Le courrier de l'armée

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s.n. 1916, 21 Novembre. Le courrier de l'armée. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2f7jq0t93q/
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LE COURRIER DE L'ARMÉE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. LE MiSTRE ITALIEN BISSOLATI sur le front loelg-© Le ministre italien Rissolait visitera prochainement le front belge, après avoir parcouru le front français et anglais de la Somme. Il a accepté linvilation de notre gouvernement avec d'autant plus de joie qu'il est un des plus fidèles amis de la Belgique et que c'est en grande partie pour lui venir en aide qu'il a tant lutté pour amener l'Italie à déclarer la guerre à l'Autriche et à l'Allemagne. Bissolati était avant la guerre un pacifique. Chef des socialistes réformistes italiens, il avait voué ses plus belles années à l'organisation du prolétariat rural. Mais depuis longtemps déjà il avait montré de si hautes qualités de probité, de savoir, d'activité, qu'il avait été question de l'appeler à faire partie du gouvernement. Pendant la période de la neutralité italienne, il fut l'un de ceux qui poussèrent le plus énergi-quement à la guerre ; il assista à mes conférences pour la Belgique et y témoigna ses ardentes sympathies pour notre pays. A la déclaration de guerre, il ne voulut être ni ministre ni officier, mais partit volontairement comme sergent clans un régiment d'alpins (Bissolati a près de 00 ans) et prit part avec eux à l'escalade des cimes du Trentin sous le feu de l'artillerie autriehie >ne. Dans cette lutte de géants, où les Italien-, durent suppléer à force d'héroïsme à l'infériorité de leur matériel, le balaillon de Bissolati fut des plus éprouvés. Lui-même fut blessé cinq fois, cité à l'ordre du jour de l'armée ; il eut une partie de la jambe emportée, et les médecins ne voulaient plus le laisser retourner au front, tandis que ses amis lui disaient, qu'après avoir si héroïquement fait son devoir et donné an si bel exemple, il devait rester à Home, entrer au gouvernement qui avait besoin de renfort. Il voulut retourner au front, ne revenant à Rome que pour les réunions de lit Chambre, appuyant et sauvant, avec une abnégation rare en politique, le cabinet Saltandra, dont il était cependant de plus en plus le successeur désigné, entraînant ses amis à voter pour le ministère, malgré ia mollesse qu'on lui reprochait dans la direction de la guerre. Mais quand enfin M. Salartrlra tomba, Bissolati ne put se soustraire au devoir évident qui s'imposait à lui. Il constitua, avec M. Sonnino et M. Boselli, le cabinet actuel qui devait déchirer la guerre à l'Allemagne et faire la guerre à lond. C'est un ministère national, dans lequel, pour la première fois en Italie, les républicains et les catholiques sont représentés. Bissolati y est ministre sans portefeuille, mais commissaire général aux armées. C'est lui qui est chargé de tout ce qui concerne les rapports entre le G.Q.G., le front et ie gouvernement. Il est sans cesse au front, en tournée d'inspection, va en toute première ligne, y reprend parfois le fusil. On raconte que, lors de la dernière offensive autrichienne, il arriva dans un poste avancé qui allait être attaqué et dont le chef venait de dire à ses officiers : « Messieurs, on nous a souvent parlé de mourir pour la patrie ; je crois que le moment de le faire est arrivé, car il nous faut tenir à tout prix. » A ce moment survint le ministre, qui se fit expliquer ia situation, et, au lieu de se retirer, comme le commandant l'y engageait, demanda à prendre son poste comme sergent dans la vaillante troupe, et eut la joie de repousser avec elle l'assaut autrichien, Tel est l'homme. Quand le député italien Battisti a été pendu par les Autrichiens, on a voulu qu'à Crémone « un héros seul parlât d'un héros» et l'on a demandé à Bissolati de venir faire la commémoration du martyr. Dans son discours qui a fait sensation, Bissolati a dit entre autres choses qu'il fallait faire la guerre jusqu'à l'anéantissement de l'Autriche et la mise de l'Allemagne hors d'état de nuire, et il a montré quelle place prend la Belgique dans les enthousiasmes italiens ; non seulement, il fait de son rétablissement intégral la première des conditions de paix, mais il raconte que quand Bûlow et Giolitti, pour éviter la guerre entre l'Italie et l'Autriche, offrirent au gouvernement italien la cession amiable du Trentin, ce fut le martyr Battisti, qui cependant était député de Trente, qui s'écria : « On vous offre de vous rendre à votre patrie au prix de l'abandon de la Belgique, donc au prix de votre honneur ; une seule réponse est à faire : A la frontière ! » Nos vaillants soldats seront heureux de saluer le vaillant soldat qui va visiter leurs tranchées de l'Yser, après avoir montré tant d'héroïsme sur les Alpes et tant de fraternel dévouement à notre cause dans les conseils du Gouvernement italien, où son action est et sera de plus en plus importante et précieuse pour nous. Georges Lorand, Député. La Sainte-Elisabeth Les Vœux de la Chambre et du Sénat Sa Majesté la Reine des Belges, à La Panne. Au moment où. frappée de nouveaux malheurs, la Patrie appelle de ses vœux plus ardents et plus confiants que jamais, la Victoire qui doit la libérer et la restaurer dans son bonheur passé, les Chambres, se souvenant avec émotion de l'extrême bonté que Votre Majesté n'a cessé de témoigner à l'égard du Peuple, aujourd'hui si cruellement éprouvé, ne peu vent faillir au devoir de Lui exprim-r, à l'occasion de Sa fête patronale. leurs sentiments de profond et inaltérable attachement. Pui*s l ■ triomphe, prochain de nos armes, en mettant fia à l'épreuve commune du Pa vs 't de Sa Souveraine, assurer [e bonheur de La Famille Royale et de tous les Belges. Le Président de la Chambre des Représentant», Fr. Schollàekt. Le Vice-Président du Sénat, Goblet d'A(,vieli.a. LaMraaK MB a renias lias Mptissaats M?r Mercier, cardinal-archevêque de Mali nés. vieil ie-publier une Lettre pastorale d'une grande élévation de pensée. Après avoir convié les fidèles à prier pour nos chers soldats, leurs épouses et leurs mères, le prélat de Belgique fait allusion à l'Arménie et à la Pologne : « La souffrance, »dit-il,«nousa rendus plus compatissants. Jndis, nous avons laissé passer, sans beaucoup nous émouvoir, les massacres du pauvre peuple arménien. Le fanatisme musulman a mis à mort des milliers et des milliers de ces malheureux au cours de la guerre actuelle et emmené comme esclaves leurs femmes et leurs jeunes filles. Ayez pitié d'eux ; priez pour eux. < La Pologne, la noble Pologne, toujours fidèle à sa foi et à ses serments, elle qui n'a jamais entrepris une guerre de conquête, mais a toujours lutté pour la liberté des peuples et pour la civilisation européenne, elle souffre plus que nous ; ses fils sont dispersés dans les bataillons russes, autrichiens, allemands; son sol a été creusé, ravagé par le flux et le reflux des armées ; l'Amérique ne peut pas la ravitailler ; priez pour elle, mes Frères, et demandez à Dieu qu'au moins un des résultats heureux de celte horrible guerre soit la reconnaissance définitive de l'indépendance de la Pologne. « Enfin, ici aussi, en Belgique occupée, prions les uns pour les autres et aimons-nous. Que notre affection soit sincère et active. L'histoire de la charité belge pendant la guerre fournira des pages qui méritent de figurer à côté de celles où sera raconté l'héroïsme de nos soldats. Qu'il n'y ait pas de tache dans notre album national ! Collaborons tous, de notre mieux, à notre union et à notre aide mutuelle. Que ceux qui sont dans l'aisance donnent largement à ceux qui sont dans le besoin, aux infirmes, aux anémiés. Gardez-vous de vous enrichir — ce serait odieux — aux dépens de ia misère des autres. « Et jusqu'au bout, tous, demeurons patients, persévérants. Haut ies cœurs l Redoublons de confiance.,, » LA BELGIQUE EN FRANCE Les Réfugiés et les Héros Nous avons dit deux mots, dernièrement, da nouveau livre que M. Pierre Nothomb se préparait à publier sous le titre Les Réfugiés et les Héros. L'ouvrage est sous presse et paraîtra incessamment (1). Dans une courte introduction, l'auteur nous prévient modestement que ce livre n'est autre chose que quelques pages extraites du journal où, pendant l'exil, il a note jour à jour ce qu'il a vu et entendu. Il ne s'est point donné pour tâche 'ia tracer un tableau d'ensemble de l'effort accompli par les Belges, sur cette terre hospitalière de France qui les a si généreusement accueillis. Car il eût fallu des volumes pour représenter toute « la magnificence émouvante de cette collaboration ». Et le livre de M. Pierre Nothomb n« vise qu'à nous dépeindre « quelques aspects, tantô >it-toresques, tantôt déchirants, tantôt glorieux de l'exil ®. Ce but, l'auteur l'a parfaitement atteint. Et si son oeuvre se borne à nous donner quelques exemples de l'amitié française, si elle ne laisse entrevoir qu'uue partie seulement de l'effort réalisé, elle n'en fournit pas moins une image fidèle <.1é cette « Belgique du dehors » où les exilés n'ont dé pensées que pour leurs frères glorieux de l'Yser et pour ceux qui, dans le pays envahi, supportent sans défaillance la tyrannie de l'oopresseur. Une grande leçon de choses se dégagé aussi da livre de M. Pierre Nothomb Emile Verhaereu 'a magistralement mise en lumière dans la magnifique lettre-préface qu'il adresse à l'auteur, à celui que naguère déjà « les muses bienveillantes désignaient d'un doigt insistant à l'attention et à l'admiration de ses aîaés ». Nous sommes particulièrement heureux de pouvoir reproduire les admirables lignes suivantes écrites par l'iliustre poète ; on ne pourrait as^ez se pénétrer des patriotiques et profondes vérités quelles expriment si noblement: « Voyez-vous, il faudra qu'après la guerre nous nous aimions bien les uns ies autres. Une nouvelle religion se compose, celle 'ie la Patrie. Tous (tous aurons souffert pour elie; et les jeunes, qu'ils soient croyants ou incroyants, seront, par • laiges bataillons, tombés et morts pour elle. II faut qu'une même auréole illumine tous ces ré* cents martyrs. Il faut que leur phalange entière s'impose , a tous. Il ne faut pas qu'on fasse un tri parmi eux, qu'il y ait des héros de droite et deâ héros de gauche. La Belgique qui revivra de leur mort n'admettra jamais qu'on divise en cases leur gloire. « La Patrie, qui n'est, à travers la durée séculaire. que l'unité de tendance d'un immense groupe humain, est constituée par les morts bien plus que par les vivants Ceux-ci, grâce au conflit de leurs intérêts soit politiques, soit sociaux, grâce à la bataille de leurs égoïsmessoit individuels, soit collectifs, tendent à mettre cette unité de tendance en constant péril. A certains jours de paix profonde, ces luttes ne sont guère dangereuses, souvent même elles sont utiles et fécondesj l'avenir les réclame. « Mais après le cataclysme auquel nous assistons, elles seraient néfastes et criminelles. Le pays pour se refaire a besoin que chacun de nous né vise qu'à un seul et même but, tout comme une usine a besoin que chacun des charbons qu'ell# engouffre en ses brasiers ne serve qu'à la seule puissance motrice. L'usine ne se soucie ni de quelle couleur est leur flamme, ni de quel degrér est leur incandescence. Elle sait que tout sert, et c'est au feu unanime qu'elle demande la chaleofr et la force. '< L'entraide nécessaire devra donc éloigner otl tout au moins ajourner toute querelle. Il faudraf augmenter la confiance mutuelle et se comprendre avec indulgence. Des mains qui jamais ne se seront rencontrées devront aller les unes vers les autres; Il importera de cultiver non pas ses différences, mais ses ressemblances. Et ce seront les hommes comme vous, mon cher Pierre Nothomb. qui don,* neront le bon exemple et entraîneront la jeunesse nouvelle. » (1) Chez Bbrgek-Levraolt, 5-7, me de» Beaux:Aft»> Paris ; 1 vol. ia-12, 3 francs. 21 Novembre dQ10 Numéro 346

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Cet article est une édition du titre Le courrier de l'armée appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Anvers du 1914 au 1940.

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