Le matin

1607 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1914, 05 Août. Le matin. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/7h1dj59h1f/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

^Mercredi 5 Août 1914 ■imww mn»«nn i ,B*w?mcaKssi>Mmi' «mm-—OTT -WCTWI 21me Année — N" 217 RÉDACTION ■■jo( VIEILLE! BOURSE, 39 A.^'ViESî.® Téléphone Rédaction : SSÏ.'S' ^îîonnements : 1 Un an . . . . 1 r. 12.OO Avïeus < Six mois <8.:îO /Trois mois . • . . 3.SÎO ( On an 16 OO Intérieur < Sis mois 8 .SO /Trois mois .... S.OO JÉTRANGER : France, Angleterre, Allemagne et Union lioslale, par trimestre, fr. O.OO. - Hollande et Grand-Duché, par trimestre, fr. T .OO. l'abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN ADMINISTRATION 39,V!EILLE BOURSE, 3S ajwe«s Téléphone Administration : ï£ 0 î C. de CAUWER, Directeur Annonces : Annonces la peti 1« ligne, ir. 0.30 Annonces financières id. < 1 OO Réclames la ligne, i 1 .KO Faits divers corps id. > S.OO Chronique sportive id. » 3.00 Faits divers ûn id. > S.OO La Ville id. i 8.00 Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, de l Angleterre et de l'AmeriQue sont exclusivement reçues à Bruxelles chez MM. J. Lebhgue 1 C°. JOURNAL QUOTIDIEN i i Une séance historique des Chambres belges Avant la séance C'est au milieu d'une fiévreuse émotion, mar-fli, que, dès 91/2 heures du matin, se remplissent la salle des pas perdus et les couloirs de Ha Chambre, où la garde civique, rangée jusqu'au haut des escaliers, fait le service d'honneur.Dans la_ salle des pas perdus, c'est un échange de poignées cordiales entre membres de tous les partis. Ceux-là même qui ne s'étaient jamais regardés jusqu'ici Se serrent la main avec effusion. Et un bruit court, tragique: la guerre est déclarée à la France et à la Belgique! L'avant-garde des Prussiens est à Herve. Devaat le banc des ministres, M. Woeste — qui 3, toujours cru à la foi des traités, — ds-flWide des détails à M. de Broqueville. La tribune diplomatique est archicomble; aux premiers rangs MM. Klobukowski, le ministre d'Angleterre; le ministre de Russie; le ministre d'Italie; le nonce du pape; le ministre du Luxembourg; les ministres de toutes les puissances représentées à Bruxelles, — sauf, naturellement, les ministres d'Allemagne et d'Au-ftiche-Hongrie."Dans la tribune royale, le comte d'Aerschot, MM. Ingenbleck et Godefroid. Les députés et sénateurs cont pêle-mêle, et, » l'extrème-gauche, au milieu des socialistes, on note en uniforme de soldats des guides, le duc d'Ursel, sénateur. Les cortèges royaux Un beau soleil vient de luire d'entre les Juages. De loin on entend le gros bourdon de Sainte-Gudule. U est 10 heures précises lorsque le premier cortège sort du palais royal. C'est la Reine accompagnée des petits princes qui se rend au "«lais de la Nation. Les clairons sonnent aux ®ïmps. Immédiatement les acclamations retentissent. Elles sont si fortes, si enthousiastes, Wun cheval monté par un laquais de la cour se eabre. Le Parc, dont les grilles sont fermées, est Pm d'une foule qui acclame. Les balustrades ■m l'hôtel Errera sont garnies de véritables pppes humaines. Les tites se découvrent; hommes, femmes — et celles-ci ne sont pas les Moins enthousiastes — agitent les uns des chapeaux, les autres des mouchoirs. Les cris de -, 'Vive la Reine!» sont poussés par des centaines de bouches. D'autres cris alternent, non ®oins ardents, avec ceux de « Vive la Belgique! Vive' la nation! » L'enthousiasme est indëscriptible. Devant la uiambre, où là fo le est plus dense, c'est vrai-lent du délire. On comprend que cette femme, ces jeunes enfants symbolisent aujourd'hui toutes les an-foisses, toùs les espoirs des mères et des en-ïaats de la Belgique. un autre cortège sort du Palais. Un escadron de guides, puis la voiture royale. Les cris sont plus vibrants encore. C'est Maintenant le souverain, qui représente la jjwon entière, la nation indignée de l'affront fut lui a été fait, de la nation dressée dans un «a» de résistance, dans une volonté de com-°a]' Il n'y a plus que des Belges, unis dans le ; m?®e sentiment national. devant le Palais de la Nation, le spectacle admirable. C'est un millier de personnes acclament, qui acclament sans fin. Une Ir dame agite son mouchoir, une jeune .ïe Pleure, des boy-scouts applaudissent. Des «Au balcon!» retentissent. Pas une tête Mn>se so^ découverte. Le moment est solen-4!t ' *'*leure tragi3ue où les âmes, s'exal- La Famille Royale JM) heures précises, un grand silence se fait i S1' a. coup, et tous les députés et sénateurs se «vent"lorsque apparaît la Reine, vêtue d'une 2 âe soie noire et entourée des princes Léo-jO'd et Charles, en costume marin noir avec grand col blanc, et de la princesse Marie- I vfhée' "î111 est tout en blanc- Un seul cri v» t ^.e toutes les poitrines: « Vive la Reine! », S? ,'°is répétés, tandis que les députés et I Soeurs agitent les mains La Reine, très 1% salue à plusieurs reprises. mat - loin 011 entend, au dehors, les accla-taînf1ui saluent le Roi. Les cris s'accen-wt dans les couloirs de la Chambre, et lors-comt ®oi Rntre> entouré des questeurs et du ces" i!l^'ode, les vivats retentissent, in-tent S' interrompus, les mouchoirs s'agi-Salié ^artout> aux tribunes comme dans la [ t6me, monte au bureau, où un vaste fau-[ ?Went remP^ace le fauteuil habituel du pré- ; tfefti?r'jre le souverain, qui porte la petite comto i 'teutenant général, se tiennent le « Jçan sic MOrycle et le général J^ngblutli, Devant la triLane-du président, une grande ' table faisant piace à celle habituelle des sténographes est dressée. Le bureau provisoire y siège: M. F. Delvaux, doyen d'âge, entouré de MM. Peclier et Devèze, juniores de l'assemblée, et des greffiers de la Chambre. Le Roi, debout, la main droite sur la poitrine au milieu d'uh silence angoissant, prononce l'impressionnant discours que voici: Le discours (lu Roi à la Chambre Jamais, depuis 1830, heure plus grave n'a sonnâ pour la Belgique: l'intégrité de notre territoire est menacée! La force même de notre droit, la sympathie dont la Belgique, fière de ses libres institutions et de ses îloiiquêtee morales, n'a cessé Klè jouir auprès des autres natiettSj ià nécessité pour l'équilibre do l'Europe de notre existence autonome nous font espérer encore que les événements redoutés ne sé produiront jiàs. Mais si nos espoirs sont déçus, s'ii tious faut résister à l'invasion de notre sol (acclamations prolongées) et défendre nos foyers menacés, ce devoir, si dur soit-il, nous trouvera armés et décidés aux plus graflàs sacrifices. (Nouvelles acclamations.) Dès maintenant, et en prévision de toute éventualité, notre vaillante jeunesse est debout, fermement résolue, aveo la ténacité et le sang-froid traditionnels des Belgés, à défendre la pa*rie 6il danger. (Longue ovation. Les acclamations retentissent interminables. Tous les députés sont debout et, avec eux, les trtbunes out entières poussent des vivats.) Je lui adresse, au nom de la nation, un fraternel saluti Partout) en Flandre et en Wallonie, dans les villes et les campagnes, urt seul sentiment éiréînt les cœurs: le patriotisme; une seule vision emplit les esprits: notre indépendance eompromisê; un seul devoir s'Impose à noâ volontés: la résistance opiniâtre. (Vivats prolongés. Des acclamations émouvantes retentissent pendant plusieurs minutes.) Dans ces graves circonstances, deux vertus sont Indispensables: le courage calme mais ferme et l'union intime de tous les Belges. (Bravos.) L'une et l'autre viennent déjà de s'affirmer avec éclat sous les yeux de la nation remplie d'enthousiasme. (Bravos.) L'irréprochable mobilisation de notre armée, la multitude des engagements volontaires, |e dévouement rte la population civile, l'abnégation des familles ont montré, de façon indéniable, la bra\<oure réconfortante qui transporte le peuple belge. Le moment est aux actes. (Acclamation.) Je vous a! réunis, Messieurs, afin de permettre aux Chambres législatives de s'associer à l'élan du peuple, dans un même sentiment de sacrifice. Vous saurez prendre d'urgence, Messieurs, et pour la guerre et pour l'ordre public, toutes les mesures que la situation comporte. Quant je vois cette assemblée frémissante dans laquelle il n'y a plus qu'un seul parti, celui de la patrie, où l'unisson, (acclamation) nos souvenirs se rapportent au congrès de 1830 et je vous demande, Messieurs : Ètes-vous décidés, inébranlablement à maintenir intact le patrimoine sacré de nos ancôtres? (Les cris: Oui ! Oui ! sortent de toutes les poitrines.) Personne, dans ce pays, ne faillira à son devoir. L'armée forte et disciplinée est à hauteur de sa tâche : mon gouvernement et moi-même nous avons pleine confiance dans ses chefs et dans ses soldats. (Applaudissements.) Attaché étroitement à la population, soutenu par elle, le gouvernement a conscience de ses responsabilités, et les assumera Jusqu'au bout, avec la conviction réfléchie que les efforts de tous, unis dans le patriotisme le plus fervent... fApplaudissc-ments prolongés.) ...unis dans le patriotisme le plus fervent, le plus généreux, sauvegarderont le bien suprême du pays. (Applaudissements:)Si l'étranger, au mépris de la neutralité dont nous avons toujours scrupuleusement observé les exigences, viole le territoire, il trouvera fous les Belges groupés autour du Souverain qui ne trahira pas, qui ne trahira jamais son serment constitutionnel, et du gouvernement investi de la confiance absolue de la nation fout entière. (Longue ovation, les membres debout acclament ces paroles.) J'ai foi clans nos destinées: un pays qui se défend, s'impose au respect de tcus : ce pays ne périt pas. (Acclamation.) Dieu sera avec nous clans cette cause juste, 'Applaudissements à droite.) Vive la Belgique indépendante ! (Longue ovation ! Cris : « Vive la Belgique ! Vive le Roi!») Le départ du Souverain Au milieu de la lipiç des députés et sé nateurs qui encombrent les couloirs, le Roi sort au milieu d'une immense acclamation. Les cris de Vive la Reine! éclatent à nouveau, suivis des cris répétés de Vive la Belgique! Déclaration de M. de Broqueville M. de Broqueville, après avoir émis l'espoir que la déclaration qu'il va faire ne soulèvera pas de débat (Cris: Très bien). fait la déclaration suivante ; Dimanche, à 7 heures dil soir, le ministre d'Allemagne à Bruxelles remettait à M. le ministre des affaires étrangères une note conçue en allemand et soigneusement traduite en français, dont voici les termês ' L'ultimatum allemand Lé gouiiërfievlênt allemand a reçu des nouvelles sûres d'après lesquelles les forces françaises curaient l'intention de marcher sur la Meuse, par Givet et Namur. Ces nouvelles ne laissent aucun doute sur l'intention de la France de marcher sur l'Allemagne par le territoire belge. Lë gouvernement impérial allemand ne peut s'empêcher de craindre que la Belgique, malgré set meilleure volonté, ne sera pas en mesuré de repousser sans secours une marche en avant française ti'un si grand développement. Dans ce fait, on trouve la certitude suffisante d'une menace dirigée contre l'Allemagne. (Exclamations.) C'est un devoir impérieux de conservation pour l'Allemagne de prévenir cette attaque de Vmnemi. Le gouvernement allemand regretterait très vivement que la Belgique regardât comme Un acte d'hostilité contre elle le fait que les mesures des ennemis de l'Allemagne l'oblige de violer de son côté le territoire belge. (Nouvelles exclamations.) Afin de dissiper tout malentendu, le gouvernement allemand déclare ce qui suit: ■1. L'Allemagne n'a en vue aucun acte d'hostilité contre la Belgique. (Sourires.) Si la Belgique consent, dans la guerre qui va commencer, à prendre une attitude de neutralité bienveillante vis-à-vis de l'Allemagne, le gouvernement allemand, de son côté, s'engage, au moment de la paix, à garantir le royaume et ses possessions dans toute leur étendue. (Exclamations.)2. L'Allemagne s'engage sous la condition énoncée à évacuer le territoire belge aussitôt la paix conclue; 3. Si la Belgique observe une attitude amicale,l'Allemagne est prête, d'accord avec les autorités du gouvernement belge, à acheter contre argent comptant tout ce qui sera nécessaire à ses troupes, et à l'indemniser pour les dommages causés en Belgique. (Exclamations.) 4. Si la Belgique se comporte d'une façon hostile contre les troupes allemandes et fait particulièrement des difficultés à leur marche en avant par une opposition des fortifications de la Meuse ou par des destructions de routes, chemins de fer, tunnels ou autres ouvrages d'art, l'Allemagne sera obligée de considérer la Belgique en ennemie. (Murmures.) , Dans ce -as l'Allemagne ne prendra aucun engagement vis-à-vis du Royaume, mais elle laissera le règlement ultérieur des rapports des deux Etats l'un vis-à-vis de l'autre à la décision des armes. Le gouvernement allemand a l'espoir justifié que cette éventualité ne se produira pas et que le gouvernement belge saura prendre les mesures appropriées pour l'empêcher de se produire. Dans ce cas les relations d'amitié qui unissent les deux Etats voisins deviendront plus étroites et durables. (Longs murmures. Cris : Chut.) La fière réponse de la Belgique Lundi matin le gouvernement belge remettait la réponse suivante à la note allemande:Par sa note du 2 août 1914 le gouvernement allemand a fait connaître que d'après des nouvelles sûres les forces françaises auraient l'intention de marcher sur la Meuse par Givet et Namur et que la Belgique, malgré sa meilleure volonté, ne serait pas en état de repousser sans secours une marche en avant des troupes françaises. Le gouvernement allemand s'estimerait dans l'obligation de prévenir cette attaque et de violer le territoire belge. Dans ces con ditions, l'Allemagne propose au gouvernement du Roi de prendre vis-à-vis d'elle une attitude amicale, et s'engage au moment de la paix à garantir l'intégrité du royaume et de ses possssions dans toute leur étendue. La note ajoute que si la Belgique fait des difficultés à la marche en avant des troupes allemandes, l'Allemagne sera obligée de la considérer comme ennemie et de laisser le règlement ultérieur des deux Etats l'un vis-à-vis de l'autre à la décision des armes. Cette note a provoqué chez le gouvernement du Roi un profond et douloureux éton-nement.Les intentions qu'elle attribue à la France sont en contradiction avec les déclarations formelles qui nous ont été faites le 1er août au nom du gouvernement de la République. D'ailleurs, si contrairement à notre attente une violation de la neutralité belge venait à être commise par la France, la Belgique remplirait tous ses devoirs internationaux et son armée opposerait à l'envahisseur la plus vigoureuse résistance. Les traités de 1839, confirmés par les traités de 1870, consacrent l'indéperîdance et la neutralité de la Belgique sous la garantie des puissances et notamment du gouvernement de S. M. le roi de Prusse. La Belgique a toujours été fidèle à ses obligations internationales. Elle a accompli ses devoirs dans un esprit de loyale impartialité. Elle n'a négligé aucun effort pour maintenir et faire respecter ca neutralité. L'atteinte à l'indépendance de la BeU gique dont la menace le gouvernement allemand constituerait une flagrante violation du droit des gens. Aucun intérêt stratégique ne justifie la violation du droit. Le gouvernement belge, en acceptant les propbsilions qui lui sont notifiées, sacrifierait l'honneur de la Nation en même temps qu'il trahirait ses devoirs vis-à-vis de l'Europe. Conscient du rôle que la Belgique joue depuis plus de 80 ans dans la éivilisation du monde, il se refuse d croire que l'indépendance de la Belgique ne puisse être conservée qu'au prix de la violation de sa neutralité! (Très bien! répétés.) Si cet espoir était déçu, le gouvernement belge est fermement décidé à repousser par tous les moyens en son pouvoir. toute at-atteinte A son droit. (Longue ovation. Les députés, les sénateurs, les tribunes, tout le monde debout crie: Bravo! Les mouchoirs s'agitent, la minute est impressionnante.) Nous avons attendu jusque ce matin à 6 heures la réponse à la note que je viens de vous communiquer. Cette réponse, la voici: La déclaration de guerre à la Belgique Mardi. Mardi matin, à 10 heures, le ministre d'Allemagne remettait à M. Davignon la réponse prussienne : Bruxelles, le 4 août 1914. Monsieur le Ministre, J'ai été chargé et j'ai l'honneur d'informer Votre Excellence que, par suite du refus opposé par le gouvernement de S. M. le Roi aux propositions bien intentionnées que lui avait soumises le gouvernement impérial, celui-ci se verra, à son plus vif regret, forcé d'exécuter, au besoin par la force des armes, les mesures de sécurité exposées sont indispensables. (Exclamations prolongées. Sensation.) Cstte réponse se passe de tout commentaire. Il affaiblirait tout ce qui vient de se passer. La parole, hélas ! est aux armes. Sur ce terrain, nous ferons énergiquement notre devoir. (Bravo !). Un peuple peut être vaincu, mais non abattu. (Applaudissements.) Tout notre cœur, toutes nos espérances sont dans le peuple belge. Même s'il était vaincu, il ne sera jamais soumis ! (Des acclamations retentissent. Pendant dix minutes les bravos éclatent, les mouchoirs s'agitent. De toutes parts, des tribunes même, éclatent des bravos, les cris de : « Vive la Belgique ! Vive la Patrie ! » L'émotion est telle que nombre des assistants ont 'les larmes aux yeux. La séance de la Chambre A 10 heures 3/4 M. DELVAUX remonte à la présidence — où le fauteuil habituel a été remis en place — entouré de MM. Peclier et Devèze.•M. DELVA'JX. — Nous avons à valider les j/ouvoirs des nouveaux élus. J'escère qu<^ uûiw ica JL»J. eoeuica, iiuua iiuua épargnerons des formalités superflues. (Cris sur tous les bancs: Validation en bloc ! » Est-on d'accord, Messieurs, pour décider de la validation en bloc de tous ceux que les suffrages du peuple ont amenés 4 la Chambre ? CCris: Oui! oui! Applaudissements.) Les députés nouvellement élus, prêtent le serment constitutionnel. Il y a de nouveaux élus, nombreux, mais l'attention est ailleurs, et c'est à peine si on note leurs noms au cours de la prestation de serment. Le bureau M. le président. — Nous avons à élire le bureau.M. Journez. — L'ancien bureau en bloc! M. Delvaux. — Nous sommes d'accord (Cris : Oui! oui! Longs applaudissements.) M. Schol-laert donne l'accolade à M. Delvaux et les acclamations retentissent à nouveau. Discours de Schollaert M. le président, entouré de MM. Borboux ei Mansart, donne lecture du discours suivant: Messieurs, Le Belge, peu expansif, sent profondément, mais il faut des événements extraordinaires pour l'amener à manifester ses sentiments. L'Europe est aujourd'hui témoin de la vigueur de son patriotisme. (Applaudissements.) Probe et honnête, la nation belge a scrupuleusement rempli ses devoirs internationaux envers toutes les puissances, et particulièrement envers celles qui lui o'nt imposé la neutralité et t'en sont portées les garants. Nous avons pris soigneusement les mesures qui doivent nous permettre d'assurer le respect de cette neutralité quelque fût l'Etat qui songerait à la violer. Nous devions et nous pouvions espérer que plus de S0 ans de pratique rigoureuse de ces obligations auraient contribué à nous valoir le respect de nos droits garantis par les traités. (Applaudissements. ) La Belgique ne demande qu'à vivre pacifique et libre. (Bravo! Bravo!). Et cependant, nous voilà menacés! et dès ce moment, dans un admirable . élan patriotique, tous étroitement groupés, nous avons fait taire tout ce qui peut nous partager, pour assurer, dans la dignité et l'honneur, le respect de notre droit. Etrangers à toute cause de conflit, nous nous trouvons, malgré nous, impliqués dans l'une des plus graves mêlées qui ait jamais éclaté en Europe! Soit! Nous saurons remplir les nouveaux devoirs qui nous sont imposés, avec courage, abnégation et virilité. (Bravo!) Dès l'ordre de la mobilisation, on vit, dans les campagnes, les hommes rentrer hâttvemcnt ce qu'ils pouvaient de récolte, puis aller livrer leurs beaux chevaux à la remonte de l'armée, et enfin, tous, de toutes les conditions, de toutes les professions, de tous les points du pays, abandonnant leurs parents, leur jeune femme, leurs petits enfants, reprendre leur rang dans le régiment• Et tout cela simplement, sans une défection, sans une paiinte, sans un murmure, pour la défense de la Patrie! (Applaudissements prolongés.) Ah! les brr 'es gens, et comme on est fier d'être Belge! (Nouvelles acclamations.) Et cette nuit du dimanche! Le soir, la menace éclate; la nuit, sous la conduite de notre Roi, des résolutions viriles sont prises pour assurer le respect de nos obligations internationales; aux premières lueurs du jour, nos vaillantes troupes volent à la défense de nos frontières, et, depuis, sans cesser, nos jeunes gens, par milliers, viennent grossir nos bataillons! (Applaudissements.) Messieurs! l'heure g-ave des durs sacrifices a sonné! Faisons tous notre devoir, tout notre devoir! et que le Dieu tout-puisfant bénisse nos effort: et protège la Belgique! Vive la Belgique indépendante et libre! Messieurs! Je serai votre interprète à tous en remerciant votre vénéré et toujours vaillant président d'âge et les secrétaires du bureau provisoire. (Applaudissements.) Les secrétaires, si vous le pc-ncttez, iront en sortant d'ici, prendra le service dans l'armée. (Longs applaudissements.) Durant notre séparation, nous avons perdu un excellent et distingué collègue, M. Alfred Monvillc, représentant l'arrondissement de Bruxelles depuis le mois de mai 1900. C'était un patriote dévoué (Très bien! Très bien), particulièrement préoccupé de l'amélioration de notre système de défense nationale. Bien de ce qui concernait la défense nationale 11c lui était étranger. Il se consacrait tout entier à l'étude et la solution de ces problèmes. Bon, cordial, aimable, il ne comptait, parmi nous, que des amis, qui conserveront affectueusement son souvenir. (Très bien! Applaudissements.)L'adresse au Roi Sur motion du président io bu,ea;i est chargé d'adresser au Roi l'expression de recon-j naissance des Chambres pour s» patriotique I attitude.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Le matin appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1894 au 1974.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes