Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 08 Avril. Le courrier de l'armée. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/j09w090r8g/
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8 Avril 1915 Numéro 92 LE COURRIER DE L'ARMÉE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. L'Allemagne assiégée Le remarquable rapport français, de source officielle, que les grands quotidiens anglais viennent de publier, et dont la presse française a fourni certains extraits, se termine par des conclusions d'une clarté et d'une conviction plus que réconfortantes.Car il ne s'agit pas de propos aventurés. L'étude émane d'un esprit scientifique et mesuré ; elle n'affirme rien qui ne repose sur des preuves incontestables.Or, à quoi aboutit-elle ? À cette constatation, d'abord, que, depuis le début de la guerre, les Allemands ont perdu une moyenne de 260,000 hommes par mois, hommes à tout jamais indisponibles pour la campagne. De l'examen de toutes les ressources encore existantes, elle déduit ensuite, maihématiquement, que l'Allemagne, dès la fin janvier déjà, se trouvait dans l'impossibilité de maintenir ses effectifs à leur étiage actuel pendant 'plus de dix mois. Quant à leur qualité, elle ne peut que rapidement décroître. Pour ce qui regarde les cadres, la situation est particulièrement grave. A peine reste-t—il en moyenne une dizaine d'officiers Je carrière par régiment ; encore faut-il emprunter parmi eux les cadres nécessaires aux formations nouvelles. Au point de vue matériel, il est visible que l'artillerie allemande a subi un déchet considérable. Nombre de pièces sont à jamais hors de service : de plus nombreuses encore ont dû être réparées : beaucoi enfin témoignent d'une usure dont se ressent leur efficacité. Pour remédier à ces pertes, il a fallu remettre en service leur artillerie d'an-sien modèle. Encore l'ennemi se trouve-t-il dans la nécessité, en raison du grand nombre de corps d'armée qu'il a formés, de réduire la dotation de chacun d'eux en artillerie. . La situation de l'armement portatif n'est guère plus brillante ; le stock des fusils paraît épuisé ; il a fallu retirer des magasins les anciennes armes_. Les nouveaux contingents sont envoyés fréquemment au front, sans fusils ; on leur donne ceux des morts et des blessés. La qualité des munitions devient de plus en plus médiocre. On a constaté, sur toute l'étendue du i front de bataille, que les projectiles d'artillerie n'éclataient plus, dans une proportion qui varie des 2/3 aux 2/3. Cela s'explique par la disette de cuivre et de matières premières nécessaires à la fabrication des poudres et explosifs : Premier résultat du blocus de l'Empire, dont les voies de ravitaillement sont fermées. La même disette existe en pétrole, en caoutchouc, rendant de plus en plus difficile leur service si important des automobiles. Le blocus maritime exerce aussi des effets certains sur la question des vivres. Les hommes sont mal nourris ; les aliments trouvés dans les tranchées allemandes sont de qualité plus que médiocre ; la troupe est presque exclusivement nourrie de conserves. Les prisonniers sont la plupart du temps affamés et considèrent le pain blanc qu'on leur distribue comme un régal délicieux. Leur moral, naturellement, n'a fait que décliner à mesure que passait le temps. Plus de morgue, plus d'assurance. Les plus intelligents avouent que la victoire paraît impossible. L'état-major allemand, pourtant, a tout fait pour entretenir leur confiance par le moyen d'informations mensongères. Mais la foi a disparu : au doute a succédé maintenant la vision de la dure réalité. Combien ce tableau véridique contraste avec la situation actuelle d«s armées alliées, dont les effectifs se grossissent tous les jours de contingents d'hommes jeunes, alertes, entraînés, admirablement armés et équipés. L'artillerie de campagne est plus puissante que jamais : ses effets terrifient l'adversaire, autant que ceux de l'artillerie lourde, si abondante aujourd'hui que l'ennemi reste stupéfait. Les troupes, excellemment nourries et soignées, témoignent d'un état de santé remarquable. Quant à leur moral, qui fut toujours élevé, il se grandit ençore de la dépression constatée chez l'adv ersaire et de la certitude de plus en plus invétérée dans la victoire prochaine. Chacun sent que la longue et pénible guerre de tranchées tire à sa fin. On a passé l'hiver à faire le siè|p de l'armée allemande qui s'est elle-même enfouie dans le sol,après avoir vainement usé le meilleur d'elle-même dans un prodigieux effort. Dans son désir de vaincre immédiatement, dans sa persuasion aussi que nul ne lui pourrait résister, l'Allemagne a gaspillé dès le début ses hommes, ses munitions, son énergie. Elle a dépensé d'em- ! blée le maximum de sa puissance, qui, depuis la défaite de la Marne, s'est graduellement affaiblie. Celle des Alliés, au contraire, s'est fortifiée de jour en jour. Elle est à présent si redoutable que l'assaut va pouvoir être donné à l'immense forteresse allemande. Celle-ci dispose encore de défenseurs nombreux, résolus à faire payer chèrement leur vie. Mais elle est atteinte déjà dans plusieurs de ses œuvres vives. Voilà six mois qu'elle résiste ; les sorties de la garnison sur l'Yser, dans les Flandres, vers Varsovie, vers le Niémen, dans les Carpathes, ont échoué l'une après l'autre. Toutes se sont brisées contre une irrésistible muraille de fer. En ces vains efforts, la garnison s'est épuisée ; son moral a faibli ; ses ressources se sont de jour en jour réduites. L'Allemagne assiégée est désormais vouée à la capitulation inévitable, et les alliés sont prêts à livrer dans l'Ouest et dans l'Est l'assaut qui leur ouvrira toutes grandes les portes du triomphe. LE ROI Le Roi atteint aujourd'hui cette limite qui marque pour les hommes la maturité de la jeunesse : la quarantième année. A cette occasion, de nouveaux et nombreux témoignages de la plus haute estime et de la plus sincère affection lui seront prodigués. Nous ne referons plus ici un éloge désormais superflu de notre souverain, et du chej de l'armée belge. Le roi Albert est entré, à la tête ' de nos vaillantes légions, le jront haut et la conscience sereine, dans l'Histoire. Il a personnifié, comme monarque, l'honnêteté, la loyauté, la bravoure du pays dont il dirige les destinées. Comme chef de l'armée, comme soldat, il a Jorcé par sa calme intrépidité, par ses hautes qualités militaires, le respect des plus déloyaux adversaires.Bornons-nous donc à lui exprimer simplement ici un peu de ce que ressentent pour lui, nos soldats et leurs chefs ; à lui dire la sincérité d'un respect, d'une affection et d'un dévouement qui ne vont plus seulement à l'institution monarchique, chère à tous les cœurs belges, mais à la personne royale elle-même ; à lui exprimer la fierté ?'ue nos troupes éprouvent de combattre sous es ordres d'un chej que les esprits les plus considérables du temps mettent au premier rang et qui a donné, qui donne chaque jour encore, l'exemple des plus nobles vertus; à lui affirmer leur attachement absolu. Si l'occasion lui en était donnée, c'est avec un enthousiasme réfléchi et d'autant plus profond, que l'armée tout entière renouvellerait aujourd'hui son serment au Roi, jurerait une Jois de plus de faire à ses côtés le sacrifice total pour la reconquête de la Patrie, Jor-merait le vœu ardent de voir de longues années à la tête de la Belgique, enfin rendue aux travaux de la paix après de dures épreuves, un prince dont elle est si fière.Etelle réunirait, dans sa mâle acclamation, la personne vénérée de la Reine à celle du Roi. L'armée attend, en frémissant, le jour où il sera donné au Roi de rentrer à sa tête dans la capitale du pays, et où l'envahisseur sera chassé du royaume. C'est dans cette pensée qu aujourd'hui elle s'écriera, en saluant ses drapeaux : Vive le Roi ! Vive ia Reine ! Vive la Famille royalel Chausen du " Petit Belge " Entre l'enclume et le marteau, — Deux bons voisins &'guignant la peau» Prêts à s'ia faire, — Pour amortir les coups d'torchon J'étais posé comme un tampon Sort bien précaire ! De cette haine cuite au four, Y n'pouvait sortir de l'amour; Mais un' lessive Qui devait blanchir à jamais Petites crasses, gros méfaits — Car tout arrive ! Par la plus cocasse des lois, C'est Bibi qui fournit le bois ; Que c'est nature ! Au lieu de marquer les atouts, Me voilà partageant les coups... Quelle aventure ! J'aurais fort bien pu me garer, Les laisser s'entre-dévorer ; Mais, j'suis pas lâche. Plus d'un, prenant un air contrit. Ne pense plus qu'à son profit Quand ça se gâche... Sans m'arrêter un seul instant A ce côté peu ragoûtant De la bagarre, Transformé soudain en héros, J'me mets à taper su' l'plus gros, Sans crier gare î Lui, qui devait tout avaler, Tout déconfit, doit reculer... Mince de douche ! Humble « petit Belge » d'hier. Tu peux te redresser tout fier . Quelle escarmouche ! Car l'univers émerveillé, Dit que j'ai très bien travaillé I J'y perds mes aises. Je les retrouverai vainqueur, j En attendant, j'ai gagné 1 cœ. Des p'tites Françaises. ! Allons ' le malheur a du boa î' Q fallait la voix du canon Pour mon baptême .. J y gagne le plus chic des rois j L'univers bâille à mes exploits.., J'm'épate moi-même ' M/P.thr

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Cet article est une édition du titre Le courrier de l'armée appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Anvers du 1914 au 1940.

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