Le matin

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s.n. 1914, 23 Fevrier. Le matin. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/rr1pg1jv4r/
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.undi 23 Février 1914 HUIT PAGES - CI^QCEMTIME§ 21me Année - N° 54 I RÉDACTION 39 VIEILLE BOURSE, 39 ASVIÎIIS | j^éphone Rédaction : •il'î' ! JJJJOIW1®111®11-*8 * l Un an ... . ,5-9îî Etuis Six mois ««g'» f /Trois mois . • • • lUn an î2'SÎÎ KéiuïB» <Six mois /Trois mois . . • . Lfra.France, Angleterre, Allemagne et Union C^rtri^tteJr.O.OO.-llolIandee! fca-Dii* par trimestre, fr. T.OO» Lbonnemeut se poursuit jusqu à refus formel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADM i N iSTRATI 0 N ■39,V5E!LLE BOURSE, 39 AIVVER8 Téléphone Administration : S <51 C. de CAUWER, Directeur -A-33L33i.02a.ces : Annonces la petite ligne, fr. 0.30 Annonces financières id » 1 <ïo Réclames la ligne, • i .SO Faits diTers corps id. > 3 OC» Chronique sportive id. j Xi ©ï> Faits divers fin id, > S.OO La Ville id. > îî.OO Emissions Prix à convenir. Les annonces du la France, de VAngleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues à Bruxelles chez MM. J. Lebbgue & (X i écé d'art dramatique «i» "Des entêtés, parmi lesquels j me fiatte de l'être, sont parvenus i [aire de la question du théâtre belg> l'objet des préoccupations, des con versations,des discussions, des répro bâtions, des félicitations, 'des récri minutions, des admirations de cen laines de nos compatriotes. Elle es désormais à l'ordre du jour. On s'in suite et l'on se goitrme à ce sujet. " C'est déjà un résultat, un succès considérable. Frottons-nous lei mains."... Edm. Picard, "Petit Bleu". |H serait difficile de dire si tout le tapage ne l'on a fait et que l'on continue à faire tour des pièces d'auteurs belges a amené iji-ci à en écrire de meilleures. Rien, pro-iblement, n'a changé sous ce rapport; Bt-s-dire que de ces pièces qui virent les ix de la rampe, pour nous servir d'un fehe oonnu, quelques-unes n'étaient pas I valeur mais que la plupart n'en avaient plument aucune. Cependant, un point peacquis: c'est que le public n'a pas mis ils d'empressement à venir les entendre, {contraire, depuis que l'on a fait du théâ -belge une «question», sa défiance s'est (ue, Il n'y a pas de «battage» qui tienne: luffit maintenant d'annoncer une pièce je pour que parmi les habitués des théâ-fc de comédie la débandade soit géné-K On ne parvient même plus, en vue He première, à «faire une salle», malgré ■ppomt des amis et des initiés qui entrent B'oeil», Quand on prévoit un four, le mal-■ur a'est pas grand; mais'il n'en est pas ■rement pour les ouvrages méritants, ■ire un pur chef-d'œuvre. Les bons paient Bur les mauvais et c'est là le côté navrant df histoire. D'autre part, si le public s'abs-gient avec un ensemble touchant, dès qu'il Blgit de pièces belges, on comprend que ■-directeurs ne soient pas pressés de les ■nier, ils ne s'y décident généralement que Jtyti une subvention les couvre, au moins IWUe, de la perte certaine au-devant de 0e ils courent. Bail symptomatique : nos auteurs,quand ont représenter leurs œuvres, deman-; eux-mêmes qu'on ne mette plus sur /' comme, on avait l'habitude de le , du moins à Anvers, la mention: pièce ela partait d'une excellente inten- defvil ^tlS,Sait qua créer dans la affirm ^olants- En tous cas, com-■ affirmation d'un théâtre belge, ce re-|®nt est plutôt contradictoire. l'es nE pas que les discussions iX ? qUeM.auxquelles ce théâtre n'a lusîé dan -e flanc ''aient beaucoup |U S dans l>esprit du puWic_ M Edmon{j S?enM l> moins tout ce bruit lï e n ,enmf,ehCite ~ voir «-dessus. °®?,x qui ne sont Pas de Pwlump mnJ *S1 auteur ^ Ambidextre auss? San et,F^vective facile! Il in= assp7Tna)^S6S atribes> à dcs cita-qui doivent ren-K ~ Ll^ct®ur de se botter les Il la bonne ma°de M- Picard — Pps obligé du = î!n est en même lire mentalité n bouoher le nez. Singu-plante mais ^Ue. ,c ®. de cet écrivain, dans iVn> d'une telle persista les points Hp m '? Paradoxe- Brpf' lQutranc,>Pm,^e' a Protection offi-î868 auteurs a fo-J avait rôv.®e P°ur nos P® ,S'v ittpn i - at ceux"Ci — comme ire - nlnfri , ' et nous étions du faudrait, mal que de bien. Iblic va aS thÏÏV6r autre chose- Quoi? s'amuser et p0ur se distraire ou Étions. En aftpnd »P0Ur traneher des h pour (mtendre H -I r°vienne' au !es< croit-on nuMi J?fS plèces tuteurs F-ci de leur pn ! vraiment si utile Portes alors mi'n vrir toutes grandes P01(ie préparé à M S°tnt pas le m°ins /4ef dp a y entrer? N°us par-I d'auteur\aiS que tonte la car-I' "«cessairp que.' et au^quels le ■ Hais leur ri?fur, y,f'eussir ne manque Kmne pas d exPérience ne les rflSéT,r Une s®rie« d'échecs Kf'ume de l'in ne tr°uvent que »C'estCeat"rCCeS et le décourage-Ia",c «n Z DS,P°UHrraient évJtor peut-itelève-t-on d£ i* ®avoir-faire. Car fcs' «oins peut Atrl i plupart df> leurs B1011 que l'nn i ula Pauvrcté de l'in-h en herbp nn°C^e S1 souvent à nos rils en tirent n ,la ®aladresse avec personnages sont m ldee y esl; mais P?" des sentiment ?amPés; ils ex-[le dialogue esHn Puenls ou exces-IPour dire dp„ h \ aînant: troP de Pe' C'est (?p\ 7® Ch0ses et troP de ff35 ainsi dan a hn3ue écrite. On ne [^5 aTnSplaVIC réelle- situa! S"'iaUpointt?enefttS' quelquef°is inat-|pilup comble Litre.lnvraisemblable3. luttent pas d'nn atours dramatiques b^tPsendSibuam0Ur^r0pre ex ra~ l'à la scène in T**,lcurs œwres Ca leur insu 'le! t correction lîNuelaiiefv ait bondir; ce qu'il h t SlV0n\Ohtmir d'eux une bl Phitôt mimaginable. Ils fciUrP'us dan ,naTpt?nt los con-ib,:n être sflr „b î-,Ur/or intérieur, on r fleurs, rée?« raitont d0 ^uf rs* ^«isseurs, artistes, qui. bienveillants, paternels, en gens de métier leur signalent les écueils. Peut-être raison-neraient-ils autrement cependant s'ils savaient que c'est à la scène que se fait le vra , travail: «— Telle ou telle pièce, et je pour-l rais vous en citer qui ont tenu l'affiche pen-; dant des mois à Paris et ailleurs, nous disai - un jour M. Paul Jorge, l'excellent directeui - des Variétés, dont on vient de célébrer le - dixième année de direction coïncidant ave* ' la quarante-neuvième de son entrée ai ^ théâtre, telle ou telle pièce ont littéralement été faites sur le plateau. A la promiè- . re, à force de les remanier, il ne restait plu; : rien de ce qu'elles étaient quand leurs auteurs les avaient apportées au théâtre!».. Cet exemple montre combien sont loin de compte alors les auteurs novices — qui ne connaissent souvent du théâtre que ce que l'on peut en savoir quand on y va quelquefois comme tout le monde — dont les pièces passent de leur table de travail 5 l'étude et sont jouées après huit jours de répétition. Au théâtre donc, et plus que dans n'importe quelle branche de l'art, le métier est tout; sans lui, le talent le plus sûr est incomplet. Mais il n'est pas donné au premier venu de l'acquérir ainsi que l'on vient de voir. Impossible dans un théâtre en pleine exploitation de consacrer plus de temps qu'il n'en faut à l'étude d'une pièce, fût-ce pour initier son auteur à. cette partie «métier». Alors?... Alors il n'y aurait qu'à s'y prendre d'une autre manière. La technique de la scène, le tour de main, les trucs, les ficelles... cela et mille choses qui rendent si intéressante — et si instructive pour ceux qui s'occupent de littérature dramatique — la conversation des hommes de théâtre, des vétérans de l'art, ne pourraient-ils faire le sujet de conférences, de causeries normalement organisées? Ce serait une véritable école d'art dramatique qui ne comporterait qu'un enseignement sans dogmes, autrement dit un enseignement ne reposant que sur l'expérience et la pratique. Sans doute fera-t-on valoir en l'occurrence les objections qui eurent cours lorsque l'on parla pour la première fois de la création d'écoles de journalisme. On connaît l'aphorisme qui' -devint- l'arme de prédilection de leurs adversaires: «On naît journaliste, on ne le devient pas. » C'est plus probable que certain.Mais même quand on naît journaliste, on ne le devient pas tout de suite. Et nous en avons dit assez sur ce chapitre pour montrer qu'il n'en est pas autrement de l'auteur dramatique.Som-me toute, l'idée de ces conférences n'offre d'extraordinaire que ceci: c'est qu'on ne l'ait pas encore réalisée et qu'on ne la réalisera probablement jamais. Ce n'est ni assez compliqué, ni assez coûteux. Simplice Reportage parisien (Correspondance particulière du Matin.) Le bel exemple d'humanité. — Les tribunaux pour enfants. — A la Chambre. Paris, 21 février. Un de ces après-midi, un des membres les plus influents de la Société protectrice des animaux, que ses fonctions retiennent tout le jour au Palais de Justice, était avisé que des scellés ayant été apposés cinq jours auparavant sur la porte du logement d'un pauvre hère qui s'était suicidé, neuf petits canaris se trouvaient enfermés, sans nourriture, dans ce funèbre logis. Le personnage en question se précipita aussitôt — on est bon pour les animaux ou on ne l'est pas — chez le président du tribunal de première instance et dès qu'il fut reçu, supplia celui-ci de bien vouloir rendre une ordonnance sur requête à fin d'enlèvement momentané des1 scellés et de délivrance des malheureux captifs ! Deux heures après — ce qui est, j'en conviens, remarquable, vu les lenteurs de la Justice — l'huis était ouvert. J'arrête ici mon récit. Je pourrais, pour les âmes sensibles, rapporter qu'il ne restait plus qu'un seul survivant; la péau du dernier grain de mil était digérée, l'eau séchée dans son réci-1 ient et huit petits cadavres, pattes en l'air, ailes inertes, jonchaient le sol de la cage... Mais si cette fin de petites choses jolies est, ma foi, fort mélancolique, l'émotion vraie ou fausse des gazettes qui ont reproduit cette histoire n'en est pas moins pour moi tout emplie de gaîté ! "La conduite pleine de bonté et de générosité de M. le président X... méritait d'être signalée. Grâce aux facilités par lui données, une petite, une toute petite existence, mais une existence tout de même, a pu être sauvée. Les amis des animaux, et ils sont de jour en jour plus nombreux, lui en sauront gré", éôrit l'une d'elles. Une autre s'écrie: "Petits dos oiseaux, gazouillez les louanges de M. X...; célébrez par une triple roulade de vos petits gosiers la bonne action qu'il vient d'accomplir!..." Les autres sont à l'avenant. "Vous me direz: "Eh bien! quoi? cet enthousiasme est naturel ! C'est très bien ce qu'a fait là ce président! Comment! A peine sait-il la détresse des jolis petits oiseaux qu'il promet de faire lever l'ordonnance fatale et sauter les cachets... Il ne demande que le temps matériel de laisser préparer la requête par son greffier! Mais cet homme est la bonté même!... Au fait, vous ne nous avez pas dit son nom?'' Justement... Justement... Son nom gâte toute l'affaire, car il s'agit du président Monier. Qui ça, Monier? "Mais celui-là même qui, en juillet 1913, fit expulser d'une maisonnette du boulevard Lannes, obligeamment cédée à soixante malheureux par la comtesse de La Rochefoucauld, lesdits misérables, sous prétexte que "les nouveaux locataires n'étaient pas de la même condition sociale que les précédents !" | Gçlui-là même qui jeta à la rue quarante-huit ' bébés et n'oublia même pas une femme'dont on '■ attendait, d'une minute à l'autre, l'accouche- j ijment! Monier que l'on pendit alors en effigii ■ et que l'on brûla ensuite ! Oui, c'est ce prési • dent sans pitié pour les pauvres qui se remui i pendant deux heures pour sauver un canari . C'est le sauvetage de ce serin que l'on célèbri . à l'envi, à l'égal du plus beau geste, et c'es r cela que l'on dénomme dans les journaux: Ui J, exemple d'humanité! Cela me rappelle un ancien dessin de Steinlei où l'on voyait des gosses dépenaillés et gre-' lottants fouiller dans une poubelle, tandis qu< 1 passait un grand diable de domestique tenan ' en laisse un petit chien revêtu d'un paleto ■ fourré: "Belle société où les chiens des riches i sont plus heureux que les enfants des pau- ■ vres !" . 9 » * , Le Sénat a ordonné hier la discussion immé-| diate du projet de loi autorisant la créatior d'emplois en vue d'assurer la mise en application de ia loi du 22 juillet 1913 sur les tribu-1 naux d'enfants. On espère de la sorte que ceux-1 ci pourront fonctionner le 5 mars prochain. La société tout entière s'en réjouira. J'ai relaté ici à diverses reprises d'effroyables crimes commis par des gamins. Il y a quelques jours, le tribunal correctionnel de Lo-rient jugeait encore vingt enfants accusés d'escroqueries et de vol, et dont une dizaine avaient déjà comparu plusieurs fois devant les juges ! Deux fillettes de treize ans furent condamnées en même temps, pour vagabondage et outrages publics à la pudeur! Les tribunaux pour enfants mettront — du moins en a-t-on l'espoir — une terme aux progrès effrayants de la criminalité juvénile. Mtre Maria Vérone, dont la jeune maîtrise est très appréciée dans tous les milieux judiciaires, a fait à ce propos les déclarations intéressantes que voici: "Donc, à l'avenir, les petits seront jugés à huis clos — quelle que soit leur faute, délit ou crime — en chambre du conseil. Cela évitera la navrante comparution d'un enfant en correctionnelle. En outre, nulle "peine" ou plutôt nulle mesure pénale ne pourra être prise contre eux. Tant qu'ils n'auront pas atteint leur treizième année, ils seront considérés comme irresponsables et ne seront atteints que par des mesures civiles: tutelle de maisons d'éducation ou de personnes charitables. Et, fait à considérer pour la suite de leur vie, pas de casier judiciaire. De treize à dix-huit ans,c'est la correctionnelle ou les assises, comme cela s'est fait jusqu'ici, qui auront à les juger. Mais, car il y a un mais, le juge réservera le droit de tutelle et tout en acquittant le gamin, par exemple, il aura la possibilité de l'envoyer soit dan3 une institution spéciale, soit dans une maison de correction.La réforme la plus considérable de la loi récente, c'est " la liberté surveillée ". " Des délégués, hommes et femmes de bien, et, désintéressés, puisque leurs fonctions seront purement honorifiques, seront choisis, en effet, par le tribunal et chargés de veiller sur tous les mineurs rendus à leurs parents, à leurs tuteurs ou confiés à des tiers. " Cette nouveauté excellente entraînera ceci: c'est que les jugements concernant les mineurs ne seront plus définitifs. Le délégué pourra demander au tribunal de les modifier dans un sens ou dans un autre: un enfant rendu à ses parents pourra, s'il ne s'amende pas, être mis en maison de correction; un enfant confié à un patronage pourra, au contraire, s'il le mérite, être rendu à ses parents. " Ainsi qu'on pourra le constater par cette brève interview, voici beaucoup de progrès, et d'excellent progrès en perspective. Les personnes qui se dévouèrent à cette idée des tribunaux pour enfants crurent longtemps ne jamais pouvoir la réaliser. Cependant M. Chérioux, le distingué président de la première commission du Conseil général, ayant provoqué au Palais une réunion, afin de voir si vraiment il allait falloir renoncer à l'application de la loi, faute surtout des locaux nécessaires, un crédit a été ouvert et l'on a mis à la disposition de la juridiction nouvelle de vastes bâtiments situés au rez-de-chaussée de la préfecture de police, en bordure du quai des Orfèvres. Il n'y a donc plus qu'à souhaiter que de si bonnes intentions et de tels dévoûments portent dans l'avenir leurs fruits, et fassent désormais des petits loups, de tendres et paisibles agneaux! * * * La Chambre a repris hier, devant une salle comble et quelque peu houleuse, la discussion des interpellations sur l'état sanitaire dans l'armée, qu'elle avait commencée vendredi dernier. J'ai parlé ici môme de la première séance. L'annonce d'incidents possibles et d'une intervention probable de M. Jaurès avait amené dans les galeries et les tribunes un public nombreux et — pour une fois — l'hémicycle était au complet. M. Jaurès n'a pas parlé, mais l'incident espéré s'est produit — d'une façon cependant plutôt inattendue. Voici: dès le début de la séance, M. Maginot, sous-secrétaire d'Etat à la guerre, était monté à la tribune et, parlant au nom_ du gouvernement tout entier, avait protesté contre " ceux qui profitent de l'émotion provoquée dans le pays par des nouvelles alarmantes concernant la santé des soldats, pour tenter de considérer la loi de trois ans que le Parlement a votée librement et qu'il ne donnera pas le spectacle invraisemblable de modifier quelques mois après ". Ces paroles eurent le don de provoquer dans l'assemblée la plus violente agitation. Les socialistes unifiés se mirent à protester avec véhémence, tandis que de vifs applaudissements éclataient naturellement à droite, au centre et sur certains bancs de gauche, et que les radicaux unifiés cachaient mal — eh ! oui — leur embarras. En vain cependant M. Marcel Sembat es-saya-t-il de mettre en contradiction M. Maginot avec M. Doumergue. Celui-ci, lorsque le sous-secrétaire d'Etat descendit de la tribune, lui fit son plus gracieux sourire et lui serra longuement les mains. J'imagine pourtant qu'il ne devait être à ce moment que fort peu sincère ! C'était avouer là, en effet, que les décisions du fameux Congrès do Pau sont considérées à peu près comme nulles et non avenues par les radi-saux-unifiés.Le tapage qui suivit fut épique. La Cham bre debout vociférait. Les amis de M. Cailla avouaient leur consternation, — les socialisl brandissaient les poings ! Il est probable que la fureur de ceux-ci manifestera avant longtemps. "A moins d'à paraître oomme des fantoches, écrit ce ma "la Petite République", prêts à tous les reni ments, les amis de M. Jaurès ne peuvent ps donner au ministère ni ses complaisances fisc les à l'égard du Sénat, ni ses successives et s lennelles adhésions à la loi de trois ans." Et "Radical", organe officiel du parti, n'hésite p à déclarer sous ce titre délicieux: "Une « reur": "Ce que nous savons bien, c'est qu' prenant à l'égard des gauches une attitu agressive, M. Maginot a outrepassé à la f< ses fonctions et les convenances. Il a trou d'ailleurs, dans les applaudissements ironiqu du centre et de la droite, et dans l'indignati des gauches, la récompense qu'il méritait." Bref, le temps tourne à l'orage. Déjà no avions assisté mercredi, au Luxembourg, a invraisemblables pirouettes de M. Caillaux, matière fiscale. Le sourire de M. Doumergi sa poignée de mains et les paroles "patrio ques" d'un congressiste de Pau ont fait, l'on peut dire, déborder la coupe. Le cabin —- ou tout au moins . on unité — semble cet fois sérieusement compromis. Il est vrai — ne nous frappons jamais 1 ■ que, comme le dit très justement, et sans so rire du reste, la "Lanterne" de ce matin, que ques paroles républicaines remettront sa doute les choses au point... Qu'elles ne tardent pas trop, cependant! Guy Marfaux LES FAITS DO JOUI Le fédéralisme allemand. Notre correspondant de Berlin nous a expo dans sa dernière lettre les travaux de la con mission du Reichstag qui s'occupe du règleme des pouvoirs militaires en temps de paix. Cet commission s'est ajournée au 26 février i chargeant Dr Franz von Liszt, l'éminent juri consulte du parti progressiste, professeur i droit à l'Université de Berlin, député de Liej nitz III-Glogau, de faire un rapport sur question, pii, en vérité, est extrêmement con plexe. Il faut savoir que l'empereur, comme ch suprême de l'armée, n'a de comptes à rend à personne, pas même au chancelier de l'En pire. Celui-ci n'est pas responsable en face c Reichstag des actes de l'empereur comme con mandant" en chef. Le chancelier est bien d^avis, après en ave causé, naturellement, avec Guillaume II, qu faut clarifier et uïiifier les Ordonnances relat ves à l'emploi des armes par les soldats et s'est entendu sur ce point avec les différen souverains allemands, chefs de contingents. Mais il n'admet pas que le Reichstag s't occupe, ou plutôt, tout en le laissant s'en occi per, puisque le parlement allemand y troui quelque plaisir, le chancelier lui fait déclari que ces discussions sont sans grande impoi tance. On avertira simplement le Reichstag de décision qu'aura prise l'empereur et qui para tra probablement sous forme d'un ordre d jour rédigé par le cabinet militaire. Cet ordi du jour sera valable pour le contingent prus sien. Mais, ici, commencent les difficultés. Sers t-il valable, par exemple, pour le contingei wurtembergeois? Sans aucun doute, d'apré a lettre de la Constitution. Cependant, le ri le Wurtemberg a quelque pouvoir sur son ai née. De plus,les tribunaux civils dans le royai ne de Wurtemberg pourraient ne pas ten: jompte d'un ordre de cabinet de l'empereur, îst donc probable que l'ordre de cabinet set 'épété sous une forme analogue dans tous le sontingents non prussiens, sauf en Bavière o 'armée en temps de paix n'est soumise qu'a •oi. Et l'on n'est pas au bout des*» difficultés. : 'aut, en effet, avertir et instruire la police e es autorités civiles de l'attitude qu'elles auror t prendre en cas d'intervention ou de non in ervention de l'armées Par quel moyen? Pa ine loi? Mais alors il peut se produire ce fai [ue le Landtag de Wurtemberg ou celui d'Al iace-Lorraine fasse une loi en contradictio .vec l'ordonnance de l'empereur. On finira bien par trouver une solution nais c'est cependant, ne l'oubliez pas, le poin e plus délicat du fédéralisme allemand," u: ioint qu'il faut effleurer avec les plus grande irccautions. On comprend donc parfaitement le soin ja oux avec lequel le gouvernement impéria carte l'intervention du Reichstag dans un pro lème aussi épineux et qui touche aux suscep ibilités les plus vives. Fox La poiîtiqye française HOWïïtrlAGE A Wl. BERTEAUX PARIS, 22. — M. Noulens, ministre de le uerre, assisté de M. Monis, ministre de la ma-ine, a inauguré ce matin, à Argenteuil, le mo-ument élevé à l'ancien ministre de la guerre: I. Berteaux. Il a fait l'éloge do M. Bcrteaux, u'il a représenté comme le réorganisateur de armée française au lendemain du vote de la loi e deux ans et comme l'organisateur du corps xpéditionnaire au Maroc au moment des inci-ents de Fez en avril 1911. Les socialistes ont manifesté,réclamant la loi e deux ans, en chantant "l'Internationale". Malgré le temps pluvieux une foule considé-ible assistait à la cérémonie. Le bas-relief du monument représente M. erteaux au moment où il est frappé mortclle-îent à Issy-les-Moulineaux par l'hélice d'un âroplane et tombe étreignant le drapeau fran-iis et baisé au front par le génie de la Franco. La manifestation socialiste fut couverte par is cris de la foule acclamant la loi de trois ans. La cérémonie s'est terminée sans autre inci- 3nt: La politique anglaise LES SUFFRAGETTES LONDRES, 21, — Le roi, la reine et le prince ux. de Galles assistaient ce soir au Théâtre de Sa es Majesté à une représentation lorsque, après le second acte, trois suffragettes se levèrent et se crièrent: "Donnez aux femmes le droit de vo-Pr te !"Elles furent aussitôt expulsées et les speo ln tateurs indignés poussèrent des hourrahs en e- l'honneur de la reine. al LE IWARQUiS DE CREWE 0- LONDRES, 22. — Le journal "News of tha le World" reproduit un bruit selon lequel le marA as quis de Crcwe, actuellement secrétaire d'Etat r~ pour les Indes, serait nommé ambassadeur à Pa-®n ris avant la fin de l'année. de vl La situation en Orient es POUR LA FLOTTE GRECQUE an ROME, 21. — On mande d'Athènes à la us "Tribuna" que, dans le conseil des ministres ix tenu hier à Athènes, le gouvernement grec a en décidé . d'acheter un dreadnought et d'autres ie, unités au gouvernement de la République ar- ;i- gentine. La Grèce est bien résolue", désormais, si à s'assurer la suprématie dans la mer Egée en et renforçant sa flotte. LE RENFORCEMENT DE LA FLOTTE _ ANGLAISE DANS LA MEDITERRANEE ROME, 21. — L'escadre anglaise de la 1- Méditerranée comprend actuellement quinze as dreadnoughts ; on assure que de nouvelles grandes unités vont y être ajoutées, et que l'escadre renforcée va être placée sous le commandement d'un contre-amiral. Ce renforcement de la flotte anglaise dans la Méditerranée est très commenté ici. | AMNISTIE EN GRECE ATHENES, 22. — Le roi a signé un décret que 1* "Officiel" publiera incessamment, accordant une amnistie pleine et entière à tous ceux qui commirent des actes délictueux se rapportant aux deux guerres balkaniques et aussi à la propagande macédonienne qui les J'e précéda. ;n Cette amnistie intéresse les détenus turcs J" libérables en vertu de l'article 3 du traité J;® gréco-turc et surtout les Bulgares détenus, au jT nombre de 280, dont une trentaine sont réclamés par la Serbie comme Macédoniens devenus Serbes à la suite de l'occupation. On considère que cette mesure permettra de reprendre rapi-dement les relations gréco-bulgares. l- LES ELECTIONS ROUMAINES BUCAREST, 21. — Aux élections pour le Sénat, auxquelles vient de procéder le premier ir collège électoral, tint- été- éhss 41 libéraux, 8 il démocrates conservateurs et 5 conservateurs. j_ 10 scrutins de ballottages seront nécessaires, il Au nombre des élus, on cite MM. Bratiano, ts président du conseil; Porumbaru et Radovici, ministres en exercice. Parmi les anciens minis^ m très, MM. Stellian, Filipesco, Margiloman, Ma-, i- joresco, Missir, Xénopol. rQ ;r Dépêches diverses LE NAUFRAGE DU "MEXICO" WEXFORD, 22. — Les survivants des équi-'û pages du "Mexico" et du bateau de sauvetage ,0 — ils sont 12 — ont passé dans l'île de Saltee une nuit agitée, la tempête ayant empiré. Ils sont sans vivres depuis vendredi. En raison de _ l'état de la mer, il semble impossible de leur it porter secours avant plusieurs jours. s OURAGANS EN FRANCE PARIS, 22. — On signale de différents points - de France de violents ouragans et des bourras-r ques accompagnés de pluies abondantes. Les 11 communications par télégraphe et par téléphone a sont interrompues ou difficiles. Les régions at-s teintes sont surtout l'Ardèche, le Rhône, la ù Côte-d'Or, etc. L'aérodrome de Bron, près de u Lyon, aurait sérieusement souffert. Des tempêtes sont également signalées à Cette, Marseille et dans la région de Nancy. t UN LIEUTENANT AUTRICHIEN CONDAMNE A LA PENDAISON £ VIENNE, 21. — La "Zeit" annonce que le _ lieutenant Jandric, arrêté cet été, ainsi que son n frère, sous l'inculpation de îiaute trahison en faveur de la Russie, a été condamné à la pen-; daison. t Cette nouvelle est confirmée ce soir. Le tri-i bunal s'esU basé sur l'article du code qui assi-5 mile l'acte de trahison commis en période critique à la trahison devant l'ennemi. - Il est hors de doute, toutefois, que la peine 1 de mort sera commuée en travaux forcés à per- - pétuité. EN ARGENTINE BUENOS-AYRES, 21. — M. Murature, ministre des affaires étrangères, déclare que ie gouv ernement en's erra au Congres, pour la nro-chaine période législative, uk projet créant'une ambassade à Washington. L'Autriche se prépare à envoyer en Argentine eo au Chili une imposante délégation commerciale, avec mission d'y étudier sur place les grands intérêts qu'elle possède dans ces deux • républiques. Cette délégation, composée de membres importants des Chambres de ccftnmerce de Vienne, Budapest, Prague, Brunn et Trieste, quittera prochainement l'Autriche. Ville M. Levie Cette fois, des journaux catholiques annoncent le départ définitif do M. L'evie quand la loi sur les habitations à bon marché sera votée et son remplacement pa~-- M. Van de Vyvere, ministre des chemins de fer. On tient donc bien à débarquer M. Levie avant les élections. 11 a fait voter les nouveaux impôts et l'on a conscience de son impopularité. Le gouvernement tient à se présenter devant . le corps électoral sans s'encombrer de ce «poids mort». Sacrifice douloureux! M. Levie sera le Ibouc émissaire; le ministère cons'iderc les j élections comme une partie de piquet et

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