Le courrier de l'armée

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s.n. 1917, 06 Decembre. Le courrier de l'armée. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/7w6736mn8f/
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fi D^oemTvre 1P17 Nirmêro 509 COURRIER DE L'ARMEE paraissant les Mardi, Jeudi eî Samedi ' "' ' 1 ■ iJ ■ I IIB I ■■ I! ■! ,1 —M J, JUI ,| , , „ , , f WU IW^U.U ■ ■ ■■■■ 1.11 Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron on batterie reçoit dix on quinze exemplaires français et flamands. La Vie au Front belge Un Réveil au Cantonnement Dans la grande baraque où les hommes se sont couchés en rentrant du travail, entre un flot de lumière vaporeuse où tourbillonnent des grains de poussière brillante. La paille a Pair de flamber au soleil comme de l'or en fusion. Sur les grandes couvertures où sont roulés les dormeurs s'allument des reflets fauves et violets, veloutés d'ombres, et le jour recoud leurs accrocs avec des paillettes de clarté. Une ombre limpide baigne la blancheur souillée des vieilles cloisons de planches, jadis peintes à la chaux. Les soldats reposent en des attitudes prostrées. Ce soleil trouble, qui surchauffe l'air restreint de la baraque, fait peser une fatigue de plus sur leurs faces congestionnées, aux traits durcis. La houle des respirations soulève, avec le bruit triste du vent dans les branches, les couvertures effrangées où des mains se crispent. Les souliers, sur lesquels la boue sèche en croûtes blanches, gisent çâ et là, gardant la forme du pied qui les a quittés dans leur bâillement las. Les capotes laissent descendre le long des murs leur draperie rousse et poudreuse. Aux ceinturons, dont le cuir usé luit, pendent les baïonnettes rouges de rouille au soleil. La splen-'deurdu jour enfièvre d'un poudroiement toutes ces fatigues et ces flétrissures, laissées, avant le nettoyage du matin, telles que les a faites le travail nocturne. Les têtes, touffes de cheveux ébouriffés, s'échouent sur la toiie noircie ou le poil bigarré des sacs. Et le soleil alourdit leur somme qui se prolonge, dans cette baraque où nul souille ne frémit...* * * Dormez à l'aisç, soldats de la patrie et du devoir ! Il y a quelques heures, la flamme tremblante des (usées éblouissait vos yeux et vos bras appesantis enlevaient avec rage la pelle chargée de boue. Vous creusiez le sol spongieux ; votre vo-* lonté tendue façonnait sa matière rebelle et sournoise pour en faire maigre elle une alliée. Le cri sauvage des mitrailleuses en folie assourdissait vos têtes inclinées vers ia tâche. A vos pieds, vos frmes étaient jetées sur vos capotes pour éviter le ,ontact rongeur du soi. Yos tarons s'arrachaient • avec peine à l'étreinte de la terre remuée... Et vous êtes revenus le long des boyaux où la mort s'embusque, suivis par les brisants furieux et le sifflement vipérin des balles. Votre défilé d'ombres que penchait l'épuisement allait trébuchant aux 'brèches du chemin obscur et ia flèche blême de l'aube blessait vos paupières gonflées, lorsque vous avez enfin pu les clore en vous étendant sur la paille accueillante. Aussi, que le sommeil vous soit profond : votre fatigue est sans laideur, car vos lèvres n'ont pas de plaintes... ** 4c * # Des hommes se sont soulevés. Ils restent un moment assis, un peu étourdis, frottant leurs ,yeux. Ils rejettent ia couverture, ramassent du pied leurs souliers, s'en vont en ouvrant les portes a l'air frais, et rentrent avec un tintement joyeux de gourdes qui s'entrechoquent, fumantes. La jeunesse éclaire et raffermit ces figures, dont toût à l'heure les lignes relâchées s'effondraient. Des voix gaies s'émerveillent du beau temps. Les Eains sortent des bissacs et, sans beaucoup jaser, ss hommes s'appliquent à étendre sur leurs tranches, comme de bons maçons, la graisse qu'ils tirent d'uu vieux pot de fer-blanc. Bientôt plusieurs, assis, leurs mollets croisés* se mettent à démonter leurs armes. Leurs fronts méticuleux s'inclinent sur l'ouvrage. D'autres vont décrotter leurs chaussures, et l'odeur surette du cirage aiguise l'âcreté de la poussière que leurs brosses font voler, tandis que des mains industrieuses jaillit déjà un pommeau de fusil net et ivillant qui fulgure au soleil. Robert Vivier, D. 48. U» o, Le Théâtre au Front Belge La Reine Elisabeth assiste à une Représentation de « Werther » (D'un témoin oculaire) Front belge, 4 décembre 17. La Reine Elisabeth a assisté lundi, à l'hôpital de Beveren-sur-Yser, à une représentation extraordinaire organisée par l'Œuvre du Théâtre au front belge, dont Libeau est le fondateur. C'était un gala artistique offert par le théâtre national de l'Opéra-Comique, avec le généreux concours de Mmes Richardson et Calas, de MM. Jean Marny, Henri Albers, Azema, Mes-maecker et Bourgeois. Au programme, Werther, de Massenet. L'orchestre était composé des 90 membres de la symphonie de l'armée de campagne, sous la direction du sergent Corneil de Thoran, premier chef d'orchestre du théâtre de la Monnaie. La symphonie a exécuté également d'une façon magistrale l'ouverture du Roi d'Ys, de Lalo. C'est la première fois qu'une œuvre de l'importance de V/erther est représentée intégralement dans un théâtre du front, avec des interprètes de l'Opéra-Comique et un orchestre de pareille valeur. Aussi un public exlraordinairement nombreux se pressait-il dans la salle. Parmi les personnalités présentes : Le lieutenant-général De Ceu-ninck, ministre de la guerre, et son chef de cabinet,, le colonel Constant; le général Détail, sous-chef d'état-major général ; le général anglais comte Athlane ; le général français Rouquerol ; les géaëraux belges Jacques, Arnould, Lartigue, Balle, Lambert, ainsi que de nombreux officiera et soldats des armées alliées. Aux premiers rangs reposaient les blessés de l'hôpital étendus sur leurs civières. Les meilleures places avaient été réservées, en outre, aux autres blessés. La Reine Elisabeth, qui a assisté à toute la représentation, a fait appeler les interprètes, qu'elle a vivement félicités. Le gala s'est terminé par l'exécution du God save the King et du Stars spangled Banner, chantés par Mme Abby Richardson; de la Marseillaise et de la Brabançonne, chantées par Henri Albers. La Brabançonne a été bissée parmi les acclamations et les cris enthousiastes de k Vive la Reine ! » " Le Grand Evêque " Au cours de la séance que vient de tenir l'Académie des sciences morales et politiques de France, M. d'Eichthal a parlé de Mgr Mercier en des termes qui furent très applaudis. «Parmi ». a-t-il dit, « les héros non combattant léS armes à la main, le premier qui s'est imposé à notre respect est le cardinal Mercier. Ce prélat, qui avait déjà dans sa carrière ecclésiastique donné des preuves insignes d'indépendance et de courage et avait mérité le nom de « grand abbé » avant d'être Je « grand évêque », a été la voix coura-geuseria protestation solennelle, en face d'une barbarie insultante, de la Belgique martyrisée. Dans ses paroles enflammées, comme l'a dit un de ses historiens, il n'a jamais invoqué la pitié, mais toujours la justice.» Le président a rappelé que l'Académie avait décerné au cardinal Mercier le prix Audiffred, la plus haute des récompenses dont elle disposât. AU FRONT BELGE Hôtes Américains Front belge, 3 décembre 1917. Le Roi Albert a reçu le 3 décembre, à son quartier général en Belgique libre. M. William Poland, de la « Commission for Relief in Belgium », qui visite en ce moment le front belge en compagnie de MM. Shaler et Greçn. H travers Tout Nous avons dit qu'un service funèbre avait été organisé en l'église de Sainte-Adresse, sous les! auspices du «Souvenir belge du Havre». On y a entendu une émouvante page pour Violon, de M. Philippe Mousset : Imploration. M. Philippe Mousset, qui est un de nos plus brillants virtuoses du piano, tenait les orgues; son succès a été très vif. Il a reçu les félicitations des membres du gouvernement, qui assistaient à la cérémonie. Le groupe belge des Concerts du Havre a donné dimapche un beau concert aux Invalides de Sainte-Adresse, sous la direction de M. Ch. Strong. Des morceaux de musique ancienne et moderne ont été exécutés avec beaucoup d'art et la fête, qui était donnée au profit des œuvres de guerre, s'est terminée par l'exécution de Ons Vaderland et de la Bt abandonne. La Chorale belge, la Fanfare des Invalides et des artistes de premier ordre prêtaient leur concours à cette réunion. * Sî Mgr Heylen, évêque de Namur, a quitté Rome pour rentrer en Belgique. Il s'arrêtera quelques Jours à Berne, où il sera l'hôte du ministre de Belgique. Au cours de la dernière audience du Vatican, Benoît XV a remis 25.000 francs à Mgr Heylen pour les prisonniers de guerre de son diocèse ; il lui a remis également deux médailles à l'effigie de la « Vierge de la paix », dont l'une est destinée à Mgr Mercier. *** M. Charlet, industriel à Bruxelles, vice-président du tribunal de commerce, vient de mourir en cette ville. Il y a quelques mois à peine c'est le président M. Delbrassine qui était enlevé à cette juridiction. La mort de M. Charlet a causé de l'émotion dans le monde judiciaire. L'éloge funèbre du défunt a été fait au nom du barreau, par M. Morichar, de Saint-Gilles. * îfc # Des œuvres du peintre Cassel ont été exposées à la galerie du Luxembourg, à Paris. L'une d'elles a produit une profonde émotion ; elle représentait le Jubé de Dixmude, aujourd'hui détruit. Ce tableau est une œuvre maîtresse où l'artiste, avec un zèle patient, a reconstitué ce chef-d'œuvre exécuté par le sculpteur Jean Bertel, en 1566. *** On annonce que le Comité de propagande belge à Londres vient d'attacher à titre honorifique à l'oflice de la propagande belge, Mlle Findlay, qui a fait de la propagande depuis le commencement de la guerre, en Angleterre et au Canada. Elle vient de traduire en anglais le livre de MM. Vander-1 velde, De Brouckere et De Man sur la mission belge en Russie : Trois Aspects de la révolution russe. A l'hôpital temporaire du lycée de garçons, à Grenoble, on a célébré le mariage d'une jeune Parisienne avec un glorieux mutilé de la guerre, privé de ses deux bras et de ses deux jambes. Parti en 1914. il appartenait au 4° régiment de zouaves et se signala par une bravoure exceptionnelle qui lui valut la Médaille militaire et la Croix de guerre. *** Un des tilleuls historiques de la rue de Rivoli de Paris vient de s'effondrer, tué par les froids de l'hiver dernier. Ce tilleul était un peu plus que centenaire. Il avait été planté là jvste après la Révolution, quand disparut la salle où avait siégé la farouche Convention nationale, et il occupait l'emplacement exact de la « loge du Logographe », dans laquelle le roi Louis XVI avait assisté à son procès. L'arbre le plus vieux du monde est un cyprès qui se trouve dans le Mexique près du village de Sainte-Marthe-de-Toula. On pense qu'il a près de 6,000 ans. Signalé par de célèbres voyageurs, il fut exa-, miné par Alexandre de Humboldt en 1803, qoi évalua sa circonférence à 36 mètres.

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Cet article est une édition du titre Le courrier de l'armée appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Anvers du 1914 au 1940.

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