Le mouvement géographique: journal populaire des sciences géographiques

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s.n. 1914, 22 Fevrier. Le mouvement géographique: journal populaire des sciences géographiques. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/m901z43b0h/
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LE MOUVEMENT GÉOGRAPHIOUE JOURNAL POPULAIRE DES SCIENCES GÉOFRAPHIQUES g| 1^ ^ 1| ^ i^jj*"i | ABONNEMENTS j JOURNAL PARAISSANT TOUS LES DIMANCHES BUREAUX Belgique .... 12 francs par an. | . ADMINISTRATION ET REDACTION Union postale 15 publié sous la direction de C], rue Bréderode, à Bruxelles. On s'abonne au sièqe du tournai et dans i A.-J. WAUTERS, Adresse télégraphique : « Congo • tous les bureaux de poste. ! <iicr*t«ir« obneral d« l» compagnie do conoo poor l» cohm«rc« it i/inddstrii. Téléphone n® 564 IL FAUT EXPORTER DU CONGO DES PRODUITS NOUVEAUX par M. Alexandre DELCOMMUNE 1 r Le Bullettin de l'Office colonial publie dans son n" 1 de janvier 1914, sous le titre «Un moyen de varier les exportations du Congo », une partie des instructions envoyées en Afrique par M. A. Delcommune, aux représentants des sociétés qu'il dirige. Nous les reproduisons ci dessous : En présence de l'état actuel du marché des caoutchoucs, qui traverse une crise dont il est impossible de prévoir l'issue, les sociétés commerciales établies au Congo doivent rechercher de nouvelles sources de profits. Dans ce but, les entreprises de transport devraient appliquer aux produits pauvres, tels que la ramie, les arachides, le coton, les huiles, les amandes de palme, les bois, etc., les prix de transport les plus réduits, le taux actuel de 56 fr. 4o c. la tonne étant trop élevé pour des produits de si peu de valeur. Celte question est à l'étude. En attendant que ce taux de transport soit fixé, et que les frais grevant l'exportation de produits de l'es| èce soient établis exactement, afin de savoir quels seront les prix que l'on pourra offrir à l'indigène, il importe que les agents des sociétés en Afrique étudient la possibilité de créer des marchés où des produiis indigènes, tels que les arachides, le cacao, le coton, le café, les amandes, l'huile de palme, etc., pourraient être achetés. Il serait difficile, pour les sociétés, d'entreprendre, elles-mêmes, des cultures aussi variées : cela les entraînerait à des frais de main-d'œuvre trop élevés pour la valeur marchande des produits récoltés; mais il conviendrait d'examiner si, avec le concours des fonctionnaires de la colonie, et, bien entendu, avec la bonne volonté du personnel des sociétés, on ne pourrait arriver à enseigner à l'indigène la façon de cultiver ces diverses essences et à l'amener à établir, lui-même et pour son propre compte, quelques petits champs de culture. On aurait à lui faire envisager tout le profit qu'il pourrait en tirer,sans beaucoup de peine,en vendant le produit de ses récoltes. Cette façon de procéder n'est du reste pas neuve. La richesse d'une colonie ou d'un pays quelconque ne peut, évidemment, dériver de l'établissement de quelques grandes installations agricoles, mais bien, au contraire, de la vulgarisation des procédés de culture permettant non seulement aux colons, mais aux indigènes eux-mêmes, de se créer des ressources, par l'installation en grand nombre de petites exploitations. Une telle organisation créerait une émulation des plus profitables aux relations entre les indigènes et le blanc, et aurait, sans aucun doute, une répercussion très appréciable sur la prospérité commerciale, tout en fournissant à l'indigène des matières comrnerçables autres que celles actuellement connues, et dont les transactions lui permettraient le paiement de son impôt. Dans certaines parties du Brésil, aux Indes néerlandaises «t anglaises, les habitants entretiennent, presque tous, certaines cultures; au Brésil, notamment, ils s'occupent du cacaoyer ou du caféier sur une très petite échelle, c'est-à-dire que chacun d'eux ne plante que loO à 200 arbustes de l'une ou de l'autre espèce, suivant les terres qu'il possède. Ces cultures sont limitées à ses besoins personnels et à la r t j formation, par la vente des récoltes, des ressources qu'il désire se procurer. Les récoltes finissent par constituer des quantités très importantes. L'indigène du Congo, qui peut g disposer librement des terrains mis à sa disposition par le c gouvernement, est mieux placé encore pour agir de cette s façon, et ce serait pour lui un moyen d'obtenir, sans trop t de peine, et de quoi suffire à la satisfaction de ses besoins r et au paiement des impôts. v Au surplus, il y a à considérer que certaines essences 1 telles que le caféier, le cotonnier, l'élaïs, le poivrier, l'ara- n chide, croissent facilement au Congo, et que les trois c premiers surtout poussent naturellement, dans certaines régions du sol africain. Il faudrait évidemment adapter ces différentes cultures suivant les régions et le sol qui leur est „ le plus favorable. r Si l'on parvenait à amener l'indigène à agir comme il est c exposé ci-dessus, on contribuerait à développer les tran- à sactions locales, à favoriser le mouvement du commerce d intérieur, et aussi à faire croître, dans une certaine mesure, j' le chiffre des exportations. L'établissement de nombreux marchés où tous ces produits exportables seraient achetés r par les indigènes eux-mêmes, puis revendus sur d'autres 0 marchés, de plus en plus proches des établissements euro- 1 péens, faciliterait ces transactions, en évitant le portage f organisé, qui coûte très cher. Des routes pourraient être <; établies pour relier ces marchés entre eux; elles pourraient , être faites et entretenues par les indigènes. s Il convient que l'on prenne, dès maintenant, toutes les i mesures nécessaires afin que l'on puisse exporter, le plus 1 tôt possible, d'autres produits que le caoutchouc et le copal. e Pour atteindre ce résultat, il est désirable que les cultures 1 soient commencées dans un délai très restreint, et de façon c que l'exportation des nouveaux produits puisse se faire aussitôt que la réduction des tarifs de transport le per- mettra, et que les prix d'achat à payer à l'indigène pour- s ront être fixés. t f Notre ami et collaborateur nous adresse la notice sui- ç vante nécessaire d'après lui pour préciser sa pensée e incomplètement rendue par la publication ci-dessus et il a nous donne en même temps un aperçu général de la ques- f très intéressante qu'il traite dans ses instructions. L'organisation des marchés indigènes forme un complé- 1 ment aux mesures à prendre pour augmenter, par la . création de nombreuses cultures, la quantité de produits comrnerçables. Elle a fait l'objet d'une lettre de la direction. r « Vous connaissez les difficultés que nos agents rencontrent a pour engager les indigènes à apporter leurs produits lorsque f leurs villages sont plus ou moins éloignés des comptoirs com- r merciaux. Il convient de tenir compte de ce facteur pour l'éta- f blissement des marchés et aussi du fait qu'il faut se servir de ces marchés comme un moyen d'acheminement progressif des c produits vers nos comptoirs, sans que nous ayons à payer aucun i frais pour ces transports. Ce dernier point est excessivement { important pour ce qui concerne les produits pauvres, qui ne 1 sont pas susceptibles d'être grevés de pareils frais, tels actuellement le copal et plus tard le café, le cacao, le coton, etc... c « Voici donc comment nous estimons que ces marchés .evraient être organisés : " Les comptoirs seront établis à la rive, comme ils doivent être du reste, d'après nos instructions, pour la facilité des avitaillements en marchandises et l'évacuation des produits, et ous traçons en annexe, pour mieux fixer les idées, à simple itre d'exemple, un croquis représentant quatre comptoirs : , l, B, G, D, appartenant à deux ou trois commerçants et situés ur deux cours d'eau, comme le sont, par exemple, la Momboyo t la Salonga, la Tshuapa et la Lomami et le Lualaba, etc... upposons deux villages importants en a et &, des routes reliant es villages aux comptoirs en question (traits pleins en rouge ur le croquis), des villages nombreux disséminés sur tout le srritoire et représentés par un point noir; enfin, des chemins eprésentés en pointillé rouge reliant les villages avec d'autres illages voisins. Outre que nous installerons deux marchés importants aux villages a et b, nous installerons également des îarchés intermédiaires entre ces marchés importants et les omptoirs sur les chemins qui y conduisent et aux endroits où e trouve une agglomération indigène. « Nous avons indiqué ces marchés intermédiaires par une roix rouge sur le croquis. Pour les désigner plus aisément, ous les avons numérotés de 1 à 3 en partant des comptoirs, tous n'en limitons pas le nombre, il peut y en avoir plus, omme il peut y en avoir moins ; le tout dépend de la distance parcourir, mais nous estimerons qu'en pratique, ils ne evraient pas être séparés par une distance de plus d'une demi->urnée de marche. « Les habitants des villages les plus éloignés éprouve-aie.it évidemment une certaine difficulté à se rendre aux omptoirs pour y vendre le produit de leurs cultures ou des écoltes qu'ils font en forêt; ils se rendront donc incontestable-lent aux marchés les plus voisins, en tenant compte des prix lus ou moins élevés qu'ils peuvent y obtenir pour leurs profits. Ainsi, par exemple, les habitants du village A et des illages environnants vendront leurs produits au marché qui e tiendra dans ce village ou aux marchés n® 3 s'ils y trouvent ilUs d'avantage; les indigènes qui se trouvent aux environs des aarchés n° 3 se rendront à ces derniers ou aux marchés n° 2 t ainsi de proche en proche jusqu'à la factorerie. En un mot, es habitants seront attirés vers l'un ou l'autre marché à leur onvenance, suivant les prix qui y sont payés et les produits insi achetés seront revendus par les acquéreurs sur les mar-hés de plus en plus voisins des comptoirs, à des prix toujours roissants jusqu'à ce qu'ils arrivent aux comptoirs mêmes où ils eront achetés aux limites fixées par les commerçants. Il résul-era bien entendu de ces diverses transactions que les limites ixées dans les comptoirs régleront en quelque sorte automati-uement les prix qui seront payés dans les différents marchés t que ces prix iront en croissant des marchés les plus éloignés ux marchés les plus proches ; ils subiront, en un mot, l'in-luence de la concurrence commerciale. « Dans ces marchés, ainsi convenablement répartis, les labitants des villages environnants pourront vendre leurs profits, non pas aux blancs directement, mais aux indigènes ntermédiaires habitants l'emplacement de ces marchés ou à iroximité. Ceux-ci achèteront les produits à un prix évidem-aent moindre que celui auquel ils pourront les revendre, soit ux autres marchés, soit dans les factoreries elles-mêmes, misqu'ils économisent tous les frais d'un transport depuis les aarchés où ils ont fait leurs achats jusqu'aux comptoirs euro-léens.« Il est visible qu'il se créera de la sorte un mouvement ommercial plus intense et une émulation entre indigènes, qui .'existe pas à présent. Les facilités de commercer deviendront ilus grandes par la suppression des longs voyages à travers la irousse et prendront par conséquent plus d'extension. « Il conviendra de tâcher d'obtenir des pouvoirs publics ;u'ils fassent résider un chef de poste ou un chef médaillé à 22 FÉVBIER 1914. TRENTE-ET-UNIEME ANNEE. — N» 8.

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