Le courrier du Limbourg

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25 juillet 1914
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s.n. 1914, 25 Juillet. Le courrier du Limbourg. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/7h1dj59p0h/
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COURRIER DU LIMBOURG Ons'abonne à Tongres' chez H. COLLEE, éditeur et propriétaire de cette feuille. Le Courrier paraît le amedi. Tout envoi concernant lejournal doitêtre adressé franco à l'éditeur, grand1 place. 37-39, à Tonsrres. —T "c* ' """ tM.1aeai maas--an» -atat» cassas»*" mur W&TXtama wmSrtSC GHaHM tëSK&Sa I Téléphone N« 13 - FEUILLE HEBDOMADAIRE. ABONNEMENT Un an fr 5 Six mois. . » 3 Pour l'étranger 1 en sus. Les abonnements payables paranticiption. Annonces: la lignefr Un numéro, li.0,10 Réclames, r para judiciaires et aut'e sertionsdans le orpsd u journal,1 fr. la lig On traite à for (ai es annon".3sàlonterme. PREMIERE FEUILLE- CLOCHES et CARILLON (suite). Après le décret consulaire sur liberté des cultes, les cloches se cr yant affranchies, avaient carillonné ( tous côtés et fait un grand vacarme mais le nouveau gouvernement n'ava point admis que le culte sonnât résurrection de cette façon par trc agaçante pour les oreilles des révoli tionnaires, par trop publique et trion phale. Les administrations collective d'abord maintenues, encore imbues d< principes du Directoire, avaient assi durement refréné les cloches ; contJ quelques unes on avait sévibrutalemen on leur avait arraché la langue ; à grosse cloche de la Cathédtale c Troyes, on avait enlevé son battant. -Après l'établissement des nouvelle magistratures, les préfets, môme li plus modérés, refusèrent la permissic de sonner. Dans les villes, on tenait compte c leur défense,mais comment réprimer li milliers de cloches campagnardes q profitaient de leur éloignement et c leur dispersion, qui épiaient un momei d'inattention ou d'indulgence de part des maires, pour se remettre séd tieusement en branle ? Donc, elles soi nent par intermittences, par instants < par endroits, obstinément, effront ment ; contre les délinquantes on dres: procès verbal ; elle récidivent. On li fait taire en tel lieu ; elles s'insurgent côté. — Il n'est guère de départ' ment ou d'arrondissement où il n ait réveil des cloches tantôt dans r village, tantôt dans un autre, et ce tii tement épars, disséminé, s'arrêtai ici, reprenant là, s'élevant, toujou quelque part, passant et repassant p: vibrations fugitives d'un bout de France à l'autre, semble la voix mên dupeuple s'obstinant à prier touthaut à laisser monter vers le ciel, avec cùant des cloches l'envolée des âme Les clockea «fi cessèrent nlus de soi ner. * * # Les écrivains et les poètes ont cél bré la beauté des cloches. Qui ne connait cette admirable pa; de Chateaubriand qu'on relit toujou avec la même joie. « Nous allons maintenant nous occ per du culte chrétien...or, puisque no1 nous préparons à entrer dans le ter pie, parlons premièrement de la clocl qui nous y appelle. C'était d'abord, ce nous sembl une chose assez merveilleuse d'ave trouvé le moyen, par un seul coi de marteau de faire naître, à la m nute , un même sentiment da: mille cœurs divers, et d'avoir forcé 1< vents et les nuages à se charger d pensées des hommes. — Ensuite co: sidérée comme harmonie, la cloche indubitablement une beauté de la pr mière sorte ; celle que les artistes appe lent le grand. Le bruit de la foudre e sublime,et ce n'est que par sa grandeu il en est ainsi des vents, des mers, d volcans, des cataractes, de la voix ( tout un peuple. At7t*r nnp] rJaiçir Pvf-hacrnrp.- mil T>T n'eut-il point écouté le bruit de n , cloches la veille d'une solennité de l'I glise. L'âme peut être attendrie par 1 S accords d'une lyre,mais elle ne sera p saisie d'enthousiasme, comme lorsqi la foudre des combats la réveille, c qu'une pesante sonnerie proclame dai la , la région des nuées les triomphes c o- Dieu des batailles. Je Et pourtant ce n'était pas le caractèi ; ; le plus remarquable du son des cloche; lit ce son avait une foule de relatioi sa secrètes avec nous. Combien de foi >p dans le calme des nuits, les tintemen il- d'une agonie, semblables aux lenti n- pulsations d'un cœur expirant, ne son es ils point parvenus jusqu'à l'athée, qu es dans sa veille impie, osait peut-êt: sz écrire qu'il n'y a pas de Dieu ! Lapîun re échappe de sa main ; il écoute av( t; effroi le glas de la mort, qui semble 1 la dire : le Est-ce qu'il n'y a pas de Dieu ? Oh — que de pareils bruits n'effrayèrent-ils îs sommeil de nos tyrans ! Etrange rel 3S gion, qui, au seul coup d'un aira m. magique, peut ébranler l'athée, et fai: tomber le poignard des mains de l'a le sassin. as Des sentiments plus doux s'att ui chaient aussi au bruit des cloches lor le que, avec le chant de l'alouette, vers ut temps de la coupe des blés, on ente: la dait, au lever de l'aurore, les petit* li- sonneries de nos hameaux, on eût d n- que l'ange des moissons, pour réveille et les laboureurs, soupirait, sur quelqi é- instrument des Hébreux, l'histoire c se Séphora ou de Noémi. — 11 nous sen 3s ble que si nous étions poëte, nous n à dédaignerions point cette cloche agitt e- par les fantômes dans la vieille chapel 'y de la forêt, ni celle qu'une religieu: in frayeur balançait dans nos campagm n- pour écarter le tonnerre, ni celle qu'c nt sonnait la nuit, dans certains ports c rs mer, pour diriger le pilote à travers li ar écueils. Les carillons des cloches, i la milieu de^nos fêtes, semblaient augme: îe ter l'allégresse publique ; dans des cal: et mités,au contraire,ces mêmes bruits d( le venaient terribles. Les cheveux dresseï s. encore sur la tête au souvenir de ci q- jours de meurtre et de feu, retentissai (Tes ClaniGUlS Qu a perdu la mémoire de ces hurlement é- de ces cris aigus, entrecoupés de silei ces, durant lesquels on distinguait c re rares coups de fusil,quelque voix lamei rs table et solitaire, et surtout le bourdoi nement de la cloche d'alarme, ou u- son de l'horloge qui frappait tranquill us ment l'heure écoulée ? n- Mais dans une société bien ordonné ie le bruit du tocsin rappelant une idée c secours, frappait l'âme de pitié et c e, terreur, et faisait couler ainsi les deu iir sources des sensations tragiques, ip Tels sont à peu près les sentimen ii- que faisaient naître les sonneries de n< ns temples ; sentiments d'autant pli îs beaux, qu'il s'y mêlait un souvenir d es ciel. Si les cloches eussent été attaché! n- à tout autre monument qu'à des église a elles auraient perdu leur sympath e- morale avec nos cœurs. C'était Di« :1- même qui commandait à l'ange des vii st toires de lancer les volées qui publiaiei r nos triomphes, ou à l'ange de la mo es de sonner le départ de l'âme qui vena 3e de remonter à lui. Ainsi, par mille vo: secrètes, une société chrétienne corre ê- pondait avec la Divinité, et ses institi nos à la source de tout mystère. 'E- | Laissons donc les cloches rassemble les les fidèles ; car la voix de l'homm pas n'est pas assez pure pour convoquer a que pied des autels le repentir, l'innocenc ou et le malheur. Chez les sauvages d ans l'Amérique, lorsque des suppliants s du présentent à la porte d'une cabane,c'es l'enfant du lieu qui introduit ces infortï ère nés au foyer de son père : si les cloche es ; nous étaient interdites, il faudrait choi ons sir un enfant pour nous appeler à 1 ois, maison du Seigneur. ;iîts Qui ne se rappelle aussi les vers d îtes poète : >nt- « Mais quel luqubre son, du haut de celte tour jui, Descend et fait frémir les dortoirs d'alentours i[re C'est l'airain Qui, du temps formidable intérim \prèU Dans chaque heure qui fuit, à l'humble ana-veÇ ' [chorèt lui le dit en longs échos : songe au dernier moment ! li LE PROGRAMME LIBÉRAL •ain Savez-vous pourquoi les libéraux dre veulent renverser le gouvernemen 'as- catholique ? Ce n'est point par haine des catho tta- liques et du catholicisme, — la «Flan 3rs- dre Libérale » vous en donne si s le parole, — mais pour défendre le: en- libertés constitutionnelles : tes « Le « Bien Public » prétend qu dit tout le programme du parti libéra [1er se résume en ces seuls mots : A ba ^ue la calotte, que c'est là un programma de négatif, sans but, et dont on ne peu ;m- prévoir les conséquences... ne Erreur ! Si le parti libéral veu tée renverser le gouvernement clérical slle c'est qu'il voit celui-ci occupé à dé use truire nos libertés garanties par 1; nés Constitution. 'on Aussi longtemps que le parti cléri de cal a trouvé avantageux de masque les son but, il l'a fait. Ses association: au s'appelaient associations conserva en- trices et constitutionnelles. Notri da- parti disait un jour à la Chambre M de- de Smet de Nayer n'est pas un pari ent confessionnel. Un homme qui m ces pratique persounellementaucun culte ant ou bior» un prolestant, un ïsraéliti ous même, peuvent enlrex- dan» notn its, parti politique. Il est ouvert à toui en- ceux qui admettent la nécessiti de d'une religion, respectent celle-ci, e en- se refusent à la combattre. Il était 1< on- parti de l'ordre, le parti de la tolé le rance, le parti de la paix spciale. Ile- Dès qu'il s'est senti assez fort pou: pouvoir jeter son masque conserva ée, teur, il l'a fait. Ses associations ni de sont plus conservatrices. Depuis de 1903, elles s'appellent catholiques, e sux elles doivent s'appeler catholiques disait M. Woeste, à Anvers, l'année :nts suivante, parce qu'elles sont les sou nos tiens des œuvres religieuses qu'elle! dus doivent leur assurer la protection e du la liberté, dont elles ont besoin poui ées développer leur action., Cette protec ses, lion et celte liberté ajoutait-il, leu: hie viennent du gouvernement, et des ieu institutions. Et qui donc maintien rie le gouvernement, si ce n'est les ent œuvres politiques ? ort Le parti a cessé d'être ouvert à tou: îait ceux, quel que soit leur culte ou opi oix nion, qui estiment qu'il faut uni es religion, itu- Bref, le parti catholique est deve « Flandre » et ses amis se sont enfi ;r décidés à le combattre sans merci ! e | Ne nous attardons pas à la refulE u ; lion de ces erreurs et de ces contre e | vérités évidentes. Ce n'est d'ailleur e pas de nous et de notre programm e qu'il s'agit en ce moment, mais d: ;t programme libéral. i- Rappelons à la « Flandre Libérale s qu'elle a élé instituée en 1873 n01 - pour défendre les libertés constitu a tionnelles contre les catholiques,mai: pour enlever aux catholiques l'usagi u de leurs libertés constitutionnelles et pour faire une guerre à mort ai catholicisme. ? Dès 1874, la « Flandre » prescrivai aux libéraux, comme seul devoir e seul programme, d'arracher les âme: e à l'Eglise. En 1875, elle préconissail des me » sures de rigueur contre l'épiscopat En 1876, elle proclamait que l'E glise est la seule ennemie du libéra " lisme et que le libéralisme doit pour ^ suivre contre elle une guerre à mort t une guerre d'extermination. Ell< j revendiquait, au mépris de la Gon - , slitulion, la suprématie absolue d< - l'Etat non seulement sur la sociéle a civile, mais sur la société ecclésias s tique- En 1877, elle réclamait la confîsca e lion des biens des Frères, et l'expul 1 sion de ceux-ci. Elle émettait l'avii s que laRévolution française avait troj e ménagé l'Eglise. t En 1880, elle demandait la mor civile pour les religieux, l'expulsior t des Jésuites, l'inspection judiciaire > de l'enseignement libre. Elle avouai: ■ la propagande faite par l'école ofïî a cielle en faveur du libéralisme et de la libre-pensée. En 1882, elle posait en principe r que seule la guerre à l'église main-s tient l'unité élu parti libéral. Etc., etc., etc. e Nous citerons si la ce Flandre l'exi-; ge, les dates et les textes. i Tout cela se passait avant 1903, è B l'époque ou la « Flandre avait en facf i d'elle le parti « conservateur » Elle e uVi pas attendu que notre parti ® prît le nom de catholique pour pren-3 dre, vis-à-vis de l'Eglise, une attitude 3 résolument et haineusement agres-t sive. 3 Et si le parti dont la « Flandre ï " est l'organe veut renverser le gouvernement catholique, ce n'est certes r pas pour rétablir les libertés consti- - tu tionnelles, que nous aurions dé 3 truites, c'est— nous le répétons — 3 pour enlever aux catholiques et au t clergé l'usage de ces libertés, pour le » restreindre autant qu'il serait pos-3 sible. Un tel programme justifie par lui 3 seul, et nécessite impérieusement, t l'existence d'un parti catholique. r Le Bien Public, 6 Juillet 1914. b La liberté de la Pressé. t 3 Que faut-ilpenser de la liberté, de la presse ? Si cette liberté d'exprimer toui 3 ce que l'on veut, n'est pas justemem . tempérée, si elle dépasse le terme et la 3 mesure, une telle liberté n'est pas un droit, car « le droit, dit Léon XIIj. - (Libtrtasprœstantissimum, 20 janvier ,-JPjPjP I jr 7jj: i -7 «««■uni fin absurde de croire qu'elle appartien » naturellement et sans distinction ni dis .a- | cernement, à la vérité et aux mensonge •e - j au bien et au mal ». rs La plume peut servir au crime, aussi ne bien que le poison ou le révolver ; mais lu au heu de tuer le corps, elle ravage l âme, et ces résultats n'en sont que • » plus lamentables. Le journaliste a tant >n de facilité pour former l'opinion de son u- lecteur ! Ll lui fait voir et sentir ce is qu il veut, car c'est lui qui renseigne. '■e II présente les choses à sa maniéré, s, invente quelquefois, déforme plus sou-iu vent, également dangereux par ses insistances cruelles et ses silences calcu-ît lés. Il n a d'ailleurs tas besoin deprou-et ver : raconter et faire sentir lui suffi-3S sent ; un mot d'esprit et une impertinence tiennent lieu d'arguments. Peu à e- peu, sa mentalité transforme celle du t. lecteur : au bout de quelques armées, il i- suffirait àcelui-ci de réfléchir un instant a- pour voir qu'en lui tout a changé, idées r- et sentiments, volonté et attitude. t, Pour se déjendre, le lecteur devrait le être un juge averti sur le fond des ques-i tions traitées et /'autorité du journa-le liste. Comment affirmer que le grand lé nombre réalise ces conditions ? Aussi s- proclame-t-on que l'opinion est la reine du monde, mais que cette reine est elle-a- même régie par la presse. 1- La plupart des lecteurs sont des is victimes désarmées devant les audaces ip des journalistes : la société à le droit et le devoir de les protéger. rt ° ('Cltrc de M. Jules Mansseu Commis des finances à Borna (Congo Belge) à ses parents à EBEN EMAÈL. j chJ;*tetaeKri.Ur. j Vapeur Albertville, ( Fr«nc«. ) le samedi 6 Juin 1914 ,e Chers parents kt sœur, l~ Le voyage va bien jusqu'à présent, l'Océan est tranquille comme un mer d'huile, c. a. d. que les vagues n'atteignent que 3 à 4 mètres de i_ hauteur. Nous entrons précisément dans le golfe de Gascogne. Depuis Anvers nous n'avons eu que des vues superbes. a Maintenant le voyage devient plus monotone : de l'eau partout, rien que de l'eau seules les ^ mouettes ne se lassent pas de suivre le navire ti et de temps à autre se reposent sur les vagues, l- sont 'es seuls êtres vivants que nous apercevons encore. De temps en temps nous croisons un grand transatlantique qui nous 5 salue de son pavillon et nous lui répondons en agitant nos chapeaux. » Sur le stéamer « Albertville ï tout est orga-i- nise comme dans un hôtel des plus moderne * partout des garçons en habit noir. Le matin en s'éveillant on pousse sur un , bouton et le garçon arrive aussitôt avec une î * tasse de café chaud que nous buvons dans notre — hamac. A huit heures premier déjeuner avec u fîfs P*stolete, fromage, œuls, poissons, pâtés de e '^confitures et tout ce que nous désirons. A12 heures, second déjeûner,crevettes ; deux >- sortes de viande, salade et autres légumes, dessert, truils, café ou thé. li A4 heures café ou thé. t A (3 heures dîner, potage, entre-met, vol-auvent, deux sortes de viandes, poisson, dessert, fruits, café, lout ceci est servi par des garçous en habit. C'est réellement une vie de seigneur : rien à faire, manger, lire, rire, dormir, i Où peut-on elre mieux que sur l'Albertville ! » Ensuite la musique pour que les Messieurs a les passagers aient une agréable digestion. . Hier l'orchestre iouait « Vers l'avenir » et notre cGeur battait J'ai prié pour que l'avenir soit heureux. II y a un missionnaire sur le a navire et le dimanche nous assistons à la messe n Je vous enverrai ensuite le récit complet de 7" mon voyage quand je serai arrivé àjdestination. Si vous m'écrivez faites en sorte que votre 7 lettre parte par le prochain paquebot le 23 juin " prochain. » ggagasB! i im i&iiillBflHHMHHHHRBHHI' '<F i Et maintenant en route vers le Congo avec courage et confiance enCelui qui ne nous aban-; j donne pas. , Je vous embrasse tendrement chers mère, j pere, freres et sœur. Votre fils et frère, j JULES. SOCIETE COOPERATIVE ce lia îFungpia » La Société Tungria est définitivement fondee. i En attendant la réunion du nombre d hectares indispensablesàla!construction de la sucrerie, la société s'occupera de la vente de la récolte de tous les planteurs qui ont adhéré ou qui veulent encore ' udherer à la coopérative. Nous sommes persuadés que la ,coopé-l rative obtiendra de bien meilleures conditions, que les planteurs qui traitent isolement. I Nous avons déjà des propositions d'a-, chat très avantageuses et ceux qui veu-lent déjà vendre pour 1914, peuvent s adresser en confiance, aux membres du conseil d'administration. Nouvelles de la ville et des environs. Le Concert do Carillon. Une foule compacte était restée en ville pour venir écouter notre carillon qu'inaugurait le maître qu'est Denyn. Disons de suite que les avis sont fort partagés. Les uns admiraient sans réserve et avec grand enthousiasme • pour d'autres ce fut une « désillusion », voir même une « déception ». La grande majorité du public occupait la grand'-place, endroit — à cause du bruit intense qui y régnait-- pas favorable du tout à une audition de carillon. Ceux qui dans une cour ou un jardin, écoutaient dans le plus profond recueillement, ceux-là sont vraiment enthousiastes. Les endroits les meilleurs seront vite connus du public, comme ils le sont à Malines. Il serait absurde d'exiger d'entendre le carillon partout, dans de bonnes conditions. Beaucoup de personnes attachent trop d'importance à la direction du vent. Celui ci venait du Sud-Ouest, et au boulevard du Casino on entendait admirablement. Deux grosses cloches sont fausses, le la bémol qui est trop bas et le sol bémol qui est trop haut. La Ie de ces cloches a déjà été refondue en 1703. Cette cloche sonnée à la volée pendant deux siècles a ete creusée de part et d'autre profondément par le battant d'où la résonnance est déséquilibrée, les ha; moniques se sont faussées. Cette cloche, comme l'autre devrait êlre refondue. A cela près notre carillon est excellent. Les deux^ chœurs exécutés par les enfants ont été fort applaudis : l'accompagnement était admirable. Le chant du cor exécuté par M. Jaminé a produit une vive impression. C'était superbe. Denyn est admirable dans ses nuances, ses expressions, autant que dans son mécanisme. Souhaitons un prochain concert : les fervents viendront nombreux mais silencieux et espérons qu'on ne lésinera pas pour mettre le carillon dans un état de perfection Pour cela il faut la refonte des deux cloches et l'enlèvement des abat-sons. Le Concert du 12 Juillet. — Nous répondons aux sentiments de tous en félicitant M. le Directeur Duysens, et ses dévoués musi-ciens pour le brillant concert donné le 12 juillet dernier, au Kiosque de la Grand'Place. Nous tait l'oreille au marteau du forge Feuilleton du COURRIER DU L1MBOI — N° 32. - Li RANÇON DE L'HONNEU p ar SERGE DAVRIL. Je ne sais pas bien m'exprimer et je ne pas dire ce que je ressens. Vous êtes bonne comme le Ciel est gran l'infini, et des vieilles gens comme nous or cœur trop petit, trop raccorni pour conl assez de gratitude. 11 est un vœu que nous formons chaque mon mari et moi, bien sincèrement, c'est la part de bonheur qui est dévolue à cha des créatures sur la terre et que nous n'a pas eue, sans que pourt.uit nous ayons c de la mériter, vous soit réservée et s'ajot celle, immense qui vous est légitimement La santé du fermier s'améliora de joui jour à partir de cette promenade bienfais: Il paraissait avoir pris son parti des év ments terribles dont il avait été victime. Bientôt il put recommencer à s'occuper animaux et des travaux de la ferme. Mais un jour, le journal lui tomba entre •mains et les grosses lettres d'un titre [ en évidence lui sautèrent aux yeux : « La B Noires aux Assises. ï En toute hàle il fit disparaître cet! exemp Reproduction interdite aux journaux qui : pas de traité avec la Société de Gens de Li eron tions allaient se perdre mysténeuseme URd de son journal dans sa poche et s'éloigna d< maison pour parcourir les lignes qui le t taient. 11 n'avait pas entendu parler de cette bai depuis le début de la maladie. Une fièvre intense s'empara de lui ; il dé] la feuille d'une main tremblante et hé, encore avant que de prendre connaissance la relation sensationnelle. t r-\ Une vision de meurtre et de sang p£ 1 U devant ses yeux hallucinés et cependant il Jt\ le courage de lire jusqu'au bout plusie colonnes de détails sur la bande organisée malfaiteurs que son fils avait dirigée. 11 était relaté que « Le Chacal d et « Te Boyaux j> arrêtés à la ferme de Montfont; qu'ils ava ent projeté d'incendier, avaient des aveux complets. Une bande nombreuse de jeunes gens d colonie pénitentiaire, employés dans les feri e sais de toute la contrée, adhérait à l'organisai qu'un bandit, connu seulement sous le e n£l> à t du Tigre, ï inspirait. nt le Une grande quantité de recéleurs avaient itenir arrêtés, ainsi qu'une femme, dont l'iden n'était pas reconnue mais qui répondait au r soir, (je n La Souris. ï lue Cette femme, de vie équivoque, s'était ri jeune sée à donner aucun renseignement sur avons passé. cesse Elle s'était suicidée, dans sa cellule, avec ute à cyanure de potassum qu'elle avait réussi à ■ due. simuler dans la semelle de sa chaussure, ir en Tous les affiliés à la sinistre bande ava :a,nte- été déshabillés et l'on avait fait des recherc vène- minutieuses dans leurs cellules ; on leur a interdit toute communication avec l'extéri r des et cependant on en trouva plusieurs abondi ment pourvus de poison dont ils espéraient f 8 'es usage pour se soustraire à l'action de la jus placé et au châtiment mérité. lande Le journal annonçait la prochaine comp: tion de la bande noire aux assises. plaire ij racontait, avec un luxe inouï de dét ___ erronés et d'après un intervieuw de la victi n'ont l'étrange crime qui s'était accompli à l'aube .il... rlii porrofWiir nent nu intoleraai. Et voila pourquoi de la d'une maladie déclanchée par l'émotion qu't ten- avait éprouvée dans la nuit où elle avait ligotée et bâillonnée. lande Certains détails de son récit se trouvaient contradiction. léplia Elle s'était évanouie lorsque le bandit masç îésita l'eût mise hors d'état d'appeler du secours. ;e de Elle se souvenait vaguement d'avoir entrer dans sa chambre, au moment de i passa agression, un voyageur qui était venu dans il eut journée et dont elle avait donné, ainsi que s iieurs mari, un signalement si fantaisiste qu'il eût ée de impossible, au limier le plus fin, de le reci naître d'après ce signalement. Tord- Elle assurait que lt bandit avait dû terras itaine le voyageur venu pour la défendre et que t fait flaques de sang répandu dans sa chambre pn vait abondamment que le cambrioleur avait de la raison de l'importun. irmes Cependant, ce à quoi la police ne comprer ialion rien, c'est que l'auberge du Carrefour n'avai nom rien emporté et que l'agresseur nocturne ai que le défenseur de la femme attaquée avai ut été disparu. entité Un mendiant qui s'était réfugié dans le h, i nom gar de l'auberge et qui déclarait n'y être en que le lendemain de cette affaire vers h refu- heures, avait été reconnu par l'hôtellière pi 1 son son agresseur ; puis l'accusation de la fem était devenue plus hésitante,puis embarrasse ec du enfin elle avait avoué que ce mendiant poux à dis- être aussi bien le bandit que toute autre p sonne, vu que le bandit était ganté et masq raient Confronté avec ceux sur qui pesaient plus < irches des soupçons, le mendiant avait été, dans avait but d'égarer la justice, formellement recor îrieur par eux pour être « Le Tigre » leur chef, idam- On le soupçonnait de contrefaire l'idiot et t faire examen médical avait conclu à une respon ustice bilité très limitée. Le mendiant, lors de son arrestation, pori paru- sur sa blouse une tache de sang dont il essi d'indiquer la provenance en prétextant qu'i iétails était issue d'un saignement de nez, puis d'i :time, coupure qu'il s'était faite à la main avec : berge couteau. ! Hak rlp.t.ails faisnÎAnt npepr enr lui /Inc. la loooy est une jacuLtè morale et il se elle Les interrogatoires successifs du juge été struction l'ahurissaient et le pauvre di dont l'intelligence était rudimenaire, perdi t en fil de la logique, s'embrouillait dans ses e cations contradictoires, se débattait dans 1 qué curité, se perdait dans des démontrations portée, se laissait accuser de tout ce don vu voulait bien l'accuser. son II si difficile d'admettre que la méchai s la puisse être au service de l'intelligence ; or son tellement porté à la croire l'instrument été sottise, de la bêtise et de l'ignorance, que I :on- nion publique avait la certitude que ce heureux mendiant était bisn le chef de la b sser noire. i les Son caractère compliquait au lieu de sii •ou- fier les choses et la légende ajoute toujour t eu merveilleux aux événements les plus ordina Il était absurde de croire ce malheu nait irresponsable, capable d'un crime, à plus ient raison capable d'administrer et d'organiseï insi bande de malfaiteurs ; mais précisément i ient que cela était absurde, on le croyait vrai blable, ian- Incapable d'expliquer pourquoi il se tro titré ' à l'auberge du carrefour le lendemain du ci tiuit incapable de fournir une indication préci, iour toutes ses actions depuis plusieurs mois, îme pable de répondre avec exactitude aux c ée ; tions du juge qui lui demandait à brùle-j vait point, où il se trouvait tel jour à telle heui aer- telle nuit, le pauvre bougre, pour ne pas [ué. ner par maladresse et manque de mémoir que preuves contre lui,avait décidé de se canto s le dans le plus rigoureux silence, nnu Or, ce silence, lui aussi,se dressait contri on le considérait comme une tactique t un Certains témoins que l'amour de la v asa- poussait à proclamer ce qu'ils croyaient voir affirmer, étaient bien venus pour déj -tait en sa faveur et affirmer l'avoir vu dan saya endroits éloignés de ceux où des crimes avi 'elle été commis ; d'autres étaient venus pour a une ter qu'ils le connaissaient de longue date t son savaient incapable d'une mauvaise action. Mais ces témoignages ne faisaient pas là pré- prise à l'instruction qui le poursuivait à la comme un chien, malgré qu'il soit en dé i'in- continue à poursuivre le gibier qui lui écha ible, Cette instruction se compliquait de tous ,it le témoignages accablants de tous ceux qui ju spli- les gens sur la mine et qui ne peuvent surn obs- 'er une hostilité instinctive contre ceux doi sans visage leur déplaît. , on Le mendiant avait par surcroît un cî judiciaire chargé. ceté 11 encouru maintes condamnations | est vagabondage, pour vols de fruits, et auto: ie la P'lr dessus le mur des propriétés qui bor opi- les routes ; pour avoir arraché quelques p mal- mes de terre dans un champ. inde 11 avait subi une condamnation de queli mois da prison pour avoir proféré des men îpli- inintelligibles contre le maire d'une loc > du où la mendicité était interdite alors qi ires, maire lui-même le priait de circuler et de reux pas s'arrêter dans sa commune. forte Enfin il fallait une victime à la vint une publique et puisque les attentats avaient arce '1° depuis l'arrestation du meudiant, c'est i sem- en était bien l'organisateur, les conclusion daient à le démontrer. ivait François Uayrelle lut le compte-rendu de < ime, affaire a vec une stupeur croissante. ;e de h s'était convaincu qu'en mettant nca- Tigre ï dans l'impossibilité de nuire, en ues- géant la contrée d'une bête féroce qui y sei our- la terreur, il avait accompli une œuvi e ou salubrité publique dont sa conscience ! Ion- solvait. > de Or, voilà que les crimes du fauve retomba mer sur la tête d'un innocent et que lui seul F çois Dayrelle, pouvait fournir des éclaire: : lui, ments à la justice. A quel prix pouvait-il fournir ces éclaire: jrité ments ? Au prix de nouveaux scandales dou- révélations qui seraient diversement inter oser tées selon que Ion ajouterait une croyance a i des lue à ses dires ou qu'on les soupçonnerait d' ient entaré d'erreur ttes- INul ne croirait à la vérité absolue, t le Nul n'aurait assez de générosité pour app ver un père d'avoir voulu se faire, sur son :her le justicier de la société et de soi-même. >iste Nul ne croirait que le fils s'était donné aut. ppe. même la mort en dirigeant une arme cont les l'auteur de ses jours. ?nn' ,,Nulne croirait que le tragique évèneme nt Ip j?tait ,deroulé comme il s'était en réali déroule, puisque le père avait fait disparait isier corPs du bandit. Enfin, l'opinion publique se demander! jour Pouriuoi François Dayrelle, dans le cas où nne ferait tomber la vérité dans la balance de dent Justice n'avait pas informé cette justice c ,om. retour de son fils ; pourquoi il n'avait p porté plainte lorsque Robert était venu can aues brioler la Mauloise ; pourquoi il n'avait pas fi ïaces part des déductions qui le portaient à sou alité Sonner ïon fils d'être l'instigateur des crim ue [e qui desolaient la région. . ne François Dayrelle se procura tous les jou naux qu'on lui avait cachés avec tant de préca Jicte fions et les parcourut. pris Certes, d'après ee qui était relaté dans c ïu'il journaux, un jury clairvoyant ne pourrait p ten- croire à la culpabilité du mendiant, mais reste toujours quelque chose d'une accusatii ;ette lorsqu'elle aboutit à un non-lieu. ait, ,. îja.Yie errante du vagabond pouvait la fat "■ lite aidant, ie placer à nouveau dans des ci Puf" constances ou des graves apparences pèseraie malt sur iui | l'ab- .^es soupçons concernant une première affai détermineraient des certitudes pour la second lient François Dayrelle songeait à cela et se sent: ran- responsable de toutes les conséquences poss isse- b'es d'un silence qui sauvegardait, dans ui certaine mesure, l'honneur de sa famille, isse- Déclarer publiquement ce qui s'était pass , de n'était-ce pas traîner dans la boue, dans l'hoi pré- reur et dans le sang, le nom des Dayrelle i hs0- l'honneur d'une race 1 être Gérard pourrait se marier plus tard, avoi enfants, et, à ces enfants, les malveillants et le J méchants reprocheraient la tare du nom ! 6111 Année — N° 29. Ce numéro comprend & pages. Samedi,25 juillet 1914

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Cet article est une édition du titre Le courrier du Limbourg appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Tongres du 1854 au 1921.

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