Le matin

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s.n. 1914, 09 Septembre. Le matin. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/dr2p55fj2z/
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I^Mer c r e dT^Septem^re*T9T4~**^ QUATRÏB PAGE» - OIJVQ CM^TIMES 21me Année - !■ ■■>■ ,jt ia iV. ' ■ » ' ■ ■ i— - N° 252 « -J RÉDACTION „< VIEILLE BOURSE, 39 **' ATÏVBRS Téléphone Rédaction : »1* ^poiinements z l Un an • • ♦ • * fr■ ÏÎ2.00 , 5 Six mois . . . , . 6.KO J* / Trois inois » • • • 3 SO i Un an . • * • • » ÏO.OO . i-rtriR ? Six mois 8.KO Y'-- l Trois mois . . • . S OO i .«cm • France, Angleterre, Allemasme et Union fe tr™ fr. 9.00 - Hollande et jnnd-Duché, par trimestre, fr. T.OO. I,abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JOTJRNA.L QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Administration : SOI C. de CAUWER, Directeur Annonces s Annonces la petite ligne, fr. 0.30 Annonces financières id » 1 OO Réclames la ligne, i 1 .KO Faite divers corps id. » 3 OO Chronique sportive id. » 3 OO Faits divers fin id. » S.OO La Ville id. > K.OO Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, de l'Angleterre et da l'Amérique sont exclusivement reçues A Bruxelles chèi MM. J. Lebêgue & Co. Une victoire des alliés en France ta garde allemande anéantie à Précy-sur-Oise LONDRES, 8 septembre. — Une dépêche de Boulogne il'.Evening News» dit : Un télégramme reçu ce matin du général Pau annonce m'iine grande victoire a été remportée par les alliés sous «ordres du généra' French et du généra! d'Amade à Précy-.DP.Oisa, à vin gt-c nq milles au Nord de Paris. La garde mpêriaie allemande aurait été anéantie par les troupes inglsises.» Le journal «Evening News» publie cette dépêche sous toute réserve. — (Reuter). ; VOTE. — Précy-eur-Oise, à lO kilomètres de Seulis, l,02î 1 abitants. lie! ; les alliés repoussent les Alllemands LONDRES, 8 septembre. — Officiel. — Les plans du jéitérai Joffre se développent méthodiquement. Les forces lllées, agissant par l'offensive, réussirent à arrêter et à aire reculer dans la direotion du Nord-Est les forces aile» nandes qui leur étaient opposées. Chez les Français L offensive française Communiqué officiel de la légation de tance. — Anvers, le 8 septembre. — Un ordre «jour du généralissime français, en date du septembre, mande aux troupes impatientes œ le moment n'est plus de regarder en ar-ïie, mais d'attaquer, de refouler l'ennemi, !, éventuellement, de garder,coûte que coûte, ! terrain conquis. Communiqué officiel PARIS, 8 septembre. — Officiel. — Commu-tail de t1 heures du matin. — Sur notre illt gauche, les armées alliées s'avancèrent ans rencontrer d'opposition sérieuse. Dans le centre de la région de Verdun, les mifais avancèrent et reculèrent tour à tour, a situation n'a pas changé. Nous avons remporté plusieurs suocès par. leli sur notre droite dans les Vosges. Auteur des défenses avancées de Paris, des Hiat3 eurent lieu dans le voisinage de Ourcq, fsvorabies à nos troupes. Le ministre de la guerre a envoyé une dé-selie au gouverneur de Maubeuge, lui expri-anl l'admiration de la nation et du gouvernent pour ses défenseurs. — Havas. PRIVEE D'OTAGES ALLEMAND À .MOULINS, 1er septembre. — 242 otages al-œands, fonctionnaires et habitants de la aute-Alsace, ont, été installés au Gymnase •cipal et salle Pont-Guinguet. Parmi ces âges se trouvent le maire d'un chef-lieu de Mon près de Mulhouse et un prêtre. DES PRISONNIERS .gff WON, 1er septembre. — Par un train de [Ion sont arrivés, hier, en gare de Perra-M4 officiers d'état-major allemands pri-iniers Ils ont été dirigés sur Nîmes, .'o général et vn colonel prussiens, bles-« assez grièvement, avaient dû être dépoli te premier, à Chalindrey, le second, à "1M, ne pouvant aller plus loin en raison e,to état. Un train spécial transportant à Nîmes 368 Mats allemands prisonniers et 14 civils sus-dont une femme, et un autre train P-çtal de 400 prisonniers, également conduits «mes, ont traversé la gare de Perrache, ® l'après-midi. La situation Communiqué officiel belge — La situation à Gand ENVERS, mardi, 10 heures soir. — Officiel. uin,LA"emands ne sont Pas a,,és a Gand ■ hn "s ss sont bornés à faire appeler ant»!iSIT!estre pour lui *aire une 3érie imPor-ae réquisitions en nature livrables de-matin à Beirleghem. A SVialines tei,«ran^onn®e 116 *a Croix-Rouge, sous la du docteur Crahay, dans les autos later Par M' L- ElskamP. a permis de con-L .r® lundi après-midi la situation à Ma-. «ait normale. ie»k le,était occupée par quelques détache- Otlst't ges- Une fois de plus> on a pu H?® lue c'est le centre qui a surtout souf-0(t bombardement. La tour de Saint-Rom-tï 'a Première vue, paraît intacte. Mais en es |!înant attentivement on aperçoit les tra-i n,,Vsées Par les obus allemands et, çà et M'MiUes lézal"des. ib, mérieur, cependant, les ravages sont termes h shraPnels ont brisé, haché les boi-' "es autels, clés .confessionnaux, la oliaire de vérité et réduit en miettes les marbres en plusieurs endroits. Des vitraux, le Matin l'a dit-, il n'en reste plus trace. Le palais archiépiscopal est aussi dans un triste état. L'hôtel de ville parait indemne. Les maisons dans les rues principales avoisinant la station, la Grand'Place, l'avenue et le square Van Bene-den et d'autres qu'a parcourues l'expédition étaient hermétiquement closes. Un seul café était ouvert près de la gare. Rarement, et dans les quartiers d'ordinaire les plus habités, au bruit des autos, apparaissait parfois derrière une fenêtre basse, dont une main tremblante soulevait les rideaux, quelque visage apeuré. Sur la ville, planait un silence sépulcral, impressionnant.Ce raid de la Croix-Rouge avait un but déterminé qu'il ne nous appartient pas d'indiquer. Outre Malmes, il devait comprendre Puers et peut-être Termonde. Mais, passé le canal, on déconseilla aux membres de l'expédition d'aller plus loin. En effet, en scrutant avec des jumelles la campagne au loin, on apercevait, çà et là, des groupes de cavaliers, certainement ennemis. Il fallut donc rebrousser chemin. Partie vers 3 heures d'Anvers, l'expédition était rentrée à 8 heures, après avoir rempli sa mission dans la limite du possible. A Hasselt Un de nos amis nous écrit de Hasselt, le 3 septembre : « La garnison allemande, forte de 300 hommes, qui occupait Hasselt, est partie tout entière ce matin, à 8 1/2 heures, via St-Trond, pour la France. Le major Boden, commandant de la place, a fait placarder sur les murs, avant de partir, une proclamation pour remercier les habitants de l'accueil très digne (?) qui a été fait par la ville à l'armée d'occupation, et pour confier 70 blessés restés dans nos hôpitaux à la garde des habitants. Il ne nous reste plus que 10 soldats allemands à la gare, où ils gardent les marchandises formant l'approvisionnement de l'étape. Il y a là des farines, avoines, conserves de viande, effets militaires belges provenant du pillage de nos casernes, etc., pour plus de deux millions de francs. Un major et des soldats allemands faits prisonniers par des gre nadiers belges Le caporal X..., raconte la Flandre libérale, qui se trouvait il y a trois jours avec un détachement à Wetteren, fut envoyé en reconnaissance pendant la nuit, jusqu'à Massemen. Le détachement se composait d'une douzaine d'hommes. Il était environ 11 heures quand ils arrivèrent à destination. Mais, au lieu de rebrousser chemin et de revenir... bredouilles au ■campement, ils décidèrent de continuer leurs recherches. Ils poussèrent donc celles-ci jusqu'à Sottegem, et après s'être quelque peu reposés, continuèrent leur marche sur Ninove, absolument résolus à se mesurer avec un groupe ennemi. En cours de route, ils apprirent qu'il y avait beaucoup d'Allemands à Ophasselt et firent un détour pour atteindre Grammont, où deux officiers supérieurs, un général et un major, étaient logés dans un château. X..., bien qu'étant seulement un volontaire engagé depuis le début de la mobilisation de notre armée, fit preuve de beaucoup de sang-froid. Il divisa ses hommes de façon à pouvoir visiter le château en même temps qu'un autre endroit où se cachaient des éclopés allemands. Le vaillant caporal pénétra dans le château, revolver au poing. Il ne tarda pas à se trouver en présence du major allemand, mollement assis dans un fauteuil, et ayant à côté de lui tout un attirail de manicure posé sur une petite tab'e En voyant paraître devant lui le grenadier de belle taille et à l'air décidé, il blêmit, mais ne fit aucune difficulté pour se laisser arrêter. Les compagnons de X... l'aidèrent à s'assurer du prisonnier, qui marchait difficilement à cause d'une entorse ou d'une blessure au pied. Une automobile qui passait devant le château lut réquisitionnée pour transporter l'offi cier Supérieur, nommé, croit-on, von Emmerig, à Wetteren, d'où il a été envoyé dans une autre ville pour y recevoir les soins nécessaires. On enleva, en même, temps, son casque, son épée, un superbe revolver à répétition,dont le chargéur contient dix cartouches, et son uniforme. On ne trouva plus trace du général, mais, en revanche, le deuxième groupe de grenadiers put mettre la main sur quatre soldats allemands,qui étaient sur le point de rejoindre leur corps le lendemain. Dans leur équipement ou trouva au delà de quatre cents cartouches. Eux aussi ont été envoyés en lieu sûr. Il est inutile d'ajouter que le caporal X... et ses frères d'arn^s ont reçu de leurs chefs des félicitations pour la brillante issue de leur équipée. AVENTURES D'UN VICAIRE ANGLAIS EN BELGIQUE Le Times raconte l'odyssée d'un vicaire anglais qui vient dé rentrer à Londres. Vers le milieu du mois d'août, le Rév. B. G. Bourchier se trouvait à Bruxelles au siège de la Croix-Rouge de Belgique. Il y a assisté à l'arrivée dès troupes allemandes, après quoi j il reçut l'ordre de quitter la capitale et de se rendre en Hollande. Parti en auto avec deux compagnons de voyage, il arrive à Louvain dans la nuit du 24 et repart le 25 août, au matin, soit donc le jour même de l'incendie de la ville. Il circula pendant 40 kilomètres dans les lignes allemandes et atteint Hasselt le 26, à 9 heures. Là, les trois voyageurs sont arrêtés et conduits sous bonne garde à Tongres, où ils arrivent à la tombée de la nuit. Après avoir été longuement fouillés et soumis aux pires humiliations, ils sont condamnés à être fusillés à l'aube. On les enferme dans la salle de garde où ils ne trouvent qu'une botte de paille et où l'on néglige d'ailleurs de leur donner aucune espèce de nourriture. L'aube vint, au milieu d'une anxiété facile à comprendre. | Mais le commandant allemand avait changé ; d'idée et il se contenta d'expédier ses prison-' niers vers Cologne, avec ordre de' les y mettre i en forteresse. | A midi, on les enferme dans un train qui les mène d'abord à Liège. Une multitude de soldats ivres parlent de lyncher « ces chiens d'Anglais ». Dans chaque gare, le train est lapidé et des bordées d'injures sont envoyées aux trois malheureux. - Ils arrivent enfin à Aix-la-Chapelle vers minuit, où on les encadre de soldats pour les protéger contre la fureur de lg. foule. On les condamne à passer la nuit dans une cave, sur de la paille «vivante de vermine» (sic). Des soldats, baïonnette au canon, les gardent à vue. Le lendemain on les examine et on les fouille à fond, pour 1a. seconde fois, après quoi on les enferme dans la forteresse, la cellule du vicaire anglais ayant exactement ] les dimensions d'un grand coffre, sans une lucarne et avec une planche tenant lieu de lit. Pour toute nourriture, on leur jette un morceau de pain aigre. Enfin, ils sont conduits devant le gouverneur, qui leur sort un discours furieux contre les Anglais et contre l'Angleterre. Heureusement, une personnalité de Cologne intervint en ce moment et après trois jours de vicissitudes encore, le Rév. B. G. Bourchier et ses deux compatriotes débarquèrent à Lon-i dres, épuisés par une longue semaine de souf-! frances et de privations. COMMENT LES HOLLANDAIS TRAITENT LES BELGES Des exilés belges, auxquels la population de Fauquemont (Valkenburg) a réservé le i plus touchant accueil, ont adressé la lettre suivante, le 3 septembre, à M. le ministre i Cooreman : «...Il me reste à signaler la grandiose hospitalité de la Hollande envers tous les réfugiés belges, qui tous, au nombre de 200, et ■ même plus, sont logés, nourris et vêtus à Fauquen^ont. » Quatre propriétaires ont cédé quatre maisons vides, leur appartenant, et, pour les garnir, M. Charles Diepen, le directeur des grottes de Fauquemont, s'est dépensé durant toute une semaine afin d'emprunter des lits et leurs literies complètes, qu'il est parvenu à découvrir chez des habitants généreux. Cent vingt Belges, hommes, femmes et enfants, sont logés dans ces quatre maisons; le reste, particulièrement des enfants, sont adoptés dans plusieurs familles, et le couvent d,es j sœurs en est presque rempli. » En plus de cela, par les soins du bourg-1 mestre, il est arrivé de tous les coins de la j Hollande des monceaux de vêtements, de lin-; g:e, de chapeaux, etc., que l'on distribue quo-; tidiennement (trois fois par jour). Des demoi-| selles de Fauquemont préparent les repas : pour les Belges et tiennent à préparer elles-| mêmes les mets que l'on trouve excellents. » L'attitude de la Hollande est sublime, nous tenons à le déclarer hautement; notre reconnaissance est sans bornes. » A Liège L'HEROÏSME DU GENERAL LEMAN Le bruit court depuis quelque temps que le général Léman est prisonnier à Magde-bourg.Plusieurs versions circulent: selon l'une, le vaillant défenseur de Liège aurait été pris par les Allemands au moment où il quittait le fort dans lequel il s'était enfermé et qui était totalement paralysé; selon l'autre, le général Léman aurait fait sauter son fort.^et les Allemands l'auraient trouvé grièvement blessé. C'est cette seconde version qui trouve le plus de crédit. Les Allemands auraient mis le général Léman une dernière fois en demeure de rendre la position fortifiée de Liège. Il refusa éner- giquement, mais il se serait rendu compte pourtant qu'il n'était plus possible de tenir une heure devant un nouveau bombardement. Le général se serait alors enfermé dans un des forts et, ayant réuni ses officiers et ses hommes, il leur aurait tenu ce langage: « Vous avez vaillamment combattu pour notre cher pays; la lutte est devenue impossible; s'obstiner serait folie; assez de sang a été versé; l'honneur est sauf. L'heure est venue où il va falloir nous séparer, car moi j'ai décidé de mourir ici. Ce fort sera mon tombeau. i Tous demandèrent à cornbattre encore, jurant de mourir aux côtés du général. Une dernière fois, les canons ébranlèrent les coupoles des forts; puis, au bout d'un long silenee, une explosion formidable se produisit: le général Léman faisait sauter le fort... Quand les Allemands déblayèrent les ruines, ils auraient trouvé le chef vaillant entre tous respirant encore, et Guillaume II lui-même, voulant rendre hommage à ce héros, lui aurait fait remettre .son épée. Ceux qui ont connu le général Léman, qui savent l'énergie de ce chef, sont disposés à admettre cette version, car de deux choses l'une, disent-ils: ou bien les forts de Liège tiennent toujours et leurs canons continuent à tirer, ou bien le général Léman s'est fait j sauter. La Belgique et les Alliés NOS INTERETS SERONT SAUVEGARDES LONDRES, 8 septembre. — Le Daily Tele-graph dit: «On déclare, sur la foi d'une autorité officielle, que la déclaration des alliés, au sujet. de 'la paix, protège naturellement la position de la Belgique et que ses intérêts seront complètement sauvegardés. » — Reuter. . g» ——— Glorieux éclopés EPISODES DE LA BATAILLE DE CHARLEROI L'envoyé spécial du Matin de Paris envoie de Chartres, où il a visité des blessés, ces détails rétrospectifs Sûr léé cOMbats qui se sont livrés à Charleroi : . L'hôpital mixte de Chartres et les huit hôpitaux temporaires aménagés dans les écoles et maîtrises de la ville reçoivent depuis onze jours des blessés. ... Les premiers éclopés glorieux qui arrivèrent à Chartres provenaient de cette terre d'Alsace qu'ils avaient fougueusement reconquise à la baïonnette. . i Les derniers venus — en petit nombre d au-! 'eurs — sont tombés devant Charleroi lors dt ! l'assaut que donnèrent les troupes françaises à la brute germanique. Nous avons voulu, surtout, approcher quel-ques-uns de ces braves et obtenir d eux une impression des épisodes de cette lutte épique qui mit aux prises nos soldats avec les légions les plus valeureuses — ou du moins les plus réputées — de l'empire allemand. LEURS ÏMPRESSIONS Des impressions, des épisodes, en voici : un soldat du ... régiment d'infanterie coloniale raconte ? — De cette bataille nous n'en avons vu, s; j'ose dire, que des «morceaux», d'innmes « morceaux ». Nous marchions avec nos camarades d'Afrique contre la garde prussienne, Nous marchions dans un bourdonnement eu balles. Par petits sauts nous approchions, utilisant, de part et d'autre, les plus insigninantf replis du terrain. Nous allions comme grisés, comme pris de vertige. Quel temps dura cette action? je ne saurais le dire. Ce dont ]-e me souviens, c'est que nous tirâmes nos dermerî coups de feu à cinquante mètres de l'ennemi Puis ce fut la ruée, ce fut l'assaut impitoyable à l'arme blanche. Il nous eût donné la victoire, car, quelles que soient l'intrépidité et la valeur morale des troupes que nous combat tions, il n'en est pas au monde capables de résister à la pousée des Africains s'élançant a la baïonnette. . » Hélas! pour nous autres, j entends 1 endroi précis où mon régiment opérait, notre assau' fut brisé par des mitrailleuses que les Allé mands avaient dissimulées dans les ruines d'une vieille fabrique et qui nous inonderenl de projectiles. Nous dûmes nous replier. Nous souffrîmes beaucoup, mais j'ai la consolation de dire que des trouées é,normes furent faites par nos soins dans les troupes d'élite du kai- ser. » * . „ Et le soldat colonial, blessé de trois balles — dent une à la cuisse et qu'il eut le courage d'extraire lui-même avec son couteau — conclut:— S'ils ont fait l'appel, le soir de Charleroi, dans la garde prussienne, ils devaient être quelques-uns d'absents!... Voici maintenant des hommes du ... régiment d'infanterie. Ils attendent avec impatience, à Chartres, que les blessures superficielles que presque tous portent aux jambes soient suffisamment fermées pour qu'ils puissent reprendre leur place sur le front. BOUCLIERS IMPROVISES Ceux-là aussi ne peuvent raconter que de petits épisodes de la terrible bataille. Ils ont gardé l'impression — comme tant d'autres depuis le début des hostilités — que les Prussiens tirent maladroitement et bas. — D'ailleurs, expliquent-ils, lorsque nous sommes déployés en tirailleurs, nous avons soin de protéger notre poitrine avec nos sacs. Ils amortissent merveilleusement le choc des balles. Les uns et les autres conviennent que les Allemands, s'ils se servent mal de leurs fusils, savent, en revanche, marner leurs mi trailleuses avec intelligence et à-propos. Mais les mitrailleuses sont aisément démasquées et il faut deux minutes au canon de 75 pour les réduire à l'impuissance. — Le canon de 75, nous disait un blessé, avec une certaine solennité dans la voix, lorsqu'il entre en action, tout, sur les lignes ennemies, devient subitement silencieux. On dirait que ses accents sont souverains et que nul écho ne doit leur répondre. Tous ces hommes, est-il encore utile de le noter? tous ont une foi inébranlable dans le succès final des armes françaises. A aucun moment, pas même lorsque, touchés, ils s'affaissaient sur le champ de bataille, ils ne doutèrent de la victoire, et s'ils savent qu'en Belgique l'offensive à laquelle ils participèrent ne donna pas le jésultat que d'aucuns espéraient; ils savent aussi que le sort, des batailles est divers et que demain nous apportera" la réussite et le triomphe. LA REVANCHE DU TURCO Leur santé physique est momentanément ébranlée, mais leur santé morale est mieux que bonne. Ils ont vu tomber leurs camarades, ils ont assisté à un carnage sans précédent. Qu'importe I Tout cela, ils l'ont oublie pour ne se souvenir que d'un incident comique qu'ils content en riant de tout leur cœur. Un turco eut la bonne fortune de capturer un officier allemand. Il le désarma soigneusement et c'est avec une fierté, légitime qu'il le ramenait sur l'arrière, lorsque l'officier, violent et colérique, injuria notre turco. Celui-ci se demanda d'abord s'il allait ."fcattre comme une bête cet énergumène. Il fit mieux: il l'humilia. Et, à ses. yeux, l'humiliation la plus complète qu'il pouvait infliger à son in-aulteur fut de l'obliger à porter son sac et tout son fourniment. Sous la menace de la fine aiguille du lebel, le Prussien dut s'exécuter, et c'est en triomphateur que le turco le conduisit au camp... après l'avoir coiffé de sa gamelle. Bonne histoire qui fait la joie de ces naïfs enfants! Mais disons-nous qu'il faut avoir une belle âme pour 06er faire des «blagues» de caserne alors qu'autour de soi butinent mille abeilles de plomb... L'attitude de la Turquie LA PORTE. — LE «GOEBEN» ET LE « BRSSLAU» Une dépêche de Constantinople au Daily Mail porte que la situation continue & être ' extrêmement incertaine en Turquie. Il est à. prévoir que, dans son attitude future, la Porte se conformera aux résultats des négociations - turco-grecques de Bucarest. Entre-temps le peuple turc affehe une profonde indifférence, et il est bien malaisé de saisir la portée exacte de ses sentiments. La mobilisation de l'armée ottomane se poursuit lentement. Les armes et les munitions manquent ; on sait d'ailleurs qu'elles sont, en grande partie, fournies par l'Allemagne. Rien de changé au sujet du Goeben et du Breslau; les Allemands restent tranquillement 1 à bord et ont l'air de devoir séjourner long-• temps à Constantinople. D'autre pari, quatre-vingt-dix marins allemands, habillés en ouvriers, et deux lieutenants de marine sont arrivés dans la capitale turque par la Roumanie et la Bulgarie. On prévoit que ces marins ont l'intention d'entrer dans la marine turque,- comme -officiers et canonniers, en place des hommes formés par l'Angleterre, car lès deux officiers anglais ont été envoyés en mission à Adana sans motif plausible. Soixante caisses d'or sont arrivées de Berlin et ont ..été dirigées sur la Monnaie de Constantinople pour être transformées en livres turques.L'attitude de l'Italie Comment les socialistes entendent la "neutralité": liberté d'action au moment opportun ROME, 7 septembre. — Le comité directeur du parti socialiste et une.d élégation du parti socialiste parlementaire ont adopté un vœu.dey-mandant au gouvernement de ne pas interprêter la déclaration de neutralité comme une renonciation préalable absolue à toute intervention, mais comme une revendication de liberté d'action, qu'il conviendra de développer dans sa forme et au moment opportun, après délibération dans l'assemblée nationale. Sur le front russe L'avance russe — Prise d'une puissante forteresse PETROGRADE, 8 septembre. — Les Russes prirent, le 5 septembre, les puissantes fortifications de Nikoliow (?), dont les armements comprenaient des coupoles blindées. Les Russes s'emparèrent de 45 canons et de beaucoup de munitions. Dans la sphère des opérations de Rawarts-ka (Rawarouska), de sérieux engagements continuent. L'armée autrichienne qui opérait dans la direction de Kholm Se retire, repoussée par les Russes, qui firent de nombreux prisonniers et se saisirent de canons et de parcs de I munitions. I Dans l'hôpital, on trouva 500 Autrichiens ! malades de la dysenterie qui ravage les rangs ennemis. , Sur le front en Allemagne, on constate des escarmouches insignifiantes. — Havas-Reu-i U-

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Cet article est une édition du titre Le matin appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1894 au 1974.

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