ORCJANE 3UC E NS U E li de la Centrale dos Métallurgistes do Bel^iqué Pas de droits sans devoirs administration: inw no peuple, rue Josepli-Stevens, 17, Bruxelles Pas de devoirs sans droits Avis aux Métallurgistes Belges Le Secrétaire de la Centrale des Métallurgistes Hollandais nous prie de signaler que le personnel de la Arme « Hollandia », fabrique d'automobiles, Schinkelstraat, 3, à Amsterdam, est en grève depuis quatre semaines, pour obtenir de meilleures conditions de travail.Il paraîtrait que l'on essaye de trouver de la main-d'œuvre dans les villes de Louvain et de Liège. Nous attirons l'attention des métallurgistes de ces localités pour que pas un seul n'accepte du travail pour cette firme. Nous sommes certains de la solidarité des métallurgistes belges et nous assurons à nos camarades hollandais que ce ne seront pas eux qui aideront le patronat dans ce conflit. Le Secrétaire national. Retraite Rouge Voilà donc que la Centrale d'Education Ouvrière va tenter son premier essai d'enseignement du jour. Elle organise, en effet, à l'intention des permanents des organisations syndicales, une semaine syndicale de langue française. Cette semaine se tiendra à la Maison du Peuple de Cuesmes lez-Mons, du jeudi 16 au jeudi 23 juillet prochain. Elle comportera toute une série de conférences a?ec exercices pratiques sur des questions intéressant le mouvement syndical. Les leçons se donneront le matin et l'après-midi; des excursions et visites industrielles compléteront le programme. Les participants seront hébergés aux frais de la Centrale d'Education pendant toute la durée des cours. Pourront y prendre part, les permanents des organisations affiliées à la Commission Syndicale ainsi que vingt camarades non-permanents à déléguer par ces organisations au prorata du nombre de leurs affiliés. Il y a lieu de se féliciter de cette initiative qui va permettre d'expérimenter, du même coup, l'enseignement du jour et, si nous pouvons dire, l'enseignement continu et systématique. Il n'y a pas à le cacher : les écoles socialistes n'ont pas donné, jusqu'à maintenant, tout ce que nous en attendions. Cela tient, à la fois à l'absence de préparation de beaucoup d'élèves, à l'espacement et parfois à l'intermittence des leçons et à l'insuffisance des travaux pratiques. Nos camarades ont perdu le rythme de l'étude et n'ont pu s'adapter encore à l'indispensable discipline qu'elle requiert. Les écoles socialistes n'ont pu, jusqu'à présent, réaliser une véritable atmosphère scolaire. Cette atmosphère se réalisera-t-elle à Cuesmes ? Il y a tout lieu de l'espérer. Les élèves enlevés à leurs milieux traditionnels, détachés des lourdes préoccupations locales et matérielles, voués entièrement à l'étude, sous la direction de nos meilleurs militants, pourront ainsi s'assimiler quantité de connaissances précieuses. Qui plus est, ils acquerront une méthode de travail, s'ils n'en ont déjà, ou amélioreront la leur, et ce n'est pas ce qui sera de moindre rapport dans l'expérience de Cuesmes, car la méthode acquise ou transformée restera. Jamais, sans doute, la plupart des cama-des qui y participeront n'auront de la sorte consacré tant d'heures d'affilée à l'étude des problèmes sociaux, ni remué tant d'idées. Jamais, ils ne sont descendus au fond des choses, comme ils pourront y descendre là, et les observer sous leurs aspects changeants ou éternels et dans leur infinie complexité. Isolés, à l'abri des bruits du dehors, rentrés en quelque sorte en eux-mêmes, nos camarades feront le plus décisif des examens de conscience et seront en mesure de confronter les vieilles idées qui sont au fond de leur être, sans qu'ils les aient retournées, ni discutées, les partis-pris inconsidérés, relents d'une éducation ancienne ou reflets des milieux traversés, avec les idées d'aujourd'hui et la vraie doctrine socialiste, car elle ne peut pas être mêlée au syndicalisme. Ce sera comme une sorte de retraite rouge. Peut-être, de cet essai, sortira-t-il toute une nouvelle orientation pour l'action de notre Centrale d'éducation. On peut envisager, s'il réussissait, comme chacun doit l'espérer,l'hypothèse d'une transformation radicale dans le cadre de nos écoles actuelles,qui deviendraient des cercles d'études dans la réelle acception, tandis qu'une école nationale, à l'instar des écoles socialiste et syndicale de Berlin, pourrait fonctionner durant plusieurs mois. Ce ne serait somme toute qu'une série de semaines syndicales convenablement agencées. Il est grand temps qu'une vaste entreprise de l'espèce restaure en Belgique la culture doctrinale. Tant sur le terrain syndical et coopératif que sur le terrain socialiste proprement dit, on a, la dernière décade, tout au moins, généralement fait bon marché des théories. Trop de gens, qui se croient pratiques, les considèrent comme superfétatoires ou encombrantes et professent, par surcroît, un magistral dédain à l'égard des « rêveurs qui s'attardent aux dissertations académiques et vaines ». Prenons garde de nous enliser dans le marécage obscur de préoccupations qui, pour avoir en soi leur utilité, ne sont tout de même pas tout le socialisme ou n'ont avec lui qu'une parenté plus ou moins éloignée ! La semaine syndicale projetée est de nature à redresser ce fâcheux courant et, à ce titre autant qu'à celui que nous avons indiqué tantôt, il convient de l'encourager. Nous croyons savoir, cependant, que l'initiative de la Centrale d'Education n'a pas été, dès l'abord, accueillie avec sympathie par certains de nos camarades de la Commission Syndicale. Non qu'ils en fussent adversaires par principe, mais parce qu'ils avaient cru qu'elle leur incombait. Il n'y a là, sans doute,qu'une manifestation de mauvaise humeur que la réflexion a dû dissiper. La Centrale d'Education a organisé partout des cours sur le syndicalisme, comme elle en a organisés sur la coopération et sur le socialisme. Jamais personne ne s'est offusqué de sa témérité. Pourquoi, aujourd'hui, en organisant une semaine syndicale, sortirait-elle de son rôle ? Elle y est en plein et nul no verra, d'autre part, ave^ déplaisir la Commission Syndicale se limiter à sa mission d'agitation revendicatrice à travers le pays. Il serait cocasse, vraiment, qu'une compétition d'attributions vint nuire à la réussite du projet. Il ne peut y avoir, en l'occurence, aucune question deprimauté; il ne peut y avoir, logiquement, sainement, qu'émulation et ardeur tendant à faire produire, à la semaine de Cuesmes, le maximum de fruits. Ainsi soit-il ! Is. Del vigne. 12* Année N° 7 Juillet 1914

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