Le matin

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s.n. 1914, 20 Fevrier. Le matin. Accès à 24 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/sq8qb9wc5d/
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^j^d'edl 20 Février 1914 DIX PAGES -CIMQCE^TIMES ~ 21mô Année — N° 51 ■ ■ ■ ■ <* REDACTION >>q VIEILLE BOURSE, 39 fr ^' asveus Téléphone Rédaction : SêlY anonnsmeiits : ' lUnan. a^rs IroXis : : : • lUnnn. »|-gO Ik»meur j"™* : : : : « «<> I ^ Anslelerre, Allemagne et Union i' ï. -liollande eî [ nostalc, Par triinCSir , i Sd-bnchf, pnr trimestre, fr. *00. i '.taniiement se poursuit jusqu'à refus formel. TE MATIN administration 39,VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Administration : 261 C. de CAUWER, Directeur Annonces : Annonces la petite ligue, fr. 0.30 Annonces financières id > 1 tM> Réclames la ligne, » 1,2»0 Faits divers corps id. » 3.00 Chronique sportive id. • 3 00 Faits divers fin id. > 5S OO La Ville id. > itOO Emissions Prix à convenir. I*es annonces de Ici France, de l'Angleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues t» Bruxelles chez MM. J. Lebugue & l>. •TOCHNAIj quotidien La loi scolaire tes Stë membres de la droite ont-donc vote i le projet de loi scolaire déposé par M.Poullet, ILa gauche libérale et la gauche socialiste ont ( refusé de s'associer à l'œuvre anticonstitu-\ tionnelle et antinationale entreprise par les |cléricaux. Au nom des représentants libé-| raux M. Van Marcke a donné lecture d'une [ déciaration que nous tenons à reproduire in extenso: ; ta moment où s'achève la discussion de la ■ loi'scolaire, la gauche libérale considère qu'un ■ devoir impérieux l'oblige à ériger une protesta- ■ '(ion suprême contre l'œuvre détestable que la I. majorité, n'écoutant d'autres conseils que ceux ■ de la passion politique et du fanatisme religieux, I a résolu d'ace iiplir jusqu'au bout. I' La loi met i la charge des pouvoirs publics I Mretien des écoles privées fondées par . les ■ agrégations "et par les comités politiques que ■ J$ë souverainement l'Episcopat. Elle viole I âsi le, texte- et l'esprit de la Constitution, qui, B tout en proclamant la liberté de l'enseignement, ■ c'est-à-dire en donnant à tous les Belges le ■ droit d'enseigner, a voulu l'institution, aux ■ irais de l'Eat, d'un enseignement public réglé ■ par la loi.La loi formule le principe, qu'elle réa- ■ lise presque intégralement, de l'égalité des Sub- ■ siiles, plaçant sur le même rang les écoles of-B ficielles ouvertes aux enfants de toutes les fa-Bœilles, sans distinction de culte ou d'opinion, et Bdes écoles organisées au profit d'une église B et d'un parti dominés, par un esprit de propa-Bigànde et de prosélytisme. Un défi à l'esprit moderne I En multipliant, par l'octroi des faveurs fî-■iancières,-la concurrence de l'enseignement pri-B vé, elle tend à réduire et à faire progressive-■iient disparaître l'enseignement public, dont H fes grandes communes belges ont fait un ensei-rgnement exemfflàire, irréprochable et qui offre rîtte garantie d'être étroitement soumis au contrôle des autorités locales, responsables de-| vaut les familles et le corps électoral. Elle a pour but de placer l'éducation de l'en-jfancesous la tutelle de l'Eglise, d'imposer à. la [jeunesse une doctrine impérieuse représentée «ne la vérité unique, indiscutable et obliga-[toire,i Elle prétend élever un obstacle à la liberté I it'ra pensée et des croyances. Elle constitue ainsi un défi à l'esprit moder-lie. , ■ • C'est une entreprise de réaction intelle'ct"uel-1| A moffle. ^ U loi, d'autre part, bouleverse tous les [principes sur lesquels a reposé jusqu'ici l'orga-IBisation de l'enseignement primaire. Èlfe règle-fmente dans une certaine mesure l'enseignement i privé, qui cesse ainsi d'être complètement li-au point que désormais Kensèigneipent : vraiment libre cessera d'exister en Belgique. iJle institue, k côté de l'enseignement offi-„7.UIle s°rte d'enseignement semi-officiel, no subsidie largement. L'Etat paiera, mais il I iJ* '''serve aucun contrôle 'sur la nomination maîtres, les méthodes, le choix dés livres, ' oisciplme, la direction de l'éducation. L'Etat [ th#liqu«9er"Ce vde caiss,e de l'enseignement ea- mriVmSCpSsion f'ui s'achève a fait crûment ap-etoui in» dans le4uel la loi est conçue ttrtpiiJ ,se.3 au,teurs. Les discours du rap-'ésnMt ,)>■» .'' • w°este, ont témoigné "d'un J,.' "^"f'geance irréductible et passion-. qui a dicte tous les actes de la majorité. L'intransigeance de la droite ; I^eodemenU de l'opposition ont été sys-par mS™ , rePûu^;s. I-' droite,comme liée [intégralement l'Pt un .pa?te> a voulu réaliser •insntaS i entreprise concertée sous les T™"8 de 1 Episcopat. lace, au eresne?telSi à \& modération> a 'a lu«-IWtés vains i du droit des minorités sont l*i doubles V. (Jé,cld'1 lle frapper de pei-Vndraient J, " Jnstltateurs officiels qui se ['«familles iJ^îlf-«**î'aétes (le P''Pssion sut liSéme saiictlnn 0lte a refusé d'appliquer 1.) Niées! œ'sKtuteurs des écoles 'sub- Kines^ii3 Publication de la, liste des | «tables P08401 la direction des- écoles psVécoiefl.w déelarer nulles les artop- [«mmunaux dms beS'V°lfeS 1Jal'' les t,01JS'ails liions communal 1 ptif10 Sl parant les .élee- Kuveaux .Mu» entrée (-n fonction des l'ffljasbfiahi,,^ et. couvrant ainsi I^ Sttps électoral f0IIlrnis c,ontre la volonté «semble 20 «ni8?? Pères de famille ay'ant en-Ipt h-substibiii', „mi.aRe (1'école« le droit d'exi-l'l'école mixte -.fin u?e,.6cole «péciale de filles IN3 couvents avoriser les «tablisse- l^elalitw'd^s^vro^0^8 subsidiées pro-I "" fournir sinJ II 1 nlanuels lue devient fe p,r"''inciales " CMtr01e. les au- K's le droit que leucrp'' U d.onner aux commu-■'"''Crirc ou In, I. Baissait la loi de 1884; B,1 puseiïnoment Programme de leurs éco-■^00, ou lÏÏ L L y101^16 et celui de la beii x ensei®npm(>n',s a KtjnatiqSeSncwnl11a.mesure des tendan-Bpoussant l'amenrio !w est 1 expression, en Êmar>1ait unTn jiZ ^ A!' 'Vandewalle, qui Bs pnrinu dispensés rtl! - la mora'e Poui Ki'f re"gion, °i elt , suivre l'cnseignemenl Wtl lamen('cment de°\|r0pn'' SOn œ'lvre Rr ■ 1 imnospn „ . U' M- Peron, qui se bor'- ''obligation m.Sltuteurs llps écoles sub- rs f'Wiosote/'; I1rn0,sP.00t(,r les rci^ic- et politiques des familles iiT(1, f Haine « intolérance ^mfnUwuntentP|atrtesW cotle Ppns*e. pro-BUni1 rnonl» 1 1 danS°reuse, qu'il n'v t ■V'Etat cr,nfps^onn°aIi\'- CV-t^tVe catholique «'imposer nnvo 1 < ' a U' devoiï e{ ar(,r | modernes, elle allumait des bûchers. Aujour-^ d'hui, elle engendre la persécution civile, l'oppression des "consciences, la proscription politique, la confiscation de la jeunesse par l'Eglise.C'est une source de divisions sociales et morales profondes, dont l'e pays ressentira d'amè-res souffrances. ■ Lo loi déchaînera la guerre scolaire et parquera les parents et-les enfants dans des-camps ennemis. Sotis prétexte de garantir la liberté du père de famille, 021 la livre à toutes les tentatives de pression et d'intimidation. G^st enfin une déclaration de guerre au libre examen, source éternelle de progrès, c-onditior du développement intellectuel de la nation. La gauche libérale a rempli son devoir. Pendant près, de six mois, elle a lutté, défendanl pied à pied l'enseignement public et les principes constitutionnels, réclamant les garanties les plus légitimes pour la conscience des familles, pour l'autonomie provinciale ét communale, faisant rempart au principe sacré de la liberté de la pensée. La majorité, décidée à ne rien entendre, a passé outre. Elle n'en a pas le droit cependant Car nous contestons formellement que le pays ait donné mandat d'accomplir l'entreprise sectaire qu'elle a décidé de consommer. Et c'est contre le pays, contre son unité, contre la paix sociale, que le parti catholique réalisera ses plans de guerre et de dissociatior morale. La gauche libérale se refuse à participer ai: scrutin final et 'à honorer d'un vote négatil une loi anticonstitutionnelle et antipatriotique qui méconnaît et altère profondément l'espril de nos institutions, qui fait de l'enseignement ur instrument de division, une arme politique ai profit d'un parti et qui compromet l'avenir de ls nation. Que la dreate achève seule sa déplorable besogne. Elle aura seule fait le mal. Qu'elle «n porte seule 'la responsabilité. La droit*? n'a rien voulu entendre. Depuis quelque temps, un ' apaisemenl s'.était fait dans les questions eonfessipn-nelles. M. Woeste et les siens ont rouvert la lutte scolaire. Leur intransigeance et leui fanatisme se sont avérés quand ils ont repoussé tous les amendements quelconques présentés' par la gaûçhe. Qu'ils portent la responsabilité de leur action néfaste poui l'unité de la natiop. Le Matin — I' 1 1 11 * Reportage parisien (Correspondance particulière du Matin.) Une injustice. — La "visite apostolique" dt P. Saubat. — Paris sans air. ? ' Paris, 18 février. On a beaucoup médit, ces temps derniers — car il faut toujours abattre qui triomphe — de perruques lie couleur qu'un Figaro astucieu, a mises récemment à la mode. Je crois hier qu'on a tort — du moins.si l'on veut bien considérer eette fantaisie nouvelle comme uni ■'fantaisie" et non pas comme un dogme, il es bien évident que ces accessoires transporté; dans la vie ^courante au long des boulevards e des avenues, ét portés par le trottin, l'épicièn du coin ou ia femme île ^ingénieur du second devieudraient parfaitement ridicules — ni plu: ni moins que telle robe ou que telle, autre coiffure, voire tels chapeaux qui n'ont été créé: que pour ,1e Bois, les salons, la voiture ou li théâtre. Mais dans une soirée, ou au Vaudeville e à la Renaissance et à l'Opéra-Comique, harmonisée avec la toilette — la toilette d'aujour d'hui qui n'a rien de moins extravagant qu'elh — la perruque de couleur est, à mon avis, uni chose absolument délicieuse. Et cela n'est pas, me semble-t-il, pour surprendre les artis'tes: il y a,quinze ou vingt ans lors de la grande vogue des affiches illustrée; — celles de Muclia de. Qhéret, de Steinlen, d; Grasset, de de Feure, df Laiitrec, de Berthor. de. Casas, de Bradley, de Dudley-llardy et di HasSenfossé —, nous avons vu quotidienne ment, admiré et aimé sur les murs, des image; de femmes dont les chevelures étaient mauves jaunes, rouges, .violettes,, vertes ou roses, e cela Sans en être le moins du monde surpris — je veux dire choqués. Chacun pensa alors qui c'était là fantaisies de peintres, absolumen conventionnelles, e't nul ne s'éleva contre l'ou trance dë l'innovation. Pourquoi dès lors ne pa admettre dans la réalité ce qui était parveni à paraître séduisant dans ia convention, e dénigrer aujourd'hui ce qui n'est que la mis; en pratique d'une théorie audacieuse san; doute, mais charmante? .T'ai eu l'occasion cette semaine de voi réunies dans une salle de bal où il est de boi ton de fréquenter, une centaine de jeunes fem mes dont le chef s'ornait de ces "remplaçantes' multicolores. J'affirme que non seulement cel: n'avait rien d'effarant, ni même d'étrange — à part quelques exceptions stupides (il y 1 toujours des royalistes plus • royalistes que li roi) -—, mais au contraire que 1 œil se com. plaisait à regarder évoluer ces taches, nou v.elles pour lui, et les découvrait réellemen charmantes. Des robes à faire rougir Mme Tallien passaient... Triomphe des dessinateurs et des couturiers "dernier bateau'' !... On tanguait ferme et l'on "furlanait" aussi. Des fontes de; invraisemblables toilettes, des jambes' s'échap-, paient, gantées de s.oies claires... Une jeuni femme tout en mauve — des pieds à la tête c'est'bien le cas de le dire! Mais quels joli; cheveux lilas, si fins, si soyeux! — causai avec une amie à laquelle le vert sombre sevai à ravir... Là, nue sous des voiles d'or, pied; nus sur lesquels de,s bracelets d'or tombaient les cuisses décorées de fleurs peintes, et U poitrine éblouissante, une grande fille à l'allure impériale promenait une perruque de cui vre scintillant... Cette châsse vivante, — oui vous allez crier à la folie, au grotesque, parc< . que' vous ne l'avez pas vue — eette chàsst • vivante était quelque chose 'd'admirable. C'étai Chrysis elle-même, avec des cheveux "commf un essaim d'abeilles, comme une rivière infinii où le soir enflarnrhé s'écoule.'..". Tant que vous ne les aurez pas contemplées i rassemblées sous les feux des lamnes électri ques, luxueuses, teintes avec un art véritable, gracieusement portées, harmonisées avec les chairs et les étoffes de celles qui veulent bien s'en affubler, ne médites pas des perruques de couleur... Elles sont comme des oiseaux rares et comme des fleurs... Elles sont de la poésie... Et l'on a tant chanté depuis si longtemps les blondes comme les blés et les noires comme la nuit, qu'il m'était bien permis, n'est-ce pas, de célébrer enfin les vertes comme l'absinthe et les rouges comme le bon vin!... • » *. Je pourrais à nouveau relater ici quelques meurtres passionnels — hier matin encore la jalousie a fait des siennes — et louer les mérites du fusil de chasse qui a tenu à venir prendre sa place dans la panoplie du parfait assassin par amour —- mais je préfère dire deux mots de ce Père bétharramite, dont toute la presse, tant politique, artistique ou littéraire que religieuse, vient dé s'occuper durant plusieurs jours. Le P. Saubat, par délégation du Saint-Siège, vient d'accomplir un véritable coup d'Etat dans la Congrégation des Frères de Saint-Vincent-de-Paul: il a "déposé" le supérieur général de cette congrégation et nommé de son propre chef, en dehors de toute élection, le remplaçant de celui-ci. La société des frères de Saint-Vincent-de-Paul, dont il est ici question, fut fondée, vers 1860, par M. Le Prevostî Elle se compose de prêtres et de frères et a surtout pour objel ' les œuvres ouvrières d'hommes, telles que cercles et patronages. Elle a eu des membres qui ont laissé un nom dans l'histoire religieuse, ' Parmi eux il convient de citer: l'abbé Plan-chat, qui fut fusillé par la Gommune : l'abbé Lucas-Championnitre: l'abbé de Préville; M, Maignen, président du t'ercle Montparnasse, l'ami et le conseiller du comte Albert de Mun. C'est l'abbé Maignen qui mena campagne contre le supérieur auquel le "visiteur apostolique" vient de signifier le décret de la Sacrée congrégation des religieux qui le déposé. Il l'accusait en effet de "modernisme social'' et de républicanisme (!) Aussitôt relevé de se= fonctions,- l'abbé Anizan a d'ailleurs fait sa , soumission complète et absolue à Home el s'est mis aux genoux de son successeur — un jeune moine de trente-cinq ans -— en lui jurant obéissance. Mais les frères de Saint- - Vihcent-de-Paul n'eùrent pas tous celte ra-1 pidité à s'incliner et l'on put craindre un instant, de leur part, la révolte. La façon de, procéder qui caractérise lo "visite apostolique" est curieuse. Le P.. Saubal vient d'en user et je veux croire que M. Jean-Paul Laurens ne laissera ?ras échapper cette admirable occasion de nous donner un "pendant" à sa fameuse "Excommunication". Le P. Saubat est arrivé un malin à la rnai-i son des frères de Saint-Vincent-de-Paul et } a exhibé ses pouvoirs. Notez que ceux-ci ne sont ni signés du pape, ni de M. Merry del Val c-ardinal-secrétaire d'Etat. Les documents qu'il - apporta n'étaient revêtus que de la signature s du secrétaire d'une des congrégations romai-i lies. Une fois ses papiers vérifiés, le Bétharra-1 mite ,a dit au P. Anizan: "Votre appartemeril - est à moi. Je me substitue à vous en tout. Dès î ce - moment, c'est moi le supérieur." Et il a t ouvert les tiroirs devenus siens, décacheté les s lettres devenues siennes. Après 1111e semaine t ou deux de cette besogne, une cérémonie, se- ■ crête a eu lieu. La voici, telle que la relate un , organe catholique: "Le visiteur a commencé , par mander auprès de,lui le p. Anizan. Il lu, - a déclaré, en résumé, ceci : "Vous n'avez que î des relations modernistes. Tous les soupçon-' du Saint-Siège eont, justifiés. Voici des pouvoirs qui me. confèrent le droit de vous dépo- t ser, vous et vos deux assistants. Je vous dé- - pose. C'est'le châtiment de vos tendances, 'qui - déplaisent au pape." ' " Puis il a fait réunir les religieux. Le P i Saubat leur déclara, dès qu'ils furent en sa présence, qu'ils étaient tenus, "sous'peine de péché - mortel", de ne pas révéler à qui que ce fût ut . mot de ce qui allait se dire et se passer." ' C'est à ce moment — imaginez la scène 1 Quelle évocation ! quel tablèau I -— que les rnoi-1 nés se sont rebellés. La menace avait paru ex-! cessivë: passe encore de menacer de censures " eeclésiastic[ues, mais- de péché mortel ! Sonimes-5 nous donc encore au moyen âge? II. y eut des • murmures qui devinrent bientôt des protesta-1 tions véhémentes. Implacable, le visiteur apos-" tolique lut les décrets révoquant le supérieur e| ' ses deux principaux collaborateurs, puis il en- * tonna, tout seul, 1e "Te Deum" ! ; Tout seul, car 011 le laissa chanter en effet, e1 5 contrairement à toutes les règles, sans l'aceom-1 pagner et, ce ne fut qu'au dernier verset qui dit: ; "In te, Domine, sperair" qu'éclata comme un ; tonnerre la voix de la congrégation. ' "In le Domine sperair", c'est-à-dire l'espoii . en une autre justice ! j Combien dut être profondément tragique, cel appel à un autre tribunal?... , Depuis que le P. Saubat est parti, pour aller t sévir à Gaen, contre la congrégation du Saint-Sauveur, et. à Viileurbane, contre les Francis-t cains, plus de cent cinquante frères de Saint-, Vincenl-de-Paul ont demandé à être relevés de ^ leur vœux!... Non, nous ne sommes plus au moyen 3ge! t * * * Déplorais-je pas, il n'y a pas longtemps en-. core, à quel point la Butte Montmartre perd s chaque jour de sa pittoresque originalité? Il n'y . a pas que sur Montmartre, hélas ! que l'on do'iv'e . pleurer. Peu peu les moindres espaces libres ( disparaissent, ou s'apprêtent à le faire, bientôt j comblés par des immeubles qui tentent en vain ; d'être majestueux et qui sont de moins en moins ; propres, à la vérité, à laisser passer l'air, le i grand, le bon air libre... Les jardins aussi se , font de plus en plus rares, et n'.étaient les "for-l tifs"... Mais les fortifications elles-mêmes, on s'oc-. cupe.à les transformer. Des commissions, les oui , parcourues, comme l'ogre considère la chaii : fraîche, et des maisons bientôt vont s'élever, là : aussi. ' ■ ; Or voici que la Faculté s'émeut à Son tour et : que certain Bulletin médical publie un long ré- ■ quisitoire où l'on apprend qu'en 1900, Paris possédait G41 hectares. 23 ares 13 .ceSntiâres, soi! 1 6,412,5» :t mètres carrés do jardins privés. Kr -I 1910, il n'en a plus que 330 hectares 57-ares Si centiares, soit 5,303,737 mètres carrés! En dix ans, plus d'un million de mètres carrés d'îlots de verdure ont été envahis par la bâtisse! Passy, célèbre par ses arbres séculaires, se bâtit tous les jours. Certains quartiers ont perdu des surfaces considérables. Ainsi lo quartier de Javel a perdu 11 hectares, celui de Saint-Lambert 9 hectares. Les 112 hectares disparus n'ont pas suffi cependant à MM. les entrepreneurs: il a fallu prendre 33 hectares sur les terrains nus, qui eux aussi, constituaient évidemment des réservoirs d'air... Il ne faut donc pas désespérer de voir un jour prochain, si cela continue, le Luxembourg remplacé par des constructions modern-stvle, le , parc Monceau occupé par des hôtels à dit étages et les Buttes-Ghaumont envahies par des maisons meublées! ... Triste progrès! Guy Marfauz LES FAITS DU JOUR UN PROCES A SOFIA Hier a commencé à Sofia le procès intenté aux membres du cabinet stambouloviste qui a détenu le pouvoir de 1903 à 1908. Les inculpés sont: .le général de réserve Ratcho Petroff, ex-président du conseil et ministre des affaires étrangères; M. Goudeff, ex-président du conseil et ministre de l'intérieur; le général Savov, ex-ministre de la guerre; M. Ghenadieff, ex-ministre de l'agriculture, et M. Khalatcheff, ex-ministre des chemins de fer. Ils sont accusés d'avoir porté atteinte à la Constitution et d'avoir causé un dommage à , l'Etat pour leur profit personnel. L'affaire promet de devenir un procès monstre, à en juger par' le volumineux acte d'accusation qui compte 700 .pages "in-folio" et cite six cents témoins. La plupart des quarante chefs d'accusation sont dirigés contre le général Savov et M. Ghenadieff.Le premier se trouverait surtout impliqué dans dé nombreuses affaires de fournitures militaires, et l'on reproche au second diverses concessions industrielles ou commerciales. M. Goudeff est accusé de s'être approprié des fonds secrets de son ministère, ainsi qu'une partie des autres fonds confiés à son administration. La haute cour, qui doit juger cette triste affaire, qui traîne depuis quatre années, a été constituée "ad hoc". Elle se comp'ose de treize conseillers de la cour de cassation et de treize membres choisis parmi les présidents des cours d'appel et ceux des tribunaux départementaux, soit en tout vingt-six juges. Fox ■ ' m» *1 ■ Etranger La politique allemande AU FiEICHSTAG BERLIN, 19. — La commission chargée d'examiner les motions déposées à la suite des débats de Saverne sur l'emploi de la force armée s'est réunie hier. Après une longue discussion, une jnotion a été adoptée demandant au gouvernement: de présenter les documents nécessaires à une discussion ultérieure et de mettre à la disposition de la commission les prescriptions en vigueur dans chacun des Etats particuliers el qu'on lui dise quelles démarches ont été faites ou sont projetées par le gouvernement pour unifier les prescriptions des différents Etats. LES COLONIES BERLIN, 19. — A la commission pour le budget des colonies, M. Soif, secrétaire d'Etat aux colonies, hier, a déclaré projeter des réformes inspirées du système anglais, où les budgets coloniaux ne sont pas soumis au Parlement et où l'administration centrale se borne à contrôler l'administration locale. Il déclare vouloir décharger l'administration centrale, diminuer les fonctionnaires et, par contre, augmenter les pouvoirs du gouverneur. A une question qui lui est posée, M. Soif répond que son gouvernement cherche, par des accords avec les gouvernements intéressés, à améliorer les frontières, des colonies allemandes et qu'il soumettra prochainement les accords concernant la frontière anglo-allemande dans.le nord-ouest de, l'Afrique occidentale. TROIS NOUVEAUX CORPS D'ARMEE RUSSES SUR LA FRONTIERE ALLEMANDE BERLIN, 18. — On .télégraphie de Saint-Pétersbourg au "Berliner Tageblatt": " Le "Novoié Vrémia" de ce soir annonce que le général Sucliomlinoff, ministre de la guerre, va très prochainement présenter à la Douma une loi militaire importante et secrète. Les' crédits demandés seront très considérables." On m'assure d'une autre source qu'il s'agit sans doute de la formation de trois nouveaux corps d'armée à la frontière de l'ouest avec artillerie correspondante. " GOUVERNEMENT ET SOC!AL!ST£S S'ENTENDENT EN BAVIERE BERLIN, 18. — Du correspondant particulier du "Matin" (par téléphone). — A là Chambre bavaroise des députés, le ministre de l'intérieur, M. von Soilen, a fait l'intéressante déclaration que -voici: "J'ai l'impression que les rapports entre le gouvernement el les socialistes sont devenus, maigri'. l'opposition'de 'leurs, principes, absolument supportables. Nous sommes prêts à accepter tout ce qui nous viendra de bien de no />AM " La politique anglaise UNE QUESTION AUX COMMUNES SUR LE CHOMAGE NAVAL LONDRES, 18. — A la Chambre des Communes, M. Fred Hall a demandé au ministre de la marine si son attention avait été attirée par la déclaration faite le 4 février par le ministre de la marine allemand devant la commission du budget 'ilu Reichstag. Dans cette déclaration, le ministre disait qu'aucune proposition positive n'avait encore été faite à l'Allemagne par la Grande-Bretagne pour une réduction des constructions navales, mais que, si des propositions de çe genre étaient faites, elles seraient certainement examinées avec bon vouloir. M. Hall voudrait savoir de quelle nature étaient les propositions faites à l'Allemagne sur ce point, ,sous quelle forme et quand elles ont été faites. M. Winston Churchill a répondu que ce n'était pas là un sujet à traiter par questions et réponses. "Il sera exposé, a-t-il ajouté, soit par moi, soit par le ministre- des affaires étrangères, et aussi complètement que le permet le souci de l'intérêt public, au cours de la discussion du budget de la marine." PAS DE MANŒUVRER LONDRES, 19. — Le "Daily Mail" croit savoir, de source sûre, qu'il n'y aura aucune manœuvre navale cette' année. On économisera ainsi un demi-million de livres sterling. C'est la première fois, depuis 1907,. que l'on suspendra les manœuvres navales. On prétend que le gouvernement a décidé d'abandonner ces exercices pour la raison qu'ils ne pouvaient plus rien apprendre de nouveau.ELECTION PARTIELLE LONDRES, 19. — A l'élection parlementaire pour la circonscription de Buekingharoshire-Sild, le candidat unioniste Dupré a été .élu avec une majorité de 2,331 voix. Il remplace un député unioniste. Dépêches diverses AUX ASSISES DE LA SEINE. — LE CRIME DE DUViGNGft .PARIS, 19. -—A 1 heure ly Commence l'interrogatoire de l'accusé. Le président doit lui. arracher ses déclarations une à une. — J'ai commis de grosses fautes^ dit Duvi-gnon; j'ai été'pousse" d'abord par désœuvrement. puis par ma maîtresse. Le 13 avril, à Bruxelles, j'ai dérobé 4<300 francs à. mou père. Une fois le premier vol commis, j'ai eii un retour sur moi-même, mais ma maîtresse, Elisa Bains, m'ensorcelait. J'ai déserté le 2me régiment de guides!, où j'êtâis . brigadier,' et tous deux nous avons quitté 'Bruxelles. A Paris, je fus ébloui. En quelques-jours, l'argent de mon père fut dépensé. J'avais acheté une motocyclette; il me fallait une automobile'. Je n'avais pas de quoi la payer. Alors j'ai songé à en voler une. Le président lui dit: •—Vous avez poussé votre maîtresse à la prostitution, cela vous rapporta 10 fr., lo 19 mai. Lorsqu'elle vous remit les 10 francs vous lui avez dit: "Demain tu n'auras plus besoin de recommencer. Tiens-toi prête à 11 heures, je ■viendrai te prendre en automobile à l'Hôtel de l'Europe". Enfin le lendemain matin, sur la route de Senlis, vous tentiez de tuer M. Dar-denne, vous lui tiriez 13 coups de revolver, vous le blessiez grièvement et lui voliez son automobile. Duvignon répond : ■ — J'ai été conseillé par rna maîtresse. Je n'avais prémédité que le vol, si j'ai tiré c'est inconsciemment, dans un moment de folie, Elisa Pains est le premier témoin cité. Quand elle paraît son amant détourne la tète. Elle est tellement émue que tout d'abord elle ne peut parler. Le procureur est obligé de lire sa déposition. Lorsque la lecture est terminée le président demanele à l'accusé , ce qu'il a à répondre?— Je ne puis, dit Duvignon, que confirmer ce que j'ai dit tout à l'heure, que c'est ma maîtresse qui m'a poussé au crime. LE FEU DETRUIT UNE COLLECTION VANDERBILT LONDRES, 18. — Le château de Jéricho, dans le Land-Island, qui a été construit pour Mme W. K. Vandérbilt junior, a été complètement détruit cet après-midi par un incendie, ainsi que la collection des peintures et des tapisseries qu'il contenait et qui avait une valeur de 200,000 dollars. L'EX-PRESIDENT BILLINGHURST WASHINGTON, 18. — Le ministre du Pérou & reçu une dépêche de-son gouvernement lui annonçant que le président Billinghurst était parti pour l'Europe. L'ENQUETE SE POURSUIT SUR LE SCANDALE NAVAL DU JAPON TOKIO, 18. — L'enquête au sujet du scandale naval est poussée Vigoureusement et de nombreux témoins sont entendus. On déclare de source autorisée que la principale accusation portée contre l'amiral Fugii se rapporte au contrat passé pour l'établissement de la station radiographiquè de Foimaha-saî avec la maison •demande Siemens-Schu-kert, dont les devis s'élevaient à 1,873,000 fr., alors qu'une maison anglaise offrait de faire les travaux pour 1,730,000 francs. L'opposition s'efforce de tirer le meilleur parti de ce scandale. Une adresse dénonçant le gouvernement et spécialement le premier ministre et le ministre de la marine, sera présentée à l'empereur. Il paraît cependant que ces deux hommes d'Etat jouissent toujours de l'entière confiance de l'empereur. LE MEURTRE DE M. CADIOU PARIS, 19. — L'ingénieur Pierre, interrogé par le juge -d'instruction à Brest, a reconnu avoir eu en sa possession le revolver de six millimètres et des balles blindées correspondant au modèle de. l'arme qui a dû servir à tuer M. Cadiou. M. Pierre déclare avoir vendu cette arme en février ou- mars 1913 à un voyageur de commerce, dont il ne connaît pas* le nom.

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Cet article est une édition du titre Le matin appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1894 au 1974.

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