Le courrier de la Meuse: quotidien belge

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s.n. 1918, 16 Octobre. Le courrier de la Meuse: quotidien belge. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/5t3fx75438/
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Le Courrier de la Meuse PRIX D'ABONNEMMENT : Hollande : 1 florin 25 par mois, 3 florins par 3 mois ; Pour les internés fi. 0.75 par mois ; 2 fi. par trimestre. Etranoer : 1 fi. 75 par mois, 4 fi. par trimestre. Soldats au front: 3 florins par trimestre. Les abonnements partent du ■er ou du 15 de chaque mois et sont payables par anticipation. Les frais de disposition sont à charge de l'abonné. Rédaction et Admini PETITES ANNONCES 15 c.nt la ligne ou son espace corps 8. Pour une semaine: 10 cent. Avis mortuaire : 10 1. 1 fi. ; au-dessus : fi. 1.50 avec maximum de 20 lignes. Annonces permanente! S'adresser au bureau. Rédaction et Administrations Place Notre-Dame 23 - Maestricht. QUOTIDIEN BELGE Fondé an Septembre 1914. MAESTRICHT. Téléphone Intercommunal 4 5. osant m La marche victorieuse de l'armée du Roi. Roulers et Menin pris. Les troupes belgo-alliées à î km. de Courtrai. Le Président Wilson repond à l'Allemagne. . - . : I . . _ Ponrpoi démocratiser l'Allemagne ? M. Wilson ne consent pas engager des pourparlers avec l'Allemagne avant d'être certain que les hommes d'Etat auxquels il s'adresse, sont les délégués non pas d'un autocrate, mais de la nation allemande; autrement dit il veut avoir affaire à un gouvernement national.Mais précisément on trouve peu de pays où le gouvernement ait été autant qu'en 'Allemagne, agréé par le peuple et vraiment représentatif de sa mentalité et de ses aspirations. En certaines démocraties, le gouvernement est accaparé par quelques groupes de politiciens qui ne représentent qu'une minorité de la nation. Au contraire l'autocratie des Hohenzollern jouissait de la confiance de toutes les classes de la société allemande, même de celles quj ailleurs, sont les colonnes du régime républicain. Elle trouvait ses plus fermes appuis auprès des industriels et financiers, en majorité imbus du plus féroce pangermanisme; la sociald^mocra-tie était à sa façon un des plus solides piliers du trône des Hohenzoilem. Pour tout dire d'un mot, avec le professeur Foerster, l'un des écrivains les plus clairvoyants de l'empire, le corps du militarisme prussien, c'était tout le peuple allemand revêtu de l'uniforme. Si donc les puissances germanique* retiennent des peuples en servage, ce n'est pas le fait de quelques autocrates et féodaux, voulant assouvir leur besoin de dominer, mais bien des nations elles-mêmes, Allemagne et Autriche, qu'on dénommait à juste titre des nations de proie et qui entendaient s'incorporer les races conquises, et leur donner une âme germanique. N'aurions-nous donc rien à espérer d'une démocratisation de l'Allemagne? Pourtant les faits semblent prouver le contraire, et cela se conçoit, car l'épreur ve de la guerre et de la défaite assagit les peuples allemands et il n'est plus douteux qu'ils changeraient volontiers de maîtres s'ils en avaient le pouvoir. D'où nous sommes en droit de conclure que pour demeurer vraiment national, le ^gouvernement d'un pays doit être de quelque façon responsable devant le peuple, dont les intérêts et les aspirations peuvent varier.... — trop parfois, et c'est pourquoi un contrepoids est nécessaire pour la stabilité du pouvoir.Quoi qu'il en soit, à l'heure actuelle, il est nécessaire que l'Allemagne se donne de nouveaux maîtres, — les peuples ont toujours des maîtres — et M. Wilson veut lui en procurer l'occasion. Ce ,gui en effet importe par dessus tout, c'est que pour traiter de la paix avec l'Entente, autant dire avec l'humanité, la nation allemande se fasse représenter par des Jiommes d'Etat qui ne dépendent légalement d'aucune autre autorité souveraine supérieure. On ne peut admettre que les auteurs de la guerre aient leur mot à dire.au congrès de la paix et que les délégués allemands apposent leur signature au bas de traités, au nom de ceux qui ont commis en 1914 un crime monstrueux de lèse-humanité. L'Allemagne doit prouver au monde qu'elle renonce à ses erreurs passées et par conséquent faire amende honorable en choisissant elle-même pour la gouverner, des hommes décidés à reconnaître aux peuples asservis, quels qu'ils soient, et quels que soient les intérêts germaniques, le droit de disposer d'eux-mêmes; des hommes qui aient définitivement brisé avec ceux qui ont £>illé et dévasté nos pays et aujourd'hui encore, incendient nos villes^ coulent nos vaisseaux et envoient au fond des mers, sans pitié, femmes et enfants; des hommes qui enfin, répudient pour tout de ,J>on les méthodes de pénétration en pays étranger, dont le but était d'asservir à l'Allemagne les autres nations, et acceptent que les fils de la Germanie émigrés sur d'autres continent, doivent vivre en paix avec leurs nouveaux concitoyens et ne réclamer que leur part équitable d'influence sociale au sein de leur patrie d'adoption. La démocratisation de l'Allemagne est donc une nécessité, et de simples changements dans le personnel gouvernemental ne suffiraient pas puisque resterait intacte l'autorité des hommes qui ont dirigé Allemagne impérialiste et l'ont conduite à la guerre. C'est une nécessité, ... sans qu'on soit cependant en droit d'y voir une garantie solide pour l'avenir contre le retour du militarisme. Contre oe retour possible, d'autres .assurances seront indispensables. ■ Le^^igences de M. Wilson n'ont que dans la mesure où ^■^^noeuvre habile pour ^Hjyssienne de l'Alle magne. Cette manoeuvre est plus flu€ légitime, puisqu'elle tend à écarter des hommes qui ont violé tous leurs engagements et dont la signature n'offre par conséquent aucune garantie sérieuse....Il s'agirait donc d'imposer pour l'avenir à l'Allemagne une forme particulière de gouvernement? En aucune manière. Une telle ingérence serait de la part des Alliés une insupportable tyrannie et une violation directe de leurs principes bien qu'on ait lieu de penser que le régime démocratique qui représente un réel progrès, aura les faveurs des peuples allemands conduits à l'abîme par le régime du prétendu droit divin des Hohenzollern. Mais par ailleurs, la démocratisation de l'Allemagne telle qu'elle est actuellement, aurait pour effet de renforcer le pouvoir du kaiser aux dépens des autres souverains germaniques.Voici ce que sur cette question écril le „Renseigné" dans la „Libre Parole" „C'est un fait .qu'il n'a jamais été plus „opportun de rappeler que toutes les „grandes étapes de l'impérialisme onl „été inspirées aux hobereaux par les „Hohenzollern appuyés par les libéraux „C'est avec les libéraux que Stein el „Hardenbeïjg ont ressuscité l'Allemagne „au lendemain d'Iéna; c'est avec les „libéraux que Bismarck a imposé aux •conservateurs — au prix de quelles lut-„tes — les armements qui ont conduit à „Sadowa et à Sedan. C'est avec les libéraux que Guillaume II a vaincu la „résistance des agrariens à la transformation d'où est sortie l'Allemagne moderne, Et c'est le peuple allemand lui-„même qui a trainé son souverain à la „guerre. Le régime parlementaire ne ferait qu'ajouter un puissant facteur de „centralisation au détriment des droits „des Etats particuliers. Des ministres „ne peuvent que, en effet, dépendre "à „la fois 'de la majorité du Reichstag e1 „des gouvernements des Etats. Il faut „choisir entre le fédéralisme et le parlementarisme. Les Etats-Unis et la Suis-„se, qui sont le type des Etats fédéraux, „ne sont pas parlementaires. Ce n'est „pas le côté le moins paradoxal de la „situation que la formule préconisée pai „les porte-paroles de l'Entente comme „la panacée du libéralisme aboutisse en „fait à la prussification de l'Allemagne." Du reste, l'opération n'ira pas sans difficulté, et vraisemblablement, n'aboutira pas sans l'écrasement de l'Allemagne par la force des armes. Au sein de la majorité du Reichstag, et spécialement parmi les socialistes, qui veulent la centralisation et se montrent donc encore là bons Prussiens, on exigera que le gouvernement de l'empire soit respoi> sable devant le parlement. Mais l'accord ne se fera pas sur cette base; les préférences du chancelier vont au maintien du fédéralisme et des prérogatives des petits Etats; ce qui se conçoit facilement de la part de l'héritier du duché de Bade. Tout au plus pourra-t-on obtenir de ce côté que les membres du conseil d'empire soient élus démocratiquement.Ce qu'on doit désirer, c'est que la victoire des Alliés rende aux peuples germaniques leur complète liberté à l'égard de la Prusse des Hohenzollern et brise définitivement l'armature prussienne de l'Allemagne, de sorte que ce pays se réorganise sur une nouvelle base. Si la démocratisation de l'Allemagne aboutit à ce résultat, ce sera une des meilleures garanties de la paix future. C. En Belgique Diocèse de Liège. NOMINATIONS. M. Close Marcellin, vie. à St-Gilles à Liège, est transféré à Sart-lez-Spa. M. Van de Velde L., vie. à Grâce-Berleur, est transféré à Houppertingen. M. Da-bin, vie. à Nandrin, est nommé professeur à l'Institut Saint-Lambert à Hers-)tal et remplacé par M. Mignolet A., professeur à Herstal. M. Versteylen, curé à Lanklaer, est nommé aumônier du dépôt de Reckheim:et remplacé par M. Roex L., vicaire à Molenbeersen. M. Peerboms J., curé de Racour, est nommé aumônier de l'orphelinat de Veilm, en remplacement de M. Henckaerts, qui se retire. M. Toussaint V., cjuré d'Aye-neux, est transféré à Racour et remplacé par M. 'Gerardy, vicaire d'Antheit. M. Beck diacre au grand séminaiire est nommé professeur à St-Roch. M. Coe-negrachts L., vie. à Ruy (Jemeppe), est transféré à Genckj en remplacement de M. TReynaerts, nommé à Molenbeersel. M. Collignon, vie. de Bois-de-Breux est transféré à Antheit. M. Gabriel, curé à Nonceveux, est nommé curé à Borsu le 24 mai. M. Dresse, vie. à St-Jacques, est nommé curé à Nonceveux. NECROLOGIE. M. L. G. Baptist, ancien curé de Gel-lick, né à Beeringen le 14 oct. 1850, y •pieusement décédé le 14 mars 1918; M J. Crawhez, ancien co-adjuteur, né le 14 juillet 1832 à Charneux et y pieusement décédé le 31 mars; M. Jos. Du-mont, professeur à St-Roch, né le 6 décembre 1893 à Desneié, décédé le 5 avril. M. J. J. Henckaerts, aumônier de Velm, né le 20 décembre 1831 à Gos-soncourt, pieusement décédé le 19 avril M. M. Schwartz, aumônier de Welken-raedt, né le 27 août 1866 à Sarreguemi-nes (diocèse de Metz), pieusement décédé le 25 avril. M. Capiot, curé de Borsu, né le 27 juillet 1868 à Liège, pieusement décédé le 16 mai. M. le chanoine Fabri, aumônier des Soeurs de l'Espérance, né à Liège le 25 mars 1849, pieusement décédé le 23 mai. M le chanoine baron de Lafontaine, né à à Liège le 4 février 1846, doyen de Spa. décédé le 1 juin. M. Thisquen A., curé d'Odeur, né le 13 juin 1845 à Limbourg. décédé le 1 juin. M. Paquay E., curé d'Olne, né à Bilsen le 7 juillet 1870, décédé le 4 iuin. R. P. Victor Meurice des Frères Franciscains de Liège, pieusement décédé le 9 avril dans sa 69e année. R. P. Rey, prêtre de la Congr. du T. S. Sacrement,.* décédé le 4 avril au couvent de Bassenge dans la 30e année de sa profession religieuse. NÉCROLOGIE. On annonce la mort du lieutenant De Mot, fils de feu Emile De Mot,{bourgmestre de Bruxelles., tombé au cours des combats devant Roulers. » » ♦ On annonce la mort de M. Arthur Les-carts, veuf de Juliette Lebeau, ancien membre de Chambre des Représentants, ancien bourgmestre de la ville de Mons, ancien conseiller provincial du Hainaut, né à Mons le 5 octobre 1835, décédé à St-Josse-ten-Noode, rue Royale, le 5 octobre 1918. Dans la presse embochée. Voici deux extraits de la presse teuto-nisée de Pruxelles qui en disent très long. Le premier extrait c'est l'annonce que voici, cueillie dans la Belgique du 12 octobre: „ELECTRICITE. — Imp firme' alle-„mande à Bruxelles, désire remettre affaires. Gros capital nécessaire. Ecrire „ELECTRA, bur. du journal." Le second extrait, du même journal, est non moins caractéristique. Il est intitulé : DU CALME... „La perspective de voir bientôt s'ouvrir les négociations de paix qui rétabliront la liberté et l'indépendance de notre patrie a provoqué au sein de la population belge une émotion profonde.Nous avons été trop heureux de pouvoir, cette semaine, traduire ici même cet irrésistible sentiment populaire pour songer à le refréner. Nous sera-t-il toutefois permis, dans l'intérêt général, de demander à nos concitoyens de ne pas manifester leur joie si compréhensible avec trop d'exhubérance, et surtout d'éviter de le faire de manière provocante envers l'autorité occupante et ses représentants ? Il ne faut pas perdre de vue que, dans les circonstances actuelles, le moindre incident — il s'en es1 déjà produit — peut entrainer de graves danger. C'est pourquoi tous les bons citoyens joindront leurs efforts aux nôtres pour obtenir que la population reste aussi calme et digne dans la joie qu'elle l'a été pendant quatre ans dans l'adversité..."Réd. C. D. L. M. — Elle ïe sera. Mais ' quel nez, les rédacteurs de „La Belgique".'...NOUVELLES EN QUELQUES LIGNES- — Le président Wilson a nommé un Belge comme membre du „Naval Consulting Board". C'est un Gantois, le fameux chimiste Léon-Henri Backelandt, qui réside en Amérique depuis 1889. Il est l'inventeur du „papier Velox" pour xphotos et de la Bakelite, un produit qui remplace le caoutchouc. Il a d'ailleurs diverses autres inventions à son actif. Il est membre de plusieurs sociétés scientifiques et fut souvent couronné par elles. — Donnant l'exemple de la restriction volontaire dans la consommation de l'essence, le président Wilson se rend désormais à pied aux offices le dimanche et a renoncé à ses promenades habituelles en automobile. — Lors d'une fête athlétique organisée à Vérone, l'Américain Zieger réussit à lancer une grenade à 84 m. 90, ce qui pourrait bien constituer le record du monde. Son compatriote Morley la lança à 78 m. 50. — Une nouvelle qui, jusqu'à présent, n'a pas encore été confirmée, annonce que le général Savof a été arrêté à Sofia. | La Situation SUR . LE FRONT OCCIDENTAL. De même qu'il a été donné aux Serbes de porter le coup fatal aux plans d'extension et d'hégémonie allemande en Orient; de même faut-il s'attendre à voii les armées du roi. Albert achever l'oeuvre — désastreuse pour les troupes impériales, — qui sous la direction suprême du maréchal Foch, se développe à l'Occident. On peut prévoir, dans tous les cas, que la dernière avance de nos armées en Flandre va provoquer incessamment l'abandon de la côte par les troupes du kaiser et leur repli au-delà de Lille et de Roubaix, forçant ainsi les Allemands à lâcher les clefs de leurs lignes de défense dans le nord- Déjà les communications directes de ces dernières villes avec Ostende el Bruges sont coupées à Iseghem qui est aux Anglais. De Courtrai, une voie ferrée qui vient de Lille mène à Bruges, par Thielt, mais à Lendelede, tes Britanniques n'en sont qu'à un kilomètre. Dès aujourd'hui, tout le trafic doit donc s'effectuer via Gand. Encore, le chemin de fer Courtrai-Gand sera-t-il bientôt rendu inutilisable. Dans ces conditions, il est peu probable que Ludendorff s'attarde à la côte, malgré tout le prix qu'il attache à cette occupation. Au surplus, il s'y trouve enserré entre le front de notre armée et la frontière néerlandaise, dans une position qui n'a rien de rassurant. Le chemin est moins long jd'Iseghem en Zélande que d'Iseghem à Middelkerke exi à Ostende. D'autre part, de Courtrai, point dont elles s'approchent, les troupes du roi pourront menacer les voies de retraite de l'armée von Quast attardée devant Lille et Douai. • * » La nouvelle attaque de l'armée belgo-franco-ariglaifr® Intéresse un front d'une vingtaine de kilomètres, allant de Hand-zaeme à Lendelede. A la gauche du front d'attaque, les Belges ont pris Cor-temarck, à 5 km. de Thourout et à 7 km. de Thielt. Roulers même a été pris d'assaut par les troupes françaises qu'il nous plaît de voir à l'oeuvre à côté des nôtres à cettfe heure grave et [décisive entre toutes, coopérant à la délivrance de notre sol. La prise de Roulers restera comme le symbole de cette amitié scellée dans le sang, qui unira désormais les peuples qui ensemble ont soutenu le bon combat.. Dépassant Roulers, les troupes du Roi qui ont avancé ici de 10 kilomètres, ont conquis Iseghem. Plus au sud, vers Courtrai, les troupes du général Plumer ont atteint Lendelede. On le voit, le succès est de ceux qui comptent dans la grande bataille engagée. L'Allemagne subit la peine de ses crimes, ce qui ne fait pas qu'elle y met un terme, comme le constate le président Wilson. L'Allemagne sera elle-même jusqu'au jour où elle devra se courber sous la force qu'elle a provoquée, mais qui, elle, s'est mise toute entière au service du droit et de la liberté. L'AVIS DE M. WILSON. Au moment où nous écrivons, nous parvient le texte de la note transmise par le président américain à la suite de la réponse de l'Allemagne à ses questions. Constatant que le gouvernement impérial, parlant au nom du peuple allemand, a donné une réponse satisfaisante à ses exigences, M. Wilson consent à proposer au haut commandement militaire des armées de l'Entente, la demande d'armistice du gouvernement de. Berlin. Le président a-joute que les conditions de la suspension d'armes éventuelle devront être telles que la supériorité des armées alliées actuellement en campagne, soit reconnue et maintenue. Il termine par une constatation qui s'imposait, à savoir qu'en même temps qu'elle demande la paix, l'Allemagne poursuit tant sur mer que sur terre, la série de ses crimes... Aucun armistice ne pourra être consenti aussi longtemps que ces méfaits continuent. Ainsi donc, comme nous l'écrivions hier, le président Wilson, d'accord en cela avec les gouvernements alliés, confie au haut commandement de l'armée le soin de fixer les conditions de» l'armistice. Ces conditions ne seront pas soumises aux délibérations d'une commission mixte, comme on le réclamait à Berlin. Elles formeront une série d'exigences que l'ennemi devra accepter. Nous n'en doutons pas, ces exigences seront sévères, comme il s'impose envers un ennemi cruel et déloyal. Elles comporteront certainement l'évacuation des territoires occupés, y compris l'Alsace et la Lorraine, et des mesures militaires capables de contraindre l'Allemagne à s'incliner devant la volonté des Alliés, à laquelle elle ne peut plus se soustraire sur les champs de bataille. Sans doute, le problème qui se pose est particulièrement angoissant pour nous, Belges, La reconquête de notre territoire par les armes représenterait tant de souffrances et de ruines que tous certainement tious préférons que l'évacuation du sol national soit le fait d'un arrangement. Mais, d'autre part, pouvons-nous perdre de vue un seul : instant ce que représenterait une paix arrachée par l'Allemagne à notre 'renoncement?... Pouvons-nous l'oublier, nous qui, demain comme hier, serons les voisins de cette grande puissance de proie ? . L'heure est grave et solennelle pour tous les peuples, elle l'est particulièrement pour les hommes qui tiennent nos destinées. Nous prions Dieu d'éclairer les gouvernants de la Belgique afin qu'en plein accord avec les gouvernements alliés, ils fassent en sorte que notre pays acquière une situation sûre et digne de ses sacrifices, sans pour cela lutter un jour de trop. * * * On remarquera que M. Wilson ne donne aucune 6uite à la demande de l'Allemagne que les gouvernements alliés se rallient eux aussi, aux 14 principes du président américain. La supposition était injurieuse pour les puissances de l'Entente et on doit savoir gré à M. Wilsoru.de ne pas la prendre en considération.D'autre part, le président pose comme condition préalable à toute discussion de paix, que le peuple allemand prenne effectivement et réellement en mains le pouvoir. Ces conditions réalisées, la parole sera à Foch et à ses conseillers. S'ils accordaient la suspension d'armes sans exiger préalablement de sérieuses garanties de fait, la paix telle que tous l'attendent de ce côté de la barricade, serait irrémédiablement compromise. Ce danger n'existe même pas. Les Alliés ne seront .pas impitoyables, mais justes, ils ont conscience de la fermeté qu'autorise de leur part la supériorité de leurs for-cts «t des noblee -exigences de la justice méconnue par les puissances ennemies dans le passé et dans le présent. Quant à l3Allemagne, elle doit s'incliner devant l'inévitable auquel l'ont conduite les mauvais bergers qu'elle a tolérés à s'a tête. lElle s'inclinera... Sir le Front occidental La bataille en Flandre. LONDRES, 14 octobre. — Le correspondant de l'agence Reuter près de l'armée britannique télégraphie: Ce matin, à la pointe du jour, la 2de armée britannique est passée à l'attaque en Belgique, en collaboration avec de fortes troupes alliées qui se battent jusqu'à l'Yser. Le front de notre .attaque s'étend de la Lys, près de Wervick, à St-Pierre, sur le chemin Roulers-Me-nin.On peut dire sans crainte de se tromper, que les Allemands s'attendaient à l'attaque, quoique sur ce front ils ne disposent pas d'autant d'hommes que sur le front entre Cambrai et St-Quen-tin. Cependant, ils ont fait tout leur possible pour consolider leur front menacé.Heureusement, le temps nous a été favorable. L'ennemi n'a répondu .^ue faiblement à notre préparation d'artillerie. Xela provient de ce que, dans, cette région, les Allemands ont perdu un grand nombre de canons et qu'ils tentent de ménager leur artillerie, même aux dépens de leur infanterie. A 8 heures du matin, nous avons enregistré une avance d'environ 3 km. et on avait amené à l'arrière plus de 600 prisonniers. Les Belges se sont brilïammentfl comportés. A ce moment, ils avaient pris le chemin de RolTeghem-Capelle et a-vaient franchi celui de Roulers à Le-deghem aux environs de Den Aap. Les autos blindés coopérèrent à l'attaque d'une manière excellente, mais les tanks n'y prirent pas part. La bataille se déroule très favorablement et il semble qu'elle se développera en de ces grands succès auxquels nous sommes habitués depuis ces derniers temps. T-andis que notre 2de armée s'est montrée digne de son renom, nos alliés ont pris la part principale du résultat. Le butin sera probablement considérable. Les conséquences de l'avance des Belges. LONDRES, 14 octobre. — L'agence Reuter apprend : A 2 heures, la ligne passait en Flandre à l'est de Dixmude, à Cortemarck, à l'est de Roulers, à un mille à l'est de Winkel-St-Eloi, à l'est de Moorseele et à 500 m. au nord-ouest de Menin. La résistance de l'ennemi a été très faible au sud de Roulers, mais très énergique dans la direction de Thielt, au nord-est de î^oulers. On voit facilement l'influence de la marche en avant des Alliés sur il'occupation allemande de la côte, aussi bien que sur le Saillant (Voir suite en seconde page, xèr# co- Tél. de i'Ed. précédente Graide Yictoire des troupes belges et alliées en Flandre. Elles avancent de 4 à 10 kilom. sur un front de 20 ; prennent Roulers, Iseghem, Winkel St-Eloi «t sont à 7 k. de Courtrai. 6000 prisonnier^. LE HAVRE, 14 Octpber (officiel) Ce mutin à 5*30 h., les troupes beljes, en étroite colloboration avec les Français, «Mit fait une ullaqu» sii,r un front du 20 Un,, entrie le canal de Hitudzaenie et le chemin Rculers—Menin- t Elle# «ut brisé la résistance de l'en-, nemi. et sur tout le frojnt ont réjalisé des progrès considérables. Les villages de naudzaeuile, CorteV niturk, Geyte-St.Jos&ph.Hooglede, Ileve4 ren, Ritnilbele, Bejtbem Ailieeren et WinJiel St. EUy sont entre nos nititafi. A midi, les troupes françaises sut pris d'assaut 1a ville de Rtulers-Plus à l'est, nos troupes ont gressé en cnnibattant de plus de 10 km., «ut pris Iseghem et ont atteint I4 lisière de Lcndeleke et ent délivré 'àk* nombreux prisonniers- Le gain de terrain des Belges t'&mK porte de 4 à 10 l"m- On a déjà csmpté plus de 6000 pri-i •.•nniers. Le butin est considérable. L'ennemi ■ incendie Roulers, Corte-mArcli, Htoglrde, Cits et provoqua à Roulers plusieurs explosion». £'attaque de l'armée ou itoi continue aVec succès dans ta direction de Courtrai. LONDRES, 14 octobre. — L'agence Reuter apprend que les troupes belges, françaises et britanniques ont commencé une grande attaque dans la direction de Courtrai. L'attaque continue avec succès. Communiqul gffiofel de 23 heures. La progression des troupes françaises a continué sur la Serre. Elles ont iprM Mcntceau, les Loups et Sisoraie. et progressé au Nord do l'Aisne. PARIS, 14 octobre. — A la suite d'opérations locales, les Français ont réussi k améliorer leurs positions sur la rive gauche de l'Oise, aux environs de Mont-bougny.Au sud de la Serre, ils ont occupé Montceau-les-Loups et sont arrivés à 1 km. au 6ud d'Acy-sur-Serre. En collaboration avec les Italiens, les troupes françaises ont pris Sissonne et ont progressé au-delà. Plus à l'est; en dépit de la résistance (de L'ennemi, nous avons réalisé de grands progrès sur la rive nord de l'Aisne et ious avons porté nos lignes au delà des villages de La Malmaison, Mont-les-rours et ^St-Germainmont. Aux environs d'Asfeldville, nous a-yons franchi l'Aisne sur plusieurs points. Communiqué anglais. LONDRES, 14 octobre. Officiel. — Sur le front britannique, au sud de la Lys, opérations locales. Nos patrouilles et nos détachements avancés ont été actifs. Ils ont réalisé les progrès et fait des prisonnier». Communiqué américain. [a marche en aVant des Américains a repris sur la Mense. PARIS, 14 octbbre. Officiel. — Ce matin, les troupes américaines ont repris leur marche en avant au nord de Verdun. Elles opèrent maintenant contre ies positions de grande valeur stratégique et d'une grande force naturelle. Ce matin, les Américains ont dépassé [es villages de Cuel et Romagne. Les pa-:rouilles ont pénétré dans le bois de Banteville et ont dépassé les position# ie St-Georges et Landres. Communiqué allemand. BERLIN, 14 octobre. Officiel. — En Flandre, l'ennemi est passé à l'attaque sur un large front entre Dixmude et la Lys. L'avance des Serbes continue. Les Grecs ont réoccupé la Macédoine orientale. PARIS, 14 octobre. Havas. — Les Serbes, appuyés .par les troupes alliées, poursuivent la délivrance de la Ser- Mercredi 16 Octobre I9I8. Le numéro 5 cent. Sme Année. N !• 141p.

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