Le courrier de l'armée

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s.n. 1916, 25 Novembre. Le courrier de l'armée. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/901zc7s984/
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«gras .m—m i J iir^ M paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. Les Dspariations des Belgts en Misetsp Les Protestations de la Belgique Des dépêches annoncent que le Roi Albert a adressé au Pape, au Roi d'Espagne et au Président de la République des Etats-Unis, des lettres autographes pour signaler les déportations dont des milliers de Belges sont victimes. * * Voici !e texte du télégramme qui a été envoyé par M, le Ministre des Affaires étrangères aux ministres de Belgique auprès du Saint-Siège et auprès du roi d'iispagne, au sujet des déportations de Belges en Allemagne. La situation devient de jour en jour plus affreuse. Les rafles de Belges validas s'étendent maintenant à tout le pays. Si on ne les fait pas encore travailler en Allemagne dans les usinas de guerre, on en envoie dans la France occupée construire des réseaux de tranchées et un chemin de fer stratégique : Lille-Aulnoye-Givet. Les Allemands se vantent de déporter bientôt 350,000 hommes. Les réquisitions de matériel se poursuivent dans nos usines, avec le dessein avoué d'empêcher après la paix une reprise du travail, de supprimer un concurrent et de ruiner le pays. Les machines qui peuvent servir sont emportées, les autres vendues au poids du fer. Le gouverneur général prétend, dans des déclarations faites au reporter du New-York Times, que ces déportations en masse s s'effectuent sans incidents ; que des Belges même sont partis joyeusement. En réalité, ils subissent à la fois le supplice des tortures morales et celui des souffrances physiques, tout l'opprobe de l'esclavage. Le gouvernement allemand essaye de s'excuser par la nécessité de combattre le chômage, alors qu'il l'a lui-même organisé, en défendant aux communes d'employer les chômeurs sans son autorisation, en empêchant, comme dans &e Luxembourg, de les utiliser à des travaux publics, en interdisant la mise en exploitation des charbonnages du Lim-bourg.La Belgique est livrée aux violenées de l'autorité militaire. L'autorité civile approuve et laisse faire. Insistez vivement pour que ie Gouvernement auprès duquel vous êtes accrédité invite le Gouvernement allemand à réfléchir aux conséquences des crimes de lèse-humanité qui se commettent en son nom. L'Allemagne, avant d'être forcée à abandonner notre pays, veut le laisser à l'état de cadavre ; mais en s'acharnant ainsi à le torturer, elle se met au ban des nations et, au lieu d'imposer la paix à ses adversaires par la terreur, elle ne fait que soulever contre elle le monde civilisé. Beyens. La Protestation de Mgr Mercier Nous avons annoncé que Mgr Mercier avait, au nom de l'épiscopat belge, protesté contre le nouveau crime du g'ouverneur von fîissing. consistant à envoyer nos compatriotes en j-vllemagne. Cette protestation, dont voici un résumé, porte le titre significatif : Un Cri d'alarme des Évêques belges à l'opinion publique. Maiines, 7 novembre 1918. Chaque jour les autorités militaires déportent de Belgique en Allemagne des milliers de citoyens inoiSensifs pour les y vouer à des travaux forcés. Dès le 19 octobre, nous envoyâmes au Gouverneur Général une protestation, dont une'copie fut remise aux représentants du Saint-Siège, de l'Espagne, des Etats-Unis, de la Hollande à Bruxelles, mais le Gouverneur Générai nous répondit par une fin de non recevoir. A la date de notre protestation, les ordonnances du Pouvoir occupant ne menaçaient que les chômeurs ; aujourd'hui, tous les hommes valides sont emmenés pêle-mêle, parqués dans des fourgons et déportés l'on ne sait où, comme un troupeau d'esclaves.L'ennemi procède par régions. Il nous était revenu vaguement que des arrestations avaient été fai- ; tes dans les Etapes, à Tournai, à Gand, à Alost, mais nous ignorions dans quelles conditions.Entre le 24 octobre e! le 2 novembre, il opéra dans la région de MoiiS, Uukvmn, Saint-Ghislain, Jemap- pes, par rafales de huit cents à douze cents hommes par jour. Demain et les jours suivants, c'est sur l'arrondissement de Nivelles qu'il va s'abattre. Sous prétexte de travaux publics à exécuter sur le sol belge, le Pouvoir occupant avait essayé de se faire délivrer par les communes les listes des ouvriers sans travail. Fièrement, la plupart des communes les refusèrent. Trois arrêtés du Gouvernement Général devaient préparer le coup qui nous frappe aujourd'hui. Le lo août 1915. un premier arrêté impose le travail forcé aux chômeurs, mais déclare qu'il ne s'agira que de travaux à exécuter en Belgique. Un second arrêté, en date du 2 mai 1916, réserve aux autorités allemandes le droit de fournir du travail aux chômeurs. Un troisième arrêté, daté du lo mai 1916, « autorise les gouverneurs, les commandants militaires et les chefs d'arrondissement, à ordonner que les chômeurs soient conduits de force aux endroits où ils doivent travailler ». C'était déjà les travaux forcés, mais en Belgique. Aujourd'hui il ne s'agit plus de travaux forcés en Belgique, mais en Allemagne, au profit des Allemands. Pour donner à ses mesures violentes des dehors de plausibilité, le Pouvoir occupant alléguait dans dans la Presse allemande, tant d'Allemagne que de Belgique, surtout ces deux prétextes : Les chômeurs sont un danger pour l'ordre public, une charge pour la bienfaisance officielle. La vérité toute nue est que chaque ouvrier déporté prendra la place d'un ouvrier allemand, dont on fera un soldat. De sorte que la situation que nous dénonçons au monde civilisé se réduit à ces termes : Quatre cent mille ouvriers se trouvent malgré eux, et en grande partie à cause du régime d'occupation, réduits au chômage. Des équipes de soldats pénètrent de force dans les foyers paisibles, arrachent les jeunes gens à leurs parents, le mari à sa femme, le père à ses enfants: gardent, à la baïonnette, les issues par lesquelles veulent se précipiter les épouses et les mères pour dire aux partants un dernier adieu; rangent les captifs par groupe de quarante ou de cinquante, les hissent de force dans des fourgons; la locomotive est sous pression ; dès que le train est fourni, un officier supérieur donne le signal du départ. Cependant, deux hautes autorités de l'Empire allemand nous avaient formellement garanti la liberté de nos compatriotes. Au lendemain de la capitulation d'Anvers, la population affolée se demandait ce qu'il adviendrait des Belges en âge de porter les armes ou qui arriveraient à cet âge avant la fin de l'occupation. Le baron von Huene, Gouverneur militaire d'Anvers, m'autorisa à rassurer en son nom les parents angoissés. Néanmoins, comme le bruit circulait à Anvers, qu'à Liège, àNamur, àCharleroi,des jeunes gens avaient été saisis et emmenés deforceen Allemagne, je priai le Gouverneur von Huene de vouloir me confirmer par écrit les garanties verbales qu'il m'avait données. Il me répondit que les bruits relatifs aux déportations étaient sans fondement, et me remit, sans hésiter, cette déclaration écrite qui fut lue, le dimanche 18 octobre 1914, dans toutes ies églises paroissiales de la province d'Anvers : « Les jeunes gens n'ont point à craindre d'être emmenés en Allemagne, soit pour y être enrôlés dans l'armée, soit pour y être employés à des travaux forcés. » Dès l'arrivée du Baron von der Goltz, en qualité de Gouverneur général, à Bruxelles, j'allai lui demander de vouloir ratifier pour la généralité du pays, sans limite de temps, les garanties accordées par le Gouverneur von Huene pour la province d'Anvers. Le Gouverneur général retint en ses mains ma ' requête, afin de l'examiner à loisir. Le lendemain, il voulut bien venir en personne à Maiines m'ap-porter son approbation et me confirma, en présence de deux aides-de-camp et de mon secrétaire particulier, la promesse que la liberté des citoyens belges serait respectée. Pour la Croix-Rouge — Reçu 2 fr. du major E. P. : Pour insertion d'un avis au Courrier. — Reçu 0 fr. 50 de M. Max Martin, B. 171 : Pour insertion à la P. C. — Reçu 0 fr 50 de M. André Albert, B. 49, pour inssi tiflâ à la P. Q, Dans ma lettre du 16 octobre dernier au Baron von Bissing, après lui avoir rappelé l'engagement pris par son prédécesseur, je concluais : « Votre Excel lence appréciera combien me serait pénible le poids de la responsabilité que j'aurais à porter vis-à-vis des familles, si la confiance qu'elles vous ont accordée par mon entremise et sur mes instances était lamentablement déçue. » Le Gouverneur Générai me répondit : « L'emploi des chômeurs belges en Allemagne, inauguré seu-lement après deux années de guerre, diffère essentiellement de la mise en captivité des hommes aptes au fiervice militaire. La mesure n'est pas non plus en rapport avec la conduite de la guerre proprement dite, mais est motivée par des causes sociales et économiques. » Comme si la parole d'un honnête homme était résiliable an bout d'une ou deux années, comme un bail d'officier ! ■ Nous, pasteurs de ces ouailles que la force brutale nous arrache, nous nous tournons vers les âmes, croyantes ou non croyantes, qui dans les pays alliésl dans les pays neutres, même dans les pays ennemis, ont le respect de la dignité humaine. Lorsque le Cardinal Lavigerie entreprit sa campagne anti-esclavagiste, le Pape Léon XIII, bénissant sa mission, lui dit : « L'opinion est, plus que jamais, la reine du monde ; c'est sur elle qu'il faut agir. Vous ne vaincrez que par l'opinion. » Daigne la divine Providence inspirer à quiconque a une autorité, une parole, une plume, de se rallier autour de notre humble drapeau Belge, pour l'abolition de l'esclavage européen ! Puisse la conscience humaine triompher de tous les sophismes, et demeurer obstinément fidèle à la grande parole de saint Ambroise : « L'honneur au-dessus de tout ! Nihil praejerendum honestati l » Les Protestations de l'Espagne L'ambassadeur d'Espagne à Berlin, M. Polo de Bernabe, a remis au gouvernement allemand une énergique protestation contre les déportations. En qualité de représentant des intérêts belges, l'ambassadeur d'Espagne a demandé en même temps au gouvernement allemand de renoncer à cette mesure et de relâcher ceux qui en ont été les victimes. La note ajoute qu'en attendant les résultats de cette démarche, le gouvernement espagnol charge son ambassadeur à Berlin d'obtenir des atténuations à la mesure adoptée par le gouvernement, en vue d'adoucir le sort des déportés et de leurs familles.A la Chambre des Communes En réponse à une question du député Will Thorne, lord Bobert Cecil, après avoir reconnu l'authenticité des faits qui se passent en Belgique, a déclaré : « Lorsque des atrocités de ce genre sont perpétrées conformément à une politique nettement déclarée par le gouvernement allemand, de simples paroles seraient vaines de la part du gouvernement britannique. Nous soutiendrons de toutes les manières le gouvernement belge. Nous répondrons à tous les appels qu'il pourra nous adresser : nous unirons notre voix à tous les appels que ce gouvernement fera au jugement du monde civilisé. L'action que nous comptons prendre, la seule action qui puisse aboutir à une solution définitive de cette question, c'est de poursuivre la guerre avec toutes nos forces et de faire un point cardinal de la reprise du territoire belge et de la réparation aux citoyens belges opprimés. » A la Chambre Hollandaise On annonce que M. Duis, membre de la Chambre des Etats-Généraux, a demandé à interpeller le gouvernement hollandais au sujet de la déportation des Belges en Allemagne. Cette interpellation, écrit le XXe Siècle, serait provoquée par l'attitude du consul général hollandais à Anvers et du bourgmestre de Botterdam, qui, en octobre 1914, exhortèrent les Belges réfugiés en Hollande à retourner chez eux. Le gouvernement allemand avait donné à ce sujet des garanties à la Hollande et déclarait vouloir se conformer aux conventions de La Haye. C'est en se fondant sur ces déclarations que le gouvernement hnil'tn i is-urait envoyé une protestation éner^Kjuo à B&U.U, 25 Novembre 1910 Numéro 34.8

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Cet article est une édition du titre Le courrier de l'armée appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Anvers du 1914 au 1940.

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