Le matin

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s.n. 1914, 28 Juillet. Le matin. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/k06ww7825r/
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1/|7rdr28 Juillet 1914 IIUIT PAGE» — C1\Q CEiyTIMÉ» 21me Année — N* 209 „——; / RÉDACTION 39 VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Rédaction î Siy Abonnements î !Un an Jr. 1S.OO Six mois > • « • ■ ®. è»0 Trois mois .... 3.KO !Un an . . • « « • 16.OO Sir mois . • > • ■ 8.SJO Trois mois • ■ • ■ u.OO ^tràvger ; France, Angleterre, Allemagne et Union postale, par trimestre, fr. ©.OO. — Hollande et Grand-Duché, par trimestre, fr. t-OO. r Wwnnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JOXJKNA.ri QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 3& AHIVERS Téléphone Administration : S61 C. de CAUWER, Directeur An n onces : Annonces la petite ligne, fr. 0.30 Annonces financières id. » 1 OO Réclames la ligne, » 1 .ïîO Faits divers .corps id. » 3 .00 Chronique sportive id. > S OO Faits divers fin id. » 2.00 La Ville id. » S.OO Emissions Prix à convenir. Zes annonces de la France, de l'Angleterre et de \l'Amérique sont exclusivement reçues à Bruxelles chez MM. J. Lebbque A (X LE CONFLIT AUSTRO-SERBE Nous connaissons donc enfin le texte in tégral de la réponse de la Serbie à la not< | autrichienne. Et cette réponse est d'uni [ modération vraiment inespérée. Le gouvernement serbe accepte dans S! presque intégralité les demandes autri î chiennes. Il accepte non seulement la pu blication dans son journal officiel de la for mule de regrets qui lui était dictée pai l'Autriche, l'ordre du jour à l'armée qui lu était imposé par le comte Berchtold, la dis [ solution des sociétés de défense national* dont la monarchie, austro-hongroise avai pris ombrage, la modification des lois su: la presse telle qu'elle lui était demandé* et le renvoi des fonctionnaires suspects i sa puissante voisine; il accepte encore -qui l'eût imaginé? — le principe d'une col i laboration avec Vienne dans l'enquête qu'oi exigeait de lui sur les menées nationaliste: et austrophobes. Il demande simplemen [ que le cabinet autrichien spécifie les condi | lions de cette investigation autrichienne ei [ territoire serbe; mieux encore: il suggère I an cas où le comte Berchtold ne jugerai I pas cette capitulation suffisante, de sou mettre le litige au tribunal de La Haye [.conformément aux traités auxquels la mo narchie a adhéré. On se demande ce que le gouvernemen | autrichien peut raisonnablement exiger di I plus et quel but il poursuit en rappelant malgré tout, son représentant à Belgrade I Depuis la publication de la réponse serbi [ l'Autriche se trouve donc dans une situa tion plutôt défavorable et l'on ne saurai trop reprocher aux Russes leur geste d< [protection envers leurs frères slaves. Mais c'est précisément ce geste-là qui me placerait «d'internationaliser)) le conflit, s la France et l'Angleterre ne s'occupaien ■ pas avec une aussi louable activité d'assu i rer tout au moins la localisation du conflit | sinon le maintien définitif de la paix. Que faut-il croire, en somme, des dépê | rfies qui nous sont parvenues hier? Jus i qu'au soir les nouvelles était nettement op l timistes. On parlait même d'un projet di [médiation de l'Italie, mis en avant par St I Pétersfoourg et auquel Vienne ne se serai | pas montré hostile. Or, un autre télégram | me, parvenu vers minuit, annonce, ai [ contraire, que l'Autriche se prépare dès c< matin à une action militaire contre le: [Serbes... [ Faut-il jcomprendre, par là, que la guern I sera déclarée aujourd'hui? Où n'est-ci qu'une menace de plus ajoutée à toutes cel les qui assombrissent notre horizon depuis trois jours? De toutes façons, nous ne tarderons plu: guère à être fixés et cette journée s'annonci [comme devant être décisive. Panurge La réponse de la Serbie ; BELGRADE, 25.—7 heures 30 soir. — Re todée en transmission. — Reçue le 26, à 1: I neures 30 soir. — Voici le teite de la réponsf I (lu gouvernement serbe à la note du gouverne I ment austro-hongrois-: I Le gouvernement royal serbe a reçu la corn [ ï™lcati°n du gouvernement impérial et royai I Ju 23/10 de ce mois et il est persuadé que se | Kponse éloignera tout malentendu qui menac* I ue compromettre les bons rapports de voisinage I la monarchie austro-hongroise et le «■royaume de Serbie. Le gouvernement roya! I „.con,scienoe 9ue les protestations qui ont ap Itribune de la Skoupchtina natio I:™e dans les déclarations et les actes des •«présentants responsables de l'Etat, protesta I on 15 auxSuelles coupe court la déclaration di gouvernement serbe faite le 18/31 mars 1909, n( I mn *>as renouvelées vis-à-vis de la grandi IrW?1® voisine en aucune occasion et qut [iipm »ce temPs> autant de la part des gouver DartH royaux 1ui se sont succédé que de 1e i S . ]eurs organes, aucune tentative n's L® 'e. dans le but de changer l'état de cho L™, lue et juridique créé en Bosnie-Herzé f8°nne. Lmj^Vernement royal constate que sous c< fait gouvernement impérial et royal n'E tcernpUCUIî8 représentation, sauf en ce qui con (le la n e sc°laire, représentation au su je' i # «quelle ie gouvernement impérial et roya: i santeçu une explication entièrement satisfai 14sfn?erbie'a de nombreuses reprises, a donn^ tée „p^ves de sa politique pacifique et mode [c'estY1-1ant la durée de la crise balkanique, e' Safaitc i°e ^ Serbie et aux sacrifices qu'ellt béenrl l'intérêt exclusif de la paix euro Lem ue cette Paix a été préservée. Un r.°°uvernement royal ne peut pas être ren [ tère nfj°,iSal^e des manifestations d'un carac I et loi _ ■ ' tels lue les articles des journaux ijuj. ^ssements de sociétés, manifestation! nt dans presque tous les pays I en rèuit,111^ c'10se ordinaire et qui échappeni Ittoinf n g™érale au contrôle officiel, d'autanl I solution,? gouvernement royal, lors de Ja isesontn • toute une série de questions qui f Honm.jp nt^es entre la Serbie et l'Autriche-IKussi [i«a IBontré une grande prévenance et a pombre „ faÇ°n à en régler le plus grand [voisin r Proïlt du progrès des deux pays [aété nôTiiii P°ur(îuoi le gouvernement royal Id'après i' ment surpris par les affirmations I ^ Serhio ue^les c*es Personnes du royaume t ^ l'atfpni«!luraient Participé à la préparation Kl être invawComrn's a Serajevo. Il s'attendail E 'out ce mil ^ collaborer à la recherche de I prêt, no,,,!se rapporterait à ce crime et il étail ■correction ?rouyer par des actes son entière M l'tearit '^a a®'r contre toutes les personnes u desquelles des .communications lui . seraient faites. Se rendant donc au désir du ■ gouvernement impérial et royal, le gouverne-ment royal est disposé à remettre aux tribunaux tout sujet serbe, sans égard à sa situation et à son rang, pour la complicité duquel dans 1 le crime de Serajevo les preuves seraient four- - nies. Il s'engage spécialement à faire publier, à la . première page du Journal officiel, en date du . 13/26 juillet, l'énonciation suivante : I Le gouvernement royal de Serbie condamne toute propagande qoi serait dirigée contre l'Autriche-Hongrie, c'est-à-dire l'ensemble des : tendances qui aspirent en dernier lieu à déta-t cher de la monarchie austro-hongroise des ter-: ritoires qui en font partie et il déplore sincère-; ment les conséquences funestes de ces agis-t sements criminels. Le gouvernement royal regrette que certains officiers et fonctionnaires serbes aient participé, d'après la communication du gouverne-1 ment impérial et royal, à la propagande sus-s mentionnée et compromis par là les relations t de bon voisinage auxquelles le gouvernement . royal s'était solennellement engagé par sa dé-x claration du 18/31 mars 1909. Le gouvernement, qui désapprouve et répu-; die toute idée ou tentative d'une immixtion " dans les destinées des habitants de quelque ■ partie de l'Autriche-Hongrie que ce soit, con-, sidère qu'il est de son devoir d'avertir formel-. lement les officiers et fonctionnaires et toute la population du royaume que dorénavant il i procédera avec la dernière rigueur contre les 1 personnes qui se rendraient coupables de pa-' reils agissements qu'il fera tous ses efforts à ■ prévenir et à réprimer. Cette énonciation sera portée à la connais-5 sance de l'armée royale par un ordre du jour - signé au nom de S. M. le roi par S. A. R. le t prince héritier Alexandre et sera publié dans , le prochain bulletin officiel de l'armée. Le gouvernement royal s'engage en outre : 1° A introduire, dès la première convocation " de la Skoupchtina, une disposition dans la loi i de la presse par laquelle sera punie de la ma-i nière la plus sévère la provocation à la haine ■ et au mépris de la monarchie austro-hongroise, ainsi que toute publication dont la tendance ' générale serait dirigée contre l'intégrité du territoire de l'Autriche-Hongrie. Il se charge, lors de la révision de la Cons-" titution, qui est prochaine, de faire introduire - dans l'article 23 de la Constitution un amen-} ment de telle sorte que les publications ci-. dessus puissent être confisquées, ce qui ac-t tuellement, aux termes catégoriques de l'article^ de la Constitution, est impossible. 2° lîfe gouvernement ne possède aucune preuve, et la note du gouvernement impérial et 3 royal ne lui en fournit non plus aucune, que ' la société Narodna-Odbrana et les autres sociétés aient commis jusqu'à ce jour quelque ; acte criminel de ce genre par le fait d'un de 3 leurs membres. Néanmoins, le gouvernement ^ royal accepte la demande du gouvernement , impérial et royal de dissoudre la société Na-' rodna-Odbrana et toutes autres sociétés qui agiraient contre l'Autriche-Hongrie. 5 3° Le gouvernement royal serbe s'engage à ; éliminer sans délai de l'instruction publique en Serbie tout ce qui sert ou pourrait servir à fomenter la propagande contre l'Autriche-Hongrie, quand le gouvernement impérial et royal lui fournira des faits et des preuves de cette propagande. 4° Le gouvernement royal accepte de même • d'éloigner du service militaire ceux dont l'en- - quête judiciaire aura prouvé qu'ils sont cou-' pables d'actes dirigés contre l'intégrité du territoire de la monarchie austro-hongroise. Il attend que le gouvernement impérial et royal ; lui communique ultérieurement les noms et ■ les faits de ces officiers et fonctionnaires aux ■ fins de la procédure qui doit s'ensuivre. ! 5° Le gouvernement royal doit avouer qu'il : ne se rend pas clairement compte du sens et ! de la portée de la demande du gouvernement ! impérial et royal tendant à ce que la Serbie • s'engage à accepter sur son territoire la colla- • boration des organes du gouvernement impé-' rial et royal, mais il déclare qu'il admettra ■ toute collaboration qui répondrait aux prin-i cipes du droit international et à la procédure ' criminelle, ainsi qu'aux bons rapports de voi-! sinage. ' 6° Le gouvernement royal, cela va de soi, ■ considère de son devoir d'ouvrir une enquête ■ contre tous ceux qui sont ou qui éventuelle- ■ ment auraient été mêlés au complot du 15 ■ juin et qui se trouveraient sur le territoire ■ du royaume. Quant à 'a participation à cette enquête ! des agents de l'autorité austro-hongroise qui • seraient délégués à cet e'fet par le gouverne- • ment impérial et royal, le gouvernement royal ^ ne peut pas accepter, car ce serait une viola-l tion de la Constitution et de la loi sur la • procédure criminelle. Cependant dans les cas concrets des communications sur le résultat > de l'instruction pourraient être données aux • organes austro-hongrois. • 7° Le gouvernement royal a fait procéder : dès le soir même de la remise de la note à : ■ l'arrestation du commandant Voislan Tanko-sitch. Quant à Milan Viganovitch, qui est ■ sujet de la monarchie austro-hongroise et qui ■ jusqu'au 15 juin était employé (comme aspi-: rant) à la direction des chemins de fer, il n'a : pas pu encore être joint. 1 Le gouvernement impérial et royal est prié 1 de vouloir bic. dans 'a forme accoutumée, faire connaître le plus tôt possible les présomptions de culpabilité ainsi que les preuves éventuelles de culpabilité qui ont été recueillies jusqu'à ce jour par l'enquête à Serajevo ' aux fins d'enquête ultérieure. 8° Le gouvernement serbe renforcera et étendra les mesures prises pour empêcher le trafic illicite d'armes et d'explosifs à travers la frontière. Il va de soi qu'il ordonnera de suite une er ête et punira sévèrement les fonctionnaires des frontières sur la ligne de Schabab-Loznija qui ont manqué à leurs devoir et laissé passer les auteurs du crime de Serajevo. 9° Le, gouvernement royal donnera volontiers des explications sur les propos que ses < fonctionnaires, tant en Serbie qu'à l'étranger, ont tenus après l'attentat dans des interviews et qui, d'après l'af^rmation du gouvernement impérial et royal, ont été hostiles envers la monarchie, dès que le gouvernement impérial et royal lui aura communiqué les passages en question de ces propoà et dès qu'il aura démontré que les prcpos employés ont en effet, été tenus par les dits 'onctionnaires, propos au sujet desquels le gouvernement royal lui-même aurait soin de recueillir des preuves et convictions. 10° Le gouvernement royal informera le gouvernement impérial et royal de l'exécution des mesures comprises dans les points précédents en tant que cela n'a pas été déjà fait par la présente note, aussitôt que chaque mesure aurait été ordonnée et exécutée. Dans le cas où le gouvernement impérial et royal ne serait pas satisfait de cette réponse, le gouvernement royal serbe, considérant qu'il est de l'intérêt commun de ne pas précipiter la solution de cette question, est prêt comme toujours à accepter une entente pacifique en remettant cette question soit à la décision au tribunal international de La Haye, soit aux grandes puissances qui ont pris part à l'élaboration de la déclaration que le gouvernement serbe a faite le 18/31 mars 1909. Pour localiser le conflit ESPOIR VIENNE, 26 — D'après la Correspondance Wilhelm le Dr Zwierzina, conseiller ministérielle du commerce de M Bourse de Vienne, a déclaré, au cours de la séance du comité de la Bourse, que suivant ses informations particulières il n'y avait aucsme raison de croire que le conflit avec la Serbie ne pourrait pas être localisé. POURPARLERS BERLIN, 26. — Le correspondant du Berli-ner Tageblatt à Vienne télégraphie qu'on apprend de source officielle que des pourparlers sont engagés entrées puissances pour localiser le conflit. Les manifestations ont continué ce soir à Berlin. LE ROLE DE L'ANGLETERRE BERLIN, 26. — Le Lokal-Anzeiger publie une dépêche de Vienne disant que dajis les milieux autorisés on déclare que la localisation du conflit serait assurée par la déclaration de l'Angleterre que la mer du Nord ne devait pas être touchée par la guerre. La France travaille de toutes ses forces à Pétersbourg dans le sens de la paix universelle.LE ROLE DE L'ALLEMAGNE PETERSBOURG, 27. — On publie une information de source allemande déclarant qu'il est inexact que l'ultimatum de l'Autriche, comme l'ont annoncé des journaux, ait été envoyé sur l'instigation de l'Allemagne. Le texte de la note n'a été connu par le gouvernement allemand qu'après la transmission et le gouvernement allemand n'a eu aucune influence sur la teneur de la note. De même la supposition que l'Allemagne prend une attitude menaçante est mal fondée. Comme alliée de l'Autriche, l'Allemagne appuie sans doute les réclamations justes du cabinet viennois, adressées à la Serbie. Cependant, l'Allemagne désire avant tout que le conflit soit localisé, comme elle l'a déclaré dès le début. Vers une entente? A PARIS PARIS, 26. — L'ambassadeur d'Allemagne et le président du conseil par intérim ont eu un nouvel entretien au cours duquel ils ont recherché les motions d'action des puissances pour le maintien de la paix. A LONDRES LONDRES, 26. — Le personnel'de l'ambassade de Russie et l'ambassadeur lui-même, sont restés à leur poste toute la journée. Dans la matinée, le chargé d'affaires de France et le ministre de Serbie ont rendu visite à l'ambassadeur de Russie. D'autres diplomates ont également eu des conversations. Bien qu'on ait l'impression que quelque chose de plus que le règlement du différend austro-serbe soit en question, la Russie estime que mêftie maintenant on peut trouver un terrain d'entente. A BERLIN BERLIN, 27. — Les journaux du soir estiment que la situation n'est pas devenue aussi désespérée qu'on pouvait le croire hier, et ils espèrent que la diplomatie européenne, dont on sent l'activité notamment à Londres, Paris et Berlin, réussira à empêcher l'aggravation de la situation actuelle. Ils recommandent le calme et la prudence. Un courrier spécial des affaires étrangères est parti ce soir pour Kiel allant au devant de l'Empereur. A Berlin, on est un peu moins pessimiste ce soir et on espère que l'Empereur exercera une influence dans le sens d'une médiation. A St-PETERSBOURG PETERSBOURG, 26. — Le Courrier de la Bourse, publie le communiqué suivant, qui aurait un caractère semi-officieux: La Russie serait prête à répondre par tous les moyens dont dispose une grande puissance à tout indice montrant que l'on mépriserait ses demandes légitimes. La Russie ne permettra pas l'anéantissement d'une puissance slave, mais elle est prête à soutenir l'Autriche dans ses demandes justifiées, comme elle recommande à la Serbie de ne pas être intransigeante. Toutefois, elle ne permettra jamais que l'on punisse le peuple serbe tout entier, pour les crimes d'un particulier. Ni la Serbie, ni la Russie en peuvent autoriser un empiétement sur les droits souverains des Etats balkaniques.Optimisme LA SERBIE AURAIT LE TEMPS DE REFLECHIR LONDRES, 26. — On apprend dans les milieux en relations étroites avec Vienne que la préparâti<>h militaire, à laqiiéllfe l'Atitriciie-Hongriê va maintenant procéder fournira à la Serbie le temps de songer à la modification de sa réponse... A ROME ROME, 26. — A la Consulta, au ministère de l'intérieur et à la présidence du conseil, toui en reconnaissant la gravité de la situation, on se montre optimiste. Tous les journaux traduisent ce matin une impression optimiste et leur espérance dan; l'action italo-anglaise semble reprendre le dessus. La nouvelle que l'empereur Guillaume exercerait lui-même son action personnelle er faveur de la paix ajoute encore à ces impres sions optimistes. L'Angleterre et l'Italie, dit le Messaçjgero profiteront de cette trêve pour intensifier 1( travail diplomatique qui vise à la recherche d'une formule conciliatrice. Le Messaggero reconnaît que le bon vouloij de la Serbie est grand et peut faciliter la solu tion. Si malgré cela l'Autriche persiste à vou loir la guerre il faudra donner raison à ceuj qui affirment que l'assassinat de Serajevo fu simplement un prétexta pour la réouverturt de ces hostilités qui en 1912 et 1913 ont com mencé et fini sans l'intervention de l'Autriche laquelle entendait provoquer à son avantage naturellement, la révision de la carte diplo matique des Balkans. Le conseil des ministres aura lieu comme i avait été prévu depuis plusieurs jours. Le ministre de Serbie à Rome a déclaré, ai cours d'une conversation avec un rédacteui du Corriere d'Italia, que tout espoir d'évité] un conflit n'est pas perdu.Une action des puis sances se présente commè l'éventualité la plus prochaine. Si cette action est concordante ell< aboutira à un succès. Le Messaggero dit que la satisfaction obte nue par l'Autriche est remarquable et qu'ell< pourrait être encore plus grande après un< action opportune de la diplomatie. «L'ALLEMAGNE N'A AUCUNE RAISON DE SE BATTRE.» BERLIN, 27. — Le Courrier de la Bourse, d< même que la Gazette de Voss, répètent qu( l'Allemagne n'a aucune raison de prendre un< attitude menaçante contre aucun pays di monde. En Autriche-Hongrie POURPARLERS VIENNE, 27. — D'après les journaux du matin, les gouvernements français et russe auraient demandé au gouvernement autrichien de surseoir à une action militaire contre la Serbie, moyennant quoi la France el la Russie s'engageraient à agir sur la Serbie dans le sens d'une acceptation complète de l'ultimatum. Le comte Berchtold aurait répondu qu'il ne pouvait accepter l'amicale médiation des deux puissances que si l'on garantit sans réserves l'acceptation de son ultimatum par la Serbie dans un très court délai. La Serbie aurait en outre à payer les frais de mobilisation, à savoir 200 millions de couronnes. LA MOBILISATION CARLSBAD, 27. — Information autorisée par le gouverneur. — La mobilisation de huit corps d'armée austro-hongrois, à savoir ceux de Prague, de Leitmoritz, de Gratz, de Budapest, de Temesvar, d'Agram, de Serajevo et de Raguse, a été ordonnée. Tous les réservistes doivent partir dans les vingt-quatre heures pour rejoindre leurs régiments. L'EMPEREUR FRANÇOIS-JOSEPH ISOLE? ROME, 26. — Selon des bruits, qui ne doivent naturellement être recueillis que sous réserves, l'empereur François-Joseph serait à dessein isolé par son entourage et le parti militaire. Le nonce à Vienne aurait essayé en vain à plusieurs reprises d'approcher l'empereur.COUPS DE FEU? VIENNE, 27. — Près de Temeskubin, des troupes serbes qui se trouvaient sur un vapeur du Danube ont tiré des coups de feu sur des troupes autrichiennes. Celles-ci répondirent également par des coups de feu. Il s'ensuivit une assez vive fusillade. En Serbie UNE COMMUNICATION BULGARE BELGRADE, 26. — Hier soir, le ministre de Bulgarie est arrivé au moment où M. Pasitch quittait le ministère pour se rendre à la légation d'Autriche-Hongrie et demanda à être reçu imédiatement par M. Pasitch. Il lui fit, croit-on, une communication au sujet de l'attitude de la Bulgarie dans le conflit. A BELGRADE (Source autrichienne) VIENNE, 26. — Un télégramme de Semlin à la Correspondance Sud-Slave prétend que Belgrade présentait hier le spectacle d'une débâcle complète. La population aurait été prise d'une panique qui aurait encore été accrue par la rumeur d'une arrivée imminente des troupes autrichiennes et du bombardement de la ville. La garnison a quitté la ville dès samedi, ne laissant en ville que quelques troupes de couverture. Tous ceux à qui cela a été possible ont quitté la ville, emportant ce qu'ils possèdent. A BELGRADE (Source serbe) BELGRADE, 27. — Tous les pouvoirs centraux de Belgrade sont passés aux mains du commandant de la place. On procède au déménagement de tous les bureaux des ministères et de la Banque nationale. Quoique le décret de mobiliseition ait tardé à paraître, Belgrade, dès 4 heures hier, présentait le même spectacle qu'en, septembre 1912. L'enthousiasme de l'armée est indescriptible. Officiers et soldats paraissent en proie à une joie générale. Seuls les habitants de Belgrade s'attendant à l'occupation imminente de la ville par les troupes autrichiennes envisagent les événements avec quelque appréhension. Beaucoup de familles partent pour Bucarest. DES FUGITIFS ? BERLIN, 27. — Le Bcrliner Tageblatt publie une dépêche de Semlin annonçant que les fugitifs de Belgrade arrivent excessivement nombreux et disent avoir essuyé des coups de fusil de la part des Serbes pendant la tra-; versée du Danube. BELGRADE SANS NOUVELLES BELGRADE, 26. — Les services des chemins de fer sont militarisés. On est ici depuis hier matin' sans nouvelles de l'étranger. En Russie PROCLAMATION AUX GREVISTES BAKOU, 26. — Le général Dechinkouski a: lancé une proclamation dans laquelle il som-| me les ouvriers de reprendre le travail et de 1 ne pas craindre les menaces de ceux qui veulent faire grève. Ceux-ci s'exposent aux peines les plus sévères dans le cas où ils se livreraient | à des actes de violence contre ceux qui veulent ! travailler. AU MINISTERE DE LA GUERRE ; PETERSBOURG, 26. — Une très grande activité règne aux ministères des affaires étrangères et de la guerre. L'Empereur se tient ' d'une façon presque constante en communication avec les ministres. Ce soir, M. Sasonoff L s'est rendu à Krasnoë-Selo auprès du Tsar. Le ministre de la guerre en est revenu seulement i à 5 heures du matin. Malgré le caractère cri-• tique, la ville présente un aspect calme. ENTRETIEN DIPLOMATIQUE i PETERSBOURG, 26. — M. Sasonoff se tient ! en communication avec les ambassadeurs de France et d'Angleterre, ainsi qu'avec le minis-- tre de Serbie. Le ministre des affaires étran-! gères a eu cet après-midi un long entretien ! avec l'ambassadeur d'Allemagne dans le train de Krasnoë-Selo. On sait que le ministre a eu également une entrevue avec l'ambassadeur d'Autriche-Hongrie hier après-midi. On ignore le résultat de cet entretien. L'APAISEMENT PETERSBOURG, 27. — Les journaux réflè-1 tent l'impression d'apaisement qui se manifestait hier soir. On attend un heureux résultat du rôle que jouent l'Angleterre et l'Italie. L'intervention de ces deux puissances est considérée comme opportune et d'autant plus indiquée, que l'Angleterre et l'Italie sont di-> rectement intéressées dans le conflit. En Allemagne APRES LES MANIFESTATIONS BERLIN, 26. — Le gouvernement allemand a fait faire ce matin une démarche auprès de l'ambassadeur de Russie à Berlin en vue de lui exprimer ses regrets au sujet des manifestations qui ont eu lieu la nuit dernière devant l'ambassade. L'IMPERATRICE RENTRE A BERLIN BERLIN, 27. — Selon des informations de source particulière l'impératrice interrompant sa villégiature au château de Wilhelms-liohe est partie hier soir avec sa suite pour Berlin. A METZ METZ, 27. — La nouvelle du conflit austro-i serbe a produit une grande nervosité dans la population civile de Metz. De bonne heure, ce matin, de nombreuses personnes se sont rendues dans les banques et à la caisse d'épargne pour retirer leur dépôts. Les habitants achètent des provisions de toutes sortes. En Angleterre LA FLOTTE ANGLAISE LONDRES, 27. — La première flotte qui est concentrée à Portland a reçu l'ordre de ne pas se disperser. Tous les congés sont suspendus. Les vaisseaux de la deuxième flotte restent dans leurs ports. MALTE, 27. — L'escadre anglaise, dispersée actuellement en Egypte et dans les autres ports d'Orient, sera de retour à Malte vendredi matin. En France UNE CONFERENCE DES AMIRAUX TOULON, 27. — L'amiral Boué de Lapéreyre, commandant en chef de l'arrnée navale, a convoqué, pour ce matin 10 heures, à bord de son vaisseau-amiral le vice-amiral Cocheprat, commandant en chef de la première escadre de ligne ; le contre-amiral Lacaze, commandant en second la même escadre ; le contre-amiral Tracou, commandant par intérim la; deuxième escadre de ligne ; le contre-amiral de Ramey de Sugny, commandant la première division légère, et le contre-amiral Guepratte, commandant la division complémentaire. La conférence se tiendra sous la présidence de l'amiral Boué de Lapéreyre et elle préparera l'exécution des mouvements de l'armée navale qui pourraient avoir lieu le cas échéant. M. POINCARE RENTRE EN FRANCE COPENHAGUE, 27. — M. Poincaré a avisé le roi, par télégraphie sans fil, qu'il ne pourra, en raison des circonstances, s'arrêter à Copenhague comme il en avait l'intention. Il réserve sa visite à plus tEttfl. Il en exprime ses regrets et ses excuses, La division navale française franchit le Belt. M. Poincaré sera à Dunkerque mercredi, vers 4 ou 5 heures du matin. En Italie LES POURPARLERS ROME, 26. — L'ambassadeur de France a eu ce soir un long entretien avec le président du conseil. ROME, 26. — L'ambassadeur d'Allemagne a eu de fréquents entretiens, aujourd'hui encore, avec le marquis di San GiulUno. En Hollande LES PREPARATIFS LA HAYE, 27. — On apprend que \d Hol jànde fait des préparatifs militaires exti^or-

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Cet article est une édition du titre Le matin appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1894 au 1974.

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