Le matin

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s.n. 1914, 16 Septembre. Le matin. Accès à 16 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/gh9b56f864/
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'^Mercredi 16 Septembre 1914 QUA.TÏ4E: - GIIVQ CENTIMES 'I ' <Wg".W.1' ■ '" ■■-- — 21me Année — N° 259 ' REDACTION « VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Rédaction : Slî' ^j>oiM3-emen.ts : t Un 3ii t • i .fr. I.VFRS < Six mois « SO ^ / Trois mois .... 3 SO {Un an . « » . . 4 16.OO i«wME0R SSix m6is • • • ■ • 8.SO î"'8 /Trois mois .... 8.00 (niSG® : France, Angleterre, Allemagne et Union ji'jle, par trimestre, fr. 9.00. — Hollande et Grand-Duché, par trimestre, fr. T .OO. ^bonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN AUIYI1 IM 155 I HA I I U ri 39.VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Administration : 52 <51 C. de CAUWER, Directeur Annonces : Annonces la petite ligne, fr. O.Stf» Annonces financières ïd. » 3 <t>< i Réclames la ligne, » 1 î»4> Faits divers corps ' id. » 3 OO Chronique sportive id. > ît OO Faits divers fin id, > S.OO La Ville id. > S OO Emissions Prix à convenir. Les annonces, de la Vrance, de l'Angleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues à Bruxelles chez MM. J. Lebegue à Co. JOURNAL QUOTIDIEN Parmi les ruines de Termonde «Es ist unsere Pflicht»... ■ il existe en ce moment, en quelque endroit je la Belgique ou du nord de la France, un monstre à face humaine qui à nom de Som-juerfeld- Cet individu, après avoir forcé la y®, s'installa à la Grand'Place sur une chaise qu'on avait tiré à son intention d'un ca-taret, croisa l'une sur l'autre ses bottes et dsclara aux notables suppliants qui s'étaient présentés devant lui : _<Es ist unsere Pflicht die Stadt anzu-decken ! * (C'est notre devoir d'incendier la file!) là-dessus, il donna tranquillement aux ha-tats deux heures pour quitter leurs maint puis il lâcha son service spécial d'incen-jn et l'abomination commença. Des hommes wteurs de caissons à pression remplis de azine se mirent à parcourir toutes les nies en aspergeant les portes et le rez-de-teussée des maisons. Ils y mirent ensuite le Ira et, pour compléter leur ouvrage, jetèrent par les carreaux éclatés des grenades à main ei des fusées. Ceci sont des faits irrécusables, |Ui nous ont été confirmés par vingt témoins et qui ne supportent aucun démenti. Termon-le a été, sans motif plausible, systématique-lent incendié. Il ne reste pour ainsi dire «une partie de la ville qui soit encore ha-Étble. Tout y est ruines, maisons saccagées I brûlées, rues entières dévastées, misère et Isolation. On n'a plus de mots pour quali-ier des actes de sauvagerie pareille. De tels des crient vengeance au ciel et doivent sou-e?er l'horreur du monde civilisé. Ils ont dépité et écœuré aux larmes de jeunes Alle-lands qui servaient dans les rangs du sinis-re prussien Sommerfeld. Des soldats s'indignent... Tandis que la ville brûlait — l'incendie a ommencé le vendredi 4 septembre et s'est «ursuivi pendant toute la journée du sa-«edi 5 — une jeune femme que le sinistre ,vait absolument ruinée s'en vint pleurer sur i place et, s'adressant à l'un des frères Ram-% qui, ainsi qu'on l'a dit, se sont admiraient dévoués pour sauver au moins l'hô-«1 de ville et le musée, elle s'écria : -Mais, pour l'amour de Dieu, monsieur, pMons-nous devenir ? Je n'ai plus *rien de argent, ni vêtements, ni pain... Que laut-ilque je fasse? M. Bamlot alors se tourna vers plusieurs Seuienants allemands qui paraissaient appartenir à de bonnes familles, et leur deman-la:-Que pensez~-Vous de Cela? Ils ne répondirent pas, mais l'un d'eux lui lïit le poignet et, dans son émotion, il le ser- a a le briser, tandis que les larmes lui finissaient des yeux. Enfin il dit : -C'est une honte... D'autres soldats incendiaires se seraient ser-is d'une pâte de phosphore dont ils endui-aient les volets de bois des maisons ; d'autres 'occupaient plus particulièrement des coffres-orts qu'ils s'efforçaient de faire sauter avec les fusées spéciales. Ils ont volé partout l'ar-®>t ef les bijoux. A la Banque de la Dendre, l'ayant pas réussi à violer les caves, ils mirent ® feu à l'immeuble qui fut détruit. ,Us ne respectèrent dans leur rage de destruc-ion ni bâtiments du culte, ni hospice de vieilles, ni écoles, ni orphelinats. Après avoir pénétré dans la ville par les ortes de Gand, de Bruxelles et de Malines, ils ni mis le feu à toutes les habitations qui ne ortaient pas la mention « Nicht anstecken », 10'Bitte diese Haus zu schonen». Il devient PM près inutile, dans ces conditions d'énu-Wffl ce qu'ils ont détruit. On aurait plutôt Ne citer le reste. Répétons-le, si l'hôtel de ™ et un côté de la Grand'Place ont pu être ?argnés, c'est grâce à l'insistance et aux sup-«icattons de MM. Ramlot. La chapelle des Pauvres Claires Pour donner une idée de la dévastation qui ™ opérée dans Termonde, nous tenterons 'décrire la chapelle du couvent des Pauvres Mires. Cette chapelle est établie à front de rue et ™ y accède aujourd'hui par une embrasure «me dont la porte est arrachée, consumée, sente, a l'intérieur, on marche dans un en- 1 petrement de madriers calcinés, d'ardoises 1 ropues, de quartiers de briques entassés. A «ne et à droite se devine la forme de ce 1 , nt ^eux Petits autels latéraux. Le rnaî-L. . cIui occupait le fond, est également 1 jusqu'à n'avoir plus d'apparence archi-J aie définie. Le tabernacle est ouvert et 1 Ofure qui en ornait l'intérieur éclate parmi ] i tihf de fum®es et de grisaille du reste de ; s. ,.u A terre, parmi les gravats gisent '' anaélabres tordus, les lampadaires écra-1(Ln Mcensoir bosselé et des ruines de mille 1 «indistinctes. Dans une petite sacristie, (es j,couvre un- enchevêtrement de candéla-tai i rgent' à d-emi fondus et consumés, j, l'a parure d'autel des jours de fête. Mrs' sHe,tn.')lants de niches se devinent aux idui'toc les imaSes saintes sont tombées, . i,, en miettes, un chemin de croix entier, i 6caPitésan de mUr' n6 montre plus 1ue des J IUmLUne es3uisse entre mille. Complétez ; >us ».fnation- Ce croquis, poussez au noir, et ' urez une idée des ruines de Termonde. , ^ur respect de la Croix-Rouge ts lsf.®tendu que nous n'apportons ici que ^rsténiof n°US furent confirmés Par P'u- fcmLUne am'bulance avait été établie dès le Bits !|ae?ent de la guerre dans les bâti-ouva „ > corderie de M. Vertongen. Il se Wun coup de feu partit on ne sait i i'où aux environs de cet immeuble, sans que l'on ait pu établir qui l'avait tiré. Les Allemands aussitôt pénétrèrent à l'ambulance, dont ils firent sortir les dames directrices que l'on fit ranger le long du mur, ainsi que plusieurs ambulancières. Un pelbton d'exécution s'avança, les coucha en joue et les aurait toutes fusillées sans procès, si à ce moment précis un soldat n'était, accouru criant que le coup de ^eu avait été tiré du côté de l'Escaut. Il sauva ainsi la vie de toutes ces personnes. Au demeurant on leur intima l'ordre, ensuite, de servir à boire aux Prussiens. Quant à la maison du directeur de la Croix-Rouge, M. le Dr Van Winckel, qui avait logé des officiers allemands, elle a été rasée comme le reste. Ceci n'a empêché M. Van Winckel de demeurer très héroïquement sur les lieux du sinistre et d'avoir écrit sur la grande porte de l'école St-Vincent où il a transporté ses pénates : «Dr Van Winckel, kostelooze raadple-ging van 8 tôt 2 uren.» Les prisonniers A Termonde, quatre-vingts personnes ont été emenées comme prisonniers et expédiées à Munster (Westphalie). De ce nombre sont MM. Cooreman, député permanent, Edm. Wicht et son fils, Ressen, Tecqmenne, etc. A St-Gilles, faubourg de Termonde, ils prirent les nommés Ch. Moens, Petrus Van Door-selaer et un docteur (qui ne veut pas être cité) et les firent marcher devant eux, contre nos troupes. Van Doorselaer mourut dans cette aventtire, Moens fut blessé de deux balles, le médecin fut également blessé. A St-Gilles encore ils assassinèrent, sans aucune raison, Camille Rybels et un autre homme qui se trouvaient à leur porte. Us maltraitaient leurs prisonniers et les laissaient injurier et traiter de «schweinehund» par les soldats ivres, soûlés de tout le vin des caves bourgeoises qu'ils avaient pillé. Orgies, scènes de viol, meurtre, incendie, rien n'y manqua,.mais le courage me fait défaut pour décrire tant d'odieuse abjection. Mais il me faut, et c'est un devoir de conscience impérieux, adresser, en terminant, ce cri d'alarme à ceux de nos dirigeants qui ont le souci et la charge de ces choses : Il y a à Termonde des gens qui manquent de tout, qui meurent de faim, qui ont accepté avec reconnaissance les reliefs de notre déjeuner. Il faut qu'on les assiste sans perdre une heure. Il suffit de se rendre là-bas pour s'assurer de l'exactitude scrupuleuse de ce que nous écrivons.Pitié pour Termonde qui meurt ! — R. S, Chez les Serbes Nouvelle vfetoire serbe — Les Autrichiens perdent 10,000 hommes LONDRES, 15 septembre. — Officiel. — On reçoit de Nish une dépêche disant que le 8 septembre les Autrichiens ont tenté de passer la Drïna avec 90,000 hommes, maié ont été repoussés avec d'énormes pertes, dans l'angle formé par la Drina et la Save. Les Autrichiens ont eu l'avantage d'abord, mais après des attaques serbes acharnées, ils se sont retirés grâce à la tombée de la nuit. On estime les pertes autrichiennes à 10,000 hommes. Cette défaite aura des conséquences sérieuses pour les Autrichiens. Chez les Français Télégramme de i. Delcassé— La retraite des Allemands continue. ANVERS, 15 septembre. — Télégramme de M. Delcassé, ministre des affaires étrangères, i M. Klobukowslti, ministre de France, en Belgique: BORDEAUX, 15 septembre, 1 heure 50 malin. — Notfe mouvement offensif a continué sur tout le front. Le 13, à notre aile gauche, la cavalerie française a occupé Montciidier et Roye. Les forces allemandes se replient d'Amiens iur Peronne et Saint-Quentin. A l'est de Reims, elles s'étaient organisées Jéfiniîivemeni, hier, sur la ligne des anciens :orts Brïmont, Vitry, Nogent-l'Abbesse. Mais aujourd'hui le quartier généra! d'une de nos irmôes a pu s'installer dans la ville de Reims. Dans l'Argonne, les troupes ailemandes étaient, hier, au nord de la ligne Trïaucourt, Issoncourt, ayant abandonné l'attaque du ort Troyon sur la Meuse. La Lorraine française était totalement éva-iuée hier soir, l'ennemi se retirant vers Ohâ-eau-Salins, Dieuze, Sarrebourg. Note.— Montdidier, 5,000 habitants, dans a Somme, à 34 kilomètres d'Amiens, sur le 'lanc d'une colline que baigne le Don. Roye, 4,500 habitants, dans la Somme, à .9 kilomètres de Montdidier, sur le plateau du santerre. Triaucourt, 900 habitants, dans le départe-nent de la Meuse, à 29 kilomètres de Bar-le-Duc, sur la rivière de Triaucourt. Les Allemands reculent toujours — Les Français capturent 600 prisonniers et 12 canons. ANVERS, 15 septembre, 10 heures soir. — La .égation britannique communique cette dépê- ! che du War Office: L'ennemi occupe toujour: une forte position au nord de l'Aisne, et le com bat continue sur toute la ligne. L'armée di prince héritier fut encore repoussée et s< trouve maintenant sur la ligne de Varennes Consenvoye et Ornes. Les alliés ocoupen Reims. Six cents prisonniers et douze canon; ont été capturés hier par les forces se trou vant sur la droite anglaise. La pluie a détrempé les routes et rend U I retraite allemande difficile. Kote. — Varennes, Consenvoye-sur-Meuse e Ornes sont des villes de l'Argonne situées ai nord de Verdun. Les héros LONDRES, 14 septembre. — Le correspondan français du Daily Mail rapporte le trait d'hé roïsme suivant: «Pendant les combats sur l'Ourcq, le 7 septem bre, un ordre devait être porté à une tranchée par un chemin découvert qui était ravagé pa: les shrapnells allemands. L'officier demand; des hommes de bonne volonté. Au premier mot quatre hommes se présentèrent. Le premier m revint pas. Le second eut une jambe arrachéi par un obus. Le troisième réussit dans sa mis sion, après avoir traversé une grêle de balle; et de shrapnells. Sur le front risse En Prusse orientale RETROGRADE, 15 septembre. — Un- com muniqué officiel expliquant les opérations qu ont eu lieu en Prusse orientale dit qu'entre li 88 août et le 7 septembre les Allemands on continuellement amené des renforts à leu: front. Cette manœuvre menaçait de placer dan; ! une position grâve les troupes du général Ren i nekampf. ! Vers le 14 courant, apprès des combats qu coûtèrent cher à l'ennemi, nos troupes par vinrent à sortir au complet de leur situatioi difficille et occupèrent des positions leur per mettant l'initiative pour des opérations ulté rieures. — Reuter. La situation PETROGRAD, dimanche 13 septembre. -Voici le résumé du communiqué officiel di quartier général russe sur les opérations mi litaires qui se sont déroulées depuis dix-sep jours, tel qu'il a été télégraphié au Dail\ Mail par son correspondant russe: Un communiqué officiel a été publié sur le opérations qui se sont succédé en Galicii contre les forces autrichiennes comptant 11 di visions de cavalerie et 40 divisions d'infante rie, appuyées par des renforts allemands, soi en tout un million d'hommes et 2,500 canons. Le fait dominant est que le quartier généra estime avoir terminé le premier chapitre de 1: guerre. U enregistre l'arrêt de l'offensive en nemie sur la ligne Lublin-Cholen et la défaiti complète autrichienne sur la San. Le rapport signale la prise de 30,000 prison niers et de 200 canons dont les dépêches nou: ont déjà apporté la nouvelle. Mais il ne di pas si l'armée du général autrichien Dankl forte de 150,000 hommes, et qui était presqui cernée, a réussi ou non à passer la San et à si retirer vers Jaroslav. On suppose donc qui seule l'arrière-garde de cette armée a pu êtri capturée jusqu'à présent. La retraite des Au trichiens aura donc commencé encore pluf tôt qu'on ne l'avait supposé. Il est, en tout cas, certain que la défaite au trichienne est écrasante et que les pertes ei morts et blessés sont énormes. Aussi le mora de l'ennemi est-il déplorable.Mais il serait pré maturé de parler d'une débâcle complète et dé fmitive, car les Autrichiens chercheront cer tainement à se défendre encore de l'autre côt< de la San. En Prusse orientale, les Allemands ont pro gressé et le gros de leurs forces est massé dam le district des lacs Mazure. On ne sait encor< si les Russes, qui se trouvent de ce côté en pré sence d'armées allemandes très considérable ment renforcées, songent à se retirer de l£ Prusse orientale vers quelque solide ligne d< défense à l'Est. Les renforts allemands a,rrivéi dans ces derniers jours en Prusse oriental! sont estimés à plus de 400,000 hommes. Note. —- il est bon de faire observèr ici qu( l'invasion de l'Allemagne par la Prusse orien taie a toujours paru extrêmement périlleuse e quasi irréalisable à cause de la nature maré cageuse de ces terrains et de la barrière forti fiée de la Vistule. L:attaque brusquée de h Prusse orientale par les Russes paraît dont avoir été une feinte destinée à effrayer l'Aile magne, l'obligeant ainsi à immobiliser de et côté des forces considérables et. à affaiblir se; lignes françaises, tandis que, par la destruc tion de l'armée autrichienne, au sud, le gros de l'armée russe s'apprête à entrer en Allema gne par la voie plus sûre et plus rapide de Breslau et de la Pologne méridionale. Les Russes ont encore pris 30canonsetfont8000 prisonniers PETROGRADE, 14 septembre. — Commun! que du généralissime russe. — Nos troupes passèrent la rivière San et capturèrent 30 ca nons, 8,000 prisonniers, d'énormes entrepôts d« provisions et du matériel près de Ravarusska Ils découvrirent près de Blelgoray de nou ! velles batteries autrichiennes em&ourbées dans un marais. Le général Brousiioff captura aussi da nom breux prisonniers et des bouches à feu. Sur la rive droite du Dniester, les Autri ; chiens furent rejetés vers Dorogobytch. ^ L'attitude des Pays-Bas ! Le discours d® Sa reine WiiMenieie. — La neutralité de Sa HeiSaBade. — Le eomrcierce doit ewiter prendre parti. LA HAYE, 15 septembre. — Aujourd'hui a eu 1 lieu la réouverture de la session des deux 1 Chambres des Etats-Généraux. Voici le texte du discours du trône de la reine Wilhelmine : Dans des circonstances très extraordinaires Je reviens au milieu de vous. t Nous sommes tous remplis de la pensée de - la guerre terrible de la grande partie du monde. Le pays se trouve conséquemment dans une , situation exigeant une vigilance ininterrom-: pue. i J'ai pu constater avec reconnaissance nos , relations amicales avec toutes les puissances. 3, La neutralité que nous observons sera main-; tenue de toutes nos forces, et elle ne fut violée - jusqu'ici d'aucune manière. s La mobilisation de l'armée et de la marine a été achevée en moins de temps que le délai fixé. L'armée et la marine remplissent souvent une lourde tâche. Nous sommes profondément1 apitoyés par le i sort des peuples entraînés à la guerre. I La Hollande supporte de bon cœur les fardeaux qui lui sont imposés. Elle reçoit à bras ouverts tous ceux qui cherchent un refuge dans ses frontières. La vie économique éprouve dans toutes ses ramifications les suites oppressantes de la situation européenne, mais malgré cela, quelque allégement se dessine. Divers produits agricoles et horticoles et l'industrie alimentaire trouvent de nouveaux débouchés tant en Angleterre qu'en Allemagne et en Belgique. Le cours régulier des affaires des colonies souffre beaucoup par la perturbation des communications postales, télégraphiques et de navigation. Dans toutes nos colonies, des mesures sont prises pour maintenir notre neutralité politique. Avec confiance, je fais appel à tous, pour éviter aussi, en commerce et en trafic, scrupuleusement, tout ce qui peut mettre en danger notre neutralité. Notre existence nationale exige que notre commerce extérieur continu tant que les cir-cojistances le permettent, que tout fait soit évité qui pourrait donner l'apparencc que le commerce hollandais aurait pris parti pour les belligérants, soit pour l'un, soit pour l'autre. Je me sens heureuse que mon peuple, dans le fidèle accomplissement de son devoir, est uni avec moi et cherche à servir sa patrie. Je m'attends à ce que la concorde, manifestée, partout dans le pays, soit maintenue jusqu'à la fin. Je prie Dieu de nous donner la force et je déclare ouverte la session des Vtats-Généraux. Czerniviza, chef-lieu de la Bukovlne, et toute ; la région avoisinante ont été occupés sans coup férir. — Reuter. L'attitude de l'Italie Il faut prendre parti pour donner à l'Italie ses frontières naturelles. LONDRES, 15 septembre. — Une dépêche de . Rome en" date du 14 septembre dit que le co-! mité exécutif du parti radical a adopté une résolution priant le gouvernement d'abandon-t ner la politique de neutralité et de ne pas manquer l'opportunité d'obteYiir pour l'Italie ses frontières naturelles et de participer au , règlement qui se fera en accord avec les prin-' cipes démocratiques. ! Le journal le Messagero déclare que des manifestations populaires devraient avertir le gouvernement du danger qu'il y a à maintenir t une attitude désintéressée. — Reuter. 1 m : La situation A Mamur > Pendant l'attaque de la position fortifiée de > Namur, on eut à enregistrer, comme partout, > d'ailleurs, où nos troupes se sont trouvées en i contact avec l'ennemi, des traits d'abnégation - et de tranquille courage qui méritent d'être ; signalés. C'est ainsi qu'il faut noter la courageuse at-. titude du brigadier Léon Gobert, en service aux t transports de la 4me division, auquel, dans la ^ nuit du 22 au 23 août, on confia la mission dé-. licate et dangereuse de ravitailler le fort d'An-. doye, soumis à ce moment à un bombardement que les Allemands menaient activement, j Cette mission put être heureusement menée à bien. ; Ils employent des balles dum-dum Déjà un communiqué officiel nous avait in-, formé que nos barbares adversaires emploient J les balles dum-dum proscrites par les conven-\ tions de La Haye. Dans la nuit du 14 au 15 septembre est mort à l'ambulance de la rue De. Bom, "il (Institut Belpaire), un soldat du 7me de ligne ■ qui avait été blessé aux deux fesses par l'une • de ces balles. La gangrène s'était déclarée et ; la mort s'en était suivie, après que le malheu- • reux eût éprouvé d'indicibles souffrances. Le procès-verbal officiel suivant a été établi , à ce sujet: Les soussignés déclarent que le nommé Van , Wittenbergen, René,' soldat au Ime de ligne ! est entré à l'ambulance de la rue de Bom, 11 ' (Institut Belpaire), la nuit du 12 au 13 septem-, bre. Il était atteint de plaies des deux fesses occasionnées par une balle dum-dum. Ces plaies ' ont déterminé la gangrène et provoqué le décès endéans les douze heures. Ce dont ils ont été les témoins. Anvers, le 14 septembre 1915. (Signé) Docteur Beckers, médecin principal; Docteur R. Dclbeke, médecin; II. Ba.seleer, ges-\ ttonnaire; L. Duykers et Auguste Dupont, se-' crétaires; Mary-Alice. Hayes et Agnès-Mary ' Higgs, certificarcd English Nurces; Mme R. 1 Van de Vorst, attachée a la pharmacie. (Copie certifiée conforme par M. Auguste ■ Dupont, avocat.) Nous connaissons d'autres hôpitaux où des i faits semblables ont été constatés. On s'occupe activement d'en établir un bilan. On ■ prendra dans certaines ambulances des photographies des blessures occasionnées par les ■ balles interdites. dossier sera constitué, et >1 viendra à ; point pour augmenter l'horreur que provoquent dans le monde entier les exploits des tortionnaires teutons. BIENFAITS ET CRUAUTES Les Allemands, dont la spécialité au cours de la guerre est de poursuivre de leurs instincts férocés les femmes, les vieillards, les enfants et les blessés, ont une'fois de plus voulu laisser des traces de leur passage à Haecht, où était établie « une maternité ». Dans ce même bâtiment était installée une ambulance de la Croix-Rouge. La directrice et la femme de ménage y demeurèrent seules. Celles-ci faisant preuve d'un dévouement sublime et d'un courage dignes des plus vifs éloges, étaient restées à leur poste, ne voulant pas quitter les 10 enfants dont elles avaient la garde et qui, sans elles, auraient été exterminés par les barbares. Ces êtres ignobles, sachant que des blessés belges étaient en traitement dans l'immeuble, y mirent intentionnellement le feu. Pendant trois jours et trois nuits, la directrice et la femme de ménage s'étaient retirées dans les caves, cachant avec un soin jaloux les trésors confiés à leur sollicitude. Survinrent, heureusement, trois de nos soldats qui délivrèrent les intéressantes prisonnières. Malheureusement, trois des enfants étaient morts de privations, et les soldats en question, après des heures et des heures de marche, parvinrent à ramener les treize autres à, Anvers, huit d'entre eux, âgés de quelques mois il peine, furent recueillis à la Crèche Elisabeth, les cinq autres : Remy Geuts, Joseph Wassens, Betty Hadigstein, Marguerite Hellinçkx et Henriette Kockx furent admis à l'Orphelinat des filles. Peut-on imaginer l'état des parents, qui vivant encore peut-être, cherchent à connaître le sort de leurs chérubins?... Qu'ils se rassurent, cependant, car les mioches se trouvent en de bonnes mains dans ces deux établissements qui les ont recueillis; ils seront l'objet des attentions de femmes de cœur, qui remplaceront dans la mesure du possible, les mères que le sort implacable sépare de leurs bébés. Les soldats qui ont accompli cette bonne action, digne d'être inscrite en lettres d'or, dans les annales de cette guerre monstrueuse, sont : Jacques Reniclie, du lime de ligne 1/1; François Van der Straeten. du lime de ligne 3/1, demeurant tous deux à Bruxelles, et Bernard Meert, du lime de ligne 1/2, demeurant à Has-selt. Ils ont droit à la reconnaissance de tous ceux qui ont l'honneur d'appartenir à la grande famille belge, dont tous les cœurs battent à l'unisson. En Autriche- Hongrie Stenkiewicz, prisonnier à Cracovie Sienkiewicz, l'auteur de Quo Vadis, est prisonnier des Autrichiens. Il a été arrêté dans ses domaines en Galicie pour sa propagande contre l'Allemagne et l'Autriche germanique. U est âgé de 70 ans. Il a été êcroué dans la forteresse de Cracovie. | Bans les Colonies LES ANGLAIS SURPRENNENT LES ALLEMANDS DANS LE NAMAQUALAND LE CAP, 15 septembre. — Notre force des fusiliers sud-africains à cheval, après une marche de deux nuits, se cachant pendant la journée, surprit une force a'iemande qui occupait un gué situé à environ soixante milles de Steinkop, dans le Namaqualand (Sud-ouest africain allemand) sur le fleuve Orange. Wôs une vive escarmouche, les Allemands durent se .rendre. — Reuter

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Cet article est une édition du titre Le matin appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1894 au 1974.

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