Le matin

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s.n. 1914, 25 Août. Le matin. Accès à 23 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/b56d21sk9j/
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^Mardi 25 Août 1914 — . :—1 nr -MI- I. 1 'Ji. «■ 111 SSme EDITION - CgftTQ CiIgr¥TIM3E® 21me Année — N0_237 I RÉDACTION Vieille bourse, 3a |W ANVERS jéléphone Rédaction : «I* ^Doniiementiss : i Un an . ♦ • ♦ IfS.OO .^-,e } Six mois . « » • • 6SO 1- /Trois mois . « • • 3.KO !Un an . • . » * • 10.00 : : : : !i , m -France, Angleterre, Allemagne et Union R Mf trimratrt, fr. O.OO. - Hollande et KiLhé, par trimestre, fr. T.OO. Lunonent se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN ■ Mi >" i i I" - '« "i m , A DIVIÎNIST RATION 09,VIEILLE BOURSE, 39 AHÏVER® Téléphone Administration : SSCI C. de CAUWBR, Directeur ^.nzioiioeai : ^.nnonees la petits ligne, fr. 0 90 .Annonces financières id » î Otf> Réclamés la Iifxne, > 1 .îîO Faits divers corps id. » 3.00 Chronique sportive 5<1. > 5S OO Faits divers fin id. » H OO La Ville id. » î» OO Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, de TAngleterre et de TAmf*rique sont exelltsn-rmffnt reçues à Bruxelles «/.<*; MM. J. Lebëgue à C«. JOURNAL QUOTIDIEN NOUVELLES DE 3 HEURES La situation sur la frontière française ■icommuniqué français — Les Anglais et les Français engagés — Les troupes d'Afrique contre la garde prussienne pliRIS, 24 août. — Communiqué du ministre • tguerre, à 23 heure». — L'armée anglaisa, ils trouvait à notre gauche, à l'ouest de la a été attaquée par les Allemands. Elle gjsti à l'ennemi avec une admirable itnpaa-M.l'innée française, ep-ararst dans la môme Ifin, 80 porta à l'attaque avec deux corps îniiee, dont des troupes d'AJriquo, qui se cuvaient en première ligne. Entraînées par Un, eiles furent reçues par on feu très itartrler; elles ne cédèrent cependant pas, iils,oontre-attaquées par la garde prussienne, les durent ensuite sa replier, après avoir ifligé des pertes énorases aux adversaires. Le jp d'élite de la garde fut très éprouvé. * l'est de la Meuse, les troupes françaises I portèrent en avant. Au débauché des bois te durent se replier après un combat très if au sud de la Semol». Sur l'ordre du général Joffre, tes troupes inçaise3 et anglaises prirent position aux placements de couverture, que nos armées taraient pas quittées, si l'admirable effort tige ne no«3 avait pas permis d'entrer en Bol-Ique. Elleo sont intactes. U cavalerie française ne souffrit aucune-Mt et l'artillerie française affirma sa supé-Mit..tes cificiers et soldats demeurent dans le «feir état physique et moral. Uttva changer d'aspect. Pendant quelles Jours, l'armée française restera pour un Wpswrla défensive. Le moment venu elle •Prendra une vigoureuse offensive. Los pertes Irçalfej sont importantes, mais l'armée aile-nande souffrit elle-même, au point de devoir irriter dans son mouvement de contre-atta-» pour s'établir sur de nouvelles positions. ~ Haïas-Rcater. *9 ■ UN SECOND COMMUNIQUE ' PARIS, 14 août. — Second communiqué du 1 ministre de la guerre. — Nous avons contre-1 attaqué hier à quatre reprises, en partant des 1 positions, que nous occupons au nord de Mnnoy. Nous avens infligé aux Allemands de : très grosses pertes. D'une manière générale ! noïis avons conservé la pleine liberté d'util!-| ser notre réseau ferré. Toutes les mers nous sont ouvertes pour , nous approvisionner. Les opérations ont pormis à ta Russie d'entrer en action et de pénétrer jusqu'au G<Bur de la Prusse orientale. On doit évidemment rogratter que, dans Pcffensivo, par suite de difficultés d'exécution impossibles à prévoir, on n'ait pas atteint son but, cela eût abrégé in guerre, mois notre situation défensive demeure entière, en présence d'un ennemi déjà affaibli. Tous les Français déploreront l'abandon momentané de parties du territoire national annexé, que nous avions ocoupôos. D'autre part certaines parties du territoire national souffriront malheureusement das événements dont elles seront le théâtre. L'épreuve est inévitable mais provisoire. Ainsi, des éléments de cavalerie allemande, appartenant a une division indépendante, opérant à l'extrême droite, pénétrèrent dans îa région do Roubaix-Tourcoing, défendue sosie-mont par dos éléments territoriaux. Le courage de notre population vaillante supportera l'épreuve avec une fol Inébranlable dans le suo-céc final, qui n'est pas douteux. Le gouvernement et les autorités militaires, en disant au pays la vérité entière, lui donnant la plus forte prouve d'une confiance absolu» dan» la victoire, qui ne dépend que do notre persévérance et de notre ténacité. — 84avoa-Reutor. Hostilites en Belgique A Salines — Après quatre Mires de combat nos troupes "t refoulé Pennemï . '■UNES. — De notre envoyé spécial. — "Toupes qui s'étaient portées en avant j attaqué les troupes allemandes devant R|ss. sur la ligne Hofstade-Elewijt. L'ar- allemande a tiré sur la ville, causant Wts à la cathédrale qui a été touchée leurs (ois, mais qui a bien résisté. Plu-,f5„ maisons ont été atteintes, notamment ® wand'Piace. ^nôtres furent bientôt renforcés par de sne 5m se mit en batterie, et après un , 'lui a duré 4 heures, les troupes ennemies refoulées avec des pertes consi- En Flandre Occidentale ^ 'a Flandre libérale: bifl c-'n?uaataioe de uhlans sont arrivés (jJ vers onze heures, à Ingoyghem, j(lr (les environs de Audenarde. Après I, r,S?',un repas avec vin et cigares chez <s w ^US° Verriest, une dizaine d'hom-«,/^t détachés du groupe et ont con-|[ ir Vichte, Deerlijk, Harlebeke et Cuer- a proximité du cabaret "De Ivatte», k i» 1?' au ^lelJ ('e se diriger vers Cour-We emin conduisant vers Rolleghem- de curieux en vélos les suivait. Nais 'leures' on signala cinq cavaliers la'nn couraf?eusement ceux-ci se mirent t coj,lUr?,'te- Les uhlans prirent la fuite; ''tient h celle"ci. tandis que les Français hé n . C0UPS de feu, un uhlan fut désar-Hu" V®lrtt dans une ferme et là se cacha ^'et6 Français le firent prison- Nos 'iaprès lui av°ir lié les mains derrière Wr'et "Nuisirent ainsi à Courtrai. Ls ..fn?Ps> les neuf autres fuyaient tou-Pils? sard, mais à proximité de Courts fn n' sWPris par un peloton de cava-Rils fÇais et au cours de la charge deux lin dp blessés et faits prisonniers. %i(U CSS Prisonniers a avoué que les Al-Lifjç p, ?nt subi de très grandes pertes k i»ljt 'Jls'* demanda d'intercéder pour qu'il kts f,Iu.smé. car il avait femme et quatre pipuij ''celara aussi que la guerre est très ïtésiral-6- en Allemagne, que personne ne " ait. et qu'elle sera la ruine de l'empire. A Pitthem , ■ Samedi après-midi, vers 2 heures, une petite i troupe de cavaliers allemands, au nombre d'une bonne vingtaine, débouchait à la Grand'- 1 Place de Pitthem, venant de la direction de Thielt-Aerseele. . A leur approche, tont le monde avait fermé portes et fenêtres. Ils se rendirent à la mai- ] son communale et y demandèrent l'encaisse. Il n'y avait pas un sou... Les Allemands demandèrent ensuite le ehe- ' min vers le Sud, et se retirèrent par la grande route de Bruges-Courtrai, dans la direction d'Ingelmunster. On sait comment ils furent reçus en cet endroit. , Une autre bande fut signalée, le même jour, i à Lichtervelde; elle s'est retirée bredouille i également de la maison communale. j Enfin, une patrouille allemande a couché < samedi soir à Beveren-lez-Roulers. Les soldats ont payé partout ce qu'ils consommaient. ( 1 • { c Exploits de nos cyclistes Une petite troupe de soldats cyclistes sont ' rentrés à X... ayant, eux aussi, patrouillé à j l'instar des uhlans; ils doivent en avoir ren- , contré plusieurs, a en juger par les lances , et autres objets d'équipements allemands j qu'ils rapportèrent au cantonnement. ( Parmi le butin il y avait même un fanion j de uhlans. La cavalerie anglaise près de SVIons , i PARIS, 24 août. — L'armée -anglaise a été 1 aux prises avec l'ennemi toute la journée de 1 dimanche, même après la tombée de la nuit, < aux environs de Mons. Elle conserve ses po- ; sitions. t ( 1 * 1 La retraitedes Allemands j confirmée - Les Belges ; marchent m Vilvorde : A 1 HEURE, APRES MIDI OM CONFIRME j QUE LES ALLEMANDS BATTENT EN RETRAITE, POURSUIVIS PAR LES BELGES QUI SE POÎÎTÇMT SUR VÏLVQRDE. Un Zeppelin sur Anvers La lâcheté germanique — Insignifiance du résultat et de l'effet produits Nous croyons avoir épaisô la série de# honte# et des abjections dont couvrent aux yeux du monde civilisé les armées de Guillaume II; l'acte de banditisrn* de cette nuit Tient neu« rappeler au sens de la réalité, n n'est «*."wrmai« aucun procédé,si l*che et "Si méprisable s«it-il, que l'en ne juisiee attendre dt la p*rt d«i «ralliantes armée** d\a kaiser. Denc la nuit dernièrt, à une h»«re juste, u* Zeppelin,dont les forts des environs avaient signalé l'arrivée et qu'ils avaient d'ailleurs eenen-né oans effet, passa par-deesus la vlllt ender-mie et laissa choir neuf bombes sur les paisible* habitants de celle-ci. Remarquons teut de suite qu'il s'agit ici d'un attentat dirigé systématiquement contre des non-combattants, acte pesé en violation formelle dn droit des gens et des stipulations de la convention de La Haye. Il est vrai que nous aurions tort, de nous surpren-bre,attendu qu'il est aujourd'hui avéré que les Prussiens font une guerrre d'apaehes. N'insistons pas. Pour perler maintenant des résultats d'un «raid» — que les journaux d'outre-Rhin vont transformer en exploit fantastique—disons tout de suite qu'ils sont à peu près nuls. Certes nous avons à déplorer la mort de quelques personnes; on signale en outre une vingtaine de blessés dont l'un.le plus gravement atteint, a dû subir l'amputation d'une jambe. Mais tout cela n'est point, si l'on considère que le «croiseur aérien» allemand a opér* dans les circonstances les plus favorables pour lui; à. savoir par un temps absolument calme et sur une agglomération étendue et dense eomrne celle d'Anvers. C'est bien ici le eas d'affirmer haut une fois encore la faillite totale-des Donc, pour autant que neus ayons pu situer les points de chute, des obus sont tombés dans l'ordre et aux endroits que voici: 1. dans la campagne de M. F. Relpaire, rue Karel Ooms, tout contre les usines Minerva,; non loin de lè, à l'angle de la rue Karel Ooms et de l'avenue Général Léman, un poteau télégraphique a été endommagé. S. au n. S17 de la rue Lozane, ehez M. Ruys, dan» un jardin; S. rue Verdussen, «. 87, dans un jardin qui longe le local du Deutscher Turnverein; le mur de ce dernier est abattu et la salle saccagée; M. Peters-Hierneaux.qui habite la maison de la rue Vordussen, est blessé ainsi que sa femme; 4. Rue de Moy, n. li, dans un jardin; différents murs sont renversés; 5. rue de la Justice, sur le trettoir, devant le n. 8; 8. au n. -50 de la rue des Escrimeurs, chez le Dr Mertens; 7. au Jardim Botanique, contre le mur de l'hôpital;8. rue des Douze Mois, m. 5, ehez M. Vain-berg;9. au Poids Publics.au milieu de la place; 10. canal Falcon, sur le toit d'une dépendance vide de la caserne. RUS DIS DOUZE MOIS Los pompiers arrivèrent rue des Douze Mois sous les ordres du lieutenant Posch. Le locataire principal de la maison n* 9, M. Vain-berg, et sa famille avaient pu sortir de l'immeuble. Mais h l'étage se trouvaient ensevelis sous les décombres M. Genin et sa fami'le. Les pompiers entrèrent dans la maison nell et à travers une ouverture, provoquée par l'explosion, dans le mur mitoyen, ils purent dégager successivement M. Genin, la mère de celui-ci et deux jeunes gens. Ils avaient tous quatre des contusions sans gravité. On croyait alors que tous les occupants de la maison était saufs. Il n'en était pas encore ainsi. Vers 3 heure 1/î on perçut le bruit de gémissements. Les pompiers dressèrent une échelle contre ce qui restait de la façade. On parvint alors à dégager la servante, nommée Billiaut, qui, par une chance vraiment providentielle, se tira't quasi indemne de cette effroyable aventure. 5NTHRVISW D8 M. VAinSERS Nous arrivons rue des Douze Mois quelques instants après l'attentat. Déjà la rue est barrée par la police et les pompiers se trouvent 4 l'œuvre devant la maison qui porte le n. S et qu'habite M. Vainberg.le fabricant de cigarettes bien connu. C'avait été en ville, comme bien en pense, un moment de réelle émotion lorsque retentirent successivement les neuf décharges des explosions, cependant que l'en entendait distinctement, par-dessus les t#tes, le ron-fiemerrt sonore du double moteur d'un Zeppelin. Néanmoins les gens que nous croisons sont calmes. Jamais comme cette nuit nous n'avons eonnu A l'épreuve le sang-troid impressionnant qui est la caractéristique du tempérament anversois. Nul affolement et cependant que de carreaux cassés! L» maison de M. Vàinberg se trouve h la vérité dans un piteux état. La majeure partie de la façade glt dans la rue et ee n'est guère que ! le rez-de-chaussée qui émerge encore A demi des décombres. La bombe entrée par le toit a traversé les deux étages et s'en est venue exploser à l'entresol. En face, et tout an lnng de la rue il n'y a plus une vitrine ni un carreau intact. Nous joignons M. Vàinberg dans un café voisin où il s'est réfugié... en peignoir de bain. Il nous accueille en souriant, tout heureux de la chance vraiment inouïe qui vient de lui rau* CHEZ LES SERBES ! Les cruautés commises par Ses Austro-Hongrois — Des représailles x PARIS. 24 août. — L« goyvornomont sorbe a donné con-« naissance nu gouvernement français d'une protestation, disant * 40a le haut commandant austro-hongrois a ordonné aux '■ treupes de brûler les récoltes, d'incendier les villages, de tuer n «t pendre la population paisible. Pendant la retraite sur la Brina, les Austro-Hongrois ont commis des cruautés sans ^ exemples. Les troupes serbes ont rencontré Sur ïeur chemin « de nombreuses victimes de ees cruautés, dos tués défigurés, é surtout des vieillards, des femmes et des enfants. [" Ces horribles cruautés révoltent les soldats serbes à tel point qu'il sera très difficile do retenir l'explosion de senti-s ments de vengeanae et de représailles. Ces faits constituent n une violation flagrante des lois de la guerre. En conséquence, Il le gouvernement serbe se verra contraint de prendre toutes * les mesures de représailles compatibles avec le droit des gens. — Havas-Reuter. ver l'existence. Voici fidèlement rapporté le récit qu'il voulut bien nous faire: « Nous nous trouvions trois dans la maison au moment de l'attentat, ma vieille mère, âgée de <j">aîre-*i!»§t-nnatre ans, une hpnr>e et moi. Ma femme, étant en voyage, d»it certainement la rie à cette circonstance," car le ehrapnel a traversé le lit où elle dort d'habitude. Moi-même je dois la vie à eette coïncidence, car »»ut en logeant au deuxième étage de ma mai-!»*, je me sain peurqiioi je me suis eouché hier »eir dan» eelui de nos lits jumoaux nue je *'«eeup« pas d'habitude. L'autre a été pulvérisé par le projeetile. Au bruit donc que faisaient en ville le» premières explosions que j'ai entendues, je »• suis levé, ai passé un panUlan et «aie descendu au premier étage de ma «aiso* eù je me suis penché à la fenêtre, me disant que si l'on bombardait la ville et qu'il arrivftt quelque chose à ma mai-iea, je peurrais toujours demeurer eouché •a travers du rébord de eette fenêtre. Je a'avais pas fini de formuler eette réflexion ^u'nn eraquement épouvantable se produisit, réduisant mon habitation en miettes et me eouvrast littéralement de poussière et de gravai. Lee deux étages supérieurs s'étaient abîmée, les trois quarts de la façade gisaient dans la me et moi-même" je restais suspendu comme par miracle à l'endroit que j'avais si heureusement ehoisi. Ce sont les pompiers qui m'ont délivré de cette position eritique et comme vous le voyez, j'en suis quitte pour d'insignifiantes égratignures. Quant à ma mère, elle a été sauvée plus miraculeusement encore, de même que la bonne qui logeait aussi au se-eond. Toutes deux ont de simples contusions, les matériaux de la maison ayant formé en quelque serte traverse et matelas au-dessous d'elles- » i j Nous prenons sur ces mots congé de m. Vainberg dont le calme est absolu, tout en le félicitant chaleureusement de la chance inouïe dont les siens et lui-même ont été favorisé».AU rOIDS PUBLIC Presque au centre de la place,un trou de près de deux mètres de diamètre et de trente centimètres de profondeur a été formé par la chute d'un des projectiles.Ce fut comme un éclabous-ssment de toutes les façades, non seulement de la place même, mais encore de maisons situées à près de cent mètres de lè. Des murs de certaines façades furent percés de part en part; des toits furent dégarnis des tuiles qui les recouvraient; toutes les vitres, à une assez grande distance du lieu île l'explosion, volèrent en éclats Les morceaux de la bombe, faisant office de projectiles, pénétrèrent' ainsi dans plusieurs maisons dont les habitants, les uns encore levés, les autres en plein sommeil, furent atteints plus ou moins grièvement ou tués. En quelques instants, toute la population du quartier se trouva sur pied et, se tenant avec une prudence compréhensible le long des maisons, vint pour se rendre compte de ce qui s'était passé. De eertames demeures, des plaintes s'é-ehappaient. Dans l'une, particulièrement atteinte, un silence de mort régnait. C'est l'endroit où la bombe a. fait le plus de victimes: 5 personnes avaient été tuées par les éclats de bombe. Ce sont,: Jules Van Cothem, agent de police, âgé de 35 ans, demeurant marché aux Chevaux; Jan Jensen, doefter, -W5 ans, demeurant *0,Poids publie;Jeanne De Rruyn, cabare-t-lère, S4 ans, habitant Poids public; Arthur Van Hecke, docker, 32 ans. Poids public; Hubcrtine ! Ramaeekers, femme Geeraerts, îi ans, Poids public, 13. On relevait en outre des blessés. Notamment: Jos. Van Voren, agent de police, 35 ans, habitant 69, marché aux Chevaux, qui se trouve dans un état très grave; Pierre Gaéthofsi agent de police, -50 ans, 35, rue du Jardinier, qui avait le pied droit presque complètement détaché;Mn-rie De Vos, 16 an.*. Poids public, 20; Lco Coey-mans, cabarêtier. Poids public, 1; Jacçj. Paeyen- borg, typographe. Poids public, 38; Georges De Pooter, Poids public, blessé au pied droit; Sophie 5Viîe-enen, femme Vercatrteren, Poids public, 4;Augusta Windey, femme Claessens, âgée de 31 ans qui a reçu un éclat d'obus dans l'ceil droit; EulaUfi Luyc'kx. 62 an'-, Poids public, 6; Julia Roelanttts, rue du Navet, 2t. Les blessés ont été transportés ^. St.uyvenberg, Ji Ste-Elisabet-h et au dispensaire Arthur Van den Nest. AUTRES DEGATS Nous nous rendons ensuite & l'hôpital 5to-Elisabeth où l'on vient d'apporter les premières victimes, celles qui *orrt le plus gravement atteintes, d'autres ayant été soignées au dispensaire de la rue de Bordeaux,. M. le directeur Gestemans, toujours -debout, nous accueille de la façon la plus aitnable._ Nous passons avtc lui au Jardin botanique o.ù un grand trou se découvre, tout contre le mur de l'hôpital. Autour les arbustes sont hachés, dévastés. Quant au mur même il ne paraît pas avoir souffert, mais dans l'hôpital quantité de carreaux sont réduits tn miettes. Tout se borne ici à des dégâts matériels <rwi seront aujourd'hui même-réparés. Rue des Escrimeurs, M maison du Docteur Mertens, dont le toit surtout a souffert, conserve assez bonne apparence. La rue cependant est toute jonchée ele débris de pierre de taille et de vitre eoncassée. Les immeubles voisins et ceux qui font vis-à-vis ont été criblés d'éclat* d'obus et de mitraille. Rue de la Justice, la bombe est tombée sur le trottoir longeant les numéros pairs de la rue, Une écurie accotée à la maison gui porte le n° 8 a son toit d'ardoise littéralement effeuillé. La porte du n° ! glt dans la rue, fracassée. La maison même et les immeubles qui lui font face sont eux aussi criblés de fragments d'à-cier.Rue Lozane, la maison de M. Ruys est également fort abîmée. Une clôture du jardin est détruite. Rue Verdussen, les numéros 25. W, Î9 soni très éprouvés. Un obus est tombé dans le fond du jardin 27. Il a creusé un trou d'un mètre contre les fondations de l'ex-Tumverein qui ont formé «culot» et les habitations ont été mitraillées. Deux blessés au 29, M. et Mme Peder? mais non gravement. Pour nous résumer, ee raid qu'un Zeppelin dirigea contre les habitants sans défense d'une ville fermée, est un acte bien digne du cynisme honteux de nos ennemis. Nous aurons pourtant la suprême satisfaction de leuï dire que leurs fameux dreadnoughts aériens font plus de bruit que de mal et que le piteux avor-tement d'une tentative comme celle dè lft nuit dernière confirme aux j'eux du monde civilisé et la faillite de l'honneur allemand et celle, plus sensible, des stupides engins qu'ils ont inventés pour bluffer l'opinion et terroriser les foules. Nos ennemis se sont trompés une fois dè plue en dirigeant leur épouvant-ail sur Anvers. Un seul fusil de nos pioupious fait meilleure besogne. Et puis, nous ne tuons pas les femmes... Au canal Falcon un éclat d'obus *a tué le nommé Pierre De Backer, docker, 42 ans, h» bitant «u n* 20, du eanal Falcon. VISITE DES PRINCES Dans la matinée, les princes LÇOjWia ' et Charles, accompagnés de leur précepteur, se sont rendus aux différents endroits où les bombes eont tombées. La foule, sur le passage des enfants royaux, se décourrait. D'autre part, la reine Elisabeth, accompagnée par le lieutenant général Jungbluth, s'est rendue également sur différents points de la ville où les projectiles allemands sont tombés. Sa Majesté s'est informée du sort des victimes de ces procédés barbares. M. le bourgmestre De Vos a visité toutes les places que nous avons énumérées et a fait prendre les mesures qui convenaient,

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Cet article est une édition du titre Le matin appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1894 au 1974.

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