait, ses yeux, elle ne vit pœ t. l'expression étrange — mélange de dotileu 0 et de colère — qui traversait le regard di 0 Serge, ni ia pâleur cjui couvrait son visage ni le geste ébauché pour tendre les brai T vers elle... 1- Elle ne vit, quelques secondes plus tard ! qu'un homme très froid, qui lui présentai son bras, sa-is la regarder, en disant d'ut 1 ton calme et bref : y — Appuyez-vous sur moi, Lise, si vou; i! vous sentez un peu faible. U la conduisit jusqu'au traîneau, l'y ins tftlla en la courra ut de fourrures et. s'ass i! prèe d'elle. Puis l'équipage s'éloigna dans a les allées neigeuses du parc, sous les rayoru t du soleil pâle qiii éclairait te délicat visa ; a» émaeie i»r ta T,/-eUi^.u, et oai « «m rirl '-Il 'IF n—-J't la souffrance morale. t Lise se sentait revivre en aspirant l'ai froï3 et sec.Un peu de rose venait à ses joue ) trop blanches. Le prince ne parlait pas saut pour lui demander de temps a aûts< 1 si elle n'avait pas froid, ou si elle ne s : sentait pas fatiguée. Seulement, lorsque le t fourrures glissaient un peu, il les ramonai ' avec soin autour, d'elle. Mais au retour, en descendant du Irai - beau, elle eut un vertige et serait tombés f - les bras de Serge n-avaient été là pour 1: - recevoir. ■ — Vite le médecin ! dit-il. — Mais elle se redressait déjà. — Go n'est rien... un simple étourdisse f ment. Le médecin est tout à fait inutile • murratira-t-'elle. s Les bras qui la retenaient s'écartèrent 1 mais Serge garda sa inain dans la sienne • et il la conduisit jusqu'à «on appartemen t oit il la reiuit air. soins de Dâcha. en enjoi ■ gnanfe à celle-ci.de servir immédiatement ; la jeune princesse du t lié très chaud. — Désormais, vous descendrez pour le ■ repas, ajoiita-t-il en s'adressant, à Lise. Mai • aujourd'hui, en rsivon de ce malaise, vou :• pourrez demeurer encore chez vous. Son ton glacé enlevait U ses actes ci: «« . paroles toute apparence de sollicitude. L: . compassion était certainement étrangère : . ce changement de régime. Lise pensa qu'i , craignait dé voir sa victime lui échappe trop tôt, et se décidait pour co motif à 1; i soiftne-r quelque pou. Le lendemain, elle s'assit à. table en faei ■ de son mari, dans la salle à ma«ger am proportions énormes, ot oit, «ur des cîres soirs d'cbène, s'étalaient d'incomparable: pièces d'orfèvrerie. Il y avait là. outro !< ba"onne, Tan ara et tes deux petits garçons : le précepteur de ceux-ci, jeune Allemand i ■ la barbe roussât-re et aux yeux fuyants, lj ■ dnctott, Vastiéd™? et le Bimiotliecftirï d< § il!1 .1111,1 1 — .. .. _ 1 ■■ Kultow, un gros petit homme chauve, qi r semblait perpétuellement dans les nuages ï sauf lorsqu'il s'agissait do causer livres c , littérature. Alors, son regard terne s'am • tuait, sa langue, qui paraissait générale : ment embarrassée, se déliait comme par mi 3 racle, et. il donnait fort bien la réplique a t lettré très fin qu'était, le priilce O'm&ncff. Le docteur Vagnédine et Hans Brciinet - le précepteur, tous deux forts instruits, s i mêlaient à là conversation, à laqn.-lje ai: 1 cihic des trois femmes, présentes n'aurai osé prendre part. Le prince Serge n'admet tait pas qu'une intelligence féminine, sur la quelle, il aval' quelque, droit, s'ingérât dan - des questions de ce genre. Cet ostracisme ne gênait pas limé d Ruhlbcrg, dont la médiocrité inteîlectuell . était faite pour réjouir son frère. Yarvara , elle, demeurait fidèle :'i son habitude de te l nir les paupières à demi closes, de telle soi - te qu'on ignorait toujours ce qui se passai i en elle. Mais Lise s'intéressait extrême ment à ces conversations. Sa vivo intolli 5 gence, dont la culture avait été fort a van s cée par le,-; soins du bon M. Babille, étai t capable d'apprécier de tels entretiens. I'! elle y prenait un goût d'autant plus vi s qu'elle était privée maintenant de tout 1, nourriture intellectuelle. ( t.'et, intérêt so lisait clairement dans «e ! grands yeux si expressif'. Un soir, où I: ■ conversation s'était poursuivie au.salon, 1 1 docteur Vaguédine lui dit en souriant : — Ces graves sujets no paraissent pa s vous ennuyer, Dtîneesse ? : — Olil pas du touti .t'y prends, au con ■ traire, grand plaisir! répondit-elle sincère , ment. h Un regard étincelant et irrité se dirige: vers elle. Le docteur se mordit les lèvres ei i se traitant secrètement de maladroit. Qu'a : vait-il besoin do faire remarqucir cela dp ■ vaflt le prince Ormanoff! Pourvu qu'il n'oc ■ 11 ' * m 1 r ; casiounât pas de ce chef dos ennuis nouveaux à cette pauvre petito princesse, cou- l pablo de prendre intérêt à une couversatiop - intelligente, au lieu de bâiller discrètement . derrière son mouchoir, comme la défunte . princesse Olga, ou de somnoler comme Mme ! de Riihlberg ! Mais si le prince Serge était mécontent, ■ il ne fit pas du moins, éprouver les effets . de cette contrariété à sa femme. Du reste. - elle le voyait fort pou. Il était continuelle-f- ment on chasso, soit seul, soit avec des'hê- - tes,qui venaient passer pour ce motif quel- - ques jours à Kultow. Le soii- seulement, s tous se trouvaient réunis. Lise remplissait aloi'3 son rôle de maîtresse de maison avec 3 une gi»ce oxcjuise et uno dignité à la foi» 3 souriante et grave quo les invités du prince Ornmnoff célébraient autant que sa beauté. C'était maintenant presque toujours Mme de ïtiihlberg qui aooompagnait sa belle-sœur dans ses promenades en traiueau ou à pied à travers le parc. Serge eu avait exprimé le désir à Lydie, qui s'était inclinée aussitôt comme devant toutes les volontés de son : frère. Celle-ci, du reste, 11e lui paraissait , pas désagréable. Lise était une compagne charmante, et la baronne ai ait une nature trop molle, trop insouciante, pour garder longtemps rancune à la jeune femme dont la révolte avait provoqué le départ de Gan-nes. f Quand elles s'en allaient à pied, Her-mann et Sacha, les deux fils de Lydie, les accompagnaient, et fort souvent aussi les grands lévriers du piince, deux bêtes magnifiques qui s'étaient prises d'ardente affection pour Lise. Le. babillage do Sachs distrayait la jeune femme beaucoup mieux que in conversation frivole et vide do Lydie.Parfois la tante et le neveu entreprenaient, une partie de balle, et, dans ces moments-là,Lise se sentait encore très enfant, elle se reprenait à la vie,

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Cet article est une édition du titre Le courrier de Bruxelles appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1861 au 1914.

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