Le matin

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s.n. 1914, 09 Juillet. Le matin. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/nv9959df9j/
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^Jeôdi 9 Juillet 1914 DIX PAGES - C1IVQ CEIVTIMES 21M Année — N° 190 •RÉDACTION 39,VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Rédaction : 317 jaj30iiiiem.en.ts : l Un an . . , . .ir. ÎS.OO Anvers < Six mois ©.SSO /Trois mois .... 3.£îO l Un an . 1S.OO /stkeieur l Six mois M.lîib ( Trois mois . . . , JS.OO Étranger : France, Angleterre, Allemagne et Union postale, par trimestre, fr. 9.00. — Hollande et Grand-Doché, par trimestre, fr. Î'.OO. l'abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. -~-77iiMirnÏTrmMiiiMiMHiMn»MfTTmiiiBii ■iiiimiiwum\ LE MATIN JOTJRISrAXj QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39sVSEILLE BOURSE, 39 AMVER8 Téléphone Administration : S <31 C. de CAUWER, Directeur AiinoELces : Annonces la petite ligne, fr. 0.30 Annonces financières id » 1 OO K«;lames la ligne, î 1 ,SO Farts divers corps id. « 3 OO Chronique sportive id. » 3 OO Faits divers fin id. > V.OO ta Ville id. > SS.OO Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, de l'Angleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues « Bruxelles chez MM. J. Lebeoue & O. Le trafic anglo-continental DES VOYAGEURS «»4»- Une intéressante statistique vient d'être produite, à l'appui d'une étude sur la question du tunnel sous-marin entre la France et l'Angleterre, par M. Daniel Bellet, professeur à l'Ecole des Sciences politiques et à l'Ecole des Hautes-Etudes commerciales. C'est celle du mouvement anglo-conti-nental des voyageurs. En 1815, dit le distingué professeur, première date à laquelle on puisse retrouver des chiffres à peu près exacts, ce trafic n'était guère que de 60,000 voyageurs par an. Il s'était relevé un peu vers 1825 pour retomber en 1830 et reprendre ensuite lentement pour arriver, en 1848, époque où il n'existait de services réguliers que par Calais et par Boulogne, à quelque 120,000 personnes par an. Depuis lors, avec des à-coups expliqués par les diverses expositions universelles, le développement, bien qu'avec lenteur, s'est fait d'une façon constante. Ces à-coups sont fort remarquables sur le graphique établi par M. Daniel Bellet. A chaque exposition correspond un brusque ressaut et on doit constater que les expositions donnent un élan au trafic, car jamais il ne redescend au-dessous de ce qu'il était avant l'une d'elles. Malgré ces coups de fouet, en 1850, le mouvement anglo-continental des voyageurs n'atteint pas 160,000 personnes; il est de 254,000 en 1855, chiffre exceptionnel résultant d'une exposition, de 244,000 en 1861, 344,000 en 1865 et 370,000 en 1870. En 1880 on n'en est encore qu'à 562,000 passagers. En 1890 on atteint 700,000, en 1897, 920,000 et c'est en 1899 que l'on dépasse, enfin, le million. Depuis lors, le mouvement s'est accéléré, d'une part,parce que l'habitude des voyages s'est développée, d'autre part, parce que les services, outre qu'ils se multiplient, deviennent plus rapides, plus sûrs et moins fatigants. C'est ainsi qu'en 1901 on dépassait 1,100,000 voyageurs; en 1905, 1,34-0,000; en 1909, 1,500,000 pour atteindre, en 1912, "près ae 1,700,000 voyageurs. Naturellement la création de nouvelles lignes et la fréquence des départs marquent un développement parallèle. Il avait fallu, dit M. Bellet, attendre l'année 1850 pour qu'il fût créé, en dehors des services de Calais et de Boulogne, un service fonctionnant trois fois par semaine entre Dieppe et Newhavenjen 1861, des services analogues furent établis entre Le Havre et Southampton, Services à bien plus grande distance, imposant des traversées plus longues. De 1862 à 1906, 9 nouvelles lignes ont été mises successivement en service, l'une d'abord sur Ostende, l'autre entre Douvres et Rotterdam, puis la ligne de Harwich à Anvers, de Harwich à Flessin-gue, de Harwich à Hambourg, entre Queensborough et Cherbourg, entre Saint-Malo et Southampton, etc. Cet exposé historique contient quelques erreurs. Il n'est pas exact qu'en 1848 il n'existait de services réguliers que par Calais et par Boulogne. L'exploitation du service Ostende-Douvres, par les paquebots de l'Etat, a commencé le 3 mars 1846 et 4,525 voyageurs ont emprunté cette ligne cette année. D'un autre côté, M. Daniel Bellet, dans sa nomenclature des services réguliers, où il va jusqu'à citer le service intermittent Zeebrugge-Hull, oublie les lignes importantes de Flessingue-Queensborough et de Hoek van Holland-Harwich. Mais ceci n'a pas grande importance, ce qui est important, c'est la répartition des voyageurs par les différentes voies et ici, les statistiques, établies avec soin par la Compagnie du Nord et par le South Eas-tern Chatham Railway, font ressortir l'avance considérable des lignes françaises. En 1874, et ceci est exact, sur quelque 462,000 voyageurs qui franchissaient le Channel, la ligne dé Calais-Douvres en transportait près de 200,000, celle de Boulogne à Folkestone plus de 105,000; alors qu'Ostende-Douvres n'en transportait que 40,000 et Rotterdam-Harwich 27,000. En 1901, il passait environ 650,000 voyageurs par les ports français de la Manche, 36a,000 par les ports de la mer du Nord et 22,000 par ceux de la Baltique. En 1911, abstraction faite des excursionnistes à trajet variable, les ports français ont une part de 63 p. c. du trafic total, les ports belges et hollandais 31 1/2 p. c. et les ports allemands 2 p. c. En 1912, le mouvement des voyageurs par les ports français de la Manche est de 1,122,000 sur un total "e 1,691,000; il dépasse donc 66 p.c. Et, alors que le mouvement, par les services français, augmente de 62 p. c. de 1901 à 1911, celui des ports belges et hollandais n'augmente que de 43 p. c. et celui des ports allemands de 50 p. c. Ceci, si c'est exact globalement, ne l'est plus tout à fait si l'on fait la part de chaque ligne. L'augmentation du mouvement, Par Ostende-Douvres, est exactement proportionnelle à celle des ports français et t'est l'augmentation du trafic des ports hol-la-ndais qui est fort lente, notamment en ce qui concerne la ligne Flessingue-Queens-orough, qui n'a pas répondu aux espoirs londés sur sa création. j Mais, si la ligne d'Ostende-Douvres maintient péniblement — et à perte, il faut bien l'avouer — sa situation, il n'en est pas moins vrai que, dans l'ensemble, la grosse part du trafic anglo-continental des voyageurs appartient aux ports français. Les voyageurs obéissent à la loi du moindre effort et c'est toujours un effort qu'une traversée maritime vis-à-vis d'un trajet par chemin de fer. C'est pourquoi les traversées les plus courtes sont toujours préférées par les passagers, même au prix d'un certain détour par la voie ferrée. La durée totale du voyage n'entre guère en considération et l'avantage énorme de la voie française, c'est la brièveté de la traversée de Calais à Douvres qui place cette voie en toute première ligne. Cela, on n'y peut rien. On a beau améliorer le service, raccourcir la traversée en faisant usage de paquebots de plus en plus rapides, la Compagnie du Nord et le Chat-ham-South-Eastern Railway réduisent proportionnellement la durée de la traversée en y affectant des paquebots aussi perfectionnés, aussi rapides, et conservent leur handicap. Et cependant, c'est cette traversée, où les Français sont handicapés, qui est considérée comme la raison majeure de la construction du tunnel sous-marin entre la France et l'Angleterre. C'est cet hiatus de 30 kilomètres qui constitue le principal obstacle au développement du trafic. C'est possible, bien que la perfection et la régularité des services de navigation soient une raison pour que les voyageurs ne s'arrêtent plus guère à la crainte d'une traversée. Mais la construction du tunnel n'en serait pas moins un coup terrible pour les services de navigations dont plusieurs sont entretenus à grands frais et à perte, parce qu'ils ne sont considérés que comme des prolongements des chemins de fer. A ce titre, ce tunnel sous-marin nous intéresse singulièrement et sa construction, quelque magnifique que soit la conception, provoquerait sans nul doute un déplacement de trafic qui ne serait pas sans influence sur nos recettes. Justus Lettre de Londres (Correspondance particulière du Matin.) Acquittement de M. Thomas Crosland. — Calomnie et faux témoignage. — Lord Alfred Douglas contre M. Ross. — Motifs du verdict. — Opinion littéraire. Londres, 7 juillet. Mieux vaut peut-être vous annoncer tout de suite que le jury criminel vient d'acquitter M. Thomas William Hodgson Crosland, homme de lettres. Vous vous rappelez qu'il fut arrêté à Londres, la nuit de Pâques, comme il revenait de Boulogne-sur-Mer où il avait passé quelques jours avec Lord Alfred Douglas, frère puiné du marquis de Queens-berry. M. Crosland était inculpé d'avoir, de complicité avec Lord Alfred Douglas et avec un affreux p.tit drôle Charles Garratt, organisé une dénonciation calomnieuse et un faux témoignage contre M. Robert Baldwin Ross, homme de lettres, exécuteur testamentaire littéraire du déplorable Oscar Wilde. M. Ross n'avait guère connu Oscar Wilde dans sa période de prospérités et de succès. Il n'était ni son ami ni son commensal; il s'y est attaché dans les heures terribles par pitié pour lui-même et pour les siens innocents. Au lendemain de sa condamnation, en 1895, Wilde n'était pas seulement un homme perdu; il était aussi un homme ruiné. Le soir même de sa condamnation, tous les théâtres qui représentaient de ses pièces en Angleterre et en Amérique changèrent leur affiche. Les libraires retirèrent ses livres de leurs étalages. Mme Wilde fut obligée de disparaître avec ses deux fils. Comme les frais du procès avaient épuisé les ressources du ménage, il fallut vendre le mobilier et les œuvres d'art et ce fut une vente lamentable car on se compromettait presque en y assistant. Tout fut acquis par des fripiers à des prix dérisoires. De ses deniers M. Ross sauva ce qui pouvait être sauvé : des portraits, des souvenirs, quelques vieux meubles que Mme Wilde tenait de ses père et mère. Ensuite il chercha des ressources pour le condamné et pour les innocents. Il se fit le liquidateur volontaire et désintéressé de cette catastrophe, traitant avec les directeurs de théâtre et les éditeurs pour faire rentrer les sommes qui restaient dues à l'auteur. Quand Wilde eut subi sa peine, il l'aida de sa bourse et de son amitié, d'abord tout seul, puis avec quelques rares collaborateurs dont la plupart n'avaient pas connu Wilde et ne le connurent jamais. Si l'œuvre de Wilde a reparu à la surface de la publicité, c'est grâce à M. Baldwin Ross qui en poursuit la réédition définitive de concert avec M. Ransome. Cela s'est accompli petit à petit, timidement, par insinuation. Aujourd'hui Wilde a retrouvé des lecteurs et des spectateurs. On continue à ne prononcer son nom qu'avec dégoût ou à le taire, mais on lit ses livres et on va voir ses pièces. C'était là pour M. Baldwin Ross un succès inespéré et on aurait souhaité qu'il s'en contentât. * * * Il a voulu et tenté davantage. Entraîné par son zèle littéraire il n'a pas positivement entrepris la réhabilitation d'Oscar Wilde mais il s'est au moins efforcé de plaider en sa faveur des circonstances atténuantes — et nous verrons tout à l'heure que cette initiative ne rencontre point l'approbation générale. C'est lui qui a publié in-extenso la fameuse lettre adressée par Wilde, de sa prison de Reading, à Lord Alfred Douglas, lettre dont quelques extraits choisis et traduits avaient paru dans une revue française. C'était un document ter rible pour I ord Alfred Douglas en ce que Wilde s'y présentait comme une victime du ) jeune lord. Le frère du marquis de Queens- -berry protesta par un procès qu'il perdit. ] Il se trouvait alors en délicatesse avec la magistrature de Londres, d'abord devant la cour des divorces où il était assigné par sa femme, ensuite devant la cour du banc du roi I où son beau-père, le colonel Frédérick Cus- I tance, l'accusait de diffamations écrites. Partout il succomba. Le divorce fut prononcé contre lui. Dans l'affaire de diffamation le jury le reconnut coupable et le juge ajourna sa sentence. Lord Alfred Douglas était dès lors exposé à une peine variant entre six mois de prison et trois ans de travaux forcés. Il accusait M. Baldwin Ross âe tous ses malheurs. D'abord il l'accabla de lettres ét de cartes postales injurieuses que l'homme de lettres transmettait régulièrement à son solici-tor. Des injures écrites, il passa bientôt aux menaces écrites, pour aboutir au complot dont M. Thomas Crosland vient de porter seul la lourde responsabilité. M. Baldwin Ross avait eu un moment pour secrétaire un sieur Milliard compromis et condamné dans une malpropre affaire de mœurs avec un certain Charles Garratt, de son métier marchand de journaux sur la voie publique. Il l'avait d'ailleurs congédié au premier avis des poursuites. Lord Alfred Douglas s'enquit de ce Charles Garratt et l'incita à déclarer que, dans les faits d'immoralité que lui avaient valu de la prison, il avait eu pour complice non seulement Milliard — ce qui était établi par jugement — mais aussi M. Baldwin Ross. Garratt fut pressenti d'abord dans sa prison par un émissaire de Lord Alfred Douglas : on lui montra une photographie de M. Ross qu'il ne reconnut point. Le jour de sa libération il trouva devant la porte tl'Holloway Lord Alfred Douglas qui l'emmena déjeuner dans un élégant restaurant du West-End où M. Crosland vint les rejoindre au dessert. Garratt alors consentit à accuser M. Ross. * *"* i Ce fut d'abord en une déclaration écrite dont les termes, a-t-il affirmé depuis, lui furent dictés par Lord Alfred Douglas ; ce fut ensuite en présence d'un sollicitor, enfin et sous seri ment, à Scotland Yard, devant un des chefs de la police métropolitaine II est constant que le délateur fut payé. Chaque semaine, chez sa mère, il reçut un mandat de dix shillings envoyé par Lord Alfred Douglas ou par M. Crosland. Ce dernier s'est même rendu deux fois chez la veuve Garratt pour lui remettre la petite pension et s'assurer que le jeune Charles persistait dans sa dénonciation. La police ouvrit une enquête *i rappela Gar ratt pour l'inviter à dater minutieusement ses accusations. Quand il s'en fut acquitté on n'eut pas de peine à lui démontrer qu'il mentait, qu'aux dates indiquées par lui M. Baldwin Ross voyageait en Russie avec une mission du gouvernement. Il confessa le complot. Quand M. Ross alors porta plainte et qu'on se présenta chez M. Thomas Crosland pour l'arrêter, il avait passé la Manche. Le juge de la cour du banc du roi ayant mandé Lord Alfred Douglas pour prononcer la sentence résultant du verdict du jury dans l'affaire de diffamation intentée par le colonel Custance, on constata qu'il avait disparu. M. Crosland revint le soir de Pâques et fut aussitôt appréhendé. Le frère du marquis de Queensberry est toujours en France. Dès les premières séances de l'instruction publique devant la cour de police, M. Crosland excipa de sa bonne foi. 11 croyait fermement à l'infamie de M. Baldwin Ross et il y croit encore. Il n'a pas été mêlé aux premières négociations de Lord Alfred Douglas avec Charles Garratt et il se déclare persuadé qu'en accusant M. Ross, Garratt disait la vérité. Ce système de défense a été admis par le jury criminel. Après huit longues audiences coupées de vifs incidents, M. Thomas Crosland est acquitté. Je vous avais fait entrevoir cette solution, en notant que M. Crosland pourrait bien avoir été dans cette vilaine affaire la dupe de Lord Alfred Douglas. En résumant les débats, M, le juge Avory avait fait obser- i ver que la preuve de la complicité de M. Cros- \ land dans les accusations calomnieuses diri, gées contre M. Ross résulterait uniquement i du témoignage de Garratt, soit d'un individu i absolument disqualifié. ( Il demeure bien entendu que la réputation i de M. Baldwin Ross sort intacte de ce procès. c c * " * ( Lord Alfred Douglas, encouragé par ce ver- ' dict, reviendra-t-il se constituer prisonnier j pour être jugé à son tour î Dans une lettre 1 adressée au magistrat de. la cour de police de Marylebone, il offrait de revenir à Londres à c l'abri d'un sauf-conduit qui le couvrirait contre la sentence éventuelle de la cour du banc s du roi — ce qui lui fut naturellement refusé. < S'il se présentait son cas serait évidemment 1 plus grave que celui de M. Thomas Crosland ; 1 il n'aurait pas seulement à faire face aux < dépositions suspectes de Charles Garratt, il s devrait aussi expliquer une correspondance j au moins équivoque. t S'il revient nous connaîtrons peut-être les 1 motifs de la haine qu'il a vouée à M. Baldwin j Ross. Nous la supposons fondée sur la publi- i cation du testament de Seading, mais M Crosland prétend que nous nous trompons. Lord Alfred Douglas persécuterait M. Ross uniquement par scrupule de moralité. Il s'est converti au culte catholique romain et cette conversion lui a ouvert les yeux. Il déteste r aujourd'hui l'œuvre d'Oscar Wilde qu'il faisait autrefois profession d'admirer et s'il déteste t aussi M. Ross, o'est comme éditeur, comjnen- J tateur et propagateur de cette œuvre. Telle J est aussi l'opinion et tel serait aussi le mobile de M. Thomas Crosland. — Si vraiment, a déclaré M. le juge Avory, I M. Crosland s'est indigné de voir relever dans notre pays « le culte et la vogue » des œuvres d'Oscar Wilde, son indignation est respecta- ; ble ; elle sera partagée par tous ceux qui, dans :e pays, conservent la notion de la morale ' et de la décence. S'opposer à la glorification 1 d'Oscar Wilde équivaut à rendre un service ' public. Meux eût valu laisser s'établir l'oubli 1 sur l'homme et sur l'œuvre. ] Cette appréciation plus littéraire que juri-iique ne ferme pas le débat J' On annonce une publication de Lord Alfred b îouglas sur la vie et les écrits d'Oscar Wilde « - deux volumes dont le premier paraîtrait d irochainement. d Harry n LES FAITS DU JOUR LE PROCES DE ROSA LUXEMBURG f, Les journaux socialistes allemands témoi- S ;nent une vive satisfaction de la « victoire » j(' emportée par le parti dans la personne de v ilme Rosa Luxemburg sur le ministre de la à ;uerre, le général von Falkenhayn. s On se rappelle l'origine de l'affaire et du P >rocès qui s'ensuivit. Mme Rosa Luxem- S( rarg, parlant à Fribourg-en-Brisgau, men- d ionna le récent suicide d'un soldat et dit : P Une ehose est claire. Il s'agit certainement * ci d'un des innombrables drames qui se pas-ent chaque jour dans les casernes alleman- t les et dont l'écho douloureux ne parvient que s arement jusqu'à nos oreilles. » d Ces propos parurent inadmissibles au mi-listre de la guerre. Il déclara qu'elles cons-ituaient une injure à l'adresse de toute l'ar-née allemande et requit du procureur général les poursuites contre Mme Rosa Luxemburg. ^ „e procès csmmença lundi de la semaine der- p lière. La défense déclara aussitôt qu'elle pou- cl rait citer 932 témoins, victimes ou spectateurs le mauvais traitements infligés à des soldats. Sur quoi le procureur général annonça qu'une inquête allait être faite sur ces mauvais trai-ements. Le procès serait repris vendredi. Vendredi, cependant, le procureur géné-al donna lecture d'un télégramme qu'il ve- ^ lait de recevoir du ministre de la guerre et g >ar où celui-ci réclamait son droit de sou- p nettre à un examen de la cour martiale tous es cas de mauvais traitements allégués par jt e défenseur de Rosa Luxemburg. Par consé- à [uent, le procureur général concluait à l'a- d ournement du procès. ^ Or, la loi allemande est ainsi faite que le irésident du tribunal se trouve dans l'obliga- f< ion de faire droit à la requête du procureur é général. La défense protesta naturellement ivec, énergie. En présence des perquisitions >t descentes de police effectuées chez les té-noins qu'elle avait cités, elle déclara du reste c ju'elle ne nommerait plus d'autres témoins. ^ 3es visites policières chez les témoins n'é- c aient, au fond, que des essais d'intimidation ç iéguisés. v Les journaux radicaux et socialistes esti- ]■ nent que le procès ne sera jamais repris. Ef-'rayé par tout ce qu'il a révélé jusqu'à pré-lent, le général von Falkenhayn, disent-ils» rouve sans doute le silence préférable à tout. tl 'eut-être va-t-il même, ajoutent-ils, jusqu'à d Jenser qu'il eût mieux valu de ne pas relever o es propos de Mme Luxemburg, mais on peut a :roire que les journaux socialistes et radicaux n le sont pas les confidents ordinaires de M. d 'on Falkenhayn. Fox. 2EDt;:ra£&:o.fig*o:s? d Le roi Albert en Suisse J ECHANGE DE TELEGRAMMES l£ s BERNE, S. — Le roi des Belges a adressé ce d natin, de Montreux, au président de la Con- p édération, le télégramme suivant: « Président de la Confédération suisse, à ierne. — Laissez-moi vous exprimer encore na vive gratitude pour la cordialité de l'ac- t< ;ueil que vous, le Conseil fédéral et la popu- o ation de Berne m'avez réservé hier. Je gar- ti lerai toujours le meilleur souvenir de la ré- à :eption qui m'a été faite dans la capitale fé-lérale ainsi que de ma visite à votre grande «position nationale, remarquable manifes-ation des forces et des ressources de la na- Cl ion suisse. » S( Le président de la Confédération a répon-lu par le télégramme suivant: « S. M. le Roi des Belges, à Montreux. — Je mis très sensible aux sentiments cordiaux [ue vous exprimez dans votre télégramme de tîontreux. Le Conseil fédéral tient, à assurer d /otre Majesté du souvenir de reconnaissance e: (u'il gardera de votre aimable visite. Nous î lommes particulièrement heureux de l'im->ression favorable que notre exposition na- d; ionale a produite sur Votre Majesté et sou-îaitons que votre séjour dans la ville fédé- b aie contribuera à resserrer encore les liens sc l'amitié entre la Belgique et la Suisse. » La politique allemande LE «SEYDLITZ» FILE 28 NŒUDS BERLIN, 7. — La Taegliche .Rundschau don-le des chiffres sur la vitesse obtenue par le q roiseur de ligne Seydlitz. Celui-ci, comme on j., ait, est muni de turbines, et il vient de battre ous les records pour la vitesse. 11 a atteint un ^ naximum de plus de 28 nœuds à l'heure. LE ROI DE BAVIERE NE VEUT PAS 1 )E CADEAUX POUR SON ANNIVERSAIRE d BERLIN, 7. — Les journaux munichois ont a annoncé à plusieurs reprises que le roi de r îavière avait exprimé le vœu que les muni- ^ ipalités bavaroises ne donnassent pas suite l leur désir de lui faire présent, à l'occasion le son soixante-dixième anniversaire, d'un SI nagnifique service de table d'une valeur de .50,000 francs. te Ces mêmes journaux publient aujourd'hui < si m communiqué officiel, suivant lequel les | le jurgmestres et les conseillers régionaux sont priés de veiller à ce qu'aucun cadeau 3 valeur ne soit fait aux souverains, afia 3 ne pas mettre Leurs Majestés dans la pé-ible obligation d'avoir à les refuser ». La politique anglaise LA FIN DE LA GREVE DE WOOLWICH WOOLWICH, 8. — Une réunion générale 3s grévistes a accepté hier - soir avéc en-lousiasme les conditions proposées par le ouvernement en vue d'arriver à une solu-on. Ces conditions sont: 1. que l'ouvrier don^ : renvoi a provoqué la grève et tous les gré-istes reprennent le travail: 2. que l'enquête laquelle on procédera portera seulement ir le principe qui conduisit à cette im-asse (il faut se rappeler à ce propos que Duvrier fut renvoyé parce qu'il avait refu-: de travailler à l'érection de machines suiï es fondations qui avaient été construites ar un jaune); 3. quel que soit le résultat de enquête, aucun homme, même l'ouvrier,nft îra puni; 4. on procédera à l'érection de marines pourvu que la construction des fonda-ons soit complétée par des ouvriers de l'ar-< snal et non pas par des hommes venus du ehors. La réunion a décidé de reprendre le tra* ail jeudi. LES NAPHTES PERSANS LONDRES, 7. — La Chambre des Communes autorisé, par 228 voix contre 48, le gouver* sment à acquérir des intérêts dans la Corn-agnie des naphtes anglo-persane. M. Chur-îill a déclaré que l'Amirauté est unanime à igarder le contrat comme ayant une impor-mee suprême. L'assasinat de Serajevo LE NOUVEAU REGIME EN BOSNIE VIENNE, 8. — La Deutsche Volksblatt croit ivoir qu'au conseil commun des minis-■es d'hier il fut décidé de maintenir en osnie les dispositions prises par le chef du ays, le général Potivrek. Suivant les événements récents il est permis e constater parmi les fonctionnaires et dans s services un état d'esprit qui fait obstacle la pacification de la Bosnie. Il s'agirait 'expurger immédiatement tous les domaines e la vie publique en Bosnie des influencei ;rbes. Ces mesures seraient complétées par des ré-irmes radicales appliquées au régime des :oles serbes. LES AVOCATS DE SERAJEVO REFUSENT DE DEFENDRE LES MEURTRIERS VIENNE, 7. — On annonce que tous les avo-ats et stagiaires croates et musulmans de erajevo se sont entendus pour refuser da rendre la défense des auteurs de l'attentat ommis sur la personne de l'archiduc Fran-Dis-Ferdinand et de sa femme, au cas où l'on oudrait les charger d'office de ce soin. Ils se sont déclarés prêts à payer plutôt amende prévue par la loi en cas de refus. LE PRINCE HERITIER DE SERBIE REÇOIT DES LETTRES DE MENACES BELGRADE, 7. — Des lettres anonymes écrits en allemand et en hongrois et contenant es menaces de mort contre le prince héritier nt été reçues à la cour et au ministère des ffaires étrangères. Le Samouprava invite la presse serbe à sa îodérer dans ses commentaires sur l'attituda e l'Autriche. La situation en Orient UN INCIDENT A KOSSOVO DURAZZO, 7, (9 heures du : oir). — La nuit srnière, vers 1 heure 45, quatre gendarmes e Kossovo, dans le but de venger un de leurs arents tué au cours d'une bagarre, ont passâ s retranchements et ont fait feu contre les antinelles. Une vive fusillade s'en est suivie urant une demi-heure. Les gendarmes on| assé ensuite dans les rangs des insurgés. LES EPIROTES DEVANT CORITZA JANINA, 8. —• Coritza est actuellement en-mrée par les troupes épirotes qui veulent ccuper la ville si elle est évacuée par les ■oupes du gouvernement albanais et s'opposer une prise de possession par les insurgés. THURKAN PACHA VA A PETERSBOURG VIENNE, 8. — Thurkan pacha, président da mseil des ministres d'Albanie, est parti hier >ir pour Pétersbourg. Dépêches diverses GRAVE ACCIDENT A BERLIN BERLIN, 8. — Ce matin, dans une fabrique 3 freins, le plafond du quatrième étage s'est !fondré, probablement sous le poids des ;achines. Quelques machines sont tombées jusque ms la cave de l'immeuble. On a déjà retiré des décombres 1 mort et 5 essés, mais on croit que plusieurs personnes mt encore ensevelies. La Ville Visite royale On sait que l'on avait annoncé, il y a uelques jours déjà, que le roi Albert, aut protecteur du R.Y.C.B. avait bien Dulu promettre d'assister aux regates in-irnationales à la voile qui auront lieu pen-ant la Semaine d'Anvers. Or, à la suite du drame de Serajevo, un suil de Cour a été ordonné. Et l'on en rait déduit, dans certains milieux, qu'en lison de ce deuil, le roi ne viendrait pas Anvers. Cette nouvelle, on l'apprendra avec plai-r, est heureusement inexacte. Les dirigeants du R.Y.C.B., organisa-ur de la Semaine d'Anvers, ont reçu l'as-îrance que rien ne serait changé dans s dispositions de notre souverain.

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Cet article est une édition du titre Le matin appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1894 au 1974.

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