JOURNAL. QUOTIDIEN, ECONOMIQUE ET FINANCIER —. : ——————— . — ?— — ABONNEMENTS : (Pendant la durée de la guerre) ; mois fr. 1.50 3 » » 4.00 1 au » 13.00 VIS. — Adresser toute correspondance à la direction du « MI3SSA.<3-26tri JDJES BFtUXIULjLjES » AUCUNS QUITTANCE NE SERA VALABLE SI ELLE NE PO^TE LA SIGNATURE DU DIRECTEUR DU JOURNAL PUBLICITE : 4m* page, la ligne fr. 0.30 Commerciale 3®" » » » 0.50 2m* » » » 1.00 Nécrol. ta lig. 1.50; Judic. la lig. 0.50 ; Financière : â loifait liedaction et /Administration : Bruxelles, 1, Quai c£u Chantier, 19 Bruxelles. - Téléphone A 115IO MATERNITÉ Pour Femmes de Réfugiés et Femmes de Soldats ■—«- Comme si tous les enfants n'é- autres n'ont-elfes <pas besoin de nos taient pas naturels! soins? Cette réflexion si saine de la du- Réponse magnifique et qui, donne chesse de Réville, dans Le Monde où la note exacte de l'esprit de grandeur l'on s'ennuie, m'apparaissait pilus et d'altruisme qui règne au sein du exacte encore, plus compflète, comme comité qui a créé cette section de ma- je sortais de la demeure d'un médecin temité. bruxellois des plus notoires chez qui j'étais" venu prendre des précisions \ quant à une oeuvre admirable à la- • quelle i!l apporte son précieux concours. < L'histoire est peu compliquée. t ■ .1*& --T)' ' vfr*-- £«■ J ' " *,-J 1 *"v teur Chambon miit à la disposition de 1 la Croix-Kouge un (hôtel lui apparte- < nant et situé mue Washington, iiientôi et en suite des circonstances, celde-ci 1 cessa presque entièrement cte fonctionner,<lu moins en ce qui concernait les installations particulières et il vint i à l'idée d'un groupe de personnes plus généreuses îles unes que les autres, de créer en cet immeuble une section dit 'Maternité pour jemmes de réfugiés et femmes de soldats. Depuis quatre mois eniviron que l'œuvre fonctionne, trente perits êtres ont vu Je jour et d'ici fin avril, on attend l'entrée dans le monde d'une quarantaine de citoyennes ou citoyens. C'est ce que j'appellerai « de la belle ouvrage». Mais qui donc >l'accomplit i Ail voi lià ! Les gens de bien, les âmes d'élite qui s'en occupent veuilen't garder le plus strict anonymat, aussi bien celles et ceux qui •ravitaillent l'œuvre que celui qui toi apporte -sa scien.ce, son temps et sa sollicitude. Le, fait prend une importance énorme aux temps particulièrement bizarres où nous vivons, à l'heure ou tous jles.« m'as-tu vu » se mettenft en quatre pour faire parier d'eux. Et c'est une consolation, c'est com-1 me une bouffée de fraîcheur qui nous arrive dans l'air moralement vicié que nous respirons. 11 ne m'est permis de prononcer qu'un seul nom, celui de Mademoiselle Van- Decasseye, sage-femme toute dévouée, laquelle veille scrupuleusement au iparfait fonctionnement des services que dirige le médecin dont je parlais tout-à-1 'heure. Et vous ne faites aucune distinction entre les femmes mariées et celfles qui ne le sont pas, demandais-je tout-à-1'heure au docteur. Pas la moindre ; les unes et tes LES ETATS-UNIS FONT PRESSION SUR L'ANARCHIE MEXICAINE Washington. — Le gouvernement a adressé au général Carranza des représentations urgentes équivalant à un avertissement et dans lesquelles il exige un€ amélioration de la situation à Mexico: Les diplomates regarderaient^ paraît-il la note américaine comme indiquant mir changement complet de la politique des Etats-Unis à l'égard du Mexique. Washington. — M. Daniels, secrétair< d'Etat pour la marine, a ordonné au croi seur « Tacoma » de se rendre de Port-au Prince à Vera-Cruz. Il se pourrait qu» d'autres navires y fussent également en voyés. Certains de ces navires se trouvent, soi dans le voisinage de Port-aïut-Prince, soi à certains endroits d'où ils pourraien se rendre au plus vite au port mexicain le Comme si tous les enfants n'étaient m 3as naturels! Décidément, cette phrase me hante. te Une dame que je suis absolument m iésolé de ne pouvoir nommer a donné ^ out oequ'a taipt PQiif.l'itistelgq|jfi^fe -sc nent, tout naturellement, comme une I p; ;hose due. aux malheurs des temps, p ilile s'est dit « la mort frappe dure- cc nent ; 'pourquoi n'aiderais-je pas à la m ne? » 1 oi Elle a eu cette pensée splendide p< romme d'autres se diraient: que ferai-lcf e demain? Jte Et il'œuvre marche à merveille. jSE — Je n'ai eu que mes instruments à J ^ apporter, me déclare tranquillement le medecin, oubliant, dansée tourbillon * de belles actions, que le seul fait de I servir gracieusement cette institution j51 représente un travail énorme. |n Peu après que 11'hôtel de M. Cam-I bon eut été aménagé, alors que l'es-l q senitiel avait été fait, d'autres concours J j se groupèrent, pour le principal, au"l 0 tour de la dame généreuse et du doc- 9 teur dévoué. Des dons furent apportes I, — car tout finit par se savoir —■ ; c'est I ^ ainsi que du linge et des layettes pri-1 . rent le chemin de 'la rue Washington I. où ils furent accueillis avec reconnais-1 sauce. I j Et voilà comment il1 se fait que des I s tapées de moutards, à qui leurs mères J j attendries enseigneront, plus tard, I ( 11'Histoire héroïque des temps pré-l sents, apprendront à vénérer des noms! ^ qui, pour eux au moins, ne seront pas!, anonymes. |t Dans dix ans, lorsque la bonne fée i et le brave médecin de ces mignons i recevront, au jour de l'an, une lettre J( farcie de souhaits et adornée d'une ; bellle « image » ils se diront : I: — Suzanne Untelle... connais pas ! — Raymond Untel... qui cela peut-1 il bien être? Ils ne se souviendront plus du bien I qu'ils auront fait. Ah, tes braves gens ! J LE CRISE GRECQUE L'impression à Berlin Rome. — Suivant une dépêche de Berlin au « Mattino », les journaux allemands n'attribuent pas à la démission de M. Ve-1 nizelos une importance considérable. L'opinion dominante à Berlin serait que la Grèce désire conserver sa neutralité ' tant que la situation des Dardanelles ne laissera pas prévoir une solution prochai-' ne de la question des détroits. Le « Lokal-Anzeiger » dit que la crise ministérielle d'Athènes ne signifie pas ! qu'un changement décisif se produit, mais * marqiu© seulement l'ouverture d'une phase nouvelle de la crise dans laquelle la Grè-t ce a été attirée par les événements t d'Orient. L'esprit indépendant du roi t Constantin ne s'est pas laissé influencer ■ parles controverses des partis. BULLETIN DU JOUR LE ROLE DES SOUS-MARINS Pf ci; Le rôle du sous-marin d'une puis- to Sauce maritime qui a à lutter contre un ennemi plus fort qu'elle — c'est le si cas de l'Allemagne opposée à l'An- ur gleterre et de l'Autriche contre la i'z France — est multiple. tic 11 y a d'abord un emploi défensif : tr: a) Le sous-marin doit s'opposer au bombardement des ports et des rades cje de son pays. Il doit empêcher un dé- an ba remuement. (je Ce rôle a été bien rempli par tes tol sous-marins allemands et autrichiens. L'attaque de Cuxhaven par une escadre légère anglaise ne fut qu'une j1' simple reconnaissance. Dans J'Adria- ,K tique, l'escadre française n'a lancé e que quelques obus sur Oattaro. b) Le sous-marin doit aussi empê-cher le blocus immédiiat des ports. Il oblige les forces bloquantes à s'éloigner considérablement des ports blo- na qués. Ici encore île succès des sous- an marins a été complet : la « Grande Flotte.)) anglaise bloque lia côte aile- m!£ mande, mais à une telle distance av qu'aine division allemande & pu sor- tir de l'Elbe, venir bombarder Scar- vo borough, Hartlepoal et Whitby le 16 va décembre et rentrer dans les eaux aille- '5' mandes sans avoir été attaquée. Il est 161 vrai que sa seconde tentative a été 'r®î moins heureuse, puisque le 24 janvier ceI un nouveau raid tenté par les croiseurs cuirassés allemands se terminait mal pour eux : le Blucher était coulé, ; le Derflinger et le Seydlitz sérieusement avariés. Il n'en reste pas moins que Ses ba- ^ :eaux allemands peuvent sortir aisément de leurs ports. Lorsque les Anglais ont voulu établir, au début de k ie ; îous-marms allemands leur ont fait | ^' jayer cher teur erreur: le croiseur F' Pathfinder, de 3,000 tonneaux, a été _s ;oul!é le 5 septembre avec 220 hom-l^ ' mes; le Cressy, le Hogue et V Ab oukir Im jnt été coulés le 23 septembre, avec au perte de 1.500 hommes. Le fait que|au ;es trois croiseurs cuirassés de 12,000 j ' tonnes ont été envoyés au fond par un I seul sous-marin, le U-g, petit bateau J51" de 300 tonnes, en dit plus long que I r-lu bien des discours sur ia valeur desI Pa: sous-marins comme arme de combat. I Le 16 octobre 1914, un autre croi-lsoi seur anglais, lie Haïvke, de 7,500 ton-l ■nés, était coulé dans la mer du Nord U-fc avec 500 hommes. J j Dans l'Adriatique, c'est la' même j, chose : l'escadre française est obligée! de bloquer les ports autrichiens à|M grande distance. Le Jules-Ferry al" failli être torpillé par un sous-marin à I , la fin d'août ; le Waldeck-Rousseau al®P été attaqué par deux sous-marins 1e 16 J1 ,r£ octobre près de Cattero et n'a évité te torpillage que grâce à sa grande vi-1 5 tes.se; enfin le vaisseiau amiral, te Jean-1 Bart a été attaqué par un sous-marin I autrichien le 21 décembre 1914 dans I2' le sud de l'Adriatique, c'est-à-diirejql fort loin des ports bloqués : une tor-J pille a passé à l'arrière, (l'autre a frap- cc pé l'avant. Les Français peuvent s'es-lor timer (heureux de l'issue de la rencon-1 et tre entre un de leurs plus beaux cu'i-1 d< rassés de 23,000 tonnes et un sous-1 d< marin, de 800 tonneaux; si la torpille qui a frappé l'avant du Jean-Barrt Jqi avait touché 25 ou 30 mètres plus en _ arrière, te cuirassé était au fond. Le résultat de cette action des sous-1 marins autrichiens dans l'Adriatique, I c'est que l'escadre française est à une telle distance des ports ennemis quejgi les navires autrichiens peuvent sortirL, à teur aise de Pola et de Cattaro et L qilj'on vient d'apprendre que te 2 mars 1915 Antivari a été bombardé, tel yacht du roi de Monténégro coulé, un p magasin de vivres incendié. Ili Voilà tes résultats de l'action défensive des sous-marins. Quant à leur 111 action offensive, niée par tant d'auto- Ie rités navales, elle a été bien démon-1 ^ trée aussi : I g Le croiseur russe Pallada a été cou- e ■ lé dans la Baltique te 11 octobre 1914 s avec tout son équipage de 550 hom-|r - mes ; I £ Le croiseur Hermès, dans le Pas-de-11 ; Calais, île 1" novembre 1914 ; La canonnière anglaise Niger, à 2 t 3 milles de la côte anglaise, près de t Deal, le 11 novembre 1914 ; I Le cuirassé anglais Formidable, j j 8 dans la Manche, près de Plymouth, I ' ® 1e icr janvier 1915, avec perte de 550L e hommes. J ^ Il faut encore noter que dans tel s combat naval du 24 janvier 1915 dans|| .i la mer du Nord 1e rapport officiel de , t l'amiral Beiatty dit textuellement que ! la poursuite des croiseurs allemands a dû être arrêtée lorsqu'on a atteint la zone où il y avait danger de rencontre.!; des sous-marins. Les sous-mariins allemands, s'ils n'ont pas pu participer au combat, ont cependant empêché tes Anglais de compléter leur vic-toir«",On peut aussi faire remarquer que si 1 urcs avaient seulement possédé un< 1 demi-douzaine de sous-marins, il'at -iq.ie conduite contre ies fortuica-tions des Dardanelles par l'escadre frai ro-aniglaise aurait été impossible. Enfin, les sous-marins allemands, depuis la déclaration du 4 février 1915 on: entrepris Ja guerre aux bateaux de .ommerce ennemis et 1e blocus de toutes les côtes des îles Britanniques. Les sous-marins allemands avaient ausv un autre but, bien plus grandiose. Ils devaient couler une partie des "tii rassés anglais, rétablissant ainsi l'èquiliibne des forces navales et per-metrant à ,1a flotte cui>r(assée allemande de vaincre te reste de la « Grande Floue » anglaise ; alors la mer devenait libre pour le débarquement des arnt -es allemandes en Angleterre. S on posait à l'amiiralissiime allemand la question suivante : « Vous avez dans le canal de Kiel de fort aeai'x cuirassés modernes. Vouilez-voirn échanger les quatre plus récents, valant ensemble 300 millions, contre 150 sous-marins ayant la même valeur totale?» que pensez-vous qui! répondrait? Il est à penser qu'il ac- :epterait avec enthousiasme. * * * Les sous-marins n'ont évidemment 3as pu accomplir toutes ces opérations >anr subir des pertes. Ce serait trop aciie de faire 'la guerre sans courir luct n risque. M ;s ces 'pertes ne sont pas aussi e ii. cil lli'icn ious, tes Anglais auraient coulé 7 ou i sous-marins, les Russes 2, Iles Kralirais 3. Les avions en auraient grave-nent avarié 2 ou 3 à Zeebrugge ; un lutre aurait sauté, etc. Cela en ferait tu moins une quinzaine. Chaque fois qu'un navire tire quelques coups de canon sur un submersible naviguant à la surface, on dit que 1e sous-marin est coulé. N'est-ce aas quelque peu exagéré? Les pertes officiellement constatées sont tes suivantes : U-ij, coulé par ,1e croiseur Birmingham 1e 9 août 1914 ; U-iS, éperonné par un destroyer anglais le 24 novembre 1914 ; U-8, coulé par les destroyers de la Manche te 2 mars 1915. Oh peut y ajouter un sous-marin éperi>nné par un contre-torpi'Meur français et un deuxième par tes Anglais. Soit en tout 5 bateaux. Dans deujij cas, l'équipage a été faix prisonnier.Ces 5 bateaux représentent environ 2,50^ tonnes et la perte d'une cinquantaine d'hommes. El laissant de côté tes bateaux de commerce, tes sous-marins allemands ont toute 8 navires de guerre anglais et 1 russe, d'un déplacement, global de 7f,ooo tonneaux, et causé la perte de J(J00 hommes. Cis chiffres n'ont-ils pas leur éloquence ? POUR TERMONDE —o— Temonde voit ranimer sa vie. Plus de six Bille -cinq cents citoyens, presque ex-clusvement ouvriers, sont revenus dans leur ville natale. Qiy cherchent-ils? Du travail? La vie ouvrière, qui ne peut pltus s'ap-puy<r sur le travail, n'a d'autre soutien pie la charité. L&confiance dans l'avenir, justifiée par le gorieux passé -de la cité, soutient le counge des habitants. C'êt pour remédier à 1a. situation pé-nibli qu'un comité spécial, le Comité de Se cars et d'Alimentation pour Termonde et «virons, trouve sa justification. Il oulagera, en une certaine mesure, la ' mis:on si lourde que le Comité National de tecours et d'Alimentation poursuit - avedant de générosité. Il 'adresse à tous ceiux qui, par des vê-: temats, des linges, des literies ou d'au-; très ions, voudraient plus spécialement souithir une population, qui se soutient par a pensée que Termonde sera digne de sn passé. ' CeComité, qui a son dépôt 4-2. rué des ) Palis, à Bruxelles, a déjà reçu des en-voisvariés.J Nos espérons que notre appel sera en-> tend par les cœurs généreux et nous les ; en îm-emons anticipativement au nom ; de ns malh-eureux. 1 ' LE COMITÉ. COMMUNIQUÉS ALLEMAND (Officiel) Berlin, 12 mars : Sur la front occidental Deux vaisseaux de ligne ennemis, entourés de quelques torpilleurs, ont bombardé Westende-Plage. Ils ont envoyé 7C obus sans causer de dommages. Quand nos batteries sont entrées en action, les navires ennemis se sont immédiatement retirés. Les Anglais, qui se sont retranchés à Neuve-Chapelle, ont, cette nuit, à diverses reprisas, exécuté plusieurs sorties crans la direotion de l'est Ils ont été repoussés. Au nord de Neuve-Chapelle, de fortes attaques anglaises ont été repoussées hier. Deç deux côtés, le combat est encore en cours. En Champagne, le calme règne. Dans les Vosges, le mouvement a été jeu important à cause des fortes neiges. Sur le front oriental Au nord de la forêt d'Augustowo, les Russes ont subi un échec. lis ont dû se retirer à marche forcée fans la direction de Grodno. Nous avons fait 4,000 prisonniers, dont l colonels, et nous avons pris 3 canons »t to mitrailleuses. Egalement dans ta région d'Augustowo, 'ennemi s'est retiré vers Grodno. Nos attaques ont continué au nord et lu nord-ouest de Prasnysch. Nous avons fait 3,200 prisonniers. Les Russes, dans leurs communications ifficielies, se sont attribués deux gros suc-;ès : la victoire près de Grodno et celle irès de Prasnysch. A l'occasion de ces deux batailles, ils prétendent avoir battu ou, mieux, anéan-i deux corps d'armée allemands. Si le grand état-major général russe sst sérieusement de cet avis, il en aura ihangé après avoir vu la fonce de nos ious avons avancé. S-ios troupes se trouvent actuellement à kilomètres de Prasnyseh. Depuis leur arrivée sur les champs de :ataîlle, entre la Vistule et Orzyo, 11,460 îïisses ont été faits prisonniers. ^JTRICIHSEN (Officiel) Vienne, 13 mars. (Communiqué officiel i'hier) : La situation de nos troupes dans les nouvelles positions conquises par nous en Pologne russe et en Galicie occidentale, s'est considérablement fortifiée. Les attaques de l'ennemi ne se sont pas renouvelées. Près d'Inowlotz, sur la Pillea, notre artillerie fit taire, après un tir précis et court, des batteries ennemies. Dans ies Carpathes, nous avons pris, après des combats violents, un village sur le chemin de Cisna à Baligrod ainsi que les hauteurs voisines qui ont forcé l'ennemi à évacuer les positions, malgré une chute abondante de neige. Dans le secteur ouest de Nachbarab, une attaque ennemie échoua. Sur le restant du front, dans les Carpathes, ainsi qu'en Galicie orientale, il n!y a rien à signaler de particulier, si ce n'est qu'une forte tempête de neige a sévi toute la journée. Au nord de Czernowita,. tout est calme aussi. Sur le front sud, il ne s'est rien passé depuis longtemps. D'importants mouvements stratégiques ont lieu à la frontière monténégrine. FRANÇAIS (Officiel) Paris, 11 mars, 3 heures soir..^ Les Anglais ont pris, dans leur attaque d'hier, environ 2,500 mètres de tranchées devant le bourg de Neuve-Chapelle. Alors ils avancèrent dans la directipn~ d'Aubers (nord-ouest de Neuve-Chapelle)*' jusqu'au Moulin de Prêtre et au sud-ouest du bois Dubiez, qui est à deux Kilomètres au delà.de Neuve-Chapelle. • . Sur1 les autres front3, rien de spécial. Paris, 11 mars, 11 heures soir. Un brouillard épais a contrarié les opérations.Les Anglais ont bombardé Westende, en Belgique. Nous avons repoussé deux contre-attaques et fait en Champagne, dans le boi9 de Perthes, de notables progrès. Nous avons, dans les Vosges, repoussé une attaque sur le Riesackerkopf. 'H I II "I 11 I I Pétrograit, 10 mars. — Nos troupes ont er.ievé hier 1 canons turcs dans les environs de Tsjoroch. Dans le combat près de Dilman, dans la direction de Azerbeidsjan, nous avons également avancé et pris un canon turc et 3 wagons de munitions. Pétrograd, 11 mars. — Entre le Niémen et la Vistule, il y a eu de violents combats vers Simno, dans la vallée de Omoelef) dans la direction de Prasnysz. Toutes les attaques ennemies ont été repoussées. Notre contre-attaque près de Gorlîce a pleinement réussi. Dernières Dépêches L'AUTRICHE AURA UN CHANCELIER CE SERAIT LE COMTE TISZA Amsterdam, 11 mars. — Le correspondant viennois de la. « Gratzer Zeitiu.ng » annonce que le comte Tisza sera prochainement nommé ministre des affaires étrangères, avec le titre de chancelier impérial et des pouvoirs semblables à ceux du chancelier allemand. UN SOUS-MARIN ALLEMAND ATTAQUE LE « LYDIA )> Londres, 11 mars. — On. télégraphie de Southampton : « Le vapeur « Lydia », qui fait le service entre Soutljampion et les îles de la Manche,-a été attaqué par un S0iu=-ma-rin ennemi. » La torpille passa, à moins de cinquan-c mètres de l'arrière du « Lydia ». » Les passagers étaient, au nombre de cinquante. » LE PRESIDENT WILSON A BESOIN DE REPOS Washington, 11 mars. — Les médecins du président Wilson, l'ont trouvé dans Um état de nervosité tel qu'ils insistent pour qu'il prenne un repos absolu. L'ITALIE AURA UN TYPE UNIQUE DE PAIN Borne. — Un décret rend obligatoire en Italie, à partir diui 22 courant, la fabrication d'un type unique de pain. Ce pain sera confectionné avec de la farine de blé d'un rendement de 60 p. c. correspondant au type qui répond aux exigences de l'hygiène alimentaire et n'exige qu'une quantité de blé notoirement inférieure. LES GOURSES DE CHEVAUX EN ANGLETERRE Londres. — Le journal « Sporting Life » est informé que la direction du Jockey Club a décidé de -se réunir mardi pour étudier la question de la .continuation des courses de chevaux pendant la guerre. RÉPRESSION Singapo-re, 12 mars. — Le radj-a de Se-ravvak a envoyé des troupes contre 500 rebelles de Dajak. Après quelques petits combats, les rebelles ont eu 30 morts et les troupes du radja, quatre. UN DRAME DE LA FOLIE Au cours d'un accès de démence provoqué par des difficultés financières. Mon-•oe Philips, ancien maire de Brunswick lans l'Etat de Georgie, et ancien membre lu parlement clés Etats-Unis, a tué sa- . nedi cinq personnes. Il a 'été ensuite abattu d'un coup de •evolver par son ami intime. .ES POURPARLERS DIPLOMATIQUES Borne, 11 mars. — La « Stampa » croit savoir qu'au conseil des ministres, M. sonnino fit. un exposé des deiux questions mi intéressent actuellement l'Italie : la fuestion des négociations austro-alleman-les concernant les concessions à faire à 'Italie et la question de la Méditerranée H'ientale. La <( Stampa » ajoute qu'un échange le télégrammes très actif a eu lieu ces ours derniers entre le ministre des af-'aires étrangères et les représentants de .'Italie près les grandes puissances et lue, dans le même temps, le ministre a conféré longuement avec les représentants ' à. Borne des puissances belligérantes. Ces pourparlers diplomatiques., conclut la c Stampa », sembleraient arrivés à leur point décisif et s'imposeraient dorénavant aux délibérations du gouvernement. UN CURIEUX CAS DE CONTREBANDE Londres. — Deux vapeurs neutres et trois navires britanniques transportaient des Etats-Unis à Gothenburg un -millier de tonnes de cuivre consignées à l'ordre d'entrepreneurs suédois, adjudicataires de leur gouvernement. L'amirauté britannique les saisit en haute mer. Les entrepreneurs suédois protestèrent, arguianit que le cuivre n'est pas contrebande de guerre et que l'amirauté ne pouvait pas saisir sans jugement des navires neutres. Le ministère public soutint que les décisions des tribunaux étaient inopérantes à l'encontre de la couronne, laquelle a le droit de saisir les a rticles nécessaires pour la guerre, même s'ils appar,tiennent à des neutres et sous réserve seulement d'indemnités à fixer par les tribunaux. Le tribunal des prises a décidé que le cuivre, dont1 une partie avait déjà été envoyée à l'arsenal de Woolvvich, devra être tenu à la disposition du tribunal ; il explique toutefois qu'il ne juge ni la question de la contrebande ni celle de savoir ce que deviendra le cuivre er> attendant le jugement sur le fond. -Cette décision -constitue un précédent. îiimaiiche {4 Mars ilM (Mlian P. L. G. — 1\° (22) L,e Numéro IO Omes 3lme Année — N0 72

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