Le courrier du Limbourg

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03 janvrier 1914
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s.n. 1914, 03 Janvrier. Le courrier du Limbourg. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/833mw29422/
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COURRIER DU LIMBOURG I " - Ons'abonne à Tongres chez H. COLLEE, (Sditeu et propriétaire du cetti feuille. Le Courrier paraît 1 amedi. Tout envoi concernai! , lejournaldoitêtreadressi j franco à l'éditeur, grand place, 37-39, à Tonpres Téléphona IM* 12 EUILLE HEBDOMADAIRE. Un an tr 5 Six moi?. » 3 Patir l'étranger le port en sus. Les abonnements sont payables par anticipai ion Annonces : la lignelt 0,15 Un numéro, i 0,10 Réclames, r par tion judiciaires et aut> es in sertions dans le c- rpsdu journal, 1 fr. la 1 gne On traite à forf. if pou es annonças à longterme PREMIERE FEUILLE. La Joconde L est retrouvée... O, lecteur, si tu es de ceux-là qui I hochent la tête d'un air incrédule quand 1 on leur parle dé la force immense de-. 1 cette mince feuille de journal qui fris» jjsonne sous tes doigts...si tu es un incré-fdule de la presse... lis ceci jusqu'au ^ bout... Peut-être reconnaîtras-tu, là... des '1 choses qui te sont arrivées... Et si tu es un convaincu ou un con-$ verti de la force du verbe in.prime, lis I également ceci... car tu ne sauras jamais assez la puissance de ce verbe. Maintenant !... écoute moi. * * * C'était un matin de la semaine dernière.Plongé dans l'expédition de ma correspondance, je laissais aller ma plume la bride sur le col. Un pas rythmé qui se voile d'abord, puis s'éclaircit... Mon chien gronde dans sa niche... le pas s'est arrêté... Clic... clac... Et le marcheur mystérieux a continué sa route... avez-vous deviné ?... Non... eh bien c'était tout simple-[ ment le colporteur qui venait de fourrer son journal dans ma boîte... Ah, certes ; non, vous n'êtes pas ; autrement que moi... et je vous défie ; bien de résister longtemps à la tenta-| tion qui s'empare de vous... vous retourne... quand la gazette dort là toute fraîche dans votre boîte aux let-j très, avec son petit stock auotidien de nouvelles ;ne à votre curiosité Eh ! t ujourd'hui du nouT Je ^pliant la 1 feuille mreau. Sou n mouve- : ment happa de l imes 1. Pas E*j VoiL disparue ! c'est me isi retrou vée. Je ne l'ai pourtant jamais vue... rien ,".e m'attcche a elle... elle n'est... ni ma mère... ni ina sœur .. ni ma parente... I je ne suis pas artiste... d'un froid de l cadavre... Eh bien, non... les journaux avaient fait tant de bruit là-dessus... on avait enjolivé cette affaire de mille et un détails si prenants, que j'avais fini par l'aimer... Ah, mais au fait... je ne vous dis pas son nom... Que voulez-vous... ça m'est devenu si familier... Qui c'est ?... Quand ma bonne vint jeter quelques pelletées de charbon sur le feu qui se mourrait... elle me dit à brûle-pourpoint, tandis que je la regardais distraitement : — Ah, monsieur a sans doute vu. , : que la« Joconde est retrouvée ?... Elle venait de l'apprendre par le lai- ; tier qui avait vu le journal... Oh.,, puissance de la presse 1 ! 1... j * ! * * Je pris mon chapeau... endossai m; capote... et vivement (il faisait frisquef je démarrai sur la route caillouteuse. A vingt mètres de chez moi, l'église du village pointe fièrement au dessus des toits rouges sa flèche altière... Le sacristain sortait précisément î l'heure, où je passais... — Ah. monsieur ; on part en course, fit-il avec son petit air-de rat d'église... — Parfaitement, répondis-je... et vous qu'allez vous faire ?... Son sourire s'sccoiii.ua...et d'une voix où l'on entendaitia cascade d'un rire naissant. — Je vais jeter un coup d'œil 'sur le journal... il paraît qu'il est aujourd'hui très intéressant... au fait, vous le savez peut-être... — Justement. ■— On a rétro.uvé la * joconde », répondis-je... Alors, ouvrant à son rire les écluses toutes grandes, je vis mon petit homme disparaître... en allongeant le pas... * * * Je poursuivis ma route... Quelques rares passants me croisaient en chemin... indifférents ou... saluant cordialement. Je poussai la porte... du pharmacien, mon ami... Une vague odeur d'éther me saisit à la gorge...il y avait là... assis deci... delà... des hommes... des femmes, les unes en tablier... les autres en costume de travail., femmes du peuple... qui venaient chercher un calmant pour des pauvres malades qui soupiraient au coin du feu... où s'émaçaient dans les lits... Et ta^is que le pharmacien me servait qut ^ es pastilles de chlorate, pour un rhume ui commençait, j'écoutai le conversai, j... - Eh.., avez-vous vu ? la «Joconde» est retrouvée... Quelle affaire... — Ah oui 1... mon Dieu... quelle affaire ! Eh je les voyais s'en retourner prés des douleurs humaines avec leurs bouteilles et leurs drogues.,. soigner leurs souffreteux avec la grande nouvelle qu: s'insciivait en manchette dans les jon/-naux... t — « joconde » est retrouvée... Alors comme je me hâtais de retoi| ner chez moi, je rencontrai la fourmilière des gosses qui sortait de l'école^. Elle s'éparpillait aux quatre poins cardinaux jetant dans le vent des ers aigus... -Comme j'allais tourner la rue cm mène chez moi, je vis toute une petit! troupe assemblée... L'un d'eux tenait en main une feuill' socialiste et devant ses compagnon attentifs épelait avec monotonie... — Le ta beau... la Jo-con-dedis-pa-i l deux ans, vient d'être re-trou-vé. Eux aussi, les gosses, dont l'oeil s'o-vre à la vie, parlaient d'elle... Et de là... où allaient-ils porter leis regards... sur cette feuille infecte... ??... * * « Et tout cela en'(jr espace d'un qijrt d'heure de marche... dans une effi-j mune paisible... loin des soucis... jar j des gens tout à fait étrangers à l'imrar-; tel tableau... qui n'avaient vu de pen- i hirpe nn^ lpc lrrnnt-fi<! f^balir.héps. à la hâ, sur la fraîcheur des plafonnages... a : cette heure-la, l'univers entier ) rétait, j'en avais presque la vision.. « La Joconde » est retrouvée .. e rh en parlait à la Cour... à l'armée î s .. l'atelier... à la fosse... dans les: msardes... dans les veillées... on en ! à p;ait sous les tropiques... dans les ; bjnes anglaises... dans les gratte-ciel ( djrnerique... es grandes questions vitales dispa-t rèa ent derrière elle... ,'uje l'on vienne à découvrir qu'elle c esruquée et le même phénomène va ; 1 sfenouveler. ! 'tout cela, pourquoi ?... : r jarce que cette petite feuille de i pier que tu tiens en tes mains s'est ; rrtipliée à l'infini sous les cieux les p, divers... et à passionné l'opinion. ,.h bien, lecteur, met à la place de de nouvelle insignifiante en réalité,le vjin anticlérical, les idées immorales, ; ; liappels à l'émeute... au crime... et tu : , c-iprendras la parole de Veuillot : - Il s'écrit aujourd'hui des choses q lèveront un jour en semences de Qnes. * ■ Voilà que j'avais commencé mon j acle avec un pli au front, il s'était ; |é dans un sourire, qui s'était ouvert j eun rire large et franc... j Maintenant... je sens une terreur im-I ïnse m'envahir... je sens plus que i pais la force iminensê de cette frêle liille. Et c'est pourquoi je te dis... au seuil I année qui va s'ouvrir : Si tu as un au vais journal chez toi... expulse-le... I Si tu n'en as pas... prends le bon... ïSi tu as le- bon... soutiens-le... et rie pour lui. Il peut faire tant de bien !! (Le Progrès). Le Chaos ~ Celui qui voudrait faire, à l'heure ctuelle, l'histoire des partis politiques «'opposition en Belgique serait bien pruellemen.t embarrassé. I Quel chaos, bon Dieu ! C'est un éche-jveau enextricable, presqu'i m possible à débrouiller. Eh bien malin celui qui en sortirait. , Qu'on en juge par ces quelques aperçus rapides. Après l'union dans le Cartel, nous avons l'instance en divorce votée, décidée dans la plupart des arrondissements. A Huy c'est chose faite, le jugement est prononcé. A Soignies cela ne tardera plus. Mais voila qu'à Namur il y a un siège vacant. Et malgré toutes les répugnances dites et écrites, au grand ébahissement des électeurs qui ne doivent plus savoir où s'orienter,voilà le cartel qui se recolle. Candidats effectif et candidat suppléant sont libéraux... mais les révolutionnaires socialistes les appuyent chaudement et unanimement. II est vrai de dire, qu'ils n'auront pas grand peine à se donner l'Association catholique ne luttant pas pour la bonne raison qu'elle n'y perd rien en n'a rien à y gagner. A Liège non seulement la répugnance, pour le Cartel est invincible mais voilà la scission profondément ouverte entre libéraux modérés et libéraux avancés sur un point capital en politique, la question du suffrage universel ! Et ne croyez pas que s'il y a désunion mi i m— i r i m i 111 i«iini.im»«attSKafc . chez les mis, J'ententé est parfaite chez j - ; les autres. i , | Tout en laissant de côté les socialistes i j dissidents dé Gand et d'ailleurs, voiljt j . ; qu'on annonce la formation d'un groupe j | j socialiste anti proportionnante à la j j Chambre, et à Bruxelles la constitution I ; d'un.groupe de républicains socialistes ! I 1 i Vous croiriez naïvement que tous les j j socialistes sont républicains ? Eh .bien ; | non ! i Ceux-ci, à en croire leurs affiches qui j , flamboient sur les murs de Bruxelles, j s'ont les vrais, les purs. Les autres sont I « de yeules parlementaires courtois. » D'où sortent ces nouveaux venus ? De ! ! petits groupes syndicalistes révolution- ! naires et anarchistes que le socialisme ! gras, riche, puissant des parvenus des ; Maisons du peuple et du Parlement exas- | , père et rend jaloux. i , lis veulent, eux aussi,arriver aux hop 1 < Hëurs et !a richesse et pour cela t.âchen- j < de culbuter ceux qui y sont pour prendrt ' ' leur place :1e monde est un perpétuel ' recommencement. Arriveront ils ? C'est douteux ! La j ' lutte est inégale. Les parvenus sont sou- ; ' tenus par leurs puissances coopératives ' et leurs coffres-forts, tandis que les autres ont les mains fort vides. , Quoiqu'il en soit, l'électeur belge a i certes du choix avec toute cette salade . < politique mais bien malin sera l'électeur | anticlérical qui s'y retrouve. j j Tandis qu'en face de toutes ces divi- : • §ions. le parti catholique reste fièrement i c'ampé, -.démontrant par son union, sa : \ force, sa cohésion et sa modération qu'il j ( est réellement seul à pouvoir tenir les ; rênes du gouvernement et à assurer ï l'avenir et la prospérité du pays. 3? JE îftjf E E «§ . LA. BONNE PRESSE Fonder, soutenir un journal destiné à éclairer , et.a remener le? espri's est, en un sens, aussi ) nécessaire que de construire une église. j ] Card. Lavigerie i ■; t •' ' i v MAUVAISES LECTURES Un chrétien ne doit pas lire de mauvais livres. î ILperd >on argent à se les p-o<mrer, son temps [ e.trson intelligence à les lire. S'il en a, un devoir J lui reste, c'est de les jeter au feu. Joseph De Maistre. ! U MAI 0*»S LE- SUC. | j de La Libre Parole. Notre excellent confrère, M. de Lacoile-La- ! reymondie raconte dans V « Eclair de l'Ouest » i le fait suivant : M.F.J..., barbier dans la commune de* 4«- ! 1 cie s (Deux-Sèvres), père de sept enfants, :yant j un fils faisant partie de la classed9'l3,v.vrii sol- j licite l'allocation journalière prévue par la loi. Le Conseil municipal donna son avis ; la gendarmerie fit une enquête. Tout ce qui le fut moins, ce fut certaine lettre écrite par le secrétaire de la souspréfecture de Bressuire et adressée à son ami le « délégué des Aubiers ï. Dans celle lettre, M. le Secrétaire demandait ' à M. le Délégué de « lui fournir confidentiellement rapport sur le mérite de la demande pré- , sentée par M. J... » La réponse ne s'y fil pas attendre. La voici ; goutez-en le charme : t Le sus-nommé est fermier au Buron. <a Réac- . ï tionnaire militant. A acc sé M. Héry d'avoir : s injurié le Christ dans une réunion politique d aux-Aubiers. Ne mérite pas l'allocation qu'il t demande, ni aucun secours ». , Ainsi, parce qu'un honnête cultivateur a manifesté son indignation des blasphèmes proférés en réunion pub'iqne par le candidat du Bloc, il se voit, sur la dénonciation du mouchard, privé 1 de tout secours et déchu du droit que lui assure 1 manifestement sa situation de père de sept enfants.CJpct nh'iprt : luotis ne demanderons pas à Doumergue et à j Hené Renault ce qu'ils en pensent. j Le fielleux huguenot qu'est Doumergue, le j valet des Loges qu'est Renoult, trouveraient évi- i , demmenl cela très bien j et nous ne serions pas ■ | étonnés que sa lettre valût de l'avancement au I j secrétaire de la sous-préfecture de Bressuire. Maiœ il faut que les délégués sachent bien ; ceci : c'est que, désormais, n'attendant aucune | justice de la part du gouvernement, nous con-s seillerons à nos amis de se payer sur la bête. ! „ .a Peyr des coups, seule, est capable de les j faire réfléchir. Gabriel Maucourt. ISniletin îu<? -îei | ^ Le Comité de direction df fer de : l'Etal s'est occupé, daiv , rechercher les raisons i manifeste souvent dan.' ! a pris connaissance d j cemment dans le « 2 ; expose qu'aux Etal/ j de chemins de fer vilessse des. traîne qui sépare ceux-ci. J D'après le nouvel horaire y» «v«v. ! le « New- York Newhaven and Hartford Rau-' road », l - durée du parcours a été augmentée i pour les ê/3 des 2,000 trains qui circulent journellement sur les lignes de cette Compagnie. Le mot d'ordre sur les lignes américaines est aujourd'hui : « Safely first » (d'abord la sécuri-; té), et le nouvel horaire est désigné sous le nom j de « Safely first timelable ». I Au lieu de cinq hem es qu'il fallait aux trains j les plub rapides pour effectuer le parcours de i SU kilomètres de New York à Boston, ils met ; tent actuellement six heurts et vingt. Entre | New-Vork et Slringfield,trajet de 2d9 kilomètr. j certains trains auront leur honoraire augmenté | de vingt-cinq minutes. I m;—nui laagaagiaaaiBsww—aa—» louvelles I «le ia ville @i des environs. ■=--== M OM " — ' Tongnes, — Comice Agricole. — L'assem-i blés.Générale annuelle aura lieu le dimanche j 10 janvier 1914, à 2 1/2 h. au local de la ; Société, à s l'Allée Verte » à Tongres. Ordre du jour : 1. Compte de 1913. 2. Budget de 1914. j 3. Travaux à exécuter en 1914. j 4. Renouvellement de lo moitié du comité, } en remplacement de MM. e Comte Ch. de | Meeus, Président; le Comte L. de Grunne, : Vice-Président ; L. Bodson, membre ; et L. i Willems, secrétaire, tous rééligibles. j 5. Election d'un nouveau membre, en rem-, pla ement de M. P. Henry, démissionnaire. 6. Election d'un délégué et d'un délégué sup-, pléaut en remplacement de MM. C. Deploige et I G. Reynders. î 7. Communications. ! Tongre». — Pillage d'une village. — Arrestation des coupables. j- Pendant la nuit de dimanche à lundi, d'audacieux malandrins se sont introduits dans une villa appartenant à M"'Marthe Vander tleyden, de Tongres. Les jours de Noël, celle-ci s'était rendue chez ses parents, à Liège. Ellle habite seule ce chalet qui est situé à l'entrée de la ville, Porte de St-Trond.Les voleurs, après avoir escaladé le mur de clôture de la propriété, ont fracturé les portes et fait une visite en règle de la maison, depuis les caves jusqu'au grenier. Tout ce qui s'y trouvait lut enlevé : de l'argenterie, des toiles découpés, des cadres,etc. Les objets d'art paraissent avoir tenté de préférence les cambrioleurs. Le parquet, composé de MM. Claessens, substitut, Scbaetzen, juge d'instruction et Wal-mach, greffier, se rendit sur les lieux. Le jour même, la police de Liège informait le parquet qu'elle avait arrêté deux individus qui tentaient de vendre des objets semblant provenir d'un vol. Ce sont deux individus de Tongres les nommés V. et T. : ils ne tardèrent pas à avouer. Ils ont été écroués à Tongres. 1 j — Nous lisons dans la « Gazette de Liéqe » de mercredi 31 décembre. * Un ancien député sur les planches : M. Paul Neven ancien député cartelliste de ■ longres-Maeseyck, et qui, demain, sera encore ; candidat, à fait ses débuts au théâtre du Casino de Tongres, dans le rôle de Beulemans, le com-- pere de la revue locale. Librairie COLLÉE GRAND'-PLACË 37-39 Tongres. SPÉCIALITÉ de MAROQUINERIE : Sacs dames, porte-monnaies, porte-feuilles, étuis à cigares, serviettes d'avocats, etc. Choix entièrement nouveau, provenant des premières maisons allemandes. Prix les plus réduits. »■ SOCIÉTÉ les. Éleveurs Tongrois » - générais annuelle. 4nérale annuelle aura lieu lg iàer 1914, à, 2 heures d* local « ALLÉE VERTE » i , Ordre du jour .- i. j. 'Port annuel du Secrétaire-Trésorier, 3. Travaux à-organiser en 1914. 3. Changement de quelques articles du rèele- ment général. 4. Renouvellement de la moitié du comjté en remplacement de MM.Coénegr'achts G.,Déploijre Fagard L., WarnintsE., membres, et Leva .br., secrétaire-trésorier, tous rééligibles. 5. Communications diverses. Au nom du Comité : Le Secrétaire-Trésorier, Le Président, Franz Leva. Comte Ch. de MeeUs Chemin de fer. — La nouvell* ligne de chemin fer Stavelot-Malmédy sera ouverte à l'exploitation le lundi 5 janvier prochain (1914). On adoptera la vitesse de 60 kilomètres à l'heure pour les trains de voyageurs et de 25 kilomèies pour les trains de marchandises. Toutefois, sans qu'on modifie les honoraires étab is sur cette base, les trains de voyageurs ne pourront, pendant le premier mois d'exploi-j tation dépasser une allure de 40 kilomètres à l'heure. Hersial. — La nouvelle gare. — Le nouveau bâtiment des recettes est sous toit et l'on va entamer la construction du pavillon d'aisance. 11 est à prévoir que la mise en service pourra avoir lieu en mars ou avril prochain. Il est reconnu qu'il est indispensable, pour faire face au trafic de marchandises très-important à la gare de Herstal, de construire en 1914, le nouveau hangar, en lui donnant des . . proportions plus grandes que dans le type prévu pour les stations intermédiaires et d'établir la seconde cour aux marchandises. Le projet d'exécution du hangar va être dressé et l'on donnera suite aussitôt que possible à la proposition de mise en adjudication des pavés. Roclange s/G. — Nécrologie — Mardi dernier est pieusement décédée à Roclenge, après une longue maladie, à l'âge de 63 ans, Madame Marie Lambert épouse de Pierre-Joseph Biesmans. Les obsèques, suiviès de l'inhumation, ont eu lieu vendredi dernier à 8 heures en l'église de Roclenge. Nous présentons à Monsieur Biesmans et à sa famille nos bien chrétiennes condoléances. PRISE AU PIÈGE. —M'A R. a pris.au moyen d'un piège, dans le bois d'Once, une hermine. Ces animaux sont très-rares dans nos parages. lis ont le poil entièrement blanc et leur peau est très recherchée pour faire des fourrures. CANAUX LIMBOURGEOIS. — L'un des premiers travaux que le Département de» travaux publics compte exécuter aux canaux lim-bourgeois est celui des bassins charbonniers à Beeringen et à.Curange. Les terrains nécessaire» sont déjà presqu'entièrement acquis. Le bassin de Beeringen est destiné à desservir les charbonnages de cette localité et de Coursel ; un chemin de fer en construction servira de liaison. Le bassin de Curange sera créé, pour la concession de Zolder. Un chemin de fer le reliera Feuilleton du COURRIER DU L1MBOURI LA RANÇON DE L'HONNEUF PAR SERGE DAVRIL. Et le jeune homme songeait avec étourdis-sement à ce qu'il y a d'ineffable et de divin à être aimé oar celle que l'on aime. Quelle félicité, quel avenir radieux en perspective | Les paroles prononcées par Marie-Louise s'agitaient dans sa pensée comme laboule d'un grelot dans son envelopp,: sonore et tout * son être tressaillit, vibrait, chantait un hymne. Desclartés éblouissantes étaient en lui comme »des étincelles dans les ténèbres ; des ailes le f soulevaient jusqu'aux étoiles,lui faisaient cogner le from contre les astres. Dans le recueillement universel,dans la séré-' nité de la nuit et le silence des êtres, il aspirait M avec volupté les senteurs errantes que la brise du soir recueillait par les champs pour les sou-i leverjusqu'au ciel et en imprégner la nuit f . H devenait un autre homme, il grandissait ; I il se sentait marqué au front par le sort pour I' une destinée lumineuse, pour le bonheur absolu qui favorise un si petit nombre d'êtres sur la terre. Il songea tout à coup que sa famille devait être inquiète ; il se secoua, s'achemina promp-tement vers la Maloise et fut étonné de voir ^ Reproduction interdite aux journaux qui n'ont pas ii traité avec la Société de Gens de Lettres df. Pnrit ' ç sortir de la cour, à cette heure tardive^eux 1 gendarmes à cheval. . ■ Une crainte vague, née d'un pressentjient • soudain, l'affola. 11 approcha délibérément des cavaliers,r:on-nut le brigadier Chalopin, son ami accomjfgné d'u des hommes de sa brigade, et, r^iuré, comprenant que rien ne pouvait ménacf son ( bonheur il interpella gaïment les passants _ , — Est-ce moi que vous cherchez, les jmis 1 Chalopin, qui venait de sauter à bas'e son cheval pour serrer la main au jeune hcnme, répondit tristement : , ' — Ah ! mon pauvre Gérard, cours vh à la ! ferme, nous venons d'apporter une biei triste nouvelle à tes pauvres vieux parents. J Gérard, consterné, bégaya : — Qu'y a-t-il ? ' Mais sans attendre la réponse, il se gécipita vers la porte de sa demeure et la pousa violemment.Jeanne Dayrelle dans son fauteuil sàglotait à plein cœur ; près d'elle le vieux fetnier se tenait assis, le coude sur la table, le lifint dans la main, avec ut:e si tragique exprésion de tristesse sur le visage que le jeune hoiiine s'arrêta t s'écria : — Père, que vous est-il donc anvé ; j'ai rencontré les gendarmes, i's ne m'ontjias dit.. Il s'agit de mon frère sans doute ? — Oui, mon enfant, il s'agit de ton rère... François Dayrelle regarda son aînéfavec des yeux hagards et râla : —• 11 nous a déshonorés... Ce que je redoutais depuis longteÈps, avec sa forte tète et son mauvais esprit, s'fet accompli : il a déserté. Gérard s'affaissa comme s'il eût reçi un coup violent en pleine poitrine et questionia : — Etes-vous sûr ? — Les gendarmes le recherchent ; il y a huit jours déjà qu'il est absent illégalement de la caserne ; il est donc déserteur dlpuis deux jours. Le scandale va éclater et nous éclabousser.Le mol de i déserteur » entrait comme une lame d'acier dans le cœur de Gérard qui retombait, des hauteurs de son rêve, danï un abime sans fond de desespoir et de honte._ Juste au moment où la vie lui souriait et semblait voulour le couronner de fleurs ; à l'heure où il était aimé d'une jeune fille incomparable, le malheur le frappait inexorablement.Il ne parvenait plus à rassembler deux idées. 11 était écrasé sous les rigueurs du sort et demeurait anéanti devant le désastre causé dan ses projets, dans ses ambitions, par l'action honteuse d'un frère et une haine violente le soulevait à présent. Blessé, aux sources vives de l'éntrgie, il pan-telait, haletait sans parvenir à se ressaisir, à dominer son émotion, à pouvoir articuler une parole. Les gestes saccadés de ses mains, qu'il tordait dans une véhémente supplication adressée mentalement aux puissances qui déchaînent aux convulsions d'un être frappé d'un coup de massue et terrassé. Il était effondré sur les ruines de son rêve et, ce rêve d'infini, c'était son chenapan de frère qui l'avait fait effondrer et qui le piétinait, qui le souillait, qui le plongeait dans la boue. 11 eût voulu pouvoir pleurer, se plaindre, gémir comme un enfant ; ses yeux demeuraient secs et sa gorge aride. Le père François rompit le silence pénible qui régnait et donna ce détail : La Souris, cette vilaine femme de mœurs équivoques, qu'il fréquentait avant son départ pour le régiment, et avec qui il n'a jamais cessé de correspondre, a disparu depuis quelques jours. La police voit une corrélation entre cette disparition et celle de Robert. C'est cette femme sans doute, l'opprobre de son sexe, une échappée d'on ne sait quelle maison centrale, qui lui aura suggéré ce jpli coup. En voyant que son père éprouvait encore le besoin d'excuser l'acte abominable par lequel ce fils venait de se rendre odieux à tous,Gérard reconquit la maîtrise de ses forces et furieusement éclata, exaspéré, indigné, sous Une colère inexplicable et déraisonnable. — N'essayez donc pas de rendre cette malheureuse responsable des agissements d'un mauvais sujet qui ne vous a jamais donné une , seule satisfation ; qui vous a trompés, avec les ruses les plus grossières, pour vous extirper de l'arvpnt Depuis qu'il est au régiment, vous lui ave adressé des mandats chaque fois qu'il vous en demandait ; vous lui en avez adressé, en cachette l'un de l'autre, vous et ma mère, car vous avez toujours eu toutes les faiblesse et toutes les indulgences à son égard. Vous n'avez jamais contrarié une seule de ses volontés. Tout enfant, vous admettiez tous les prétextes qu'il inventait pour ne pas assister à l'école ; vous encouragiez sa paresse ; il ne iui a pas plu d'apprendre un métier, vous l'avez laissé flâner, cultiver ses vices. 11 a été dans la maison, un parasite ; aussi, voilà le résultat de l'éducation qu'il a reçue de tous les voyous qu'il fréquentait dans les rues. Gérard avec une amertume qui donnait un goût de fiel à toutes les paroles qu'il prononçait, fît le procès impitoyable des responsabilités encourues par les parents d'un fils dénaturé : — 11 tut de bonne heure vicieux, menteur, paresseux ; un risque-tout que l'on plaignait d'être emporté, excessif, écœuré par tous les devoirs, séduit par toutes les tentations ; que l'on plaignait d'être faible, de ne pas savoir résister aux sollicitations des actions répréhen-sibles, alors que vous ne me pissiez pas la plus* petite peccadille. Un propre à-rien dont toutes les pensées, tous les actes causaient le lent, abominable et constant déchirement du cœur de sa mère ; qui n'obéit qu'aux impulsions malsaines, spontanément, sans se préoccuper à quelles tortures, à quelles épouvantables souffrances il condamne sa famille, ses bienfaiteurs. Depuis longtemps vous aviez remarqué qu'il n'était qu'une bète malfaisante et dangereuse. Votre devoir, mon père, c'était de le mater, d'employer toutes les ressources de votre énergie et. de votre autorite à redresser ses mauvais ; penchan s, à le courber sous les rigueurs d'une [ inflexible discipline ; à le mener à la cravache i puisqu'il était réfractaire aux enseignements ] sages, aux exemples de droiture, de probité et î d'honneur que vous lui donniez. Si votre chien est enragé vous devez le tenir i à 1 attache et muselé,pour l'empêcher de nuire; [ vous devez également empêcher votre fils de nuire à la société, à lui-même et aux siens, s'il a perdu tout sens moral. Vous êtes responsable de ses actions. A l'attitude atterrée de sa mère,Gérard s'aperçut qu'il s'était laissé entraîner trop loin par la colère. La mère Jeanne l'implorait du regard, tendait vers lui ses mains comme pour une prière, tressaillait, terriffiée, soulevée d'une émotion intolérable et indicible ; sentant grandir en elle une épouvante, une angoisse telle que les plus criminels des.hommes n'en ont jamais éprouvé de plus violentes. Tout simplement le père François répondit : Tu as raison mon fils, je me suis toujours cru responsables de toutes les fautes de Robert ; mais je ne le croyais pas irrémédiablement mauvais.Je m'imaginais que les événements,et surtout les leçons de la vie. modifieraient sa nature. Ne me reproche pas d'avoir été faible avec lui ; il a coûté la santé de sa mère à sa naissance ; il était chétif, presque toujours malade, mécontent de tout et il lui est arrivé de nous reprocher de lui avoir donné le jour. J'aurais voulu en faire un homme véritable, plein de bon sens et de volonté, d'idées généreuses et larges, je n'ai pas pu. Qui sait ce qu'il deviendra, avec ses instincts qui le portent vers les choses mauvaises I Mais je ne conçois pas que tu t'indignes ainsi contre un tait dont la honte retombe sur nous et non pas sur toi, qui ne peux en aucune manière en être responsable. Le père Dayrelle retomba dans la profondeur de sa tristesse Gérard avait été sur le point de lui crier : — O mon père, si vous saviez quel malheur irrémédiable l'épouvantable honte, dont vous parlez, détermine dans mon existence ! Mais il se tut. Il songea à Mademoiselle Aubigny qu'il eût voulu voir heureuse en ses moindres désirs, qu'il eût voulu accabler de toutes les joies imaginables, qu'il adorait avec des emportements de passion, qui avait été poussée vers lui par la force irrésistible d'un amour partagé et devant lui il n'oserait plus désormais se présenter, avec cette tare dans sa famille. )11 songea au bonheur immense qui avait ylluminé un instant son ame et s'était si vite etemt, qui venait de s'enfuir sans espoir de retour. Il fut pris de l'envie puissante et confuse de fuir, de se sauver dans la nuit, de disparaître pour toujours. Tout à coup, des ■ sanglots convulsifs lui emplirent la gorge ; il s'affaisa sur un siège et se mit à pleurer, l'âme déchirée, le corps secoué de spasmes, les nerfs tordus par l'horrible sensation d'un malheur sans remède. Mais il eut honte de sa détresse en constatant les ravages que ses reproches joints à ceux occasionnés par la mauvaise nouvelle, avaient exercés sur la physionomie de son père. Les yeux hagards, brouillés de larmes, fixés sur une vision d'épouvante, le pauvre homme parlait d'une voix blanche, infiniment triste, comme dans un commencement de folie : — Voila, nous avons combattu dans ia neige, par les froids les plus rigoureux, contre une horde d'envahisseurs, en 1870, pour défendre pied à pied la patrie, la terre sacrée que les anciens avaient cultivée. Nous avons subi le froid, la faim, la souffrance, soutenus par cet espoir que la France se relèverait. J'ai marché avec deux blessures légères : une à la jambe, une à l'épaule ; ah pourquoi la balle qui m'a frappé là n'a-t-elle pas dévié et ne m'a-t-elle pas atteint au cœur ? A Frœschviller, nous avons couru au devant d'elle ; je l'ai suppliée de ne pas m'épargner si la France devait être définitivement vaincue ; j'ai reçu un coup de sabre au visage et le général Michel lui même est venu me serrer la main et m'a dit en pleurant : <t Dayrelle, vous êtes un « vrai français. » Après la période de sang et de deuil, ceux de mon régiment qui ont survécu au désastre, avaient fait le seraient, avant de se séparer, de continuer la lutte par la pioche, par la charrue, par l'outill pour réparer les ravages subis, pour panser les blessures de notre pauvre patrie, pour les relever et lui rendre sa fierté. (A Suivre). 61mc Année — N° 1. Ce numéro comprend iO ^ages. Samedi, 3 janvier 1914 .... *■■■

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Cet article est une édition du titre Le courrier du Limbourg appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Tongres du 1854 au 1921.

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