Le Mercure Anvers-Bruxelles: journal d'informations locales et générales

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s.n. 1914, 05 Fevrier. Le Mercure Anvers-Bruxelles: journal d'informations locales et générales. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/ns0ks6k17b/
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4me A nnée N ? 175 7/f^ 30, REMP4HT KIPDORP C /0%, III^0 TÉLÉPHONE 5Q.25 QS.H1 n\ BUREAUX . TOUS LES JOURS OE 10 H* II] V\. A MIDI ET OE 3 A 6 HEURES JJJ ^^VxPUBLIÉS OU NON Lts MANUSCRITS SONT PAS RENDUS;^ Le Herme 5 Février ...^ 1914 (^^ f7[ BELGIQUE CINQ Frs «> \Y\ III îfs ETRANGER. .SEPT Fr» *ï% \\\ ( LES ABONNEMENTS PARTENT OU PREMIER JJJ \\V DE CHAQUE MOIS ET SE POURSUIVENT JjJ \k\v JUSQU'A REFUS FORMEl /r/ AK POUR LA PUBLICITE S'ADRESSERjS^^j^ AU BUREAU OU JOUBNAl.^^y^ ANVERS-BUXELLES « LENUMÉRO 10 CENTIMES JOURNAL D'INFORMATIONS i'ALÊS^ËT GÉNÉRALES . PARAIT LE JEUDI MATIN » AU CONSERVATOIRE L'Héritage des Maîtres M. WAMBACHj directeur du Conservatoire Un bâtiment long, long, triste et gris et ennuyeux comme un jour sans pain, sur ie pavé que l'Europe nous envie, sautant, grinçant, les véhicules font un bruit de ferraille à se boucher les oreilles; les harmonieux carillons de tramways sonnent le ha-lali du piéton affolé; et devant ce qu'est notre Conservatoire nous voudrions voir sur la chaussée une épaisse litière de paille; nous voudrions placer à chaque coin une bonne .sœur des pauvres qui, levant le doigt pour conjurer le bruit, dirait au passant apitoyé: 11 y a un malade! Nous voudrions n'entendre que le silence, pour parler centime M. Prud-homme, le silence angoissé; la pitié aux ailes de velours étendrait son ombre sur tous les visages; les cloches assourdissantes ne sonneraient plus qu'un glas. Car, sachez-le, je vous le dis en vérité, il y a un malade; derrière ces murs couleur de famine, derrière ces vitres tristes comme un regard d aveugle, derrière cette façade qui sue la routine et le rond-de-cuirisme, il y a quelqu'un qui ago- niqp On assassine quelqu'un au Conservatoire flamand; non pas brutalement ,liais avec des raffinements de stupide cruauté; on lui donne sa ration quotidienne de ce poison qui s'appelle " incompétence "; on y ajoute une goutte du virus " népotisme ". Il ne lui reste plus qu'un souffle de vie: attendez un instant, il va mourir. C'est l'Art. * * * C'est bien simple, n'est-ce pas? Il y eut des hommes qui s'étaient mis en tête de réaliser une idée, et qui réussirent; il y eut des musiciens qui comprirent quelle source adorable de mélodie dormait au fond de l'âme flamande; ils l'éveillèrent et la firent jaillir en flots sonores; et de leurs mains, ils lui confièrent une demeure pour qu'elle soit prospère et vécut sa belle vie de fée bienfaisante; son créateur mourut, un autre lui succéda et fut aussi tendre pour elle que celui qui lui donna le jour. Blockx fut le digne successeur de Benoit, et il continua son œuvre en homme de bien, et mourut à la tâche. Et puis? Et puis... rien. Si, Emile qui se transforme en Miel; qu'importe, à l'endroit ou à l'envers, l'habit d'Arlequin, reste habit d'Arlequin. Et nous sommes assez galants pour ne pas écrire: Polichinelle. Mais enfin, passons, gazons, tout cela n'aurait guère d'importance. Liège ou Anvers, Wallon ou Flamand, catholique ou libéral, un artiste est un artiste. Nous l'attendions a l'œuvre. Et qu'en sort-il? du vent. Eh bien, nous, que l'on ne peut pourtant pas appeler Flamingants; nous qui bataillons au jour le jour pour cette langue qui est la nôtre malgré les hurlements grotesques et léonins; nous qui prétendons que vouloir que l'Art se plie à un dogme linguistique est une monstruosité; nous, les Fransquil-lons, nous crions: Halte-là! Assez! Flamands, on assassine l'Art dans votre conservatoire; Défendez-le.Et tout d'abord mettons hors cause les professeurs des classes de chant; ils font ce qu'ils peuvent et après ce que nous allons dire, vous avouerez que ce n'est pas là un mince éloge. On choisit les professeurs au concours; la bonne blague ;semblant de sincérité, oui, mais ce qui décide la nomination de ces Messieurs, c'est leur plus ou moins grande amitié avec les membres de la commission; c'est triste mais c'est vrai. La preu-ve?Nous avons à Anvers des instrumentistes de tout premier ordre; leurs noms sont sur toutes les lèvres et nous ne les taisons que pour ménager leur modestie. Pas un n'est professeur. Mais parmi ceux qui le sont, nous nous bornerons à citer trois exemples. On jugera. Le premier, joue au café-concert; métier peu reluisant mais toutefois honorable, s'il ne nous revenait pas d'une source très sûre que la direction le défend strictement. Ignore-t-elle ce cas particulier ou ferme-t-elle les yeux? Mystère. Le second; le second n'est accepté comme soliste dans aucun de nos grands orchestres symphoni-ques; sa candidature subit le même sort dans les orchestres des théâtres. Nous défions le troisième d'exécuter lui-même les morceaux qu'il enseigne aux élèves; c'est clair et net et nous maintenons ce défi. Quel est le résultat de. tout cela: il est difficile d'apprécier par des chiffres le dommage causé, mais nous posons en fait que ces professeurs bizar- ies ont compromis pour une période de trente quarante ans la production d'instrumentistes car bles. Evidemment, ce n'est pas cela à quoi rêvèrent 1 Benoit et lesBiockx,mais quelle joie et quel ôrgui que de pouvoir se dire professeur au Conservatc re; ne trouvez-vous pas- que cette mention sur 1 cartes de visite vaille toutes les débâcles artistiqu ; du monde? Non? Vous êtes difficile et fort peu up date. Mais, voyons plus loin; vous vous dites sans do te que pour être postulées avec autant de convi ti°n les places font couler le pactole dans l'esca celle de ces Messieurs. 11 existe des professeu: donnant les cours élémentaires et moyens. C'e une besogne ingrate, difficile et qui demande de : part du maître une patience à toute épreuve et i doigté particulier, pour ne pas parler de cet ii stinct du pédagogue qui réussit à se faire non : tortionnaire mais l'ami et le confident de son élèvi Il y faut donc plus que partout ailleurs non certc des génies, mais des hommes capables, On les trouvés au Conservatoire Royal Flamand .On y élf ve ces oiseaux rares; on y garde avec soin les spéc: mens de cette race admirable;ôn les y attache ave des chaînes d'or. On les gâte. On les raye... entr 2o0 et 400 francs "PAR AN ! ! ! ! Et en avant la grosse caisse, parce que voyez vous, ça, ça devient de la foire. Si ce n'est pas d i art, c'est de l'économie, et la patrie est sauve Rendons grâce au Seigneur. Vous répondrez à cela: Ça ne regarde qu'eux ! ' lardon, minute, c'est une question d'ordre pu blic et voici pourquoi. On a beau prier chaque soir le Seigneur d'éloi gner la tentation de soi, le démon veille et nous ac-capare; d faut s'y soumettre; notez que le démor dans 1 occurence pourrait être le très compréhensible désir de manger une solide côtelette; dame à vingt ans et avec 400 francs par an maximum on a laim quelquefois; c'est permis. Je vous entends venir: il y a les leçons particulières: Oui, mais c'est précisément le hic. On en veut, des leçons particulières et. notez que je ne prétends pas que cela sou, mais il n est que trop certain que toutes les conditions pour cela se trouvent réunies... on fait son possible pour les avoir. Et comme c'est simple. n menace un élève de l'exclusion sous prétexte r un manque de progrès, et vlan, une leçon particulière qui tombe. Quel terrain admirable nour une brebis galeuse, et comme nous serions injustes en lui jetant la pierre!Quatre cents francs!Misère misère. Jouer du Bach avec accompagnement des gargouillis d un estomac qui crie famine, ou bien s improviser maître-chanteurlEncore une fois nous n accusons pas, mais e, s 1 ,lj cçïrtaEïuii à i;ui■1 "1 "1 ' trouvait ('àposes de pauvres bougres qui sont sans doute les plus braves gens du monde. Et Voilà! Nous faisons le public juge de ce qui se passe derrière cette façade à l'aspect inquiétant. Avions-nous raison de "dire que l'Art s'y meurt ? Mais autre chose y périt; le talent; et autre chose encore: le respect humain. N. faits et Gestes La Méprise Deux de vies amis, un jour, s'en furent à Paris pour engager un ténor pour une représentation de gala. Ils affrétèrent une taxi-auto et les voilà à la recherche de cet oiseau-rare. « Rue d'Edimbourg ! » jeta négligemment Vun d'eux au chauffeur• Moins de cinq minutes après, la taxi-auto les déposait devant un immeuble de fort belle apparence — les ténors se mettent bien — et où ils pénétrèrent, pleins d'admiration et de respect, le chapeau à la main: — Pardon, dit l'orateur de la troupe à la dame toute de soie noire vêtue, un trousseau de clefs à la ceinture, incarnation vivante de la dignité et de l'honorabilité, pardon Madame, c'est ici qu'habite Monsieur Xde l'Opéra? Il y eut un silence gêné, encore que rien sur le visage de la dame ne décéla de Vétonnement ni de l'ironie. — Non, dit-elle enfin, ce Monsieur n'habite pas ici. Nos deux amis, fort penauds\< s'inclinèrent très bas et regagnèrent leur taxi-auto. Il y eut une brève et vive altercation avec le chauffeur. —- Rue d'Edimbourg, peuh! Edimbourg, Edimbourg. moi j'ai compris : de Hambourg, c'est naturel, quoi? Cette petite anecdote, fort plaisante, ne prête qu'à rire. Ce qui est moins comique, c'est l'aventure absolument pareille qui est arrivée aux quelques mille ou quinze cents Anversois qui, dimanche dernier, après la messe de midi, se fourvoyèrent dans certaine salle d'exposition. Ils ne s'attendaient certes pas à trouver un fort ténor, mais quelques-unes de ces honnêtes peintures, intérieur, marine, paysage avec ou sans lune, où depuis tant d'années se traîne la mém diocrité de notre art. Or quelle ne fut pas leur confusion de tomber dans — comment dire — dans une de ces maisons où, naguère, nos deux amis furent reçus par la dame au trousseau de clefs. Notez bien que ces braves gens, pères et mères de famille,étaient accompagnés de leur smala, jeunes filles et jeunes gens, à qui il était tout au moins prématuré de dévoiler les tristesses et les misères humaines qui se trouvaient dévoilées là dvec un cynisme que l'on peut admirer par ailleurs mais qui n'en est pas moins déplorable. Le parquet a mis le holà. Ces interventions du parquet sont toujours fâcheuses mais on ne peut ici regretter qu'une chose, c'est qu'elle ait été un peu tardive• Il est seulement à craindre que ces messieurs, mis en appétit, ne rafflent désormais tout ce qui, dans une exposition de peinture, ne ressemble de loin ou de près, plutôt de loin, à la Vénus du Titien ou à l'Antiope du Corrège. A ce point de vue, surtout, l'auteur des tableaux saisis, a rendu un fichu service aux défenseurs de l'art, envers et contre tout, dont nous sommes. En attendant, le cabinet de Vhonorable M. Lamproie, juge d'instruction est transformé en un musée secret où défilent magistrats, avocats, employés; bref tous les habitués des huis-clos de correctionnelle qui en ont entendu — sinon vu — bien d'autres Ces messieurs admirent critiquent, discutent. Le cas est intéressant: c'est la première fois que la loi Woeste sera appliquée dans l'espèce. Quel en sera le résultat? Nous craignons fort qu'il ne soit désagréable pour un artiste qui a manqué de bon goût- Robert COUT1LLE. 4 LA SITUATION POLITIQUE * * .E MOYEN îii r t >i- -— m .. ~~ "x ] . IIYI. ROYERS \didat-bourgmestre de la bourgeoisi/3 anversoise Jeiens d'avoir avec une personnalité éminente du partlibéral une conversation qui en dit long sui la situq. i quasi-inextricable où nous a plonge limpar-donmJe incurie de nos mandataires. Je desire, b en ente u n'en retirer aucune gloire. Je déplore au con-traii profondément que des hommes qui naguere eussent ifusé d'accorder le moindre crédit à mes aliega-tionâ,~ ïient aujourd'hui réduits à en reconnaître ) ouver'^ient le bien fondé. — Ce ue vous avez dû de la situation politique, me déclara non interlocuteur, est en tous points exac Nous alfns de mal en pis. Jamais, en effet, nous n'a • vons ir./ersé période plus critique, jamais non PÎ^s le libéralisme anversois n'a été s près de la défaite. — E' mdez-vous par là que les élections prochaines nous rc ervent de cruelles déceptions ? — J'ei ai la conviction. Dans tous les cas une cho- • se me p;,ràît dès à présen! certaine. Ou bien les libéraux an/ersois feront le Cartel el alors il y a, des chances pour qu'ils n'obtiennent plus la majorité ab- | solue, oi bien ils abandonneront, leurs alliés d hier et ce r •>a encore et malgré tout l'entrée inévitable des — ir> ... . — Nt£n pas, je constate. Notez d'ailleurs que mon opinion est celle de tous les gens sensés qui se rendent compte exactement de la gravité du mal. La vérité, c'est'que nous ne sommes ni organisés ni assez courageux surtout pour lutter avec avantage contre un adversaire qui a su profiter et de nos défaillances et de nos dissensions. Aussi n'attendez pas de moi que j'approuve un seul instant la politique de. pantins qui depuis des lustres déjà nous confond avec la tourbe odieuse des démagogues ignards» ornement superflu d'un Conseil dont la réputation d'ignonomie n'a d'égale que celle des réunions après-boire des groupes nauséabonds de la rue Haute et d'ailleurs. Vous Pavez dit "Nous en avons a,ssez" Quoiqu'il arrive nous ne surporterons pas davantage le ridicule qui rvrmis étouffe* 'Nous avons commis de lourdes fautes. Soit. Aujourd'hui il est. temps, grand temps, de les racheter. El puis, croyez m'en, nous avons été beaucoup trop loin dans la voie .les concessions. M. DeTvaux lui-même, l'a plus d'une fois reconnu. Seulement ce n'est pas à la veille d'tVre nommé ministre d'Etat, qu'il se permettra jamais de rappeler au parti l'incohérence de son attitude, ni même de lui donner le suprême conseil de sagesse qu'attendent de lui tous ceux qui ont rêvé pour Anvers des représentants digne d'Elle <>t 1e *on passé. — Vous êtes sévère. — Si vous voulez. Pourtant, j'estime que c'est faire œuvre d'honnête homme que de ne rien céler de la vérité. .Te vous le répète. Nous sommes en recul. Bien plus nous ne devons plus compter sur la victoire.— Evidemment,. Mais en supposant que Help U Zelve et îe Werk^rsverbond te létaLhe^it .n <ïcs L:béraux-Unis. Ce serait la faillite assurée. — Dites plutôt que ce serait là un bienfait. Car vous | n'avez pas, je suppose, la naïveté de croire que nous soyons disposés à nous laisser gruger plus longtemps j En somme que demande la population anversoise 9 Qu'on la débn.rasser au plus tôt de. la bande Stroum Langhor, Taillez. Wauters et Cie. Alors ? Il n'y a pas deux moyens. Songez aussi qu'une alliance prolongée avec ces gens-là nous fer«. perdre nos sièges à nous autres bourgeois. Et ce qu'il a de nire c'est qu'une fois culbutés par les partis ouvriers nous n'aurons plus aucune chance de regagner le pouvoir. A moins toutefois... — A moins toutefois... ? j — ...Que nous n'adoptions une autre solution, ■ la seule qui d'après moi soit encore possible, j — Que voulez-vous dire ? ; — Je veux dire qu'il faut coûte que coûte qu'inter-i vienne un compromis entre bourgeois, dussions-nous pour y arriver faire le sacrifice de quelques-unes cte j nos positions. — Vous préconisez donc l'entente des pa,rtis"mo-dérés de droite et de gauche en vue d'une lutte com- I mune contre la démasroorie qui nous gouverne. — Je ne préconise rien mais tiens simplement à vous réfléter l'état d'esprit de la grosse majorité de la ponulation. D'ailleurs il faut comme moi fréquenter les milieux de haut commerce et de la finance pour se faire une opinion exacte de la situation. N'oubliez pas qu'Anvers est à la \eille de transformations formidables, que l'Exposition sera bientôt chose décidée, qu'il nous faut enfin des hommes capables de diriger le char communal avec dignité et compétence, et vous comprendrez qu'il n'est pas possible que nous acceptions de gaieté de coe r l'avenir qui se prè- 1 pare. De plus, T'ignorance de la plupart de nos mandataires ne les met pas toujours à l'abri du désintéressement pur et simple et ceci est un danser beaucoup plus grave encore, surtout au moment où nous allons entrer dans une ère de spéculations et d'affaires grosse de conséquences pour Anvers. Et puis croyez-vous sérieusement qu'il nous soit possible d'éviter désor mais l'entrée des catholiques au Conseiil ? — Et pourquoi pas ? — Mais précisément parce que nos adversaires onr su exploiter admirablement nos moindres gaffes, que chaque jour davantage ils profitent des scandales dont nous nous ingénions à donner l'exemple, qu'enfin — il faut bien le reconnaître — ils n'ont ,pas tout Ait, tort quand ils attaquent notre ge^ion financière. Ion pas que j'en veuille plus à M. Cools qu a feu lauwenbergs son prédécesseur, excellents compta dus deux mais financiers ridicules, avouons-lê^ Ainsi vous prévoyez la débâcle pour ma! 1J15 ■ — La question ne se pose plus. Reste à savoir main enant si nous entendons faire le sacrifice des Van 3eborerh des Franck, des Van Kuyck, des Dens au jrofit d'un Stroum ou d'un Verrept. Cela dépend de nous, rien que de nous. . — Vous parliez à l'instant, d'un compromis enl/re )artis bourgeois. Comment l'en(,endez-vous ? Dame c'est bien simple. Que les hommes qui om ivant tout'à cœur les intérêts d'Anvers se décident a aire trêve, comme cela s'est vu à Cologne notamment Il y a d'ailleurs tant à droite qu a gauene au ;ens intelligents et probes qui ne demanderaient pas mieux que de s'entendre, — Peut-être. Mais que fa"-'tes-vous dans tout cela de nos intérêts politiques, que faites-jous de nos écoles, de nos hôpitaux, de nos institutions libérales en — D'abord il ne saurait y avoir danger en ce qui les concerne, la majorité restant forcément acquis, aux partis de gauche. Ensuite je ne vois pas pourquoi on n'élaborerai! pas un vaste programme où ces dif-férents points seraient au préalable envisagés à SatlSBref°Uvous croyez fermement qu'on arrivera tôt ou tard à cette solution ? . . — Non seulement j'en suis convaincu mais je crois pouvoir vous assurer pour une sniblable combinaison le concours de toutes les personnal tés que leur nom seul met à l'abri des moindres soupçons, les Grisar les Osterrieth; d'autres encore. ... Et la question du Bourgmestre ? — Ah celle-là serait bien vite résolue. D ailleurs u est tout trouvé, le bourgmestre. N'avons-nous pas M. Rovers un homme d'une incontestable valeur scientifique'et morale. Je ne doute pas que sur ce pomt aussi nous n'arrivions à nous mettre d accord, ues lors pourquoi hésiter plus longtemps ? Pourquoi ne pas marcher de l'avant. _ Parce que vous n'oseriez pas défendre publiquement pareil projet, parce qu on vous taxerait d emblée de cléricalisme et qu'après tout au dernier moment. \ous ferez comme tout le monde et. vous inclinerez devant le mot d'ordre venu... vous savez dou... — C'est ce que nous verrons. — Tp demande nas mieux iriLiAiJi. LA VILLE On sait que pour des dix et des douze minutes de retard constatées l'année dernière, on a suppnmé des tas de jours de congé à tous les employés et même aux chefs de bureau de l'Hôtel de Ville. La tempête que cette mesure a déchaîné est bien lo.n de s'être apaisé. Et l'on s'en prend surtout, dans les bureaux, aux mauvais employés, /ux "re?pl1®^. aux "ie m'en fichistes", qui sont punis beaucoup moins sévèrement que les meilleurs fonctionnaires. En voici des exemples. Durant toute Tannée dernière, un employé n a nire -in Al.- -.--t minutes de retard On lm retranché îinpitoyabceineixt un jjur a. Un autre employé a eu, pendant la même année, cent, quarante retards de dix minutes, "en moyenne. Mais dès le début de janvier, il s'est absenté pendant une dizaine de jours et le "solde" de son congé annuel lui avait été retiré depuis longtemps, pour des raisons multiples. On n'a donc su prendre, contre ce retardataire obstiné, aucune espèce de mesure de rigueur et il rit, cet excellent rond-de-cuir, il rit à gorge déployée.Est-il possible de mieux souligner l'invraisemblabl-î incohérence d'une pareille mesure ?... , Une bien bonne. L'histoire est-elle véridique ? On nous l'affirme. Elle vaut, en tout cas, d'être contée. En 1907, lors de l'alerte d'l\lgesiras, notre ministère de la guerre fut un moment bouleversé. On s'occupa en toute hâte de renforcer l'armement des forts de l'Escaut et l'on se souvint à propos qu'il y avait encore, dans un vieux fort désaffecté, deux superbes obusiers de 30 pesant chacun quelque 20 à 30 OiX) kilos. Péniblement, on en traîna un jusqu'au Fort Philippe mais, au dernier tournant, le chariot versa et l'obu-sier chut dans le fossé du fort. On se mit en quatre pour le tirer de cette étrange position, mais le matériel dont on disposait n'était pas assez puissant. L'obusier resta donc au fond du fossé et tout cela était oublié depuis longtemps, lorsqu'il y a quelques semaines, une dépêche ministérielle donna l'ordre formel de retirer le canon, coûte que coûte. Il y eut un branlebas général. On rechercha un vieil artilleur, très au courant des choses du passé et on se souvint, de la sorte, que l'obusier était dans le fossé. En toute hâte on alla voir... On répèra l'endroit précis où le drame s'était passé en 1907.. Or. le canon n'y était plus !! Cet obusier de 20.000 kilos a disparu !... Ou plu tôt, il s'est enlisé à tel point que les sondages les plus attentifs n'ont pu en faire découvrir la trace.... Bienséance. Nous n'avons jamais joué les patriotards; nous estimons que l'amour du pays ne trouve pas son expression idéale dans les spectacles à grand tamtam, ni dans des cris sauvages de "Vive ''Armée !" Nous comprenons même que devant la nouveauté du militarisme, nos braves concitoyens n'aient pas encore pris conscience de la situation nouvelle, mais il est des bornes au manque d'éducation et à la muflerie. Meicredi dernier, le 8ème de ligne revenait, drapeau déployé, de la revue que l'on venait de passer à la plaine de Wilryck; nous l'avons rencontré aux Avenues et l'avons suivi quelques minutes entraînés malgré nous par le roulement des caisses et l'éclat des clairons. Et sur tout ce parcours, nous n'avons pas vu cinq têtes se découvrir devant le drapeau. Encore une fois, il s'agit ici d'une question de pure bienséance; comme on se découvre devant la mort qui passe, comme on salue le St-Sacrement sans distinction d'opinions le respect humain le plus élémentaire vous enjoint de rendre hommage au symbole du ipays qui 'est ïe votre ! Qu'on se le dise. Une fonction nouvelle et... inattendue. Un de nos bons amis venait de terminer ses études médicales; comme la plupart de ses camarades il avait jugé utile de faire partie de l'armée, tant pour échapper au service (nous devons la vérité à nos lecteurs) que pour profiter du terrain d'expérience qu'offrent aux jeunes médecins les hôpitaux militaires. Le terme exigé étant arrivé, il présenta sa démission. Or ses qualités d'homme d'esprit et d'homme du monde lui avaient attiré la sympathie de ses chefs. L'heure venue, ceux-ci mirent tout en oeuvre pour le garder parmi eux. Devant leur insistance flatteuse,' notre ami qui ne songeait pas à retirer sa démission, chercha un prétexte sortable. Il crut l'avoir trouvé: "Mes-

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Cet article est une édition du titre Le Mercure Anvers-Bruxelles: journal d'informations locales et générales appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1913 au 1914.

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