Le mouvement géographique: journal populaire des sciences géographiques

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s.n. 1914, 03 Mai. Le mouvement géographique: journal populaire des sciences géographiques. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/6w96689w0s/
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3 MAI 1914. T H EN TE-ET-UNIEM E ANNÉE. — N» 18. LE MOUVEMENT GEOGRAPHIQUE ABONNEMENTS Belgique .... 12 francs par an. Union postale . . 15 — — On s'abonne au siège du journal et dans tous les bureaux de poste. JOURNAL PARAISSANT TOUS LES DIMANCHES PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION DE A.-J. WAUTERS, SECRETAI RI GÉNÉRAL DE LA COMPAGNIE DU CONGO POUR LE COMMERCE ET L'INDUSTRIE. BUREAUX ADMINISTRATION ET REDACTION 13, rue Bréderode, à Bruxelles. Adresse télégraphique : « Congo • Téléphone n° 564. SOMMAIItE : Le géologue Eduard Suess. — Un explorateur hollandais dans le bas Kwango, en 16-12. — Reconnaissance par l'ingénieur Robins, de la dernière section portugaise et de la section belge du chemin de fer de Lobito au Katanga. — La route du Chari. — Nouvelles et informations. — Chronique géographique. Le géologue Eduard Suess. es jours derniers esl décédé à Vienne, chargé d'années, d'honneurs et de gloire, le géologue Eduard Suess, ancien professeur de l'Université, président de l'Académie des Sciences. Il était né à Londres en 1831. Dès 1852, il devint assistant à l'Université de Vienne et y reçut le titre de professeur en 1857. Il abandonna son enseignement en 1901, et se consacra exclusivement à l'achèvement de son œuvre scientifique. Cette œuvre est immense et, néanmoins, d'une remarquable unité. C'est Suess qui a fait de la géologie une véritable science et qui, avec Richthofen, Penck et Morris Davis, a créé la géographie physique moderne. Esprit à la fois analytique et synthétique, doué en même temps, chose remarquable, de la puissance de travail du savant classique et du génie pénétrant du savant romantique, il a rassemblé les matériaux accumulés pendant un siècle par les chercheurs de tous les pays et, de ce tas de pierres disjointes, il a construit un édifice harmonieux et solide. Ses premiers travaux de recherches personnelles, sur le sol de la ville de Vienne (1862), sur la structure de la péninsule italique (1872), sur les tremblements de terre du sud de l'Italie (1874), annonçaient un investigateur de premier ordre. Son Entstehung der Alpen (1875) fit sensation dans le monde savant et plaça son auteur au premier plan. Dans cet ouvrage, modeste d'aspect (une brochure de 160 pages), Suess balayait les soulèvements de L. von Buch et les alignements d'Elie de Beaumont et renouvelait nos idées sur l'orogénie; il montrait l'importance des mouvements horizontaux dans la formation des montagnes; il nous faisait voir les chaînes plissées s'accumulant, comme des vagues de pierre, contre les massifs stables et prenant des tracés sinueux suivant la position et les contours de ces môles résistants. Mais l'œuvre principale de Suess et, peut-on dire, l'œuvre capitale de la géologie contemporaine, est son Antlitz der Erde, dont M. E. de Margerie nous a donné une excellente édition française {La Face de la Terre, 3 vol., Paris, Armand Colin). Il Antlitz est la synthèse de l'état de nos connaissances sur la structure, l'aspect extérieur et le développement historique de l'écorce terrestre. Avec les innombrables matériaux que lui fournit une érudition sans pareille, l'auteur édifie non pas une indigeste compilation, mais une série de tableaux magistralement charpentés, à la fois lumineux et fouillés. Regardez-les à distance, les ensembles ressortent admirablement; examinez-les de près, à la loupe, les plus fins détails de structure sont visibles. Aucune partie, pour ainsi dire, n'est laissée dans la brume des hypothèses; tout est au plein soleil des faits. Mais ça et là l'éclat de la lumière fait ressortir des ombres, des coins obscurs: ce sont les inconnues, les cases à remplir. Car Suess, en nous exposant ce que l'on sait de notre globe, nous montre les lacunes de nos connaissances, nous indique ce qui reste à faire et il a déjà, de la sorte, suscité bien des recherches et fait résoudre bien des problèmes. Toute la géologie actuelle, toute la morphologie terrestre, sont imprégnées des idées de Suess. Certaines de ses vues, notamment celles qui concernent les causes des transgressions et des régressions des mers, ont été vivement discutées; mais, par le fait môme, elles ont mené à des recherches nouvelles sur ces questions difficiles et ont fait remettre sur le métier des problèmes résolus autrefois un peu trop hâtivement. Quand, dit Marcel Bertrand, nos successeurs écriront l'histoire de la géologie, ils diront que l'œuvre de Suess marque dans cette histoire la fin du premier jour, celui où la lumière fut. En 1891, Suess trouva l'occasion de publier des considérations du plus haut intérêt sur la structure du continent africain. Un gentilhomme hongrois, le comte Samuel Teleki, en compagnie d'un topographe hors ligne, le lieutenant von Hôhnel, avait exploré une bande de l'Afrique orientale s'étendant du haut Pangani jusqu'à l'extrémité nord du lac Rodolphe. A la suite de l'exposé des résultats scientifiques de l'expédition, publié dans les mémoires de l'Académie de Vienne, se trouve un article de Suess intitulé Die Brûcht des ostlichen Afrika (Les fractures de l'Afrique orientale). Joignant aux documents de von Hôhnel toutes les observations publiées sur la région allant du Mozambique au nord de la Syrie, le grand géologue trace de la morphologie de ces régions une esquisse véritablement magistrale. Il établit l'existence d'une bande affaissée entre des failles, ei forme d'un gigantesque fossé ou graben s'étendant dans le sens sud-nord, du Zambèze au Taurus, soit sur plus de 5,000 kilomètres. Le fond, sur le territoire africain, en es' occupé par des vallées fluviales ou des lacs (Shiré, Nyassa, Manyara, Natron, Naiwascha, Baringo, Rodolphe, etc.) et les bords en sont jalonnés de volcans dont le plus remarquable est le Méru. Après avoir abrité les vallées de l'Omc et de l'Auasch, le graben s'élargit pour constituer la dépression de l'Afar avec ses volcans éteints et bordée à l'ouesi par la falaise abyssinienne. Plus au nord, la mer Rouge toui entière occupe le graben, qui se continue par le golfe d'Akaba, la vallée d'Araba, la dépression de la mer Morte, la vallée du Jourdain, la dépression qui sépare le Liban de l'Antiliban, puis va se terminer contre les premiers plis du système du Taurus. Plus tard, Suess a montré qu'à l'ouest de ce grand graben est-africain, les lacs Tanganyika, Kivu, Edward et Alberl forment les parties les plus déprimées d'un autre accident de même nature, le graben centre-africain. L'auteur de ces lignes a décrit, d'autre part, l'existence d'autres graben dans la région du Katanga. Dans le tome III de l'Antlitz, Suess revient sur ces dislocations. Il montre que les explorations récentes ont, dans les grandes lignes, confirmé les vues qu'il a exposées en 1891, tout en y ajoutant un grand nombre de détails secondaires et de complications locales. A ses mérites scientifiques, l'illustre professeur de Vienne joignait les qualités personnelles les plus estimables, une charmante bienveillance envers les plus humbles de ses disciples et une absence de vanité réellement touchante J. Cornet. UN EXPLORATEUR HOLLANDAIS dans le bas Kwango, en 1642. Wjf-k croquis ci-dessous rectifie une partie de la carte de l'Afrique équatoriale, avant le voyage de Stanley, que nous avons publiée il y a quinze jours (col. 214). Dans notre article, nous avions rappelé qu'avant ce voyage, divers explorateurs partis du littoral occidental de l'Afrique avaient pénétré jusqu'au cours de la rivière Kwango; mais nous avons négligé d'indiquer sur la carte l'itinéraire d'un explorateur qui, vers 1642, se rendit de Saint-Paul de Loanda, capitale de l'Angola, à la résidence du Muene Kundi sur la rivière Kwango, affluent du Kasai. C'est le point le plus voisin du Stanlevpool qui ait été atteint avant la traversée du continent mystérieux, en 1877. 1 - ' i Croquis de l'itinéraire de Herder entre Saint-Paul de toanda et Muene Kundi. « Jusqu'où les descobridores portugais ont-ils pénétré à l'intérieur du continent noir ? demande M. Avelot, dans le Bulletin de la Société de géographie de Paris. La question a été l'objet d'une controverse, d'autant plus vive qu'elle correspondait à des préoccupations d'ordre politique. Les uns ont prétendu que les Portugais avaient fait la traversée de Costa à Contra-Costa dès le xvne siècle et qu'ils possédaient, des grandes lignes de l'hydrographie africaine, une connaissance presque aussi complète que les Européens après les découvertes de Livingstone, Cameron, Stanley (I). Les autres ont affirmé que les anciens Portugais ne sont jamais sortis de la zone côtière et que les données des cartes des xvi° et xvn° siècle sur les régions intérieures ne reposent en aucun cas sur l'observation directe (2). « Comme toujours, conclut M. Avelot, la vérité se trouva entre les opinions extrêmes : antérieurement aux voyages (t) Thèse soutenue par de Santarem, de Andrade, Duparquet, Brucker, Calien, Peters. (2) C'est l'avis de Walckenaër, d'Avezac, Vivren de Saint-Mari in, Reclus. A.-J. Wauters. 23=) " 236 - 23 7 -

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Cet article est une édition du titre Le mouvement géographique: journal populaire des sciences géographiques appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Bruxelles du 1884 au 1922.

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