Le courrier de l'armée

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s.n. 1917, 27 Novembre. Le courrier de l'armée. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/0k26970f13/
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LE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie, reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. / te qae l'Armée belge a fait depuis trois ans Interview du Général De Ceuuinck Ministre de la Guerre II. — A l'Airière. Une erreur singulière, dans laquelle versent Ibien des gens, consiste à croire que L'armée belge a été réorganisée et rééquipée à peu près exclusivement par les soins des alliés. Rien n'est moins exact. Certes, la Belgique exilée, victime de la plus odieuse agression, privée de toutes les ressources de son territoire envahi, a trouvé chez ses [glorieux alliés l'aide la plus puissante et la plus généreuse. C'est en terre française ou anglaise que tous ses services de l'arrière ont reçu l'hospitalité la plus large. Immédiatement après la bataille de l'Yser. c'est la France surtout qui a fourni à l'armée belge, privée encore-de toute organisation quelconque, les moyens de remédier tant bien que mal au lamentable dénuement dont elle Souffrait. Pourtant, à peine arrivés en terre d'exil, les services de l'armée se mirent aussitôt à l'œuvre en vue de se reconstituer et de produire pareux-mê-mes tout ce que les circonstances devaient leur .permettre de réaliser. Cette œuvre de reconstitution fut nécessairement progressive. Elle a embrassé tous les domaines. Nous nous bornerons ici À caractériser brièvement les principaux résultats obtenus en ce qui regarde les fabrications de guerre, l'intendance, la formation et l'instruction des cadres et de la troupe. Ainsi qu'on le verra, l'armée belge a réalisé un véritable tour de force eh produisant et créant par ses propres moyens la majeure partie de ce qui lui est indispensable pour vivre et pour combattre. Il ne faudrait pas croire Sue le reste lui fut remis en quelque sorte à titre e don gracieux ; en réalité, le complément de ressources nécessaires à l'armée belge a été, suivant les cas, acheté chez les alliés ou cédé par eux en vertu de conventions passées entre les parties intéressées. Un mot d'abord des usines de guerre. Construites en France et en Angleterre, se perfectionnant et développant sans cesse leur rendement, ces usines • comprennent aujourd'hui des ateliers de construction du charroi automobile, des ateliers de construction du matériel d'artillerie; des ateliers de fabrication de projectiles ; des ateliers de fabrication d'explosifs et de chargement des munitions ; des ateliers de construction du charroi hippomobile; des ateliers de précision ; des ateliers de fonderie, de sellerie et de maréchalerie ; des ateliers de construction des bâtiments et du service d'énergie électrique : des ateliers de réparation du matériel : une manufacture d'armes. Ils occupent ensemble plus de 12,000 ouvriers, sans compter ceux qui, au nombre de 3.600 environ, travaillent dans une usine belge pour compte jdu gouvernement britannique. Sur le Front belge (Communiqué hebdomadaire du 17 au 23 novembre) L'activité de Vartillerie s'est ralentie de part et d'autre au cours de la semaine. Elle a gardé néanmoins à certains jours une intensité plus vive dans les régions de Dixmude et de Merckem, où les tirs de harcèlement, principalement par obus à gaz, Jurent nombreux. Dans la matinée du 22, nos barrages d'artillerie et de mitrailleuses ont mis en échec une forte reconnaissance allemande dirigée contre l'un des postes avancés de la région de Merckem. Adinkerque a été bombardé par avions et par pièces à longue portée. Bien que le temps ait fortement contrarié les opérations aériennes, notre aviation a effectué de nombreux vols dans les lignes ennemies. Au cours des combats qui ont été livrés, deux avions ennemis ont été contraints d'atterrir désemparés dans leurs lignes* Dans la seule région du Havre, la surface bâtie des ateliers dépasse 22 hectares, la puissance électrique installée 3.500 chevaux, le nombre des moteurs en service 325. L'armée belge fabrique elle-même tous ses canons de campagne, ses canons longs de moyen calibre ; approprie, complète, transforme le matériel de prise allemande que les Alliés lui cèdent ; répare toutes les pièces et toutes les armes en service. Elle fabrique toutes ses munitions en dehors de certains obus de gros calibre ; elle charge elle-même, en explosifs fabriqués par ses soins, tous ses projectiles indistinctement. Ses ateliers livrent à l'armée belge tout son charroi automobile et hippomobile, ses harnachements, ses objets de sellerie, ses fers à cheval, ses instruments de précision pour le tir de l'artillerie et les services techniques, etc. Pour nous en tenir aux projectiles, disons que c'est par milliers qu'ils sortent journellement des ateliers, de façon que la production dépasse la consommation ; que depuis leur création au Havre, jusque vers le milieu de l'année 1917, les ateliers ont préparé et utilisé plus de quatre millions de Icilog. d'explosifs. Comme élément de comparaison, signalons qu'ils assurent chaque jour la fabrication complète de 4 1/2 à 5 fois plus de projectiles d'artillerie que les établissements existants en Belgique avant la guerre n'eussent été capables d'en usiner ; de même, le nombre de projectiles montés et chargés journellement est au moins six fois supérieur au rendement maximum susceptible d'être atteint par les ateliers du temps de paix. Le travail s'exécute, au surplus, dans des conditions économiques telles, que la différence entre le prix de revient dans ses usines et dans l'industrie privée, a permis au gouvernement d'amortir les coûteuses immobilisations nécessitées par la création de ces usines. En ce qui concerne l'intendance, on s'imagine sans peine l'étendue de la difficulté du problème qui se posait. Après la bataille de l'Yser. les stocks sauvés d'Anvers étaient épuisés. Il fallait créer de toutes pièces de nouveaux magasins, les organiser et les pourvoir de marchandises, non seulement pour assurer les besoins courants, mais pour constituer des réserves garantissant le fonctionnement régulier des ravitaillements en vivres, denrées fourragères, objets d'habillement, d'équipement et de couchage. L'approvisionnement des magasins s'est effectué au moyen d'achats et de marchés conclus directement par l'intendance ou à l'intervention de ses missions à l'étranger, ainsi que par les conventions passées pour la cession, à titre remboursable.,, de denrées et de marchandises livrées par l'Angleterre et la France. Quelques chiffres donneront une idée précise du labeur mené à bien. A la lin de la troisième ennée de guerre, les magasins créés prir l'intendance belge avaient une superScio globale de 36,500 mètres carrés. La valeur des rnarchandises entreposées atteignait 86 millions francs. A la même date, l'intendance avait dis'^ ibué à l'armée en fait de vivres et de fourrages ; 61.2 millions kgs de pain ; 52.2 millions kgs de, viande fraîche ou conservée et de graisses annuitaires ; 6.2 millions kgs de eafé et chicorée ; 20 raillions kgs de vivres et condiments divers, tels a;ue fromages, rations en boîtes, sucre, pâtes alimfjrùaires, sei, poivre, biscuits, etc. ; 323 millions kgs de fourrages (avoine, foin, paille et son). Parmi les objet», d'habillement et d'équipement délivrés au Vs août 1917, mentionnons au hasard : 1.5 millions paires de bottines et 275,000 souliers de repe/j ; 2.1 millions de caleçons ; 2.65 millions de cVjmîses ; 2 millions de pantalons et culottes ; millions de vareuses et vestons ; 4.6 millions de, paires de chaussettes; 3.25 millions de mètres, 'je drap khaki et 8 millions de mètres de cotons 4?;vers ; 425,000 couvertures. NoUi/is qu'en dehors de ces fournitures remises l'Etat à titre de prestation, l'intendance a eneo're livré aux magasins du front des quantités invraisemblables de marchandises et d'articles les pl'us divers, que les officiers et la troupe peuvent ^ acquérir contre paiement. On peut juger par ces chiffres du tour de force Ju'il a fallu réaliser pour que l'armée fût pourvue U nécessaire. (A suivrtj Mort Héroïque ~ de l'Aviateur Robert Oiselet* (D'an témoin oculaire.) Proût belge, 24 novembre, A cette époque de l'année, le mauvais temps contrarie beaucoup l'activité de l'aviation. Cependant, dès qu'une éclaircie se produit, nos aviateurs prennent leur vol. Mardi, nous avons perdu Robert Ciselet, jeune pilote émérite, au caractère très allant, toujours en chasse, et qui n'aurait pas tardé à faire parler de lui. Il était parti en patrouille, ainsi que quelques-uns de ses camarades, malgré des circonstances atmosphériques très défavorables. Une bande da nuages s'étalait à 300 ou 400 mètres du sol ; un» deuxième à 1,200 mètres ; une troisième encore, tin peu plus haut. A l'altitude de 1,000 mètres environ, Ciselet rencontre un Allemand et ne voulut pas battra en retraite sans avoir essayé de l'abattre. Il prit de la hauteur e% se perdit dans la seconde bande de nuages. Mais trois appareils ennemis l'avaient suivi ; il en rtencontra vraisemblablement trois ou quatre autres encore au-dessus de ces nuages, car douze avions allemands, au moins, rôdaient dans ces parages. Attaqué par des forces six ou sept fois supérieures, Ciselet fut abattu à coups de mitrailleuses ; ïl fut atteint de deux balles dans la tête et d'une troisième en plein cœur. Son appareil piqua brusquement de la seconde bande de nuages dans la première. Un de nosli patrouilleurs, volant trop loin de là pour pou* voir intervenir, vit l'avion descendre. Il eut un morirent l'espoir que cette chute n'était qu'une feiiA'ie destinée à amener l'appareil dans la couche de nuages la plus proche du sol. Hélas 1 notre ha.rdi pilote avait été touché à mort, comme le c/onstatèrent nos guetteurs, quand ils se précipitèrent vers l'avion qui était tombé dans nos lignes près de Gaeskerke. Les funérailles du jeune héros ont eu lieu vendredi matin, au cimetière d'Adinkerke, au milieu d'une assistance nombreuse et receuillie. Le colonel Berger, au nom du Roi, a épinglé sur le drapeau tricolore qui recouvrait le cercueil, la Croix de Chevalier de l'Ordre de Léopold et la Croix de guerre, « en témoignage de gratitude de la patrie reconnaissante ». Le lieutenant-colonel Yan Crombrugge et le capitaine Donck, chef de l'escadrille à laquelle appartenait le défunt, ont rendu hommage au héros mort à l'ennemi, dans un combat inégal, digne des plus beaux faits d'armes. Le deuil était conduit par les trois frères de Robert Ciselet, dont deux appartiennent à l'avia- , tion et où le troisième va entrer bientôt. La tombe disparaissait sous les fleurs. Quand la cérémonie fut terminée, les camarades du mort regagnèrent leurs escadrilles et remontèrent dans leurs appareils, ardents à le venger, ——————. ———————gSB» La Guerre en "Terre Sainte" Voici que les Anglais ont pris Ascalon. Il y a à peu près sept cent vingt-six ans, jour pour jour, que Richard Cœur de Lion prenait possession de tout ce pays. Après la bataille de Tibériade, en 1187, Jérusalem, qui depuis '1099 était au pouvoir des Chrétiens, fut reprise par les infidèles. Ils l'ont toujours conservée depuis. Cette nouvelle plongea l'Europe dans la consternation. Une croisade fut décidée à laquelle prirent part Philippe-Auguste, Richard Cœur de Lion et l'empereur germanique Frédéric Bar-berousse. Après la mort de ce dernier, les rois de France et d'Angleterre prirent Saint-Jean-d'Acre, le 12 juillet 1196. Philippe-Auguste étant reparti pour la France, le roi Richard confia la garde de la ville à un chevalier normand, Bertrand de Verdun, et se mit en route pour Jérusalem. L'armée suivait le littoral, escortée par la flotte qui se tenait en vue des côtes, portant les approvisionnements et les machines de guerre. "27 Noveiiifere 191T ^umérô 505

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Cet article est une édition du titre Le courrier de l'armée appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Anvers du 1914 au 1940.

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