Le courrier du Limbourg

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s.n. 1914, 05 Juin. Le courrier du Limbourg. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/w66930qb6c/
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61"° Année — N< 23. Ce numéro comprend 8 pages. Samedi, 5 juin 1914 Ons'abonne à Tongres' chez H. COLLEE, éditeur et propriétaire de cette feuille. Le Courrier paraît le araedi. Tout envoi concernât]! lejournal doitêtre adressé franco à l'éditeur, grand' place, 37-39, à Tongres Téléphoné î\S° 12 COURRIER DU LIMBOURG FEUILLE HEBDOMADAIRE. ABO E AIENT Cn an jr 5 Six moi?, » 3 Pour l'étrangerl en sus. Les ahonnements payables paranticiption. Annonces: la ligneir Un numéro, ir .0,10 Réclames, i para judiciaires et autre sertions dans le corps journal,\ fr. la la On traite à forfa esanaon '.isàlonerra PREMIERE FEUILLE. Les élections législatives. Les élections du 24 mai 1914 ramènent la majorité catholique à la voix à la Chambre. Voilà le fait brutal, dont il importe, sans parti pris ni idées préconçues, de comprendre la signification et de dégager l'enseignement. Ne nous arrêtons pas aux clameurs de triomphe, insolentes et brutales, de nos adversaires. Laissons-les fêter leur prétendue victoire ; ils ont eu à traverser assez de déboires et à essuyer suffisamment de défaites cuisantes, pour pouvoir se payer cette joie passagère. Si cela peut faire leur bonheur, pourquoi pas ? — Nous n'avons pas le caractère assez mal fait pour troubler leur plaisir, ni pour y ajouter par le spectacle d'un dépit superflu. Gardons-nous aussi de nous laisser impressionner par les mines calamiteuses de ceux qui, sincèrement ou non, se prétendent consternés du résultat des dernières élections ; ce sont ceux-là, toujours les mêmes qui, délibérément ou non, n'ont rien fait et ne feront rien, pour préparer le succès de nos luttes, pour reprendre les positions perdues et en conquérir de nouvelles. C'est une erreur de croire que, sur le terrain politique, la situation acquise nous l'est définitivement, sans que rien ne puisse la venir troubler, et que, de [884 à 1914, nous ayons atteint la prescription trentenaire qui nous garantisse de toute éviction. Dieu sait de quels travaux, de quels labeurs, de quelles luttes continues et acharnées est faite la vie politique ; c'est là un travail qui demande et exige la collaboration active et persévérante, et non seulement le dévouement de quelques uns qui s'épuisent tandis que d'autres, du haut de leur tour d'ivoire, les regardent faire quand ils ne,, les contre-carrent pas. — Non, il faut sans cesse être sur la brèche, veiller au grain, semer la bonne parole, défendre la vérité, la justice et la liberté, dissiper les erreurs, détruire les préjugés, apaiser les mécontentements, combattre en un mot un adversvaire qui ne se lasse pas et ne s'endort jamais. Quand on a fait bien, il faut s'acharner à faire mieux et ne pas permettre à l'ennemi de regagner du terrain. Cela n'est pas le travail de quelques jours, ni de quelques semaines avant les échéances électorales. D'au cuns semblent oublier ces vérités élémentaires. Leurs responsabilités seront appréciées en raison directe de leur situation, de leur autorité et de leur influence.Ce sont la des xonsidérations d'ordre général que nous suggèrent les événements électoraux de dimanche. C'est la leçon pratique qui s'en dégage à l'intention de tous ceux qui s'occupent, ou qui devraient s'occuper activement de la vie politique. — Les catholiques de France, qu'on ne l'oublie pas, ne sont pas moins bons catholiques que nous ; leurs œuvres lont là pour le prouver. Mais c'est justement pour avoir,pendant trop longtemps, négligé et abandonné le terrain politique à toutes les entreprises adverses, qu'ils en sont arrivés à un désarroi profond dont ils auront de la peine à se relever. feuilleton du COURRIER DU L1MBOURG — N° 25. — LA RÀNQON DE L'HONNEUR par SERGE DAVRIL. Tord-Boyaux espère recueillir un peu de braise pour se garantir de l'onglée pendant son service. Je donnerai d'autres instructions à la cabane, demain soir. » Cette étrange missive étaitsignee « Le I îgre t. Le fermier la relut une seconde fois pour se pénétrer des moindres détails qu'elle contenait, puis la replaça là où il l'avait trouvée, dans le collier hérissé de pointes métalliques, rattacha le collier et dit à Kavageot : t Va ». Le chien, reprenant conscience de la mission qu'on lui avait confiée, s'éloigna et, à pas silen; cieux, s'approcha de la lucarne^ du sous sol où la Souris détacha à son tour le collier qui lui apportait des ordres. Malgré les tournures de phrases amphibologiques de la lettre, Dayrelle en avait facilement percé le sens . , , , , ,. Le gibier imporlant indique par le bandii surnommé Gueule de Fouine, était 1 auberge du car efour, bien connue du fermier; Il serait hors de doute qu'elle serait mise s iao lianHiispt mie le butin serai Reproduction interdite aux journaux qui n on* pas de traité avec la Société de Gens de Lettre; 4e Paris. propagande écrite * " « Un des meilleurs moyens « au point de vue électoral est « la propagande écrite. » Tel est l'avis du député cartelliste de Hasselt, M. Peten. Il estime lonc que l'influence de la presse est capitale.Personne, en effet, ne niera que i la langue peut beaucoup, la plume possède une puissance incomparable sur l'opinion publique. Les paroles sont des femelles el les écrits sont des mâles, disait encore ces jours-ci un de nos Ministres d'Etat. Ce n'est du reste pas d'aujourd'hui qu'on apprécie le rôle immense de la presse, arme dool on n'usera jamais assez pour le bien, malgré la grande diffusion des bons journaux. Les mauvais se répandent de plus en plus partout et font des ravages énormes dans l'esprit et le cœur des masses. Feuilles libérales el organes socialistes s'acharnent à la destruction du sentiment religieux dans le peuple, et il ne faut pas s'étonner de leur néfaste résultai au point de vue électoral. Ce qui nous étonne, c'est que nos braves populations résistent encore dans une aussi forte proportion à la funeste influence de ce débordement de journaux hostiles à la foi et aux principes du parti catholiques.Le travail satanique qui mine et déchristianise les consciences, qui faisse l'intelligence des masses où ne pénètre pas la bonne presse, l'esprit de haine socialiste qui se propage dans la classe ouvrière, tout cela, si l'on ne parvient pas à enrayer le mal, nous prépare une génération peu rassurante, plus disposée à la révolte sociale qu'a la paix publique. La guerre des classes prêchée par les communards marche de pair avec l'œuvre antireligieuse des francs-maçons, el ces éléments profondé-men! nuisibles se confondent pour aboutir fatalernenl au même but : l'anarchie en haut el en bas de l'échelle sociale Sans frein religieux, tous les instincts, tous les appélils, ioulcs les passions se donnent libre cours,elc'est la décomposition morale des individus et des peuples. Oui, la propagande écrite est salutaire pour réagir contre les idées | subversives qu'on répand à profusion dans toutes les classes de la société C'est par la propagande de la presse el autres écrits qu'on parviendra à combattre avec efficacité la même propagande qui se l'ait contre le sentiment religieux el l'ordre social. On est lassé de dire et redire cette vérité évidente reconnue par tous les hommes clairvoyants de notre parti, mais qui n'esl pas assez mise en pratique.Et notez bien ceci : Tôt ou tard, chaque famille, chaque ménage recevra un journal gratuitement, bon ou mauvais. Toute maison verra arriver la feuille qui, du l"r janvier ou 31 décembre, lui apportera les nouvelles du moment, avec une portion plus ou moins notable de politique. C'est l'avenir, et cet avenir sera au parti qui réalisera ce projet el prendra possession le premier des foyers tous transporté dans la cabane de charbonnier dont la topographie était suffisamment décrite par l'indication du chêne de la Peur. Quel rôle était assigné à la Souris dans ces ténebieuse opérations ? Le fermier ne le devinait pas bien. 11 la soupçonnait chargée d'emporter l'argent dérobé pour le mettre en lieu sûr ; de vendre les objets de valeur ou d'avertir simplement les recéleurs. Ces derniers pourraient facilement, emporter les objets déposés dans une cabane de charbonnier, eu les dissimulant sous un chargement de bois ou de fagots. Il était évident que la terme de Mortfontaine serait également pillée dans la même nuit et que les deux baudits désignés par les appellations de Chacal et de Tord-Boyaux y bouteraient le feu, comme ils avaient coutume de le faire ordinairement. Ses déductions amenèrent le fermier à conclure que le Tord-boyaux était le jeune colon tn service à la ferme de Montfontaine et que la «braises qu'il désirait recueillir pour se préserver de l'onglée pendant son service militaire, était l'argent qu'il tenterait de voler. Enfin les « petites mouches » n'étaient autres que les nombreux jeunes hommes de la colonie pénitentiaire en service chez les fermiers de la contrée. Ils étaient chargés du service d'espionnage et transmettaient leurs observations au chef de la bande, secrètement heureux de collaborer à une oeuvre pernicieuse ; beureux d'être mal-laisants pour se vengei du déJain et du mépris qu'on leur témoignait tout en attendant d'eux des services. François Dayrelle ne comprenait pas qu'en si peu de temps son fils se lût mis en relations avec un si grand nombre de malfaiteurs et qu'il les eût organisés en bande akciplinée. Il pensait que Gueule-de-bouine, le Chacal, Tord-Boyaux étaient des colons qui lui avaient préparé la besogne ; qui n'attendaient que l'ar-rivee d'un chef audacieux pour servir sous ses . ordres et lui offrir le concours de leur mauvais esprit. désireux d'être éclairés par la presse. Ce n'est pas là une utopie, genre socialiste. L'idée se réalisera un jour, peut-être plus rapproché qu'on ne |le pense. Tel lecteur, tel électeur. A NOS AMIS DE TONGRES-IflAESEYCK- A propos de la presse en question dans le précédent article, qu'il nous soit permis de faire remarquer, que, se défiant du calme mystérieux de la période électorale comme de l'eau qui dort, le « Courrier » ne se laissa pas engourdir, comme beaucoup de confrères du pays, par ce calme trompeur, perfide. Nous avons, comme en 1912 mené une campagne énergique, intense, dans nos colonnes, sans tenir compte que le gouvernement n'était pas en danger. Nous étions certains que l'ennemi cartelliste travaillait avec acharnement dans l'ombre de ses repaires et dans les milieux ouvriers des campagnes et des centres industriels. Cet ennemi tenace et décidé ne désarme du reste jamais, pas plus en temps ordinaire qu'en période électorale. Il est sur la brèche toute l'année, sans relâche, s'ef-forçant par tous les moyens de développer son influence et son action néfaste dans la classe laborieuse des champs et de la ville. Nous savions cela, et c'est pourquoi nous avons excité nos troupes à l'ardeur du combat. De tout quoi il ressort à pleine évidence que nous avons à travailler sans discontinuer, dans tous les domaines et avec une ténacité inlassable, en mettant notre organisation catholique à la hauteur des circonstances pour faire face à l'ennemi et l'empêcher de prendre possession des campagnes par ses théories aussi séduisantes que trompeuses. Amis, courage ! C'est par des œuvres et des actes que nous parviendrons à renforcer le parti catholique partout et c'est surtout par la propagande écrite, par la presse, que nous combattrons efficacement, la propagande si funeste des journaux anti-religieux et démagogiques ! Les élections passées, il ne faut point laisser aux journalistes seuls la tâche ardue de la politique. Que chacun, dans sa sphère,prête son concours à la bonne cause, et que nos organismes politiques ne cessent de donner signe de vie . en toutes circonstances pour tenir nos troupes en haleines, pour les préparer à la lutte. Si nos chefs et nos soldais n'agissent pas de la sorte, nous éprouverons de graves mécomptes au moment de la bataille. C'est ici l'avis d'un vieux combattant, éclairé par l'expérience de nombreuses campagnes qui ne firent que confirmer de plus en plus l'impérieuse et urgente nécessité d'une propagande continue et vigilante. Et puisque la presse ne désarme point, reste toujours à la peine sans être jamais à l'honneur, toujours sur la brèche, alors que l'immense majorité des catholiques s'occupent peu ou point de la politique militante, qu'on développe donc son action non seulement en période électorale mais en tout temps, Au lieu d'agir séparément, de commettre de chétils délits semblables à ceux qui les avaient fait interner de bonne heure au pénitencier, Robert les avait persuadés qu'il était de leur intérêt à tous de s'associer, de s'entendre, de préméditer de grands coups, de les accomplir en s'entourant de toutes les mesures de précautions capables de donner le change et de faire croire à leur innocence. Depuis l'existence de cettte grande bande disciplinée, on n' tvait plus eu à déplorer les mille petits méfaits dont se rendaient journellement coupables auparavant les colons de toutes parts. Ils paraissaient être devenus tous de petit saints. Les fermiers qui les employaient n'avaient plus aucune occasion de se plaindre de leur assiduité au travail, de leur dévouement et de leur exactitude. Ils se rendaient bien d'une commune à l'autre, d'une ferme à la ferme voisine pour se voir entre eux. le soir, après la journée de travail, mais il n'y avait rien là que de très irré-chable ; du moins ils le donnaient à penser. La gendarmerie s'étonnait un peu que ces jeunes gens qui lui donnaient naguère tant de préoccupations lussent revenus à une conduite exemplaire, mais elle se fiait aux apparences et leur savait gré de ne pas compliquer sa besogna en n'ajoutant pas leurs habituels délits aux grandes questions qui requéraient toute leur sollicitude et leurs elforts. François Dayrelle s'était éloigné en toute hâte de peur que le chien reprenant sa piste ne le suivît et négligeât son service ordinaire. Mais à peine avait-il fait quelques centaines de mètres que le chien l'avait rejoint. Le fermier inspecta une fois encore le colliei pour savoir si la Souris av .it fait une réponse au message qu'elle avait reçu. 11 n'y avait p.jinl de réponse ; la partie restait donc projetée pour le lendemain. François repoussa Ravageot et regagna la Mauloise où sa femmj l'attendait, assise dam son fauteuil, au coin de la cheminée, devant u et qu'elle soit mise à même avec l'appui de tous les hommes de foi et de j cœur, d'étendre de plus en plus son œuvre bienfaisante et salutaire dans nos braves populations. Tel lecteur, tel électeur ! C'est vrai plus que jamais, par notre temps d'envahissement des journaux dans les masses. I _ 1 Les remplaçantes Le chien est l ami de l'homme, c'est connu. Il l'est tellement qu'il est , devenu son domestique. Faut-il rappet 1er ici à quelles besognes nombreuses e-variées on l'emploie : il accompagne son maître à la chasse, il garde la maison, il conduit les moutons aux pâturages ou surveilla les vaches à l'enclos, il aide les douaniers à surprendre et à saisir les fraudeurs et les agents de police à cueillir les apaches, il s'attelle à la charrette et porte le lait à domicile, il guide la marche hésitatite de l'aveugle et fait la quête au profit de celui qu'on peut dire, sans euphémisme, son pro-tégè. Quel Homère chantera tous les mérites du chien, qu'il soit éfragneul, 1 fox ou bull? La liste des sauvetages accomplis par l'ami de l'homme, à la mer ou à la montagne, voire tout simplement au village, serait longue à dresser. D'aucuns font la fortune des bateleurs, dans les foires, d'autres font la joie des belles dames et des enfants dans les salons. Tous sont attachés à leurs maîtres — ce qui n empêche pas qu'ils soient souvent attachés à leur chaîne — et, si nous en croyons la légende, aucun n'a Vâme méchayite et rancunière. Aussi sont-ils généralement traités, moins en bons serviteurs, qu'en familiers aimés. Ils ont leur cimetière et les pierres tombales sous lesquelles reposent leurs restes s'adoraient d inscriptions qui témoignent de regrets que quelques esprits forts essaient de ridiculiser en y relevant le défaut de sensiblerie, mais que la majorité des gens approuvent en reconnaissance d'une affection qui ne se dément point et qu'on rencontre bien rarement chez les humains. Voici qu'on annonce que le chien, qui a déjà été mis à toutes les sauces — et ce n'est point là une image car, durant l'année terrible, que de Français durent de subsister à une gibelotte dont Médor ou Folette avait fouryii les éléments ! —• aura désormais un nouvel emploi auprès de l'homme. On a découvert qu'il peut être nourrice et nourrice excellente. Pourquoi pas bonne d'enfants f Mais c'est un savant austère, l'illustre chimiste Armand Gautier, membre de l'Institut, qui l'affirme. Nous n'avons pas le droit de mettre en doute sa parole qui fait autorité. Le lait des remplaçantes â quatre pattes est, paraît-il excellent, plus riche en caséine — c'est à-dire en principes nutritifs — que celui de la femme. Et la chienne accepte bénévolement, nous assure-t-on, de donner le sein à des petits * animaux de l'espèce humaine ». Nous sommes au siècle des surprises, c est vrai, mais celle-là, avouons-le, dépasse L'imagination.Cependant soyons certains que la pratique d'avoir des chiennes nourrices deviendra vite commune pour peu que lesnobisme s'en mêle, et ce sera peut être une chose excellente. Car n'est il pas exact que le chien est grand feu qui devait la préserver des fraîcheurs de la nuit. Elle n'adressa aucune question à son mari. Son regard laissait voir qu'elle ne se méprenait pas sur le sujet de l'absence de François... et son inquiétude était le plus cuisant reproche qu'elle put lui adresser. Au seul aspect du fermier, au trouble qu'elle lut sur son visage, elle comprit qu'il y avait du nouveau, que ses recherches n'avaient pas été infructueuses. Une grande angoisse lui étreignitle cœur. Elle sentit que des événements, qui allaient troubler leur tranquillité relative, se préparaient encore. Elle ne se permit pas de donner un seul conseil à son mari. Elle avait toujours obéi à son bon sens, aux conseils de sa droiture et de son cœur généreux, elle n'avait jamais eu à regretter les décisions qu'il avait prises car sa maturité d'esprit le mettait à l'abri de toutes les surprises imprévues.Elle qui était malade, débile et craintive, elle n'était plus capable de porter un jugement sur j les choses ni d'avoir la témérité de chercher à J modifier les événements. Elie souhaitait la paix, le calmt, la tranquillité et les circonstances l'entraînaient toujours dans des agitations tumultueuses et des bouleversements de projets inattendus. Elle eut demandé grâce au destin si le destin eût été apte à se laisser fléchir. En voyant son mari s'occuper de choses qui l'épouvantaient, elle craignait seulement pour lui le danger et, pour elle, de nouvelles tristesses et de nouvelles terreurs. Elle dit au fermier : — Si tu n'était pas rentré, je ne me serais pas couchée, j'ai trop peur des cauchemars que ie sommeil m'apporte. t Elle le pria de se mettre à table. Les deux couverts placés pour le diner , étaient là et l'on voyait que la pauvre infirme ; n'avait pas même songé à prendre un peu de I nourriture. ' François n""-".'* fit violence pour goûter i,e voorzien v». ..ebiljetten. réfractaire à certaine maladie terrible que M. Bneux stigmatisa naguère en une pièce noble qui souleva bien des passions, bien des débats, pour finale-tnent remporter le plus légitime des succès? Et si la chienne nourrice préservait de précieuses vies de toute atteinte de ce mal implacable, ce ne serait pas le moindre service qu'aurait rendu à l'homme son plus fidèle et son plus sûr ami. On pourra blaguer dans des couplets de revue le bon « toutou nounou », mais il est des circonstances où l'esprit perd ses droits et porte à faux. Ce strait, ici le cas assurément. /. M. GROS. VILLE DE TOHfSRES Grand Festival Permanent organisé sous le patronage du Collège Echevinal d". la ville les dimanches 5-12-13 et 26 juillet. Les sociétés qui jusqu'à ce jour n'auraient pas encore renvoyé leur bulletin d'adhésion, sont priées de le faire au plus tôt au secrétaire du comité organisateur M. Henry Collée à Ton-gres.Il y a lieu d'attirer l'attention spéciale des sociétés sur l'importance et le nombre des primes : 30 primes s'élevant à la somme de 1500 frs. LISTE DES PRIMES : Une prime de 300 frs. Une prime de 150 frs. Deux primes de 100 frs. Trois primes de 50 frs. Huit primes de 25 frs. Une prime de 50 frs. pour la société la plus éloignée (harmonies, fanfares, mirlitophiles). Une prime de 25 frs. pour la société la plus éloignée (en 2°* rang,harmonie*, fanfares, mirlitophiles). Une prime de 50 frs. pour la société chorale la plus éloignée. Une prime de 25 frs. pour la société la plus éloignée (eu 2"" rang). Quatre primes de 25 frs. chacune tirées entre les sociétés qui donneront un concert entre 7 et 9 heures du soir. Deux primes de 50 frs. à tirer au sort entre les directeurs. Une prime de 50 fr. à tirer au sort entre les sociétés costumées. Deux primes de 25 frs. pour les sociétés qui auront envoyé leur bulletin d'adhésion avant le 10 juin. Une prime de 50 fr. à la société la plus nombreuse. Le dimanche 2 août, à 3 heures, aura lieu le tiragf au sort des primes. Les Harmonies royales du Casino et de la Concordia donneront tour à tour un Concert à la Grand'Place les dimanches à 9 h. du soir. L'un des dimanches du festival se fera également 1' Inauguration du Gat^llon. Le célèbre carillonneur J. Denyn de Malines donnera le soir à 8 h. un brillant concert de carillon. Nouvelles de la ville et des environs. Tongres. — Flatteuse distinction. — Nous apprenons avec plaisir que notre concitoyen, aux mets que sa femme avait préparés pour son dîner. Sa volonté lui commandait do sustenter son corps et de prendre du repos afin d'être prêl aux grands événements qui allaient se dérouler.Dès le lendemain matin, il prétexta des affaires urgentes pour s'éloigner de la ferme el avertit sa pauvre Jeanne qu'il ne rentrerail pas la nuit suivante. Il la pria de ne pas se tourmenter, de ne pas se torturer avec des idées abiacadabrantes ; lu promit que ce serait la dernière fois qu'il quitterait la Mauloise. Il lui parla avec une telle affectation de calm< que l'infirme se laissa piendre à ce subterfug* et qu'elle fût moins inquiète que la veille. Elle le regarda longuement pendant qu'i s'éloignait. Il avait la démarche dégagée, souple, alerte d'un homme jeune encore qui ne porte pas di préoccupations sombres et qui n'agite pas di projets ténébreux. Elle fut bientôt complètement rassurée. François ne lui avait jamais caché une seuli de ses actions, pourquoi commencerait-il s tard à agir mystérieusement ? Elle transmit aux serviteurs les ordres di maître ; leur distribua leur besogne accoutuméi et eut la bonne surprise de recevoir la visite d< mademoiselle Aubigny. Marie-Louise parut surprise qu'on ne pût lu dire le motil de l'absence du fermier, mais n'at tacha pas grande importance à ce fait, ui directeur de ferme ayant toujours des marché à conclure, du bétail à acheter au loin, de approvisionnements à faire. Marie-Louise sollicita de la lermière l'autori sation de passer son après-midi à la ferme. — Je vous aiderai à mettre votre linge e; ordre, mère Jeanne, dit-elle, et. pour vou dédommager de l'ennui de ma présence, je vou relirai les dernières de votre Gérard. La fermière avait acquiescé avec des larme de gratitude. — Avez-vous lu les journaux, savez-vous c M. Pierre Lysens-Vanderkragt, vient de remporter une importante distinction, à l'Exposition Internationale de Pâtisserie qui a eu lieu à Bruxelles du 16 au 24 mai dernier, sous le haut patronage de S. M. la Reine. Entre les nombreux exposants Français, Allemands, Suisses, Hollandais, etc. notre concitoyen obtient, en collectivité, un Diplôme d'Honneur et une Médaille en vermeil pour son renommé Spéculoos de Tongres, ses Moppes de Tongres et autres spécialités de cette maison. Nos sincères félicitations ! Goncordia. — A l'inauguration du du nouveau kiosque, l'harmonie Royale donnera le dimanche 28 Juin à 5 heures de relevé un grand concert artistique avec b bienveillant concours de la phalange musicale de Lauwerkrans de Maes-tricM.Tungria, société coopérative à Tongres. — Dimanche 7 juin à 10 h. se tiendra à l'Hôtel de ville à Tongres l'assemblée générale pour la constitution de la société et l'approbation des statuts. Seuls les membres, sont admis, donc ceux qui n'ont pas encore signé et qui voudraient assister à l'assemblée doivent signer au plus tard dimanche avant 10 h. On recevra leurs signatures à l'Hôtel de ville. Nlqpeptlngan. — Cette commune est traversée par trois grandes routes allant respectivement vers Tongres, vers Maestricht, vers Hasselt et vers Munsterbilsen. Au carrefour qu'elles lorment, les eaux se rencontrent et envahissent, en temps de fortes pluies, les propriétés riveraines pour s'écouler ensuite vers une mare présentant des dangers de contamination pendant les chaleurs. Il a été constaté de nombreux cas d'épidémie parmi la jeunesse scolaire. La situation demande un remède énergique. L'Etat, la province et les communes se sont mis d'accord pour exécuter les travaux voulus. Loozen. — La route de Brée à Hamont supportant' un trafic considérable dans la traverse de Loozen (Bocholt). Elle long le canal de jonction de la Meuse à l'Escaut et le travers au moyen d'un pont-lévis auquel e.le accède par des rampes et des courbes dangereuses. Uu chemin de 1er vicinal va être établi sur cette route, le danger n'en deviendra que plus grand et la nécessité de changer l'état de choses actuel est urgente. Un projet de travaux à cette.fin est à l'étude. Hamcnt. — Les travaux qui vont être exécutés dans la traverse de cette commune comportent : des démontages, des pavés neufs de l'échantillon oblong (diverses espèces en concurrence), des bordures en pierre de taille i petit granit s, des maçonneries en pierre de taille, briques, moellons, béton, etc., du fer forcé et laminé, des terrassements, des tuyaux en béton de diverse; ouvertures. _ Il s'ogil de reconstruire et d'élargir la chaussée pavée, de pourvoir la route de trottoirs, d'élargir en les améliorant les ouvrages d'art existant e} d'établir un égout souterrain. Résultats d'adjudications 26 mai. — A il h., Boehslraat, 8 à Hasselt, établissement de la cuve en maçonnerie el des fondations en béton d'une plaque tournante de 22 mètres de diamètre, à la station de Hasselt est. fr. 5,828,85, eut. 600 fr. R. VERMEULEN à Willebroeck, L. GOD1N, à Hofstade, /r. 5473 ; Moreels, à Sichem, fr. 5516,80 ; H. Denis, A. Coureaux, el Cà Liège ; Daniels-Vanham, à Hasselt, 6359,96 • J. Labye, à Hannùt, 7203 38 fr. 26 mai, —AU h., Boekstraat, 8, à Hasselt, entrelien en 1914, des bâtiments el dépendances des lignes du groupe de Hasselt, en 4 lots (cahier des charges spécial n° 122ï : prix • fr. 0,40. 1" lot : L. DEVUYST, à Berchem-Sainte-Agathe, fr. 3194 ; J Servais, àPerwéztBrab.) 3333 ; H. Esgain, à Lodelinsart, 4450, — 2' lot : R. ESGAIN, fr. 2680 ;./ Servais, 2888, 3' lot : L. DEVUYST, 2344 francs ; A. Peeters à Lierre, 2600 ; R. Esgain, 2800. — 4' lot ; C. Rombaux. à Morlanweh. 1398 francs. Avis d?adjudications. 11. juillet. ~ Par devant le directeur du service spécial du casernement du camp de qui se passe ? fit la jeune fille pour intriguer la fermière. — Hélas non, mon enfant, répondit Madame Dayrelle, je ne songe point â lire les journaux. La mère Jeanne, s'imaginant que Mademoiselle Aubigny faisait allusion aux terribles événements qui se déroulaient de tous côtés, cacha mal son émotion et son épouvante. — Eh bien, poursuivit la jeune fille, le roi du Dahomey est pris, nos soldats ont réussi à s'emparer de lui. Des dépêches son' parvenues au ministère, apportant la bonne nouvelle Le général et les troupes européennes vont 1 être rapatriés ; on leur prépare, paraît-il, une 1 belle réception triomphale à Marseille. — Est-ce possible ? exhala la mère Jeanne, 1 ayant peine à admettre cette idée que du bonheur pouvait encore lui échoir. Et elle ajouta : ; —Danscombien de temps reviendront-ils? ! —Je ne sais pas, il y a sans doute encore quelques questions administratives à régler définitivement,puis le paquebot nous ramènera ' votre Gérard. 1 A présent, il ne court plus aucun danger. Ces affreuses amazones ont fini par se péné-1 trer de cette idée qu'il n'y avait aucune résis-: tance à opposer à des soldats français i Savez-vous que Girard peut-être fier d'avoir participé à cette périlleuse campagne ? i C'est un héros et les jeunes filles vont être - contentes de danser avec lui le dimanche... 1 Elle jasait, heuseuse de la joie qu'elle don-3 nait à une mère en lui parlant de son fils, en 3 lui disant tout le bien qu'elle pensait de lui ; heureuse aussi de songer que son fiancé allait . revenir et qu'il ne l'avait point oubliée puisqu'il avait parlé d'elles dans toutes ses dernières lettres. En écoutant son frais babillage, la fermière se sentait rassérénée, éblouie réconfortée Les nuages sombres qui s'étaient abaissés pour lui voiler l'avenir se déchiraient ; der-s rière ces nuages, du bleu renaissait, et l'espé-I rance, la douce, la bonne espérance lui souriait, e | (A suivre.'

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Cet article est une édition du titre Le courrier du Limbourg appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Tongres du 1854 au 1921.

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