Le courrier de l'Escaut: journal politique, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 04 Septembre. Le courrier de l'Escaut: journal politique, commercial et littéraire. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/0000000s0b/
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Vendredi 4 Septembre 1914. Bureau du Journal: Rue du Curé Notre-Dame, 18, TOURNAI 4^ - A. B. G. - :js 85°" Année NM97 COURRIER DE L'ESCAUT — CENTIMES O LE NUMERO ftDftMNCMCIITe • 10 Par an » ® m0's fr. 5.80 ; 3 mois 3fr. WBUnntmtn I d . On s'abonnu a tous les BuaiiAux de Postb Abonnements et Annonces sont payables par anticipation. JOURNAL QUOTIDIEN ANNnNPPQ • Ia petIte llgne : 25 centimes ; Avis de i à 6 lignes : H 11 llUli OL.O • 1 fr. ; Avis avec adresse bureau du journal : fr. 1.25 ; Avis mortuaire : 3 fr. ; Réclames fin du journal, la ligne : 50 cent. ; Avis corps du journal, la ligne : 1 à 3 fr. Z n -û 5 CENTIMES ï LE NUMERO ,l TOURNAI, le 3 Septembre 1014 A NOS ABONNÉS L'occupation allemande de la ville de Tournai, le lundi 24 août, nous obligea à cesser de paraître. Notre numéro spécial du dimanche 23 août ne put être distribué que dans la ville et les faubourgs. Depuis lors l'Interruption de toutes les communications avec l'extérieur nous empêcha do reprendre notre publication. Aujourd'hui que les communications se rétablissent nous renaissons à la vie. Payements à la semaine et au mois PAR SUITE DE L'ARRÊT DE 10 JOURS 8UBI PAR LE COURRIER DE L'ESCAUT, LES PAVEMENTS DE CETTE SEMAINE SERONT RÉDUITS : A 10 CENTIMES POUR LES ABONNÉS A LA SEMAINE, POUR REPRENDRE A 15 CENTIMES la SEMAINE PROCHAINE. A 45 CENTIMES POUR LES ABONNÉS AU MOIS, DONNANT DROIT AU JOURNAL JUSQU'A FIN SEPTEMBRE. EN CAS DE NOUVELLE INTERRUPTION NOUS TIENDRONS TRÈS EXACTEMENT COMPTE A NOS ABONNÉS DE CE QUI LEUR AURAIT ÉTÉ SERVI, DE FAÇON A LES DÉDOMMAGER PAR LA SUITE. NOUS PRIONS DONC NOS CLIENTS DE PAVER TRÈS RÉGULIÈREMENT LEUR SEMAINE OU LEUR MOIS A NOS COLPORTEURS. Dernière Heure Le Conclave On mande de Rome : Mercredi, la foule se trouvait réunie très nombreuse à la place Saint-Pierre devant la partie du Vatican où se réunit le Conclave. Deux «sfumata», jets de fumée sortant d'une cheminée disposée à cet effet, indiquèrent oue l'on venait do brûler les bulletins de aeux scrutins qui n'avaient pas donné de résultats. On dit que les cardinaux français avaient annoncé qu'au premier tour de scrutin ils voteraient pour S. Em. le Cardinal Mercier par sympathie pour la nation belge. A Tournai A Tournai, un détachement allemand est arrivé ce midi. On croît qu'il ne fera que passer. Statu quo partout Cet après midi, on ne signalait aucun changement dans les positions occupées par les belligérants. L'occupation allemande à lirions Un Gantois, M. Do S., est parvenu à visiter la région de Mons après le départ des Allemands En général, dit-il, la ville de Mons a peu souffert du passage des Allemands. Néanmoins, l'asile des aliénés au faubourg d'Havré, a été détruit par un incendie. Rue Berlaimont, 4 ou 5 maisons ont été incendiées par des Allemands après l'occupation de la ville Des obus ont causé quelques dégâts notamment rue des Telliers et rue Ferrer. Par contre plusieurs localités de la région et notamment Nimy, Quaregnon, Jemappes ont été gravement atteintes. Les Prussiens qui avaient installé au mont Panisel une batterie d'artillerie avaient menacé de bombarder la ville le dimanche ; mais cette menace ne fut pas exécutée. Le siège d'Anvers ? L'« Agence Vaz Dias » annonce, sous réserves, que le siège d'Anvers aurait commencé, que les obusiers allemands seraient déjà installés dans les environs, et que des troupes anglaises seraient venues renforcer (?) la garnison belge. En tout cas, il n'est pas vraisemblable que les Allemands puissent entreprendre ^investissement de la place avec les forces dont ils disposent en Belgique. D'autre part, on sait que l'Allemagne, en fait de troupes fraîches, ne pourrait plus envoyer chez nous et en France que le Landsturn. En tout cas, il n'y avait pas trace hier autour d'Anvers d'un sièçe imminent. Des reconnaissances allemandes continuent autour de Malines. On s'attend de ce côté à un prochain engagement. Que deviennent nos locomotives ? A ceux qui nous demandent ce que sont devenues nos locomotives, disons que la plupart de celles-ci ont été garées en lieu sûr et que quelques-unes des plus grandes, qui faisaient la gloire de notre railway national, font actuellement du service sur la ligne du chemin de fer du Nord. Elles1 transportent de nombreuses troupes vers la frontière franco-belge. A Liège Des nouvelles récentes reçues de Liège nous disent que tout se passe aussi bien que possible dans cette ville. Les habitants manquent d'argent, mais s'entraident admirablement pour les vivres. (Matin). Un succès français Par une ruse de guerre, dit la « Métropole »>, Les Français paraissent avoir attiré à Charleville un grand nombre de troupes ennemies avec canons et tout leur matériel.Les Français firent sauter les trois ponts coupant net toute retraite et laissant tomber une grêle d'obus sur les Allemands. En moins de dix minutes, toute la ville fut rasée en même temps que les troupes ennemies qui l'occupaient. Charleville est une ville française, près de Givet. Victoires russes en Galicie Communiqué de l'état major du généralissime russe du 28 août. — Près de Lust-choff, la 15° division autrichienne fut complètement défaite. Les commandants de la division et de la brigade et le chef de.l'état-major furent tués. 100 officiers, 4,000 soldats et 600 blessés ont été faits prisonniers. Le3 troupes russes prirent en outre 20 canons et le drapeau du 65a régiment autrichien.Le champ de bataille est couvert de nombreux cadavres de l'ennemi. Echec local russo en Prusse Orientale Relativement à une dépêche, publiée par les journaux anglais aujourd'hui, signalant un échec russe dans la Prusse orientale, dans lequel trois généraux russes tombèrent, l'Agence Reuter apprend par un télégramme reçu dans la matinée à Londres, de l'état major russe, que cet échec doit être considéré comme purement local et est dû au renforcement soudain des Allemands par l'arrivée de leurs pièces de siège. Des renforts russes arrivèrent immédiatement.D'autre pnrt, ca , aloru» rusee a détruit en Prusse Orientale les stations de chemin de fer Landsberg, Cessel, et Bis-schoffsteim, ainsi que la voie ferrée sur les lignes Ileilsberg-Zinten et Bartenstcin-Kœnigsberg.200.000 rouilles au premier soldat russe entrant à Berlin La souscription publique ouverte à St-Pétersbourg en faveur des soldats russes qui pénétreront les premiers à Berlin a atteint la somme de 200,000 roubles. 1JHPE La iils pÉÉ Épi le II Iiil En Belgique Depuis notre dernier numéro, la situi tion des belligérants s'est quelque peu modifiée.On se rappelle que l'armée belge, trop peu nombreuse pour arrêter le3 5 à 000.000 Allemands qui l'assaillaient,- se retira sous la protection des forts d'Anvers, prête à reprendre son rôle actif lorsque les cir-constat ces favorables lui donneraient occasion.Les alliés occupaient à ce moment l'.ne ligne allant le long de la frontière dAl-sace-Lcr1 aine, puis coupant le l.uiîin-bourg, par Longwy, Marbehan, Palis vil, Givet. Les alliés suivaient alors la Meuse do Givet a Namur, la Sambre de Na 'iur à Charleroi, le canal de Charleroi à VI un, le canal de Mons à Condé, et une lig-to de Condé à Lille. Le flot allemand se déversa le long de cette ligne, et, selon l'habitude, chercha aussitôt à la tourner à son extrémité, tout en l'attaquant violemment en plusieurs endroits. Sur le front alsacien-lorrain, il y eut peu de changements, alternances d'avance et de recul de part et d'autre. Mais le reste do la ligne fut sérieusement entamé.Les Allemands enlevèrent le fort de Longwy le 27 août, la ville de Namur le 23 août, Charleroi le même jour et Mons le 24 août. Il en résulta un recul général de la ligne de défense des alliés. Ce recul atteignit l'aile gauche 'rinco-anglaise qui livra bataille le 24 août à Cysoing et Marchiennes, battit en retraité aussitôt vers Condé, combattit ensuite le 25 août à Bouchain, le 26 août à Cambrai-Landrecies-Le Cateau, le 29 août à Péron-nes et Bapaume, les 1" et 2 septembre à Compiègne, Noyon, Montdidier. Ce fut donc un progrès constant des Allemands grâce à leur tactique de débordement des lignes alliées, facilitée pat la supériorité écrasante du nombre, grâce aussi aux sacrifices énormes en soldats que les Allemands n'hésitent pas à faire pour forcer la route de Paris. On dit que ces divers combats ont coûté à l'Allemagne un chiffre formidable do vies humaines. Le centre de la ligne alliée n'a pas fléchi aussi fortement que l'aile gauche. La ligne. Namur-Charleroi ne s'est reculée que jusqu'à Avesnes, Rocroy-Mé-zières.Somme toute, les armées en présence forment maintenant un immense demi-cercle qui a son extrémité gauche à Compiègne, et son extrémité droite devant Mulhouse, en Alsace. Il est difficile de prévoir ce que sera la situation de demain. Il importe de se souvenir que Paris, en tout cas. est défendu par une double ligne de forts, et représente par conséquent une puissance défensive considérable, que renforce d'ailleurs une importante garnison. *** La partie située au Nord du Dénier y compris Diest est évacuée par les Allemands. La Carnpine est calme. 11 n'y a plus d'Allemands dans la région de Gheel et de Turnhout. Ninove et Alost ont été momentanément occupés par les Allemands. Ces troupes viennent de se retirer sur Bruxelles. C'est tout ce qu'il y a eu dans les Flandres. Seules quelques patrouilles de uhlansont parcouru les Flandres, allant jusque sous Ostende. Bruxelles est toujours occupé militairement. La vie y est tranquille. Dans le sud du pays l'avance de l'armée allemande vers Paris a dégagé nos provinces de la présence des armées actives. En Russie line offensive russe foudroyante Ou sait que lo projet allemand était d'écraser la France en trois semaines, puis de reporter tout l'effort militaire vers les Russes, forts lents à mobiliser à et à se mouvoir. Or, tout cela a été déjoué par la résistance des Belges. Les Allemands ont mis trois semaines au lieu de troi3 jours pour traverser la Belgique. Cela permit à la France de terminer sa mobilisation, aux Anglais de renforcer les Français, aux Russes de s'ébranler et de prendre l'offensive. Cette offensive fut beaucoup plus souple qu'on ue croyait. Divisés en quatre armées, les Russes pénétrèrent en territoire allemand et culbutèrent aisément les faibles effectifs allemands laissés à la frontière russe. Au nord, les Russes ont conquis une grande partie de la Prusse orientale. Ils remportèrent do belles victoires à Tilsitt et Gumbinnen. Ils investissent Kœnigs-berg et marchent sur Dantzig. Au centre, ils visent à l'envahissement de la Prusse occidentale, et marchent sur Posen, ville située à 275 kilomètres seulement de Berlin. Au sud, ils ont deux armées qui opèrent en Galicie contre les Autrichiens et les Allemands. Les Autrichiens viennent de subir d'importantes défaites autour de Lem-berg, clief-lieu do la Galicie orientale. Le résultat en fut la peur à Berlin et à Vienne. On comprit que la Russie marcherait à l'assaut des deux capitales. Pour se défendre contre cette éventualité, l'Allemagne a retiré de Belgique ses troupes actives et les envoie au front russe. Ce sera insuffisant, car la Russie a quatre millions d'hommes sur pied et en aura bientôt sept millions. Le Japon, tenant avec les alliés, libère les corps russes de Sibérie qui sont en ce moment dirigés vers l'Allemagne, ajoutant une nouvelle force au formidable ébranlement de la masse slave. L'occupation allemands lies pays conquis On a reçu à Berlin par marconigramme la dépêche suivante au sujet de l'occupation de la Belgique par les Allemands : « Lo feld-maréchal baron von der Golz, qui a été chargé par l'empereur do l'administration de la partie de la Belgique en possession des Allemands, est déjà parti pour la Belgique, afin de remplir sa mission do gouverneur-général. » L'administration civile a été dévolue au Président du District local d'Aix-la-Chapelle, le baron von Sandt, qui a reçu, par surcroît, le titre d'Excellence. û II aura comme assistants, MM. von Wassow, chef du district de Cassel, le Dr Kaufmann, sous-préfet d'Emskirchen ; l'avocat Trimborn, député de Cologne, ancien consul allemand à Bruxelles, le conseiller de légation Kempff, et M. von Loe-bol, bourgmestre d'Aamenbourg. » Les journaux allemands ont publié le communiqué officiel suivant à la date du 28 août : «L'armée régulière a, jusqu'ici, gardé les places occupées en Belgique, mais, comme on en a un besoin urgent pour le front des troupes, Sa Majesté a ordonné la mobilisation de la dernière réserve (le Landsturm). Elle protégera nos lignes do communication et occupera la Belgique. Ce pays est maintenant administré par l'Allemagne ; il fournira tout ce dont notre armée a besoin et, ainsi, il nous ai-' dera à supporter les charges qui pèsent sur nous. » Les faits saillants depuis 10 jours A Malines Malines, qui avait été prise par les Belges, a été reprise le 27 août par les Allemands après une défense magnifique qui a duré deux jours. Le premier jour, 20.000 Allemands avaient attaqué la ville. Le deuxième jour, ils étaient 40.000. Les Belges durent se replier sur Anvers. Mardi les Allemands ont lancé une centaine d'obus sur la ville. Le bombardement a duré de 11 heures à 1 heure ; il a été effectué avec des projectiles chargés à la picrite, qui font des trous de cinquante centimètres dans les murs et qui provoquent des incendies. Le tir a surtout été dirigé sur la tour de St-Rombaut, qui résista cependant toujours, et sur l'eglise, qui a subi de grands dégâts. On a heureusement pu commencer le sauvetage des trésors artistiques* do Malines.Des maisons ont été brûlées. Anvers bombardé deux fois par un Zeppelin Le mardi 25 août, un dirigeable allemand avait jeté sur Anvers dix bombes qui avaient causé la mort de neuf personnes, dont plusieurs femmes, et fait de grands dégâts matériels. Avant-hier mardi, aux premières heures un Zeppelin, le même probablement, a encore jeté des bombes sur la métropole belge, A plusieurs reprises, des coups de feu furent -tirés sur le dirigeable, d'où, précipitamment, on jeta dix projectiles. Une demi-douzaine de maisons ont été endommagées, dont trois seulement gravement.Quelques personnes ont été très légèrement blessées par des éclats/de vitres ou des morceaux de plâtre. (! Le courage du roi Albert Un soldat belçe raconte que pendant la bataille de Mnlines, le roi Albert se tint voûte la journée parmi !ô3 troupes, les encourageant tantôt sur un point tantôt sur un outre. Sa Majesté se trouvait toujours aiix endroits les plus dangereux et son sang-froid excita l'enthousiasme des soldats. Lo roi se tint parmi les hommes dans les tranchées, habillé comme un simple soldat.Sa conduite courageuse et sympathique eut un grand effet moral sur les troupes. Les contributions de guerre Le tsar Nicolas II a adressé au gouvernement allemand une note pour lui faire connaître que si l'Etat-Major allemand continuait à imposer aux ville3 prises, françaises ou belges, une contribution de guerre, l'Etat-Major russe imposerait à toutes les villes allemandes se trouvant dans le même cas, une contribution double de celle qui est exigée par les Allemands en France ou en Belgique. La Reine des Belges en Angleterre La reine des Belges et ses trois enfants sont arrivés à Douvres lundi après-midi, un peu après 5 heures, et sont partis pour Victoria par train spécial. Ils étaient accompagnés, au cours de leur traversée, par deux croiseurs légers et un torpilleur. Un neveu de Guillaume !! prisonnier La lieutenant de cuirassiers Schwerin, neveu de l'empereur allemand, a été fait prisonnier à Wattrelos, où il patrouillait, par quelques soldats français. Il portait un sabre qui lui avait été donné par son oncle et qui a été envoyé à Saint-Ouen. La -lame, trè3 forte, est damasquinée. Elle porte d'un côté, gravés en creux, des attributs militaires, tels que drapeaux, lances, sabres entre-croisés, etc. Ces ornements sont surmontés du monogramme de l'empereur, un W couronné et lauré. L'autre côté porte, dans le sens de la longueur, gravée en lettres gothiques, une Inscription dont voici le texte : Sur la première ligne, on lit « Ehren-preis fur herwiragende Schiekleistungen 1910»; sur la deuxième : «Der Loutnant Gr. v. Schwerin im Kurassier-Regiment von Seydlitz (Magdeburgisches) N .7 » La lame, très affilée, est couverte de taches de sang et la pointe en est faussée. Le général Léman L'héroïque défenseur de la position de Liège, le général Léman, a fait sauter le fort où il se tenait et a été fait prisonnier. Un rapport fait par un officier allemand et concernant la capture du général Léman est ainsi conçu : « Lorsqu'après l'explosion de la forteresse (le nom du fort n'est pas donné dans le télégramme), les soldats allemands arrivèrent parmi les décombres, ils y trouvèrent le général Léman gisant sans connaissance, la figure toute noire. » On le croyait mort et son aide de camp qui venait de combattre avec une grande bravoure, dit aux Allemands . ii Respectez le général, il est mort l i> » Cependant, un peu plus tard, le général recouvrait ses sens. ii Lo moment vint donc pour lui, selon les usages de la guerre, de remettre son énée. » Mais le général allemand refusa de .'accepter en disant : « L'honneur militaire l'a pas été violé par votre épée, général fardez-la. » « Alors pour la première fois de grosses armes apparurent aux yeux du vaillant îéros de Liège. Il abandonna sa tacitur-»ité habituelle et insista pour que dans la relation de la prise du fort il fût fait men-•ion de la façon dont il avait été capturé. » Le général ne s'est rendu qu'à la toute lerniere extrémité ; il est parvenu à sauver par des prodiges de valeur le Trésor que le gouvernement lui avait confié. -<e Trésor\etait d'abord à Liège, le général le fit apporter dans son fort quand -.iége fut envahie. Quand la résistance ui parut inutile, il parvint à faire rapporter le Trésor à Anvers. Conduit d'abord à Cologne, le général -eman. a .été ensuite transféré à Magde-)oursf.Bataille navale Une bataille navale a eu lieu au large le l'île d'Héligoland. Dans cet engagement, cinq croiseurs allemands ont été détru.ts. Leurs équipages se composaient de 1.300 hommes, dont 900 périrent. Une mission belge à New-York Une mission belge, composée de MM. -.arton de Wiart, ministre de la Justice i^andervelde, de Sadeleer et Goblet d'Al-.'iella, ministres d'Etat, est en route pour es Etats-Unis. Cette mission a le double but de renseigner l'opinion américaine de façon véridi-iue concernant les conditions dans lesquel-es s'est faite la violation de notre neutra-ilé par les Allemands et d'autre part de conférer avec le président Wilson au sujet les conséquences de cette violation. La mission belgo, de passage à Londres, i été reçue par Georges V et a lu au roi 'adresse exposant son attitude, la situa-ion des troubles en Belgique et sa con-iance en l'Angleterre. Le roi George a répondu qu'il appuye-'ait la Belgique, qu'il était très ému par es récits qu'on lui faisait et qu'il était re-onnaissant'pour la résistance courageuse le la Belgique. .e nouveau ministère français Le ministère français a été remanié et composé comme suit : Présidert du Conseil sans portefeuille, >î. René Viviani ; vice-président cîu O orteil et ministre de la justice, M. Briand ; tffaires étrangères, M. Delcassé ; intérieur, Malvy ; finances, M. Ribot ; guerre, J. Millerand ; marine, M. Augagneur ; nstruction publique, M. Albert Sarraut ; ravaux publics, M. Marcel Sembat ; com-nerce, postes et télégraphes, M. Thomson ; :olonies, M. Doumergue ; agriculture, M. •'ernand David ; travail, M. Bienvenu-Martin ; ministre sans portefeuille, M. Ju-es Guesde. Le but de ce remaniement était d'abord le confier le portefeuille de la guerre à M. Millerand, qui a réorganisé l'armée et est rès populaire parmi celle-ci ; ensuite de aire entrer au ministère des affaires Étrangères M. Delcassé, qui a amené renient© anglo-française dirigée surtout con-■re l'Allemagne. Dans l'armée Le Roi voulant par un témoignage de Sa )ienveillanco reconnaître la bravoure et a belle conduite dont les militaires <;i-iprès ont fait preuve au cours des engagements de la 1™ partie de la campagne, Sur la proposition du ministre de la çuerre. Sont nommés, dans l'infanterie : Major : Lo capitaine-commandant Reding, Paul-klarie-Emile, du 2' régiment de ligne. Sous-lieutenant : le sergent Vandenheu le, du 2* régiment do ligne. Dans la cavalerie : Capitaine en second : le lieutenant Dau-resno de la Chevalerie, Raoul-Constantin-foseph-Ghislain, du 3" régiment de lan-siers.Sont nommés dans l'ordre de Léopold : Officier : le major adjoint d'état-major Sademakers, du 4° régiment de ligne. Chevalier : le lieutenant de réserve ITen-tart, du régiment des grenadiers ; le lieu-enant baron de Kervyn de Lettenhove, du i° régiment do lanciers. *** Par arrêté royal du 31 août 1914, qui sortira ses effets à la date du 31 juillet 1914, sont nommés vétérinaires de 3° classe ,les vétérinaires stagiaires : Lebrun E., du 1" régiment de lanciers ; Maes G., du 3"'id. id.; Hoste G., de l'artil-.erie da la 2* brigade mixte ; Dewickere R., lu 2" régiment de lanciers ; Vandesmal J., lu 4' régiment d'artillerie ; Massa II., du l" id. de guides ; Broze C., du 4« id. de lan-liers ; Adriaens O., de l'artillerie de la 6" irigade mixte ; Vander Elst P., du 5" régiment de lanciers; Denayre J., du 6* régiment d'artillerie ; Pigneur G., du 5» régiment d'artillerie; Florin V., du 1°' régiment de chasseurs à cheval. A Lille et Roubaix D'après des personnes venues de Lille mjourd'hui, un certain nombre d'Allemands seraient en cette ville. Mais ce matin, ils n'y en ' avait pas à Roubaix, ijoutait-on. Dans ces deux villes, les Allemands avaient averti de leur arrivée pour mardi, mais ne s'étaient pas présentés ce jour-là. Les journaux du Nord n'ont pas paru aujourd'hui. One étude dg la situation par les correspondants militaires anglais L'avis du " Times " Le colonel Repington écrit au «Times» à propos de l'armée anglaise : Il est nécessaire aujourd'hui d'examiner avant tout la situation militaire des alliés à la frontière nord-est de la France ; ensuite il faudra nous efforcer d'établir les causes de l'insuccès de la riposte française; et finalement nous devrons rechercher sî une situation qui n'est pas très rose ne peut tout de même pas tourner à notre avantage. LA SITUATION MILITAIRE Tout le long de la frontière française la contre-offensive française, bien que vaillamment exécutée, a échoué. Elle a échoué dans les Ardennes belges, dans les environs de Neufchâteau. Elle a échoué en Lorraine, et ce dernier échec a permis aux Allemands de reprendre immédiatement la ligne de crêtes des Vosges, depuis le Ballon d'Alsace jusqu'au Mont-Donon. Les Français ont rétrogradé un peu au delà de la frontière jusque dans les positions qu'Us occupaient au début des hostilités. C'est derrière ces lignes, presque sur la frontière, que les Français et les Anglais doivent maintenant organiser la défensive et se maintenir jusqu'au moment où ils seront à même de tenter une nouvelle contre-attaque. NOTRE ARMÉE ET SES BASES Nous savons que notre petite armée, qui se battit si courageusement à Mons, s'est retirée saine et sauve de sa première incursion en Belgique. Elle a mené à bien une tâche des plus malaisées, — nous voulons dire une retraite en bon ordre, devant un adversaire supérieur en nombre. Cette opération, les soldats anglais l'ont effectuée avec un admirable sang-froid... LES CAUSES DE L'ÉCHEC Dans la critique des développements allemands, faite dès que ceux-ci furent connus, l'auteur croyait que le mieux pour les alliés eût consisté à recevoir l'attaque dans les positions qu'ils avaient préparées, et à passer à l'offensive après que l'ennemi se fût cassé la tète contre elles. Celte opinion était basée sur la connaissance des armées et de la région, sur la comparaison des forces engagées, et sur une étude de la situation générale, qui rendait désirable pour nous de remettre des décisions jusqu'au moment où la Russie serait plus avancée dans ses préparatifs. Mais l'auteur s'attendait fort peu à voir adopter cette stratégie par les Français parce que l'offensive est si profondément enracinée dans les théories françaises de la guerre, qu'aucun général français n'est bien capable d'y résister. La riposte française en Lorraine et les Ardennes belges rencontrèent des difficultés sérieuses parce que les Allemands y étaient hien retranchés et s'attendaient aux tactiques employées contre eux. Les Allemands furent capables de résister avec des forces relativement faibles, et non pas, si nous pouvons le dire, avec leurs meilleures troupes. Cela leur permettait d'envoyer le gros de leurs armées dans le Nord pour le choc principal et décisif. Nous n'avons pas de raison de croire que les Français n'étaient pas suffisamment en force dans le Nord pour résister à cet effort allemand ; niais une contre-attaque est uno opération délicate, facile sur le papier, mais difficile sur le champ de bataille, et, une fois les Allemands autorisés à se déployer sur un énorme front au nord de la Meuse, la riposte courait de grands dangers d'échouer. N'aurait-il pas mieux valu prolonger et renforcer le front belge à Louvain, et obliger l'ennemi à une bataille parallèle? Permettre à six ou sept corps d'armée allemands, qui avaient longtemps dû lutter pour avoir de l'air, de se déployer à l'aise en potence sur notre flanc gauche, c'était donner trop libre cours à la stratégie favorite allemande. LES ÉVÉNEMENTS IMMÉDIATS Si les nouvelles positions ont toutes été occupées méthodiquement* nous devrions faire payer chèrement aux Allemands tout nouveau succès dans le Nord. Même s'il y a sept corps d'armée allemands devant nous dans l'attaque principale, et en admettant que toutes aient leur division da réserve, — ce qui est encore un point douteux, — nous devons encore être considérablement supérieurs en nombre, et il n'y a pas de raison de supposer que nous ne leur soyons pas au moins égaux en qualité.Les armées alliées, eu égard aux lactiques spéciales qui ont été employées, n'ont pas encore, d'après l'opinion de "l'auteur, donné leur pleine valeur de combat, et elles devraient, dans la prochaine l'en» contre, être à mémo d'arrêter l'offensive | allemande dans le Nord. L'avis du " Baily TéSégrapti'' Le chroniqueur militaire du «Daily T'e< legraph » écrit : i Nous avons traversé uno semaine cri. j tique de l'histoire de l'Europe, celle dans laquelle nous entrons l'est encore davan-j tage. Des gens commencent à s'alarmer | ■ partout, disent-ils, les alliés se retirent |j l'armée englaise a été exposée à un désaa* tre dont elle n'a été sauvée que par le cou*; rage de ses soldats ; il est vrai que no»; officiers ont été admirables, mais il faufi juger une armée non d'après l'aristocrati^ qui la commande, mais d'après la moyett»,' ne de ses hommes, 4 Maintenant -après une semaine apr^j

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Cet article est une édition du titre Le courrier de l'Escaut: journal politique, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Tournai du 1829 au indéterminé.

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