Le matin

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s.n. 1914, 23 Août. Le matin. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/3n20c4tk3r/
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tranche 23 Août 1914 21me Année — N° 235 rédaction :{ /fEILLE BOURSE. 3Q :y asvebs iaéphone Rédaction : »lï ^oJtxx*©Ijae3tt*ss : i Un an • « » • *^r-) Six mois ..... *» • KO ; ^RS /Trois mois .... 3. KO l On an ® ®'2£î . „m?Sismois . . . « . £>.SU* /Trois mois .... S.OO i «n ■ France, Angleterre. Allemagne et Union É,, n'ar trimestre, fr. 9.00. - Hollande « S!bS, par trimestre, fr. Ï.OO. LoMement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN administration £*@,VIEH.LE BOURSE, 39 AMVERS Téléphone Administration : S6I C. de CAUWER, Directeur A.Tin oneea : Annonces la petite ligne, Ir. O.îfcfc. Annonces financières id » 1 OO Réclames la ligne, » 1 .KO Faits divers corps id. » 3 OO Chronique sportive id. » S OO Faits divers fin id. » 2.00 La Ville - id. > B OO Emissions Prix à convenir 7>s annonces ri" la &ra>\ce, de l'Angleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues A Bruxelles fîtes MM. J. LebesuE & C». -JOURNAL QUOTIDIEN ■b-Bataille enoegee ? ■ ANVERSj samedi, 8 heures du soir. — Le Bjp; coart que des troupes allemandes et Biaises sent engagées depuis samedi ma-l||,l{ entre Gharieroi et Namur, ■ Encore une patrouille capturée KmERS. samedi, 8 heures du soir. — Cette Bit« -midi, dans les environs de Malines, une Mflviïiûine de six cavaliers allemands a été ■errriFe par quelques gendarmes. Trois enne-Kg. 'nt été abattus.Un uhlan et deux dragons Ki été faits prisonniers et ont été conduits ■ at-major de la position fortiiiée d'An- ■ 'une ils avaient faim, on leur a donné à ■teraid mystérieux d'un Zeppelin ■(DIVERS, samedi. — La Nieuwe Gazet re- ■ je Moll la lettre suivante, datée de ven- ■ .a 5 heures eaviron, cet après-midi, le bruit Kt répandait à Moll que les Allemands étaient BiAprès un pfcmier Chôment d'effroi, la cu-^■osté reprit lej dessus et les habitants paru-Hin à leur poitte. Tout se bornait d'ailleurs H nie excursicfn d'une demi-douzaine d'offi-Heieis des cuirassiers. L'un d'entre eux parais-Bit jouir de beaucoup de considération de la ■in de ses compagnons. Il portait un casque Hthnc et un long manteau en drap blanc. ■ >le groupe s'était installé sur le perron de Htftel de la veave Cools. Mais soudain l'at-Htctun fut distraite des officiers. ■ >U ronflement d'un moteur venait de se ■iire entendre et l'on vit un énorme Zeppelin ^■lauer majestueusement. ■ >le dirigeable semblait chercher quelque ■tj- 11 était à environ 150 mètres de hau-Httui, de sorte que s'il y avait eu quelques ti-Kk Q n'aurait pas su résister bien long-■feps Les officiers allemands s'étaient le-■fc et agitaient leurs mouchoirs. Alors on fit ■itai du Zeppelin des signaux d'héliotélé-■ppeelles officiers se remirent en selle et ■retownifflit au grand galop de leurs mon- ï 'Je m'explique cet incident de la façon sui-■pm«: i! se trouvait sans doute parmi le •roupe ira membre de la famille impériale et ■p le Zeppelin avait pour mission de lui ■entrer les dangers de son excursion et lui ■njoinfre de retourner sur ses pas. » ■Le passage au Nord de la Meuse ■ fin correspondant militaire du Times : ■ Sous devons étudier le cours de la Meuse, HNr l'influence de Namur et nous souvenir ■p'une armée allemande au nord de cette ri-■ère profonde et large risque beaucoup de wir coupée du gros de l'armée. ■ Les jours que l'on a gagnés sur l'avance al-■wande par suite de la résistance héroïque ■< Liège et de l'armée belge entière auront ■«Bis à la France de masser sur sa frontière ■«test tous les hommes qu'elle possède. Elle ■®t eu soin de s'y préparer une force numé-■?k suffisante; l'esprit de ses troupes est su- BBIe a pu se rendre compte que l'effort prin-des Allemands se porterait sur le Nord ■J'ois pouvons être assurés qu'elle est com-■fe'tent prête dans cette partie où elle est ■wflte à collaborer avec nous. ■wss ces temps anxieux, réjouissons-nous ■■"e que l'esprit de notre peuple soit au-■pœ de tout éloge. Il a fait tout ce qu'il lui ■•"'possible de faire. Il n'a épargné ni hom-m moyens pour obtenir la victoire. Il-' ■n 16 UI>i devant l'ennemi étranger. Il est fer-■"'tient décidé à recommencer si une mal-■'®ce quelconque nuisait au succès de nos Nos hommes joueront le rôle que leur ^PPosent les actions de leurs ancêtres et tou- ■ notre histoire 1 I Les Allemands suivent la vallée de la Dendre I Lf !a,?£ln<îre Libérale de vendredi : ^■erri - ®c'levinal ayant envoyé un offi-He m?e ^olice ^ Alost pour être renseigné sur K "'^vernent des troupes allemandes, a .ap- ■ . f celles-ci ne marchaient pas sur ■/ ;et qu'elles continuaient leur marche en ■L;' ja vallée de la Dendre. Des officiers ■ ,a™s ont demandé la direction d'En- Rifsence d'Allemands à Ninove était déjà ■*®uee hier soir. I Les Allemands à Audenarde ^■nM.nous assure que de la cavalerie alle-■;. * a Passé vendredi après-midi, à 2 heu-■fci Au(ienarde, pour se diriger vers Re- uti dirigeable au-dessus du limbourg hollandais ■«s?™. 21 août. — Le Nieuwe Bot-n i 15 ^ourant reçoit un télégramme de ■toir, V6j« i urS hollandais), disant que jeudi B°'6' Berir ^eures> un dirigeable a sur-■tttiia (ja ' ,aveo un bruit assourdissant qui ■amnjt118 les rues tous les habitants. On ne Wk m,n ps à l'apercevoir. Après une dizaine ■tort, et ,) ' le bruit se fit petit à petit moins directirviei?blai"t Que l'engin s'éloignait dans i ""'on de Dusseldorf. A Gand Une journée mouvementée GAND, 22 août. — Le Bien Public fait le récit suivant de la journée de vendredi à Gand: Rumeur à Gand dans la matinée de vendredi. Les uhlans avaient franchi la Dendre; ils s'avançaient en masse vers Gand. Les uns parlaient d'une armée de 40,000 hommes; d'autres, d'une armée do 100,000. Notre ville allait être occupée vers midi. On avait vu les patrouilles à Wetteren, à Melle, à Ledeberg. L'agitation, à cette nouvelle, fut grande, comme bien l'on pense. Toutefois, pas d'affolement. En réalité, une forte patrouille de uhlans avait passé par Alost aux premières heures du matin, et s'était fait remettre la recette communale. On croit, qu'ils se dirigeaient vers Ninove. Le télégraphe étant coupé entre Alost et Gand, il était difficile de recueillir un renseignement précis. Le territoire de la province étant envahi, le général gouverneur militaire a reçu pour instruction de résigner son commandement et il est parti pour Anvers dans la matinée. M. le gouverneur baron de Kerchove d'Exaerde a, de même, provisoirement quitté la ville, ainsi que le commissaire d'arrondissement, toute l'autorité étant remise ainsi au bourgmestre.L'état-major est parti pour Anvers, avec tous les officiers résidant encore à Gand. Sur la chaussée d'Anvers, vers midi, ç'a été un défilé rapide d'automobiles, de motocyclettes, etc. Les trains pour Anvers sont partis bondés de soldats. La garde civique,premier et deuxième bans, a été licenciée; les armes ont été envoyées à Anvers. Les chasseurs-ôclaireurs, convoqués sur la place d'Armes, croyaient devoir partir pour Anvers, d'après les instructions dernières du général gouverneur militaire.Le général étant parti, les chasseurs-éclaireurs ont été licenciés à leur tour, ainsi que les compagnies de la garde civique de Bruxelles. Les volontaires des 1er, 2me, 3me, 4me 5me et 6me de ligne, cantonnés à Gand, se trouvaient vers 10 heures à l'exercice sur les plaines et boulevards du quartier de St-Pierre, lorsque l'ordre arriva de rentrer d'urgence à la caserne. Peu après, les soldats repartaient avec armes et bagages vers la gare du Sud. Vers midi, nos casernes étaient vides. Entretemps, une partie de la garde civique de Bruxelles, logée au Palais des Fêtes, avait reçu ordre d'évacuer les locaux et de s'embarquer à Gand St-Pierre. De nombreux fugitifs arrivés à Gand, principalement de Louvain et de Bruxelles, sont repartis dans la matinée, la plupart pour la côte ou pour la Hollande. Quelques rares Gantois ont pris la même direction, mais les autres sont restés tranquillement chez eux comme il convient, attendant les événements. A l'hôtel de ville, on nous assure que les employés ont été payés cette après-midi jusque fin septembre. A la gare, on ne délivre plus de billets. La poste a été fermée. Fermée aussi, depuis 10 heures du matin, la Banque Nationale, dont l'encaisse métallique a été expédiée à Anvers.A l'hôtel de ville, dans l'après-midi, nous voyons arriver de temps en temps un petit groupe de soldats, venant de Termonde à bicyclette. Nous y trouvons aussi quelques hommes qui ont pris part au combat de Tirlemont et qui, enveloppés par les Allemands, n'ont pu rejoindre leur corps. Ils tiennent à n'être pas notés comme déserteurs. On les entoure, on les réconforte, on apprend d'eux des détails nouveaux sur les combats de mercredi. Combats beaucoup plus meurtriers qu'on ne l'a dit. Plus nous abattions d'ennemis, nous dit l'un d'eux, plus il en surgissait et de toutes parts, devant, derrière. Nous sommes restés dans la tranchée depuis 2 heures de l'après-midi jusqu'au soir. A Ostende Un moment de panique — Le service Ostende-Douvres est suspendu Ostende a vécu, vendredi, une journée d'émotion intense. De tous les points du pays, de Louvain, de Bruxelles, de Gand, et aussi de Charleroi, de Mons, de Tournai, des familles affolées débarquaient affirmant qu'elles , étaient suivies de près par des masses invraisemblables d'Allemands. En quelques heures, les hôtels et les villas furent encombrés. Le flot s'arrêta alors à Bruges où la foule se pressait bientôt dans les rues, ne sachant plus trouver à se loger nulle part. Quant à ceux qui se trouvaient â Ostende, ils se sentirent gagner par cette panique contagieuse et voulurent fuir plus loin encore, vers l'Angleterre Aussi, la malle qui partit vendredi à 3 heures regorgeait-elle de passagers et la « frousse » de la population s'accrut encore lorsqu'on apprit que ce départ était le dernier et que le service Ostende-Douvres se trouvait suspendu jusqu'à nouvel ordre... Des Anversois, à qui on avait dit que les troupes allemandes étaient partout et surtout à Gand, prirent alors un parti énergique. Ils décidèrent de rentrer à Anvers par les voies secondaires du nord de la Flandre orientale et gagnèrent Anvers par Eecloo, Selzaete, Moerbeke et Saint-Nicolas. Ce que fut ce voyage, il est aisé de le deviner! Nos concitoyens débarquèrent fourbus après avoir changé dix fois de train. Et ils ne furent pas peu étonnés d'apprendre que les Allemands n'avaient même pas été aperçus à Gand! Echos de Liége interview du capitaine lebbe. — l'attentat contre le general l2man. — — le complot. — un arsenal. — les forts tiennent toujours. Nous avons eu l'avantage de rencontrer hier le capitaine adjoint d'état-major Lebbe, qui se trouvait aux côtés du général Léman quand les Allemands tentèrent de l'assassiner dans ses bureaux de la rue Ste-Foy, à Liège. — Il était quatre heures du matin, 'dit-il, le ; jeudi 5 août. Nous étions occup's à travailler, | lorsque notre attention fut attirée par des cris dans la rue. Une troupe de deux officiers et de dix soldats s'avançait, entourée de civils | - porteurs de drapeaux blancs et criant: «Vivent1 ' les Anglais». Ces civils étaient des complices .. ' i Un des nôtres se mit, à la fenêtre et s'aperçut ; tout de suite que l'uniforme des soldats n'était ■ pas le kliaki anglais mais le «réséda de guerre» de nos envahisseurs: «Ce sont des Alle- : mands!» s'écria-t-il. A ce même moment, un ■ des officiers allemands, d'un coup de revol-; ver, abattait le capitaine Marchand, de l'état- major du général Léman, qui se trouvait à 'a : porte du bureau, tandis que les soldats allemands tiraient sur la garde. Deux gendarmes furent tués et deux de nos hommes furent bles-1 • sés. Les Allemands s'efforcèrent d'entrer dans j les bureaux, mais l'alarme était donnée et nous 1 ; les avons tous abattus à coups de browning, ' tandis que nous obligions le général Léman à | : s'éloigner par la cour, attenante à celle de la . Fonderie de Canons... Oh! ce ne fut pas sans i peine!... «Donnez-moi un revolver, criait-il, je veux leur tirer dessus!»... Nous sommes parvenus à lui faire comprendre que sa vie était trop précieuse pour la risquer dans un misérable guet-apens de ce genre. — Misérable guet-apens, en effet! ; — Et combien habilement préparé! Les Al-t lemands jouaient aux Anglais. L'escorte de . civils était composée de comparses. De plus, , pendant que nous sauvions le général Léman par la cour de la maison de la rue Ste-Foy, une fenêtre s'est ouverte dans une maison de la rue Saint-Léonard et deux civils ont tiré ! sur nous. — Un complot donc digne de quelque coupe-' jarret au temps jadis. — Il y a eu autre chose encore. Au même : moment, quelqu'un — on ne sait pas encore ' qui — s'est présenté au télégraphe et u fait évacuer la salle des opérateurs, disant ; «Al-, lez-vous-en, Liège vient d'être rendu aux Al-: lemands ! » ; — C'est abominable ! — Notez que le jour même nous avions dé-. couvert rue Ste-Marguerite et impasse Jonkey ; de véritables arsenaux contenant 100,000 mau-[ sers, des cartouches pointues (type allemand), ; des lances, des mitrailleuses, des hârnache-i ments de chevaux. : — C'est à ne pas croire... ' — Nous étions infestés d'espions allemands . à Liège. l — Et puis? — Puis le général Léman s'est retiré dans un des forts d'où il commande la défense de la I position fortifiée. Ses officiers d'état-major, il les a renvoyés à la 3me division: «Allez-vous ! battre, nous dit-il. Vous ne seriez plus ici que des bouches inutiles. Allez-vous battre, et , vous viendrez me délivrer à la suite de la ! campagne...» Et j'ose bien vous l'avouer, nous ' pleurions en quittant notre chef... — Avez-vous des nouvelles fraîches du général Léman? — Fraîches .. Elles datent de trois jours... | Les forts tenaient toujours... Il n'y a aucune raison de croire, d'ailleurs, qu'il n'en soit pas | encore ainsi aujourd'hui... Et les Allemands . en seront pour la honte d'avoir abusé du drapeau blanc, d'avoir imité les sonneries de clai-' ron belges au cours des combats où notre i infanterie était engagée dans les intervalles i des forts de Liège. Us ont aussi fait cela? — Oui. Ils ont fait sonner le «cessez le feu», le «battez en retraite» pour induire nos hommes en erreur. — Et tout cela n'a servi à rien. — Non. Les forts de Liège tiennent toujours! conclut le capitaine Lcbbe en nous donnant une vigoureuse poignée de main. — y. Le prodige Quelques mots sur le général Léman Et le prodige persiste : les forts de Liège .tiennent toujours et ses défenseurs, depuis l'artilleur de deuxième classe jusqu'à leur général, le désormais immortel Léman, rivalisent toujours d'héroïsme et continuent à étonner, non seulement le monde, mais tous leurs compatriotes aussi. Ce n'est point que personne ait jamais douté des belles et solides qualités de courage et d'endurance de nos troupes. Mais, on l'a dit déjà, nous nous méconnaissions un peu nous-mêmes.Inconnu hier, si ce n'est à l'armée et dans le monde scientifique, le général Léman est ou-jourd'hui un grand capitaine. T1 a fait plus que de promettre; il a tenu et dans les conditions moins favorables, puisqu'il ne commande la position que depuis six mois. Nous disons que le commandant de la position de Liège et ses compagnons de gloire ont étonné le monde. A Tokio, sa réputation est solidement assise. Chez ces ingénieurs militaires de première force, on sait que Léman a résisté et résiste encore, à Liège, dans des fortifications qui datent de trente ans! Mais si l'on s'en montre .étonné, le général Léman, lui, se montrera sans doute étonné de tout l'honneur qu'on lui fait, car il considère certainement qu'il fait son devoir, sans plus, suivant la formule des militaires qui ont le cœur bien attaché. La guerre terminée, comblé d'honneurs et I chargé de gloire, Léman, quand le gouverne-, : ment pourra se passer de ses services, re-i j tournera à ses X aimées, en pensant à son I | maître, feu le général de Tilly, qui fut, lui j aussi, un mathématicien de race. I II ne semblait pas que le défenseur de Liège j dût couronner sa brillante carrière par un fait; I ! d'armes qui le fait illustre à jamais. * Le général Léman a fait toute sa carrière à. ; l'Ecole militaire, tant comme professeur que i comme directeur des études,puis enfin comme ; i commandant. Brusquement, le ministre de la guerre, qui | avait eu l'occasion de le rencontrer fréquemment et, sans doute, avait su juger l'homme, l'envoya commander la position fortifiée de 1 ! Liège, l'avant-garde de la Belgique vers l'Est. On peut bien le dire maintenant, et cela , vient à l'appui de ce que nous disons plus haut au sujet de notre manque de confiance en nous-mêmes — il ne manqua point de scep-! tiques pour s'étonner de ce choix. Léman, le C 1 « fort en probabilités et en hypothèses », char- J ' gé de mettre sur pied une place dont il fallait ' parfaire la réorganisation? c Il fallait, disait-on, â M. de Broqueville, un < homme d'action. Vous avez désigné un calcu- 1 lateur. Le calculateur a fait ses preuves. Et voilà bien la revanche des mathématiques devant ceux auxquels on posait, aux examens d'en- ; trée à l'Ecole militaire, cette « colle » difficile j à résoudre: «La logique des mathématiques suffit-elle à tous les besoins de l'existence? » | Un exemple merveilleux peut désormais ( 'être opposé à ceux qui soutenaient le con-1 traire, ou en doutaient seulement. Il est vrai, d'autre part, que Léman n'est pas seulement c j un savant, mais qu'il est aussi un conducteur , j d'hommes. Ceux de nos jeunes officiers qu'il , a stylés ont démontré, dans les combats ré- , cents, qu'ils ont puisé à une source très pure ; les sentiments patriotiques qui les animent. , Sans aucun doute, la résistance des forts a dû être doublée par la présence de cet-homme à la volonté inflexible. Bref, nous dit en terminant la personnalité militaire qui émettait à notre intention ces | appréciations, la Belgique peut être fi'ère de ' compter de tels hommes parmi ses enfants. Léman et ses camarades des forts de Liège; ' c'est l'exemple. Que chacun, parmi nous sache ' s'en inspirer, comme l'ont fait jusqu'ici tous r ceux de nos compatriotes qui ont si vaillam- ' : ment fait leur devoir envers le pays. — Sp. ! Sauvagerie allemande ; en presence de sa femme, le bourg- j mestre d'aerschot et son fils sont fusilles. < : ANVERS, 22 août. — Jeudi dernier, les Aile- j mands ont mis le feu à Aerschot, à cinq en- i droits différents. Us ont pris ensuite, comme otage, M. J. Thielemans, bourgmestre de la 1 ville. Peu de temps après, ils l'on fusillé, en même temps que son fils, à peine âgé de 16 ans et devant la porte de sa maison. Par un raffinement de cruauté véritablement inoui, ce double crime a été commis en présence de la femme du malheureux bourgmestre, qui a vu tomber sous le feu de peloton des prussiens son mari et son fils. Parvenant encore à dompter sa douleur, la pauvre femme fit apporter des matelas sur le seuil de sa maison, y déposa les corps de ceux qui venaient d'être aussi lâchement abattus et s'écroula dans une crise de larmes qui bouleversa les témoins de cette scène de sauvagerie. M. J. Thielemans était connu dans toute la région d'Aerschot pour les nombreux bienfaits i qu'il prodiguait autour de.lui. Chez les Russes Les Russes remportent des succès en Prusse orientale et en Galicie ANVERS. 22 août. — Communiqué de la légation de Russie. — Dans la Prusse orientale a eu lieu un combat près de Bildervelde. Les Russes ont fait beaucoup de prisonniers et ont pris une batterie. En Galicie, les Autrichiens ont essayé d'attaquer. Après un combat sous Krasnik, où ils ont subi des pertes très sérieuses, six officiers et 1,250 soldats ont été faits prisonniers. —-(Havas-Reuter.)L'offensive russe s'accentue — Nouveaux succès PETERSBOURG, 22 août. — Officiel. — L'armée russe maintint le 19 août l'offensive dans la région de Gumbinnen. Le combat reprit le lendemain, avec succès pour les Russes, dont la cavalerie captura 2 canons. 14 régiments d'infanterie allemands avec une nombreuse artillerie lourde participèrent au combat. — Havas. Chez les Serbes Après une bataille de 4 jours, 150,000 Serbes culbutent 150,000 Autrichiens NISCH, 21 août, — Le quartier général serbe annonce la victoire complète des Serbes dans , : la bataille qui dure depuis 4 jours près de j i Lonitza. ; i 150,000 Autrichiens et autant de Serbes y par-1 ■ ] ticipèrent. re-l L'armée autrichienne, qui avait passe Jas on Drina, fut culbutée par les Serbes. lui Les pertes des deux côtés sont énormes. Les vainqueurs firent un butin important et ge plusieurs milliers de prisonniers. — (Havas-ait: Reuter). : à .1»- _ ue I ^ Chez les Français ip dé la france proteste contre l'emploi St. de balles dum-dum par les us allemands tC6 5p_ PARIS, 22 août, —■ Le gouvernement fran-'ie çais a adressé aux puissances Signataires des ar. conventions de La Haye une protestation con-ajt tre l'emploi par les Allemands de balles dum-dum et rappelle que l'Allemagne est signataire nn de la déclaration de La Haye condamnant 5U_ l'emploi de balles explosibles. ilà ■■ 1 1 —— int 1 Chez les Allemands i? » ais CE qyj se dit dans le mecklem30urq sn- ai' ROTTERDAM, 21 août. — Un télégramme de Maestricht au Nieuwe liottcrdamsche Cou.-;u.i" rant dit qu'une femme du Mecklembourg ra-1 ï1 conte que d'après des informations parvenues re" en Allemagne, les 90me et 98me régiments (du lre Mecklembourg) auraient été grandement déci-rts més entre Visé et Liège. 1 L'Allemagne rejette l'ultimatum du Japon et expulse Ses étudiants ge; japonais *116 ms ROTTERDAM, 20 août. — La nouvelle offi-m, cielle est parvenue ici de Berlin que l'Aïle-magne refuse d'évacuer Kiao-Tchéou et de se conformer aux autres demandes du Japon. La prise de. Kiao-Tchéou, a déclaré l'Allemagne, n'aura pas plus d'effet sur la suite ultérièure de la guerre que la prise du Togo-land. L'ultimatum doit être repoussé. | On télégraphie d'Amsterdam au DaiLy Tele-graph : « Si la nouvelle se confirme que le Japon veut s'emparer de notre florissante colonie jq. chinoise, nous n'en serons pas plus émus que " de la prise de Togo par les Anglais. C'est une NT nouvelle manœuvre de l'Angleterre, qui, quelque pénible qu'elle soit, n'exercera sur la guerre aucune influencé. Celle-ci dépendra des en-Ile- gagements qui se livreront en Europe. L'Alle-en- magne répondra à l'ultimatum par un refus, me et si elle subit des pertes de ce çôté, elle aura la des compensations d'un autre. » en La police garde l'ambassade japonaise à 16 Berlin et tous les étudiants japonais ont été explusés. £>rii Chez les Anglais PPREC1ATION ANGLAISE DE L'ATTITUDE ' DES BELGES ROTTERDAM, 21 août. — Le Nieuwe BoP rdamsche Courant reçoit de I-ondres un té-igramme disant que les correspondants de uerre anglais sont unanimes à louer le cou-ige et la sagesse des Belges qui n'ont pas ésité à abandonner Bruxelles, se résignant insi à un sacrifice immédiat et national au rofit de l'exécution du plan de campagne énéral des alliés. Ces correspondants insistent aussi sur le anger que courront les Allemands s'ils en-mdent passer outre devant une armée forte, ncore intacte, et s'aventurer entre les deux uissantes forteresses de Namur et d'Anvers. SUR MER LE «NETTOYAGES DE L'ATLANTIQUE s s ROTTERDAM, 22. — Le Nieuwe Rotterdam-- sche Courant reçoit de New-York le télégramme suivant, "retardé par la censure: « D'après des renseignements fournis par des passagers du steamer Philadelphia, arrivé à New-York, venant de Porto-Rico, le croiseur allemand Karlsruhe a cherché ces derniers jours un asile dans le port de San Juan (Porto-Rico) et est parti ensuite vers' le port néerlan-I dais de Curaçao. ' » Le Karlsruhe est l'un des trois croiseurs J qui au début de la guerre ont essayé de para-lyser la navigation dans l'Atlantique, mais qui furent rapidement expulsés de cet, océan ? par les croiseurs anglais et se rendent depuis lors de l'un port neutre à l'autre. La poupe du Karlsruhe'a. été endommagée par un obus et il y avait à bord 8 marins blessés. L'équipage "racontait qu'il y a une quinzaine de jours, le Kaflsru' ? était occupé, à une soixantaine de milles de Hampton's Road, près de Dusk, à prendre du charbon, du steamer Kronprinz Wilhelm, du Norddeutscher Lloyd, lorsque deux croiseurs anglais et un navire de guerre français apparurent à l'horizon du côté Est. Afin ie permettre au Kronprinz Wilhelm, de s'échapper vers le Sud, le Karlsruhe entama un combat tout en battant en retraite. Entre-temps l'un des croiseurs ennemis s'était i> mis à la poursuite du Kronprinz dont il se 'rapprochait visiblement. On vit, une dernière e fois, le steamer au moment où le croiseur ti-s , rait sûr lui. e ' » D'après des informations de Curaçao, où le ' Karlsruhe est entré jeudi, il n'y a plus actuel-•-1 lement de croiseurs allemands sur l'Océan ' atlantique. »

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Cet article est une édition du titre Le matin appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1894 au 1974.

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