Le courrier de l'armée

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s.n. 1918, 28 Mai. Le courrier de l'armée. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/r49g44jh4n/
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LE . COURIER DE L'ARMÉE paraissant le Mardi et le Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron on batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. La Bataille de l'Yser â propos d'ua beau livre On ne dira jamais assez par quels prodiges d'héroïsme et au prix de quels sacrifices l'armée belge, épuisée par deux mois et demi de combats incessants, réussit à briser sur l'Yser, en octobre 1914, la furieuse ruée allemande vers Dunkerque et Calais. Sa résistance forcenée et presque inespérée, a sauvé les armées alliées d'occident d'un des plus graves périls qu'elles aient jamais courus. La victoire merveilleuse de nos soldats fut alors accueillie en Angleterre, en France, dans le monde entier, par un débordement d'enthousiasme qui rappelait celui des glorieuses journées de Liège. Mais la guerre continua ; d'autres batailles épiques et farouches absorbèrent l'attention des peuples dont le sort était en jeu. Si l'on ne perdit point le souvenir des luttes , mémorables livrées sur l'Yser immortel, on en •vint petit à petit à méconnaître l'importance capitale du rôle si décisif joué par l'armée beige en ces heures tragiques. Un livre célèbre acheva de donner à la bataille de l'Yser une allure de légende : le Dixmude, de M. Le Goffic, qui. s'occupant à peu près exclusivement de la part héroïque prise par les fusiliers-marins français dans l'opiniâtre défense de la petite ville flamande, eut pour effet inattendu de répandre dans le public ignorant de la réalité, l'idée que la bataille de l'Yser fut avant tout une victoire des « demoiselles au pompon rouge » et de la division Grossetti. Plusieurs écrivains belges tentèrent de réagir contre une conception aussi erronée qui. en s'ac-; créditant, devait, non devant l'histoire impartiale, mais devant l'opinion courante mai informée, dépouiller nos valeureux et stoïques soldats d'une 'trop large part de la plus pure gloire qu'une armée ait jamais conquise. Leurs efforts ne furent pas vains, mais il serait téméraire de croire qu'ils réussirent à faire pénétrer dans tous les esprits la vérité complète. On ne savait pas encore jusqu'ici tout ce que nos troupes en guenilles, harassées, à bout de forces, mais transportées d'héroïsme, enfiévrées de dévouement, ont accompli et souffert pour élever sur l'Yser une barrière infranchissable.On le sait aujourd'hui grâce, au livre émouvant, magnifique et sincère que vient de publier Mlle , Marguerite Baulu (1). De toutes les œuvres écrites i depuis la guerre, il en est peu qui soient com-j-pafables à celle-ci, non seulement par sa valeur \littéraire, mais par le souci d'exactitude qui a gui-,dé l'auteur, aussi bien dans le plan d'ensemble de sou ouvrage que dans les moindres détails qui *nons révèlent, pris sur le vif et pour ainsi dire heure par heure, toutes les péripéties inouïes et tous les aspects angoissants ou sublimes de l'épique bataille. Mlle Marguerite Baulu est une romancière chassée de son pays par l'invasion, écrit M. Lucien Descaves dans le Journal. « Elle aussi veut le servir'dans la tourmente. Et comment le mieux servir qu'en retraçant pour la postérité la mémorable bataille de l'Yser, où ses compatriotes se couvrirent de gloire. « Donc la romancière s'est muée en historienne, et en historienne travaillant sur le vif. J'entends .par là qu'elle a passé treize mois sur le front belge, au contact de ceux qui en ont, été, dit Emile Vandervelde dans sa préface. Elle a interrogé la plupart des survivants de ce drame épique, elle a recueilli, chaude encore, leur déposition, elle l'a fidèlement, pieusement, minutieusement transcrite ; et cet ouvrage de femme, au petit point, est quelque chose d'imprévu et de beau. « Mlle Marguerite Baulu m'a quelquefois fait songer à son compatriote Camille Lemonnier qui, lui aussi, parcourant le champ de bataille de Se-dan encore grimaçant de cadavres, en rapporta un souvenir saisissant ; Les Charniers. » Partout, d'ailleurs, le livre de notre compatriote a rencontré un accueil enthousiaste. Voici ce [l) La Bataille de l'Yser, préfacée par M. le ministre Vandervelde, avec 2 cartes ét s plans. (Librairie académique Perrin et C\ 3o, quai des Urands-Augustins, Paris — l vol. à 3 îr. 50. — En vente chez Filli^rt, sentier dss a* ï cres, UPaaae.) ftii Front belge (Communiqué hebdomadaire du 18 au 24 mai 1918) Pendant la semaine écoulée les actions habituelles d'artillerie se sont déroulées sur tout le jront, particulièrement dans les régions de Nieuport, Merckem et Boesinghe. Nous avons exécuté de nombreux tirs d interdiction sur les communications de l'adversaire. Des pièces à longue portée ont bombardé plusieurs de nos gares et cantonnements qui ont aussi été l'objectif de bombardements de nuit par avions, notamment Furnes, La tanne, For-them, Loo, Oostvleteren. Des luttes de bombes ont en lieu vers Dixmude; des luttes de grenades vers Aschlioop. Diverses rencontres de patrouilles sont à signaler dans les régions de Nieuport, de Ramsca~ pelle et de Boesinghe. En dehors des diverses missions habituelles d'observation et de photographie, notre aviation de chasse a enregistré de nouveaux succès.L'adjudant Demeulemeester a abattu son ioe avion et le lieutenant Olieslagers son 6e. Vadjudant Coppens a incendié son 4* ballon captif allemand. qu'en dit M. Gamiile Mauclair, dans la Semaine littéraire de Genève : « Le livre de Mme Marguerite Baulu présente ce singulier mérite d'allier la description enfiévrée, évocatrice de toute la vivante horreur du carnage, à la clarté d'un rapport documentaire aussi complet que si des officiers belles et français s'étaient associés pour l'élaborer. Nous avons là un récit ne wrielnr. Je crois n'avoir rien lu de plus émouvant depuis le début de la littérature de guerre. Le talent éclate ici à chaque page, un talent qui sait tout montrer, qui illumine, qui vibre, qui souffre, qui se bat, qui résiste désespérémenf avec ses héros. « Il faut voir comment l'écrivain raconte l'effondrement de Dixmude en un énorme brasier, le tir de la flotte anglaise dans les ténèbres, la charge des tirailleurs'algériens, le sacrifice stoiquedes Belges devant Ramscapelie, l'inondation finale qui fit reculer les masses ennemies, vingt autres épisodes. C'est de la plus grande beauté, cela ne peut se lire sans fièvre ni larmes. « On apprend là toute l'étendue du courage des marins français, et aussi toute la noblesse du rôle joué par les brigades belges échappées d'Anvers, refoulées de Gand, et cramponnées avec une obstination implacable aux derniers lambeaux de leur patrie. Par ce livre on saura, sans omission ni erreur, les noms et les actes de ces hommes dont la valeur est longtemps restée obscure. « En même temps,le pian de cette bataille morcelée se déroule tout entier sous nos yeux. Aucun 1 récit de guerre n'a dépassé celui-là en horreur, pas ! même le Feu. Mais, contrairement à ce dernier, ou sent partout dans le livre de Mme Baulu, vivre et planer l'idée qui transfigure le carnage et rend consciente l'immolation ; et c'est pourquoi il laisse malgré tout une impression réconfortante. «Que de mots admirables n'y sont-ils pas cités, mots de chefs ou de pauvres soldats, recueillis tels quels en un ouvrage qui ne sent jamais la littérature et est pourtant une merveille d'art littéraire — et quelles âmes se révèlent dans ces mots-là ! Je souhaite de tout cœur que vous lisiez ce volume; il restera, il comptera au premier rang, il fait très grand honneur au témoin intrépide et lucide qui l'a signé. » Que pourrions-nous ajouter à ces éloges cueillis parmi bien d'autres et qui, décernés par des étrangers, ne peuvent avoir à nos yeux qu'une valeur plus grande. Que dire, sinon que. patriote fervente, Mile Marguerite Baulu, en écrivant son remarquable livre, a rendu à notre armée, à nos chefs, à nos soldats intrépides, un service inestimable et fait apparaître incontestable désormais l'éblouis-» santé part de gloire qui ieur revient. Oui, nous devons lire et faire lire cette Bataille de l'Yser. Aidons à la répandre dans tous les milieux, partout où l'on ignore encore ce qu'elle fut réellement, ce que nos troupes y ont enduré, déployé d'héroïsme presque surhumain et consenti aes sacrifices tels, que l'histoire n'en connaît point de plus grandioses et de plus émouvants. Commandant Wlllï Breton. Le Patriotisme belge contre i Activisme pro-uHemahd La Protestation de la Ligue anti-germanique de Belgique Le comité directeur de la Ligne anti-germaniqae de Belgique avait t'ait parvenir au Roi Albert fadrçsse suivante ; Le 28 mars 1918. Sire, Le Comité-Directeur de la Ligue anti-germà-nit^ue de la Belgique (composée de Flamands et Wallons), dans <?on assemblée du jeudi 28 mars, ayant pris connaissance des manœuvres sécessionnistes du soi-disant « Conseil des Flandres », prend la respectueuse liberté de porter à la connaissance de Votre Majesté, que lès membres de l'Association sont unanimes à blâmer la trahison* commise par quelques personnes sans importance, et à déclarer qu'ils n'accepteront aucune modification apportée par l'envahisseur. Ils ont confiance dans leur gouvernement légal, résidant provisoirement au Havre, et portent hommage a S. M. le Roi et à Son armée héroïque. Ils remercient Sa Majesté pour toute mesure énergique, prise ou à prendre à l'avenir, à l'égard de ces ennemis de notre monarchie, de notre <y>nsti» tution et de notre liberté. D prie Votre Majesté.., Le Comité-Directeur : P. G. : Le Président, G. Bbasm. Le P»oi a fait répondre dans ces termes : Cabinet du p,oi Grand Quartier Général de l'Armée Belge. Le s o avril zgiS. Monsieur G. Brandi, Président de la Ligue Anti-Germanique de la Belgique. Monsieur le Président, Le Roi a été très touché par la lettre par laquelle vous lui avez exprimé les sentiments d'union patriotique de l'Association placée sons votre présidence. Sa Majesté me charge de vous en remercier «t de vous prier de remercier en Son nom les membres de votre Cercle dont vous vous êtes fait l'interprète. Veuillez recevoir, fMonsieur le Président, l'àfi-surance de ma considération distinguée. Le Chef du Cabinet du Rï>i Comte Fr. de Jehat. *** La protestation du « Boerenbond » Le Conseil supérieur du Boerenbond belge, dan# sa séance du 27 février 1918 ; Beprésentant une association de plus de 56,000 cultivateurs du pays flamand (1) ; Décidant à l'unanimité: Emet une protestation énergique contre la soi-disant proclamation de l'autonomie de la Flandre par un petit groupe d'hommes, qui n'ont pas.reça le moindre mandat à cet effet, et dont les agissements ont été désapprouvés et reniés d'une manière décisive par la très grande majorité de la popu-* lation flamande ; Exprime sa ferme conviction qûe le peuple flamand a, sous tous les rapports, un très grand intérêt à une solution loyale et complète dè la question flamande, surtout en matière d'enseignement à tous les degrés, d'administration, de justicfe et d'armée, mais que cètte solution ne doit se réaliser que par des moyens constitutionnels ; Atteste son attachement sincère et inébranlable à nos institutions nationales et à notre Roi et exprime l'espoir qu'il plaise à Dieu de faire qu'à l'issue de cette guerre la Belgique subsiste en son entier comme Etat indépendant et autonome ; Charge son secrétaire général de transmettre cet ordre du jour à S. Esc. le comte von Hertling. chancelier de l'Empire allemand. (1) Le « Boerenbond », îédération catholique d'assocla, tions agricoles flamandes, groupait au 31 décembre 1SU» tiui associatioas locales avec 56,24* tue adirés. . 28 Mai 1918 Numéro 578

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Cet article est une édition du titre Le courrier de l'armée appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Anvers du 1914 au 1940.

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