ORGANE MENSUEL! d© la Centrale des métallurgistes de Belgiquë Pas de droits sans devoirs aanlalstratiou : maison du peuple, me JosepHtevens, 17, Brnxelles Pas de devoirs sans droits Pour le Premier Mai e Premier Mai approche et il appartient à tous les travailleurs du muscle et du cerveau, 1'mais surtout aux syndiqués, de le fêter dignement. De nombreuses années ont passé depuis que, au Congrès international de Paris, les représentants du prolétariat mondial décrétèrent que chaque période, à pareille date, les peuples clameraient leurs légitimes espoirs en une société meilleure, où le travail serait respecté, glorifié, au lieu d'être bafoué comme il l'est actuellement. Certes, il est encore lointain, cet idéal de paix, de bonheur que nos glorieux devanciers entrevoyaient déjà et, pour d'aucuns, il semblerait que les idées sociales n'avancent guère. Jetons un petit coup d'œil en arrière et nous verrons que force a été à nos gouvernants réactionnaires et à la bourgeoisie d'entrer dans la voie de la législation ouvrière. IL Y A VINGT ANS, on méconnaissait la classe ouvrière, on la dédaignait, on la réprouvait ! AUJOURD'HUI, grâce à notre combativité, grâce à notre persévérance, concentrées dans nos organismes de lutte de classe, la bourgeoisie est obligée de reconnaître qu'il y a une question sociale. Jadis, quand les pionniers du socialisme arborèrent cette belle trilogie : 8 heures de travail, 8 heures de repos, 8 heures de loisir on les qualifiait d'utopistes, cependant qu'aujourd'hui la loi a consacré, en faveur des mineurs, le principe de la diminution des heures de travail. Mais, à côté des petites concessions faites à la classe ouvrière, il y a encore beaucoup de réformes à réaliser en faveur de toute une multitude de travailleurs. La réaction, que soutient un régine politique exécré par tous les honnêtes gens, veut reprendre le dessus ou, mieux, ne pas faire abandon de ses privilèges. LE PREMIER MAI 1914 doit être un avertissement pour ceux-là qui voudraient barrer la route à une réforme politique pour laquelle nous avons nos héros et nos martyrs ! Nous savons bien que le S. U. n'est pas la panacée universelle, mais quand on lutte depuis si longtemps pour une idée qui pourra être un outil d'émancipation, quand nous nous rappelons les batailles tumultueuses du pays noir, quand nous savons les luttes de nos pères, de nos frères, de nos soeurs, de nous-mêmes; quand nous avons encore tous présente à la mémoire la lutte magnifique de l'an dernier, cette grève générale qui subjugua tout le prolétariat, pour l'affirmation d'une idée qui symbolise un principe de justice et d'équité, nous nous devons à notre classe pour en activer l'avènement. TOUS, tant que nous sommes, nous avons pour devoir de ranimer les courages; de susciter les enthousiasmes après de nos frères, de nos soeurs de la grande et petite industrie, afin que le CHOMAGE SOIT COMPLET LE PREMIER MAI ! TOUS nous avons pour mission de montrer partout la grandeur et la profondeur de notre mouvement syndical. TOUS nous devrons clamer nos espoirs et faire comprendre à tous les exploités que leur place est dans nos rangs ! TOUS nous montrerons les iniquités du monde bourgeois, qui dépense des sommes folles pour la paix armée, c'est-à-dire pour une œuvre de mort, tandis que des milliers d'êtres humains n'ont pas de quoi satisfaire leurs plus élémentaires besoins ! TOUS nous prouverons que le syndicalisme — notre syndicalisme — renferme l'élite de la classe productrice, qui est hostile à la politique belliqueuse de la bourgeoisie financière et qui saurait, au besoin, opposer son armée de paix à l'armée de guerre ! Militants Syndicaux! Une besogne grandiose nous convie tous cette année ; que le Premier Mai soit le prélude d'une victoire de la classe ouvrière sur le capitalisme et sur la réaction ! En avant, c'est Germinal qui fera pousser les semai-les ! Vive le Premier Mai ! Vive le Suffrage Universel ! Vive la classe ouvrière ! La Commission Syndicale. ^ 37,000 EXEMPLAIRES S ^ 27,000 MEMBRES Compagnons, attention! Il est très utile que nous attirions la sérieuse ittention de nos membres sur les agissements le certains industriels, qui profitant de la crise, sssayent de trouver de la main-d'œuvre d réserve pour se débarrasser de ceux de leurs ouvriers qui ont la dignité de ne pas souffrir ioutes les vexations que l'on veut leu; faire subir. Pour cela, ils employent les joui □.aux bourgeois de toutes les nuances politique , mais 'spécialement ceux qui possèdent une jonne rubrique sportive, parce qu'ils savent que ses journaux pénètrent dans les milieux ouvriers.Nous engageons nos membres à ne pas tror tenir compte de ces mauvaises réclames; qu ceux qui sont sans travail ou qui désireraiei se déplacer à la suite d'une de ces annonces, veulent bien, avant de s'engager, se rendr< auprès de leur secrétaire de section syndicale qui reçoit chaque semaine les renseignements de la Centrale relatifs aux régions où il ne fau dra pas s'engager. Nous croyons qu'il aura suffi de signaler le fait dans notre journal, pour que tous nos men bres se tiennent sur leurs 'gardes et qu'ils n'iront pas aider le patronat à nous imposer c nouvelles conditions de travail, et de diminue les salaires qui sont déjà les plus bas des met lurgistes de n'importe quel pays. Compagnons, attention, il y va de l'intérêt de nous tous. Ce "que nos membres ne peuvent oublia lorsqu'ils sont envoyés dans une autre localité c'est de se présenter auprès du secrétaire de 1 . localité où ils sont embauchés avant de com mencer le travail, afin de connaître exactement la situation. 12' Année N° 5 Mai 1914

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