Le national bruxellois

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s.n. 1914, 06 Août. Le national bruxellois. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/xg9f47hr97/
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A l'armée de la Nation. aoiaais, Sans la moindre provocation de nolre'part, un voisin orgueilleux de sa force l Séchirc los traités qui portent sa signature et violé le territoire de nos pères. Parce que nous avons été dignes de nous-mêmes, parce que nous avons refusé de forfaire à l'honneur, il nous attaque. Mais le monde entier est émerveillé de notre attitude loyale ; que son respect et son estime vous réconfortent en ces moments suprêmes. Voyant sont indépendance menacée la nation a frémi et ses enfants ont bondi à la frontière. Vaillants soldats d'une cause sacrée, j'ai confiance en votre bravoure tenace et je vous salue au nom de la Belgique. Vos concitoyens sont fiers de vous. Vous triompherez, car vous êtes la force mise au service du droit. César a dit de vos ancêtres : De tous les peuples de la Gaule, les Belges sont fes plus braves. Gloire à vous, armée du peuple belge. Souvenez-vous, devant l'ennemi, que vous combaLtez pour la liberté et pour ▼os foyers menacés. s Souvenez-vous, Flamands, de la Bataille des Ëperons-d'Or, et vous, Wallons de Liège, qui êtes en ce moment à l'honneur, des 600 Franchimontois. Soldats ! Je pars de Bruxelles pour me mettre à votre têLc. Fait au Palais de Bruxelles, ce 5 août 1914. ALBERT. Les débuts de la guerre. lLa guerre a débuté par des menaces contre la sécurité des petites nations. Dimanche, l'Allemagne viola le Grand-Duché de Luxembourg. Lundi, ce fut le tour de la Belgique ; on parle maintenant de la Hollande et de la Suisse. Le prétexte invoqué par l'Allemagne pour traverser la Belgique, à savoir que Fea Français massent des troupes à Givet, .n'est pas sérieux. « Givet, dit un confrère anglais, est une localité française : il n'y a aucune raison pour que la France n'y place pas des troupes. de même que l'Allemagne en masse où «Ile veut, chez elle. Au. surplus. Givet est une vieille forteresse de Vauban, 6ans grande valeur. Toutes les Ardennes séparent ce point de l'Allemagne. Une menace autrement sérieuse c'est le camp permanent d'Elsenborn que l'Allemagne a établi il y a quelques années contre la Belgique et la France. > Les renseignements envoyés par le Gouvernement belge à Londres ne laissent plus aucun doute sor les intentions allemandes; sir Grey a nettement indiqué aux Communes les obligations qui, de ce chef, s'imposent à l'Angleterre. Les collisions qui se sont produites en France avant la déclaration de guerre sont de minime importance ; ce sont cependant le signe que l'agression vient de l'Allemagne. Les troupes françaises étaient restées bien à 8 kilomètres de leurs frontières; de petits détachements des troupes allemandes sont entrés en France, — tout comme chez nous, sur divers points, détachements avant-coureurs de grandes armées. A la frontière russe les troupes allemandes ont occupé trois villes. D'autres actes d'invasion sont attribués à la Russie. D'après des dépêches de Berlin, une colonne de cavalerie russe, avec des canons, a passé durant la nuit de samedi à dimanche, de Pologne en Allemagne orientale. Cette colonne aurait atteint le jour suivant Johan-nisburg et aurait attaqué cette vilîe.S'agit-il tout simplement d'un raid de cavalerie? La rencontre d'Allemands et de Russes, dans la direction de Posen semble n'avoir été qu'une rencontre de patrouilles. « On ne doit s'attendre à aucun fait de guerre important à la frontière russo-alle-mande avant deux ou trois semaines », dit le t Times » : la mobilisation ru^se est lente et les Russes n'ont que peu de voies ferrées à leur disposition. Il suffit, pour s'en assurer, de comparer les chemins ae fer aux deux côtés de la frontière : du côté allemand la frontière est couverte d'un réseau de lignes stratégiques. Les lignes russes sont beaucoup moins nombreuses. A l'heure où sa mobilisation sera complète la Russie aura à affronter non seulement des armées allemandes aux Trontières de Prusse et de Silésie, mais ausd avec des forces austro-hongroises. L'Autriche, semble fc-il, a abandonné provisoirement les opérations contre la Serbie. Les troupes austro-hongrohes auittent, pour la plus grande part, la ligne du Danube et remontent vers la Galicie pour faire face à une avance russe. Les Autrichiens ont bombardé Belgrade, mais ne s'en sont pas emp sés : ds auraient, disent-ils, simplement voulu bombarder le port naval, non la cité. Dès lors, l'Autriche-Hongrie prête aux accusations les plus désobligeantes.« La cause première Alléguée an début des hostilités semble, dit le « Times *, n'avoir été qu'un prétexte et l'on est enclin à croire que la menace b la, Serbie fut, exclusivement, une provocation destinée à produire d'autres événements. * —■EBMaiifflTiTh1 Les Serbes prennent autrement les choses. Ils se préparent, d'accord avec les Monténégrins à envahir la Bosnie où '.1s espèrent déchaîner une insurrection. L'Autriche convoite 'e Mont Lovtchen, qui commande le golfe de Cattaro, mais ce 1 mont est tenu par 20.0GQ Monténégrins qui ne sont pas disposés à s'ea laisser déloger. « Pour le moment, conclut le Times », _ toute l'attention est concentrée du côté occi-3 dental des frontières allemandes. C'est là h aue les premières grandes rencontres se pro-_ auiront longtemps avant que la Russie Eourra faire diversion dans le nord. 'Angleterre est résolue à tenir tête à l'Al-3 lemagne; et la résolution a-\ec laquelle les troupes françaises se renJent au front est ' le meilleur augure du succès. » LA JOURNÉE DU 4 A0U1 A LIÈGE. [ Elle a marqué la date où les Allemand > violèrent la neutralité de la Belgique et pé nétrèrent sur notre territoire, par Maes . tricht, par Bleyberg, >ar Y/elkenraedt e par Stavelot. « Derrière la tranquillité apparente de h [ frontière, dit l'« Express », l'invasion s< préparait et on sait aujourd'hui pourquoi 1< kronprinz était à Aix-la-Chapelto. La première nouvelle qui parvient, es ., l'annonce que les ponts de la Basse-Meus< i avaient sauté. Le 3, les Prussiens étaient i " i Visé avant midi. "| A peine disait-on que l'ennemi s'achemi nait le long de la Meuse, que l'on annonçai \ des reconnaissaces de uhlans à vStavelot, e presque en même temps on les disait à Trois | Ponts. 1 Nous avons vu les uniforre3 avançan précautionneusement, mais avançant tou de même, puisque ordre avait 'té donné i ; nos courageux petits soldats d'avanfc-gard< • de se replier rapidement sous le feu de; ! forts. Mais devant eux des barrières succès : sives avaient été dressées. Ici. les rocs déta ! chés des montagnes surplombantes. Là de • arbres abattus en travers de la route. Le ■ uhlans précèdent évidemment des troupe " qui viennent prendre position devant le sec ' teur Chaudfontaine-Embourg-Boncelles. Deux exodes bien différents se sont pre ' duits. Le premier est celui des réserviste de 1900 et de 1901. rappelés sous les dra : peaux. Une bataille le long des routes pou gagner la gare la plus_ proche, pour prec i are place dans les derniers trains, ceux qu partaient de Méry, pas plus loin, puisqu • des wagons et des locomotives furent fn i voyés l'un sur l'autre pour s'enchevêtre : par le choc et boucher le passage. Et l'au ■ tre caravane était celle des Allemands es i puisés de toutes les localités situées dan i l'enceinte des forts. On leur avait donné deux heures pour s ■ rendre hors de la position fortifiée, et pa ; groupes, ils cheminaient d'un air morne,u : petit baluchon à la main. Quelques-uns,trè ; rares, avaient pu se procurer une voiture et avec une valise gonflée^ s'en allaient ra • pidement. Ces deux oorteges se croisade et ne se saluaient point. Au pied du fort a'Embourg, nous avon rencontré une partie du bataillon de chasseurs à pied, que commande le majo Noirfali&e. Ces braves gens, depuis six jours, n'on pas eu un instant de repos. Ils sont allé d'abord garder les ponts de la Haute-Meuse puis on les a envoyés pour servir de réseï ve en arrière du fort d'Embuorg. Ils nous content la nuit terrible qu'il viennent de passer, en plein champs, e avant du dit fort; et ce, après de longue heures consacrées à creuser des retrancha ments. Aussi, y a-t-il des malades. La route est barrée à Embourg et nul n passe plus* U Fraitt, ringiMe, s'appliquent, dès aujourd'hui (mercredi), à refouler en commun le torrenl germanique. La France, à qui nous devons l'affermissement de notre indépendance à ses débuts, la France reprend l'épée pour défendre la neutralité belge. L'Angleterre considère l'existence indépendante de la Belgique comme un élément essentijl de sa situation internationale ; elle nous envoie ses légionnaires, devant qui pâlit, il y a un siècle, l'aigle jusque-là triomphant. Le non! les huit millions de fois non, que le Boi a fait entendre en réponse à l'ultimatum allemand, ont retenti avec un frémissement enthousiaste, dans le cœur de tous les Français et de tous les Anglais. France, Angleterre, Belgique, confondent leurs efforts dans la même direction. L'épreuve sera longue peut-être, dure probablement, mais l'Angleterre n'a été vaincue par personne; sa cause, notre cause est celle du Droit. La liberté du monde est en jeu, comme il y a un siècle; aujoud'hui, le trouble et le despotisme viennent non de Paris, mais de Berlin. Pourquoi l'Angleterre prend le parti de le Belgique Lo « Times » écrit mercredi matin, à propos de l'intervention de l'Angleterre en faveur de la Belgique ; . aven?' ref',i2r' d-e fa.re cc qu-e-<3la'' S+--01K. 187r t horn-:ir <iV notre conscience nous défc'ndeui, de faire. Nous avons refusé de rester témoin impassible d'un grand crime et de nous y associer.Nous combattons maintenant pour sauver un Royaume constitutionnel florissant, qui a toujours mérité notre amitié, pour le soutenir contre une .prétention qu aucun pays indépendant ne saurait admettre sans perdre ses libertés les plus essentielels. Nous tirons l'épée pour la même raison que nous l'avons tirée contre Philippe II, contre Louis XIV, contre Napoléon. ; | neur, c'est aussi pour protéger nos intt ! réts ^ xtaux et immédiats. • L-, A' .!lw»'e et . .£'• t.ui". • «urun motif, I'.AbkU. • -*• ' S ' • . •. uu uo ; I- ■ . ^oi'''*efc les mers qui îa baignent tomben .au i * orr d'une-grande monarchie militai ré, q- elle qu'elle puisse être. ■ En pareille matière, nous ne pouvon i cous contenter d'assurances,d'engagement - ou d'obligations. L'Allemagne respecte î rait-elle davantage des engagements enver - nous qu'elle respects ses engagements en vers le Grand-Duché de Luxembourg et 1 i Belgique? Sa manière d'agir à l'heure pré , sente est la justification complète de l'ira périeuse nécessité de notre politique tra - ctitioi^neâle. L'Angleterre protège la Belgique. Les Mois i eoimeEDt anglais. M. Grey, ministre des Affaires étrangères d'Angleterre, a dit lundi soir à la Chambre des Communes : Les obligations de l'Angleterre vis-à-vis de la Belgique découlent du traité de 1839. Lorsque, en 1370, la guerre éclaha entre la France et l'Allemagne il "ut question de la neutralité de la Belgique. Bismarck donna à la Belgique l'assurance que la Confédération germanique et ses alliés respecteraient la neutralité de la Belgique à la condition que cette neutralité serait respectée par les autres nations belligérantes. C'était la reconnaissance, en 1870, par .'Allemagne, d'un traité sacré. Quant au point de vue de l'Angleterre, il fut exposé le 8 août 1870, à la Chambre des Communes par Gladstone et à la Chambre des Lords par Lord Granville. Le traité de 1839 n'est pas un de ces traités conclus uniquement au profit de la Belgique ; il a été conclu aussi dans î'intérêt de ceux qui garantissent cette neutralité.L'honneur et les intérêts sont au moins aussi grands aujourd'hui qu'en 18'0. Nous ne pouvons pas envisager nos obligations avec moins d'ampleur que le Gouvernement de Gladstone en 1870. Lorsque, la semaine dernière, la mobilisation commença sur . le continent, je télégraphiai en .termes identiques à Yi< était essentiel pour r»ous do';--—• 'a Fran'-oct IWÏW^,-* .la ncj' ralilede Ir r-< y ■ r .oineij nnçr ; ' Le Go ivernenicnt français est résolu ^ res- ' f>ecter la ir ihralité do la Belgique; o'est eeu-oment dans '"éventualité où quelque a.'-puissance violerait cette neutralité que la Fr< ce pourrait être placée devant la nécessiu™ d'agir de même, pour assurer sa défense et sar sécurité. Cette assurance a été donnée plusieurs fois. JLe Président de la République l'a donnée au Roi des Belges et le ministre de France a spontanément renouvelé cette assurance aujourd'hui au ministre belge des Affaires étrangères. Voici la réponse du gouvernement allemand ; Le secrétaire d'Etat des Affaires étrangères est dans l'impossibilité de répondre avant d'avoir consulté l'Empereur et le Chancelier. M. Edward Goschen, ministre d'Angleterre à Londres, à qui je fis remarquer qu'il était important pour nous d'avoir une réponse d'urgence, me dit qu'il espérait que cette réponse ne tarderait pas trop. Le ministre des affaires étrangères d'Allemagne donna alors à entendre à M. Goschen qu'il était douteux que le gouvernement allemand pût répondre par la raison qu'une réponse pourrait éventuellement contrarier dans une certaine mesura le plan de campagne de l'Allemagne. J'ai télégraphié alors^ au gouvernement belge et j ai reçu de Sir Francis ViJUers, notre ministre à Bruxelles, cette réponse : Le ministre des Affaires étrangères de Bel- i gique me remercie pour votre communication"} i il me déclare que la Belgique défendra de toutes ses forces sa neutralité, qu'elle compte et désire que les autres puissances la respecteront et la soutiendront. Il me pria d'ajouter que les relations entre la Belgique et les nations voisines sont excellentes, qu'il n'y a au-, cune raison de suspecter leurs intentions* mais que le Gouvernement belge est convaincu qu'en cas do violation, la Belgique est à même de défendre son territoire. (Applaudissements.^ Un ultimatum a été adressé par l'Allemagne » la Belgique, offrant à celle-ci des relations cor-diales^avec l'Allemagne à la condition que le passage des troupes allemandes soit facilité à travers la Belgique. La semaine dernière^ nous avons été sondés sur le point de savoir si nous ne nous contenterions de la garantie qu'après la guerre l'intégrité de la Belgique serait maintenue. Nous avons répondu que nous ne pouvions accepter aucun marchandage quand il s'agit de la neutralité de la Belgique. (Vifs plau dissements. ) Quelques instants avant d'entrer à la Chambre, j'ai appris que le roi des Belges venait r'adresser au roi George le télégramme suivant ; * '£ M^souvenant des nombreuses preuves d'ami-* ti^aonnées par Votre Majesté et par votre pré c\, esseur, de l'amicale attitude de l'Angle-• .n re on 1870 et de la preuve d'amitié que vous éf avez encore donnée récemment, j'adresse i suprême appel à l'intervention diplomatique V . h LOUverm-t■ ■ '■■ * i *a Belgique soit saavegardee. 1 -f-'mtervention diplomatique a eu lieu la jsjt-naine dernière. Mais que peut une inter-- Vision diplomatique maintenant? Noua fioX r3 des intérêts vitaux dans le maintien dépendance belge et llntégrié du ^ST^troire belge est inséparable de cette indépendance. (Vifs applaudissements.) Gladstone a dit : c: Nous avons dans le maintien de l'indépendance de la Belgique un intérêt supérieur à celui que pourrait faire supposer une simple garantie. Il s'a* git de savoir si un pays ayant l'influence et la puissance de l'Angleterre demeurerai* immobile à l'heure où se perpétrerait le plus grand crime qui aurait jamais souillé les pages de l'histoire et si nous consentirions ainsi à devenir participants du crime. (Longs applaudissements.) Après une suspension do séance., sir E. Grey, a ajouté: Je désire encore dire un mot. Le ministre de Belgique à Londres me fait savoir qu'en réponse à un ultimatum allemand, la Belgique a déclaré qu'une violation de sa neutralité constituerait une violation fla-. grante du droit des gens et que l'acceptation des propositions allemandes équivaudrait à sacrifier l'honneur d'une nation consciente de ses devoirs. La Belgique est ; fermement résolue à repousser une agression par tous les moyens en son pouvoir. Il me suffira de déclarer que le gouvernement a pris cette nouvelle en grave con-■ sidération. (Vifs applaudissements.) ! Lee flqgïais et les Français en Belgique Par diverses voies, les troupes anglaises ont été transportées du littoral au lieu de ralliement, — au oours de mercredi. Les troupes françaises ont gagné le théâ tre des événements par d'autres voies, ai sud du pays, la nuit dernière. Partout l'arrivée de nos alliés est salué< d'acclamations. i Le général French de passage à Bruxelles, ■HW jjviiwu MH i ■ viiwaa MW Entre une heure et demie et deux heu- i res, le général French de l'armée anglaise 3 après s'être rendu aux bureaux de l'état- 3 major de la guerre a pris place à la gare t du Luxembourg, dans un train composé 3 d'une machine, d'un wagon et d'un four- ^ gon pour une destination que nous n'a- - vons pas à indiquer. i Le général French a été salué d'ovationt ■ frénétiques et de cris de « Vive l'Angle-i terre! » La garde civique qni surveille les voie* et les ponts a rendu les honneurs. Morille ciSnite des Estas. Le iraier catact. a JT e Un honorable confrère fait co récit émou-8 vant : ^ Mardi vers 10 heures et demie, arrivait à s Liège la nouvelle que les Prussiens avaient ,a franchi la frontière belge par Gemmenich !s et Stavelot et qu'ils se dirigeaient sur Vi-sé. Le 2e bataillon du 12e régiment de ligne ayant à sa tête le major Collyns avec les )_ commandants de Burgrave, François et Go-defroid qui occupait Visé reçut l'ordre de ^ leur^ résister en première ligne avant de se [r replier. ! La nuit du 3 au 4 août nos soldats firent il sauter les ponts d'Argenteau et de Visé.Ce-ie lui d'Argenteau fut réellement envoyé _ à i- fond de Meuse tandis que celui de Visé îr s'effondrait sur une longueur d'environ 40 i- mètres. Le 4. vers 11 heures du matin, arriva la is nouvelle de l'approche d'une nombreuse cavalerie. Aussitôt le major Collyns répartit 5e les 450 soldats qu'il avait sous ses ordres Lr dans les emplacements abrités les plus fa-a vorables.Le premier peloton de uhlans s'en-is ga-gea sans aéfiance sur la route menant au pont. Un violent feu d'enfilade l'accueillit i- et l'anéantit presque entièrement. n A ce moment l'infanterie allemande qui avait occupé les maisons de la rive droite en 15 aval du pont ouvrit le feu contre les nô-^ très qui ripostèrent pendant près de 3 heu >r res sans permettre à leurs adversaires d'à vancer. Ceux-ci firent alors donner leur ar-it tillerie : 3 batteries et quatre mitrailleuses. £3 Les schrapnels pleuvaient nombreux, mais î sans faire de mal à nos hommes bien abri r- tés. A ce moment une civière transportant un ls blessé et accompagnée d'un grand drapeau j.n blanc à croix rouge traversa une des rues. 33 Malgré le drapeau et les cris des porteurs. d- les Allemands ouvrirent le feu sur la civière.ie Comme les ennemis apparaissaient de plut en plus nombreux et que le feu de l'artille- rie devenait dangereux, le chef du bataillon donna l'ordre de la retraite, conformé ment aux ordres qu'il a,vait reçus. Cette fois les hommes, qui avaient fait preuve d'une discipline remarquable, hésitèrent. Ils étaient prêts à tout, sauf à reculer! La retraite se fit dans le meilleur ordre par Harcourt. Les Allemands se sentanl 1 menacés par le feu des forts de Pontisse, de b Barchon et d'Evegnée qui leur avaient lan 1 cé des schrapnels et des obus pendant la . mêlée, n'osèrent poursuivre nos soldats. Au î bout de quelque temps le bataillon avait re-3 pris ses rangs et chantait en marchant au - pas. j N'étaient leurs habits déchirés par les î balles et leur visage taché de poussière e1 de poudre, on eût dit un retour d'exer t cice. De nombreux flamands de cette troupe t héroïque hurlaient le Lion de Flandre i « Zij zullen hem niet temrpen ! » Non, ils ne ) le dompteront pas ! Un petit peloton commandé par un sous 1 officier a infligé des pertes sérieuses à l'ô - tat major de l'avant-garde des envahis t seurs. Posté à proximité du poteau indica 3 teur situé devant Hermalle-sous-Argen - teau; le peloton découvrit un groupe de dii - officiers d'état-major venant de la directior 1 de Eichele. Dès que ceux-ci furent arrivé! b à bonne portée, un feu bien dirigé les ac cueillit. Seuls, trois officiers purent des i cendre d'eux-mêmes de cheval pour se jetei 1 à plat ventre, nos balles avaient mis les au - très par terre. Les Allemands avaient en ligne à Vis< " une brigade (deux régiments) d'infanterie " une très nombreuse cavalerie, trois batte ries de campagne et quatre mitrailleuses. 3 Au cours de cet engagement, nous n< perdîmes que deux hommes, avec huit oi dix blessés, alors que l'ennemi a perdu en 1 viron 80 hommes dont plusieurs officiers 1 Nos troupes firent montre d'un courage • d'un sang-froid absolument extraordinaire ' On peut s'attendre à de grandes choses d " tels hommes. De nombreux civils de Visé se distingué s rent en aidant nos troupiers au milieu di " sifflement des balles.. Magnifique succès belge, mercredi, à Liège te ve ^ 4 Le septième corps allemand (40,000 hommes) attaque n® Liège dans le secteur Vesdre-Meuse; il est brillamment ^ repoussé par une brigade belge, et poursuivi au delà de "a sa position de départ, en territoire hollandais. LU u (Communication de l'Etat-Major de l'armée) Les Allemands ont attaqué mercredi ma ■? tin les forts, dans le quadrilatère form , par la Meuse, la Vesdre et la frontière a! lemande. e Une contre-attaque vigoureusement me e née par nos troupes a été couronnée de suc cès. 5- Les Allemands ont été repoussés et reje I tés en Hollande. Leurs pertes sont considé rables : plus de 3,000 hommes et 800 bles i sés. x Toutes les attaques ont été repoussée n victorieusement. Nos troupes ont été admi ;s rables. Ce ne fut pas une bataille de forte j. resse, mais de campagne. >r Le général Léman a manœuvré avec in l" finiment d'esprit tactique. Ses trou pes ont déployé une endurance rare. Elle 3e ont combattu sur un front très étendu »! L'attaque fut énergiquement menée pai tout. Nos troupes firent face avec héroï: e me à des ennemis deux fois phis nombreux II Certains de nos régiments sont ret-oui 3 nés au combat deux et trois fois avec in 3, pétuosité. p- C'est le septième corps allemand, fort d 40,000 hommes, qui a été repoussé. Il est e ce moment en retraite et poursuivi, u La déroute allemande est complète. On a retrouvé 800 allemands blessés dans les lignes belges. * 1- On prévoit, dans la nuit de mercredi à jeu» di, la continuation de la bataille par le lOme E corps allemand. c Le combat serait alors un combat de siège. Les Allemands renonceraient à la tactique e brusquée. La bataille de mercredi a été dirigée par î général Léman, défenseur de la place d s Liège. Gloire à Léman ! Gloire à ses hommes ! - COMMENT BRUXELLES REÇOIT LA VICTOIRE BELGE DE MERCREDI. 10 h. 5. — Los boulevards du Centre son noirs de monde. Tout à coup, comme un s traînée de poudre, se répand la nouvelle - « Les Belges ont mis en déroute un corp d'armée allemand, t Nous renonçons à décrire l'explosion d • joie patriotique qui aeœueille cette informa ' tion. On crie, on chante la « Brabançonne j l~ des inconnue s'embrassent... Jamais, on n vit pareille manifestation d'enthousiasme e jamais, nous n'avons été émus à ce poinl 1 spectacle magnifique, troublant et réconfo: tant au possible. Gloire à Dieu ! Vive la Be gique- Jeudi 6 août 1911. La publicité do nos offras at dsnanies d'aapbi et ds sajiis âsfc h plus eonsifablî ea B^ipe. 24ras année. — N° 218.

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Cet article est une édition du titre Le national bruxellois appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1894 au 1940.

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